UA-147560259-1

Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

- Page 8

  • L'aventure France en feuilleton : Aujourd'hui (63), L'empire de Charlemagne...

    De Jacques Bainville, Histoire de France, chapitre III, Grandeur et décadence des Carolingiens :

    "...Dès qu'il fut le seul maître, en 771, Charlemagne se mit à l'œuvre. Son but ? Continuer Rome, refaire l'Empire.

    En Italie, il bat le roi des Lombards et lui prendra la couronne de fer.

    Il passe à l'Espagne : c'est son seul échec. Mais le désastre de Roncevaux, le cor de Roland, servent sa gloire et sa légende : son épopée devient nationale.

    Surtout, sa grande idée était d'en finir avec la Germanie, de dompter et de civiliser ces barbares, de leur imposer la paix romaine. Sur les cinquante-trois campagnes de son règne, dix-huit eurent pour objet de soumettre les Saxons.

    Charlemagne alla plus loin que les légions, les consuls et les empereurs de Rome n'étaient jamais allés. Il atteignit jusqu'à l'Elbe. « Nous avons, disait-il fièrement, réduit le pays en province selon l'antique coutume romaine. »

    Il fut ainsi pour l'Allemagne ce que César avait été pour la Gaule.

    Lire la suite

  • L'aventure France en feuilleton : Aujourd'hui (64), Le Traité de Verdun et la Lotharingie...

    1A.jpg

    De Jacques Bainville, Histoire de France, chapitre III, Grandeur et décadence des Carolingiens :

    "...Après quatre générations de grands hommes, la vigueur des Pipinnides était épuisée. Leur bonheur aussi.

    L'empereur Louis était un faible. Les peuples sentirent ce qui manquait à l'héritier de Charlemagne pour continuer l'œuvre de ses ancêtres et Louis « le Pieux » fut encore surnommé par ironie « le Débonnaire ». Dès qu'il règne, la belle machine construite par son père se dérange. Des révoltes, des conspirations éclatent. Des partis se forment. Les évêques eux-mêmes s'en mêlent.

    La majesté impériale n'est plus respectée. À deux reprises, « le Débonnaire » est déposé après avoir subi l'humiliation des pénitences publiques. Restauré deux fois, son règne s'achève dans l'impuissance en face de ses trois fils rebelles qui, avant sa mort, se disputent son héritage les armes à la main.

    Lire la suite

  • L'aventure France en feuilleton : Aujourd'hui (65), Les invasions normandes (I/III)...

    1A.jpg

    Le fait marquant du règne de Charles le Chauve et de ses successeurs, jusqu’aux premières années du Xème siècle, fut les invasions des Northmen (les hommes du Nord) : les Normands.
    En outre, comme on peut le constater en regardant la carte du chapitre suivant, les vikings n'attaquèrent pas uniquement les côtes de France, mais s'en prirent à l'Europe entière, progressant jusqu'à Constantinople.

    Ces invasions n’eurent pas que des conséquences économiques (pillages, etc...) : en dévoilant la faiblesse des dirigeants carolingiens, elles précipitèrent la chute de cette dynastie, préparant l’avènement d’une nouvelle famille : les Capétiens.
    Elles achevèrent aussi la formation, depuis longtemps commencée, de la féodalité.

    Lire la suite

  • L'aventure France en feuilleton : Aujourd'hui (66), Les invasions normandes (II/III), l'invention de la Normandie...

    1A.png

    (suite et fin du résumé précédent)

    IX : Charles le Simple et Rollon (911) : Depuis de nombreuses années, un Normand nommé Hrolf (ou Rollon) était maître de Rouen et de la basse Seine. Ce dernier, fier de ses possessions, souhaitait en devenir le maître légal et incontesté.

    Eudes, alors roi de France, avait toujours repoussé sa demande. Charles le simple fit de même pendant plus de dix ans. Rollon se vengea par de nouvelles incursions et de nouveaux pillages.


    Revenant d’Angleterre en 911, il parvint jusqu’à Chartres, où il fut mis en échec. Il dut alors battre en retraite vers Rouen, semant la mort et la destruction sur son passage.


    Le roi accepta de traiter avec le Normand, lui offrant le titre de comte de Rouen et des droits sur toute la basse Seine, à condition qu’il accepte de se convertir au christianisme et qu’il défende le royaume.

    Lire la suite

  • L'aventure France en feuilleton : Aujourd'hui (67), Les invasions normandes (III/III) : Bientôt, Paris, capitale des Capétiens

    Ce qui fonde la légitimité, ce sont les services rendus...


    L'origine directe de la troisième dynastie, celle des Capétiens, découle précisément des incursions normandes : c'est parce que son père, Robert le Fort avait déjà défendu Paris contre les Vikings, et parce qu'il la défendit vaillamment lui-même - face à l'incurie du roi légitime, Charles le Gros - que le duc Eudes posa les bases véritables de la dynastie Capétienne.

    Même si - comme l'explique Jacques Bainville - il eut la sagesse, après avoir été proclamé roi, à la suite de sa défense de Paris, de laisser les Carolingiens reprendre le pouvoir : il fallut attendre encore près d'un siècle pour que la nouvelle dynastie s'emparât définitivement du trône, en 987, avec Hugues Capet...


    Mais, avec les incursions des vikings, le mouvement qui devait amener au pouvoir la nouvelle dynastie était définitivement lancé...

    Extrait du "Grand siège" (tiré de "Paris", Citadelle et Mazenod, pages 25/26) :

    Lire la suite

  • L'aventure France en feuilleton : Aujourd'hui (68), Aristote au Mont Saint Michel...

    Le point de départ de la polémique soulevée par l'ouvrage de Sylvain Gouguenheim est cette question:

    Quelle est la part de l'apport musulman dans la constitution de la Culture européenne au Haut Moyen-Âge ?

    En mars 2008, Sylvain Gouguenheim, professeur d'histoire médiévale à l'ENS de Lyon, publie Aristote au Mont Saint Michel. Les racines grecques de l'Europe.

    Sa thèse :

    "L'héllénisation de l'Europe chrétienne fut avant tout le fruit de la volonté des européens eux-mêmes, elle ne doit rien au monde arabo-islamique".

    Lire la suite

  • L'aventure France en feuilleton : Aujourd'hui (69), la situation au début du règne d'Hugues Capet...

    1A.png

    De Jacques Bainville, Histoire de France, Chapitre IV, La révolution de 987 et l'avènement des Capétiens :

    "Le dixième siècle est probablement le plus atroce de notre histoire. Tout ce qu'on avait vu à la chute de Rome et pendant l'agonie des Mérovingiens fut dépassé. Seule, la lutte de tous les jours, la nécessité de vivre, qui ne laisse même plus de temps pour les regrets, empêcha les hommes de tomber dans le désespoir.

    Avec la décadence de l'autorité carolingienne, les calamités recommençaient.

    Au Sud, les Sarrasins avaient reparu. Et puis un autre fléau était venu : les Normands, qui, après avoir pillé les côtes, s'enhardissaient, remontaient les fleuves, brûlaient les villes et dévastaient le pays.

    L'impuissance des Carolingiens à repousser ces envahisseurs hâta la dissolution générale. Désormais, le peuple cessa de compter sur le roi. Le pouvoir royal devint fictif. L'État est en faillite. Personne ne lui obéit plus. On cherche protection où l'on peut.

    Lire la suite

  • L'aventure France en feuilleton : Aujourd'hui (70), la France, de 987 à 1180...

    15763678.jpg

    ...ou, du début du règne d'Hugues Capet au début du règne de Philippe Auguste.

    De Jacques Bainville, Histoire de France, Chapitre V, Pendant 340 ans, l'honorable maison capétienne règne de père en fils :

    "Les premiers règnes furent sans éclat. Pendant une centaine d'années, cette royauté fit petite figure.
    Quel domaine étroit ! Avec Paris pour centre, Ses principales villes étaient Orléans, Étampes, Melun, Dreux, Poissy, Compiègne et Montreuil-sur-Mer.

    C'était à peu près tout ce que le roi possédait en propre, et maints châteaux forts au milieu de ses terres abritaient encore des seigneurs qui le bravaient.

    Lire la suite

  • L'aventure France en feuilleton : Aujourd'hui (71), Chemins de Saint Jacques...

    3093270167.jpg

    Une fois arrivés en Espagne, les pèlerins venus de France et du reste de l'Europe empruntaient le "chemin français" (Camino francés) sur 750 kilomètres pour traverser la péninsule ibérique, ou pouvaient préférer le chemin des Cantabriques (ou chemin primitif, Camino primitivo) longeant la côte atlantique au pied de la cordillère cantabrique.

    Mais, pour atteindre l'Espagne, le chemin était long...

    Quatre grands itinéraires sillonnaient la France, si on se réfère au très vague texte qu'Aimery Picaud écrivait dans son guide du pèlerin, vers 1140 :

    Lire la suite

  • L'aventure France en feuilleton : Aujourd'hui (72), La route des Croisades... (I/II)

    Beaucoup parlent - et parfois avec dédain, voire mépris... - de l'échec des Croisades.
    Certes, "la Terre sainte" ne fut pas définitivement reconquise sur "les infidèles", et, d'un strict point de vue matériel et humain, au bout du compte, elles se soldèrent bien par un échec.
    Pourtant, il y eut six Croisades, qui remuèrent profondément le monde européen occidental durant deux siècles, et qui aboutirent à la création d'Etats qui vécurent presque, pour certains, deux siècles également.
    Mais, souvent, cet aspect des choses est occulté par beaucoup, dont certains d'ailleurs - sans crainte du paradoxe... - iront s'extasier sur l'aventure napoléonienne, qui, elle, n'aura duré que quinze ans, pour s'achever dans le désastre que l'on sait...

    Dans son Itinéraire de Paris à Jérusalem et de Jérusalem à Paris, Chateaubriand propose cette défense des Croisades (La Pléiade, Oeuvres romanesques, tome II, pages 1052/1053/1054) :

    Lire la suite

  • L'aventure France en feuilleton : Aujourd'hui (73), ...et les États latins d'Orient...(II/II)

    La libération de la terre sainte voit la création de 4 Etats latins d'Orient conquis sur les terres du Dar al-Islam :
    - Le comté d'Édesse (1098)
    - La principauté d'Antioche (1098)
    - Le comté de Tripoli (1109)
    - Le royaume de Jérusalem (1099)

    Ces États s'intitulent comté, principauté ou royaume. Bien que les croisades soient prêchées par le pape et les évêques, ce sont des comtes, princes et rois qui mènent les soldats et pèlerins.
    Pour eux les croisades sont autant un pèlerinage armé que la possibilité de s'approprier terres et richesses.

    Lire la suite

  • L'aventure France en feuilleton : Aujourd'hui (74), Emancipation et révolutions communales...

     

    Illustration : Beffrois du Nord de la France...

    Construits à partir du XIème siècle, les Beffrois constituent des symboles hautement significatifs de la conquête des libertés civiques : le beffroi était érigé comme signe d’autonomie communale obtenue par charte, et en tant que symbole même des libertés.
    Par opposition au donjon (symbole des seigneurs) et au clocher (symbole de l’Eglise), le beffroi, troisième tour du paysage urbain, représentait le pouvoir des échevins.
    Au fil des siècles, il est devenu le symbole de la puissance et de la prospérité des communes…

    De Jacques Bainville, Histoire de France, chapitre V, Pendant 340 ans, l'honorable Maison capétiénne règne de père en fils :

    Lire la suite

  • L'aventure France en feuilleton : Aujourd'hui (75), La France avant et après Philippe Auguste...

    Sacré à quinze ans, Philippe Auguste est le dernier roi qui sera sacré du vivant de son père.

    Un moine de Saint Denis, le médecin Rigord, le nomme Auguste « …parce que les Anciens appelaient Auguste les empereurs qui augmentaient le domaine de l’Etat, et aussi parce que Philippe naquit au mois d’Août… ».

    De Jacques Bainville, dans le chapitre V de son Histoire de France, Pendant 340 ans l'honorable maison capétienne règne de père en fils :

    Lire la suite

  • L'aventure France en feuilleton : Aujourd'hui (76), Aliénor d'Aquitaine

    3487756907.jpg

    Aliénor (1122 - 31 mars 1204), fille et héritière du duc d’Aquitaine, épouse en 1137 le roi Louis VII, dont elle a deux filles.

    L'absence d'héritier mâle et la mésentente entre les époux conduit à la dissolution du mariage en 1152.

    Aliénor se remarie immédiatement avec Henri Plantagenêt, offrant l'Aquitaine aux comtes d'Anjou, qui tiennent déjà la Normandie (1144) et obtiendront bientôt l'Angleterre (1154)...

    Lire la suite

  • L'aventure France en feuilleton : Aujourd'hui (77), La puissance des Plantagenêts...

    3988628512.jpg

    De Jacques Bainville, Histoire de France, Chapitre V, Pendant 340 ans, l'honorable falille capétienne règne de père en fils :

    "...Sous Louis le Gros, la croissance du royaume avait fait des progrès considérables. Le règne de son successeur faillit tout compromettre.
    Louis VII s'était très bien marié. Il avait épousé Éléonore de Guyenne, dont la dot était tout le Sud-Ouest. Par ce mariage, la France, d'un seul coup, s'étendait jusqu'aux Pyrénées.
    Les deux époux ne s'entendirent pas et Louis VII paraît avoir eu de sérieux griefs contre la reine; la France aussi a eu son "nez de Cléopâtre", qui a failli changer son destin.

    Toutefois cette union orageuse ne fut annulée qu'après quinze ans, lorsque Suger, le bon conseiller, eut disparu.

    Lire la suite