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Éphéméride du 22 janvier

1751 : Louis XV crée l'École militaire

 

 

 

1516 : De retour de sa victoire de Marignan, François Premier arrive à Marseille...

 

Il se rend au petit sanctuaire de la Colline de Notre-Dame, et ordonne plusieurs constructions. Notamment, un fort sur la colline (qui deviendra "de la garde") et la construction d'un fort sur la petite île d'Hypéa, de l'archipel du Frioul, dans la rade de Marseille : le château d'If.

Celui-ci jouera tellement bien son rôle de défense de la ville que Marseille, attaquée neuf fois auparavant, et souvent pillée, ne subira plus jamais d'attaque venue de la mer : en effet, depuis sa grosse tour ronde, les canons pouvaient tirer à vue sur 360°... 

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L'archipel du Frioul, à l'entrée de la rade de Marseille, se compose de trois îles seulement : l'île de Ratonneau, que les Grecs appelèrent tout naturellement  "Proté" ("premier", en grec), car c'est la première que l'on rencontre en venant du large; les deux autres, il les distinguèrent par leur taille, et appelèrent "Mésé" ("moyenne") l'actuelle Pomègues, et "Hypea" ("la plus petite") l'actuelle île d'If.
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Le roi arrive du sanctuaire de la Sainte-Baume, qu'il a visité la veille, et auquel il a fait un royal présent pour sa reconstruction, car il l'a trouvé "fort caduc et démoly" !...
 
Claude Camous, historien, raconte (dans La Provence, 24/1/2016) :
 
"...Le lendemain, auréolé de son triomphe de Marignan, le voici dans la cité phocéenne décorée. Les maisons arborent des motifs originaux dont des pommes de pins vertes mêlées au feuillage et des oranges qui allaient jouer un rôle déterminant dans cette visite.
 
François premier arrive par la route d'Aubagne, et, à la Porte Royale, reçoit des mains des consuls deux clés d'or nouées d'un "flot de soie". Il accueille l'hommage des premiers magistrats de Marseille et entre dans la ville au milieu du fracas des canons "dont on avait bordé les murailles en très grande quantité". Il est logé rive sud, au "Jardin du Roi", un ensemble de bâtiments appartenant à la couronne de France depuis 1490, non loin 22 fevrier,marignan,françois premier,marseille,chateau d'if,notre-dame de la garde,gassendi,cour des miracles,la reinye,pont de normandie,spotde l'arsenal des galères qui a commencé à se mettre en place progressivement dès la fin du XVème siècle.
 
Marseille accueillait déjà à cette époque de nombreux navires en provenance d'Espagne, chargés de ces fruits d'or appelés oranges. Les cargaisons étaient déversées à même le quai, avant d'être acheminées dans des sacs à dos d'homme. Une étrange coutume était née alors. Plutôt que de jeter les fruits invendables, les Marseillais, friands de manifestations festives, avaient pour habitude d'organiser des combats d'oranges qui opposaient des équipes ou un quartier de la ville à un autre, et au cours desquels on se bombardait de ces projectiles. Onze mille oranges furent utilisées pour cette circonstance exceptionnelle.
 
Le Roi-Chevalier est si enthousiasmé par cette singulière bataille qu'il ne se contente pas d'y assister, il veut y participer et n'hésite pas, sous le regard de la Cour, partagée entré l'étonnement et le rire, à se dépouiller de son pourpoint brodé de fils d'or pour se jeter au plus fort de la mêlée. Certes, François en prend plein sa royale figure, mais peu importe, il n'est pas le dernier à en distribuer, et il revient, sous les vivats de la foule en délire, ruisselant d'un jus poisseux comme s'il sortait d'un champ de bataille couvert de sang. Pour qu'il garde le meilleur souvenir possible de son séjour, les Marseillais le déclarent vainqueur..."
 
Le roi profita également de son séjour dans la ville, et de l'inspection qu'il fit de l'île d'If, pour aller voir un animal étrange et impressionnant, tant par sa forme que par sa force, et que l'Europe n'avait plus accueilli depuis l'Antiquité et la chute de l'Empire romain : un rhinocéros des Indes, à la peau découpée en plaques.
On était en plein hiver - mauvaise période pour la navigation... - et le galion qui transportait cet animal fabuleux fit une longue escale à Marseille. Ce galion se rendait à Rome, et le rhinocéros était un cadeau diplomatique offert au pape Léon X par le très catholique roi du Portugal, Emmanuel 1er, dit Le Grand. Mais le cadeau n'arriva jamais à bon port : après avoir repris la mer au printemps, le galion portugais fit naufrage au large de la côte ligure, en face de La Spezzia : on retrouva le rhinocéros, qui s'était noyé, échoué sur l'une des plages de la cité !
Il fut décidé d'envoyer tout de même le présent au pape, mais... empaillé !

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"Le Rhinocéros de Dürer", gravure sur bois de 1515, l'artiste - qui n'a jamais vu de rhinocéros de sa vie... - s'étant contenté d'une description écrite et d'un bref croquis réalisé  par un inconnu...

 

 

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1592 : Naissance de Pierre Gassendi
 
 
Mathématicien, philosophe et astronome, il est le premier  - en 1621... - à décrire scientifiquement le phénomène lumineux qu'il nomme "aurore boréale", en observant, le 12 septembre, près d'Aix-en-Provence, une aurore polaire exceptionnelle.

Le 7 novembre 1631, il observe un passage de la planète Mercure devant le Soleil. 

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https://www.gassendi.fr/

 

 

 

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1703 : Naissance de Jean-Louis Orry, aux origines de la Manufacture de porcelaine de Sèvres

 

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http://www.sevresciteceramique.fr/site.php?

 

 

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1732 : Fermeture de la Cour des miracles (le cimetière parisien de Saint-Médard) par ordonnance royale

 

François Pâris, diacre de Paris, mort en 1727 à l'âge de 37 ans, finit sa vie dans la prière, la pénitence, l’aide aux nécessiteux et le travail manuel (il faisait des bas au métier pour les pauvres). Son frère lui ayant fait ériger un tombeau dans le petit cimetière de Saint-Médard, les pauvres qu'il avait secourus, mais aussi quelques personnes aisées qu'il avait édifiés et quelques femmes qu'il avait instruites, allèrent y faire leurs prières.

On prétendit qu’il y eut des guérisons : en tout cas il y eut de l’hystérie et des convulsions qu'on finit par trouver dangereuses. Les convulsionnaires de Saint Médard prétendaient qu’ils pouvaient résister à des coups qui, normalement, auraient dû les broyer;  parler des langues ignorées par eux; lire dans les pensées d’autrui ou être capables d’improviser des discours sur la grâce, les maux de l'Église, la fin du monde, etc.

L'insensibilité physique produite par l'extase donna lieu à des scènes atroces. La folie alla jusqu'à crucifier véritablement des personnes à qui l'on faisait subir dans tous ses détails la Passion du Christ, et ces victimes, le fait est attesté par les témoignages les plus authentiques, sollicitaient les terribles tortures désignées chez les Convulsionnaires sous le nom de grand secours.

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La guérison des malades s'opérait, soit par le simple attouchement de la pierre tombale du diacre Pâris, soit par la poussière qui se trouvait alentour et que l'on prenait dans une boisson, ou qu'on appliquait sur des ulcères….

Louis XV ordonna donc la clôture du cimetière, le 27 janvier 1732.  Le lendemain, on put lire sur la porte l'inscription :

"De par le Roy, défense à Dieu de faire miracle en ce lieu."

En réalité cet épisode peut être considéré comme s’inscrivant dans le phénomène des Cours des miracles, et probablement comme le dernier d’entre eux      

Il y eut plusieurs Cours des miracles à Paris, pendant de nombreuses années, et l'épisode de 1732 n'est que l'aboutissement d'une longue lutte entamée plusieurs décennies auparavant par la police contre les milieux interlopes et les fauteurs de troubles.

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C'est Gabriel Nicolas de La Reinye (ci dessus), le premier Lieutenant général de police de Paris, qui s'attela à cette tâche et commença à en venir à bout.
D'origine modeste, il fut pressenti par Colbert, en 1667, pour inaugurer la nouvelle charge de lieutenant de police de Paris. Une charge qu’il assumera pendant trente ans, appliquant son principe de base :
 
"La police consiste à assurer le repos du public et des particuliers, à protéger la ville de ce qui peut causer des désordres".
 
 
 
 
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1751 : Louis XV crée l'École militaire
 

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Édit du Roy portant création d'une École royale militaire. Donné à Versailles au mois de janvier 1751.
Registré en Parlement. Paris, Archives nationales

       

D'Henri Volpert :

"Avec l'actuelle Place de la Concorde, cet édifice est l'œuvre la plus connue de Jacques-Ange Gabriel à Paris. Sa construction, faute de moyens, fut très laborieuse. Les travaux ne commencèrent qu'en 1753; ils furent arrêtés en 1760, reprirent en 1768 sur un plan totalement nouveau présenté à Choiseul et réalisable par tranches. La première pierre en fut symboliquement posée le 1er juin 1769…

L'évènement commémoré est donc bien la création, en France, en 1751 d'une école de cadets, comme il en existait déjà à Saint-Petersbourg et Berlin. Trois ans après la signature du traité de paix d'Aix-la-Chapelle, Louis XV veut s'assurer la fidélité de la noblesse d'épée qui l'a servi durant la guerre de succession d'Autriche. Il désire attacher à la personne royale les nobles pouvant se prévaloir de quatre quartiers de noblesse alors que la noblesse de robe est chaque jour plus turbulente.

22 fevrier,marignan,françois premier,marseille,chateau d'if,notre-dame de la garde,gassendi,cour des miracles,la reinye,pont de normandie,spotLe projet est novateur : il s'agit de former cinq cents jeunes gentilshommes peu fortunés, choisis en tenant compte des états de service de leurs pères. À quatorze ans, ils sont pris en charge comme boursiers par le roi et reçoivent la formation scientifique nécessaire à tout officier (mathématiques, physique, mécanique, hydraulique, fortification). Ils ne sont admis qu'après avoir été préalablement formés aux humanités dans des collèges. En 1764, l'expulsion des Jésuites permet de désigner le collège de La Flèche comme école préparatoire à l'École militaire. Les enfants y sont reçus dès l'âge de huit ans.

Le comte de Saint-Germain en 1776 compléta le projet. L'idée fondamentale de la fondation demeura toutefois la même : "former les tempéraments en même temps que les esprits et le coeur" selon la phrase de Paris-Duverney pour que les grades dans l'armée ne dépendent plus seulement de la naissance ou de la faveur royale.

L'École militaire a contribué à la formation des cadres de l'armée de la Révolution et de l'Empire. Bonaparte sera élève à l'École de Brienne, où il recevra son Brevet de Cadet gentilhomme (voir l'Éphéméride du 22 octobre). Elle fut fermée pour des raisons d'économie en 1787 et connut de nombreux avatars au XIXème siècle. Quelques années après la débâcle de Sedan, elle retrouva, en 1878, sa vocation première. L'École supérieure de Guerre récemment créée s'y installa. C'est elle qui permit le renouveau de la pensée militaire française et forma les généraux de la première guerre mondiale. Elle est aujourd'hui le siège d'une véritable université militaire et concentre la presque totalité des enseignements supérieurs des armées." 

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  http://www.cosmovisions.com/monuParisEcoleMilitaire.htm 

 

 

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1938 : Instauration de la "Saint Vincent tournante"
 
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1990 : Lancement du Satellite Pour l'Observation de la Terre, Spot 2

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Marseille, première image Spot 2 en panchromatique, janvier 1990 (CNES/SPOT Images)

 

 https://videotheque.cnes.fr/index.php?urlaction=doc&id_doc=14381

 

 

 

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1995 : Inauguration officielle du Pont de Normandie

 
 
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