Au Cinéma : Les petites victoires, par Guilhem de Tarlé
A l’affiche : Les Petites victoires, un film français de Mélanie Auffret, avec Michel Blanc (Émile Menod), Julia Piaton (le Maire et l’institutrice), Bruno Raffaelli (le patron du Bar-Boulangerie)
Les Petites victoires … Quelles petites victoires ? Où sont-elles ? Est-ce la capacité d'Émile, 60 ans, á s'imposer dans l'école du village et à apprendre à lire ? Est-ce la conversion de sa bougonnerie en une véritable tendresse à l'égard de tous ? Celle des enfants qui finissent par l'aimer ? Ou encore celle de la rhumatologue qui interrompt son réveillon de Noël pour soigner une vieille dame ?
"Tout le monde, il (devient) beau,
Tout le monde, il (devient) gentil"
Et La Tendresse de Bourvil accompagne le générique de fin.
Toujours est-il que ces petites victoires n'empêchent pas la véritable défaite que sont la fermeture de l'école, le départ de l'institutrice et la mort programmée du village.
J'ai reconnu le mien, en Berry, dans celui de Kerguen, et surtout mon maire dans Alice, qui doit s'occuper de tout, mettre la main partout jusqu'à tasser elle-même du goudron pour boucher un « trou dans la chaussée ».
Bref, malgré une double référence incongrue à Greta Thumberg, et malgré un très mauvais titre, un bon film, d’un réalisme sinistre mais, en même temps, émouvant et amusant.