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L’appel à l’aide d’une journaliste afghane privée d’accès à son bureau, par Iris Bridier.

Jean-Yves Le Drian rêvait naïvement d’un gouvernement taliban « inclusif », plus respectable et plus honorable. Face aux inquiétudes internationales, les talibans se voulaient rassurants. 

En conférence de presse, ils promettaient que les filles et les femmes pourraient « recevoir une éducation du primaire à l’ », assuraient que « la burqa n’est pas le seul hijab [voile] qui peut être porté, il existe différents types de hijab qui ne se limitent pas à la burqa ». Le rêve de notre ministre de l’ et des Affaires étrangères était sur le point de se réaliser au nez et à la barbe de tous ces esprits chagrins craignant le retour des flagellations, lapidations, encagements ou exécutions.

Mais comme toujours, il y a le rêve et la réalité. Et celle-ci ne s’avère pas aussi belle que promis. Mais qui aurait pu croire vraiment l’inverse, hormis Jean-Yves Le Drian, persuadé que « ce n’est pas la même génération » ? Las, les preuves ne tardent pas à arriver avec cet appel à l’aide de cette journaliste afghane. « Ceux qui m’écoutent, si m’entend, s’il vous plaît, aidez-nous car nos vies sont en danger », implorait Shabnam Dawran dans une vidéo qui enregistre près de 300.000 vues. Alors qu’elle travaille depuis six ans pour la publique RTA et que les talibans avaient promis que les médias resteraient libres et indépendants, elle témoigne dans cette vidéo que, contrairement à ses collègues masculins, elle n’a pas été autorisée à accéder à son bureau.

 

 

« On m’a dit que je ne pouvais pas continuer à exercer mes fonctions, car le système a changé », explique-t-elle. Si elle est soutenue par ses collègues qui partagent sa vidéo sur , la situation des femmes reste très inquiétante, malgré les déclarations faussement rassurantes des talibans voulant faire croire qu’ils ont changé. Autres preuves s’il en fallait : ces dégradations hâtives des publicités représentant des femmes trop occidentalisées.

 

 

Sans surprise, les talibans effacent donc l’image des Afghanes dans l’espace public. Les vitrines des salons de beauté ont été recouvertes de peinture noire et, fusil d’assaut en bandoulière, un combattant monte la garde…

 

5.pngIris Bridier

Journaliste

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