Les gauchistes attaquent la librairie Les Deux Cités à Nancy. Où sont les défenseurs des libertés ?
L’Action Française ne peut que manifester son entière solidarité avec la librairie des deux cités victime de la barbarie imbécile de sans-culottes incultes. Nous avions reçu Sylvain Durain (au CMRDS ce mois d’aout), auteur de plusieurs ouvrages dont le très intéressant : « économie médiévale et pouvoir féodale ». La revue Éléments nous livre ici un entretien presqu’à chaud avec Alexis Forget sur les incidents survenus dans la librairie nancéenne mardi dernier (NDLR)
La librairie Les Deux Cités, à Nancy, vient de subir une nouvelle attaque gauchiste, un an après son ouverture, marquée déjà par un déchaînement de sottises et de violence. FSU, Solidaires, CGT et autres s’étaient alors « courageusement » ligués contre Alexis Forget et Sylvain Durain, fondateurs et gérants de la librairie. Hier, mardi 21 septembre, c’était le ban et l’arrière-ban du gauchisme pastèque – vert à l’extérieur, rouge à l’intérieur – qui ont fait brutalement irruption dans la librairie, renversant les rayonnages et menaçant le libraire. Évidemment, les journaux n’en ont pas parlé. Évidemment, on n’a pas entendu le ministre de la Culture s’indigner. Évidemment, la plupart des confrères, plus empressés à cacher le livre de Zemmour, n’ont pas levé le petit doigt. Silence radio – complice donc. Qui soutiendra Les Deux Cités ? Nous, vous ! Nous avons interrogé Alexis Forget qui, hier, a reçu la visite de ces barbares repeints aux couleurs antinucléaires qui, en fait de déchets et d’enfouissement, en connaissent un rayon
ÉLÉMENTS : Racontez-nous l’assaut que vous avez subi hier ? Apparemment des manifestants réunis à Nancy contre le projet d’enfouissement de déchets nucléaires à Bure, dans la Meuse, après avoir été négligemment dispersés par la police, ont décider de pousser jusqu’aux portes des Deux Cités. Ce n’était pas une visite de courtoisie ?
ALEXIS FORGET. Dans son ouvrage, Psychologie des foules (1895), Gustave Le Bon décortiquait le caractère irraisonné de la masse en mouvement et ce qui s’est produit hier ne fait pas exception. Peu avant midi, une horde sauvage d’une trentaine d’hères a surgi devant la vitrine nancéienne, scandant les cris habituels et tambourinant sur la vitre tandis que quelques-uns pratiquaient les arts plastiques. Le temps de sortir et de voir piétiner une ardoise commerciale – qui a fini par être emportée par le torrent –, je me suis fait pousser à deux reprises contre la vitrine tandis qu’un des invertébrés en profitait pour s’introduire dans la librairie et, après avoir envoyé au sol deux rayonnages (contenant des titres de La Nouvelle Librairie ou encore 1984 d’Orwell, la symbolique est grande), subtilisait mon téléphone portable laissé sur le comptoir.
ÉLÉMENTS : Cette attaque a‑t-elle suscité des réactions à Nancy et ailleurs, de solidarité, on l’espère ? D’hostilité ? Ou bien une absence de réaction, silence – éloquent, cela va sans dire – sur les exactions de l’extrême gauche ?
ALEXIS FORGET. Au moment des faits, des commerçants et restaurateurs voisins à qui je tiens à rendre hommage sont rapidement intervenus pour se placer en protection devant la vitrine, qu’ils en soient ici chaleureusement remerciés. Quant à une réaction des pouvoirs publics de la ville, nous l’attendons encore : les membres du conseil municipal (PS, PCF, EELV) font, depuis un an, le maximum pour qu’aucune rencontre n’ait lieu et, espérant me tromper, je ne crois pas à une visite prochaine. Inutile de préciser que si l’agression avait lieu à l’encontre d’un autre commerce, les bonnes âmes se seraient précipitées à son chevet. Il ne fait pas bon être conservateur à Nancy.
ÉLÉMENTS : Que vous inspirent ces attaques à répétition. On gave les étudiants en journalisme et les apprentis en librairie de principes solennels, on y répète en boucle le mot de Henri Heine : « Là on l’on brûle des livres, on brûlera bientôt des hommes. » Mais en vérité on s’en fout, des livres… On peut les brûler à volonté dès lors qu’ils ne correspondent pas à la doxa dominante ?
ALEXIS FORGET. C’est la fameuse phrase du révolutionnaire Louis Antoine de Saint-Just : « Pas de liberté pour les ennemis de la liberté » ; puisque perçus comme des ennemis du Progrès et de l’humanisme, nos droits ne sont pas les mêmes que ceux qui se situent du bon côté de la ligne. Il y a de facto, en France, une discrimination opérée par ceux-là même qui se réfèrent pourtant ad nauseam à la Constitution avec, en réalité, des citoyens plus égaux que d’autres, selon la célèbre formule.
ÉLÉMENTS : Vous avez déposé une plainte auprès du commissariat ?
ALEXIS FORGET. Bien sûr. Nous avons déposé plainte hier après-midi pour violence légère et vols avec dégradations. Ce ne sera que la cinquième plainte depuis un an. Peut-être les pouvoirs publics s’empareront-ils du sujet quand un cocktail Molotov aura été jeté dans le magasin… Après tout, ce sont les menaces entendues hier.
ÉLÉMENTS : L’aventure se poursuit plus que jamais ?
ALEXIS FORGET. Avec Sylvain, nous ne reculerons pas. La bêtise et l’ignorance ne serviront pas de prétextes à des barbares illettrés qui participent de la décadence de notre civilisation, aussi qu’ils continuent à agresser à piller : par leurs actions, la majorité habituellement silencieuse se réveille.
Le site de la Librairie Les Deux Cités
Source : https://www.revue-elements.com/