UA-147560259-1

Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

Général Soubelet : « La solution pour notre pays est simple : restaurer l’ordre et l’autorité ».

Pouvez-vous nous décrire l’insécurité en France ? Cette dernière est-elle chiffrable ? Sommes-nous entrés dans une ère d’incivilité palpable ? Les Français sont-ils en danger dans leur propre pays ?

L’insécurité dans notre pays est omniprésente.

Elle prend des formes diverses selon les territoires et elle est ressentie très diversement en fonction du niveau de délinquance réel subi par la population. Dans les zones les plus criminogènes, la banalisation de la délinquance violente est devenue la règle. Prenez le cas de Marseille : qui s’étonne de ces tueries récurrentes ? Alors qu’il s’agit de terribles drames.

Des chiffres existent à partir de la constatation des crimes et délits par les forces de sécurité, police et gendarmerie nationales. Mais ils ne sont pas le reflet fidèle de la réalité car beaucoup de faits relatifs à l’insécurité ne sont jamais signalés pour des raisons très diverses. On appelle cela le « chiffre noir » et personne n’est en mesure d’en évaluer le volume.

Nous ne sommes pas rentrés dans une ère d’incivilités, mais il est vrai qu’elles sont quotidiennes et de plus en plus difficilement supportables. Le constat est que les comportements individuels sont désormais marqués par une absence quasi totale de retenue et la disparition des règles élémentaires de politesse et d’attention aux autres, parfois même au nom de la liberté individuelle.

C’est le résultat d’une société dans laquelle l’individualisme a pris le pouvoir en raison de la quasi-disparition des standards éducatifs et de la notion d’autorité.

Les Français ne sont pas plus en danger dans notre pays qu’ils ne le sont ailleurs ou bien qu’il y a vingt ans. Cependant, le niveau de violence a beaucoup augmenté et les faits divers sont devenus le carburant des médias, ce qui crée un sentiment général de danger. En revanche, il est clair que dans certaines zones du territoire, les Français qui y résident sont réellement en danger en raison des activités des trafiquants et de leur absence du respect de la vie.

 

En 2021, qu’est devenu le rôle de la police en France ? Les forces de l’ordre constituent-elles le premier rempart face au chaos ? Si oui, quelles sont les principales difficultés que ces dernières rencontrent dans l’exercice de leur mission ? Finalement, sommes-nous dotés d’une police forte dans la France de 2021 ?

Le rôle des forces de sécurité n’a jamais varié. Il est de protéger les Français. Mais il est vrai que, parfois, le pouvoir politique déstabilisé voire désemparé face à certaines situations inédites leur fait jouer un rôle qui peut prêter à confusion.

Mais les femmes et les hommes qui protègent les Français sont, sauf rares exceptions, totalement imprégnés de l’importance de leur mission et s’y consacrent avec énergie et dévouement. Ils constituent, à n’en pas douter, un pilier stabilisateur et régulateur de notre société. Une des difficultés qu’ils rencontrent est de servir d’exutoire pour certains Français, d’être pris pour des cibles et injustement critiqués par une partie de la population. Acclamés un jour et jetés aux chiens le lendemain en raison de mensonges ou d’exagérations finit par peser sur leur moral.

Mais la principale difficulté est la capacité de réaction et de traitement de la Justice, et cela n’est pas une critique mais un constat. Depuis des années, nous sommes quelques uns à dire que la priorité doit être donnée à la Justice. Non seulement en termes de moyens, mais également de méthodes et de conception de la sanction.

Nos forces de sécurité, police et gendarmerie sont des institutions fortes par la qualité de celles et ceux qui les composent. Ils ne sont, à mon sens, pas suffisamment protégés par l’État dont c’est le devoir et trop facilement mis en cause pour faire du buzz et créer des polémiques inutiles. Ce contexte général rend le quotidien des forces de sécurité très difficile.

 

La police n’est-elle efficace que lorsque la Justice est son alliée ? Beaucoup ont le sentiment qu’un fossé profond s’est creusé entre l’action policière et l’action judiciaire, comment l’expliqueriez-vous ? Pourquoi de plus en plus de policiers se plaignent d’une justice inefficace ? Une action commune et conjointe entre ces deux institutions est-elle envisageable ?

Mon analyse est que les forces de sécurité ont toujours travaillé en bonne coopération et complémentarité avec la Justice.

Bien sûr, il arrive que, ponctuellement, des décisions judiciaires surprennent, dérangent et parfois révoltent les policiers et les gendarmes. Mais ça n’est pas la règle.

Il peut y avoir, ici ou là, des dysfonctionnements, mais ils tiennent essentiellement à la nature humaine. La vraie difficulté concerne les moyens insuffisants accordés à la Justice depuis les trente dernières années, et ce retard n’est pas dû aux magistrats mais aux responsables politiques qui ont été sourds aux nombreux avertissements et mises en garde de l’appareil judiciaire.

Certains se plaignent parce que les décisions rendues par certains magistrats ne sont pas à la hauteur de leurs attentes, de l’énergie consacrée et des risques qu’ils ont pris pour présenter des délinquants à la Justice. C’est humain. Mais il faut dire que ces décisions sont rendues en raison d’une situation locale parfois compliquée : pas de place dans les établissements pénitentiaires, pas de possibilité de peines alternatives, pas de structures d’accueil pour les mineurs, par exemple.

Mais dire que la Justice est laxiste n’est pas conforme à la réalité car les peines prononcées depuis plusieurs années sont en moyenne plus sévères.

La seule action qui serait utile pour la sécurité de notre pays serait de revoir totalement le mode de fonctionnement de notre appareil judiciaire et de modifier notre conception de la peine, car priver de liberté n’est pas toujours la réponse adéquate.

Une telle révolution résoudrait la quasi-totalité des problèmes que nous rencontrons depuis 25 ans. Et je suis convaincu qu’elle est nécessaire.

 

Terrorisme, délinquance, trafic de drogue, quels sont les grands risques de demain ? Par quels moyens politiques pourrait-on refaire de la France un pays réellement sûr ? La mondialisation, et l’immigration qui va de pair, jouent-elles un rôle central dans l’explosion de la délinquance en France ?

Deux dangers majeurs menacent la cohésion de notre société.

Le premier, c’est la perte de contrôle de certaines parties de notre territoire en raison des trafics qui s’y déroulent. Ces trafics représentent, annuellement, des milliards d’euros, et cela explique que des bandes organisées affrontent les forces de sécurité pour en garder la maîtrise.

C’est un enjeu important, car des millions de Français vivent dans ces territoires, sont maltraités et attendent une réaction de l’État qui ne vient pas.

Le deuxième danger est l’islamisme, qu’il prenne une forme violente ou pas, car le péril est identique.

Nous devons lutter contre cette idéologie mortifère et irrespectueuse de la dignité de chaque être humain.

C’est un enjeu majeur et il est déjà bien tard pour réagir.

Quant aux questions d’immigration et de mondialisation, elles ne sont pas un vrai danger en elles-mêmes. C’est le laisser-faire, l’inertie ou le dogmatisme qui sont dangereux. Ces thèmes sont devenus des leitmotiv parce que la classe politique ne s’en est pas emparée pour les traiter avec pragmatisme. Mondialisation et immigration doivent être maîtrisées avec une vision et une méthode. Cela nous éviterait de subir et d’avoir une politique de rafistolage incohérente.

La vraie solution pour notre pays est simple. C’est la restauration de l’ordre et de l’autorité. Il suffit d’appliquer les lois existantes sans avoir peur de déplaire à tel ou tel minorité ou groupe de pression de quelque nature qu’il soit.

Mais pour cela, il faut de la hauteur de vue, de la lucidité et du courage pour décider et assumer.

 

Commentaires

  • ce monsieur est une imposture !
    il ose dire que "les questions d'immigration et de mondialisation" ne sont pas un vrai danger

Écrire un commentaire

NB : Les commentaires de ce blog sont modérés.

Optionnel