Réaction n° 2 : Un chant à connotation raciste sifflé au Stade de France : indignation du gouvernement de la république....
Une phrase de ce chant qualifie en effet d’ « impur » le sang des adversaires, et ceux qui le chantent continuent en demandant que ce sang impur « abreuve nos sillons ». Charmant…
Que l'on sache, le sang, quelle que soit la personne dont on parle, est toujours du sang; s'il est "impur" ce ne peut qu'être d'un strict point de vue médical, parce qu'il est contaminé par un virus ou quelque chose de ce genre.
Le problème, c’est que les mots ont un sens, et qu’on ne peut pas impunément dire n’importe quoi. On a bien vu l’utilisation que faisait un Hitler du concept fou de « race pure », et de sa vocation à régénérer l’Allemagne en priorité, mais aussi l’Europe. Et, pourquoi pas ?, à être un modèle pour le monde.
Mais ce concept fou d’impureté des autres, qui sous-entend la pureté de soi ; et son corollaire, la régénération d’un peuple, voire de l’humanité, c’est le message qu’a envoyé au monde la révolution française, et son avatar, la Première république, poursuivie par Napoléon.
Quelle justification avançait en effet un Robespierre, et avec lui toute sa clique…, à la Terreur, sinon la « régénération » ?...
La république a choisi ce chant à la connotation raciste appuyée et évidente comme hymne national. Elle n'en est pas indignée, ni par ses origines. Mais voici qu'elle reçoit aujourd'hui en pleine figure, comme par effet boomerang en quelque sorte, un peu de cette violence folle et hystérique qu'elle a elle-même déclanchée dès ses origines; dont elle s'est nourrie; qu'elle a pratiquée pour prendre et garder le pouvoir; bref, dont elle est issue : et là, du coup, elle est indignée.
L'indignation est-elle la meilleure réaction à avoir, lorsqu'on est un arroseur arrosé, un pompier pyromane ?...
Commentaires
17 octobre 1793 : L'armée vedéenne est écrasée à Cholet. Les Vendéens entament alors la "Virée de Galerne", qui va les mener jusque sur la Manche et, après un nouvel échec subi les 13 et 14 novembre devant Granville, s'achèvera en décembre sur le massacre des marais de Savenay.