Islamisme et République, les deux ennemis de la France, par Philippe Schneider.
L’ÉDITORIAL de la Lorraine Royaliste
Dans le numéro 3700 du remarquable hebdomadaire « La France Catholique » (1), j’ai –entre autres – relevé un article de Frédéric Guillaud intitulé : La République, l’Islam et Hegel… Il s’interroge sur les réactions après les derniers attentats (décapitation du professeur Paty et tuerie dans une église à Nice) en redoutant la survenue d’autres…
Ces terroristes attaquaient la France non la république qui n’est « qu’une somme de droits formels et de principes abstraits ». Elle n’est que négations : « Son seul sacré, écrit-il, la désacralisation. Son seul contenu : l’ironie à l’égard de tout contenu. La République n’a ainsi qu’un programme à offrir pour nourrir l’âme et pour combattre l’ennemi : le vide ». Il rappelle ensuite qu’il y a une ressemblance étonnante entre l’islamisme et la naissance de la république : fanatisme, décapitations, destructions des œuvres du passé, du patrimoine historique… Il conclut son article en écrivant : « Le deux grands cultes idolâtriques de notre temps – l’islamisme d’un côté et l’égalitarisme absolu de l’autre – sont incompatibles avec la nature des choses et stérilisent la vie spirituelle et morale. Il est donc parfaitement absurde de sauter sur sa chaise en répétant que la République est le rempart contre l’Islam : la République n’a rien à opposer de concret aux fanatiques musulmans. Après avoir fait le vide chez nous et fait de notre pays un terrain vague, elle leur propose de faire le vide chez eux. Mais la nature a horreur du vide. Le seul rempart, c’et la France. »
Tout ceci est très juste mais qui parle encore de la France aujourd’hui chez nos dirigeants ? Ils n’ont que le mot « république » en tête ou « valeurs républicaines » ( ?) qu’ils se gardent de définir et pour cause car elles n’existent pas ! Les seules « valeurs » que préconisent nos gouvernants semblent être que la volonté de détruire la France en dénigrant son histoire, sa culture, sa langue… Elle n’est pour eux qu’une région qui doit se fondre dans une Europe supra nationale voire dans un magma mondial.
Quelle réponse au danger terroriste ? Le gouvernement va faire une loi non contre l’islamisme, ou le séparatisme (mot ne voulant pas dire grand-chose !) mais loi « confortant les principes républicains » ( ?). Pour définir cet intitulé, on hésite entre « risible », « stupide » ou « affligeant ». Je prendrai plutôt le dernier pour désigner ceux qui ont trouvé cette nomination… Nous voyons bien là le « vide » de leur pensée ! Dans cette loi, il n’y a rien de sérieux pour combattre le terrorisme islamique, le seul auquel nous sommes confrontés aujourd’hui. Rien sur l’immigration en particulier. Il est amusant de constater que nos dirigeants, généralement athées, raisonnent sur l’Islam avec un prisme catholique : Ils considèrent l’Islam comme une religion à l’image du Catholicisme. Ainsi ils ne veulent pas voir qu’il n’y a pas chez eux de séparation entre le religieux et le politique, l’Islam étant avant tout une loi civile, une manière de vivre, devant s’imposer à tous. Par ailleurs, ils oublient qu’il n’y a pas de « clergé » dans la religion musulmane (sauf chez le chiites), pas de hiérarchie, qu’un Imam peut-être « autoproclamé » et que celui qui aurait reçu une formation n’est pas « supérieur » à un autre qui ne l’est pas… Il n’y a pas de contrôle possible à moins de créer une sorte d’Islam français dirigé par l’Etat, ce serait stupide et d’ailleurs non suivi – à juste raison – par les musulmans français.
La seule possibilité d’éviter au maximum le « séparatisme » serait déjà (à défaut d’en convertir le maximum au catholicisme, ce qui serait l’idéal et, heureusement, beaucoup d’organisations catholiques s’y emploient par le dialogue comme les missionnaires de la miséricorde divine) serait de leur faire aimer la France, toute la France avec son histoire, sa culture. Mais c’est l’inverse que nos gouvernants avec l’Éducation dite nationale font. Et, hélas, le président montre le mauvais exemple avec ses déclarations.
Si cette loi échouera dans son objectif avoué, elle risque de réussir dans son véritable objectif qui est de réduire encore les libertés des Français. C’est en particulier affiché dans la volonté de supprimer la liberté des parents de donner un enseignement chez eux. Certes, notre gouvernement dit qu’en Allemagne, c’est déjà le cas, oubliant de signaler qu’il s’agit chez eux d’une loi de 1938… Macron serait-il un admirateur du dictateur qui y sévissait à ce moment là ? Il est probable que ce n’est qu’un prélude, si on le laisse faire, à la suppression des écoles libres hors contrat…
Dans son très bon livre (La France a besoin d’un Roi) que nous évoquons dans ce numéro, le père Michel Viot écrit fort justement : « La royauté héréditaire est fondée sur le respect des règles familiales et donc sur le respect total de sa structure fondatrice : la famille. Y toucher pour la défigurer ou la travestir, c’est fausser le système politique lui-même sur qui devrait reposer la France. N’oublions jamais que tous les régimes totalitaires, aussi bien que ceux qui ont voulu porter atteinte aux libertés fondamentales de l’individu, se sont toujours ingéniés à corrompre la famille, et à lui prendre ses enfants le plus tôt possible pour les formater à son idéologie. En France, le roi ne peut être roi que parce qu’il est le chef d’une famille. C’est ainsi qu’il pouvait apparaître comme étant aussi le père de ses sujets…. »
Tout est dit et notre gouvernement poursuit bien la politique républicaine de destruction des structures même de notre pays et d’abord de la famille. Il faut pour eux que les individus soient désincarnés, seuls, interchangeables, facilement manipulables par les groupes économiques et financiers pour leurs plus grands profits. Il faut absolument empêcher les hommes de s’organiser librement. Le même but est poursuivi par toutes les directives concernant officiellement la lutte contre le « COVID 19 » sans compter l’ambigüe loi sur la sécurité et les discrets décrets du 4 décembre autorisant de ficher les Français selon leur « opinions politiques, religieuses ou appartenances syndicales ». C’est la dictature républicaine « en marche » !
Il est temps que les Français se rendent compte que ce régime détruit nos libertés en même temps que notre pays et que seul notre Roi pourrait nous sauver. Tous nos lecteurs, tous nos amis doivent participer activement à ce combat de salut public. Il n’y a pas d’espoir dans une « bonne élection » républicaine !
- 21 rue de Varize, 75016, Paris
Source : https://www.actionfrancaise.net/