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Rechercher : Rémi Hugues. histoire & action française. Rétrospective : 2018 année Maurras

  • La basilique Sainte-Sophie va-t-elle redevenir une mosquée ?, par Antoine de Lacoste.

    Source : https://www.bvoltaire.fr/

    Erdoğan ne s’arrête jamais. En perte de vitesse dans son pays (chute dans les sondages et revers électoraux aux dernières municipales), le néo-sultan fait feu de tout bois : intervention en Libye, occupation d’une partie de la Syrie, forages illégaux en Méditerranée, agressions contres des pétroliers italiens – la liste est longue.

    antoine de lacoste.jpgMais en même, la situation est délicate. La crise économique est lourde et le mécontentement croissant. Les pertes d’ et d’Ankara aux municipales de 2019 en disent long sur une certaine désaffection de la population qui reproche au tout-puissant dirigeant de s’occuper davantage de conquêtes extérieures que du bien-être de son peuple.

    Le nouveau maire d’Istanbul, très populaire, pourrait même être une menace lors des prochaine élections générales de 2023.

    Alors, pour resserrer les rangs, pourquoi pas un beau symbole qui ravira le peuple turc qui, ne l’oublions pas, est profondément nationaliste et musulman, même dans l’opposition ?

    La transformation de l’extraordinaire basilique en mosquée ferait l’unanimité (ou presque) dans ce pays si fier de la conquête de Constantinople en 1453.

    Sainte-Sophie fut longtemps considérée comme la plus belle église de la chrétienté. Construite par Justinien au VIe siècle sur les ruines de la basilique édifiée par Constantin au IVe siècle, sa majesté a toujours ébloui les visiteurs. La funeste chute de Constantinople provoqua, bien sûr, sa transformation en mosquée après un pillage en règle et un terrible massacre.

    Ce fut son statut jusqu’en 1934, date à laquelle Mustafa Kemal la fit transformer en musée. Le dirigeant nationaliste poursuivait ainsi sa politique de laïcisation du pays. Il avait, auparavant, fait interdire le voile dans les espaces publics. Autre époque !

    Erdoğan ne l’a jamais caché : pour lui, cette décision fut « une grosse erreur ». Cette phrase est bien la marque d’un profond changement en Turquie : Mustafa Kemal est considéré comme le père de la nation, et critiquer aussi ouvertement une décision du grand homme aurait été impensable avant l’arrivée d’Erdoğan au pouvoir et sa réislamisation réussie du pays.

    Les islamistes les plus durs ne s’arrêtent d’ailleurs pas là et demandent que la magnifique église Saint-Sauveur-in-Chora soit également transformée en mosquée.

    Pour l’instant, l’obstacle est double, pour Erdoğan : juridique et touristique. Juridique car, pour annuler le décret de 1934, il faut l’accord du Conseil d’État. Mais compte tenu de l’ambiance générale et du risque qu’il y a à s’opposer au néo-sultan, il est probable que l’instance juridique suprême du pays donne son accord. Touristiquement, c’est un peu plus délicat : 2 à 4 millions de touristes viennent, chaque année, visiter Sainte-Sophie. Si son statut de musée est transformé en mosquée, nul doute qu’il y aura un impact sur la fréquentation et la Turquie a un urgent besoin de devises.

    L’idée serait alors de la laisser en musée toute la semaine, sauf le vendredi où elle serait une mosquée.

    Ce projet n’a suscité dans le monde chrétien que de molles protestations symboliques, hormis la Grèce, décidément bien courageuse en ce moment.

    Erdoğan rêve d’une grande prière collective, le 15 juillet prochain, et il est malheureusement probable qu’elle ait lieu.

  • Le Burkina Faso en guerre, par Gérard Leclerc.

    Contact avec la population dans le Sud du Mali.

    « Le sort du Mali ne se sépare pas de celui du

    Burkina Faso »© TM1972 / CC by-sa

    Que les yeux du monde entier soient braqués en ce moment sur les États-Unis d’Amérique, rien de plus normal. J’ai moi-même consacré ma chronique d’hier à ce sujet, et j’aurais pu poursuivre aujourd’hui l’analyse. Mais un autre foyer de violence attire mon attention. C’est la correspondante du Monde à Ouagadougou, Sophie Douce, qui signale « au moins cinquante morts dans une série d’assauts terroristes au Burkina Faso ». J’ai des raisons personnelles pour me préoccuper de ce pays où j’ai vécu plus d’une année autrefois.

    gerard leclerc.jpgMais la raison essentielle de mon intérêt pour ce qui se passe en ce moment là-bas tient à la gravité extrême de la situation de toute cette partie du continent africain, qui est en train de tomber dans le chaos, car le Burkina Faso n’est pas seul en péril. C’est lui qui subit les plus durs assauts d’un djihadisme qui est en train de s’implanter, alors que le gouvernement burkinabé tente vainement de le contrer.

    Ces cinquante morts de samedi dernier s’ajoutent aux 1300 civils qui ont déjà perdu la vie. Sophie Douce signale aussi que 860 000 personnes ont dû fuir leur foyer. C’est donc tout un pays qui se trouve déstabilisé par un ennemi qui ne cesse de lancer ses opérations meurtrières, que les forces intérieures ont le plus grand mal à prévenir, vu la configuration du territoire et l’impossibilité pratique d’un maillage efficace. C’est ainsi que plusieurs dizaines de villages seraient passés sous l’emprise des groupes armées dans l’Est du pays, ces derniers mois.

    C’est la France qui, en premier chef, du fait de ses liens avec cette partie de l’Afrique, se trouve solidaire de ces populations et en relations étroites avec les autorités locales. Mais il ne semble pas que l’opinion chez nous ait pris vraiment conscience de la gravité des événements. Pourtant, périodiquement, le chef de l’État s’incline, dans la cour des Invalides, devant nos soldats morts au combat sur le territoire malien. Le sort du Mali ne se sépare pas de celui du Burkina Faso et des pays voisins. La menace djihadiste, à laquelle nous devrions pourtant être très attentifs parce qu’elle a frappé durement notre pays, n’a cessé de gagner en influence sur toute l’Afrique de l’Ouest. Elle est désormais un enjeu géopolitique capital qui risque de peser de plus en plus fort sur nous-mêmes et nos alliés, si ceux-ci sont vraiment nos alliés.

    Chronique diffusée sur Radio Notre-Dame le 3 juin 2020.

  • Les traites négrières, par Gérard Leclerc.

    Le lycée Colbert-Sophie Germain de Thionville,

    renommé Rosa Parks.

    © Google Street View

    Ainsi, la région Grand Est vient de valider le changement de nom du lycée Colbert-Sophie Germain de Thionville, qui s’appellera désormais Rosa Parks, du nom d’une militante afro-américaine, cette personne ayant vécu de 1913 à 2005. Il semble que les élèves de ce lycée aient été associés à ce choix, que l’on peut juger hautement politique et idéologique. Est-il sage et raisonnable d’entraîner les élèves dans ce type de controverses, au risque de les engager dans un militantisme passionnel, sans le contrepoids d’une véritable formation historique, voire philosophique.

    gerard leclerc.jpgCertes, l’esclavage constitue, humainement, un des aspects les plus violent de notre passé et de notre héritage. Il y a lieu que l’enseignement lui donne sa juste place dans le cursus des études, mais avec toute la contextualisation nécessaire. Il est périlleux d’associer cet enseignement à une cause contemporaine, ainsi que le montrent les dérapages actuels des études post-coloniales, qui inquiètent, à juste titre, les plus éminents de nos universitaires.

    C’est que le sujet est brûlant et que les travaux les plus déterminants à son propos donnent lieu à des polémiques d’une extrême vivacité. On s’en est aperçu, il y a une quinzaine d’années, avec la publication du grand ouvrage d’Olivier Pétré-Grenouilleau sur Les traites négrières qui a été immédiatement dénoncé par des organisations militantes anti-racistes, parce que l’historien n’entrait pas dans leur cadre idéologique. Ainsi affirmait-il que le but des traites n’avait pas de fins meurtrières, puisqu’il s’agissait de promouvoir un négoce. Un négoce, qui avait certes des conséquences meurtrières, notamment à cause des dommages de la traversée de l’Atlantique. Mais pour les militants, il fallait absolument que l’esclavagisme soit foncièrement de nature génocidaire. Et puis il y avait aussi le fait qu’il y avait eu trois formes d’esclavagisme, avec des traites orientales, occidentales et internes à l’Afrique. Le militantisme exigeait qu’il soit uniquement un crime occidental.

    J’ai connu pour ma part un Africain, dont je garderai toujours le souvenir et dont j’espère ardemment la future béatification, qui avait été emmené comme esclave, adolescent, depuis sa région natale, le pays Samo dans l’actuel Burkina Faso, jusque sur les rives du Niger. Il avait pu échapper à son maître et avait été recueilli par des Pères blancs et ramené par eux au pays natal. Puisse la figure d’un Alfred Ki-Zerbo nous éclairer pour un juste discernement de cet immense dossier des traites négrières.

    Chronique diffusée sur Radio Notre-Dame le 24 juin 2020.

  • Contre la transgression des normes de notre civilisation, par Gérard Leclerc.

    Congélateur pour conserver les cellules souches.© Fred De Noyelle / GODONG

    J’accordais hier un bon point à Emmanuel Macron pour sa lucidité face à la dérive ethniciste d’un secteur important des sciences sociales. C’est quand même nécessaire d’être lucide, au sommet de l’État, sur des enjeux de société étroitement liés à des impératifs anthropologiques. Malheureusement, je suis dans l’obligation de contrer vigoureusement la loi de bioéthique qu’il veut faire voter au plus vite par le parlement, et loin des remous de l’opinion publique, car les impératifs anthropologiques qu’elle bafoue sont d’une exceptionnelle gravité.

    gerard leclerc.jpgLeur déni est d’ailleurs en étroite correspondance avec une évolution intellectuelle, dont on ne mesure pas assez combien elle défie les normes de la raison, en atteignant notre dignité humaine. Il m’est arrivé, à plusieurs reprises, de mentionner à ce sujet l’essai extrêmement important de Jean-François Braunstein intitulé La philosophie devenue folle (Grasset).

    J’espère que parmi les conseillers du président de la République quelqu’un pourra attirer son attention au moins sur le message de ce livre très informé sur un courant parti encore des universités américaines, et qui exerce ses ravages jusque chez nous, depuis quelques années. Si l’on hésite plus dans les pays occidentaux, à transgresser les normes, qui jusqu’alors structuraient notre civilisation, c’est notamment aux études de genre que nous le devons. Études qui font de l’identité sexuelle une construction arbitraire et ôtent toute signification à la différence homme/femme. D’où l’incroyable obsession à propos de la transsexualité dont témoignent des journaux comme Le Monde et Libération. Mais il n’y a pas que la différence sexuelle qui soit en cause. Le même courant transgresse aussi la différence homme/animal et affirme l’indignité de vivre à ceux qui ne correspondent pas à ses critères. D’où une autre obsession tenace, celle de l’euthanasie.

    La volonté de faire passer, comme en cachette, la nouvelle loi de bioéthique correspond à une adhésion à cette subversion absolue de nos normes civilisatrices. L’archevêque de Paris était donc parfaitement fondé à énoncer, dans Le Figaro de mardi, une protestation solennelle contre cette décision qui entend profiter de la parenthèse estivale pour faire passer un ensemble de dispositions qui touchent à l’essence même de notre humanité. Pour notre part, impossible de nous démobiliser alors que l’on veut nous imposer des dispositions injustes et absurdes.

    Chronique diffusée sur Radio Notre-Dame le 2 juillet 2020.

  • La « dictature transgenre » remplace la « dictature du prolétariat », par Javier Portella.

    Source : https://www.bvoltaire.fr/

    Antonio Maestre, un éminent « penseur » espagnol de la néo-gauche communisto-libertaire proche de Podemos, a publié, dans elDiario.es, de la même tendance, un article intitulé « Le sujet politique révolutionnaire est une enfant transgenre ». Dans celui-ci, discutant avec ses amis marxistes à l’ancienne, il rend les choses très claires sur la vision du monde (du non-monde, plutôt) que ces gens poursuivent.

    Voici ce qu’il dit :

    « Si le marxisme est vraiment votre guide, vous n’essayez pas de moduler le sujet politique révolutionnaire : vous vous bornez à travailler avec celui que votre temps vous a fourni. Il n’y a aucune possibilité radicalement transformatrice dans le mouvement ouvrier d’aujourd’hui. Un tel sujet politique est mythifié et n’a aujourd’hui aucune possibilité de transformer quoi que ce soit. L’éco-socialisme et le féminisme, non pas celui qui exclut les transsexuels mais celui qui les embrasse à côté d’une banderole, est le mouvement qui en 2020 a une véritable capacité de rupture si l’on veut résoudre les problèmes de la classe ouvrière. Que cela vous plaise ou vous déplaise, le sujet politique révolutionnaire de notre époque, c’est Greta Thunberg enlaçant dans ses bras une adolescente féministe et une transsexuelle de 10 ans. Un marxiste se rangerait derrière. »

    C’est clair comme de l’eau de roche. Oubliées, les luttes ouvrières. Oubliées, les injustices et les inégalités. Oubliés le capitalisme et la lutte contre sa domination. Oubliée, la laideur qui domine un monde dépourvu (comme le souligne le philosophe germano-coréen Byung Chul-Han) de symboles et de rites. Or, ce dernier oubli n’en est même pas un. La laideur, tout comme la perte de rites et de symboles, est cela même qu’ils aiment et promeuvent par-dessus tout. Tous s’y mettent : aussi bien les néo-marxistes transgenres que les marxistes à l’ancienne, sans oublier, bien sûr, toute la droite libérale et conservatrice.

    3.jpgBornons-nous, cependant, aux néo-marxistes : ce sont eux qui tiennent le devant de la scène. Lorsque le délire parvient à de tels extrêmes, lorsque les prolétaires sont remplacés en tant que classe révolutionnaire par les transsexuels (et tant mieux s’ils sont des enfants), lorsque les transsexuels deviennent l’avant-garde et le phare de l’humanité (là, ils poursuivent la vieille manie marxiste de chercher une classe révolutionnaire), lorsque, faisant suite à tout cela, la « dictature du prolétariat » est remplacée (ils ne le disent pas encore, mais ils le diront bientôt) par la « dictature transgenre », lorsque tout cela se produit, ce sont les ressorts anthropologiques les plus élémentaires de l’homme individuel et de l’homme collectif qui sont menacés de mort. Ce que de tels néo-barbares mettent en échec, ce sont les principes les plus simples sur la base desquels une chose appelée humanité et une chose appelée civilisation se sont élevées pendant plusieurs milliers d’années.

    Il reste à espérer que les membres de l’humanité et de la civilisation sauront faire face à cette menace mortelle. Peut-être tant d’aberration fera en sorte que les humains et les civilisés s’éveilleront enfin.

  • Face à l’ensauvagement Investir dans l’éducation, par Aymeric Pourbaix.

    © Philippe Lissac / GODONG

    Source : https://www.france-catholique.fr/

    Le secteur de l’éducation serait devenu un nouvel eldorado pour les investisseurs. Ainsi, depuis une dizaine d’années, des fonds internationaux viennent renforcer la solidité financière sur le long terme de grands groupes d’écoles privées du supérieur. Secteur stratégique donc, où la France se distingue, et où l’investissement privé permet de modérer les coûts de scolarité.

    7.jpgMais ce qui est vrai dans le domaine financier gagnerait à l’être également dans toute la société, et aussi dans l’Église ! Surtout après ce qui s’est passé ces dernières semaines, où l’on a vu la triste litanie des agressions violentes commises par des bandes de jeunes, regroupée sous le vocable de «  l’ensauvagement  ». Le dernier exemple en date étant la cohorte de dégradations commises notamment sur les Champs-Élysées, après une défaite en football !

    «  Déni  »

    Et la polémique autour de l’emploi de ce terme par le ministre de l’Intérieur est à bien des égards révélatrice de ce «  déni  » dont parle Matthieu Bock-Coté. «  Qui les traitera comme des faits politiques, symptomatiques de la désagrégation d’une société victime des bandes et progressivement déstabilisée par une immigration incontrôlée ?  », affirme ainsi le sociologue dans Le Figaro.

    Mais le constat et la prise en compte du réel, si nécessaires soient-ils, ne suffisent pas. Encore faut-il se donner les moyens d’y répondre. C’est là que l’éducation intervient, aux côtés d’autres mesures comme le rétablissement de l’autorité. Entendons-nous bien : il ne s’agit pas uniquement de la transmission de connaissances, mais d’une éducation intégrale, qui inclut toutes les dimensions de la personne humaine : les valeurs morales – osons le mot –, l’éducation de la volonté, et la foi.

    C’est sur ce dernier point que l’Église se doit d’être en pointe, comme elle l’a été par le passé, par le biais de grands éducateurs confrontés à des situations sociales difficiles, comme ce fut le cas pour saint Jean-Baptiste de La Salle au XVIIe, fondateur d’écoles professionnelles et de maisons d’éducation pour les enfants des rues, ou au XIXe, de saint Jean Bosco à Turin ou encore du Père Timon-David à Marseille. Sans compter les innombrables congrégations enseignantes féminines nées au cours de ce siècle de renouveau missionnaire. Tous ont su répondre aux besoins sociaux de leur époque, sans perdre de vue l’objectif ultime qui était de transmettre la foi à ces jeunes et enfants.

    Hélas, ce grand élan éducatif s’est largement perdu ces dernières décennies, sous l’influence de théories pédagogiques hasardeuses. Mais comme le disait Frédéric Ozanam en son temps, les «  braises sont encore fumantes  » et ne demandent qu’à repartir. La renaissance de la dévotion à N.-D. des écoles (p. 6-7), par l’intermédiaire du Québec, en est un signe encourageant.

    Car désormais, le bien de la société tout entière commande de renouer avec cet élan. C’est même l’honneur de la France, «  éducatrice des peuples  », qui est en jeu. 

  • SOLIDARITÉ KOSOVO !... : BUREAU HUMANITAIRE – VISITE À BABLJAK, VILLAGE MARTYR...

    Site officiel : Solidarité Kosovo

    lafautearousseau "aime" et vous invite à "aimer" la page facebook Solidarité Kosovo :

    https://www.facebook.com/solidarite.kosovo/

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    Dans le cadre de leurs visites hebdomadaires aux familles les plus défavorisées des enclaves, notre ami Milovan et nos volontaires du bureau humanitaire se sont rendus à Babljak, pour une visite qui les a particulièrement marqués.

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    La route menant de Lipljan à Urosevac, au sud de Pristina, ressemble en tous points à toutes les grandes routes du Kosovo. Sur les bords du long ruban de goudron plus ou moins usé, des bâtiments sortent de terre de façon totalement anarchique ; la moitié semblent être encore en chantier, sans qu’on sache s’ils sont apparus la veille ou s’ils sont dans cet état depuis plusieurs années ; sans qu’on sache non plus s’ils seront un jour terminés, ou s’ils resteront dans cet état. Ceux qui sont achevés sont soit des hôtels, vides la plupart du temps, soit des stations-service, soit des magasins, généralement de bricolage. Sans oublier les mosquées, rarement plus pleines que les bâtiments qui les entourent. Toutes les enseignes sont bien entendu en albanais : les Serbes, eux, vivent à l’écart des grandes routes. Pour aller les voir, il faut généralement quitter la grande route pour s’engager sur une petite route encore plus défoncée, voire sur un chemin de terre.

    Le village de Babljak est desservi par une route. En plutôt bon état. Il faut dire que le village de Babljak n’est plus un village serbe. Aujourd’hui, plus de 99 % de la population du village est albanaise. Avant la guerre, ils étaient 350 chrétiens à vivre ici. Dès le déclenchement de la guerre, ils ont tous été chassés, en quelques jours. Et leurs maisons ont presque toutes été incendiées, pour s’assurer qu’ils n’essaient pas de revenir.

    « C’est toujours une visite difficile »

    Aujourd’hui encore, on peut voir les ruines de ces maisons un peu partout dans le village. Quatre murs, un escalier montant vers rien, c’est tout ce qui reste de ces maisons qui ont jadis accueilli des rires, des chants, des disputes, des réconciliations, des repas de fête…

    Milovan et nos volontaires sont donc allés visiter les sept Serbes qui vivent encore à Babljak : trois couples âgés et un vieil homme seul. Milovan raconte : « Depuis que je connais ce village, j’y retourne toujours avec un mélange de joie et de tristesse. De joie, parce que c’est un joli village : la plaine qui l’entoure est belle, on aperçoit vers l’Est quelques montagnes. De tristesse parce que je pense à ce que ce village était, et qu’il n’est plus. Je pense à ce que vivent ces personnes âgées, qui ont décidé de revenir mourir dans le fantôme de ce village où ils ont vécu toute leur vie. C’est toujours une visite difficile pour nous, et nous avons toujours du mal à repartir, à laisser là ces gens, seuls et loin de tout. »

     
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  • La différence eucharistique, par Gérard Leclerc.

    Dieu se donnant en nourriture pour que tous vivent de la chair même du Christ.

    © Pascal Deloche / Godong

    L’expérience que nous vivons, avec cette épidémie, est tout de même singulière. Comment aurions-nous pu imaginer, alors que nous abordions la nouvelle année 2020, que nos conditions de vie seraient à ce point transformées ! Aurions-nous pu seulement admettre que la puissance publique intervienne ainsi jusqu’à contrôler étroitement nos conduites individuelles et familiales ? 

    gerard leclerc.jpgSans doute les conditions imposées par la propagation du virus justifiaient-elles des mesures de précaution exceptionnelles. Mais si on avait prévenu d’avance nos concitoyens de ce qu’ils auraient à subir, nul doute qu’un mouvement de révolte serait né, à moins qu’il ne soit recouvert par la surprise et l’incompréhension. Les lecteurs de George Orwell [1] auraient songé à l’avertissement qui domine le climat de 1984, son roman fameux : «  Le grand frère vous surveille.  »

    Arbitraire réglementation

    On trouvera sans doute cela exagéré, mais lorsque le curé de la cathédrale de Toulouse voit la police intervenir durant sa messe, parce qu’un voisin a signalé qu’il y avait infraction au confinement, on est en droit de s’interroger. Plus encore, lorsque le gouvernement décrète, de la façon la plus arbitraire, que seules trente personnes seront admises pour la célébration eucharistique, quelle que soit la taille de l’édifice, chapelle ou cathédrale, on tombe des nues et on se demande de quelle autorité peut disposer l’instance qui impose pareil diktat. Sans doute, le Conseil d’État est-il venu rappeler à la raison notre gouvernement, mais la question est posée des limites de son intervention dans la vie sociale. Dès lors que les précautions sanitaires indispensables ont été prises, il n’appartient pas à l’État de réglementer l’organisation de ce qu’en langage administratif on appelle le culte, et qui en langage ecclésial se nomme liturgie.

    À temps et à contretemps

    Certains catholiques ont estimé qu’il n’appartenait pas à leur Église et à ses fidèles de réclamer des droits dérogatoires par rapport à ce qui est imposé à tous. Mais il ne s’agit nullement de dérogation, et par ailleurs, si la liberté religieuse a un sens, c’est de donner à la foi son espace de pleine expression. Espace qui permet d’exprimer ce qu’on pourrait appeler la différence eucharistique. Différence ignorée du langage commun, parce qu’elle résulte de la révolution absolue que constitue le mystère de l’Incarnation. Mystère du Dieu devenu homme, ayant offert sa vie pour le Salut du monde et se donnant en nourriture pour que tous vivent de la chair même du Christ. Oui, cette différence a un caractère insupportable aux yeux du monde mais elle doit s’affirmer à temps et à contretemps.

    — 

    P.-S. : Je ne puis que recommander le beau petit livre d’Henri Quantin, Manger Dieu. Pour une eucharistie de première nécessité, Le livre ouvert, 180 p., 14 €.

    [1Ses œuvres complètes viennent d’être rééditées à la Pléiade.

    Source : https://www.france-catholique.fr/

  • Le sursaut ...

     

    L’encyclique pontificale, Laudato si’, fait de la préservation de notre planète un impératif. Contre la finance irresponsable qui gouverne le monde quel qu’en soit le coût à supporter pour l’homme et l’environnement, elle invite à des réformes radicales de nos modes de production et de consommation. C’est ce que François appelle la « conversion écologique » et qui lui vaut d’être chaudement félicité par le monde politico-médiatique. Mais elle fait aussi – elle fait surtout – la part belle à ce qu’il est convenu d’appeler « l’écologie intégrale » ou « l’écologie humaine ».

    « L’écologie humaine, expliquait l’évêque de Fréjus-Toulon, Mgr Dominique Rey dans le journal La Croix, désigne, d’une part, les interactions de l’homme avec son environnement naturel et social et, d’autre part, une approche de la personne vue comme un écosystème à protéger ». Projet global de société, elle développe une vision « intégrale » de l’homme. Vision intégrale ? Autrement dit, une anthropologie où la préservation de la nature est nécessairement liée à la sauvegarde des « conditions morales » sans lesquelles l’homme lui-même court à sa destruction.

    On comprend alors l’urgence d’une « conversion écologique ».

    Car nos contemporains, nous dit le pape, se sont laissés asservir par la technologie dont les ressources sans fins rendent possible la destruction de la nature, une nature que l’humanité est censée transmettre intacte aux générations futures. Par individualisme exacerbé, ils se sont laissés dévoyer par un consumérisme débridé. Cet individualisme, étroitement lié à l’idée prométhéenne d’un « progrès » infini, les a coupés des réalités concrètes de la création. Dans sa volonté de tout maîtriser, notre folle modernité prétend même dépasser les limites imposées par la finitude humaine !

    L’apport le plus original de cette encyclique, la première publiée par ce pape inclassable, se situe dans cette mise en perspective éclairante : la crise écologique, explique-t-il en substance, est l’expression la plus visible d’une profonde crise éthique et spirituelle. Au fond, elle est une crise de civilisation.

    On le lira dans le vaste dossier de ce numéro d’été de Politique magazine : dénonçant une crise de civilisation, dont il donne à voir les causes, le pape ne fait que décrire une réalité brutale. Après les attentats en Isère, Manuel Valls, lui-même, a évoqué une « guerre de civilisation ». Mais de quelle civilisation parle le Premier ministre ? Celle qui autorise les femmes à louer leurs ventres comme les ouvriers louent leurs bras ? Celle qui produit des enfants aux filiations impossibles ? Au nihilisme on n’oppose pas le nihilisme, semble lui répondre François.

    La France accueillera la prochaine conférence sur le climat, fin 2015. Chacun a conscience qu’il nous faut désormais préserver nos écosystèmes mis à mal par des dizaine d’années de productivisme incontrôlé. Puissions-nous tirer du constat de ce saccage environnemental, les conclusions éthiques, et donc politiques, qui s’imposent. 

    Politique magazine

     

  • Union européenne : le moteur franco-allemand grippé ?, par Jacques Myard.

    La réalité rattrape toujours les fautes, les chimères et fictions des politiques… C’est un axiome de base. À commencer par cette illusion selon laquelle le fameux moteur franco-allemand serait le deus ex machina de l’Europe.

    6.jpgDepuis des années, les gouvernements français ne jurent que par l’Allemagne ; Paris n’a de cesse de courtiser Berlin, sans s’apercevoir – ou en refusant de voir – l’évolution « nationale » de l’Allemagne qui entend de plus en plus agir par elle-même et revendique, par exemple, le siège permanent du Conseil de sécurité de la France et passe Strasbourg, siège du Parlement européen, par pertes et profits : voir les déclarations de Annegret Kramp-Karrenbauer (AKK) ainsi que celles, similaires, du vice-chancelier Olaf Scholz…

    Mais les querelles d’Allemands ne s’arrêtent pas là. Elles viennent de prendre une ampleur étonnante avec les exigences de Berlin, exprimées par la chancelière , sur la coopération en matière d’armement : projet de l’avion du futur dit SCAF (pour système de combat aérien du futur). L’Allemagne exige de pouvoir accéder aux brevets de Dassault – qui résultent de 70 ans de travail français – au grand dam d’Éric Trappier, PDG de Dassault qui a dénoncé au Sénat le chantage allemand, rappelant que la France est capable de réaliser ce projet seule !

    Les divergences se poursuivent avec les prétentions d’ qui souhaite ardemment que l’Europe prenne ses distances avec l’OTAN et se dote d’une défense européenne. Projet qui sent le soufre pour Berlin, qui reste très attaché à l’OTAN et à l’article 42-7 du traité de l’Union européenne qui stipule : « Les engagements souscrits au sein de l’organisation du traité de l’Atlantique Nord, qui reste pour les États qui en sont membres le fondement de leur défense collective et l’instance de sa mise en œuvre. »

    Angela Merkel morigéna Emmanuel Macron lorsqu’il lança, dans une formule à l’emporte-pièce : « L’OTAN est en mort cérébrale. » Pour compléter ce point, on lira avec grand intérêt l’entretien de Wilfried von Bredow, spécialiste de la politique allemande de défense, qui affirme, dans Le Figaro du 12 mars dernier : « La réalité est que si les Allemands doivent choisir entre l’Europe et l’OTAN, ils choisiront l’OTAN. »

    À ce stade de l’évocation des bonnes relations franco-allemandes et des illusions d’Emmanuel Macron, on passera sous silence la fermeture unilatérale de la frontière entre la Moselle et la Sarre

     

    Jacques Myard

    Homme politique
    Maire de Maisons-Laffitte
  • La peur doit changer de camp, par Iris Bridier.

    Visage tuméfié, des agrafes dans le crâne rasé, c’est alité depuis sa chambre d’hôpital que Jean-Paul,  s’est adressé « à nos dirigeants » en soutien à la grande manifestation de police. Le brigadier-chef de 51 ans a pris un projectile sur la tête alors qu’il était en « intervention banale » à Rive-sur-Gier

    3.pngDans la nuit du 13 au 14 mai, il s’était déplacé avec deux autres policiers pour des tapages nocturnes. Autrefois, en pareille circonstance et face à l’arrivée des forces de l’ordre, les personnes en tort auraient dans un monde normal, fait amende honorable. Aujourd’hui, il convient d’insulter, caillasser quand ce n’est pas tirer sur les policiers devenus des cibles.

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    « Il y en a vraiment marre, la peur doit vraiment changer de camp. Ça fait des années qu’elle aurait dû changer de camp et si rien n’est fait, demain à ma place, ce sera un autre policier ou un citoyen. » dénonçait Jean-Paul excédé. Alors il ne suffit pas de protéger ceux qui nous protègent comme le martèle inutilement depuis la de Stéphanie Monfermé et Eric Masson, mais bien comme le réclamait Philippe de Villiers sur « attaquer ceux qui nous attaquent », ajoutant que « la police c’est le dernier rempart de la paix civile, or ce rempart est en train de céder ».

    Les dizaines de milliers de policiers présents ont ainsi rappelé le laxisme judiciaire créant ce sentiment d’impunité chez les délinquants. Mais ils ont également dénoncé les accusations de . « Je vois bien autour de moi une haine anti-flic, chez des proches aussi, qui disent détester la police sans trop de raison. » ajoute ce manifestant dans . Une haine des bleus régulièrement distillée dans les médias par des personnalités telles qu’Assa Traoré ou Mathieu Kassovitz justifiant les caillassages des pompiers ou des policiers par « l’expression d’une frustration ». Une culture de l’excuse et un rejet de toutes formes d’autorité qui ont fait accoucher les monstres de notre société.

    Comme Zecler avait été invité à témoigner de son agression dans Touche Pas à Mon Poste, Jean-Paul sera-t-il reçu à son tour sur les plateaux télé ? Malgré un de violence et d’insécurité grandissant, une prise de conscience semble enfin émerger. Si quelques-uns écoutent encore Camélia Jordana ou Cyril Hanouna, et qu’il ne faut pas attendre grand chose des dirigeants actuels ne répondant à l’ensauvagement et aux crimes barbares que par des tweets ou des déplacements, la majorité des Français s’exaspère et ne tardera pas à exprimer dans les urnes sa colère, non pas pour dénoncer les violences policières mais bien les violences racaillères.

     

    Iris Bridier

    Journaliste

    Auteur

    Source : https://www.bvoltaire.fr/

  • Joseph Thouvenel : « Ces gens-là sont non seulement inconséquents mais dangereux ».

    Le responsable syndical Joseph Thouvenel réagit au lendemain du vote, par l’Assemblée nationale, de la loi instituant un . Il s’insurge, notamment, contre la mesure qui prévoit de suspendre le salaire d’un employé si ce dernier ne présente pas ce passe sanitaire. Une « mesure ubuesque et dangereuse », selon Joseph Thouvenel.

    https://soundcloud.com/bvoltaire/joseph-thouvenel-9

    Quel regard portez-vous sur l’amendement qui prévoit la suspension de salaire des personnes n’ayant pas de passe sanitaire ?

    Le salaire, c’est la vie pour des millions de salariés et des millions de familles. Même si on est législateur, on ne peut pas, dans l’urgence et sans vrai débat, décider de suspendre des salaires et mettre des gens dans des situations très difficiles. C’est une mauvaise mesure, je rappelle que s’ils sont privés de salaire, ils n’ont pas le droit de travailler ailleurs et n’ont pas d’indemnités. C’est une mesure ubuesque et dangereuse.

    Revenons à l’origine. C’est une pandémie, je ne suis pas médecin, mais je regarde les chiffres du Conseil d’orientation des retraites qui étudie le coût des retraites et des efforts qu’il faut faire pour verser les retraites. Dans le rapport publié récemment portant sur l’année 2020, le COR nous dit que les conséquences de la pandémie sont marginales, puisqu’elles touchent moins de 0,1 % des pensions versées. Cela veut dire qu’il n’y a pas tant de morts que cela, les conséquences pour les caisses des sont de moins de 0,1 %. Il n’y a pas le feu au lac ! On n’a pas des morts tous les matins dans la rue ! Il y a une pandémie qui se transmet beaucoup mais qui est très peu mortelle, elle touche des personnes âgées et retraitées mais pas en masse.

    C’est une situation qui n’est pas dramatique, loin de là. Donc, on ne prend pas de telles mesures comme la privation de salaire avec l’impossibilité, pour les gens, de payer leur loyer, d’acheter leur nourriture, de rembourser leurs dettes. Cette décision est issue du Président Macron et de son Conseil de , on a l’impression d’avoir affaire au sapeur Camember : celui qui met son uniforme et qui fait n’importe quoi !

     

    Les salariés sont les grands perdants de ces mesures…

    Je suis un syndicaliste chrétien attaché à un certain nombre de valeurs, notamment la valeur travail, dans laquelle se trouve la rémunération qui permet à chacun de vivre dignement et de faire vivre sa famille. Prendre une mesure qui prive un salarié de travailler et le prive de sa rémunération, sans urgence absolue, pour un syndicaliste, comme pour un homme normal, c’est inacceptable.

    Les personnes qui prennent ces décisions n’ont jamais été dans la vie réelle et ne se rendent pas compte de la portée de ces décisions à géométrie variable. La même personne qui nous impose le passe sanitaire nous disait, il y a quelques mois, « pas de passeport vaccinal ». Ces gens-là sont non seulement inconséquents mais dangereux.

     

    Joseph Thouvenel

    Secrétaire confédéral de la CFTC, président de l'Union départementale de Paris.
     
  • Sur le blog ami du Courrier Royal : la princesse Claude de France, expose ses œuvres et va s'installer dans le Sarladais

    Son Altesse Royale, la princesse Claude d’Orléans, tante du Comte de Paris, est tombée amoureuse de la région de Sarlat dans le Périgord, voilà un an. Elle y a passé par hasard les derniers confinements et souhaite aujourd’hui s’y installer définitivement.

    En attendant de s’installer dans le sarladais, la princesse Claude, présente au château de Puymartin, du 6 juillet au 30 septembre, une exposition photographique dédiée à la beauté du Périgord.

     

    Pourquoi la Princesse a choisie le château de Puymartin pour cette exposition ?

    “La gouvernante de la famille de France était Madeleine de Montbron, membre de la famille actuellement encore propriétaire du château et pour lui rendre hommage je voulais partager avec les visiteurs du château une photo, un souvenir … mais aussi, un monde de rêves et de sentiments.” Claude de France, Puymartin Juin 2021

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    Une princesse de France, artiste.

    ” Depuis ma prime enfance, alors que je ne lisais pas encore, j’ai toujours été attirée, fascinée et intéressée par les photos du magazine National Geographic. Pour mes 10 ans, ma Grand-mère m’a offert mon premier Rolleiflex. J’ai immédiatement voulu l’essayer, j’ai pris photos sur photos, mais je ne parvenais pas à réaliser de belles prises. J’étais probablement trop jeune et inexpérimentée. Les années passèrent mais en aucun cas, le pouvoir et la fascination que la photo avait sur moi ne m’ont jamais abandonné.

    En 1973, un ami artiste qui connaissait mes albums, me propose une exposition. Je m’amuse de cette idée que je juge surréaliste, en lui demandant qui pourrait bien venir voir mes photos…. Ce printemps là, à Bologne, a commencé ma vie de photographe. Au début, je faisais plusieurs copies de mes tirages, cela ne me plaisait pas, c’était trop facile. Depuis 1975, une photo imprimée est devenue pour moi une photo unique. C’est à partir de ce moment que je me suis mise à parcourir la nature, observer le ciel, les trottoirs, les entrepôts, les ports, les garages, tout élément attirant mon attention….

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    Désormais, où que j’aille, mon appareil photo ne me quitte plus, je marche, regarde et tout à coup, je vois un détail qui me plait. Je le saisis. Une photo est, non seulement un souvenir que je veux partager avec vous, mais aussi, elle peut exprimer tout un monde de rêve et de sentiments. “

     

    Pour plus d’informations sur cette exposition, ou pour venir visiter le château de Puymartin ( certainement le plus beau château du Sarladais) : L’Exposition du chateau de Puymartin

    Sources : https://le-courrier-royal.com/

    https://www.facebook.com/lecourrierroyal

  • Sur la page FB de nos amis du GAR : plaidoyer pour la Monarchie. Partie 1 : la persistance d'un courant d'opinion favora

    Un récent sondage nous apprenait que 17 % des Français étaient favorables à l’établissement d’une Monarchie en France, et cela plus de deux siècles après la fracture révolutionnaire et plus d’un siècle et demi après le départ en exil du dernier roi ayant effectivement régné. 

    Entretemps, cinq Républiques sont nées et quatre ont disparu, souvent dans des affres peu glorieuses, du coup d’État à la défaite militaire, sans oublier deux empires et un « État français » : deux siècles durant lesquels la question institutionnelle ne cesse d’être posée, et cela même si l’actuelle République, cinquième du nom, semble avoir réussi une certaine synthèse entre les différentes traditions politiques du pays, synthèse néanmoins remise en question aujourd’hui par les nostalgiques de la IIIe (ou de la IVe) République qui la trouvent « trop monarchique » quand les royalistes la trouvent, eux, trop républicaine ou « monocratique », trop jacobine ou laxiste…
    Plusieurs éléments peuvent, en tout cas, expliquer et motiver la persistance d’un courant d’opinion favorable à la Monarchie royale, même si celui ne se traduit ni dans les urnes ni dans le paysage politique lui-même, apparemment monopolisé par les seuls républicains (ou proclamés tels) de toutes les couleurs du prisme politique. L’actuelle campagne présidentielle, un an avant le premier tour de l’élection, agite déjà les milieux politiques et médiatiques, mais, à bien y regarder, ne sommes-nous pas, depuis que le quinquennat a été établi au début des années 2000, en « présidentielle permanente » ? Or, cette élection à la magistrature suprême de l’État apparaît toujours comme « la reine des élections », la plus courue en tout cas pour les partis et les politiciens, et la plus mobilisatrice des électeurs, désormais fort boudeurs lors des scrutins parlementaires, régionaux ou, même, municipaux. Paradoxalement, cela peut accréditer l’idée que les Français veulent élire un Chef de l’État auquel ils attribuent des pouvoirs importants, quasi-monarchiques, comme s’ils avaient besoin de cette autorité de type monarchique pour sentir qu’ils appartiennent au même peuple, à la même nation… L’élection du président au suffrage universel direct était, jadis, vue par ses opposants comme le signe d’une « monarchisation » du pouvoir, et, du temps du général de Gaulle, Le Canard enchaîné décrivait celui-ci comme un roi versaillais et absolu et son gouvernement comme une Cour à ses ordres, en attendant celui que le journal satirique annonçait comme le « dauphin » : le comte de Paris…
    Quelques autres indices peuvent signaler la persistance d’une opinion monarchiste, et l’actualité nous en a fourni une nouvelle preuve avec l’émotion soulevée dans notre République lors du décès du prince Philippe, époux de la reine Elisabeth d’Angleterre, et les cinq millions de téléspectateurs hexagonaux des funérailles princières, en un après-midi ensoleillé, ne sont pas totalement anodins, y compris politiquement parlant. Car, à défaut de vivre en Monarchie, nombre de Français regardent celle de nos voisins avec des yeux émerveillés pour certains, seulement curieux pour d’autres, et beaucoup de ceux-ci se disent peut-être, au fond de leur cœur, « pourquoi pas la Monarchie chez nous ? ». Après tout, la question mérite bien d’être posée, et cela même si l’advenue d’une instauration royale en France paraît, sinon totalement compromise, encore fort lointaine…
     
  • Dans Valeurs...

    Montauban, Aix, Villeneuve-d’Ascq… Comment la France des villes moyennes est devenue un coupe-gorge

    (premières lignes de l'article de Quentin Hoster, réservé aux abonnés)

     

    L'insécurité n'est pas un sentiment, mais une réalité bien documentée. Valeurs actuelles est allé à la rencontre de ceux qui la vivent en pleine figure. Des quartiers périphériques, elle s'est imposée jusqu'aux villes moyennes et aux villages, les faisant basculer dans la peur.
    Enquête.

    À Montauban (Tarn-et-Garonne), Emmanuel meurt sous les coups de gens du voyage déchaînés, parce qu’il défendait sa femme importunée. À Montgeron (Essonne), Yanis ploie sous ceux d’une bande de racailles, parce qu’il est homosexuel. À Combs-la-Ville (Seine-et-Marne), Yassine projette sa professeur sur le sol de la salle de classe, parce qu’elle lui demandait de couper son enceinte Bluetooth. À Saint-Leu-la-Forêt (Val-d’Oise), Julien encaisse des coups de pieds et de poings assénés dans un train, parce qu’il est flic. À Alençon (Orne), une trentaine d’émeutiers brûle des dizaines de voitures parce qu’elles sont sur leur “territoire”. À Villeneuve-d’Ascq (Nord) et à Argenteuil (Val-d’Oise), d’autres visent au mortier d’artifice le commissariat de police, parce qu’il matérialise l’ordre honni. À Cannes (Alpes-Maritimes), un policier est poignardé au thorax au cri d’« Allahu akbar », car il représente la France.

    Survenus en l’espace de quelques jours, ces si mal nommés “faits divers”, qui ont en commun la futilité de leurs motivations, démontrent le caractère endémique de la violence en France. Chaque jour, on dénombre en moyenne 120 agressions au couteau dans le pays. Partout, tout le temps, les Français peuvent faire une rencontre qui bouleversera leur vie, avec une probabilité encore plus grande que s’ils jouaient à la loterie.

    Le recul de l’État et le retour des tribus

    Partout, tout le temps, les forces de l’ordre démontrent leur efficacité, lorsqu’elles sont dotées de moyens, et la justice son inanité, même si les siens sont renforcés. À Bordeaux, un Tchadien de 21 ans, qui venait d’être régularisé après huit années de clandestinité, n’avait-il pas écopé de six mois de détention “en placement extérieur” après avoir agressé sept personnes en une heure, dont des policiers...