Angela Merkel et le féminisme, par Gérard Leclerc.
Angela Merkel.
© א (Aleph) / CC by-sa
Des élections allemandes je ne saurais ajouter aux commentaires qui nous renvoient à une situation politique très différente de la nôtre. Il n’est question que de coalition entre formations, conservatrice, sociales-démocrate, verte. Une perspective impensable chez nous !
Angela Merkel quitte le pouvoir auréolée de ses seize années de chancelière à la tête d’un pays dont la prospérité économique n’a cessé de s’affirmer. Ce qui ne veut pas dire, bien sûr, qu’il n’y a pas de difficultés dans cette Allemagne d’aujourd’hui. Simplement, Angela Merkel aura fourni l’exemple d’une façon de gouverner, propre à une femme, forte d’une popularité impressionnante.
Est-ce à dire que les féministes, du moins les plus engagées, sinon les plus extrêmes, se reconnaissent dans cette personnalité ? Je n’en suis pas convaincu, tout d’abord parce que ce n’était pas le genre de la chancelière de se recommander d’une idéologie très marquée, le pragmatisme étant plutôt son mode de gouverner. Il est d’ailleurs intéressant de remarquer que les femmes qui accèdent aux grandes responsabilités ne répondent nullement aux canons féministes. Je songe ainsi à Margareth Thatcher. Mais on pourrait en dire presque autant chez nous d’une Simone Veil, dont on a voulu pourtant faire une icône de l’émancipation féminine. Et c’était le contraire qui était vrai. Elle ne supportait pas le militantisme MLF, et elle était très loin de se reconnaître dans l’idéologie du gender.
Tout cela pour dire que, si la voix du pouvoir est désormais ouverte aux femmes, telle Angela Merkel, elles sont très loin de se reconnaître dans l’archétype féministe qu’on voudrait nous imposer.
Chronique diffusée sur Radio Notre-Dame le 27 septembre 2021.
Sources : https://www.france-catholique.fr/