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  • Notre feuilleton : Une visite chez Charles Maurras (23)

     

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    Aujourd'hui : Un merlon grec de Saint Blaise...

     

    Un merlon grec de Saint Blaise....

     

    Devant le Mur des Fastes, ce portrait/buste de Maurras, offert par une confrérie de pêcheurs, est l'oeuvre du sculpteur Henri Bernard, Grand prix de Rome.

    Il a été placé sur un merlon grec, provenant de l'établissement Grec de Saint Blaise, et offert à Charles Maurras par Henri Rolland.

    Ce merlon remonte à l'arrivée des Grecs en Provence, il est contemporain des vestiges de Marseille, l'antique Massalia, et ramène donc vingt six siècles en arrière...

    Tête-buste, détail :

    Tête-buste, détail

     

     

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  • Notre feuilleton : Une visite chez Charles Maurras (24)

     

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    Le jardin (II) : Illustrations du Mur des Fastes..

     

     

    Aujourd'hui : Illustrations du Mur des Fastes (I/XIX)

     

    Illustrations du Mur des Fastes (I/XIX)

     

    "...Six cents ans avant notre ère, au témoignage de Strabon, Aristarchè, prêtresse de Diane d'Éphèse, accompagna en Gaule les colons phocéens. Son monument a été retrouvé à Martigues..."

    Illustration : Artémis (pour les Grecs, et Diane, pour les Romains), Déesse d'Éphèse, majestueuse et nourricière de ses multiples mamelles.

    Les Grecs partis de Phocée, avant d’arriver à Marseille, avaient fait étape à Éphèse, grande cité ionienne, pour consulter la grande déesse de l’époque : Artémis aux mamelles multiples.

    Artémis (ou Diane) annonça de bonnes augures pour l’épopée de Protis, si bonnes qu'Aristarchè, grande prétresse d’Éphèse, décida de les accompagner...

     

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  • Notre feuilleton : Une visite chez Charles Maurras (25)

     

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    Aujourd'hui : Illustrations du Mur des Fastes (II/XIX)

     

    Illustrations du Mur des Fastes (II/XIX)

     

    "Cent deux ans avant notre ère, d'après Plutarque, le consul Marius combattant les Teutons promenait dans son camp la prophétesse Marthe, elle donna son nom au pays, Marthicum..."

    Sur un vaste arc de cercle, qui s'étend de Fos à Aix-en-Provence, plusieurs noms portent encore la trace de l'affrontement prodigieux entre Rome et les Barbares qui se produisit en 102 avant Jésus-Christ, et de la victoire totale remportée par le Consul Caïus Marius qui, ce jour-là, sauva Rome et la Civilisation qui devait en naître... :

      Martigues, on vient de le voir mais aussi... 
    Fos-sur-mer (du latin "Fossae Marianae", c'est-à-dire "les Fosses Mariennes", Marius ayant fait creuser un canal pour amener directement à la mer les eaux divaguantes du Rhône; il créait ainsi un obstacle aux barbares, un "mur liquide", les empêchant de suivre le chemin maritime vers Massalia puis Rome, et les obligeant à remonter le long du Rhône, vers Aix, où il les attendait pour les exterminer...
    le quartier des Mortisssons, à Saint-Rémy-de-Provence : "Morti sunt !" s'écrièrent les légionnaires romains, après avoir tué quelques barbares, pour la première fois, alors qu'ils vivaient dans la terreur de ces mêmes barbares depuis plus de dix ans...
    Maillane renferme le nom de Marius, mais sous sa désinence grecque Maiana...
    Pourrières fait référence à la quantité inimaginable de morts restés sur le terrain, et s'étant décomposés sur place...
    avant de devenir - récupérée par l'Église catholique - la Sainte Victoire, la montagne si chère à Cézanne fut d'abord, tout simplement, celle de la Victoire du Consul et de ses Légions sur les Barbares du Nord...
    enfin, on appelle toujours, aujourd'hui, en Provence "caïou" ces larges chemins de terre empierrée, qui furent tracés sur l'ordre de Marius afin que puissent arriver à lui, de toutes les contrées de la Massalie, amie et alliée de Rome, les fournitures, armements, munitions, nourriture etc... dont il avait besoin pour son armée...

     

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  • Notre feuilleton : Une visite chez Charles Maurras (26)

     

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    Aujourd'hui : Illustrations du Mur des Fastes (III/XIX)

    Illustrations du Mur des Fastes (III/XIX)

     

    "...au sommet de l'autre, le relief ovale des Tremaïe, réunissant les trois personnages cités par Plutarque : Marius, viril sous la toge; Marthe, la prophétesse syrienne, long voilé à l'oriental; Julie, à la toge romaine, la tante de César et femme de Marius, le fondateur des Légions romaines. Sur la stèle des Baux, Marthe est au centre, avec la mitre d'Orient, la crosse fleurie, le manteau agrafé sur l'épaule; Marius porte la toge d'avant Auguste; Julie est en retrait..."



    Illustration : la "stèle" des Baux, dont parle Maurras, rocher sculpté des Baux de Provence.
    Énorme bloc de rocher, qui s'est détaché voici plus de deux mille ans de la falaise sur laquelle se dresse le château, ce bloc a été sculpté, après la victoire de Marius, pour commémorer son triomphe.
    On l'appelle les "Tremaïe", ce qui veut dire, en latin, "tres marii imagenes" : les trois images de Marius : Marius lui-même; sa femme Julie, la tante de Jules César; et la prophétesse Marthe, qui lui insuffla l'ardeur nécéssaire en lui prophétisant sa victoire; sans Marthe, qui a su créér l'enthousiasme, rien n'aurait été possible : volià pourquoi, sur cette stèle, c'est elle qui est au centre, et non Marius, pourtant général victorieux...
    Le nom de "Tremaïe" est la transposition, en grec, du latin "tres marii imagenes" : en effet, à l'époque, toute la région d'Arles faisait partie de la Massalie, où l'on parlait grec, et non latin...

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  • Notre feuilleton : Une visite chez Charles Maurras (27)

     

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    Aujourd'hui : Illustrations du Mur des Fastes (IV/XIX)

     

    Illustrations du Mur des Fastes (IV/XIX)

     

    "...Gérard de Martigues fonda l'Ordre des Hospitaliers de Saint Jean de Jérusalem, chevaliers de Rhodes et de Malte..."

    L'ordre souverain militaire hospitalier de Saint-Jean de Jérusalem, de Rhodes et de Malte est une organisation catholique souveraine à vocation humanitaire, créée au milieu du XIème siècle.
    Installé successivement à Jérusalem, Chypre, Rhodes, Malte et enfin Rome, il est tourné vers les pauvres et les malades en vertu de la première règle de l'ordre : "Protéger la foi, secourir les indigents, accueillir les sans-logis, soigner les malades et œuvrer pour la paix et le bien dans le monde".

    Néanmoins, au cours de sa longue existence, il a été aussi un des principaux remparts de l'Occident chrétien, durant les Croisades dans un premier temps, puis à l'époque où ses marins aguerris sillonnaient la Méditerranée, avant de développer, à partir de la Renaissance, un savoir médical envié et mondialement reconnu.

    Son siège actuel est à ROME.


    Et sa devise depuis sa création est :


    "Tuitio Fidei et Obsequium Pauperum",
    "Défense de la Foi et Assistance aux Pauvres"

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  • Notre feuilleton : Une visite chez Charles Maurras (28)

     

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    Aujourd'hui : Illustrations du Mur des Fastes (V/XIX)

     

    Illustrations du Mur des Fastes (V/XIX)

     

    "Le roi Charles IX vint à Martigues préparer l'union de nos trois cités, Jonquières, l'Ile, Ferrières, et lui confia le drapeau tricolore..."

    Voici un extrait du tome II de la Statistique du département des Bouches-du-Rhône, par le comte de Villeneuve, ancien préfet du Département, où il est question des armoiries et de la devise de la ville de Martigues :

    "En 1564, Charles IX étant venu en Provence, voulut voir les villes de Martigues.
    Il y arriva le 14 novembre vers le soir et il y reçut les députations des trois villes et des trois paroisses.
    Le lendemain, il se promena en bateau sur les étangs, et partit, après avoir accepté un dîner dans le château de l'Île.
    Dans les conférences qui eurent lieu avec les notables du pays, le roi fit entendre qu'il verrait avec plaisir la réunion des trois villes en une seule communauté.
    Ce projet, dicté par la raison et les convenances, ne put avoir lieu que le 21 avril 1581 (donc, sous Henri III, ndlr).
    L'acte d'union fut dressé dans l'église paroissiale de Ferrières entre les consuls et les habitants des trois communautés, sous la présidence du prince Henri d'Angoulême, grand prieur, amiral de France et gouverneur de Provence, assisté de M. de Coriolis, président au Parlement.
    L'article 1er porte : Les dites trois communautés seront réunies en un seul corps de ville appelé et institué d'hors en avant VILLE DE MARTIGUES, composée des quartiers de l'Isle, Jonquières et Ferrières.
    Les principales dispositions des autres articles sont qu'il y aura trois consuls, un de chaque quartier, et que la préséance sera donnée au plus âgé.
    La bannière de la ville de Martigues se forma de la réunion des bannières des trois quartiers et porta les trois couleurs. Les armes furent : de gueules, à la tour d'argent maçonnée de sable (c'est la tour de l'île Saint-Geniès), accostée de deux clefs du même, posées en pal et adossées (Jonquières et Ferrières), avec la devise :


    TUTA MANET IN PELAGO, DAMNOQUE FIT TUTIOR."

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  • Notre feuilleton : Une visite chez Charles Maurras (29)

     

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    Aujourd'hui : Illustrations du Mur des Fastes (VI/XIX)

     

    Illustrations du Mur des Fastes (VI/XIX)

     

    "...Madame de La Fayette, dans La Princesse de Clèves, introduisit Madame de Martigues aux plus secrètes beautés de la Cour de France..."

    (capture d’écran : Josée Steiner : Madame de Martigues - Anthony Stuart : l'ambassadeur ..)

    Extrait de "La Princesse de Clèves" :

    "...Madame de Martigues, qui n'avait pu partir avec la cour, lui promit d'aller passer quelques jours à Coulommiers. La faveur de la reine (Marie Stuart) qu'elles partageaient ne leur avait point donné d'envie ni d'éloignement l'une de l'autre; elles étaient amies, sans néanmoins se confier leurs sentiments.
    Madame de Clèves savait que madame de Martigues aimait le vidame ; mais madame de Martigues ne savait pas que madame de Clèves aimât monsieur de Nemours, ni qu'elle en fût aimée.
    La qualité de nièce du vidame rendait madame de Clèves plus chère à madame de Martigues; et madame de Clèves l'aimait aussi comme une personne qui avait une passion aussi bien qu'elle, et qui l'avait pour l'ami intime de son amant.
    Madame de Martigues vint à Coulommiers, comme elle l'avait promis à madame de Clèves; elle la trouva dans une vie fort solitaire.
    Cette princesse avait même cherché le moyen d'être dans une solitude entière, et de passer les soirs dans les jardins, sans être accompagnée de ses domestiques.
    Elle venait dans ce pavillon où monsieur de Nemours l'avait écoutée; elle entrait dans le cabinet qui était ouvert sur le jardin.
    Ses femmes et ses domestiques demeuraient dans l'autre cabinet, ou sous le pavillon, et ne venaient point à elle qu'elle ne les appelât. Madame de Martigues n'avait jamais vu Coulommier; elle fut surprise de toutes les beautés qu'elle y trouva et surtout de l'agrément de ce pavillon. Madame de Clèves et elle y passaient tous les soirs. La liberté de se trouver seules, la nuit, dans le plus beau lieu du monde, ne laissait pas finir la conversation entre deux jeunes personnes, qui avaient des passions violentes dans le coeur; et quoiqu'elles ne s'en fissent point de confidence, elles trouvaient un grand plaisir à se parler.
    Madame de Martigues aurait eu de la peine à quitter Coulommiers, si, en le quittant, elle n'eût dû aller dans un lieu où était le vidame. Elle partit pour aller à Chambord, où la cour était alors.

    Le sacre avait été fait à Reims par le cardinal de Lorraine, et l'on devait passer le reste de l'été dans le château de Chambord, qui était nouvellement bâti. La reine (Marie Stuart) témoigna une grande joie de revoir madame de Martigues; et après lui en avoir donné plusieurs marques, elle lui demanda des nouvelles de madame de Clèves, et de ce qu'elle faisait à la campagne. Monsieur de Nemours et monsieur de Clèves étaient alors chez cette reine.
    Madame de Martigues, qui avait trouvé Coulommiers admirable, en conta toutes les beautés, et elle s'étendit extrêmement sur la description de ce pavillon de la forêt et sur le plaisir qu'avait madame de Clèves de s'y promener seule une partie de la nuit.
    Monsieur de Nemours, qui connaissait assez le lieu pour entendre ce qu'en disait madame de Martigues, pensa qu'il n'était pas impossible qu'il y pût voir madame de Clèves, sans être vu que d'elle.
    Il fit quelques questions à madame de Martigues pour s'en éclaircir encore; et monsieur de Clèves qui l'avait toujours regardé pendant que madame de Martigues avait parlé, crut voir dans ce moment ce qui lui passait dans l'esprit..."

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  • Notre feuilleton : Une visite chez Charles Maurras (30)

     

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    Aujourd'hui : Illustrations du Mur des Fastes (VII et VIII/XIX)

    1. VII/XIX :

     

    Illustrations du Mur des Fastes (VII/XIX)

     

    "...Jerôme Tenque, de l'Université de Montpellier, rédigea certains formulaires médicaux qui restèrent longtemps fameux..."

    On sait fort peu de choses sur lui. Professeur à la Faculté de Médecine de Montpellier en 1668, Jérôme Tenque mourut en 1688.



    Illustration : couverture de son Intrumenta Curationis Morborum, deprompta ex Pharmacia, Chyrurgia, et Diaeta. De Instrmentis Pharmaceutiis ex Galenicis & Chymic
    Tenque, Jerome (Heinrich Tencke).
    Lyon: Caesarem Chappuis, 1684.

    Un site en anglais précise :


    "Tenque (d.1687) was a member of the faculty of medicine at the University of Montpellier."Of special interest are the descriptions of instruments, etc., as for injections, pessars, plasters."

     

    2. VIII/XIX :

     

    Illustrations du Mur des Fastes (VIII/XIX)

     

    "...Claude Couture écrivit chez nous un Traité de l'olivier que firent imprimer les États de Provence..."



    Claude Couture : Traité de l'olivier, présenté à nos seigneurs et messieurs les procureurs des gens des trois-états du pays et comté de Provence.

    Consultable à la Bibliothèque Méjanes, d'Aix-en-Provence.

    Publié à Aix : chez Antoîne David, 1786

    Autre intitulé : Traité de l'olivier, présenté à nosseigneurs & messieurs les procureurs des gens des Trois-états du pays & Comté de Provence. Par Mre. Couture, curé de Miramas, de l'Académie des Arcades de Rome. Livre premier [-second].
    Éditeur : À Aix, chez Antoine David, imprimeur-libraire du Roi & du Pays. M. DCC. LXXXVI.

     

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  • Notre feuilleton : Une visite chez Charles Maurras (31)

     

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    Aujourd'hui : Illustrations du Mur des Fastes (IX/XIX)

     

    Illustrations du Mur des Fastes (IX/XIX)

     

    "...Le capitaine Pierre Rouquier défendit notre Tour de Bouc contre les Impériaux..."

    À la demande expresse du roi Henri III - poursuivant sur ce point la politique de son prédécesseur Charles IX... - les représentants des trois communes indépendantes et rivales, de Jonquières, l’Isle et Ferrières signèrent leur Acte d’union.
    Deux mois plus tard, le 4 juillet 1581, Henri III érigea Martigues en Principauté.
    Le roi souhaitait pacifier définitivement cette région en proie aux soubresauts des Guerres de religion, mais il voulait aussi renforcer la flotte française en Méditerranée, face aux barbaresques et aux espagnols.
    De ce point de vue, Martigues jouait un rôle stratégique de premier plan sur la côte provençale grâce à son avant-port fortifié de Bouc, qui commandait et verrouillait l’accès à l’Étang de Berre.
    Mais rien n’était possible tant que duraient les continuelles divisions entre les trois communes rivales. D’où l’insistance du roi...

    Construction inhabituelle en Provence, le Fort Vauban, ou Fort de Bouc, est propriété de la commune de Martigues. Connu également sous les noms de Caserne Suffren, le fort de Bouc est situé sur l'ancien îlot de Bouc, à l'entrée de l'étang de Caronte qui relie la mer méditerranée à l'étang de Berre.
    Élevé sur la rive sud de la Passe qui traverse Port-le-Bouc, le fort est rattaché à la terre depuis le comblement du canal de Canevielle.
    Au XIIème siècle, le fort était une simple tour carrée en pierres veillant sur l'abri naturel de Bouc et de Martigues.
    Sur ordre de Louis XIV, Vauban améliore l'ouvrage en 1664 en construisant de puissants remparts. La citadelle est désormais une fortification bastionnée, dotée d'un système de défense caractéristique qui supprime les angles morts et les secteurs sans feu.
    La tour de la citadelle accueille aujourd'hui un phare haut de trente-deux mètres.

    Les "impériaux" dont parle ici Maurras, ce sont les troupes de Charles Quint : au début de l'été 1536, la guerre a en effet repris entre François 1er et l'Empereur Charles Quint.
    En février, les Français ont occupé la Savoie et le Piémont. Mais, durant l'été, les Impériaux les ont chassés du Piémont et ont envahi la Provence.
    Pour faire front aux armées de l'Empereur, le roi a fait appel au duc Anne de Montmorency, l'un de ses meilleurs chefs de guerre.
    Les Impériaux parviennent à s'emparer d'Aix en Provence mais s'y retrouvent pris au piège. Grâce à une audacieuse stratégie défensive et à une terrible politique de la terre brûlée, le duc Anne de Montmorency les contraindra à battre en retraite et à regagner l'Italie : dès le 11 septembre, l’armée de Charles Quint commence à faire retraite sur Fréjus puis se retire de Provence...

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  • Notre feuilleton : Une visite chez Charles Maurras (32)

     

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    Aujourd'hui : Illustrations du Mur des Fastes (X/XIX)

     

    Illustrations du Mur des Fastes (X/XIX)

     

    "...le grand Malherbe fut blessé au siège qu'il avait mis devant Martigues..."

    Si tout le monde connaît le Malherbe poète ("Enfin, Malherbe vint !..." dit Boileau...), certains ignorent que, s'étant attaché à Henri d'Angoulême, fils naturel d’Henri II, il s'est aussi battu, dans les rangs de la Ligue, et qu'il a passé une bonne partie de sa vie en Provence, fixant sa résidence à Aix.
    Dans "Les secrets du soleil" (à Pierre Varillon), Maurras en dit un peu plus sur l'épisode qu'il évoque dans son "Mur des Fastes", et l'arquebusade qui blessa bel et bien, quoi qu'il en ait dit, le grand poète :

    "...Le XVIème siècle s'étant achevé en combats, ces joyeux "bragards" ne s'y étaient pas montrés méprisables ; avec ma chère petite ville originelle de Roquevaire et la tour de Toulon, Martigues fut des trois places de Provence qui résistèrent aux Impériaux de l’amiral Doria. Pendant les guerres de religion, la ville à peine réunie s'était de nouveau subdivisée et nos quartiers se partageaient entre les deux cultes, puis entre le Roi et la Ligue. Bataille, siège, assaut, reprises, trahisons, massacre, épidémie, toutes les misères !
    On connaît sur ce point un trait assez bien inventé : Autrefois à Racan, Malherbe l'a conté...

    Cette gasconnade du grand Normand est recueillie dans la Vie de Malherbe :
    "Il m'a encore dit plusieurs fois, écrit le disciple fidèle, qu'étant habitué à Aix depuis la mort de M. le grand prieur, son maître, il fut commandé de deux cents hommes de pied devant la ville de Martigues qui était infectée de contagion et que les Espagnols assiégeaient par mer et les Provençaux par terre, pour empêcher qu'ils ne communiquassent le mauvais air, et qui la tinrent assiégée par ligne de communications si étroitement qu'ils réduisirent le dernier vivant à mettre le drapeau noir sur la ville avant que de lever le siège."

    Le dernier vivant ! Presque aussi grand fanfaron que puissant poète, Malherbe faisait subir à nos bons aïeux le même sort qu'à ces deux moitiés de Ronsard qu'il ratura successivement un jour d'humeur et qui ne s'en portent pas plus mal. Mais les survivants de la peste et du siège durent rire de ce massacre digne de l'Ajax furieux. Car une de leurs arquebuses l'avait blessé autrement qu'en pensée ou figure de rhétorique. C'est l'ère qui suivit cette vengeance malherbienne où, très exactement, doit se placer notre âge d'or. Pareils en cela à beaucoup d'autres Français, notre grande prospérité est marquée à ce chiffre du XVIIe siècle. Le retour de la paix civile fit affluer les autres biens. Dès la première moitié du règne de Louis XIV, l'essor avait été si vif que la population s'était élevée à seize mille âmes..."

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  • Notre feuilleton : Une visite chez Charles Maurras (33)

     

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    Aujourd'hui : Illustrations du Mur des Fastes (XI/XIX et XII/XIX)

     

    1. XI/XIX :

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    "...Vainqueur à Denain des ennemis du royaume, le maréchal de Villars fut prince de Martigues...".

    La bataille de Denain, qui eut lieu le 24 juillet 1712, est un épisode décisif de la Guerre de Succession d'Espagne.
    Elle se solda par une victoire des armées françaises commandées par le maréchal de Villars sur les Austro-Hollandais du Prince Eugène.
    Alors que tout semblait perdu, elle permit - après plusieurs défaites françaises - de négocier une paix favorable.

     

    2. XII/XIX :

     

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    "...Son fils, notre bon duc, fut l'idole du pays..."

    Honoré-Armand, marquis, puis duc de Villars, Prince de Martigues, l’un des 40 de l’Académie Française, naquit le 4 décembre 1702, fils du Maréchal Louis Hector, aussi gouverneur de Provence.
    À 16 ans, il fut fait mestre de camp d’un régiment de cavalerie (mars 1718).
    Il fit en cette qualité quelques campagnes sur le Rhin et au-delà des Alpes.
    Il servait en 1733 en Italie, sous les ordres de son père, et ayant apporté à Louis XV, le 4 janvier 1734, la nouvelle de la prise du Château de Milan, il fut nommé brigadier, le 13 février suivant. Quelques mois après, la mort de son père le mit en possession de la grandesse d’Espagne et du gouvernement de Provence.
    Il remplaça même le maréchal à l’Académie Française, où il fut reçu le 9 décembre 1734.
    Enfin en 1736, il fut fait Chevalier de la Toison d’Or.
    Il sut se faire aimer dans la province dont il était gouverneur.
    Comme académicien, il justifia le choix de ses confrères par son amour pour les lettres et par le goût éclairé avec lequel il les cultiva jusqu’à la fin de sa vie.

     

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  • Notre feuilleton : Une visite chez Charles Maurras (34)

     

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    Aujourd'hui : Illustrations du Mur des Fastes (XIII/XIX)

     

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    "...Monsieur de Surian, évêque de Vence, membre de l'Académie française, fit ses études au Collège de Martigues..."

    Il faut croire qu'il y reçut une bonne instruction, puisque Jean-Baptiste Surian (1670-1754), fut élu à l’Académie française en 1733, titulaire du 25ème fauteuil (c'est d'Alembert qui devait lui succéder !...)

    Oratorien et prédicateur, il fut nommé évêque de Vence en 1728.
    Il fonda l’Hôpital St Jacques et fit don de tous ses biens à cette oeuvre.
    Si la Révolution chassa le dernier évêque, Mgr Pisani, qui refusait de prêter serment sur la Constitution, et supprima l'évêché, il faut croire, aussi, que "monsieur de Surian" avait laissé un bon souvenir : assez bon, en tout cas, pour qu'on lui dédiât une place, la Place Surian, en démolissant les vieilles maisons qui entouraient l’ancien Hôtel de Ville, appelé "Maison du Saint Esprit".
    On remarque, sur cette bâtisse, un linteau de porte avec un écusson portant les armes de la ville :


    "D’Azur à la tour d’argent crénelée de cinq pièces maçonnées de sable"

     

    Cette place a été immortalisée par un impressioniste, Henri-Maurice Cahours.

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  • Notre feuilleton : Une visite chez Charles Maurras (35)

     

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    Aujourd'hui : Illustrations du Mur des Fastes (XVI/XIX, XVII/XIX et XVIII/XIX)

     

    1. XVI/XIX :

     

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    "...Barthèlemy Vidal fut de l'Académie des Sciences..."

    Modeste, il préférait être utile plutôt que connu, comme on le verra dans le texte ci-après.

    Sa devise était "Amicus Plato, amicus Aristoteles, sed magis amica veritas".

    Il était "infatigable quand il s'agissait de secourir l'humanité souffrante", disaient de lui ses contemporains...

     

    2 : XVII/XIX

     

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    "...Joseph Boze fut peintre de Louis XVI..."

    Né à Martigues le 7 février 1745, mort à Paris le 25 janvier 1826, Joseph Boze fut un portraitiste de talent.
    Il représenta aussi bien Louis XVI et Marie-Antoinette, Mirabeau, La Fayette, Marat, Barnave...
    Cité à comparaître au pseudo-procès de Marie-Antoinette, il déclara aux Conventionnels hurlants et vociférants : "

    "Ma tête serait sur le billot que je ne témoignerais pas contre Sa Majesté"...

     


    3 : XVIII/XIX

     

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    Portrait de Marie-Antoinette, par Joseph Boze

     

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  • Notre feuilleton : Une visite chez Charles Maurras (36)

     

    (retrouvez l'intégralité des textes et documents de cette visite, sous sa forme de feuilleton ou bien sous sa forme d'Album)

     

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    Aujourd'hui : Illustrations du Mur des Fastes (XIX/XIX)

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    "...Joseph Scipion Sinisbaldi, dit Pistoye, quarante fois consul, député de Martigues aux derniers États Généraux de Provence fut maître de ce jardin."

    Ces derniers États Généraux de Provence, dont parle ici Maurras, sont ceux qui s'ouvrirent le dimanche 25 janvier 1789, à Aix. Mirabeau y fut d'abord exclu de la représentation de la Noblesse, car il n'avait pas de fief (le dimanche 8 février); mais après un retour triomphal à Marseille, en mars, il fut élu à ces mêmes États de Provence, cette fois par le Tiers-État.

    La grande Histoire a davantage retenu le nom de Mirabeau que celui de ce Pistoye, qui dut pourtant être un administrateur sage et avisé puisque, dit Maurras, il fut "quarante fois consul" !

    De l'Édit d'union des trois quartiers - du 21 avril 1581, signé en l'église de Ferrières - jusqu'à la Révolution, la ville ne fut pas, en effet, administrée par des maires, mais par des consuls.
    Dans son texte sur Les trente beautés de Martigues, Maurras dit qu'ils étaient "si honorés, qu'on a fait ce proverbe :
    "Que toute barbe d'homme s'incline, le prudhomme va parler." C'est le reste dernier de ces consuls puissants qui, par toutes les pêcheries du Midi, furent renommés, à preuve Calendal à Estérelle, vantant son aïeul :
    — Qui a été consul de Martigues..." (Maurras, Li trento bèuta dou Martegue)

    Ce n'est que le 14 février 1790 que sera désigné, par élection, le premier Maire de la cité : Louis Puech.

    La Mairie sera, longtemps, installée dans l'Hôtel particulier Colla de Pradines, construit au XVIIème siècle, sur un modèle aixois.
    Bien calé aux angles par des contreforts et des pilastres, la façade s'impose par des proportions équilibrées et par la répartition des baies.
    C'est là que se trouve la Plaque commémorative à la mémoire de Gérard Tenque, inaugurée par Mistral en 1891, dont parle Maurras dans sa première stèle... Hôtel de Ville de 1808 à 1983, l'édifice abrite maintenant le Tribunal d'Instance de Martigues.

    Pour en revenir au "Pistoye" dont parle ici Maurras, et clore le sujet, on trouve dans les dernières lignes de la lettre de Maurras au Curé de Martigues (vers 1950) ces précisions :


    "...Il me restait à vous dire le plaisir que me fait la découverte, dans votre église, de la tombe des Pistoye, mes grands-parents adoptifs, leur dernier couple ayant adopté ma bisaïeule (madame Boyer, mère de ma grand'mère madame Garnier, la mère de ma mère). J'ai gravé dans mon jardin le nom de leur patronyme qui est Sinisbaldi : Joseph Scipion Sinisbaldi, dit Pistoye, député aux États de Provence, 40 fois consul de Martigues pour le quartier de Ferrières qui en nommait deux, comme chacun des autres quartiers. Comme à chaque entrée en charge un consul recevait une pièce de velours d'Utrecht il y avait tout un étage de sa maison qui était couvert, les meubles et la muraille, de velours d'Utrecht..."

     

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  • Notre feuilleton : Une visite chez Charles Maurras (37)

     

    (retrouvez l'intégralité des textes et documents de cette visite, sous sa forme de feuilleton ou bien sous sa forme d'Album)

     

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    Aujourd'hui : Le grand "oublié" du Mur des Fastes...

     

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    Blason des Comtes et Ducs de Penthièvre

     

    Il s'agit de Sébastien de Luxembourg-Martigues : une erreur, ou plutôt un oubli, ne venant pas de Maurras mais du sculpteur, est cause que ce Sébastien de Martigues, Amiral de Charles IX, s'est donc retrouvé exclu du Mur des Fastes...
    "Si l'on excepte cette lacune - dit Maurras, en parlant de l'inscription en général - tout le reste est bel et bon..."

    Rétablissons-donc Sébastien de Luxembourg-Martigues, dit le chevalier sans peur, dans cette liste des Fastes, où il aurait dû figurer...

    Vicomte de Martigues il fut nommé duc de Penthièvre par le roi Charles IX le 15 septembre 1569. Son premier fait militaire d'importance est sa participation au Siège de Metz où, assiégés par le duc d'Albe, les Français résistèrent quatre mois avant que les Espagnols ne se replient en janvier 1553.
    En 1558, il aide le duc de Guise à reprendre Calais puis Guines. En 1559-1560, il participe à l'expédition française en Écosse destinée à soutenir Marie de Guise, régente pour sa fille Marie Stuart.
    L'expédition compte environ 1.800 hommes.
    Les Français, très inférieurs numériquement, furent contraints à la capitulation à Leith.

    Pendant les Guerre de religions, en 1562, Sébastien de Luxembourg fut nommé colonel-général de l'infanterie puis se distingua à la bataille de Dreux où il porta une attaque décisive contre l'amiral de Coligny.
    Il devint gouverneur de Bretagne en 1565.

    Après de multiples actions militaires, souvent héroïques, le roi de France éleva pour lui le comté de Penthièvre en duché-pairie.
    Il participa encore à la victoire catholique de Montcontour où il enfonça deux fois l'avant-garde protestante le 3 octobre 1569.
    Il trouva la mort quelques jours plus tard à Saint-Jean-d'Angély où il fut tué d'un tir d'arquebuse à la tête.
    Son corps est inhumé dans l'église des Cordeliers à Guingamp.


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