Des militants d’Action française dénoncent l’islamo-gauchisme dans l’hémicycle du conseil régional d’Occitanie.
Une dizaine de militants d’Action française se sont introduits, le jeudi 25 mars, à Toulouse, dans l’hémicycle du conseil régional d’Occitanie, où se tenait une assemblée plénière, pour déployer une banderole dénonçant l’islamo gauchisme.
L’un des participants à cette action militante témoigne au micro de Boulevard Voltaire.
https://soundcloud.com/bvoltaire/nicolas-viau
Aujourd’hui, la séance du conseil régional d’Occitanie a été perturbée. Lorsqu’on regarde la vidéo, on entend des cris et, quelques instants plus tard, on voit une banderole dénonçant l’islamo-gauchisme. Vous étiez présent, pouvez-vous nous expliquer qui vous êtes et quelle est votre revendication ?
J’étais présent à l’opération et j’en étais le responsable. La revendication fait polémique en ce moment et portait sur l’islamo-gauchisme. La gauche républicaine est particulièrement affolée par l’émergence de ce terme puisqu’elle le récuse avec beaucoup de vigueur. Nous avons voulu montrer la réalité concrète de ce terme. L’exemple parfait que nous avions sous la main était celui de Carole Delga, présidente du conseil régional d’Occitanie qui répond tout à fait à cette étiquette d’islamo- gauchisme.
On le rappelle, vous êtes membre d’Action française. Cette action a été accusée d’être un mouvement d’extrême droite. Vous avez été accusé de violence par, notamment, les élus de La France insoumise de ce conseil régional. L’action violente est-elle un moyen de faire passer des messages ?
Il faut modérer cette accusation puisqu’il n’y a pas eu de violence à proprement parler. Il y a seulement eu de la bousculade entre nous. Nous tentions de faire une action pacifique en montrant simplement une banderole. Les vigiles, eux, se sont opposés d’une façon assez vigoureuse. Nous n’avions pas pour objectif d’être violents.
Les accusations qui nous sont portées correspondent à une volonté de nous présenter comme opposants d’une extrême droite imaginaire et victime d’une action qui serait particulièrement violente, alors que ce n’était pas le cas.
Le fait que l’action porte principalement sur Carole Delga et que La France insoumise vienne se positionner veut bien dire qu’ils se sentent concernés par le terme que nous avons évoqué.
La députée Obono a partagé votre action en déclarant que vous repreniez à votre compte le discours haineux de la Macronie et du système médiatique à l’encontre de ces personnalités de gauche qui seraient sensibles à l’islamisme. Vous voyez-vous comme un allié objectif du gouvernement ?
Non, vraiment pas. C’est une accusation tout à fait politique qui n’a pas vraiment de réalité fondée.
Nous avons voulu montrer une réalité concrète. Madame Delga accorde tout de même des financements importants, que ce soit à SOS Méditerranée ou une enveloppe de 1.000 euros accordée pour chaque migrant entré en Occitanie. Elle a inauguré la grande mosquée de Toulouse, alors que l’on sait qu’elle est en partie financée par le Koweït et l’Algérie. Son imam est connu pour faire des prêches radicaux et violents.
Lorsqu’un élu finance à ce point et se positionne par sa présence symbolique à ce genre d’inauguration, c’est qu’il y a bien un islamo-gauchisme. Nous ne nous présentons pas du tout comme des alliés du gouvernement qui sont jusqu’à présent tout aussi laxistes que la gauche républicaine.