"Il n'est pas sain de mettre aux voix ce qui est bien et ce qui est mal (...) Je ne crois pas que la source de la morale soit la majorité"
Par ce propos, tenu sur RTL, face à Jean-Michel Apathie (membre du Parti Socialiste), le cardinal-archevêque de Paris réaffirme un point tout à fait essentiel, que le pape Jean-Paul II avait rappelé dans son encyclique Veritatis Splendor : aucune majorité ne fonde la Vérité, le Bien, ni, réellement, le Droit.
André Vingt-Trois, dans sa "position de responsable d'église", se démarque ainsi nettement de l'un des fondements constitutifs de la société dite "moderne", qui considère les caprices de l'opinion comme seule source de la Loi et du Droit, indépendamment de toute vérité et de toute morale supérieures.
Certains s'obstineront à trouver cette formulation "timide" ou "timorée", ou "très molle". Mais ce n'est pas notre avis.
Quand l'Eglise catholique, fidèle, en cela, à sa tradition, défend, non sans courage, dans le monde tel qu'il est, les institutions qui structurent fondamentalement les personnes et la société, il convient de saluer. De ne pas réclamer des vociférations inutiles, voire ridicules. De ne pas chercher de mauvaises querelles.
Quand nous sommes en désaccord avec telle ou telle position politique de l'Eglise, fût-elle exprimée par le Pape, nous le disons. Quand nous sommes d'accord, aussi. Voilà qui est fait.
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Commentaires
Bonjour
Je ne partage pas cette opinion
Je crois que ce que l'on appelle la sagesse populaire , à condition qu'elle soit celle qui s'installe dans le temps , et une fois que l'excitation est retombée et que les manipulations des élites sur le peuple se soit estompées ( de nos jours manipulations dites médiatiques si permanentes et visibles) ,je crois donc que cette sagesse populaire est encore ce que l'on fait de mieux ,supérieure à toutes les réflexions et analyses de nos experts , guides , pasteurs , gourous ,leaders , philosophes.
Nous n'avons pas besoins de guides , nous avons besoins d'interprètes qui écoutent le peuple (pas le peuple braillard , le silencieux , le permanent ) et sa sagesse et mette en oeuvre la politique qui en découle.
Naturellement je mesure l'utopie de mes souhaits . Les manipulateurs d'opinion servent les maitres du moment et les maitres du moment servent leurs intérets et ceux de leurs alliés et courtisants . Les techniques de manipulation s'affinent . L'église a commencé à servir le peuple , puis elle a servi l'empereur (Constantin ) puis les rois puis la bourgeoisie . Maintenant que son étoile a pali elle essaie de retrouver ses sources. Mais elle pense détenir la vérité ...à la place du peuple
Monseigneur Vingt-Trois est évidemment dans son rôle, en soulignant où s’arrête la mécanique « majoritaire », si tant est qu’il y en ait une. Sans rapport avec le Sacré. Ce morceau met aussi en lumière les talents de commissaire politique et les coups de vice du journaliste chef d’orchestre à RTL.
@ZANG. On peut toujours rêver à un monde idéal, qui n’existe nulle part. Préférons les trois ordres du savant Georges Dumézil. Le Prêtre, le Soldat et la Mère. La transcendance est un des supports de toute société. Il est regrettable que seule l’église catholique ait le courage de le rappeler. Car tant les juifs, que les musulmans, que toutes les obédiences chrétiennes, rejettent cette évolution forcée, nouveau coup de pub sortant de la loge maçonnique d’une guyanaise indépendantiste, invitée à la table du conseil des ministres par un président ectoplasme. Le Primat des Gaules a eu éminemment raison de rappeler que les étapes suivantes seront la légitimation de l’inceste, et, quant à moi, j’ajoute la copulation avec les animaux, dès à présent sujet de discussions dans ces milieux infirmes. Dans toute l’Histoire de l’humanité, il y a des cycles, nous sommes dans une période descendante de décadence.
Un régime démocratique tient sa légitimité du consentement du peuple, celui-ci étant généralement exprimé par le vote. En dernière analyse, la démocratie est le régime qui consacre la souveraineté du peuple.
A l’inverse, le discours religieux se donne d’emblée comme certitude morale, comme vérité universelle, censée s’imposer partout du seul fait de son universalité. Sa valeur ne dépend donc pas d’une ratification démocratique. Mieux encore, il peut s’y opposer.
Pour ce que vous dites on ne voit guère que l’Arabie Séoudite et ses théocraties satellites qui correspondraient à votre définition.
C’est une des plaies des forum que quelques commentateurs s’écartent beaucoup du sujet d’un billet pour placer leurs théories, sans rapport avec le fond.
Monseigneur Vingt-Trois rappelle simplement les principes qui gouvernent l’Humanité depuis la nuit des temps …
C'est effarant que le mot de "démocratie" attire encore des commentaires.