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EMMANUEL MACRON : UNE DIPLOMATIE INCENDIAIRE !, de Jacques MYARD.

  Après avoir décla­ré que la colo­ni­sa­tion était un crime contre l’humanité, le pré­sident fidèle à son prin­cipe du : « en même temps », à l’approche de la cam­pagne pré­si­den­tielle et peut-être par oppor­tu­ni­té, pro­voque des chefs d’États étran­gers, avec rai­son sur le fond, mais de façon très dis­cu­table sur la forme. (NDLR)

5.jpgC’est avec une cer­taine stu­pé­fac­tion que nous avons pris connais­sance des pro­pos du Pré­sident de la Répu­blique sur l’Al­gé­rie et ceux en réac­tion au dis­cours du Pre­mier Ministre malien à la tri­bune de l’ONU.

ALGERIE : Le 30 Sep­tembre der­nier, devant des « petits-enfants » de la guerre d’Al­gé­rie réunis à l’E­ly­sée, E. Macron dénonce le dis­cours des auto­ri­tés algé­riennes qui « repose sur la haine de la France » , il accuse une pro­pa­gande por­tée par les Turcs qui réécrit l’his­toire et sur­tout il s’in­ter­roge sur la nation algé­rienne :  » est-ce qu’il y avait une nation algé­rienne avant la colo­ni­sa­tion fran­çaise ?  » Il pour­suit en poin­tant la Tur­quie qui fait oublier le rôle de colo­ni­sa­teur qu’elle a joué en Algérie.

Quant au sys­tème algé­rien, il le juge « fatigué ».

On pour­rait croire que ces pro­pos bien peu diplo­ma­tiques, pour ne pas dire « cash » et bru­taux, n’é­taient pas des­ti­nés à être divul­gués, eh bien non !

On apprend par un article de presse fort bien ren­sei­gné, aux meilleures sources, que les décla­ra­tions du Pré­sident avaient été mises au point avec pré­ci­sion afin qu’elles soient divul­guées, bref qu’elles aient l’im­pact maximal.

La cible a été atteinte, le gou­ver­ne­ment algé­rien est furieux et prend des mesures de rétorsion.

MALI : A peine le Pre­mier Ministre malien est-il des­cen­du de la tri­bune de l’As­sem­blée géné­rale de l’O­NU que E. Macron fus­tige ses décla­ra­tions et le voue sans appel et publi­que­ment aux gémo­nies anti-démocratiques.

Mais les ini­tia­tives ico­no­clastes ne se limitent pas à des com­men­taires per­si­fleurs, il vient de réin­ven­ter le tra­di­tion­nel som­met France-Afrique sans invi­ter les chefs d’E­tats afri­cains ; et il le fait savoir, conseillé par un nou­veau gou­rou, contemp­teur de la Françafrique.

Il pro­pose de rem­pla­cer le som­met de chefs d’E­tats par des tables rondes de la socié­té civile fran­çaise et afri­caine qui pour­ront ain­si réin­ven­ter tout à loi­sir l’A­frique, en dénon­çant les affreux colo­nia­listes et sur­tout, en met­tant en porte-à-faux les chefs d’Etat afri­cains qui vont remer­cier la France : beau gâchis en perspective !

Il se pro­pose enfin de rem­pla­cer les som­mets France-Afrique par des som­mets Europe-Afrique, ain­si nos inté­rêts seront-ils mieux défen­dus par Bruxelles et l’Allemagne …

La ques­tion est très simple :

Est-ce le rôle du Pré­sident de la Répu­blique de se lan­cer dans des inter­ro­ga­tions his­to­riques sur l’exis­tence réelle de la nation algé­rienne avant la colo­ni­sa­tion ou de trai­ter publi­que­ment le régime algé­rien de « régime fatigué » ?

Est-ce le rôle du Pré­sident de la Répu­blique de répondre par un « smash » au Pre­mier Ministre malien ?

En d’autres termes, es- ce le rôle du Pré­sident de jeter de l’huile sur le feu ?

Sur le fond, E. Macron n’a pas tort dans les reproches qu’il adresse à l’Al­gé­rie, il a même rai­son ; il en va de même pour ses com­men­taires sur le Pre­mier Ministre malien.

Mais dans l’ordre inter­na­tio­nal, E.Macron agit en ama­teur et même en incen­diaire ; loin de cal­mer le jeu, il l’ag­grave au détri­ment de nos inté­rêts, sans pos­si­bi­li­té de trou­ver de solu­tion à brève échéance en rai­son du paroxysme des ten­sions qu’il provoque.

Dans l’ordre inter­na­tio­nal, les chefs d’E­tats­cons­ti­tuent le som­met des rela­tions inter­na­tio­nales, il n’y a rien au-des­sus d’eux pour rat­tra­per, cor­ri­ger leurs fautes et évi­ter l’affrontement .

Evin­cer les chefs d’E­tats des réunions diplo­ma­tiques pour les orga­ni­ser autour de palabres estu­dian­tins est-il un grand pas en avant sur la com­pré­hen­sion du monde, bel amateurisme !

Les bouches de canons du Roi de France por­taient une devise célèbre et fort instructive :

 » Ulti­ma ratio regum »

La force est le der­nier argu­ment des Rois.

E. Macron devrait la médi­ter car c’est tou­jours dans cet adage que s’ins­crit la géos­tra­té­gie mon­diale, loin très loin de ses uto­pies et de ses com­men­taires oiseux qui nous brouillent avec l’Afrique !

 

MESSAGE de Jacques MYARD

Membre Hono­raire du Parlement

Maire de Mai­sons-Laf­fitte Pré­sident du Cercle Nation et Répu­blique Pré­sident de l’A­ca­dé­mie du Gaullisme

Source : https://www.actionfrancaise.net/

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