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Vendredi saint à Notre-Dame, par Gérard Leclerc.

Comment célébrer la grande semaine de l’année pour les chrétiens, alors que toute manifestation publique et tout rassemblement, quel qu’il soit, sont strictement interdits ? Chaque paroisse, chaque diocèse, l’Église de France, le Pape ont tenté d’apporter une réponse à cette impossibilité. À peu près tous les intéressés ont décidé d’employer les moyens de communication moderne, et notamment les fameux réseaux sociaux. Comment le leur reprocher ? Quand une communauté n’a plus la possibilité de se réunir autour de l’eucharistie, on voit mal comment reprocher à ses responsables de la convoquer grâce à une médiation qui a l’avantage de la visibilité.

gerard leclerc.jpgC’est bien ce que le pape François opère à l’échelle de l’Église universelle, en permettant chaque matin la diffusion de sa messe à la maison Sainte-Marthe. De façon plus spectaculaire encore, son intervention à l’intention du monde entier, à partir d’une place Saint-Pierre absolument vide, s’entendait comme une manifestation de communion sensible pour des millions de fidèles qui se retrouvaient ainsi dans les mêmes sentiments de solidarité et surtout d’unité sous le regard de la Providence.

Il en va de même pour les gestes symboliques que l’archevêque de Paris s’apprête à déployer aujourd’hui et demain. Ce Jeudi saint, il bénira la capitale depuis la basilique du Sacré-Cœur du Montmartre, avec le Saint-Sacrement. Il s’agit d’ailleurs d’un geste qui va au-delà du symbolique, car c’est bien la présence réelle du Seigneur dans l’eucharistie qui se répandra sur la grande ville. Quand Jésus affirmait à ses disciples qu’il serait présent tous les jours jusqu’à la fin des temps (Mt 28, 20) c’est bien qu’il affirmait sa volonté concrète d’être au milieu de nous. Vendredi saint, Mgr Aupetit proposera la vénération de la relique de la couronne d’épines à la cathédrale Notre-Dame. Quel symbole que ce geste accompli dans le grand édifice dont la blessure béante correspond à celle qui en ce moment nous envahit tous. Qui que nous soyons. Oui, cette année, la Semaine sainte revêt un caractère tout particulier, parce qu’elle nous impose vraiment de méditer ce que signifie le Salut apporté par le Christ en ce monde.

Chronique diffusée sur Radio Notre-Dame le 8 avril 2020.

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