Terrorisme récurrent : l’erreur est humaine, persister dans l’erreur est un crime, par Olivier Piacentini.
L’erreur est humaine, persister dans l’erreur est un crime. Et ça l’est d’autant plus quand l’erreur en question tue des innocents. À chaque attentat, ce sont toujours les mêmes constats qui sont dressés : les terroristes sont connus des services de police, quand ils ne sont pas fichés S ou bénéficient d’aménagements de peine de prison (comme l’assassin du père Hamel) ou des réfugiés de fraîche date venant de pays où règne un islam très rétrograde.
Comme presque à chaque fois, la cible est prévisible, mais rien ne semble mis en œuvre pour la protéger. À chaque fois, les mêmes tirades des gouvernants, qui se précipitent sur place devant micros et caméras, la mine serrée, et jurent leurs grands dieux que la réaction de l’État sera à la hauteur. Cette fois, c’est Jean Castex qui a annoncé que la République va gagner face au terrorisme. C’est à peu près ce qu’ils répètent à chaque bataille perdue.
Il y a, paraît-il, une guerre contre le terrorisme dans notre pays. Mais la guerre ne peut être gagnée que si la société tout entière se mobilise, qu’elle sait désigner son ennemi et qu’elle met tout en œuvre pour le mettre hors d’état de nuire. Or, c’est loin d’être le cas. On n’est même pas capable de désigner l’islamisme comme l’ennemi, avatar politique et violent de l’islam, parce que cela pourrait blesser nos compatriotes musulmans. On n’est pas capable d’opposer à cet islamisme, dont les manœuvres pour noyauter la société sont de plus en plus visibles, les répliques qui s’imposent.
Quand une adolescente lesbienne est menacée de mort par des musulmans, le ministre de la Justice et un ancienne ministre et candidat à l’élection présidentielle la tancent pour la vulgarité de son blasphème. Et la livrent à la vindicte de ses agresseurs. Quand Charlie blasphème, on le renvoie à ses responsabilités dans la situation actuelle. L’esprit du onze janvier, finalement vaincu par la fatwa… Quand les agressions contre des femmes lambda, des homosexuels et d’autres qui ont voulu faire respecter la loi se multiplient, on nie le lien évident avec l’immigration et l’islam, toujours par peur de choquer. À chaque attentat, on nous assène le « pas d’amalgame », qui sous-entend que les représailles à l’acte terroriste seraient pires que l’attentat lui-même, au nom de l’antiracisme…
Nos gouvernements et belles âmes n’ont de cesse d’évoquer le sacro-saint principe de précaution, inscrit désormais dans la Constitution et au nom duquel on s’apprête à envoyer à la mort des dizaines de milliers de petits commerces. Mais pour le terrorisme, ce principe ne s’applique pas : Ali H., dont les médias floutent le visage et cachent le nom de famille, était un mineur isolé. Mais là, pas de problème, notre gouvernement s’apprête à en prendre en charge 500 d’un coup, qui viendront s’ajouter aux milliers déjà sur le territoire, dont chacun coûte 40.000 euros par an à la société, sans compter les troubles que cela engendre. On nous demandait, il y a quelques mois, de nous mobiliser pour sauver nos pauvres djihadistes menacés d’exécution en Syrie et en Irak : une sacrée façon de mener la guerre au terrorisme… Et pas question d’évoquer le moindre lien entre terrorisme, délinquance et immigration pour relier cela au principe de précaution.
Chaque jour, la « guerre » au terrorisme révèle un peu plus son verdict : la République recule, l’islamisme triomphe et avance. Certains ne voient rien, ou ne veulent rien voir : ce sont eux qui nous gouvernent, nous informent, sont censés nous protéger… Il est grand temps de changer de gouvernants, d’élites, de médias, faute de voir la France devenir le premier califat d’Europe postmoderne.