Sandrine Rousseau : « Ce qui doit passer avant tout, c’est les droits humains (sic) ». Avant la sécurité des Français !, par Marie Delarue.
J’espère ardemment que Sandrine Rousseau sera désignée, à l’issue de la primaire d’EELV, comme LA candidate écologiste à l’élection présidentielle. Pourquoi ? Parce que les débats auxquels elle participerait nous offriraient les émissions les plus comiques du PAF ; surtout – ce qu’à Dieu ne plaise – si, d’aventure, elle s’y trouvait confrontée à un Éric Zemmour…
Mme Rousseau est enseignante-chercheuse en sciences économiques à l’université de Lille et, depuis 2008, vice-présidente en charge de la « Vie étudiante, Vie de Campus – Développement durable et Égalité Femmes/Hommes » de cette même université. C’est un poste dont j’ignorais l’existence.
Invitée, ce mercredi matin, de Sonia Mabrouk, sur Europe 1, elle venait s’expliquer sur les propos polémiques qu’elle a tenus sur BFM TV, appelant notamment à l’accueil, en France, de tous les Afghans qui le demandent.
« Après le vif tollé provoqué par vos propos sur l’accueil, parmi les réfugiés, de potentiels terroristes en France pour mieux, avez-vous dit, les surveiller sur notre sol, […] est-ce que vous assumez ce matin vos propos ? » lui demande la journaliste.
Sandrine Rousseau concède « une maladresse de forme » mais ne renie rien sur le fond. « La peur du terrorisme ne doit pas nous empêcher d’accueillir ces personnes », dit-elle. « Nous sommes la patrie des droits humains (sic), nous sommes la patrie qui a inscrit dans la Constitution la possibilité d’accueillir des personnes qui luttent pour des libertés. » Et ce droit-là doit passer devant le droit à la sécurité et la protection des Français ? Ben oui : « Ce qui doit passer avant tout, c’est les droits humains (sic). Là, il y a des femmes et des enfants qui risquent l’assassinat immédiat. Des personnes qui ont aidé l’armée française. Il y a des poètes qui sont tués. » Donc, il faut accueillir tout le monde, on fera le tri plus tard.
Sonia Mabrouk ne la lâche pas : « Est-ce que vous reconnaissez quand même une grave faute, avec de tels propos, pour une candidate à la primaire mais aussi à la présidentielle, que vous êtes ? » Réponse : « Les propos que j’ai tenus dans cette émission étaient des propos face à une extrême droite qui était déchainée, xénophobe, haineuse vis-à-vis des personnes qui risquaient leur vie là-bas. »
« Si tout ce qui vous contredit est d’extrême droite, ça fait beaucoup de monde en France ! », rétorque l’autre, mais la candidate Verte a une définition toute simple : « L’extrême droite, c’est tout ceux qui refusent d’entendre que les droits humains (sic) font partie de l’ADN de notre pays ; l’extrême droite, c’est toutes les personnes qui veulent fermer les frontières aux personnes qui sont en danger immédiat. » Ça fait du monde, en effet !
Sandrine Rousseau n’est pas non plus à une contradiction près. Ainsi, la burka, c’est très vilain chez les talibans mais c’est très bien chez nous. Elle n’y voit rien à redire car « la liberté des femmes, ne s’impose pas et ne s’obtient pas par l’interdiction d’un vêtement, ni d’un crop-top dans les lycées, ni d’un voile ». Et si les femmes qui se dévoilent se font injurier dans certains quartiers, c’est simplement « du sexisme ». Rien d’autre.
Enfin, elle est pour la « médecine communautaire » créée, rappelle-t-elle, au moment de l’épidémie de SIDA pour aider les gays qui n’osaient pas « parler de leurs pratiques sexuelles ». Alors, « on va aller droit au but », rétorque la journaliste : « Moi, Sonia Mabrouk, je dois aller voir un médecin de quelle origine ? » L’autre se tortille la bouche. Pas de réponse.
Toutefois, avant de quitter le plateau, Sandrine Rousseau, Mère Teresa dans l’âme, a adressé « une petite pensée à la rédaction » d’Europe, « qui a beaucoup souffert cet été et aux journalistes qui sont partis ».
Un vrai talent comique, on vous dit…
Ecrivain, musicienne, plasticienne
Source : https://www.bvoltaire.fr/