"Il n'est pas sain de mettre aux voix ce qui est bien et ce qui est mal (...) Je ne crois pas que la source de la morale soit la majorité"
Par ce propos, tenu sur RTL, face à Jean-Michel Apathie (membre du Parti Socialiste), le cardinal-archevêque de Paris réaffirme un point tout à fait essentiel, que le pape Jean-Paul II avait rappelé dans son encyclique Veritatis Splendor : aucune majorité ne fonde la Vérité, le Bien, ni, réellement, le Droit.
André Vingt-Trois, dans sa "position de responsable d'église", se démarque ainsi nettement de l'un des fondements constitutifs de la société dite "moderne", qui considère les caprices de l'opinion comme seule source de la Loi et du Droit, indépendamment de toute vérité et de toute morale supérieures.
Certains s'obstineront à trouver cette formulation "timide" ou "timorée", ou "très molle". Mais ce n'est pas notre avis.
Quand l'Eglise catholique, fidèle, en cela, à sa tradition, défend, non sans courage, dans le monde tel qu'il est, les institutions qui structurent fondamentalement les personnes et la société, il convient de saluer. De ne pas réclamer des vociférations inutiles, voire ridicules. De ne pas chercher de mauvaises querelles.
Quand nous sommes en désaccord avec telle ou telle position politique de l'Eglise, fût-elle exprimée par le Pape, nous le disons. Quand nous sommes d'accord, aussi. Voilà qui est fait.
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