Exigeons un référendum sur le “service public” audiovisuel !, par Christian Vanneste.
“Le poisson pourrit toujours par la tête” se traduit en politique par la stratégie du marxiste italien Gramsci qui consiste à faire gagner la révolution en investissant ni le ministère de l’intérieur, ni le central téléphonique, mais le monde de la formation, de la culture de l’esprit. C’est dans notre pays, chose faite, à deux réserves près.
D’abord, il y a de la résistance, et le succès de Zemmour et de CNews qui s’éloigne de la meute des médias conformistes la révèle. Ensuite, l’ordre du jour n’est plus la prise de pouvoir par le parti communiste pour établir la dictature du prolétariat, devenus des fossiles, mais le triomphe du nihilisme, la destruction des valeurs qui fondent notre pays. Parmi les nombreux signes de cette invasion sournoise qui peuple les organes de formation et d’information, l’un des plus scandaleux est le rôle paradoxal du service public de l’audiovisuel, financé par l’impôt, donc par tous les Français, et qui sombre pourtant dans deux travers incompatibles avec son financement et sa finalité : une orientation politique univoque, à gauche toute, et un manque de rigueur et de dignité qui devraient pourtant être sa marque propre.
On peut donner deux exemples retentissants de ce parti-pris et de cet effondrement. Le premier est le sort réservé à Zemmour sur la télévision publique : l’émission de France 2, “On est en direct” a permis à Léa Salamé et à Laurent Ruquier de s’ériger en procureurs faisant le procès de leur “invité”. L’attitude de Ruquier est particulièrement choquante : il a “donné” la parole à Zemmour, selon son bon vouloir, comme s’il était maître et possesseur du service public, et décideur de son orientation politique. Prenant le relais, France 5 offrait comme par hasard à Apathie, Cohen, Lescure et Thomas Legrand le luxe d’exécuter Zemmour, en son absence cette fois. La majorité du microcosme “journalistique” dont la liberté de la presse devrait être la règle d’or, professe au contraire une discrimination idéologique liberticide en faveur de la gauche. Selon elle, le CSA fait bien de censurer (hypocritement) Zemmour, qui d’ailleurs ne devrait être admis sur aucune chaîne, même privée. Lorsqu’on l’y tolère, des manifestations se produisent, lorsqu’on le condamne pour “délit d’opinion”, on applaudit car cela justifie son éviction. On chercherait en vain le talent, les connaissances qui justifieraient la légitimité de ces commissaires politiques issus du copinage.
Mais le comble est atteint sur Radio France. C’est Charline Vanhoenacker qui a marqué le point du record. Elle a affublé Zemmour des moustaches d’Adolphe Hitler et complété le Z de l’affiche pour écrire “zob”. C’est drôle comme le tag d’un adolescent boutonneux, victime de son prof d’histoire gauchiste, c’est bête, c’est vulgaire, et c’est même antisémite puisque la cible est juive ! Autrement dit, ni par le manque de retenue, ni par le niveau intellectuel, ni enfin par la qualité professionnelle d’humoriste, cette dame ne devrait appartenir au service public qu’elle dévalue. Mais cette donzelle n’a pas commis une bourde exceptionnelle : c’est une récidiviste. C’est dans son émission de France Inter que l’on a pu écouter le triste Frédéric Fromet chanter de sa pauvre voix des textes immondes : “Elle a cramé la cathédrale”, lors de l’incendie de Notre-Dame ou encore “Jésus est pédé”. S’ils avaient le courage de s’attaquer à une autre religion, leur vie serait en danger, mais sur le “service public” la démolition de l’Eglise catholique est de droit, même quand elle se fait sans le moindre talent. Selon Le Monde, l’émission a provoqué le plus grand nombre de saisines du Conseil supérieur de l’audiovisuel (CSA) en 2020, tous médias confondus. De même, Guillaume Meurice justifie son engagement à l’extrême-gauche sur les ondes publiques parce que la société pencherait dangereusement à droite. On remercie ce monsieur d’utiliser nos impôts pour nous imposer sa pensée en redressant la nôtre.
Tout cela n’est pas nouveau. En 2010, le service public avait mis fin à la participation de Stéphane Guillon et de Didier Porte. L’abjection d’une “plaisanterie” sur la mort de la mère de Dupont-Aignan, ou l’indécence de certains propos étaient tolérables puisque le personnel de France Inter a manifesté au nom de la liberté de ton, de l’impertinence, de la diversité… et que le tribunal des Prud’hommes a permis aux deux victimes de toucher une grosse somme. L’impertinence quand elle ne vaut que dans un sens univoque n’est que du conformisme, d’autant plus lâche qu’il colle au pouvoir médiatique, et le plus souvent au pouvoir tout court. Certains invoqueront le succès public de ces émissions. On se félicite que “Par Jupiter”, l’émission de Mme Vanhoenacker rivalise avec les Grosses Têtes ou avec Hanouna sur des chaînes privées, comme s’il était acceptable qu’avec son colossal financement public, l’audiovisuel d’Etat participe à la course à l’échalotte de la vulgarité et de l’abrutissement des Français.
Entre 2006 et 2013, le budget de Radio France avait augmenté de 27,5% et ses effectifs de 18,8%, selon la Cour des Comptes. Il est temps que les Français se réapproprient ce qui leur appartient et décident de son avenir. Si la France était dotée du référendum d’initiative populaire, on pourrait poser la question de savoir s’il est nécessaire qu’ils financent par leurs impôts des organes qui ne correspondent pas aux exigences minimales d’un service public audiovisuel : impératif de qualité, devoir d’éducation du public, neutralité politique. On pourrait mettre fin à ce scandale !
Source : https://www.christianvanneste.fr/
Commentaires
Un referendum sur le service de l'audio-visuel public? Pourquoi pas?
Cette suggestion de Christian Vanneste pourrait s'accompagner d'autres car il existe maints scandales de financements publics au profit d'organisations ou entités variées de droit privé qui n'ont pas la qualité de services publics, comme:
- le financement public des syndicats, alors qu'il appartient aux adhérents de les financer principalement par le paiement de leurs cotisations,
- le financement public par de généreuses subventions de la presse écrite qui devrait se financer par ses propres moyens, notamment par la vente de ses journaux et la publicité auprès des tiers à l'exclusion de financements publics,
- les aides multiples par des fonds publics au profit d'associations privées de toutes natures sur des critères opaques où prédomine essentiellement l'intérêt du clientélisme politique des élus qui les favorisent.
Vous voudriez ruiner la République que ça ne m'étonnerait pas.
Elle ne tient que par l'assistanat du berceau à la tombe et l'arrosage de sa clientèle !