D'accord avec... Dominique de Villepin : pas d'intervention au Mali !....
Notre quête permanente de convergences nous conduit, cette fois-ci, vers quelqu'un que l'on avait déjà approuvé lors du refus français d'intervenir en Irak (l'une des rares bonnes décisions de Jacques Chirac, qui en a pris tant de si mauvaises...) :
Dominique de Villepin, qui a eu mille fois raison, ce vendredi 9 novembre, sur RMC et BFMTV, lorsqu'il a estimé que la France ne devait pas intervenir militairement au Mali, ni de manière directe ni de manière indirecte.
« Il ne faut pas d’intervention militaire au Mali dans les conditions actuelles et certainement pas une intervention directe ou indirecte », a ainsi affirmé le président de République Solidaire.
« Il y a deux risques de contresens. Le premier est de penser que la sécurité de la France se joue au Mali. Ce n’est pas vrai. Le deuxième contresens qu’il ne faut pas faire, c’est de penser que l’on va battre les terroristes en faisant la guerre au terrorisme. C’était l’idée des néoconservateurs », a déclaré Dominique de Villepin en ajoutant que ces « deux contresens donnent un statut aux terroristes ».
Il a aussi a estimé qu’en cas d’intervention militaire française au Mali, « nous allons servir sur un plateau à Aqmi un statut de moudjahidin, leur donner ce dont ils rêvent, la capacité de mener un combat religieux contre les forces occidentales même si c’est à travers des forces africaines ».
Il a aussi a estimé qu’en cas d’intervention militaire française au Mali, « nous allons servir sur un plateau à Aqmi un statut de moudjahidin, leur donner ce dont ils rêvent, la capacité de mener un combat religieux contre les forces occidentales même si c’est à travers des forces africaines ».
« Nous aurons en face 5000 combattants aguerris »
« Quel est le scénario qui risque de se dérouler ? 3 000 soldats des forces africaines que nous allons envoyer là-bas et qui connaissent mal le terrain, envisage Dominique de Villepin. Ils seront soutenus logistiquement par la France qui sera le pays qui coalisera l’ensemble des forces ‘négatives’. Nous aurons en face de nous 5 000 combattants aguerris connaissant le terrain, qui certes ne pourront pas tenir les villes mais qui tiendront le terrain »
« Isoler les terroristes »
Afin de ne pas tomber dans un bourbier militaire comme l’occident l’a connu en Afghanistan, Dominique de Villepin propose une solution : « La première chose à faire c’est d’isoler les terroristes de la population. C’est pour cela qu’il faut permettre à la population de retrouver un certains bien être, une sécurité et le service d’un État. Il faut renforcer l’Etat malien. Une intervention va engendrer partition, islamisation, terrorisme. C’est-à-dire qu’il y aura plus d’otages occidentaux et plus de terrorisme ».
Commentaires
C’est très louable que lafautearousseau cherche à converger avec des porteurs de philosophies proches des nôtres. Mais en l’espèce nous convergeons avec du vide. De Villepin est un échec, depuis le 12 Décembre 2011, quand il s’est présenté à la présidentielle. Incapable de monter une équipe de campagne digne de ce nom, incapable d’organiser une communication autour de lui, et en final après avoir pataugé 2 mois, incapable de recueillir 500 signatures. Ce qui après son cursus, de loin le plus brillant des prétendants, était totalement inacceptable. La question est de comprendre comment il n’a pas honte de persister à se faire voir dans les media en délivrant de pseudo conseils de pseudo sage. Alors que la prestation de Chirac en Afrique, auprès duquel De Villepin est resté 7 longues années, fut des plus hasardeuses, dans un contexte où la France était en train de se faire sortir. Se souvient-on que le Mali s’appelait un jour le Soudan Français ? La situation là-bas aujourd’hui demanderait des Services de Renseignement affûtés et crédibles. Or tout est par terre, au Mali comme ailleurs. De Villepin ne peut pas l’ignorer puisqu’il a participé à réduire leur capacité. Et il vient donner son avis … ! Et quand on pense qu’avec le Livre Blanc de Sarkozy sur la Défense en 2008, on allait voir ce qu’on allait voir … Nous voyons.