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Affaire Colonna : Sur le fond, rien de nouveau...

              Ainsi donc, et comme il fallait s'y attendre, les terroristes de la bande à Colonna jouent avec la justice, utilisant toutes les arguties, toutes les failles possibles, comme s'ils étaient persuadés qu'au fin fond il n'est pas sûr du tout que le Pays légal ait la volonté politique réelle de les sanctionner vraiment (1);

              Ou qu'il ait le souffle pour tenir, sur la durée, un procès que l'on s'efforcerait de rendre le plus long possible.....

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            N'a-t-on pas, vraiment, la désagréable impression qu'avocats et groupes de pressions favorables à l'accusé cherchent à gagner du temps, et même carrément à noyer le poisson ? Car si les révélations un peu tardives de M. Vignolas sèment effectivement quelques doutes (quoique...), cela ne change rien au fin fond du problème.

            La vérité vraie est que Colonna et ceux qui ont comme lui déjà été jugés connaissent précisément et forcément la vérité. Ils savent tous, forcément, qui était où, qui a fait quoi, qui a tiré. Tous les prévenus ont accusé Colonna, avant de se rétracter. Et celui-ci a pris la fuite pendant trois ans. Or personne ne parle, ou ne parle plus; personne ne dit rien, ou plus rien, après maintes déclarations et accusations, suivies de troublantes rétractations.

            Force est de constater qu'on est bel et bien en présence d'un groupe mafieux, aux comportements mafieux, aux attitudes mafieuses, qu'un seul mot résume : l'omerta. Et que les institutions traditionnelles, les façons de faire habituelles sont relativement impuissantes, voire désarmées, pour lutter contre ces façons de faire. D'où cette sorte de pourrissement que nous évoquions plus haut.....

            Face à cela, qui constitue en quelque sorte le vrai fond de l'affaire, le reste est secondaire. Il appartient à la justice d'apprécier effectivement si la faute de tel ou tel est plus ou moins grande du fait des nouvelles révélations de monsieur Vignolas. Mais c'est un problème qui, même s'il a a son importance dans un état de droit, reste un problème technique et matériel.

            Sur le fond, Colonna fait de toutes façons partie de cette bande, une bande de voyous mafieux et criminels. Qu'il soit un peu plus ou un peu moins coupable, qu'il soit ou non le seul, certes la Justice devra le dire, c'est important, et ce n'est pas facile. Mais cela ne change rien au fond du problème : Colonna est un des membres de ce corps de vulgaires assassins de droit commun, sans aucun honneur, sans aucune dignité puisqu'il ne se défend qu'en taisant la vérité. Et, à ce titre-là, Colonna est évidemment coupable. Comme tous les autres, comme toute la bande.

            Alors que la Justice tâche d'examiner au plus près... soit ! c'est son rôle. Mais qu'on ne perde pas de vue l'essentiel : tous responsables, tous coupables !

(1) :   Même si cette réflexion est plus générale que le simple cas Colonna, et le dépasse largement, en nous éloignant même, elle mérite d'être redite ici. La république est mal à l'aise pour juger et condamner des terroristes. Face à ce fléau, elle est même plus que mal à l'aise : elle est faible, et désarmée, parce qu'elle sait très bien que, si l'on va au fond des choses, elle est née du terrorisme, elle vient de la violence, elle n'a pas d'autre origine que le meurtre et l'émeute institutionnalisés, pourrait-on dire.

          Et que, dans ces conditions, condamner des terroristes, condamner le terrorisme, ce serait en fait se condamner elle même, se renier elle même : impensable ! impossible !...

Commentaires

  • Colonna fait penser à la pièce de puzzle qui n'entre pas dans son logement. Qu'il fasse partie du gang est indéniable mais un gang ne se réunit pas obligatoirement au complet partout à tout moment.

    Colonna mort était utile au gang. Fils de haut fonctionnaire, il portait le chapeau du salopard sans honneur qui tire un homme désarmé dans le dos. On salissait la République en se mettant à l'abri.

    Vivant, plus rien ne colle ; le dossier est fait de présomptions étayées mais sans preuves.
    Sans doute, le berger a-t-il saisi tout l'intérêt qu'il représentait mort pour prendre aussitôt le maquis. Le reste est une histoire corse...

  • "Sur le fond, Colonna fait de toutes façons partie de cette bande, une bande de voyous mafieux et criminels. Qu'il soit un peu plus ou un peu moins coupable, qu'il soit ou non le seul,[..] cela ne change rien au fond du problème". Cette phrase, je ne puis l'admettre. Que vous disiez, en politique, qu'il faut mettre hors nuisance de telles personnes parce qu'elles sont néfastes, certes, mais en ce cas, des centaines de milliers de journalistes, d'instituteurs, de policiers sont dans le même cas. En revanche le rôle du juge est de sanctionner un meurtre et il est capital de connaître le meurtrier. C'était valable sous la monarchie, sous l'empire, sous la république. Ne raisonnons pas comme au café du commerce.

  • Alors qu'aucune preuve ne vient accréditer les charges retenues contre lui, alors qu'il a été condamné par la plus haute autorité de l'Etat avant même le début de son procès, Colonna devient une réincarnation du principe d'Amalek , personnage biblique éternisé dans sa malfaisance.
    Le nationalisme corse étant le Mal absolu, contre le Mal absolu tout est permis.
    Quiconque a approché le Mal, quiconque peut lui être assimilé, fût-ce au prix des procédés les plus spécieux, est présumé porteur du virus, chaînon d'une contamination diabolique.
    Et qui parle d'apaisement, de paix civile, de réconciliation est immédiatement dénoncé comme complice.
    A partir de là, le schéma est simple : pour discréditer un homme, une idée, un mouvement, il suffit d'accréditer son identification au Mal.
    Cela ne vous rapelle rien?
    La méthode est d'autant plus rentable que l'entreprise est
    sans le moindre risque.
    L'amalgame grossier c'est facile, ça coûte pas cher et ça peut rapporter gros.

  • Peut-être sommes-nous quelques uns à cultiver deux options contradictoires en apparence:

    1. l'idée qu'un ordre injuste vaut toujours mieux qu'un désordre. Cette certitude réunissait Gustave THIBON et Simone Weil, dans leurs dialogues de Saint Marcel d'Ardèche ... Elle peut conduire, dans l'affaire Colonna, aux positions de lafautearousseau que critiquent, non sans quelques raisons, Antiquus et Sebasto.

    2. Nous rejetons, par ailleurs, le jacobinisme et l'universalisme révolutionnaires, en effet destructeurs de toute identité ou communauté, historiques. (la formule "tout ce qui est racines est bon" devrait nous amener au minimum à une certaine compeéhension du nationalisme corse).

    Selon que nous privilégions l'une ou l'autre option, nous déterminons l'une ou l'autre réaction, l'une ou l'autre position.

    Il n'est sans-doute pas si simple de tenir, à la fois, les deux bouts de la chaîne.

  • Votre article relève de la diffamation pure et simple. Il n'y a jamais eu de preuves. Un condamné a reconnu q'il avait menti, qu'il était le coupable et pas COLONNA. Il y a eu deux condamanations pour un seul criminel certain. COLONNA sert de bouc émissaire. Il est innocent. La JUSTICE est devenue chose étrangère en France depuis que tous les procès sont à ce point bâclés ! Petite, moyenne, grande affaire c'est du pareil au même. C'est une honte absolue ! J'exige une VRAIE Cour de Justice avec JURES et une relaxe en l'absence de preuve de tout accusé auquel le doute doit profiter. COLONNA doit être relaxé.

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