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Jeudi saint Lorsque son heure fut venue par Gérard Leclerc.

Frans II Pourbus,La Sainte Cène. 1618. Détail.

© Julian Kumar / Godong

Aujourd’hui Jeudi saint, comment évoquer ce que signifie le christianisme pour ceux qui en ont une vague mémoire ou ceux qui n’en ont aucune notion ? Non pas d’abord à travers un grand système doctrinal mais en revivant ce qui s’est déroulé à Jérusalem et nous concerne directement. Jeudi saint c’est « l’heure de Jésus qui est venue ».

gerard leclerc.jpgHier, nous nous interrogions sur la persistance d’une culture chrétienne, alors que, pour reprendre la formule de l’historien Guillaume Cuchet, « notre monde a cessé d’être chrétien » dans les années soixante avec l’effondrement de la pratique religieuse. Mais comment définir cette culture chrétienne subsistante, sinon comme une sorte de souvenir, comme une trace laissée dans la mémoire ? Mais à qui se rapportent ce souvenir ou cette trace ? À une philosophie, une métaphysique, un système de pensée ? Sans doute y a-t-il une doctrine chrétienne qu’ont illustré depuis 2000 ans des esprits éminents, ceux qu’on appelle les Pères de l’Église, les grands docteurs du Moyen Âge et ceux qui leur ont succédé jusqu’à nos jours. Mais ce terme de doctrine se trouve subordonné à une réalité historique, existentielle, qui est celle de Jésus de Nazareth.

C’est cette réalité d’une personne qui a habité parmi nous, qui se précise tout au long de la Semaine sainte, et singulièrement au cours des trois derniers jours que nous appelons le Triduum pascal. Ce Jeudi saint, aujourd’hui, se caractérise par une formule évangélique, celle employée par Jésus le soir de la Cène : « Père, l’heure est venue, glorifie ton Fils afin que le Fils te glorifie » (Jn 17, 1). Jeudi saint, c’est l’heure qui est venue, où tout va s’accomplir. Il ne s’agit donc pas tant d’ouvrir un grand traité de la rédemption, mais à l’image d’un Pascal, de suivre pas à pas la marche de Jésus vers la Croix et la Résurrection.

Si l’on doit réfléchir et méditer, c’est d’abord en suivant Jésus, qui ne nous délivre pas une philosophie mais nous entraîne derrière lui. Et c’est en écoutant au plus près le récit évangélique que nous comprenons que c’est l’action du Christ qui nous sauve avec le monde entier. « Vexilla Regis prodeunt. Mysterium crucis fulget. » Les étendards du roi s’avancent, le mystère de la Croix resplendit. On peut même parler de fulgurance de la Croix qui détruit le mal et la mort.

Chronique diffusée sur Radio Notre-Dame le 1er avril 2021.

Sources : https://www.france-catholique.fr/

https://radionotredame.net/

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