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Rechercher : Rémi Hugues. histoire & action française. Rétrospective : 2018 année Maurras

  • Le despotisme sanitaire à l’ombre d’une “démocratie” bienveillante !, par Christian Vanneste.

    Plus que jamais la lecture de Tocqueville devient la seule véritable urgence. Il faudrait que tous les Français soient invités à lire, sans recevoir bien sûr un pass- démocratie après l’avoir fait, le passage hallucinant de clairvoyance qui se trouve dans le chapitre VI du second tome de “La Démocratie en Amérique” : “Quelle espèce de despotisme les nations démocratiques ont à craindre ?” 

    christian vanneste.jpgAu lendemain d’une nouvelle réduction des libertés qui serait imposée par l’urgence sanitaire, cette lecture permet en effet de mesurer les risques politiques que cachent l’obsession covidienne et la soumission au couple de la santé et de la science médicale censé l’assurer. Manifestement la pandémie grossie à l’extrême par les médias est une opportunité de rêve, une “divine surprise” pour certains pouvoirs, celui qui s’est installé en France dans des conditions douteuses en 2017, notamment. On pouvait douter de la légitimité démocratique d’un président élu par défaut à l’occasion d’un coup d’Etat judiciaire éliminant le favori des sondages. On doit maintenant constater que la dérive despotique dont parlait Tocqueville est à l’oeuvre.

    Alexis de Tocqueville cherchait un mot pour désigner cette nouvelle forme d’oppression inconnue dans l’histoire. Encore aujourd’hui les mots “despotisme” ou “dictature” sont rejetés avec des sarcasmes quand ils visent le régime subi par la France. Tocqueville décrit d’abord un peuple qui est devenu une foule d’individus, “d’hommes semblables et égaux qui tournent sans repos sur eux-mêmes pour se procurer de petits et vulgaires plaisirs”. Comment décrire autrement ce peuple qui ne va plus voter, mais loue son bon seigneur lorsqu’il desserre un peu l’étreinte, ouvre les terrasses et les restaurants, supprime le confinement et efface le couvre-feu ? Quand il conditionne ces menus plaisirs à l’obligation vaccinale, la majorité de se dire : l’essentiel est de conserver cette façon de jouir de la vie, et pas de pitié pour les récalcitrants. La foule est devenue un troupeau, la bête des Gilets Jaunes a été domptée. Elle est désormais prête à obéir à tout si on lui préserve ses petits bonheurs.

    Qui va le lui assurer ? Tocqueville répond encore : “Un pouvoir… qui se charge seul d’assurer leur jouissance et de veiller sur leur sort. il est absolu, détaillé, régulier, prévoyant et doux. Il ressemblerait à la puissance paternelle si, comme elle, il avait pour objet de préparer les hommes à l’âge viril ; mais il ne cherche, au contraire, qu’à les fixer irrévocablement dans l’enfance.” La crise sanitaire permet à Macron de se lover dans cette niche : veiller à ce que les hommes soient privés de leur autonomie et de leur responsabilité mais pour leur bien. Les médecins n’ont pas pu soigner comme ils le voulaient, les Français ont été enfermés, muselés, contrôlés, taxés, mais c’était pour assurer leur santé à tout prix. Maintenant qu’on les libère un peu, beaucoup baisent la main qui veille sur eux de manière omnipotente.

    “Il dérobe peu à peu à chaque citoyen jusqu’à l’usage de lui-même…. Il couvre la surface d’un réseau de petites règles compliquées, minutieuses et uniformes, à travers lesquelles les esprits les plus originaux et les âmes les plus vigoureuses ne sauraient se faire jour pour dépasser la foule ; il ne brise pas les volontés, mais il les amollit, les plie et les dirige.” Et oui, il faudra savoir qui devra posséder le passeport sanitaire, où il sera obligatoire, par exemple selon la jauge de la salle ou la durée du trajet, ce qui le délivrera, vaccin ou test. A chaque instant, le citoyen se retrouvera en position de sujet doutant de ses droits et peut-être coupable d’une infraction entraînant une amende immédiate, sans procédure judiciaire. Ce que vivaient les automobilistes, la peur d’être piégé par le dépassement d’une vitesse qui ne cesse d’être réduite et qui est souvent variable sur quelques kilomètres, s’étend à toute la population. Le masque inutile est devenu obligatoire. Le vaccin expérimental dont le nombre de doses nécessaires ne cesse d’augmenter va le devenir aussi. Excellente nouvelle pour les laboratoires, et pour un pouvoir qui en deux ans aura remplacé l’imprévision et les cafouillages par une mainmise apparemment bienveillante mais liberticide sur le corps et l’esprit des gens. On imagine déjà les collabos, ceux qui dénonçaient les “sans-masque” : “M’sieur, vous n’avez pas vérifié si le gars de la table à côté a son pass ? ”

    Tocqueville dit encore : “L’égalité a préparé les hommes à toutes ces choses : elle les a disposés à les souffrir et souvent même à les regarder comme un bienfait.” Le pouvoir “gêne, il comprime, il énerve, il éteint, il hébète, et il réduit enfin chaque nation a n’être plus qu’un troupeau d’animaux timides et industrieux, dont le gouvernement est le berger”….” Ils se consolent d’être en tutelle, en songeant qu’ils ont eux-mêmes choisi leurs tuteurs. Chaque individu souffre qu’on l’attache, parce qu’il voit que ce n’est pas un homme ni une classe, mais le peuple lui-même, qui tient le bout de la chaîne. Dans ce système, les citoyens sortent un moment de la dépendance pour indiquer leur maître, et y rentrent.” C’est bien ce qu’envisage la Macronie : maintenir la pression renouvelée périodiquement par la valse des variants pour que le peuple “sorte un moment” pour renouveler son protecteur et bienfaiteur.  Mais là où Tocqueville se trompe c’est que l’égalité a désormais disparu du paysage. La “sécurité” sanitaire cache l’insécurité, celle qui a frappé récemment Théo poignardé pour un litige sur une facture par un “sexagénaire”, comme dit “Libé”, en oubliant qu’il est sénégalais et vit en France sans avoir abandonné des moeurs incompatibles avec la vie dans notre pays. On pourrait ainsi sans cesse allonger la liste des privilèges accordés à des minorités pendant que la majorité perd sa liberté.

    Source : https://www.christianvanneste.fr/

  • Michel Michel communique...

    Hier, nous avons reçu de Michel Michel le courriel suivant.

    J’ai le plaisir de vous annoncer l’édition de mon ouvrage sur :
    « Le recours à la Tradition
    La modernité : des idées chrétiennes devenues folles »

    2.jpgJe vous demande de m’aider à ce que ce livre trouve son public. Pour ma part, je n’achète un livre qu’après avoir consulté la table des matières. Je vous engage à la lire ci-après. Si vous êtes intéressé, vous pouvez l’acquérir via votre libraire ou directement chez l’éditeur ; je serai heureux d’échanger avec vous sur les thèmes de ce bouquin. Sinon, vous m’obligeriez en transférant cette annonce auprès de votre réseau.
    Merci.
    Michel MICHEL
    ________________________________________
    « Le recours à la Tradition
    La modernité : des idées chrétiennes devenues folles »
    (2021 – Editions L’Harmattan – collection Théoria- 29€)
    • Dans le contexte d’une modernité en déroute, l’auteur, sociologue de son état, appelle au recours à la Tradition, celle du « pérennialisme » : « ce qui été cru par tous, toujours et partout ». Non pas une nostalgie du passé, mais parce que les principes qui fondent le monde moderne – individualisme, croyance au Progrès, « désenchantement du monde » rationaliste, Homme Nouveau autocrée- sont pour paraphraser Chesterton « des idées chrétiennes devenues folles ».
    • Il a été plus facile à l’Église « d’aller aux barbares » que de résister à ses propres hérésies. À la fin du XX e siècle, la pastorale de l’Église ne s’est pas contentée de « s’adapter » au monde, mais semble s’être massivement ralliée aux hérésies idéologiques de la modernité.
    • Or le monde passe ; aussi le ralliement de l’Église à la « religion séculière prométhéenne » de la modernité est inefficace car cette religion est elle-même en déclin. Avec la postmodernité, le recours à la Tradition est la plus probable arche de salut pour passer le naufrage de la modernité.

    TABLE DES MATIÈRES
    PREFACE par Fabrice HADJADJ 13

    INTRODUCTION 23

    I Le déclin du mythe du progrès permet de repenser le religieux 37
    1. L’homme est-il naturellement religieux ? 38
    2. Penser le religieux comme distinct 39
    3. Des formes religieuses variables 41
    4. Des typologies religieuses contestables 42
    5. Religion et économie sacrificielle 43
    6. Théories évolutionnistes et stades de développement 44
    7. Misère de l’apologétique progressiste 48
    8. Mytho-logiques… 49
    9. De quelle nature relève la « sécularisation » de notre société 50
    10. Sécularisation ou plutôt déchristianisation ? 53
    11. La modernité, fille du christianisme 62

    II Les « Noces de Cana » et le sens de l’histoire :
    considérations sur la place anachronique du christianisme dans les cycles historiques 65
    1. L’eau changée en vin 67
    2. Les tribulations des fils d’Adam 70
    3. l’Esprit vient au secours de notre faiblesse 74
    4. « Mon heure n’est pas encore venue » 75
    5. La Vierge et les noces 76
    6. Les serviteurs et le Maître du banquet 78
    7. L’anachronisme de l’Église 80

    III L’Église et la « philosophia perennis » 83
    1. Pourquoi l’Église s’est-elle alliée avec ses pires adversaires ? 83
    2. La Tradition dans l’Église et dans la « philosophia perennis » 88
    3. Du bon usage pour un catholique de l’œuvre de René Guénon 96
    4. La Tradition pérenne : une part ancienne de la doctrine de l’Église 103
    5. Tradition et traditions 104
    6. La Tradition est-elle un mythe ? 109
    7. Être « traditionaliste » 113

    IV Catholicité, c’est-à-dire œcuménisme 115
    1. L’Église et les religions 115
    2. L’œcuménisme en pratique 118
    3. Le christianisme n’a pas à entrer en concurrence avec les religions 119
    4. Paganisme et hérésies 121
    5. Les anges ne sont pas tous des démons 123
    6. Pour vraiment « dialoguer » avec les religions, l’Église doit-elle renoncer à son adhésion aux paradigmes de la modernité ? 125

    V La voie du guerrier et le christianisme 131
    1. La chrétienté a réussi à transformer des soudards en chevaliers 132
    2. Entre le faire et l’être, le combat 135
    3. La chevalerie, voie universelle 136
    4. Le christianisme héroïque 139
    5. Métaphysique de la guerre 143
    6. Pax in bello 145
    7. L’héroïsme divin 147
    8. L’Espérance et les espoirs 148

    VI Le retour des « clercs » et la religion prométhéenne 151
    1. L’Ordre des clercs et la tripartition sociale 151
    2. La dynamique des Ordres dans la société occidentale 156
    3. Structure du fait religieux 158
    4. Les fondements de la religion prométhéenne 161
    5. Le Mythe originel de la religion prométhéenne 164
    6. La religion prométhéenne, idéologie dominante 171

    VII Le « venin du Magnificat » 183
    1. L’espérance du « pharmacos » 183
    2. Les deux faces du christianisme 183
    3. L’Église (comme chacun d’entre nous) est un champ de bataille 186
    4. Le « christianisme subversif » ? 186
    5. Sur le néopaganisme 187
    6. La « catholicité » peut-elle amender le « christianisme-poison » ? 187
    7. Préférence pour le pauvre : le scandale du retournement de l’ordre naturel 189
    8. Amour et démesure 190
    9. L’Imago Dei 190

    VIII La cité de l’unité : Babel ou Jérusalem 193
    1. L’unité, du rêve au cauchemar 193
    2. Comment penser la mondialisation ? 194
    3. La démesure (hubris) de l’homme « libéré » 198
    4. Babel ou l’échec de l’unité 200
    5. La Pentecôte, figure symétrique inversée de Babel 202
    6. L’unité : une perspective finale 204
    7. L’unité maléfique, parodie de l’unité divine 204
    8. L’unité totalitaire 206

    IX Art et transcendance ou la malédiction des « artistes maudits » 209
    1. La chute dans l’« art » 210
    2. De l’originalité et du destin des « avant-gardes » 214
    3. De l’efficacité anagogique 215
    4. La crise de l’art sacré 216
    5. Misère de l’artiste libéré 218
    6. Démesure de l’anthropocentrisme 221
    7. De la valeur de l’art 222

    X Qui veut faire l’ange fait la bête 225
    1. L’homme réduit à sa conscience individuelle ou le psychologisme 225
    2. Le corps et les habitudes sont constitutifs de la nature humaine, donc nécessaires et légitimes 230
    3. Le mythe de la « libération » 231
    4. « La chouette de Minerve ne prend son vol qu’à la tombée de la nuit » 232
    5. Le mental et l’intuition métaphysique 234
    6. Des niveaux de compréhension 235
    7. Les médiations nécessaires 237
    8. L’hérésie de l’angélisme 239
    9. Dieu est le premier acteur 240

    XI Sur l’échec pastoral du progressisme 243
    1. Les effets de cette pastorale 243
    2. Comment les clercs ont-ils pu adhérer à l’« aggiornamento » ? 246
    3. Une « nouvelle » messe 249

    XII La modernité comme quête dévoyée et impatiente de la Jérusalem céleste 255
    1. La modernité, hérésie chrétienne 255
    2. Le progressisme prend la tour de Babel pour la Jérusalem céleste 258
    3. La cécité moderniste 261
    4. Le psychologisme ou la confusion du psychique et du spirituel 262
    5. La rupture épistémologique de la post-modernité 265

    XIII Pour ne pas conclure 269
    Annexe – Manifeste pour une critique traditionnelle de la modernité 273
    1. De la mort de l’Homme à la résurrection des dieux 273
    2. Pourtant l’idéologie anthropocentrique pèse plus que jamais 275
    3. Un retour post-moderne à la Tradition 276
    4. Une recherche de la Tradition non-traditionnelle ? 277
    5. Il ne s’agit pas de se mesurer avec ce siècle mais de le mesurer 278
    6. Le témoignage des idoles 280
    7. Le nihilisme… Enfin ! 281

  • SOLIDARITÉ KOSOVO !... : LES ENFANTS DE LA CLASSE DE MER 2021 SONT RENTRÉS CHEZ EUX AU KOSOVO-MÉTOCHIE

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    Site officiel : Solidarité Kosovo

    lafautearousseau "aime" et vous invite à "aimer" la page facebook Solidarité Kosovo :

    https://www.facebook.com/solidarite.kosovo/

    LES ENFANTS DE LA CLASSE DE MER 2021 SONT RENTRÉS CHEZ EUX AU KOSOVO-MÉTOCHIE

    Cela fait déjà presque une semaine que les enfants ont retrouvé leurs familles au Kosovo-Métochie. Une semaine qui a sans doute été occupée à raconter son séjour aux parents, aux frères et sœurs et aux amis et à se remémorer les bons souvenirs accumulés lors de ces 6 jours au Monténégro. Et des souvenirs, les trois derniers jours passés loin des enclaves en auront fourni leur lot !

    Il y a tout d’abord eu la visite du sous-marin de l’armée yougoslave qui trône à l’entrée du nouveau quartier de Porto Monténégro, construit précisément à la place de l’ancienne base navale de Tivat. On ne pénètre pas les entrailles de ce monstre d’acier sans un frisson, et les enfants – divisés en deux groupes pour l’occasion – se font plus silencieux au moment de passer la porte. Malgré les ouvertures pratiquées ici ou là pour laisser passer la lumière, et les deux portes ouvertes aux deux bouts du navire, on a soudain l’impression d’étouffer un peu. Et on imagine avec une légère angoisse la vie des dizaines de membres d’équipage qui devaient eux vivre ici sans voir la lumière du jour et sans respirer d’air pur. Le clou de la visite : le périscope, où chacun essaie d’apercevoir les mâts des bateaux gigantesques à quai à quelques centaines de mètres de là. Sans trop y parvenir. Et de se demander comment un capitaine pouvait bien guider son navire, et faire la guerre, sans avoir d’autres moyens de voir au-dehors que celui-ci.

     

    Le musée voisin est visité à son tour, dans une ambiance plus décontractée. On y découvre l’histoire de la base navale, on y admire des outils ayant servi à construire des dizaines de navires pendant des décennies – peut-être l’un d’eux a-t-il posé quelques pièces sur le sous-marin dont on vient de sortir ? L’intérêt est variable, certains enfants lisent tous les panneaux, d’autres se contentent de regarder les photos.

    La baignade de l’après-midi sera la dernière du séjour : le lendemain, chose rare dans cette baie protégée du large par deux bandes de terre successives, des vagues créées par un vent violent viennent s’écraser sur la plage en de hautes gerbes successives. Le spectacle est étonnant et superbe, mais l’accès à la mer est trop dangereux pour qu’on s’y risque avec 40 enfants dont certains savent à peine nager. On organise donc une dernière épreuve aux olympiades, épreuve elle aussi raccourcie à cause du vent. Les enfants ont donc quartier libre, et passent la fin de matinée et le début d’après-midi dans le jardin de l’hôtel, à discuter, courir, jouer, rire.

    Le village de Donja Lastva, où le bateau-mouche nous avait déposés quelques jours plus tôt, fait ce matin-là face à la mer déchainée.

    En milieu d’après-midi, la nouvelle se répand : ce soir, nous aurons une surprise ! Rapidement, la remise des prix est organisée, dans un coin à l’abri du vent. Les équipes ayant accumulé le plus de points lors des olympiades sont récompensées, sous les applaudissements nourris de leurs camarades. Boban, professeur d’art plastique, récompense aussi les dessins les plus beaux – dont certains témoignent d’un talent évident. Les sourires sont francs, mais déjà teintés d’une légère nostalgie : chacun sait que demain il faudra partir, se dire au revoir, dans certains cas pour ne pas se revoir avant bien longtemps.

    Une heure plus tard, nous sommes tous dans le car qui, demain, ramènera les enfants au Kosovo-Métochie. Pour l’heure, il roule dans une direction inconnue… ce qui ne trouble pas du tout les enfants qui rient joyeusement, profitant de ces derniers moments tous ensemble. Quelques jeunes filles, regroupées au milieu du car, entonnent des chants traditionnels serbes. Le silence se fait et tous se laissent bercer par ces jolies voix qui chantent l’amour de leur terre, la fierté de leurs ancêtres et l’espérance de jours meilleurs. Certains rejoignent le petit groupe, d’autres chantent depuis leur place. Alors que le car serpente sur des routes escarpées surplombant la mer, magnifique, nous vivons un petit moment de grâce, suspendu hors du temps.

     

    Un peu au nord de la ville de Budva, la mer est surplombée par une falaise de plusieurs dizaines de mètres. C’est au sommet de cette falaise que nous sommes accueillis, dans un restaurant offrant une vue panoramique sur la mer et le soleil couchant. Le maire de Budva ayant appris que nous étions à Tivat a souhaité offrir aux enfants une soirée et un dîner dans ce cadre enchanteur. Au pied du restaurant, des biches galopent au milieu des rochers. Plus loin, une ferme accueille des chevaux superbes ainsi que des vaches et des moutons, que nous irons visiter après le dîner. Alors que le soleil tombe à l’horizon, des danseurs en costumes traditionnels nous font une démonstration de danse de la région. Une équipe de télévision locale interroge quelques enfants, qui tous chantent les louanges de ce pays magnifique qu’ils ont découvert pendant une semaine, ainsi que celles d’Arnaud Gouillon et de Solidarité Kosovo, qui leur ont offert ce séjour.

    Puis la soirée s’achève et il faut repartir : demain matin, le car prendra la route tôt.

     

    Sur le chemin du retour, toute l’équipe s’arrête à Podgorica, capitale du Monténégro, pour visiter la cathédrale de la Résurrection, où les enfants vont s’incliner sur la tombe de Monseigneur Amfoilohije, évêque emblématique du Monténégro, décédé l’an dernier, pendant que son peuple s’élevait contre le pouvoir autoritaire qui voulait confisquer les terres de l’Église serbe orthodoxe dans tout le pays. Leur évêque en tête, les Monténégrins sont descendus par milliers dans les rues chaque semaine pendant plus d’un an; un bel exemple de courage et d’espérance dont le récit, près de cette tombe, n’aura pas manqué de marquer ces enfants qui auront tellement besoin de ces deux qualités tout au long de leur vie.

    Les enfants sont arrivés chez eux alors que la nuit était déjà tombée dans les enclaves. Nous n’avons aucun doute que cette semaine leur a non seulement offert un répit bienvenu mais leur a surtout redonné l’espoir d’une vie meilleure.

    Nous remercions encore infiniment tous ceux qui nous ont permis de financer ce séjour : tous les sourires que nous avons reçu pendant une semaine, c’est vous qui les avez fait naitre sur ces visages.

    Merci !

     

    Nous vous rappelons que vous pouvez regarder toutes les photos de ce séjour dans notre album Facebook, accessible même sans avoir de compte, en cliquant ici.

  • Robert Redeker : « Il est possible que nous vivions la fin de l’Etat tel que Hobbes l’avait pensé : l’Etat-Léviathan ».

    L’écrivain et philosophe Robert Redeker publie aux éditions du Rocher « Réseaux sociaux, la guerre des Léviathans ».

    Ce livre s’applique à exhiber et analyser les conséquences politiques, culturelles, anthropologiques, et métaphysiques, d’une réalité qui projette les hommes dans une ère nouvelle, les réseaux sociaux.

    Leur montée en puissance est une volte des temps. Léviathan nouveau, ils entrent en guerre, en émissaire des GAFAM, contre le Léviathan traditionnel, l’État, pour exercer un pouvoir planétaire. Leur effet anthropologique tient dans la déprivatisation de l’homme, dont la domotique est l’un des instruments. Ils signent la fin de l’opinion publique, ce socle de la démocratie. L’auteur ausculte également les idéologies qui accompagnent les réseaux sociaux dans cette guerre, en particulier le mythe de la nature. oeuvre de philosophe, ce livre sans équivalent propose au public les analyses et les concepts pour comprendre et critiquer l’univers des réseaux sociaux, ainsi que lui résister.

    Pour discuter de cet ouvrage important (à commander ici) nous avons interrogé Robert Redeker.

    Pouvez vous faire un rappel historique et philosophique synthétique à nos lecteurs : qu’est-ce que le Léviathan ?

    Robert Redeker : Dans la Bible, le Léviathan est un monstre marin. En philosophie il est un concept forgé par Thomas Hobbes, au XVIIème siècle, pour désigner l’Etat que les hommes instaurent à l’issu d’un contrat d’association dans le but de mettre fin à « la guerre de tous contre tous », l’état de nature dans lequel « l’homme est un loup pour l’homme ». Autrement dit il n’y a que sous la tutelle de l’Etat, dans la mesure où il supprime la violence, que l’on peut vraiment devenir un homme.  Le Léviathan est la solution trouvée par l’Europe pour sortir de l’anarchie des guerres de religion. La conception de Hobbes est la source de l’Etat moderne.

    Vous dédiez votre livre à Martin Heidegger, « sans qui ce livre n’aurait pu être pensé ». Pourquoi ?

    Robert Redeker : C’est la lecture du plus grand philosophe du XXème siècle, Martin Heidegger, qui m’a appris à penser. Depuis 1975, pas un jour ne se passe sans que je pense à certains de ses textes, que je m’y réfère. Mais je ne suis pas un sectateur, je suis un écolier qui se sert d’outils fabriqués par le maître, et qui explore certains des chemins qu’il a ouverts, sans forcément parvenir aux mêmes conclusions que lui. Heidegger a donné comme maxime à l’ensemble de son œuvre : « Wege, nicht Werke », des chemins, pas des œuvres. Nous pouvons la reprendre à notre compte.

    En quoi les réseaux sociaux forment-ils un Léviathan nouveau, et une menace pour l’Homme selon vous ?

    Robert Redeker : Ils sont une nouvelle forme de pouvoir qui se fait passer pour un contrepouvoir. Ils inventent une nouvelle forme de politique, permettant à des minorités d’exercer une sorte de dictature. En ce sens : dicter leur volonté aux pouvoirs en place pour qu’ils s’y plient, et toute la société à leur suite. Ce n’est pas une dictature directe, mais indirecte : ils dictent aux Etats les mesure qu’ils doivent prendre. Non seulement le wokisme a trouvé dans les réseaux sociaux le véhicule idéal pour exercer le pouvoir partout où il le peut, mais il est structurellement lié aux réseaux sociaux, intimement, quasi généré par eux.. Sans eux il ne serait rien. 

    Vous citiez en 2020 l’affaire Griveaux et le personnage de Greta Thunberg comme deux symboles de ce changement des temps, anthropologique dites vous, lié aux réseaux sociaux. Expliquez-nous ?

    Robert Redeker : Les deux sont une pure création des réseaux sociaux. L’affaire Griveaux n’aurait jamais pu se produire en dehors des réseaux sociaux. Elle est impensable il y a dix ans. La technique créé l’évènement, qui est un spectacle. De même que la technique cinématographique créé le film. Mais, dans le cas des réseaux sociaux,  les spectateurs agissent sur le film, lui donnent une certaine direction, et finalement sont intégrés en lui, font partie de la machinerie. Nous en arrivons au point où l’on peut dire : il n’y a plus de réel en dehors des réseaux sociaux. S’il vivait encore, Jean Baudrillard le dirait, et il n’aurait pas tort. L’analogique laisse subsister le réel en dehors de la technique, tandis que le digital absorbe le réel et le dissout.

    Vous expliquez que les GAFA sont dans une guerre avec les Etats. Mais les Etats ne sont-ils pas finalement les complices, les instruments des GAFA désormais, et vice-versa (on pense aux lois restreignant la liberté d’expression, mais aussi aux collaborations communes avec journalistes, communicants du pouvoir, etc…) ?

    Robert Redeker : Il est possible que nous vivions la fin de l’Etat tel que Hobbes l’avait pensé : l’Etat-Léviathan. Nous serons sans doute amener à regretter ce grand protecteur. Cependant, dans toute guerre il y a des compromis provisoires passés avec l’adversaire, et des ruses. Les GAFA ne veulent pas prendre le pouvoir à l’intérieur des Etats, ils veulent se substituer à eux, devenir le pouvoir de l’avenir. Ils sont les éclaireurs du post-Etat. Selon eux l’Etat est dépassé, il n’y aura pas à le détruire, il va s’écrouler de lui-même. Vous vous souvenez de Lénine : l’Etat n’est pas aboli, il dépérit.

    L’hypercapitalisme des réseaux sociaux est en passe de réaliser le programme de Lénine : le dépérissement de l’Etat.

    Notre époque est au grand déballage, notamment de sa vie privée, de ses chagrins, de ses joies, de ses peines et de son Moi, sur les réseaux sociaux, qui en tirent d’ailleurs algorithmes, outils publicitaires et de contrôle. Ne sont-ce pas les individus qui finalement, à travers le monde, sont devenus les propres acteurs de leur servitude volontaire, ce que Javier Portella appelle « des esclaves heureux de la liberté » ?

    Robert Redeker : Je ne saurais mieux dire. Nous allons vers la société de l’homme sans jardin secret, de l’homme transparent, c’est-à-dire aplati, de l’homme-vitre.

    Vous expliquez que cette guerre des Leviathan mènera à l’abolition de l’homme. Quelle est-elle ? N’est-ce pas profondément pessimiste ? Un renversement est-il encore possible selon vous ?

    Robert Redeker : Malheureusement le pessimisme a souvent raison dans l’histoire. De nombreuses formes d’humanité ont été englouties par le devenir. Michel Foucault ne disait pas autre chose en annonçant « la mort de l’homme » tel que l’Occident l’avait constitué depuis l’âge classique. Toute révolution technique est une anthropofacture : une re-formation de l’homme. La particularité de l’univers du numérique tient dans l’effacement de l’intériorité. L’homme qu’il fabrique est l’homme sans intériorité, c’est-à-dire sans vie privée, bref sans âme. Comment résister à cette évolution ? Par l’attention à la vie intérieure, sous la forme de la poésie, de la prière, de la méditation, de la philosophie.

    Propos recueillis par YV

    Crédit photo : DR
    [cc] Breizh-info.com, 2021, dépêches libres de copie et de diffusion sous réserve de mention et de lien vers la source d’origine

    Source : https://www.breizh-info.com/

  • Nous disons avec Mathieu Bock-Côté: « Non au pacte mondial sur les migrations »

    Par Mathieu Bock-Côté 

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     « La crise migratoire frappe toutes les sociétés occidentales et même la propagande la plus sophistiquée ne convaincra pas les peuples qu'elle porte en elle un avenir radieux ». C'est ce qu'écrit ici Mathieu Bock-Côté [Le Figaro, 30.11] au moment où Emmanuel Macron s'apprête à signer à Marrakech le pacte mondial sur les migrations de l'ONU. Quand la contestation et la colère grondent en France et que Paris vit une forme d'insurrection permanente contre sa politique, ce n'est sûrement pas ainsi que le président de la République se conciliera l'estime du peuple français.  LFAR

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    Il aura fallu un certain temps avant que le pacte mondial sur les migrations de l'ONU, qui doit être adopté à Marrakech les 10 et 11 décembre, trouve sa place dans le débat public.

    Sans trop de surprise, pourrait-on dire. Le droit international s'élabore rarement, pour ne pas dire jamais, dans les paramètres de la souveraineté populaire et nationale, mais il s'impose ensuite aux peuples, qu'on morigène sans gêne lorsqu'ils rechignent à se soumettre aux « engagements internationaux » pris en leur nom. On leur explique qu'ils ne sauraient s'y soustraire, d'autant que les grandes migrations seraient fondamentalement positives et contribueraient à l'enrichissement matériel et moral de l'humanité, ce qu'affirme aussi sans rire le pacte. Il ne serait plus possible, aujourd'hui, de stopper les grandes migrations, ni même de les contenir : on pourrait au mieux les encadrer. C'est dans cet univers mental qu'il faudrait impérativement évoluer.

    ob_6a91e9_pacte-mondial-immigration-non.jpgConcrètement, avec ce pacte, il s'agit de jeter les bases normatives d'un futur droit à la migration. Il s'agit aussi, et cela n'est pas un détail, d'encadrer le plus possible les termes du débat public en le soumettant à une pédagogie diversitaire de plus en plus contraignante. Le pacte sur les migrations invite ainsi les gouvernements à cesser d'« allouer des fonds publics ou d'apporter un soutien matériel aux médias qui propagent systématiquement l'intolérance, la xénophobie, le racisme et les autres formes de discrimination envers les migrants, dans le plein respect de la liberté de la presse ». Quand on sait que, du point de vue des théoriciens du multiculturalisme, il suffit souvent de critiquer leur doctrine pour se rendre coupable de racisme ou de xénophobie, il y a de quoi s'inquiéter. L'ONU plaide ici pour un langage médiatique formaté par l'idéologie diversitaire - par exemple en remplaçant la figure de l'immigrant illégal par celle du migrant irrégulier.

    Pourtant, le parti immigrationniste avance sans assumer son projet, en prétendant que ce texte est strictement symbolique et n'a aucune portée pratique. Pris de panique devant les critiques qui se multiplient contre le pacte, ses défenseurs nous expliquent que chacun pourra l'interpréter à sa guise dans le plein respect de sa souveraineté. C'est ce que faisait la Canadienne Louise Arbour jeudi dans les pages du Figaro. D'ailleurs, certains exégètes autoproclamés du vrai et du faux présentent l'éventualité d'une perte de souveraineté comme une rumeur relevant des fausses nouvelles. C'est à se demander pourquoi la nomenklatura diversitaire se mobilise autant pour un texte aussi désincarné. Dans les faits, elle travaille sans l'avouer à vider de sa substance la souveraineté nationale, pour ensuite placer les peuples devant le fait accompli.

    Mieux vaudrait parler un langage de vérité. La crise migratoire frappe toutes les sociétés occidentales et même la propagande la plus sophistiquée ne convaincra pas les peuples qu'elle porte en elle un avenir radieux. La caravane de migrants qui s'est levée au Honduras, a traversé le Mexique et campe actuellement à la frontière américaine donne un exemple convaincant des effets anxiogènes d'une immigration de masse non désirée. Il suffirait que l'Amérique consente à l'ouverture même partielle de ses frontières dans les circonstances présentes pour provoquer un appel d'air qui deviendra vite incontrôlable, d'autant que nous sommes témoins d'un détournement à grande échelle du droit d'asile, qui n'a pas été pensé pour réguler de tels flux migratoires. Dans les faits, le droit d'asile a surtout pour fonction de disqualifier moralement le concept de frontière, comme si celui-ci avait seulement vocation à s'effacer - il serait même inhumain de penser le contraire. À terme, il faudrait vider de tout contenu la différence entre le citoyen et celui qui ne l'est pas pour que naisse une humanité nouvelle.

    Les migrations de masse sont en train d'atteindre des proportions telles qu'elles relèveront de la submersion démographique, quoi qu'en disent certains statisticiens militants qui jouent avec les mots et les chiffres pour nous convaincre que cette grande révolution qui se déroule sous nos yeux n'a pas lieu. C'est un thème récurrent de la pensée progressiste du dernier siècle: le réel serait une machination réactionnaire. Mais les États sont en droit de vouloir reprendre un contrôle politique sur le fait migratoire. De ce point de vue, on ne peut qu'applaudir les gouvernements occidentaux qui, depuis quelques semaines, annoncent qu'ils ne signeront pas ce traité. Ils montrent ainsi que le « sens de l'histoire » n'est qu'une illusion idéologique dont peuvent se déprendre ceux qui désirent orienter autrement leur destin. Et, pour le dire franchement, Emmanuel Macron ne devrait pas être un des rares à se sentir obligé de signer ce pacte. C'est en se délivrant des filets d'un « droit international » instrumentalisé idéologiquement que les nations retrouvent la substance de la démocratie.   

    Mathieu Bock-Côté 

    Le-nouveau-regime.jpgMathieu Bock-Côté est docteur en sociologie, chargé de cours aux HEC à Montréal et chroniqueur au Journal de Montréal et à Radio-Canada. Ses travaux portent principalement sur le multiculturalisme, les mutations de la démocratie contemporaine et la question nationale québécoise. Il est l'auteur d'Exercices politiques (éd. VLB, 2013), de Fin de cycle: aux origines du malaise politique québécois (éd. Boréal, 2012) et de La dénationalisation tranquille (éd. Boréal, 2007). Ses derniers livres : Le multiculturalisme comme religion politiqueaux éditions du Cerf [2016] et le Le Nouveau Régime (Boréal, 2017). 
  • Des Gilets jaunes à la Monarchie royale

    Par Jean-Philippe Chauvin 

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    Quand une grande part du peuple s'absente de la démocratie représentative [I]

    La révolte des Gilets jaunes n’est pas exactement une révolution, même si elle contient en elle des potentialités révolutionnaires, en particulier dans le désir de rupture avec des formes de la démocratie qui leur semblent faire la part trop belle aux classes dominantes : la démocratie parlementaire ou qualifiée de représentative est la plus dénoncée parce qu’elle paraît légitimer un « pays légal » sans devoirs réels à l’égard des électeurs.

    dt5s5s7woaew-3m-1.jpgDans le même temps, les manifestants du samedi et des ronds-points évoquent une possible dissolution de l’assemblée nationale (privilège réservé, par la constitution de la Cinquième, au président, ici celui-là même dont la démission est réclamée par ces mêmes manifestants) et le retour des Français aux urnes, démarche qui révèle un reste d’attachement à la « geste électorale parlementaire ». Cette apparente contradiction dans le discours revendicatif signale aussi le côté spontané et désordonné d’une révolte que personne n’attendait vraiment mais que beaucoup, inconsciemment ou non, espéraient, y compris nombre de royalistes. Ce qui est certain, c’est que la question de la démocratie et de ses applications, de ses formes mais aussi de son fond, de sa définition, est à nouveau posée, et qu’il serait bien dommage, là encore, que les royalistes ne participent pas à la réflexion sur ce sujet, en précisant leurs propre lecture et propositions. 

    Si l’on suit l’étymologie grecque du mot, la démocratie désigne « le pouvoir du peuple », dans un premier temps, mais il faut aller plus loin dans la définition : qu’est-ce que le peuple ? Son pouvoir ? Au-delà de la facile répétition incantatoire, approfondir le sens des mots, leur portée mais aussi leurs ambiguïtés, paraît nécessaire pour éviter les raccourcis et les manipulations. 

    couv22.jpgLe peuple, en démocratie : à bien y regarder, et en particulier à travers l’histoire du monde athénien antique, il ne s’agit pas des habitants d’un endroit donné, de la cité en l’occurrence, mais des seuls citoyens, et l’appartenance à ce peuple des citoyens peut aussi, selon les Etats et le moment, fortement varier, selon des critères de sexe, d’âge ou d’enracinement filial. Aujourd’hui, la citoyenneté en France est liée à la nationalité, et à la condition d’âge, celle d’avoir au moins 18 ans. Mais l’abstention récurrente lors des dernières épreuves électorales, parfois atteignant et dépassant la moitié du corps civique, indique soit un désintérêt pour la Chose publique (la Res Publica, ou « République » au sens bodinien du terme), soit un désaveu pour le système partisan actuel, ce qui n’a ni le même sens ni la même valeur. « Le peuple s’absente », ainsi, de la démocratie représentative contemporaine, au risque de ne plus être reconnu et écouté par les tenants et élus du « Pays légal » selon la logique imparfaite du « les absents ont toujours tort ». Et quand les barricades se dressent, des ronds-points aux centres-villes, et que les éternels « laborieux de la Cité » enfilent un gilet fluo pour se rendre visibles des gouvernants, la réponse de la République ne peut être, dans un premier temps, que mépris et répression, puis peur et encore plus de répression (celles-ci s’accompagnant d’un Grand débat national sans débouchés réels), entamant un cycle infernal dont il n’est pas sûr que nous soyons encore sortis…

    « Nous sommes le peuple », criaient les manifestants et les émeutiers, suscitant l’agacement des caciques de la démocratie représentative qui répliquaient, « c’est nous, le peuple, par la grâce des urnes, seule source de légitimité et de légalité » : de part et d’autre, l’incompréhension paraît totale, et durablement ancrée dans les esprits qui, à défaut toujours de surplomber les débats, s’échauffent jusqu’au risque de court-circuit. 

    g2018077.jpgLa réponse n’est pas d’un seul côté, et dépasser ce vain clivage paraît nécessaire, non par une simple prise de recul mais par une prise de hauteur : si « le peuple » (dans l’acception démocratique) est bien le corps constitué et reconnu de l’ensemble des citoyens, il ne peut être limité aux seuls votants, tout comme il ne se résume pas aux seuls contestataires actifs du samedi après-midi. Le peuple est constitué des deux catégories évoquées ci-dessus, mais aussi de ceux qui, tiraillés entre les deux postures, oscillent d’un camp à l’autre, dans un mouvement de va-et-vient qui pourrait bien devenir une permanence du débat public, au fil des réformes promises par l’exécutif et, surtout, voulues par les instances européennes, lointaines et souvent inaccessibles (voire incompréhensibles faute d’être vraiment connues) la plupart du temps aux citoyens français. Cela risque bien d’entraîner une forme d’ingouvernabilité si le Pouvoir ne sort pas vite de cet affrontement permanent et de ce « débat », non moins permanent, institué par le mode de « gouvernement » du président actuel. La République, même cinquième et malgré ses fondations gaulliennes et « monarchiques », peut-elle se libérer de ce piège fatal ? Si elle reste ce qu’elle est devenue ces dernières décennies, la réponse est forcément négative. (À suivre : du piège républicain à l’alternative monarchique)  

     Le blog de Jean-Philippe Chauvin

  • Les apôtres de la vérité radicale, par Radu Portocala.

    Toute chose qui s’énonce de nos jours est suspecte aux yeux des progressistes. À tout moment, chacun d’entre nous peut devenir, à leurs yeux, un colporteur de « fausses nouvelles », un « complotiste » – donc un individu nuisible qui, doutant de la vérité officielle, met en danger le bien-être de la société.

    2.jpgLes progressistes ont la passion de la vérité. Ils la créent, ils la défendent avec hargne, ils l’imposent même, s’étant donné, à cette fin, une multitude de moyens. La vérité est sacrée – et nul n’oserait prétendre le contraire –, mais, dans le cas des progressistes, uniquement leur vérité est digne de recevoir l’onction, car elle seule est infaillible, elle seule est vraie.

    Leurs postulats sont au-dessus du doute, et celui qui s’y risque est, sans tarder, relégué dans le camp de haute surveillance où doivent croupir les complotistes – ennemis de cet ordre hideux qu’est l’assentiment collectif, l’unanimité obligatoire. Celui qui se méfie, qui n’accepte pas aveuglément tout ce qu’il lui est demandé de croire, qui se pose et pose des questions est considéré comme un être nuisible, car il peut mettre en danger la construction de la société crédule conçue par les forces de progrès. Celui qui discute, qui ose contester, est un rebelle – et pour ces gens-là, il faut créer des centres de rééducation à la vérité.

    Un pouvoir seul habilité à dire le vrai

    Pourtant, l’histoire pullule de complots, elle en est même faite en grande partie. Des coups d’État, des assassinats, des révolutions, des guerres n’ont pu être organisés qu’à la suite de complots. Et, le plus souvent, les intentions étaient mauvaises. Accuser, donc, de complotisme ceux qui, de nos jours, se contentent de ne pas croire la parole officielle, sans fomenter quoi que ce soit, est non seulement risible – cela pourrait tenir de l’imbécillité si ce n’était une forme particulièrement perverse d’autoritarisme. C’est nous qui disons la vérité et il est obligatoire de l’accepter.

    Chevalier blanc de la vérité, Emmanuel Macron a levé, depuis la campagne électorale, le glaive contre les fausses nouvelles. Certes, il s’est bien gardé de donner les quelques précisions qui nous seraient précieuses : qui décide de la véracité d’une information ? quels sont les critères ? que nous faut-il accepter ou rejeter ? Sage précaution, en fait, puisque même lui ne pouvait prévoir les contorsions à venir et les vérités variables que celles-ci allaient imposer comme nécessaires. Une seule chose pouvait se deviner dans ses dires : le pouvoir qui s’installait et ses amis étaient seuls habilités à dire le vrai ; tous les autres, charlatans et dissidents, sont, par la force des choses, des propagateurs de mensonges. Il apparaît, pourtant, que ce ne sont pas les mensonges qu’il faut éliminer, mais les positions qui divergent, qui mettent à mal la vérité officielle. Ce qu’il faut obtenir, c’est une opinion publique uniforme et, surtout, soumise.

    Diverses structures ont été inventées, afin d’aider le peuple à se maintenir dans le réel édicté. Des êtres bienveillants, des « sachants », s’occupent de notre santé mentale, sociale et politique, nous disant, jour après jour, ce que nous pouvons croire et ce que nous devons repousser avec indignation. Nous disant, en somme, ce qu’il nous est autorisé de penser. Ils apposent le sceau de l’infamie sur les « contenus illicites » – mais par rapport à quelles lois ? –, sur les thèses « controversées » – mais par qui ? –, sur les propos des « conspirationnistes » – mais qui ne conspirent contre personne. Aveugles, incultes, stupides, nous devons être guidés sur le chemin du discernement. Quelle injure plus lamentable pouvait être faite à l’esprit public ?

    Infaillibles par définition, ces importants personnages se livrent avec acribie à la « vérification des faits » (fact checking, selon le terme consacré). Ils sont les éradicateurs du faux, les détrompeurs, ils dénoncent les complotistes de toutes sortes, ils constituent une sorte de secte de la vérité. Grâce à eux, celui qui dit ce qu’il ne faut pas dire est discrédité, réduit au silence. Tout le monde doit croire la même chose – c’est la mission qui leur est assignée –, et ils s’évertuent, pour arriver à cette haïssable fin, de prendre en otage l’opinion publique. À une époque où la vérité est devenue radicale comme tout le reste, il faut à ces bienfaiteurs de la pensée de veiller sans relâche. C’est le prélude de la censure et, pire, de son acceptation par la masse.

    L’empire de la vérité du moment

    La différence est minime avec le monde soviétique, où la vérité était édictée par le Parti – sans, pour autant, qu’elle fût constante : les intérêts politiques pouvaient, à tout moment, la faire changer. Les gens vivaient donc sous l’empire de la vérité du moment. Nul n’avait le droit de s’en abattre ni de la contester, sous peine de graves persécutions. Nul, non plus, ne pouvait demander pourquoi ce qui avait été vrai la veille cessait de l’être le lendemain. Ou pourquoi énoncer une chose tenue pour vraie une semaine plus tôt, mais tombée en désuétude depuis, faisait courir un risque insensé. Il fallait, sans arrêt, se tenir au courant des fluctuations de la vérité.

    Le propagandiste était l’équivalent de l’actuel vérificateur de vérité. Lui seul savait ce qu’il fallait croire à chaque moment. Celui qui contredisait ses propos ou, simplement, les nuançait, tombait dans la catégorie pénale des « lanceurs de fausses rumeurs », devenait un « rumoriste ». Des peines de prison étaient prévues pour ces imprudents.

    Nous n’en sommes pas encore là. Ou, plutôt, nous n’y sommes pas de la même manière. Pour l’instant charitables, les progressistes se contentent de fustiger les complotistes, de les exposer à l’opprobre général et de les censurer, quand leurs devanciers, plus expéditifs, envoyaient en prison les rumoristes, ancêtres involontaires de nos complotistes. Cela viendra peut-être.

    La force de la démocratie, néanmoins, est de mourir lentement. Avant d’être emportés à jamais par le vent, ses lambeaux flottent encore dans l’air, nous donnant l’impression que nous avons toujours à quoi nous accrocher. Ces tristes débris tiennent lieu d’étoiles dans le firmament sous lequel éclot le monde nouveau avec ses terribles promesses.

     

    Illustration : Les progressistes défendent avec hargne la vérité qu’ils crèent.

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    Source : https://www.politiquemagazine.fr/

  • Muscler le bras gauche du positionnement d’Éric Zemmour ?, par André PELLEN.

    Bien qu’elle ne soit pas officielle, l’idée d’une candidature de l’éditorialiste à la prochaine élection présidentielle se fait de plus en plus certaine. Pour notre lecteur, s’il veut espérer l’emporter, il doit garder la porte ouverte à gauche, notamment sur les questions économiques.

    2.jpegQue Loïk Le Floch-Prigent, réputé mentor en chef du candidat putatif, ne soit pas vraiment un économiste de droite ne semble pas suffire à rassurer Michel Onfray. Seul, pourrait probablement y parvenir le fait qu’un ou plusieurs économistes notoirement estampillés de gauche marquent à la culotte l’ex-patron de la SNCF et les autres conseillers de Zemmour. Le philosophe verrait sans doute d’un très bon œil qu’une telle task force compte par exemple dans ses rangs l’assidu contributeur à la revue Front Populaire venant de mettre la société en demeure de choisir entre la planète et la finance.

    La finance, voilà l’ennemi de la planète, prévient ce dernier ! Non pas en tant que telle, mais en tant que pernicieux instrument du dévoiement de l’usage du capital en l’obscène financiarisation de l’économie promettant, selon lui, la dévastation de l’environnement. Peut-être. Mais, avant de songer à éradiquer une aussi redoutable dépravation du capital, la France a l’impérieux devoir de commencer par en mobiliser massivement chez elle, pour affranchir son économie du protectorat des portefeuilles étrangers se partageant la valorisation du CAC 40 à hauteur de quelque 45 à 50 % ! Qu’on le veuille ou non, aucune production-consommation collective de richesses n’a d’autre source qu’une mise en jeu capitalistique privée, directement ou par procuration institutionnelle. Et faire croire que le capital dont dispose l’État a une origine non privée serait une imposture. En tout cas, peu importe la coloration entre le public et le privé qu’il plaît aux Français de donner au capital ci-dessus requis, seule importe la lucidité de reconnaître qu’il gît en grande partie dans les monceaux de liquidités en livrets A et autres assurances vie accaparant le carburant de l’économie nationale.

    Ainsi donc, les directeurs d’entreprises se verraient-ils confisquer des pans entiers de leurs prérogatives par les actionnaires, interchangeabilité et internationalisation aveugles d’un capital toujours plus anonyme auraient-elles les implications les plus désastreuses sur l’environnement, facilitées par l’irresponsabilité de quasi-banques affranchies de toute règlementation ? Bigre ! Autant prétendre que, partout abusé par les requins du profit à court terme, le bon peuple serait prêt à tous les sacrifices, comme celui de payer au juste prix l’élaboration endémique de tous les produits qu’il achète ou le traitement non préjudiciable à la planète des néfastes externalités environnementales de l’économie moderne : décharger, entre autres, les infortunés Bangladeshis et Indiens des basses besognes en traitement des déchets hautement toxiques ou en démantèlement-recyclage de navires marchands, téléphones et autres appareils électromécaniques, en développant les filières industrielles authentiquement propres, financées de bonne grâce par ce peuple irréprochable…

    Bref, la planète serait appelée à succomber aux coups de boutoirs de la finance, selon un lanceur d’alerte pour lequel le rendement du capital est probablement à l’économie ce que le CO2 est réputé être au climat, c’est-à-dire le mal absolu. À l’évidence, notre homme ne doute de rien, même pas de la spéciosité de sa thèse du fétichisme PIB, dont il assoit l’argumentaire sur une économie indigente, mono ou bi ressource. Et c’est bien là le drame de l’époque, quand, prohibant, par exemple, produits et méthodes de productions interdits par l’UE — entendez néonicotinoïdes et autre OGM —, l’économiste se prétend l’arbitre des élégances sociales, économiques, techniques et scientifiques.

    De fait, économisme et écologisme ont désormais en commun que, à droite comme à gauche, on y revendique la transcendance de la compétence : du Nobel Jean Tirole, prédisant un somptueux avenir aux éoliennes, à Philippe Chalmin, pour qui nos 30 glorieuses furent la seule expérience socialiste réussie de l’histoire, en passant par Patrick Artus, la référence en transitions du moment, on ne craint plus de prononcer la sentence définitive, en quelque domaine que ce soit ; ce dernier releva-t-il de thèses scientifiques établies les plus dures à maîtriser, sinon à comprendre, en tout cas les plus périlleuses à invoquer à tort et à travers, par l’élu profane qui prétend les traduire en politique ? De l’observation des brillantes analyses d’Éric Zemmour on déduit que sa mentalité tranche enfin avec le cynisme de mœurs politiciennes immuables depuis 47 ans et transpirant de tout ce qui vient d’être évoqué. L’éditorialiste écrivain a non seulement l’humilité de consulter les gens qui savent ou ont su, dans tous les domaines, sur tous les plans, dans tous les partis et toutes obédiences, mais il a celle de reconnaitre publiquement qu’il s’est trompé et surtout celle de proclamer sans complexe, le cas échéant, qu’il en tire les conclusions pratiques.

    Tout nous porte donc à croire qu’un tel homme est davantage sensible à la pédagogie d’un Christian Saint-Étienne ou d’un Jean-Marc Daniel qu’à la harangue hollywoodienne d’un Thomas Piketty. Aussi, plutôt qu’appeler les Français à s’abstenir l’an prochain, ce qui paraît la négation d’un devoir civique essentiel, Front Populaire n’ayant pas vraiment de programme homogène de prédilection, devrait à mon sens vendre la candidature d’Éric Zemmour comme celle de la moins mauvaise chance pour la France. Personnellement, je la considère non seulement comme la meilleure, mais comme la plus salutaire. Car, d’une part, Emmanuel Macron sera forcément opposé à un candidat de droite au second tour, et, d’autre part, du programme de Zemmour dont on peut être sûr qu’il sera en grande rupture, sinon révolutionnaire, aucun des deux finalistes ne pourra ne pas tenir compte, une fois élu, sur les sujets de fond qui enflamment aujourd’hui le pays.

    Il semble donc à peu près sûr que voter Zemmour, c’est voter pour l’instauration d’un droit de véto de l’expertise et de la compétence sur toute décision institutionnelle. Il est davantage certain encore que cette candidature réduit significativement la probabilité que le challenger de droite soit Marine Le Pen.

     

    Ingénieur
     
  • Exigeons un référendum sur le “service public” audiovisuel !, par Christian Vanneste.

    “Le poisson pourrit toujours par la tête” se traduit en politique par la stratégie du marxiste italien Gramsci qui consiste à faire gagner la révolution en investissant ni le ministère de l’intérieur, ni le central téléphonique, mais le monde de la formation, de la culture de l’esprit. C’est dans notre pays, chose faite, à deux réserves près. 

    christian vanneste.jpgD’abord, il y a de la résistance, et le succès de Zemmour et de CNews qui s’éloigne de la meute des médias conformistes la révèle. Ensuite, l’ordre du jour n’est plus la prise de pouvoir par le parti communiste pour établir la dictature du prolétariat, devenus des fossiles, mais le triomphe du nihilisme,  la destruction des valeurs qui fondent notre pays. Parmi les nombreux signes de cette invasion sournoise qui peuple les organes de formation et d’information, l’un des plus scandaleux est le rôle paradoxal du service public de l’audiovisuel, financé par l’impôt, donc par tous les Français, et qui sombre pourtant dans deux travers incompatibles avec son financement et sa finalité : une orientation politique univoque, à gauche toute, et un manque de rigueur et de dignité qui devraient pourtant être sa marque propre.

    On peut donner deux exemples retentissants de ce parti-pris et de cet effondrement. Le premier est le sort réservé à Zemmour sur la télévision publique : l’émission de France 2, “On est en direct” a permis à Léa Salamé et à Laurent Ruquier de s’ériger en procureurs faisant le procès de leur “invité”. L’attitude de Ruquier est particulièrement choquante : il a “donné” la parole à Zemmour, selon son bon vouloir, comme s’il était maître et possesseur du service public, et décideur de son orientation politique. Prenant le relais, France 5 offrait comme par hasard à Apathie, Cohen, Lescure et Thomas Legrand le luxe d’exécuter Zemmour, en son absence cette fois. La majorité du microcosme “journalistique” dont la liberté de la presse devrait être la règle d’or, professe au contraire une discrimination idéologique liberticide en faveur de la gauche. Selon elle, le CSA fait bien de censurer (hypocritement) Zemmour, qui d’ailleurs ne devrait être admis sur aucune chaîne, même privée. Lorsqu’on l’y tolère, des manifestations se produisent, lorsqu’on le condamne pour “délit d’opinion”, on applaudit car cela justifie son éviction. On chercherait en vain le talent, les connaissances qui justifieraient la légitimité de ces commissaires politiques issus du copinage.

    Mais le comble est atteint sur Radio France. C’est Charline Vanhoenacker qui a marqué le point du record. Elle a affublé Zemmour des moustaches d’Adolphe Hitler et complété  le Z de l’affiche pour écrire “zob”. C’est drôle comme le tag d’un adolescent boutonneux, victime de son prof d’histoire gauchiste, c’est bête, c’est vulgaire, et c’est même antisémite puisque la cible est juive ! Autrement dit, ni par le manque de retenue, ni par le niveau intellectuel, ni enfin par la qualité professionnelle d’humoriste, cette dame ne devrait appartenir au service public qu’elle dévalue. Mais cette donzelle n’a pas commis une bourde exceptionnelle : c’est une récidiviste. C’est dans son émission de France Inter que l’on a pu écouter le triste Frédéric Fromet chanter de sa pauvre voix des textes immondes : “Elle a cramé la cathédrale”, lors de l’incendie de Notre-Dame ou encore “Jésus est pédé”. S’ils avaient le courage de s’attaquer à une autre religion, leur vie serait en danger, mais sur le “service public” la démolition de l’Eglise catholique est de droit, même quand elle se fait sans le moindre talent. Selon Le Monde, l’émission a provoqué le plus grand nombre de saisines du Conseil supérieur de l’audiovisuel (CSA) en 2020, tous médias confondus. De même, Guillaume Meurice justifie son engagement à l’extrême-gauche sur les ondes publiques parce que la société pencherait dangereusement à droite. On remercie ce monsieur d’utiliser nos impôts pour nous imposer sa pensée en redressant la nôtre.

    Tout cela n’est pas nouveau. En 2010, le service public avait mis fin à la participation de Stéphane Guillon et de Didier Porte. L’abjection d’une “plaisanterie” sur la mort de la mère de Dupont-Aignan, ou l’indécence de certains propos étaient tolérables puisque le personnel de France Inter a manifesté au nom de la liberté de ton, de l’impertinence, de la diversité… et que le tribunal des Prud’hommes a permis aux deux victimes de toucher une grosse somme. L’impertinence quand elle ne vaut que dans un sens univoque n’est que du conformisme, d’autant plus lâche qu’il colle au pouvoir médiatique, et le plus souvent au pouvoir tout court. Certains invoqueront le succès public de ces émissions. On se félicite que “Par Jupiter”, l’émission de Mme Vanhoenacker rivalise avec les Grosses Têtes ou avec Hanouna sur des chaînes privées, comme s’il était acceptable qu’avec son colossal financement public, l’audiovisuel d’Etat participe à la course à l’échalotte de la vulgarité et de l’abrutissement des Français.

    Entre 2006 et 2013, le budget de Radio France avait augmenté de 27,5% et ses effectifs de 18,8%, selon la Cour des Comptes. Il est temps que les Français se réapproprient ce qui leur appartient et décident de son avenir. Si la France était dotée du référendum d’initiative populaire, on pourrait poser la question de savoir s’il est nécessaire qu’ils financent par leurs impôts des organes qui ne correspondent pas aux exigences minimales d’un service public audiovisuel : impératif de qualité, devoir d’éducation du public, neutralité politique. On pourrait mettre fin à ce scandale !

    Source : https://www.christianvanneste.fr/

  • Pourquoi la remise en cause du droit européen par la Pologne fait trembler l'UE.

    Le drapeau polonais et celui de l'Union européen, le 8 octobre 2021 à l'entrée de l'ambassade de Pologne à Bruxelles (Belgique). (KENZO TRIBOUILLARD / AFP)

    La plus haute juridiction polonaise a estimé que certains articles du traité de l'Union européenne étaient "incompatibles" avec la Constitution. Une prise de position qui ouvre la voie à une politique qui ne respecterait pas les engagements de la Pologne à l'égard des Vingt-Sept.

    C'est une décision qui secoue toute l'Union européenne. Jeudi 7 octobre, le Tribunal constitutionnel polonais, la plus haute juridiction du pays, s'est prononcé contre la primauté de certains articles des traités européens sur la Constitution du pays. "Des organes européens agissent au-delà de leurs compétences", a tranché Julia Przylebska, sa présidente. Selon cette même juridiction, critiquée pour sa grande proximité avec le PiS, le parti conservateur au pouvoir, plusieurs articles de l'UE sont "incompatibles" avec les textes polonais.

    De son côté, l'UE a réagi jeudi par l'intermédiaire de David Sassoli, le président du Parlement européen : "La primauté du droit européen ne peut être remise en cause. Car c'est s'attaquer à l'un des principes fondateurs de notre Union." Une manœuvre juridique également qualifiée de "gravissime" par le Quai d'Orsay. Pour le professeur de droit constitutionnel Dominique Rousseau, cité par l'AFP, "ces propositions ressemblent à un coup d'Etat [de la Pologne] contre l'Etat de droit". Il rappelle que "ce n'est pas l'Europe qui impose ses valeurs aux 27 Etats membres" mais que les traités européens "sont fondés sur les traditions constitutionnelles communes des Etats".

    Un contexte tendu entre la Pologne et l'UE 

    A l'origine de cette passe d'armes figure une loi portée par le PiS, entrée en vigueur en mai 2020, qui permet de sanctionner les juges polonais qui remettent en question les réformes de la justice nationale. Or cette loi est considérée comme contraire au respect de l'Etat de droit de l'UE. Cette dernière avait alors lancé une procédure d'infraction en avril 2020, puis saisi la Cour de justice de l'Union européenne (CJUE) en mars 2021. "La Pologne s'était engagée à respecter les principes de l'Etat de droit lors de son adhésion à l'UE en 2004 et ce n'est pas le cas", analyse pour franceinfo Florence Chaltiel-Terral, professeure de droit public, spécialiste de l'UE.

     

    "Lorsqu'un Etat ne respecte pas ces principes, une procédure peut mettre en cause cet Etat. C'est l'article 7 du traité de Lisbonne. Il a déjà été déclenché pour la Hongrie et la Pologne, il y a trois ans."

    Florence Chaltiel-Terral, professeure de droit public

    à franceinfo

     

    L'article 7 a été "introduit dans le traité d'Amsterdam en 1997 afin de protéger les valeurs de l'Union européenne", précise le site du Parlement européen. Il peut prévoir des sanctions allant jusqu'à priver le pays de ses droits de vote au sein de l'UE. "C'est une procédure complexe avec d'énormes précautions et finalement peu efficace", prévient toutefois Sylvie Torcol, maîtresse de conférences en droit public à l'université de Toulon. Malgré l'ouverture de la procédure il y a trois ans, "l'UE n'a pas tapé sur la table en disant 'stop' mais a davantage utilisé la diplomatie que des mesures contraignantes".

    Vers une sanction financière ?

    En réalité, la décision de la plus haute juridiction polonaise n'est pas inédite dans l'histoire des pays membres. "Il y a eu plusieurs jurisprudence de Conseils constitutionnels, en France, en Allemagne, voire en Italie, qui disaient que la Constitution nationale votée par le peuple primait sur les traités de l'Union européenne", explique Florence Chaltiel-Terral.

     

    "Le tribunal polonais ouvre la porte à la possibilité de ne pas respecter ses engagements de l'Etat de droit, et c'est un problème plus politique que juridique."

    Florence Chaltiel-Terral, professeure de droit public

    à franceinfo 

     

    Une analyse partagée par Clément Beaune, le secrétaire d'Etat aux Affaires européennes, interrogé sur BFMTV. "Ce n'est pas un sujet technique ou juridique, mais éminemment politique, qui s'inscrit dans une longue liste de provocations à l'égard de l'Union européenne", a-t-il déploré.

     

    Malgré la polémique suscitée, la Pologne a rappelé qu'elle ne souhaitait pas quitter l'UE. Quelque 80% des Polonais soutiennent d'ailleurs l'appartenance à l'UE et s'opposent au fameux "Polexit". "La place de la Pologne est et sera dans la famille européenne des nations", a déclaré vendredi le chef du gouvernement polonais, Mateusz Morawiecki. Et l'inverse semble improbable, car cette mesure n'est pas prévue dans les traités européens. 

    "On arrive à la limite de la construction de l'Europe par le droit. Il y a la possibilité de suspendre les droits de vote et les fonds européens mais je ne pense pas qu'on ira jusque-là", poursuit Florence Chaltiel-Terral. Pourtant, la menace est réelle. Le mois dernier, le commissaire européen chargé de l'Economie, Paolo Gentiloni, a prévenu que le litige pourrait avoir des "conséquences" sur le versement des fonds de relance à la Pologne. L'UE n'a pas encore approuvé les 23 milliards d'euros de subventions et les 34 milliards d'euros de prêts bon marché prévus pour ce pays.

    Source : https://www.francetvinfo.fr/

  • Feuilleton : Chateaubriand, ”l'enchanteur” royaliste... (25)

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    Anne-Louis Girodet, Portrait de Chateaubriand,
    Saint-Malo, musée d’Histoire de la Ville et du Pays Malouin.

    (retrouvez l'intégralité des textes et documents de cette visite, sous sa forme de Feuilleton ou bien sous sa forme d'Album)

    Aujourd'hui : tandis que Louis XVIII entre dans Paris, Napoléon part pour son exil doré de l'île d'Elbe; il traverse une France hostile et haineuse, surtout en Provence...

     

    Caricature anti napoléonienne d'époque...

     

    "Bonaparte avait demandé à l'Alliance des commissaires, afin d'être protégé par eux jusqu'à l'île que les souverains lui accordaient en toute propriété et en avancement d'hoirie.

    Le comte Schouwalof fut nommé pour la Russie, le général Kohler pour l'Autriche, le colonel Campbell pour l'Angleterre, et le comte Waldbourg-Truchsess pour la Prusse : celui-ci a écrit l'Itinéraire de Napoléon de Fontainebleau à l'île d'Elbe... :

    "Le 25, nous arrivâmes à Orange; nous fûmes reçus aux cris de : Vive le Roi ! Vive Louis XVIII ! Le même jour, le matin, l'empereur trouva un peu en avant d'Avignon, à l'endroit où l'on devait changer de chevaux, beaucoup de peuple rassemblé, qui l'attendait à son passage, et qui nous accueillit aux cris de : Vive le roi ! Vivent les alliés ! À bas le tyran, le coquin, le mauvais gueux !... 

    Cette multitude vomit encore contre lui mille invectives... nous ne pûmes obtenir de ces forcenés qu'ils cessassent d'insulter l'homme qui, disaient-ils, les avaient rendus si malheureux...

    Dans tous les endroits que nous traversâmes il fut reçu de la même manière : à Orgon, petit village où nous changeâmes de chevaux, la rage du peuple était à son comble; devant l'auberge même où il devait s'arrêter, on avait élevé une potence à laquelle était suspendu un mannequin, en uniforme français, couvert de sang, avec une inscription placée sur la poitrine et ainsi conçue : Tel sera tôt ou tard le sort du tyran.

    Le peuple se cramponnait à la voiture de Napoléon, et cherchait à le voir pour lui adresser les plus fortes injures. L'empereur se cachait derrière le général Bertrand le plus qu'il pouvait; il était pâle et défait, ne disant pas un mot...

    À un quart de lieue en-deçà d'Orgon, il crut indispensable la précaution de se déguiser : il mit une mauvaise redingote bleue, un chapeau rond sur sa tête avec une cocarde blanche, et monta en cheval de poste pour galoper devant sa voiture, voulant passer ainsi pour un courrier... Mille projets se croisaient dans sa tête sur la manière dont il pouvait se sauver; il rêvait aussi au moyen de tromper le peuple d'Aix, car on l'avait prévenu qu'une très grande foule l'attendait à la poste...

    Il nous raconta ce qui s'était passé entre lui et l'hôtesse, qui ne l'avait pas reconnu : - Eh bien ! lui avait-elle dit, avez-vous rencontré Bonaparte ? - Non, avait-il répondu. - Je suis curieuse, continua-t-elle, de voir s'il pourra se sauver; je crois toujours que le peuple va le massacrer : aussi faut-il convenir qu'il l'a bien mérité, ce coquin-là ! Dites-moi donc, on va l'embarquer pour son île ? - Mais oui. - On le noiera, n'est-ce pas ? - Je l'espère bien ! lui répliqua Napoléon...

    Bonaparte, qui alors voulut se faire passer pour un général autrichien, mit l'uniforme du général Kohler, se décora de l'ordre de Sainte-Thérèse...et se couvrit du manteau du général Schouwaloff...

    À Saint-Maximin... il le fit appeler (le sous-préfet d'Aix, ndlr) et l'apostropha en ces termes : "Vous devez rougir de me voir en uniforme autrichien : j'ai dû le prendre pour me mettre à l'abri des insultes des Provençaux... Je ne trouve que des tas d'enragés qui menacent ma vie. C'est une méchante race que les Provençaux : ils ont commis toutes sortes d'horreurs et de crimes durant la Révolution et sont tout prêts à recommencer"..."

    On voudrait douter de la vérité des faits rapportés par le comte de Waldbourg-Truchsess, mais le général Kohler a confirmé, dans une "suite de l'Itinéraire de Waldbourg", une partie de la narration de son collègue; de son côté, le général Schouwaloff m'a certifié l'exactitude des faits : ses paroles contenues en disaient plus que les paroles expansives de Waldbourg.

    Enfin, l'Itinéraire de Fabry est composé sur des documents français authentiques, fournis par des témoins oculaires..." (Mémoires d'Outre-Tombe, Tome I, pages 884 à 892)

     

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    On comprend donc bien pourquoi Napoléon détestait les Provençaux, au sens large; comme les méprisait avant lui Albitte, sinistre "représentant en mission" de la Convention à Lyon mais aussi dans le Sud-Est, avec son complice en terrorisme Crancé, l'un et l'autre grands criminels de guerre (ce sont eux que l'on évoque dans le chant fameux de La Ligue Noire : "...J'en veux foutre cent par terre / Et de sang tout inonder ! / Oui, je veux, dans la poussière, rouler Albitte et Crancé..." ). Lors de la séance de la Convention du 17 juillet 1793 - rapportée par le Moniteur, dans lequel était notée l'intégralité de débats de l'Assemblée - Albitte avait brossé le tableau d'un Midi contre-révolutionnaire, le comparant à la Vendée, se trouvant ainsi directement à l'origine de l'expression Vendée du Midi, ou Vendée provençale...(voir l'Éphéméride du 30 décembre)

  • Dans le monde et dans notre Pays légal en folie : revue de presse de lafautearousseau...

    (sur notre Page facebook Lafautearousseau Royaliste)

    À propos de Franco et de la Guerre d'Espagne, après l'article paru dans Le Figaro...

    https://www.lefigaro.fr/histoire/livres/la-guerre-d-espagne-sans-legendes-20220304?fbclid=IwAR0h0djFib5IEGJ7UpfwbmTWbI55NuJqQ2jZzuVrwLgN6LX3qaymfWZxCiA

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    "La thèse centrale de Pío Moa est que, dans les forces qui composeront le camp dit républicain de 1936 à 1939 - communistes, anarchistes, socialistes, républicains de gauche, nationalistes catalans, séparatistes basques -, quasiment personne n’était démocrate. Quand la droite modérée gagna les élections, en 1933, même les républicains de gauche, refusant leur défaite électorale, s’allièrent aux partis les plus radicaux, ce qui déboucha, en 1934, sur une grève générale insurrectionnelle, transformée en révolte armée dans les Asturies. En février 1936, c’est le Front populaire qui remporta les élections, mais dans un climat de violence marqué par la surenchère révolutionnaire des extrémistes qui incendiaient églises et couvents, organisaient des attentats contre les forces de l’ordre et menaçaient les hommes politiques de droite. L’assassinat du député monarchiste Calvo Sotelo, le dirigeant le plus populaire de l’opposition, fit tout basculer en entraînant le raidissement des conservateurs."
     
    • ndlr : question subsidiaire et - bien entendu - impertinente de lafautearousseau aux pseudo égéries du pseudo féminisme gauchard (Sandrine Rousseau, Clémentine Autain, Alice Coffin, Rokhaya Diallo, on en passe, et des meilleures...) : ces dames, qui prétendent défendre toute femme contre l'odieux machisme/sexisme pourraient-elles nous dire ce qu'elles pensent du monstrueux slogan, peint partout par les révolutionnaires et "républicains espagnols", en 36, avec un prédominance certaine chez les rouges catalans ? Traduit du castillan, cela donne : "Nous sortirons les religieuses des couvents pour en faire des mères !"
    Si ce n'est pas un appel au viol, voire au meurtre, ça...
    Alors, mesdames ?

     

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    1. Gilbert Collard commente la course de kart organisée - avec d'autres "évènements" !... - pour les détenus dans la prison de Fresnes :

    Gilbert Collard :

    "Selon le Figaro, le ministère de la Justice avait donné son accord pour le karting à la maison d’arrêt de #Fresnes, #DupondMoretti ouvre donc une enquête sur lui-même : comme s'il n'en avait pas déjà suffisamment sur le dos ! #kholantess"

    https://www.lefigaro.fr/actualite-france/course-de-karting-a-la-prison-de-fresnes-dupond-moretti-ouvre-une-enquete-20220820

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    1 BIS. Et Dupond-Moretti ordonne une enquête, alors que des documents prouvent que ses services ont validé auparavant l'événement ! Ou alors, c'est la guerre civile au Ministère ? "Ses" fonctionnaires" (de Dupond-Moretti) contre "leur" ministre ?...

    https://www.cnews.fr/france/2022-08-20/course-de-karting-la-prison-de-fresnes-eric-dupond-moretti-ordonne-une-enquete

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    1 TER. Et la juste réaction de L'Institut pour la Justice :

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    "Des dizaines de milliers de victimes et leurs familles pleurent leurs morts, leurs viols et leurs blessures dans l’indifférence, pendant que leurs agresseurs se retrouvent en centre aéré. Cette inversion des valeurs est une insulte à toutes les victimes. #Kohlantess"
     

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    4. Quand Goldnadel remet en place Libération, qui demande des "circuits dédiés" pour les taulards et justifie les activités qu'on leur propose (au fiat : pourquoi ne pas les proposer aux petits français de familles pauvres, qui ne partent pas en vacances ?)

    1. La cinglerie de Libé :

    "#RodéosUrbains : circuits dédiés, approche sportive, voire artistique, de la pratique... Il existe en fait des alternatives à la répression et à la pénalisation, proposées par des observateurs, des sociologues, et des adeptes de rodéos."
     
    "Ben, voyons !", comme dit le Z...
     
    2. Le pan sur le bec de Goldnadel :
    "Bien sûr Libé si éveillé , comment n’y avoir songé ! Des circuits dédiés ! C’est comme ces racailles made in France qui ont détruit un pauvre espagnol par ce qu’ils se trouvaient en terre hellénique, certes idyllique, mais sans aucune approche sportive voire artistique. Inique."

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    5.                                STOP À LA FOLIE ÉOLIENNE !                     

    De Fabien Bouglé (sur tweeter) :
    "Cette forêt de 70 socles en béton d'#éoliennes prévues au large de Fécamp représente :
    • 350.000 tonnes de béton;
    •  80 km2 de littoral mobilisé;
    • 100 millions de kg d'émission de Co2;
    • 4 milliards de subventions...
    Bref une chance pour la transition écologique et énergétique !"

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    (ndlr) : Fabien Bouglé est Expert en politique énergétique, auteur de Nucléaires les vérités cachées, 2021 et Éoliennes la face noire de la transition écologique, 2022 Éditions du Rocher...

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    Regardez ce reportage édifiant et effrayant de France 3 :

    "5.000 tonnes, 50 mètres de haut : visite du chantier colossal des fondations d'éoliennes en mer au Havre"...

  • Dans le monde et dans notre Pays légal en folie : revue de presse de lafautearousseau...

    "Ça", des Juges ?

    Un chauffard multi-récidiviste traîne un policier et se lance dans une course-poursuite, il est remis en liberté ! Le jugement de ce chauffard, assassin en puissance, poursuivi pour avoir refusé d'obtempérer et traîné un policier, alors qu'il était ivre et sous l'emprise de la drogue, notamment, a été reporté au 13 septembre. Ce multi-récidiviste a été, en l'attente, remis en liberté sans obligation !

    NOUS VOULONS LE JUGEMENT DU OU DES JUGES

    QUI A - OU QUI ONT - PRIS CETTE DÉCISION ABERRANTE !

    https://actu17.fr/justice/un-chauffard-multi-recidiviste-traine-un-policier-et-se-lance-dans-une-course-poursuite-il-est-remis-en-liberte.html

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    1. Pour illustrer ce qui précède, et aussi ce qui suit, d'accord avec Élisabeth Lévy (dans la Matinale de CNews) :

    "Il y a un problème dans notre pays. Les juges n’ont jamais aucun compte à rendre..."

    (extrait vidéo 0'38)

    https://twitter.com/CNEWS/status/1560888899202867202?s=20&t=1vYMHVJ6pCqFL_F97ERJNg

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    2. lafautearousseau partage l'écoeurement de Damien Rieu :

    "Ils violent vos filles, cambriolent vos maisons, agressent vos mamies, volent vos voitures, mais font du karting sur le dos de leurs victimes et avec vos impôts grâce au directeur @DellisteJ et à @E_DupondM"
     
    (extrait vidéo 0'53)
     
     
    (extrait vidéo (0'45)
     
     
    Le Système fait beaucoup de choses pour les détenus, dans leurs prisons (dans ce court extrait vidéo, à Fresnes). Or, que l'on sache, s'ils y sont c'est qu'ils ont fait deux ou trois choses qu'il ne fallait pas, non ? Le Système en fait-il autant pour nos paysans, dont un se suicide tous les deux jours ? Comme disait Bainville : "C'est douteux"...
     
    SYSTÈME POURRI !

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    3. Le Pays légal nous accable sous près de 450.000 Lois, Normes et Règlements divers et variés, souvent stupides ou inapplicables et inappliqués, qui nous pourrissent la vie au quotidien. L'amusant (pas drôle du tout en fait...) est que, assez souvent, ce qui se fait au quotidien, par ordre de ce Pays légal, est... en dehors de la légalité ! Regardez ce court reportage, intitulé "Un dos d'âne sur trois est illégal", du 20h de TF1 : un nouvel exemple de cette capacité sans limite à pourrir la vie des citoyens que s'octroient certains "politiques" (?) français...

    (extrait vidéo 2'16)

    https://twitter.com/JL7508/status/1560701855365320704?s=20&t=PeKHRYekr-m4rWrRYMFHqA

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    4. On a toujours les conséquences ! Les anti-nucléaires insensés ne veulent pas voir que le prix de l’électricité et du gaz en Belgique ou en Allemagne atteignent des sommets : un ménage moyen va payer 7.500€ par an". Ce sera pareil en France, si toutes les centrales nucléaires continuent d'être déclassées, car mal entretenues, à force d'un dénigrement incessant et suicidaire, qui a abouti à une perte réelle de qualité dans la filière. Pour l'instant, la hausse est limitée par le "bouclier tarifaire", financé par la dette publique, mais ce soi-disant bouclier n'est qu'un faux remède, qui nous livre directement;, pieds et poings liés, à la bombe à retardement qu'est le mur de la dette...

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    https://fr.metrotime.be/belgique/les-prix-de-lelectricite-en-belgique-atteignent-des-sommets-un-menage-moyen-va-payer-7500-euan-pour-son-gaz

     

    5. Toulouse : un arrêté va interdire l'affichage de slogans antivax. Mais, comme le dit justement Ivan Rioufol :

    "Il faut aussi interdire le slogan provax (mensonger) du gouvernement :
    "Tous vaccinés, tous protégés"

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    6. Bientôt, le film "Vaincre ou mourir"... Le Puy du Fou communique :

    "Le 8 décembre, assistez à l'une des Avant-Premières de VaincreouMourir, le documentaire événement de Puy du Fou Films inspiré du "Dernier Panache" dans TOUTE LA FRANCE ! Réservez dans le cinéma le plus proche de chez vous : vaincreoumourir.fr #PuyduFouFilms"

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    Avant-Premières prévues le 08/12/2022 au @Cineville_Roche
    mais aussi à St-Jean-de-Monts, Brétignolles, Challans, Les Herbiers, La Châtaigneraie, Jard-sur-Mer, La Tranche-sur-Mer, Luçon … et un peu partout en France. #Cinéma #Histoire #VaincreOuMourir #Vendée
     

    (extrait vidéo 1'33)

    https://twitter.com/LudoLEJEUNE/status/1560864946308743168?s=20&t=1vYMHVJ6pCqFL_F97ERJNg

     

    7. Et l'on terminera cette série d'aujourd'hui en relayant, avec le plus grand plaisir, l'appel d'Adrien Molin

  • Dans le monde et dans notre Pays légal en folie : revue de presse et d'actualité de lafautearousseau...

     

    Sur "le scandale de Lyon", excellente réaction de Matthieu Bock-Côté (dans Face à l'info, chez Christine Kelly) :

    "Écosexualité devant des enfants : la vidéo choc !..."

    (extrait vidéo 9'31)

    https://twitter.com/CNEWS/status/1669044883217166336?s=20

     

     

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    1. Comme en écho à ce que vient de dire Matthieu Bock-Coté, la position ferme de nos amis Wallons de CHEZ NOUS :

    "CHANGEMENT DE SEXE : PAS AVEC NOTRE ARGENT ET PAS TOUCHE À NOS ENFANTS ! Le changement de sexe et du prénom qui va avec la transformation : voilà la priorité du gouvernement ! Chez Nous , c’est clair, net et précis : pas avec notre argent, pas touche à nos enfants et pas de ça à l’école ! Depuis plusieurs mois, on nous impose des sujets comme si cela allait de soi et concernait l’ensemble de la population. Ce n’est pas le cas, et il serait temps de le dire haut et fort !  cheznous.be"

     

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    2. La réaction amusée et pertinente de Philippe de Villiers à la ridicule et grotesque "campagne" (?) des pro envahisseurs (qu'ils rebaptisent migrants) :

    "Merci au Musée de l'#immigration d'avoir choisi le Roi Soleil pour leur propagande. Des migrants comme Louis XIV, on en veut des millions. Je ne savais pas qu'il y avait autant de royalistes clandestins en France. Prochaine affiche : Saint Louis ou le migrant Charles Martel."

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    Autre réaction amusée et pertinente, de Jean Messiha :

    "Donc Louis XIV, roi de France et roi soleil, est étranger, nous dit la propagande gaucho-« progressiste ». Mais Mouloud Ben Couscous, arrivé en France avant-hier habillé en kamis, lui, on est sommé de le considérer comme Français. Sinon on est raciste et haineux. Ok."

     

    2 BIS. Maintenant, si on veut jouer à ce petit jeu crétin, on peut proposer au Musée de l'Histoire de l'immigration cette affiche-ci :

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    Au fait : avec nos 3.000 milliards de dette publique et le délabrement général du pays, est-ce vraiment utile de se "payer" un Musée pareil ?

    Et si on faisait des économies, en le fermant ?

     

    4. À quand  la même chose, en France, pour les Soignants, Pompiers et autres injustement suspendus ? En Slovénie, le gouvernement rembourse toutes les amendes Covid aux citoyens : "Les "lois" anticonstitutionnelles ont été examinées et les amendes infligées sont en cours de remboursement." :

    https://lemediaen442.fr/slovenie-le-gouvernement-rembourse-toutes-les-amendes-covid-aux-citoyens/

     

    5. (Source : Capital.fr) Électricité : des fournisseurs soupçonnés d’une fraude de plusieurs milliards d’euros... D'accord avec Nicolas Meilhan :

    "Beaucoup de PME et TPE se demandent où passe le pognon de dingue de leurs factures d'électricité qui ont été multipliées par 3, 4 voire 10. On est peut-être sur une piste sérieuse : cette fois-ci, ça ne serait pas un pangolin mais plutôt des sangsues..."

    https://www.capital.fr/entreprises-marches/electricite-des-fournisseurs-soupconnes-dune-fraude-de-plusieurs-milliards-deuros-1471211

     

     

    6. FORZA ITALIA : FORZA MELONI ! Le gouvernement italien a rédigé un projet de loi visant à considérer la Gestation Par/Pour Autrui un “crime universel”. Le 31 mai dernier, il a été approuvé par la commission judiciaire de la Chambre des députés. Il y sera voté le 19 juin prochain... :

    (source Breizh info)

    https://www.breizh-info.com/2023/06/14/221284/litalie-veut-rendre-la-gpa-un-crime-universel-et-impose-le-theme-au-parlement-europeen/

     

    7. Ça chauffe pour Marlène Schiappa à la commission d'enquête sur le Fonds Marianne (menée par Claude Raynal, président de la commission des finances au Sénat) : Soit menteuse, soit incompétente, elle n'a même pas le courage d'assumer ce qui s'est passé : c'est pas moi, dit Ouin-Ouin, c'est mes collaborateurs, c'est les autres, c'est mes services, ou les Martiens ou, pourquoi pas, l'extrême-droite, peut-être ! Minable et lamentable, telle est Marlène Schiappa. On sait que son père est l'un des plus enragés seniors de la Libre pensée, qui s'active sur tout le territoire pour faire enlever tout signe religieux hérité de notre passé chrétien bi-millénaire (croix et calvaires, statues...).

    LAFAUTEAROUSSEAU SOUHAITE

    UN "BON TITANIC"

    À L'UNE COMME À L'AUTRE !

    (extrait vidéo 2'19)

    https://twitter.com/Bruno_Attal_/status/1669012653631479811?s=20

    Salim Laïbi - LLP on Twitter: "Direct 14 juin 2023 : Marlène Schiappa/Fonds  Marianne, le naufrage ! https://t.co/MzMlZH37aP" / Twitter

     

    8. Et, comme on préfère finir sur une beauté plutôt que sur de la mocheté... Encore un grand bravo à SOS CALVAIRES !, qui communique :

    "Stat crux dum volvitur orbis ! Notre dernière #pose en #Anjou, hier soir ! Deo gratias !"

    (extrait vidéo 0'59)

    https://twitter.com/soscalvaires/status/1668970579339141122?s=20

    https://www.breizh-info.com/wp-content/uploads/2021/07/SOS-Calvaires-e1626078847872.png

    https://www.breizh-info.com/2021/07/14/167519/s-o-s-calvaires-une-application-desormais-disponible/

     

     

     

    À DEMAIN !

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  • L'aventure France en feuilleton : Aujourd'hui (63), L'empire de Charlemagne...

    De Jacques Bainville, Histoire de France, chapitre III, Grandeur et décadence des Carolingiens :

    "...Dès qu'il fut le seul maître, en 771, Charlemagne se mit à l'œuvre. Son but ? Continuer Rome, refaire l'Empire.

    En Italie, il bat le roi des Lombards et lui prendra la couronne de fer.

    Il passe à l'Espagne : c'est son seul échec. Mais le désastre de Roncevaux, le cor de Roland, servent sa gloire et sa légende : son épopée devient nationale.

    Surtout, sa grande idée était d'en finir avec la Germanie, de dompter et de civiliser ces barbares, de leur imposer la paix romaine. Sur les cinquante-trois campagnes de son règne, dix-huit eurent pour objet de soumettre les Saxons.

    Charlemagne alla plus loin que les légions, les consuls et les empereurs de Rome n'étaient jamais allés. Il atteignit jusqu'à l'Elbe. « Nous avons, disait-il fièrement, réduit le pays en province selon l'antique coutume romaine. »

    Il fut ainsi pour l'Allemagne ce que César avait été pour la Gaule.

    Mais la matière était ingrate et rebelle.

    Witikind fut peut-être le héros de l'indépendance germanique, comme Vercingétorix avait été le héros de l'indépendance gauloise. Le résultat fut bien différent. On ne vit pas chez les Germains cet empressement à adopter les mœurs du vainqueur qui avait fait la Gaule romaine. Leurs idoles furent brisées, mais ils gardèrent leur langue et, avec leur langue, leur esprit. Il fallut imposer aux Saxons la civilisation et le baptême sous peine de mort tandis que les Gaulois s'étaient latinisés par goût et convertis au christianisme par amour. La Germanie a été civilisée et christianisée malgré elle et le succès de Charlemagne fut plus apparent que profond.

    Pour la « Francie », les peuples d'outre-Rhin, réfractaires à la latinité, restaient des voisins dangereux, toujours poussés aux invasions. L'Allemagne revendique Charlemagne comme le premier de ses grands souverains nationaux. C'est un énorme contre-sens. Ses faux Césars n'ont jamais suivi l'idée maîtresse, l'idée romaine de Charlemagne : une chrétienté unie.

    Les contemporains s'abandonnèrent à l'illusion que la Germanie était entrée dans la communauté chrétienne, acquise à la civilisation et qu'elle cessait d'être dangereuse pour ses voisins de l'Ouest. Ils furent un peu comme ceux des nôtres qui ont eu confiance dans le baptême démocratique de l'Allemagne pour la réconcilier avec nous.

    Cependant Charlemagne avait recommencé Marc-Aurèle et Trajan. Il avait protégé l'Europe contre d'autres barbares, slaves et mongols. Sa puissance s'étendait jusqu'au Danube. L'Empire d'Occident était restauré comme il l'avait voulu. Il ne lui manquait plus que la couronne impériale. Il la reçut des mains du pape, en l'an 800, et les peuples, avec le nouvel Auguste, crurent avoir renoué les âges. Restauration éphémère. Mais le titre d'empereur gardera un tel prestige que, mille ans plus tard, c'est encore celui que prendra Napoléon.

    De l'Empire reconstitué, Charlemagne voulut être aussi le législateur. Il organisa le gouvernement et la société; le premier il donna une forme à la féodalité, née spontanément dans l'anarchie des siècles antérieurs et qui, par conséquent, n'avait pas été une invention ni un apport des envahisseurs germaniques. Lorsque l'État romain, puis l'État mérovingien avaient été impuissants à maintenir l'ordre, les faibles, les petits avaient cherché aide et protection auprès des plus forts et des plus riches qui, en échange, avaient demandé un serment de fidélité. « Je te nourrirai, je te défendrai, mais tu me serviras et tu m'obéiras. » Ce contrat de seigneur à vassal était sorti de la nature des choses, de la détresse d'un pays privé d'autorité et d'administration, désolé par les guerres civiles.

    Les Carolingiens eux-mêmes avaient dû leur fortune à leur qualité de puissants patrons qui possédaient une nombreuse clientèle. L'idée de Charlemagne fut de régulariser ces engagements, de les surveiller, d'en former une hiérarchie administrative et non héréditaire où entraient « des hommes de rien » et dont le chef suprême serait l'empereur.

    Charlemagne voyait bien que la féodalité avait déjà des racines trop fortes pour être supprimée par décret. Il voyait aussi qu'elle pourrait devenir dangereuse et provoquer le morcellement de l'autorité et de l'État. Il voulut dominer ce qu'il ne pouvait détruire. Le souverain lui-même, en échange de services civils et militaires, concéda, à titre révocable, à titre de bienfait (bénéfice) des portions de son domaine, allégeant ainsi la tâche de l'administration, s'attachant une autre catégorie de vassaux. Ce fut l'origine du fief. Et tout ce système, fondé sur l'assistance mutuelle, était fort bien conçu. Mais il supposait, pour ne pas devenir nuisible, pour ne pas provoquer une autre anarchie, que le pouvoir ne s'affaiblirait pas et que les titulaires de fiefs ne se rendraient pas indépendants et héréditaires, ce qui ne devait pas tarder.

    D'ailleurs, il ne faudrait pas croire que le règne de Charlemagne eût été un âge d'or où les hommes obéissaient avec joie. Le besoin d'ordre, le prestige impérial conféraient à Charles une dictature. Il en usa. Ses expéditions militaires, plus d'une par an, coûtaient cher. Elles n'étaient pas toujours suivies avec enthousiasme. Il fallut que Charlemagne eût la main dure, et il eut affaire à plus d'un Ganelon. À sa mort, les prisons étaient pleines de grands personnages dont il avait eu sujet de se plaindre ou de se méfier. Son gouvernement fut bienfaisant parce qu'il fut autoritaire. Un long souvenir est resté de la renaissance intellectuelle qui s'épanouit à l'abri de ce pouvoir vigoureux. Encore une fois, la civilisation, héritage du monde antique, était sauvée. C'était un nouveau relais avant de nouvelles convulsions.

    Au fond, l'Empire de Charlemagne était fragile parce qui était trop vaste. Il ne tenait que par le génie d'un homme. Dans une Europe où des nations commençaient à se différencier, refaire l'Empire romain était un anachronisme. Charlemagne avait dû fixer sa résidence à Aix-la-Chapelle, c'est-à-dire à mi-chemin entre l'Elbe et la Loire, de manière à n'être éloigné d'aucun des points où des mouvements pouvaient se produire. Ce n'était pas une capitale. C'était un poste de surveillance. Un peu avant sa mort, qui survint en 814, Charlemagne eut des pressentiments funestes pour l'avenir. Ses pressentiments ne le trompaient pas..."

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    lafautearousseau