Goldnadel: «L’occultation médiatique est la marque visible de l’islamo-gauchisme».
Gilles-William Goldnadel. JOEL SAGET/AFP
Pour l’avocat Gilles-William Goldnadel, l’occultation du profil de l’agresseur dans l’attaque du capitole du vendredi 2 avril par certains médias conformistes est une nouvelle démonstration de leur posture idéologique.
Nouveau sujet de réflexion sur la folie du temps présent: les médias conformistes faussent-ils la perception du réel via leurs prismes idéologiques? Leur angle de vision, aigu quand l’information leur plaît, obtus lorsqu’elle les dérange, n’est-il pas de nature à biaiser le regard collectif?
J’aurais passé une bonne partie de ma vie intellectuelle à répondre deux fois oui à ces questionnements et à m’en insurger.
Les deux événements qui viennent de se dérouler ces deux dernières semaines aux États-Unis et la façon dont ils ont été relatés ou plutôt occultés prouvent scientifiquement en laboratoire médiatique les strabismes idéologiques de l’information de masse.
La semaine dernière, j’avais déjà signalé dans ces colonnes, la manière dont un massacre de masse, tel qu’il n’en avait pas été perpétré depuis deux ans aux États-Unis, en l’espèce dans le Colorado, avait été invraisemblablement minoré aux États-Unis et totalement ignoré en France.
J’avais rappelé que le 22 mars, 10 personnes avaient été tuées, dont un policier, après qu’un homme armé eut ouvert le feu dans une grande épicerie de Boulder.
Les radios de service public France Inter et France Info se donnaient la peine de diffuser le samedi matin 3, un reportage mais sans livrer l’identité et les idées de l’agresseur.
Mais le tireur se nommait à Ahmad Al Aliwi Alissa et il venait de Syrie.Mais les 10 victimes étaient blanches.
J’avais noté que le service audiovisuel public français n’avait pas jeté le moindre regard sur le carnage. J’avais comparé avec les événements de Charlottesville (Virginie) où le 12 août 2017, une manifestante antiraciste avait trouvé la mort, écrasée par un camion conduit par un blanc sympathisant nostalgique des sudistes sécessionnistes. L’événement avait été commenté pendant plusieurs jours et avait inspiré des centaines de milliers de mots.
J’en avais conclu que l’explication de cette occultation ne pouvait se prêter à aucune spéculation: l’assassin syrien n’avait pas le profil du salaud à maudire absolument, donc à mots dire beaucoup.
Les 10 victimes blanches ne s’appelaient pas Floyd et n’avaient pas le visage d’un racisme à envisager. Bref, la compassion contemporaine à sens inique.
Cette semaine, la manière dont un attentat devant le Capitole a été relaté ou plutôt occulté, achève ma démonstration.
Trois mois après l’assaut meurtrier du Capitole, le siège du Congrès américain a de nouveau été le lieu d’un attentat. Une voiture a foncé le vendredi 2 avril sur des policiers.
L’assaillant a tué un agent et en a blessé un autre avant d’être abattu par la police. L’assassin a été identifié comme étant Noah Green. Il s’agit d’un homme noir, âgé de 25 ans.
Il a exprimé sur son profil Facebook sa sympathie pour le dirigeant du mouvement raciste noir et islamiste «Nation of Islam», Louis Farakhan, célèbre pour ses saillies antisémites.
De manière insolite, Facebook a annoncé dans la soirée avoir retiré les comptes Facebook et Instagram du défunt assassin.
Afin de montrer l’invraisemblable occultation du portrait de l’assaillant je me bornerai à examiner l’attitude de la France médiatique et progressiste et principalement de son audiovisuel de service public.
Alors que le journal Le Monde sur son site, avait livré l’identité de l’agresseur et ses sympathies politiques, les radios de service public France Inter et France Info se donnaient la peine de diffuser le samedi matin 3, un reportage de leur correspondant aux USA, Gregory Philipps, mais sans livrer les moindres précisions requises sur l’identité et les idées de l’agresseur.
Mieux encore, dans le bulletin de 13 heures, toute information sur l’attentat était désormais supprimée sur France Inter.
Le samedi soir, les informations diffusées par France 2 étaient irréprochables.
Si un sympathisant suprémaciste blanc avait écrasé devant le Capitole un policier noir, je suis incapable de quantifier et de qualifier l’ampleur planétaire des commentaires.
Tout au plus malgré tout la piste psychiatrique n’était pas écartée. De telles précautions médicales n’étant ordinairement pas prises lorsqu’il s’agit de suprémacistes blancs dont il serait pourtant hasardeux de jurer pour tous de l’équilibre psychologique et nerveux.
Mais c’est l’occultation pratiquée par Arte journal qui retiendra le plus notre attention pour les besoins de l’analyse.
Voilà un journal qui dissimule à peine son militantisme et qui est axé presque jusqu’à l’obsession sur les événements survenant aux USA et sur les suprémacistes blancs.
Voilà pourtant qu’Arte journal le samedi soir vers 20h , tout en annonçant l’évènement, a soigneusement dissimulé le fait que l’assassin était un sympathisant suprémaciste islamiste noir et antisémite.
Difficile de ne pas y déceler en la circonstance la marque visible de cet islamo-gauchisme médiatique qui n’existe pas.
J’en viens à mon commentaire conclusif.
Si un sympathisant suprémaciste blanc avait écrasé devant le Capitole un policier noir, je suis incapable de quantifier et de qualifier l’ampleur planétaire des commentaires.
Ici, au contraire, ce ne fut que le silence et l’éther. Le contraste absolu entre l’hystérie aiguë et le mutisme obtus.
Entre ces deux postures pathologiques: la malhonnêteté intellectuelle et le nouveau racisme névrotique.
Gilles-William Goldnadel est avocat et essayiste. Chaque semaine, il décrypte l’actualité pour FigaroVox.
Source : https://www.lefigaro.fr/vox/