Il est là depuis... 1983 ! Et il a popularisé la notion de "Dégagisme" : qu'il se l'applique à lui-même !
Avant-hier, Mélenchon s'est discrédité complètement, en mettant un genou à terre lors de la manif de Dame Assa. Il a quelque chose à se reprocher, ou à se faire pardonner ? Mais pardonner quoi, et par qui, et pourquoi ?
Hier il s'est à nouveau discrédité, demandant que l'on désarme la police ou, du moins, qu'elle soit "aussi désarmée que possible" (sic !).
Et aujourd'hui, après le chaos de Dijon, le voilà qui reproche à l'Etat et aux forces de l'ordre de n'avoir pas été à la hauteur, de n'avoir rien vu venir et d'avoir laissé le chaos s'installer !
Manifestement, il doit s'agir là d'un des effets de ces "ravages du temps" dont parlait notre bon Corneille, dans ses stances à Marquise...
Pensez donc : la première élection de Jan-Luc remonte à 1983, et il est sénateur depuis 1986 ! Récemment, il justifiait ses voyages en avion "classe affaire" ("debout, les damnés de la terre !...) par le fait qu'il avait... mal au dos. "Le pauvre homme !" répète Orgon de Tartufe (Acte I, Scène IV).
Sérieusement, Jean-Luc devrait songer à se montrer plus logique, plus cohérent. On pourrait lui rappeler - car il est cultivé... - l'exemple de Zenon et de ses paradoxes, auxquels Diogène répondait en prouvant le mouvement... en marchant !
Jean-Luc n'avait pas tort, il y a quelque temps (comme tout cela paraît déjà loin ! ...) de demander un renouvellement du personnel politique, demande qu'il traduisit dans son langage par le mot de "dégagisme". Et l'on vit de fait disparaître et dégager à tout va, aussi bien à gauche qu'à droite : il n'en resta qu'un, il n'en reste qu'un, et c'est... celui qui peut être regardé à bon droit comme l'un des instigateurs du mouvement.
Le temps semble venu pour lui, comme Diogène, de s'appliquer à lui-même la maxime qu'il a prônée aux autres; et d'appliquer son "dégagisme" non en paroles mais en acte, en... dégageant, tout simplement !
lafautearousseau