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Sur la page FB de nos amis du GAR : Pourquoi être royalistes aujourd'hui ?

La réponse du Groupe d’Action Royaliste (partie 2 : L’échec de la Cinquième République, une monarchie inachevée ?)

 
Par l’œuvre de ses fondateurs et en particulier du général de Gaulle, son véritable inspirateur et directeur, la Ve République pensait avoir résolu le problème des institutions en “monarchisant” la République (hommage du vice à la vertu, diraient certains...) mais c’était une monarchie incomplète qui, en fait, semble plutôt avoir été, du temps du général De Gaulle, une forme française de “monocratie” (le pouvoir d’un homme seul quand la Monarchie est celui d’un homme « fils et père » inscrit dans une longue suite dynastique), avec des aspects capétiens indéniables comme l’indépendance affirmée du Chef de l’Etat et la relégation du Parlement à un rôle secondaire, mais aussi la réaffirmation de l’indépendance nationale et une diplomatie de grandeur. Cette « monarchie inachevée » est aujourd’hui largement remise en cause par les diverses réformes constitutionnelles de ces dernières années, mais aussi par les diverses cohabitations qui se sont succédé depuis 1986 (trois en quinze ans, peut-être une quatrième en 2022 ?).
De plus, chaque élection présidentielle est l’occasion de féroces bagarres pour la conquête du « trône élyséen », et cela abîme la fonction de magistrature suprême de l’Etat ainsi que sa légitimité, toujours contestée par le camp des perdants. De la posture monarchique des débuts ne subsiste que le souvenir de l’autorité légitime qui, aujourd’hui, se mue trop souvent en autoritarisme… Cette République n’est pas la Monarchie !
Aussi, quand nous évoquons la “Monarchie nécessaire” nous la définissons d’abord comme un pouvoir “héréditaire” ou, plus justement, successible, résumé par la formule traditionnelle « Le roi est mort, vive le Roi » qui marque l’accession d’un nouveau souverain sur le trône laissé, quelques minutes à peine, inoccupé mais jamais abandonné ni livré aux querelles d’ego ou de candidatures politiciennes, voire financières (au regard des financements des candidats présidentiels en France).
Comme le souligne l’historien Daniel de Montplaisir dans un ouvrage des années 2000 intitulé La Monarchie : « au regard de l’institution royale, l’hérédité constitue le mode normal d’accession au trône mais non au sens d’héritage patrimonial. Certains légistes considéraient que la Couronne n’était pas vraiment héréditaire mais plutôt statutaire. Car l’héritier la recueille selon la loi et ne peut en disposer à sa guise ». Il la recueille sans avoir à flatter les puissants ni s’abaisser à la démagogie, simplement par le statut même de la Couronne qui, bien des années avant le décès du roi en place, annonce le roi à venir… La continuité ainsi est garantie, sans le risque du vide ou du « trop-plein » que, de son temps, le général de Gaulle avait annoncé à propos des appétits pour le Pouvoir des candidats à sa succession…

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