Au cinéma, la chronique de Guilhem de Tarlé : Le petit locataire.
Le petit locataire, une comédie de Nadège Loiseau avec Karin Viard, Philippe Rebbot et Hélène Vincent
Après l’agence pour l’emploi de Sablé sur Sarthe, je m’étais imaginé qu’il s’agirait d’un autre film politique - politicien - sur la vie quotidienne à l’Élysée ou à Matignon.
Hélas non ! et je me suis interrogé : pourquoi Hubert Champrun, dans Monde et Vie, perd-il son temps et le nôtre à évoquer de tels films, hier Les têtes de l’emploi, aujourd’hui Le petit locataire sans doute pire ?
Devant tant de vulgarité, j’en avais presque honte en sortant et faisais profil bas devant mon épouse qui m’a dit – d’un air pincé ou souriant ? (dans le noir on ne voit pas) – qu’il allait « falloir relever le niveau ».
C’est sûr qu’on est loin d’Éternité, Une Vie ou L’Ami François d’Assise…
Et pourtant, c’est à chaque fois le choix de la vie !
De quoi s’agit-il dans Le petit locataire ? D’une grossesse non désirée, la 3ème en près de 35 ans : « Je ne me suis pas fait avorter à 15 ans, je ne vais pas le faire à 49 ans ».
Tout le film porte donc sur l’accueil, difficile, de la vie – elle grossit quand elle l’accepte – et le recours, ou non, à l’avortement, avec uns scène centrale magnifique qui montre Nicole traversant un champ pour retourner chez elle, sereine, épanouie, resplendissante après avoir fui la salle et la file d’attente d’un établissement qui s’appelle par antiphrase « maternité ».
Finalement une comédie apparemment de bas niveau, presque au-dessous de la ceinture, qui s’avère une ode à la vie, une illustration telle du respect de la vie que l’on peut se demander si ce film ne tombe pas sous le coup du nouveau « délit d’entrave numérique à l’IVG » que le ministre Laurence Rossignol est en train de faire voter par l’Assemblée nationale.
Soulignons aussi dans cette famille « tuyau de poêle », avec ses « mères de merde », le beau compliment sur la Famille exprimé par Mamilette en commentant le dessin naïf de son arrière-petite-fille.
Alors, non, je ne recommande pas ce film, qui ne rentre dans aucune case, mais je félicite la réalisatrice pour son film « engagé » sur un sujet tabou, une belle cause, que je partage, à contre-courant du politiquement correct.
Pour mémoire :
appréciations |
Titre |
Scènes violentes ou scabreuses |
Date |
Il aurait été très dommage de ne pas le voir |
Deepwater |
Oui |
20/10/2016 |
Une excellente soirée |
Une vie |
Non |
24/11/2016 |
Un bon film |
Le pape François |
Non |
22/11/2016 |
Peut-être faut-il le revoir ? |
L'Ami, François d'Assise et ses frères |
non |
26/11/2016 |
J’aurais pu ne pas le voir |
Les têtes de l'emploi |
Dialogues vulgaires |
27/11/2016 |
Je m’y suis ennuyé |
Ida |
non |
05/10/2016 |
Je ne regrette pas de l’avoir vu mais je ne le recommande pas |
Le petit locataire |
oui |
28/11/2016 |
Je regrette d’être allé le voir |
Mademoiselle |
oui |
19/11/2016 |