Crise à Charlie Hebdo, ou le marigot en ébullition.....
Abondance de l'actualité oblige, nous n'avons pas encore eu le temps d'évoquer les turbulences (doux euphémisme !...) qui agitent nos excellents adversaires de Charlie Hebdo... On connaît notre ligne de conduite, qui est de ne pas chercher à re-dire ce que d'autres ont dit tout aussi bien, et peut-être mieux, ailleurs.
Et de ne pas hésiter à piller, pour la bonne cause s'entend..., tel ou tel site, ou tel ou tel blog, pourvu bien sûr que ce qui s'y exprime rejoigne notre analyse.
Patrice de Plunkett (http://plunkett.hautetfort.com ) nous pardonnera donc, nous l'espérons, de faire à nouveau totalement nôtre son excellente analyse, fort pertinente, de la crise qui secoue Charlie Hebdo.....
Siné et Val : deux "autodidactes athées" ? Bizarre bon point décerné par la profession :
De la rixe entre l'octogénaire et son patron, tout a été dit dans les journaux (par pleines pages). N'ajoutons rien, sauf une observation. Mes confrères accordent le même bon point à M. Val et à M. Siné : l’un et l’autre sont, je cite, des « autodidactes athées ».
Être autodidacte est un mérite. Être athée est une opinion. Pourquoi rapprocher les deux ? Est-on athée parce qu’on est autodidacte ? N’être pas allé en fac donnerait-il la liberté d’esprit, qui culminerait dans l’athéisme ?
C’était peut-être le cas en 1825 – et encore : si le « parti prêtre » avait eu le pouvoir que les polémistes libéraux lui prêtaient.
Ce n’était évidemment pas le cas en 1936, lorsque Maurice Sinet allait à la communale. Encore moins en 1969, quand Philippe Val « arrêta ses études pour se lancer dans la chanson » (disent ses biographes).
Alors pourquoi leur faire compliment d’être autodidactes, donc athées ? Cet éloge n’a aucun sens.
Mais c’est un symptôme : celui d’une époque qui carbure à l’anachronisme. On s’en prend plus facilement aux curés qu’aux multinationales ; ils sont moins présents dans les sociétés de presse.
Voila qui est bien vu, bien dit, bien envoyé !
Et, en réponse à des commentaires évoquant « la rémunération de ces braves gens », Patrice de Plunkett répond ceci : "Selon Le Monde (30 juillet), Charlie Hebdo a dégagé un résultat bénéficiaire de 968 501 euros en 2006. Près de 85 % de cette somme (soit 825 000 euros) ont été redistribués en dividendes aux quatre associés du groupe : Philippe Val, Cabu (330 000 euros chacun), Bernard Maris (110 000 euros) et Eric Portheault (55 000 euros). Ce n'est pas Microsoft, mais tout de même: la phobie antireligieuse est rentable...."