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La « dictature transgenre » remplace la « dictature du prolétariat », par Javier Portella.

Source : https://www.bvoltaire.fr/

Antonio Maestre, un éminent « penseur » espagnol de la néo-gauche communisto-libertaire proche de Podemos, a publié, dans elDiario.es, de la même tendance, un article intitulé « Le sujet politique révolutionnaire est une enfant transgenre ». Dans celui-ci, discutant avec ses amis marxistes à l’ancienne, il rend les choses très claires sur la vision du monde (du non-monde, plutôt) que ces gens poursuivent.

Voici ce qu’il dit :

« Si le marxisme est vraiment votre guide, vous n’essayez pas de moduler le sujet politique révolutionnaire : vous vous bornez à travailler avec celui que votre temps vous a fourni. Il n’y a aucune possibilité radicalement transformatrice dans le mouvement ouvrier d’aujourd’hui. Un tel sujet politique est mythifié et n’a aujourd’hui aucune possibilité de transformer quoi que ce soit. L’éco-socialisme et le féminisme, non pas celui qui exclut les transsexuels mais celui qui les embrasse à côté d’une banderole, est le mouvement qui en 2020 a une véritable capacité de rupture si l’on veut résoudre les problèmes de la classe ouvrière. Que cela vous plaise ou vous déplaise, le sujet politique révolutionnaire de notre époque, c’est Greta Thunberg enlaçant dans ses bras une adolescente féministe et une transsexuelle de 10 ans. Un marxiste se rangerait derrière. »

C’est clair comme de l’eau de roche. Oubliées, les luttes ouvrières. Oubliées, les injustices et les inégalités. Oubliés le capitalisme et la lutte contre sa domination. Oubliée, la laideur qui domine un monde dépourvu (comme le souligne le philosophe germano-coréen Byung Chul-Han) de symboles et de rites. Or, ce dernier oubli n’en est même pas un. La laideur, tout comme la perte de rites et de symboles, est cela même qu’ils aiment et promeuvent par-dessus tout. Tous s’y mettent : aussi bien les néo-marxistes transgenres que les marxistes à l’ancienne, sans oublier, bien sûr, toute la droite libérale et conservatrice.

3.jpgBornons-nous, cependant, aux néo-marxistes : ce sont eux qui tiennent le devant de la scène. Lorsque le délire parvient à de tels extrêmes, lorsque les prolétaires sont remplacés en tant que classe révolutionnaire par les transsexuels (et tant mieux s’ils sont des enfants), lorsque les transsexuels deviennent l’avant-garde et le phare de l’humanité (là, ils poursuivent la vieille manie marxiste de chercher une classe révolutionnaire), lorsque, faisant suite à tout cela, la « dictature du prolétariat » est remplacée (ils ne le disent pas encore, mais ils le diront bientôt) par la « dictature transgenre », lorsque tout cela se produit, ce sont les ressorts anthropologiques les plus élémentaires de l’homme individuel et de l’homme collectif qui sont menacés de mort. Ce que de tels néo-barbares mettent en échec, ce sont les principes les plus simples sur la base desquels une chose appelée humanité et une chose appelée civilisation se sont élevées pendant plusieurs milliers d’années.

Il reste à espérer que les membres de l’humanité et de la civilisation sauront faire face à cette menace mortelle. Peut-être tant d’aberration fera en sorte que les humains et les civilisés s’éveilleront enfin.

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