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Descendante d’esclave ou d’esclavagiste ?, par Olivier Perceval.

Source : https://www.actionfrancaise.net/

C’est assu­ré­ment une belle femme noire. L’artiste s’est appli­qué à peindre son sujet, non seule­ment avec talent, mais a cher­ché à rendre hom­mage à la beau­té de ses traits. Il ne s’agit donc pas d’une cari­ca­ture, comme le répètent à l’envi, tous les com­men­ta­teurs empres­sés de vouer l’œuvre à l’autodafé.

olivier perceval.jpgRare­ment un des­si­na­teur n’aura obte­nu un juge­ment aus­si una­nime, de l’extrême gauche à l’extrême droite, on se pince le nez. On s’empresse de jeter la pierre. La Grande et Sain­te In­qui­si­tion est en marche et tout le monde veut en être. 

Plus tard, ils com­men­te­ront, après ce lyn­chage en règle, leurs exploits de défen­seurs de la démo­cra­tie autour de petits fours, une coupe de cham­pagne à la main en gar­dant l’air outra­gé des faux culs, pro­fes­sion­nels  de l’indignation qu’ils sont tous, par mode, par lucre, par habi­tude, par manque de convic­tions per­son­nelles et sur­tout par goût des ors de la répu­blique : « Sin­cè­re­ment, cette ordure fas­ciste a reçu ma pierre, que j’avais bien choi­sie avec des arrêtes coup-​antes, au-des­sus de l’œil, j’ai bien vu son arcade sour­ci­lière écla­ter, si, si, je vous assure »

Bien sûr, nous sommes dans la fic­tion, il convient de le pré­ci­ser. La preuve : on ne boit plus de cham­pagne chez les bien-pen­sants, mais du coca cola. 

Le besoin de res­ter dans la norme, et là je ne parle pas de ceux qui font feu de tout bois pour­vu que cela nuise à la France, c’est-à-dire ceux qui font pro­fes­sion de haïr la col­lec­ti­vi­té natio­nale et jettent de l’essence sur le feu à chaque fois qu’une occa­sion leur est don­née, non, je parle de ceux qui cherchent à res­ter à l’ombre de la   bonne conscience « uni­ver­selle », ceux qui cachent leurs tur­pi­tudes d’arrivistes cupides et sans scru­pules en épou­sant théâ­tra­le­ment les idées tom­bées d’en haut comme les feuilles mortes en automne. On veut bien être de droite, mais de la droite éclai­rée, de la droite répu­bli­caine comme disent déjà les élé­ments avan­cés du ras­sem­ble­ment natio­nal.

« Les idées cou­rantes, je les laisse cou­rir ! » décla­rait en son temps déjà médiocre, Bar­bey d’Aurévilly.

La tem­pête dans le verre d’Obono, fait par­tie de ces comé­dies dont le siècle nous abreuve à chaque éter­nue­ment pré-élec­to­ra­l et je m’étonne que l’hebdomadaire de la droite décom­plexée, ait cru bon de s’excuser d’une faute qu’elle n’a com­mise qu’aux yeux de ceux qui consi­dèrent que cette presse là pré­ci­sé­ment, ne devrait même pas exis­ter dans une vraie démo­cra­tie… « popu­laire ».

Jean Cas­tex lui-même a déchi­ré ses vête­ments en public : « Qu’avons-nous besoin de témoins » ? 

Car enfin, les indi­gé­nistes ne veulent ils pas faire payer aux blancs, aux occi­den­taux, d’avoir réduit leurs peuples à l’esclavage ? Être des­cen­dant d’esclave, c’est donc un peu comme avoir la légion d’honneur, c’est méri­ter le res­pect et la recon­nais­sance publique. Comme des­cen­dant des vic­times du com­merce tri­an­gu­laire, c’est être vic­time soi-même.

C’est en quelque sorte appar­te­nir à une aris­to­cra­tie. A l’inverse, sa repré­sen­ta­tion en escla­va­giste eut elle été plus révol­tante pour elle comme pour nous ?

La dépu­tée à « mal à la France » for­mule emprun­tée au géné­ral Bigeard, ce grand homme défen­seur de nos colo­nies et nou­vel ins­pi­ra­teur semble-t-il des élus de « la France insou­mise » 

Mais com­ment a‑t-elle pu se sen­tir insul­tée la belle afri­caine, elle qui pro­clame par­tout que tous les noirs sont des vic­times de l’esclavage blanc et qui refuse de dire « vive la France » à la télé ? 

Serait-ce que le conte­nu du texte, dont l’illustration est condam­née una­ni­me­ment, est une fic­tion nous trans­por­tant au XVIIIème siècle lais­sant entendre avec une rare inso­lence que la traite négrière était ali­men­tée par les Afri­cains eux-mêmes ?

Elle est peut-être là la « faute de mau­vais goût » que les trop­ sûrs d’eux, esthètes de la pen­sée domi­nante, ont rele­vé avec une déli­cieuse cuis­tre­rie.

Non, nous refu­sons de rou­gir, et si l’Occident doit accep­ter sa part de culpa­bi­li­té, que les Afri­cains fassent de même, car ils sont aus­si cou­pables que vic­times et eux , à la dif­fé­rence des Euro­péens ‚ne l’ont jamais recon­nu . Toutes les véri­té­s his­to­riques sont gênantes pour les fai­seurs de légendes idéo­lo­giques… Et on n’a pas fini de par­ler de la ques­tion de l’esclavage qui ouvre de belles pers­pec­tives d’études sérieu­ses ­sur les pra­tiques ances­trale et anté-colo­niales du conti­nent afri­cain. 

Commentaires

  • Que Danièle Obono reçoive un chien de sa chienne dans Valeurs Actuelles n'est pas pour me déplaire, même si quand on écoute ses déclarations en entier et au premier degré (c'est à dire sans surinterpréter), elle n'exprime rien de plus qu'un point de vue à l'emporte-pièce. Notre camp à l'habitude de ce procédé. Bon.

    J'avais cru que les grandes revues disposaient de comités de rédaction hebdomadaires pour mettre au point le numéro suivant, le jauger par rapport à l'actualité, au lectorat, à la politique éditoriale... et personne n'a vu que l'image - à notre époque de l'image prioritaire - pouvait effacer le contenu ? Le "choc des photos", disait l'autre.
    Un peu légers les copains de Geoffroy Lejeune !

    Evidemment la députée et ses amis "insoumis" n'ont pas raté l'occasion !

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