Au cinéma : Les Graines du figuier sauvage, par Guilhem de Tarlé
Cannes 2024 : Les Graines du figuier sauvage, un film iranien (VOSTF) de Mohammad Rasoulof, avec Misagh Zare (Iman), Soheila Golestani (Najmeh, épouse d’Iman).
Ayant déjà passé plusieurs mois dans les geôles iraniennes et après une nouvelle condamnation de huit ans de prison pour « collusion contre la sécurité nationale », le réalisateur Mohammad Rasoulof a fui son pays au printemps dernier. Il parcourt actuellement les festivals pour présenter le film qu’il venait de tourner clandestinement sur la révolte « Femme, Vie, Liberté » qui a accompagné la mort en septembre 2022 de la jeune Mahsa Amini tuée pour « un voile mal porté ».
On notera avec amusement (non, parce que ce n’est pas drôle) mais on observera que ce sont pratiquement les mêmes festivaliers qui encensent (à juste titre) ce long-métrage et qui – à tout le moins - côtoient la France Insoumise favorable à la « créolisation » et finalement coupable de la libanisation de la France.
Malgré une dernière partie quelque peu abracadabrante, pleine d’invraisemblances, et un très (trop) long jeu de cache-cache dans des ruines, je recommande cette réalisation mi-docufiction, mi-thriller, sur ce totalitarisme des Mollahs que l’on doit – ne l’oublions pas – à la trahison du Shah, en 1979, par le Président américain Carter et à la bénédiction de l’Ayatollah Khomeiny par Giscard d’Estaing.
Il y a, paraît-il, une rue Neauphle-le-Château à Téhéran !