UA-147560259-1

Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

Pôle idéologique islamiste, par Philippe Germain.

La mise à plat du récit isla­mique en France, au tra­vers notre étude « L’Islam, enne­mi numé­ro 1 bis », a com­men­cé avant les tra­giques déca­pi­ta­tions de Conflans Sainte Hono­rine et de Nice qui secouent actuel­le­ment les pro­fon­deurs du pays réel. Alors… l’Action fran­çaise est-elle pro­phé­tique ? Non mais elle dis­pose d’une méthode d’analyse poli­tique, basée sur l’observation des faits et non sur l’idéologie ou la morale. 

philippe germain.jpgOn l’aura recon­nu, c’est l’empirisme orga­ni­sa­teur, dont l’application à l’Islam moderne nous a ame­né à refu­ser le pro­cé­dé d’amalgame mais en revanche (et oui !) à affir­mer la com­plé­men­ta­ri­té objec­tive du Dji­had armé au pro­fit du Dji­had cultu­rel par le ren­for­ce­ment du « pole idéo­lo­gique » islamiste.

Dans Lnouvelle Revue Uni­ver­selle (n°57 de 2019) le socio­logue Michel Michel explique que les popu­la­tions com­po­sant la France, s’orientent vers les pôles idéo­lo­giques qui leur sont les plus proches. Des pôles qui, depuis l’immigration mas­sive, sont au nombre de trois à pro­po­ser un sys­tème cohé­rent de valeurs et un pro­jet de socié­té : le pôle « catho­lique et Fran­çais tou­jours », le pôle des « valeurs répu­bli­caines » et le pôle « islamiste ».

Il ne faut pas com­prendre ici, l’utilisation du terme isla­miste comme syno­nyme d’Islam radi­cal ou de bar­ba­rie ter­ro­riste. Cela ne ferait qu’embrouiller notre­com­pré­hen­sion d’un « Orient com­pli­qué ». Non, nous enten­dons isla­miste comme la réfé­rence à « l’islamisme », expres­sion qui s’est sub­sti­tué à « maho­mé­tisme »depuis 1697.

Le pole idéo­lo­gique isla­miste donc. 

Il a, explique Michel Michel,  « pour ori­gine l’immigration de masse, c’est-à-dire l’é­ta­blis­se­ment en France de popu­la­tions qui, arra­chées à leur cadre de vie cou­tu­mier, se sont retrou­vées en situa­tion d’anomie, c’est-à-dire sans struc­tures sociales natu­relles. Les « cités » sont tout sauf des ghet­tos (par exemple au Val Four­ré, on trouve 56 natio­na­li­tés et plus encore d’ethnies dif­fé­rentes). L’Islam est le seul point com­mun à ces popu­la­tions magh­ré­bines, sub­sa­ha­riennes ou turques, la seule réfé­rence pour dépas­ser l’identité de la cage d’escalier. La confron­ta­tion à l’offre d’intégration par les « valeurs répu­bli­caines » et la socié­té « libérale/libertaire » a sus­ci­té une réac­tion iden­ti­taire qui se tra­duit par un ren­for­ce­ment de la pra­tique reli­gieuse … Ce pôle est domi­né par des influences étran­gères – heu­reu­se­ment diverses : saou­diennes, qata­ries, maro­caines, turques… – qui sub­ven­tionnent les mos­quées et four­nissent les imams sui­vant des logiques très éloi­gnées du bien com­mun de la nation fran­çaise. D’autre part, il est dans l’ordre des choses que les adeptes d’une reli­gion de la Loi aspirent à une socié­té sou­mise à la charia. »

Au quo­ti­dien, ce pole idéo­lo­gique isla­miste dur­cit les musul­mans de France par une radi­ca­li­sa­tion émo­tion­nelle. Com­ment ? Au tra­vers des affron­te­ments, sur­tout sym­bo­liques comme le port du voile. Le résul­tat est gla­çant : les jeunes musul­mans fran­çais sont plus radi­caux que leurs aînés et 74 % d’entre eux affirment (IFOP) mettre l’Is­lam avant la République.

Ce dur­cis­se­ment réa­li­sé par le pole idéo­lo­gique porte sur quel socle de la popu­la­tion musul­mane ? Celui de l’islam radi­cal est esti­mé par les pou­voirs publics à près de 1.500 indi­vi­dus actuel­le­ment déte­nus, aux­quels s’ajoutent 15.000 per­sonnes des­dif­fé­rents fichiers pour radi­ca­li­sa­tion. Puis, le direc­teur du dépar­te­ment Opi­nion et stra­té­gies d’entreprise de l’IFOP, Gérard Four­quet, vient d’estimer à ¼ des musul­mans de France, la par­tie immer­gée de l’iceberg adhé­rant aux canons radi­caux de l’idéologie isla­miste. Soit 750.000 per­sonnes, en se basant sur lafour­chette basse de 6% de musul­mans, soit 3 mil­lions d’individus de 18 ans. Et Four­quet nous pré­cise « du fait de leur nombre, ces sym­pa­thi­sants radi­caux ont acquis, dans cer­tains endroits, un effet de masse cri­tique suf­fi­sant pour pou­voir s’engager dans un conflit de basse inten­si­té avec les ins­ti­tu­tions répu­bli­caines, au pre­mier rang des­quels l’école mais aus­si pour ten­ter d’imposer leurs règles et leur ordre dans l’espace public, ce que Gilles Kepel appelle la « hala­li­sa­tion » de cer­tains quar­tiers. Cette masse de sym­pa­thi­sants peut éga­le­ment se mobi­li­ser sur les réseaux sociaux pour har­ce­ler des adver­saires ou pro­pa­ger son idéo­lo­gie. » C’est très clai­re­ment, ce que nous appe­lons le Dji­had culturel !

Reve­nons à notre pole idéo­lo­gique isla­miste qui pour dur­cir les musul­mans dis­pose à la fois d’une légi­ti­mi­té et d’une force indéniable.

Non seule­ment l’islam est la grande reli­gion qui pro­gresse le plus vite dans le monde mais en France, le pole idéo­lo­gique isla­miste se pré­vaut de la triple légi­ti­mi­té de la convic­tion reli­gieuse, de la jeu­nesse et d’un accrois­se­ment exponentiel. 

La force du pôle idéo­lo­gique isla­miste est de s’appuyer sur une vision doc­tri­nale. A notre ambas­sa­deur René Ser­voise, syn­thé­ti­sant au jour­nal Le Monde (1988) la for­mi­dable sim­pli­ci­té de la doc­trine de l’Islam : « Obéir à la volon­té de Dieu et contraindre les infi­dèles à lui obéir », nous pré­fé­rons la pré­sen­ta­tion de notre maître Pierre Debray : Les musul­mans pieux méprisent une France athée, et craignent que la décom­po­si­tion de ses mœurs ne vienne cor­rompre leur jeu­nesse. Parce qu’ils fontdes enfants alors que Ia France se dépeuple, ils sont per­sua­dés qu’ils la sub­mer­ge­ront par la puis­sance du nombre. L échec du socia­lisme, au plan éco­no­mique, celui, au plan moral, du libé­ra­lisme, les conduisent à pen­ser que la cha­ria, qui recon­naît la pro­prié­té indi­vi­duelle, en impo­sant aux riches I ‘aumône et inter­dit le prêt à inté­rêt, per­met­tra seule de recons­ti­tuer un ordre social fon­dé sur la justice.

Face à une telle force doc­tri­nale et à cette triple légi­ti­mi­té, nous allons devoir consta­ter la grande fai­blesse de la réponse appor­tée par le pôle idéo­lo­gique des « valeurs républicaines » !

Ger­main Phi­lippe (à suivre)

Pour lire les pré­cé­dentes rubriques de la série «  L’Islam enne­mi n° 1 bis », cli­quer sur les liens.

France,  mai­son de la guerre

Mai­son de la trêve et ter­ri­toires per­dus de la République

Impact sur la France de la révo­lu­tion isla­miste de 1979

Les beurs et la kalachnikov

Le plan d’islamisation cultu­relle de la France

Islam radi­cal et bar­ba­rie terroriste

Pas d’amalgame mais complémentarité

Source : https://www.actionfrancaise.net/

Écrire un commentaire

NB : Les commentaires de ce blog sont modérés.

Optionnel