Au cinéma, la chronique de Guilhem de Tarlé : Jappeloup.
A la télévision : Jappeloup, un film (2013) de Christian Duguay, avec Guillaume Canet (le cavalier Pierre Durand) et Daniel Auteuil (son père).
Jeudi soir, 16 octobre, au moment même où, sur C news, Jean-Pierre Chevènement disait à Éric Zemmour qu’on devrait « le fusiller, en temps de guerre », on apprenait qu’un professeur d’Histoire venait d’être décapité à Conflans Ste Honorine…
Comme le chantait Serge Reggiani, « les loups sont rentrés dans Paris » !
les gens de ma génération se rappellent les propos de Paul Quilès en octobre 1981 : « il ne faut pas non plus se contenter de dire de façon évasive, comme Robespierre à la Convention le 17 thermidor 1794 : “Des têtes vont tomber”… Il faut dire lesquelles et le dire rapidement ! ».
Pourtant, un mois plus tôt à l’Assemblée nationale, le ministre de la Justice de l’époque avait fait voter l’abolition de la peine de mort !
Comme quoi les coupeurs de têtes, eux, n’abolissent pas la peine de mort, et le principe révolutionnaire est toujours d’actualité qui prône : « Pas de liberté pour les ennemis de la liberté » !
Heureusement pour me changer les idées, et apaiser la colère que, comme certainement beaucoup d’autres, j’ai ressentie… dont je ne dirai pas plus… une autre chaine de télévision avait programmé ce Jappeloup que je n’avais malheureusement pas eu l’occasion de voir à sa sortie.
Jappeloup, c’est l’histoire d’un cheval « trop petit », caractériel et désobéissant, qui n’a pas le physique de l’emploi. Et pourtant, monté par Pierre Durand il gagnera, au saut d’obstacles, les Jeux Olympiques de Séoul en 1988. Le film nous raconte l’histoire de ce « couple », cheval et cavalier, avec ses victoires et ses échecs humiliants, ses moments de liesse et ses découragements. Nous ressentons une véritable angoisse en assistant aux différents concours hippiques, partageant le stress et l’émotion des milliers de spectateurs. Je me suis interrogé sur l’art de Guillaume Canet et sa maîtrise à cheval, imaginant même qu’il avait été doublé, avant de lire, dans le Dictionnaire passionné du cinéma de Laurent Dandrieu, que l’acteur avait envisagé une carrière équestre, et que le réalisateur lui-même fut un « cavalier de haut niveau ».
Dommage que ce long-métrage soit effectivement « long », et même très long – plus de deux heures –, trop long pour pouvoir sauter le dernier obstacle et atteindre le podium cinématographique…
Mais merci à Chérie 25 de m’avoir permis de chasser de mon esprit ces assassins qu’une classe politique « droitdel’hommiste », pleutre et pusillanime, a laissé envahir notre sol depuis près de 50 ans… et ça continue.
PS : vous pouvez retrouver ce « commentaire » et 500 autres sur mon blog Je ciné mate.
Pour mémoire : un tableau récapitulatif donnant, dans le désordre, un « top ten » des films vus au cinéma depuis le 1er janvier
Titre |
Réalisateur |
appréciation |
genre |
nationalité |
Date de sortie |
Les Apparences |
Marc Fitoussi |
Un bon film |
Thriller |
Franco-belge |
Septembre 2020 |
Dark Waters |
Todd Haynes |
Je recommande |
Biopic, drame |
américain |
Février 2020 |
Le cas Richard Jewell |
Clint Eastwood |
Je recommande |
drame |
américain |
Février 2020 |
La fille au bracelet |
Stéphane Demoustier |
Je recommande |
Drame, justice |
Français |
Février 2020 |
Voir le jour |
Marion Laine |
Un bon film |
Comédie-dramatique |
Français |
Août 2020 |
Les choses qu’on dit, |
Emmanuel Mouret |
Un très bon film |
Comédie dramatique, |
Français |
Septembre 2020 |
The Perfect Candidate |
Haifaa Al Mansour |
Un bon film |
Docufiction |
Saoudien |
Août 2020 |
Les Misérables |
Ladj Ly |
Je recommande |
Drame |
français |
Novembre 2019 |
Petit pays |
Éric Barbier |
Un très bon film |
Drame |
Franco-belge |
Août 2020 |
Antigone |
Sophie Deraspe |
Je recommande |
Drame |
canadien |
septembre 2020 |