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Rechercher : Rémi Hugues. histoire & action française. Rétrospective : 2018 année Maurras

  • Célébrer Notre-Dame de Paris et en même temps éluder nos racines chrétiennes, par Iris Bridier.

    Deux ans après l’incendie de Notre-Dame de , où en sont les travaux ? « Jusqu’à maintenant, les interventions étaient surtout dédiées au déblaiement, au nettoyage et à la consolidation du site post-incendie. Désormais, la phase du chantier de restauration va concrètement pouvoir débuter », explique Albéric de Montgolfier, président de la commission nationale du et de l’architecture (CNPA). 

    6.jpgDans L’Écho républicain, il rappelle que la reconstitution raisonnée a été privilégiée, c’est-à-dire la reconstruction d’une charpente s’approchant le plus possible de celle partie dans les flammes.

    Pour ce faire, des milliers de chênes sont nécessaires. Les experts forestiers ont donc entamé leur afin de sélectionner les plus beaux arbres centenaires, pour moitié dans des forêts domaniales et communales et, pour l’autre, dans des forêts privées. Pour leurs propriétaires, c’est souvent un honneur et une fierté de participer à ce grand chantier national. Alors, des prêtres se déplacent çà et là pour bénir les chênes sélectionnés. « Pour nous, catholiques, il était important de le bénir avant qu’il soit scié. C’est une façon de signifier au Seigneur que nous lui rendons ce qu’il nous a donné. Cet arbre fait partie de la création divine, nous en sommes seulement les gardiens », témoigne, dans Aleteia, Alain Le Gualès, propriétaire d’une forêt en Bretagne. Les chênes partent ensuite en scierie, puis sécheront entre 12 et 18 mois.

    Pour l’heure, Notre-Dame de Paris est enfin débarrassée de son agglutinement de tubes fondus dans l’incendie. Depuis fin novembre, le trou béant de la voûte est remplacé par le plus grand échafaudage d’Europe qui permettra de s’approcher au plus près de la croisée des quatre voûtes adjacentes du transept. Malgré les interruptions liées à la pandémie ou les aménagements nécessaires pour lutter contre les émanations de plomb entraînant retards et surcoûts, « les bonnes nouvelles se succèdent, l’infrastructure a très bien résisté et les risques sont derrière nous. Le chantier avance bien tandis que l’argent est là en abondance pour promettre une restauration sans précédent », annonce Guillaume Poitrinal, président de la Fondation du patrimoine, dans Challenges.

    « Les sommes ainsi récoltées [NDLR : 833 millions d’euros] nous permettent d’envisager tranquillement ce chantier », abonde Roselyne Bachelot qui promettait, mercredi, au Sénat, la réouverture en 2024. Deux ans après le drame, Emmanuel doit se rendre ce jeudi sur les lieux. Une visite symbolique et une belle aubaine pour redorer son blason. Occasion, pour le Président, de remercier les 340.000 donateurs, mais aussi tous ceux qui ont œuvré, œuvrent et œuvreront pour redonner à Notre-Dame son lustre d’antan. Emmanuel Macron saluera « l’esprit de résilience de la France ». Un esprit de résilience s’inscrivant dans « une tradition millénaire », précise Europe 1.

    Mais à quoi bon célébrer la résurrection d’une cathédrale si ce n’est seulement comme « quelque chose qui appartient à notre culture, à notre histoire littéraire, architecturale, religieuse et laïque, à l’imaginaire de France » ? Évoquer ainsi (las, qu’à demi-mot) nos racines chrétiennes, c’est bien, mais oser nommer la loi contre le séparatisme, ne pas se coucher quotidiennement devant l’islamo-gauchisme ni laisser fleurir les mosquées partout dans notre pays, c’est autre chose. Puisse cette restauration s’accompagner d’un rayonnement spirituel rappelant à la France, celle de Clovis et de Saint Louis, de Notre-Dame de et Notre-Dame de Paris, que sa grandeur est intimement liée à sa vocation de fille aînée de l’Église.

     

    Iris Bridier

    Journaliste

    Auteur
     
  • André Bercoff, après la condamnation de Derek Chauvin : « Le drame George Floyd a été utilisé par les racialistes pour c

    Le policier Derek Chauvin a été déclaré coupable du meurtre de par le tribunal de Minneapolis, aux États-Unis.

    Au micro de Boulevard , André Bercoff analyse le contexte de cette affaire et sa récupération par les promoteurs de la cancel qui « tombent dans le racisme le plus total ».

    https://soundcloud.com/bvoltaire/andre-bercoff-256158317

    Derek Chauvin, le policier le plus célèbre du monde, a été reconnu coupable du meurtre de George Floyd, ce Noir américain qui avait enflammé le monde autour du slogan «  ». Ce premier verdict vous paraît-il normal ?

    Il s’entend et se comprend dans la mesure où ce policier avait appuyé son genou pendant neuf minutes sur le cou de George Floyd. D’après nos informations, ce geste a entraîné la mort de Floyd. Il me paraît tout à fait légitime qu’il y ait une sanction. Ce qui est beaucoup plus préoccupant, c’est ce que cela induit par rapport à ce qui se passe aux États-Unis, et pas seulement aux États-Unis. Je parle de l’incroyable culpabilisation de toute une partie de la population au détriment d’une autre. Cette espèce de lutte des races remplace la lutte des classes.

    La mort de George Floyd est devenue un phénomène mondial. On peut expliquer cela par l’espèce d’hégémonie culturelle américaine, au moins en , et surtout en Europe occidentale. Comment expliquer que ce débat devienne mondial ?

    L’hégémonie culturelle américaine s’explique dans toutes les phases d’hégémonies culturelles. L’hégémonie de la musique, du , de tous les arts populaires et des de masse est présente depuis des décennies. Aujourd’hui, cette hégémonie de la cancel culture est, elle aussi, partie des États-Unis, après quelques philosophes déconstructionnistes français qui l’ont exportée et qui est revenue en force.

     

    Les mouvements Black Lives Matter consistent à dire qu’il y a une population au goût étrange venue d’ailleurs à qui il s’agit de montrer leur culpabilité permanente : les Blancs. , suprématie blanche, etc. Ces antiracistes tombent dans le racisme le plus total. Incontestablement, il y a eu l’ américain et des choses terribles sur les traites négrières. Je dis les traites négrières, car il n’y a pas eu uniquement la traite transatlantique. Les traites arabo-musulmane et noire ont joué leur rôle.

    Le drame qui s’est produit avec George Floyd est utilisé pour culpabiliser toute une population.

    On ne peut pas s’empêcher de se demander : si Derek Chauvin avait été noir et George Floyd blanc, y aurait-il eu un tel battage ?

    C’est une question que l’on peut, hélas, se poser. Nous aurions aimé qu’il y ait les mêmes sanctions et le même jugement. Maintenant, y aurait-il eu le même battage ? Je ne sais pas, mais il est vrai que cela découle de ce que je vous ai dit. Il y a, incontestablement, quelque chose de grave pour les Blancs comme pour tout le monde. À partir du moment où vous chosifiez une communauté, on sait ce que cela a donné dans l’Histoire. On est en train de ressusciter les vieux démons qui font faire du mal à tout le monde et pas seulement à une certaine population. Il y a de quoi s’inquiéter !

     

    André Bercoff

    Ecrivain, journaliste
    Il fut journaliste à l'Express, directeur de la rédaction de France-Soir et directeur littéraire dans plusieurs maisons d'édition dont Belfond et Robert Laffont. Auteur d'une quarantaine de livres.
  • Au cinéma, la chronique de Guilhem de Tarlé : Napoléon 1er et les femmes.

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    En DVD : Napoléon Ier et les femmes, de Jean-Louis Rémilleux, présenté par Stéphane Bern, avec plusieurs dizaines d’intervenants dont les historiens et écrivains Jean Tulard, Michel de Decker, Max Gallo et Philippe Sollers.

    guilhem de tarlé.jpgPour commémorer à ma manière, en son bicentenaire, la mort de Napoléon (5 mai 1821), et en attendant la réouverture des « lieux de culture » - comme ils disent – j’ai voulu m’encanailler entre le château de Malmaison et l’île de Ste Hélène, passant par Fontainebleau et Compiègne. Reconnaissons d’abord que ces DVD Secrets d’Histoire de Stéphane Bern nous permettent d’émerveiller nos couvre-feux devant un patrimoine extraordinaire, immobilier et mobilier. Dommage que ces longs documentaires, de près de deux heures, particulièrement instructifs et intéressants, aient été réalisés en un seul bloc, sans aucune division en chapitres qui nous permettraient de revenir aisément sur tel ou tel passage digne d’être revu…

    Si l’on rapporte que Napoléon était moins flamboyant au lit que sur les champs de bataille, il n’empêche qu’ « en amour, personne ne résiste à Bonaparte » et qu’il a collectionné les aventures et les maîtresses…. Citons parmi celles-ci Désiré Clary, en 1793 à Marseille, ou Éléonore Denouelle de la Plaigne qui lui donna en 1806 son premier fils naturel. Ce fut d’ailleurs une révélation car, marié civilement depuis 1796 avec la vicomtesse Joséphine de Beauharnais il n’avait eu aucun enfant et se craignait stérile. Celle-ci, Rose Tascher de la Pagerie, née à la Martinique, était veuve du vicomte Alexandre de Beauharnais, guillotiné en 1794. Quand Rose – c’est ainsi que tout le monde l’appelait -  rencontra le « Général Vendémiaire » chez Madame Tallien il tomba sous son charme et, même s’il en divorça en 1809, elle fut sans doute l’amour de sa vie : « comme je ne suis pas tout le monde, je vous appellerai Joséphine ».

    De son premier mariage, Joséphine avait eu deux enfants, Eugène et Hortense.
    Stéphane Czanecki, le propriétaire de la Petite Malmaison, rapporte la légende selon laquelle Joséphine va donner un nom à une plante, ce dont témoigne un visiteur de la grande serre chaude qui se trouvera avec Joséphine quand elle va dire : « voici l’hortensia qui vient tout récemment d’emprunter le nom de ma fille ».
    Hortense, pour sa part, épousa Louis Bonaparte, un frère de Napoléon, et lui donna quatre fils dont Napoléon III et le duc Charles de Morny.

    Après sa victoire de Wagram, et comme condition de paix, Napoléon épousa en 1810 Marie-Louise de Habsbourg-Lorraine, fille de l’empereur d’Autriche François Ier, dont la cousine Marie-Amélie avait épousé un an avant, en 1809, le futur Roi des Français Louis-Philippe. Par ce mariage, Napoléon devenait aussi le petit-fils par alliance de Léopold II, frère de Marie-Antoinette et beau-frère de Louis XVI.
    De cette union de « l’usurpateur » - comme on disait alors – avec « l’ancien monde » - comme on dirait maintenant -  naquit Napoléon II, à savoir l’Aiglon, Roi de Rome et Duc de Reichstadt.

    Entre ces deux mariages – si l’on peut dire – il faut noter l’ « idylle » que Napoléon vécut avec la Comtesse Marie Walewska qui se « dévoua » pour « sauver la Pologne », et dont naîtra en 1810 Alexandre, Comte Walewski, futur diplomate de Louis-Philippe et ministre des Affaires étrangères de Napoléon III.

    Enfin il reste une dernière maîtresse à inscrire au palmarès, durant l’exil de Ste Hélène, la marquise Albine de Montholon dont on dit que son mari, jaloux, a empoisonné Napoléon…

    PS : vous pouvez retrouver ce « commentaire » et 500 autres sur mon blog Je ciné mate

  • Déliter l’armée : dernière étape pour espérer gagner ?, par Dr Emmanuel Jalladeau.

    Mai 2021. La guerre continue mais la victoire se profile contre le Covid-19 à coups de vaccin. Souffle déjà une brise d’optimisme à l’idée de festoyer bientôt en terrasse. , qui a déjà résisté au virus en 2020, et fort de l’immunité présidentielle, n’a plus qu’un an à tenir. Il sait qu’il ne faut pas crier victoire trop tôt mais, objectivement, sa réélection est très bien partie.

    6.jpegIl prend soin de ne pas avoir d’enfant et tous les sondages le donnent gagnant, preuve déjà qu’il ne finira pas comme François Hollande ou Jules César.

    Une « 4e vague » peut advenir mais, atténuée par l’immunité acquise par beaucoup, ce ne devrait pas être un tsunami. Il pourrait même en profiter pour surfer dessus comme en 2017 sur les sondages.

    Rien à craindre pratiquement, côté . LBD et canons à eau en ont vacciné certains et l’argent public coule à flots pour parer d’autres remous.

    Neuf candidats sont déjà déclarés contre lui. La plupart à , alors que les médias s’inquiètent de la division de la . Huit sont très loin de sa hauteur dans les sondages. Seule Marine Le Pen surnage un peu. Mais, déjà coulée en 2017, Marine ne peut pas compter sur une vague médiatique pour la renflouer. Une déferlante terroriste, alors ? Oui, mais pourquoi les islamistes iraient-ils compléter son élection ?

    Houellebecq a prophétisé la victoire d’un musulman dans un an. Il n’y a pas de tel candidat déclaré, mais le prix du vote islamique a monté. Paris vaut bien une messe, et Jean-Luc Mélenchon, conducteur officiel des Insoumis, peut faire office après une ultime conversion. Il prétend nous faire communier en lui à la République. Mais ce n’est plus un enfant de chœur. Vétéran des prétendants, on a surtout envie de lui offrir un masque et des charentaises.

    Macron a raison de craindre l’armée. Qui d’autre, finalement, peut l’arrêter ?

    Il doit montrer qui est le chef. La lettre des généraux est intolérable, de même que le courrier adressé, le 14 avril, aux groupes parlementaires qui mentionne : « Une guerre hybride nous a été déclarée, elle est multiforme et s’achèvera au mieux sur une guerre civile, ou au pire sur une cruelle défaite sans lendemain ». On ne peut laisser dire cela ! Laisser les forces de l’ordre réagir dans notre pays ? Il faut sévir.

    Le pire mal, c’est l’extrême droite. 40 % des militaires seraient contaminés. Il faut des gestes barrières. Éloigner et cagouler les officiers. Par principe de précaution, resserrer le bâillon sur la grande muette, jusqu’à l’étouffement s’il le faut. Une solution pour éviter la guerre civile est de diviser l’armée. Pas déployer ses divisions, ce serait une folie, mais scinder son âme. Faire en sorte que nos militaires se battent entre eux, en silence, et laissent les civils tranquilles. Macron sait ce qui lui reste à déliter pour régner. Pour désunir les militaires, inventer une tentative de putsch comme il a fait est un joli coup.

    Emmanuel est un artiste. Il veut réécrire l’Histoire et prolonger son rôle dans la représentation nationale. Metteur en scène de , il a révélé son sens du comique de geste. Il apprécie sûrement celui de situation, dans l’agression de la par l’extrême gauche.

    Cette comédie ne déjoue pas la tragédie contemporaine : le dilemme entre guerre civile et soumission fatale.

    L’abstention est tentante dans le choix entre la peste et le choléra que la République nous laisse, mais un élu doit sortir dans un an. Au contraire de sa devise, mais pour qu’elle vive, les Français ressentent en majorité le besoin des principes de l’armée : respect du devoir, hiérarchie, non-fraternisation avec l’ennemi. Ils la suivront. Elle a donc le devoir de tenter de resserrer les rangs des patriotes en portant un candidat au-dessus de la mêlée. Le général de Villiers, par exemple, puisque son prénom est désiré dans les quartiers. Sinon, elle vote pour la soumission, perd son honneur, puis la France.

     

    Dr Emmanuel Jalladeau

    Médecin neurologue
     
  • Livre : L’homme qui n’avait pas de père. Le dossier Jésus, d’Alain de Benoist, par Aristide Leucate.

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    D’abord le titre, qui est à lui seul un sujet de glose. Sa signification peut être aussi bien la marque d’un acte de foi que d’une provocation athée, sinon païenne. Dans un premier sens, Jésus est effectivement dépourvu de père biologique, sa conception relevant d’une intervention de l’Esprit de Dieu, une telle assertion impliquant d’y croire dans la mesure où elle défie tout entendement rationnel.

    5.jpgLa seconde hypothèse témoigne d’une dénégation qui ferait de Jésus, sinon une légende, à tout le moins une imposture ou un charlatanisme théologique.

    Mais là serait le piège, l’alternative éventuellement suggérée par le titre de ce monumental essai (964 pages in-octavo) étant rigoureusement trompeuse. Optant pour une démarche littéralement universitaire, l’auteur ne se propose rien de moins que de contribuer à la « quête » – ainsi qu’on dénomme la recherche en ce domaine – sur l’, les origines et la vie de Jésus, ce « Jésus de l’ » qu’une approche purement scientifique oblige à dissocier du « Jésus de la foi ». Benoist prévient : son dessein n’est guère de convaincre les indécis ou les athées, et encore moins de combattre les croyants.

    Dès l’introduction, l’essayiste semble presque rendre les armes : « La vérité est que d’un côté on ne sait presque rien d’assuré sur Jésus, et que de l’autre sa vie a été enjolivée jusqu’à la surcharge par des milliers de croyances, de traditions légendaires et de dogmes qui ont fini par obscurcir la réalité. » L’on répondra que le Fils de L’Homme n’est pas un sujet d’étude comme les autres et que l’on devrait plutôt voir dans les milliers d’incertitudes historiques qui l’entourent le signe d’une incommensurabilité d’essence… divine. Mais parce que, précisément, l’historien doit fermement s’extraire de toute enveloppe fidéiste pour demeurer sur le sol rationnel de la science, celui-ci se confronte à une aporie : cerner Jésus dans un cadre temporel en faisant abstraction de ce qui relève du « mystère » théologique. Or, jusqu’à quel point le chercheur doit-il s’affranchir de tout recours au divin pour expliquer historiquement – sinon prosaïquement – l’homme Jésus ?

    À l’instar de nombre de ses prédécesseurs, Benoist ne parvient guère – et pour cause, serait-on tenté d’affirmer, tant il nous paraît proprement impossible de séparer, selon une incontestable démarcation, le fils de Marie du Fils de Dieu – à faire l’ de légitimes interrogations quant à la dimension extra-humaine de Jésus. Il en va ainsi, par exemple – l’auteur ne s’y dérobe point et l’on peut même ajouter qu’il se saisit du dossier avec un certain courage –, de la naissance de Jésus. Ayant d’abord remarqué que seuls les évangiles de Luc et de Matthieu – « et uniquement dans leurs prologues » – traitaient de la conception et de sa venue au monde, l’auteur signale ensuite que le silence prévaut, de Paul aux évangiles de Jean et Marc, sur la naissance miraculeuse du Crucifié autant que sur sa conception virginale. Si ce mystère ne remet pas en cause la doctrine de la divinité de Jésus, il suscite des interrogations quant au moment de son établissement comme Fils de Dieu (naissance, baptême, résurrection ?). Plus troublant encore, le statut de mamzer – mot hébreux signifiant « illégitime » – qui plongerait l’homme de Nazareth, engendré de Marie (tel que l’enseigne le Credo et confirmé dans le Coran) et non point fruit d’une copula carnalis, dans un halo d’opacité quant à ses origines.

    Servi par une impressionnante connaissance des sources profanes et religieuses, Benoist, en encyclopédiste scrupuleux, revisite après bien d’autres, de Renan à Jean-Christian Petitfils, ce totem du sans rien laisser dans l’ombre, des évangiles apocryphes au symbolisme de la croix, de la personnalité de Joseph au ministère public du Christ lui-même.

    Un vrai travail de bénédictin qui ne laissera personne indifférent, bien que l’ouvrage s’adresse prioritairement à un public cultivé et motivé.

    L'homme qui n'avait pas de père - Le dossier Jésus (Français) Broché

     

     

    Aristide Leucate

    Docteur en droit, journaliste et essayiste
  • Père : les mots ont un sens, par Me Geoffroy de Vries.

    Alors que le projet de vient d’être adopté par l’Assemblée nationale et devrait être examiné, une ultime fois, par le Sénat, le 24 juin prochain, avant de laisser le dernier mot à l’Assemblée, le 29 juin, il importe de se réapproprier le sens de certains mots. Ce projet de loi est l’occasion de se pencher sur l’un des maux de notre époque : le dévoiement des mots, particulièrement dans le domaine de la et de l’éthique.

    8.jpgDans son essai Le Hold-up des mots, paru le 3 juin aux Éditions L’Archipel, dont nous publions quelques extraits, l’avocat Geoffroy de Vries entend redonner aux mots leur vrai sens. Il se demande ainsi quel sens donner au mot « père » lorsqu’il peut, selon certains, s’appliquer à une femme.

    Père/Mère/Parents

    L’homme est un mammifère venant de la fécondation d’un mâle et d’une femelle de son espèce. Autrement dit : la relation sexuelle d’un homme et d’une femme engendre la vie. D’où la distinction naturelle entre père (homme, concepteur de l’enfant) et mère (femme, conceptrice et génitrice de l’enfant : mater semper certa est (« l’enfant vient de là »).

    Ce petit d’homme nécessite protection, nourriture, stabilité et accompagnement. Ses parents en sont les premiers responsables. L’enfant reçoit et imprime, en lui-même, l’image de ses parents. Sans entrer dans la caricature, il perçoit d’instinct la force virile et la douceur féminine ; la voix grave et celle plus aiguë, mais plus intime, pour l’avoir sentie dès le ventre de la mère. De fait, on ne choisit pas ses parents, on les reçoit.

    L’Histoire a montré des expériences sociales qui séparaient les enfants de leurs parents pour qu’ils évoluent uniformément. Cela n’a jamais fonctionné : pour vivre son présent et se projeter dans le futur, l’être a besoin de ses racines, de son passé, de ses origines. Les parents constituent donc la première et décisive relation sociale dont la qualité dépend d’eux-mêmes. Des parents violents engendreront la  ; des parents indifférents développeront solitude, isolement et sentiment d’injustice.

    La nature impose ses lois. Nos lois peuvent-elles la corriger ? Dans quels buts ? L’idéologie du genre veut effacer la différence père/mère. D’ailleurs, on parle désormais de parent 1 et parent 2 sur certains documents administratifs, depuis l’instauration du mariage dit « pour tous ». Idée que l’être humain nie sa propre nature et décide qu’elle ne lui est pas donnée – par Dieu, la Nature ou le hasard – mais que c’est lui-même qui se la crée ou, pire, qu’il refuse de la suivre et d’en assumer la joie ou la peine. Pire encore : de nos jours, la filiation qui nous fait dépendre d’un père et d’une mère devient une entrave à la plénitude de la liberté. Idée qu’on ne doit rien recevoir de personne pour ne rien devoir à personne. C’est l’individualisme poussé à l’extrême.

    De même que l’on perçoit un trouble dans la définition de la mère qui, pour certains, n’est pas forcément celle qui met au monde. Le projet de loi Bioéthique discuté au Parlement en 2021 prévoit ainsi, dans le cadre de la PMA dite « pour tous », que la mère n’est plus forcément celle qui accouche. Auquel cas, pourquoi alors ne pas prétendre que le père puisse aussi être une femme ! Plaisanterie ? Malheureusement non ! « Votre problème, c’est que vous croyez qu’un père est forcément un mâle », répondit Emmanuel Macron, lors d’une réception organisée à l’Élysée, le dimanche 26 janvier 2020, pour les trente ans de la Convention internationale des droits de l’enfant, à un invité qui s’étonnait du paradoxe consistant à célébrer les droits de l’enfant tout en faisant voter, « en même temps », une loi bioéthique prévoyant l’extension de la PMA aux couples de femmes, privant irrémédiablement l’enfant du droit d’avoir un père. Si Emmanuel Macron considère qu’un père n’est pas forcément un homme, c’est donc qu’il peut être une femme !

    Un jour, notre sera redevable et comptable d’avoir nié le rôle et le statut des parents, père et mère, pour avoir répondu aux aspirations d’une minorité.

     

    Me Geoffroy de Vries

    Avocat au Barreau de Paris
  • ”L'heure des femmes est venue” ? Très brève lettre ouverte de lafautearousseau à Valérie Pécresse...

    lfar flamme.jpgMadame...

    Vous nous avez donc informé de votre candidature à la prochaine élection présidentielle, et vous aviez déjà, peu de jours avant, déclaré d'une façon un peu théâtrale, en Avignon : "L'heure des femmes est venue !..." 

    C'est sur ce point que nous attirerons votre attention, et pas sur votre candidature, qui n'est qu'une péripétie de plus dans la vie d'un Pays légal bien mal en point, qui n'attire et ne séduit plus guère les Français, lesquels lui font au contraire de moins en moins confiance : en témoignent les 10% de non-inscrits sur les listes électorales (quatre millions et demi de Français, tout de même - et ce n'est pas rien ! - sur les 45 millions en âge de voter...) et, surtout, les taux d'abstentions de plus en plus massifs, et de plus en plus régulièrement massifs.

    Ce qui fait que la classe politique, à laquelle vous appartenez, est bien "légale" mais pas forcément "légitime", si l'on considère le nombre beaucoup trop faible de Français que représente un élu, à quelque bord qu'il appartienne...

    Non : si nous nous permettons de vous adresser cette brève "lettre ouverte" c'est pour vous faire remarquer un très léger détail : dans votre propos (où vous reprenez le rêve de Ségolène Royal, fracassé en 2007) vous retardez juste un tout petit peu. Oh, pas de beaucoup, presque rien ! Une bagatelle, une "paille" : à cinq ans près, vous retardez juste de... MILLE ANS !

    En effet, si notre Système actuel, qui nous régit - si mal - et nous déclasse inexorablement - là, hélas, si bien... - n'a jamais confié le poste suprême à une femme, notre Royauté traditionnelle, qui, elle, a FAIT LA FRANCE et en a fait LA PREMIÈRE PUISSANCE DU MONDE SOUS LOUIS XVI, a confié sept fois le pouvoir suprême à des femmes (six, au total), et cinq fois à des étrangères, et cela sous la forme des Régences, où la Reine exerçait de fait l'intégralité des pouvoirs du Roi.

    Nous vous poserons donc, simplement, deux questions :

    1. Entre la Royauté et le Système, cette République idéologique issue de la Révolution, où est la modernité ? "L'heure des femmes" ? Le féminisme ? Bref, de quel côté sont toutes ces choses dont vous et vos semblables vous gargarisez à longueur de journées, tandis que le Pays régresse chaque jour un peu plus ?

    2. Allons plus loin : vous nous vantez la "diversité", l'ouverture à "l'autre", la richesse des autres cultures et le multiculturalisme... Fort bien. Mais cinq des Régentes de notre Histoire furent "étrangères". Là aussi, nous nous permettons de vous demander : entre la Royauté et le Système, cette République idéologique issue de la Révolution, où est donc l'ouverture à l'autre, son accueil, l'acceptation de l'enrichissement qu'il peut apporter (en l'occurrence, "elle", puisqu'il s'agit des Reines).

    Pour rappel, nous vous communiquons plus bas, tout simplement, la liste de ces six Régentes (dont une seule ne fut pas excellente) aux temps heureux où la France vivait avec "sa" Royauté qui l'avait mise au jour, et qui savait faire leur place aux femmes, toute leur place, y compris, si nécessaire, la première. Bref, cet heureux temps où l'heure des femmes sonnait régulièrement. Cela a commencé il y a mille ans, à cinq ans près... L'occasion, pour vous, de remettre vos pendules à l'heure !...

    Sans rancune, et, au contraire, très courtoisement vôtre,

    lafautearousseau

    Blanche de Castille (régente deux fois pour Saint Louis) ;

     Anne de Beaujeu (pour Charles VIII) ;

     Louise de Savoie (pour François 1er) ;

     Catherine de Médicis (pour Charles IX) ;

     Marie de Médicis (pour Louis XIII) ;

     Anne d'Autriche (pour Louis XIV). 

    LFAR FLEURS DE LYS.jpg

  • Marseille : et si l’on parlait aussi de la corruption des politiques, avec leur clientélisme criminel ?, par Marie Delar

    par-ci, Marseille par-là. Marseille ville des pauvres, Marseille ville oubliée. Marseille et ses taudis, Marseille et son chômage, Marseille et ses dealers, Marseille et sa violence, Marseille qui cherche ses transports…

    6.jpgDe qui se moque-t-on ?

    Parce qu’une fois de plus, une fois encore, les mafias de la drogue règlent leurs comptes dans « la deuxième ville de France », voilà au cœur de toutes les attentions. Friand de ses rencontres avec le petit peuple, Emmanuel Macron s’est donc précipité dans « la cité phocéenne », comme disent les dépliants de l’office du tourisme. Trois jours pour répandre la bonne nouvelle : le président de la République est arrivé avec des milliards dans sa hotte. « Le plan le plus important jamais présenté », nous dit-on, cela, pour restaurer les écoles où courent les rats et les cafards, ripoliner les 100.000 taudis que compte la ville et – on peut croire au miracle – doter la ville d’infrastructures dignes de ce nom.

    Je répète : de qui se moque-t-on ?

    De nous. De vous et moi, Français qui payons des dont une partie, depuis des décennies, s’évapore au soleil du midi pour financer la prospérité de politiques indignes qui, de Defferre à Gaudin en passant par tous leurs épigones de gauche comme de droite, ont livré la ville à la misère et aux mafias. Comme le dit Nicolas Beytout, ce sont eux qui « ont truffé la ville de fonctionnaires municipaux par milliers, qui l’ont endettée, l’ont livrée à des syndicats spécialistes de la bidouille, le port à des gros bras amateurs eux aussi de cette délicate pratique du check-point qui permet de contrôler un territoire ; ce sont eux qui ont admis que la ville soit sale, que les immeubles ne soient pas entretenus, qui ont négligé d’investir massivement dans les infrastructures, les transports, le métro. Eux qui, au final, ont laissé s’enclencher le cycle infernal de la paupérisation, de la violence, des règlements de comptes et de la drogue. »

    Ces gens-là ont-ils rendu des comptes ? Va-t-on leur en demander ? Non. Tout juste seront-ils évoqués, le jour lointain où se déroulera (peut-être) le procès consécutif à l’effondrement des immeubles de la rue d’Aubagne, rue dont la plupart des bâtiments appartiennent à la ville, quand ce n’est pas à des élus marchands de sommeil.

    Jean-Claude Gaudin coule une retraite heureuse et son successeur, le socialiste Benoit Payan, arrivé là par un énième tour de passe-passe, fait comme les autres : il tend la sébile.

    Des dizaines de milliards, en près de soixante-dix ans de gestion corrompue, ont déjà été déversés sur Marseille. Pour quels résultats ? Le premier milliard apporté par Emmanuel Macron (sur les trois plus ou moins promis) ira à la rénovation de 200 écoles, sur les 400 recensées comme insalubres. C’est donc nous, contribuables, qui allons payer des travaux d’entretien qui incombaient et incombent à la mairie de Marseille, mais qu’elle n’a jamais pris la peine de réaliser. Ce sont les Français dans leur ensemble qui vont financer la création de transports urbains quand, sans doute, bien des villes qui n’ont pas les atouts de se saignent pour financer les leurs.

    Car est une ville qui a tout pour elle : sa situation géographique enviable, son paysage et son histoire, son port et son trafic maritime, un aéroport international et le TGV qui la met à trois heures de Paris ; elle a le tourisme, la mer, le soleil…

    Et qu’ont fait les politiques marseillais de tant de richesses ? Une ville pourrie par la drogue et la misère.

     

    Marie Delarue

    Ecrivain, musicienne, plasticienne

    Source : https://www.bvoltaire.fr/

  • Islamo-gauchisme (suite sans fin ?), par Henri Temple.

    Un communiqué paru le 18 février sur le site de la Conférence des présidents d’ (CPU) prend lui aussi position à propos de la mission sur l’ à l’université, confiée au CNRS par Mme Vidal, ministre des Universités et de la Recherche.

    5.jpegCe texte est, une fois de plus, anonyme : les citoyens et contribuables ont pourtant le droit de savoir s’il a été voté, et par quelle instance du CPU et ses 74 universités. Le bureau de la CPU est composé de Manuel Tunon de Lara, médecin, Virginie Dupont, chimiste, et Guillaume Gellé, électronicien (rappelons que le directeur du CNRS est, lui, un matheux). Ayant, à eux trois, un volume de publications plutôt discret, leur niveau de compétence en sociologie et en histoire des idées politiques est nul.

    Selon ce communiqué, « l’islamo-gauchisme n’est pas un concept […] C’est une pseudo-notion dont on chercherait en vain un commencement de définition scientifique […] qu’il conviendrait de laisser, sinon aux animateurs de CNews, plus largement, à l’extrême droite qui l’a popularisé ». Si, ce sont bien des présidents d’université qui écrivent ! D’ailleurs, les statuts et règlement intérieur de la CPU (muets sur l’initiative des communiqués de presse) sont entièrement rédigés en langue inclusive (ou genriste). Pour paraphraser Boileau : ce qui se conçoit mal s’énonce obscurément, et les mots pour le dire arrivent malaisément. Distinguons bien, toutefois, l’administration universitaire des universitaires qui enseignent, recherchent, trouvent, et publient.

    Maniant involontairement l’ironie autodestructrice, les auteurs du « communiqué » concluent que « la CPU appelle à élever le débat (sic !). Si le gouvernement a besoin d’analyses, de contradictions, de discours scientifiques étayés pour l’aider à sortir des représentations caricaturales et des arguties de café du commerce (sic), les universités se tiennent à sa disposition. Le débat politique n’est par principe pas un débat scientifique : il ne doit pas pour autant conduire à raconter n’importe quoi (sic). »

    On a ici un effarant concentré d’absurdités.

    Si l’on comprend bien, on ne devrait pas demander de réflexion sur un tel sujet au CNRS mais à l’université, alors, pourtant, que l’islamo-gauchisme « ne serait pas un concept » mais une « pseudo-notion ». Le débat politique ne serait pas un débat scientifique : la science politique n’existerait donc plus ? Élever le débat ? Ne pas dire n’importe quoi ? À lire ce texte, c’est bien mal parti. Enfin, le communiqué cite une belle phrase du ministre : « L’université n’est ni la matrice de l’extrémisme, ni un lieu où l’on confondrait émancipation et endoctrinement. L’université n’est pas un lieu d’encouragement ou d’expression du fanatisme, mais le lieu où s’apprennent le doute comme la modération, ainsi que la seule de nos institutions capable d’éclairer l’ensemble de la société, de l’école aux médias, par une connaissance scientifiquement établie, discutée et critiquée collégialement. » Et le communiqué « complète » : « Rien ne saurait justifier un changement de discours à ce sujet. » Or, que fait la CPU ?

    Des médias sombrent dans la mêlée : BFM TV assure qu’Emmanuel Macron a « recadré en Conseil des ministres ». Mais 24 heures plus tard, le porte-parole du gouvernement déclare que Mme Vidal « conserve évidemment la confiance d’Emmanuel Macron ». Et le gouvernement est bien soudé puisque Blanquer et Darmanin soutiennent leur collègue Vidal.

    Seule la panique « intellectuelle » a pu conduire la direction de la CPU à s’en prendre nommément à une chaîne de télé suivie, chaque soir, dans un million de foyers. Mais la résistance des intellectuels libres s’organise. Il faudra faire copier cent fois, par les instances de la CPU, les trois interviews magistrales de Pierre-André Taguieff dans Marianne (19 à 21 février). Il n’y parle ni médecine, ni informatique, ni chimie. Mais il donne, à tous ceux qui étalent leur idéologie ou leur ignorance, une puissante leçon d’intelligence, résumé de sa longue carrière de chercheur et ses nombreuse publication, sur ce qu’est la recherche et sur ce qu’est l’islamo-gauchisme qui, comme le diable du Moyen Âge, déteste être nommé.

     

    Henri Temple

    Universitaire, juri-économiste, expert international, dialecticien
  • Sur France Culture : « Il faut renverser la famille, c’est le seul moyen de lutter contre l’inceste », par Marie Delarue

    L’information, en ce printemps 2021 qui approche, tourne en boucle autour de deux sujets majeurs : la pandémie et l’. On y ajoute quelques corollaires : les et le viol.

    La pandémie recrute ses victimes très majoritairement parmi les hommes ; la chose se dit peu. Certes, la guerre des sexes fait rage, mais depuis que la rédemption de l’humanité s’épelle en LGBTQI+, pas question de reconnaître que le chromosome Y est un facteur de comorbidité.

    6.jpgLa chose est en effet acquise dans l’opinion qui compte : les hommes sont tous coupables. Coupables d’odieux forfaits sur les femmes et leurs enfants.

    Pas un jour ou presque ne passe sans qu’on balance sur la place publique le nom d’un homme – célèbre, de préférence – pour révéler à son propos les pires horreurs, cela, dans une « confusion des genres » qui ne laisse pas d’étonner. On semble, en effet, confondre désormais dans une même dénonciation ce qui toucherait les femmes et les enfants. Ainsi de l’accusation qui touche Patrick Poivre d’Arvor par une femme dont personne, jusqu’ici, n’avait entendu parler et dont le nom s’étale désormais dans la presse. À ses dires engagée dans une relation consentie avec PPDA, elle aurait pris conscience, quelque quinze ans plus tard, qu’elle n’était pas si consentante que cela. Ou pas toujours.

    L’histoire en rappelle d’autres surgies dans le sillage de #balancetonporc mais en diffère en cela qu’on l’assimile aujourd’hui aux affaires d’inceste. À bien y regarder, le néo-féminisme actuel se révèle profondément régressif : il fait des femmes d’éternelles petites filles, enfants inconscientes de ce qui leur arrive et incapables de se défendre face au mâle prédateur exerçant sur elles une fascination mortifère.

    Courant toujours après l’opinion pour rattraper les faits divers, le législateur travaille actuellement sur trois propositions de loi (rien de moins) pour renforcer la protection des mineurs victimes de violences sexuelles. Au menu : seuil d’âge, prescription, crime spécifique d’inceste, etc.

    France Culture a consacré une émission au problème. S’y exprimait une historienne du crime – et de celui-là en particulier, sans doute – dont les solutions sont pour le moins radicales. Mme Anne-Claude Ambroise-Rendu (c’est son nom) estime, en effet, que le problème est moins celui des hommes, espèce qu’on ne saurait au fond guérir de sa sexualité perverse, que celui d’un système, à savoir la . « Au centre des drames de l’inceste, il y a la famille moderne, post-révolutionnaire et pyramidale, où les hommes se voient encore aujourd’hui comme des chefs de famille pour les femmes et pour les enfants », dit-elle.

    Elle est rejointe dans son analyse par l’anthropologue Dorothée Dussy qui voit dans l’inceste « le paroxysme de la domination masculine. Une affaire de pouvoir d’homme, donc, qu’incarne la cellule familiale et qui façonne ensuite la soumission de tout individu issu de cette cellule familiale à d’autres soumissions, à d’autres hommes de pouvoir ».

    La solution ? En finir avec la famille. Mme Ambroise-Rendu l’affirme : « La défense de la famille est une idéologie délétère qui s’affiche partout dans les films, les livres, etc. » « La famille doit être remise en question », dit-elle, car elle repose sur un concept qui « continue de nuire aux droits des femmes ». Le problème, déplore-t-elle, c’est que la société n’y est pas encore prête « car il faudrait reconnaître la violence masculine, remettre en cause le patriarcat qui structure notre société et l’idée que la famille est basée sur l’amour et le respect, reconnaître enfin que la sexualité masculine a des aspects inquiétants »

    Enfin, regrette-on sur France Culture : « En France, toucher à la famille, c’est se préparer à affronter des défenseurs féroces et très bien organisés. »

     

    Marie Delarue

    Ecrivain, musicienne, plasticienne
     
  • Il ne faut pas plaisanter avec cette menace de Putsch, par Michel Michel.

    C’est vrai que si l’ex­trême droite pre­nait le pou­voir, la démo­cra­tie serait gra­ve­ment en dan­ger, avec des consé­quences ter­ribles pour nos liber­tés fon­da­men­tales et les valeurs huma­nistes que nous portons.

    Sous ce régime, on pour­rait subir des res­tric­tions de notre liber­té de cir­cu­la­tion, voire un couvre-feu, on serait contraints de four­nir aux forces de l’ordre des attes­ta­tions, des sortes d’Aus­weiss pour se dépla­cer. Des règle­men­ta­tions absurdes seraient impo­sées aux com­merces par des petits chefs tatillons. La bureau­cra­tie serait par­tout. On inter­di­rait la vente d’al­cool à empor­ter. La police met­trait des amendes aux simples pro­me­neurs jusque sur les plages. Des mili­taires fac­tieux patrouille­raient dans les rues. Des lieux cultu­rels, des musées seraient cer­tai­ne­ment fer­més et même des librai­ries, comme pen­dant les heures les plus sombres de notre his­toire. Avec cette dérive auto­ri­taire, l’exé­cu­tif pour­rait décré­ter un état d’ur­gence per­ma­nent, le par­le­ment serait réduit au rôle de chambre d’en­re­gis­tre­ment, toutes les déci­sions seraient prises dans le secret par un conseil de défense, sans débat ni contre-pouvoir.

    La jus­tice pren­drait par­ti contre les hon­nêtes citoyens, et excu­se­rait les com­por­te­ments vio­lents des petits ner­vis, dans un cli­mat de peur et d’insécurité.

    Une sorte de gou­ver­ne­ment orwel­lien pour­rait contrô­ler notre ali­men­ta­tion, chaque faits et geste de notre quo­ti­dien, au pré­texte de s’oc­cu­per de notre san­té et de pré­ve­nir les risques. Le pou­voir médi­cal, de sinistre mémoire, serait à la botte de man­da­rins enfermistes.

    Il y aurait le retour de la cen­sure, et des pla­te­formes de déla­tion seraient ins­tau­rées. Nos conver­sa­tions seraient épiées au moyen d’al­go­rithmes, le délit d’o­pi­nion serait réta­bli. Notre vie pri­vée et nos don­nées per­son­nelles seraient confis­quées. Des méthodes tota­li­taires seraient appli­quées à la popu­la­tion pour la sur­veiller, des mou­chards implan­tés dans nos télé­phones, et cer­tains pous­se­raient cette dérive fas­ciste jus­qu’à impo­ser le modèle chi­nois de pas­se­port sanitaire.

    Heu­reu­se­ment ce scé­na­rio noir reste une menace hypo­thé­tique, car contrai­re­ment à la Rus­sie de Pou­tine, nous vivons dans un état de droit garan­ti par les ins­ti­tu­tions européennes.

    Source : https://www.actionfrancaise.net/

  • L’envoi massif de migrants, nouveau moyen de gestion des conflits entre États ?, par Marie Delarue.

    Des milliers de points noirs sur la mer et les plages bondées où s’avancent les chars et la Guardia Civil… C’est à Ceuta, enclave espagnole sur la côte nord du Maroc, où ont débarqué, lundi, près de 8.000 Marocains arrivés à la nage ou bien en longeant à pied les digues qui bordent les plages. 

    2.jpgLa moitié des adultes ont déjà été renvoyés au Maroc, mais il est impossible d’expulser les 2.000 mineurs. Dans le même temps, plus de 300 ont aussi tenté le passage vers Melilla, l’autre enclave espagnole, à 400 km.

    Ceuta et Melilla sont les frontières sud de l’Europe, le dernier mur avant l’Afrique. Alors Pedro Sánchez, le chef du gouvernement socialiste espagnol, l’a assuré : « L’intégrité territoriale de l’, de ses frontières, qui sont aussi les frontières extérieures de l’Union européenne, et surtout la sécurité de nos compatriotes et leur tranquillité, seront défendues par le gouvernement espagnol, à tout moment, face à n’importe quel défi, avec tous les moyens nécessaires et conjointement avec ses partenaires européens. » Si l’Europe y met autant d’empressement qu’elle en met à défendre les côtes italiennes, les habitants de Ceuta ne sont pas près de retrouver la paix…

    Comment ces milliers de Marocains ont-ils pu prendre la mer à la nage ou en canot sans que la marocaine n’intervienne ? Elle regardait ailleurs, tout simplement, quand elle n’a pas carrément facilité le passage.

    Pour résumer d’un mot : on a sciemment « lâché » ces flots de à l’assaut de l’Espagne, puis de l’Europe.

    Ce n’est rien d’autre qu’un coup de semonce de la part des autorités marocaines. Une nouvelle manière de faire pression dans un conflit qui les oppose au gouvernement espagnol. En effet, comme le dit Juan Jesús Vivas, le président de Ceuta : « Notre ville a subi une invasion, ce serait une erreur de traiter la question comme un problème migratoire. »

    C’est un problème . Le Maroc reproche à l’Espagne d’avoir accueilli le chef des indépendantistes du Front Polisario, Brahim Ghali, dans un hôpital de Logroño. Selon Jeune Afrique, « une équipe de médecins algériens a accompagné le leader sahraoui à Saragosse à bord d’un avion médicalisé affrété par la présidence algérienne ».

    Le Maroc réclame le respect de la parole donnée. Voilà 45 ans que le statut du Sahara occidental, ancienne colonie espagnole, est au cœur du conflit. Le Polisario réclame son autonomie ; le Maroc, qui contrôle plus des deux tiers du territoire, propose un plan d’autonomie sous sa . Comme la France le fait avec la Nouvelle-Calédonie. Or, rappelle Le Monde, « depuis que, le 10 décembre 2020, l’ancien président américain Donald Trump a décidé de reconnaître la souveraineté du Maroc sur le Sahara occidental, Rabat attend de l’Espagne – et si possible de l’Europe – qu’elle fasse de même. Sans succès. Or, en échange, le Maroc avait rétabli ses relations avec , une décision déjà difficile à l’époque, qui risque, dans le contexte actuel des bombardements sur Gaza, d’enflammer son opinion publique. »

    S’ajoute à cela la question financière. C’est France Inter qui la résume : « Rabat a vu comment, en 2016, la Turquie a obtenu 6 milliards d’euros de l’Europe pour stopper l’arrivée massive de migrants. Même la a été servie en obtenant, en 2015, plus de 350 millions d’euros ! Le Maroc, lui, walou ! » Or, « retenir les migrants a coûté à Rabat 3,5 milliards d’euros en cinq ans. L’Europe a donné 140 millions et l’Espagne a ajouté 30 petits millions par an. Le compte n’y est pas et la pandémie a rendu les histoires de gros sous très pressantes. »

     

    Marie Delarue

    Ecrivain, musicienne, plasticienne

    Source : https://www.bvoltaire.fr/

  • Anti-éoliennes, antivax : des menaces et bientôt des sanctions ?, par François Teutsch.

    Les sociétés civilisées admettent l’expression des désaccords et l’opposition . Au moins en principe, dans les discours et les déclarations. En actes, le régime s’éloigne chaque jour d’une ligne pourtant traditionnelle, n’hésite plus à stigmatiser ouvertement les opposants puis à les menacer et, demain, à les sanctionner.

    6.jpegCe fut, hier, un journaliste évoquant la nécessité de discriminer les réfractaires au vaccin anti-Covid, puis la piqûre de force entre deux policiers. Dérapage sans doute, qu’aucun ministre n’a dénoncé. C’est, désormais, le tour de Jean-François Carenco, haut fonctionnaire, ancien préfet promu à la tête d’une commission de régulation de l’énergie. Commentant les manifestations d’opposants aux , ce républicain de stricte obédience a exprimé sans vergogne sa détestation démocratique : « Je suis pour que ceux qui ne veulent pas des éoliennes soient privés d’électricité. Au moins, c’est plus simple ! »

    C’est, en effet, plus simple. Au lieu de faire voter – de moins en moins – des citoyens dont l’avis sera de toute façon ignoré, la loyauté technocratique nécessite d’annoncer que l’opinion du peuple ne prime pas sur les exigences des grands de ce monde. Au lieu de faire semblant, l’honnêteté impose d’annoncer la couleur. Ceux qui gouvernent les affaires de ce pays et – ce sont souvent les mêmes – cherchent la lumière la trouveront indifféremment dans les éoliennes ou dans le , selon les intérêts économiques du moment.

    Nulle question de politique, dans tout cela. Voici une idée trop éthérée pour présider aux destinées d’un pays. Il ne s’agit pas plus d’un pays, encore moins d’une nation. Le peuple, uni par la langue, la culture, la terre et l’, n’a rien à faire dans les affaires de ce monde. L’éviter semble impossible, l’endormir est à la portée de gouvernants qui n’ont plus besoin d’user de . L’hypnose suffit, alimentée par une gigantesque aux ressorts puissants : la , la culpabilisation, la jouissance individuelle.

    L’habileté de ces gens est d’échapper à toutes comparaisons avec les dictatures du passé. Il leur suffit d’user des trop fameuses « valeurs de la République ». Celle-ci n’a jamais accepté de se soumettre à l’épreuve référendaire : elle s’est imposée par l’émeute, en 1792 comme en 1848 ; elle a pris le pouvoir en 1870 sans honneur, profitant d’une défaite ; elle l’a conforté ensuite par le moyen le plus simple en se présentant comme l’expression de la volonté populaire, en diabolisant ses prédécesseurs, en se prétendant l’incarnation de la France, qui lui préexiste et lui survivra. Et les Français l’ont crue.

    – en tout cas, ceux qui n’ont que ce mot à la bouche – n’ont strictement aucune considération pour le peuple. Si, d’aventure, celui-ci se prononçait pour l’institution d’un consulat à l’antique, d’une constitutionnelle ou le rétablissement des institutions de l’Empire, ils dénonceraient un peuple factieux. Eux seuls détiennent la vérité, une vérité qui se confond ici avec l’exercice du pouvoir.

    La politique est sans doute la forme la plus élevée de la charité. Le cadre de son exercice est perverti à tel point qu’une question devient légitime : est-il possible d’y agir ? Certains – et qui leur donnerait tort ? – attendent plutôt que le régime s’effondre.

    On ne répare pas un édifice vermoulu. On le brûle jusqu’aux fondations et on en bâtit un nouveau.

     

    François Teutsch

    Avocat

    Source : https://www.bvoltaire.fr/

  • Woke la galère !, par Alexandre Dumaine.

    Une vague déferle sur la occidentale. Plutôt une vaguelette, d’ailleurs, car elle mobilise, en réalité, peu de personnes, en dehors de quelques milieux choisis : , université, monde « culturel », et aussi personnel (non par réelle conviction, mais par peur de ces milieux censés « faire l’opinion »).

    4.jpegVenu des États-Unis, ce courant tente de s’imposer en France. C’est une démarche « dénonciatrice », car aujourd’hui, pour exister, il faut dénoncer. Ceux qui participent à ce mouvement se prétendent conscients de toutes les formes d’injustice, d’inégalités et d’oppression qui pèsent sur les (pauvres) minorités : racisme, sexisme, spécisme, écocide, etc. Ceux qui ne pensent pas comme eux étant évidemment les soutiens du racisme « systémique », du sexisme institutionnalisé, du génocide des animaux, de la destruction de la planète, etc.

    Le principe de ce mouvement consiste à « annuler », d’où son nom anglo-saxon de cancel culture. Il faut débaptiser les monuments et institutions consacrés à un « mal-pensant ». Il faut souiller, vandaliser ou retirer les statues consacrées à des personnages douteux. Il faut interdire de réimprimer, retirer des bibliothèques, refuser d’enseigner tous les textes jugés non « politiquement corrects ». Il faut censurer les films, les tableaux et en général les œuvres d’art. Et, bien sûr, il faut vilipender, licencier, effacer ceux qui refusent les diktats de cette « culture woke » (« engagée », « concernée »).

    Ce qui pose un vrai problème à celui qui, comme moi, est déjà un dissident de la modernité : le principe souvent évoqué, « Les ennemis de mes ennemis sont mes amis », est-il réellement pertinent ? Autrement dit, dois-je voler au secours de ceux qui sont ainsi attaqués ?

    Car mes héros sont déjà les bannis de l’Histoire, les ilotes de la culture : ils n’ont droit à aucune rue, à aucune plaque commémorative, à aucune statue. Ce qu’on ne nommait pas encore la cancel culture les a depuis longtemps rejetés dans les ténèbres extérieures, ostracisés, « vaporisés ».

    Et puisque, pour ma part, je suis plutôt opposé au rétablissement de l’esclavage par les nations chrétiennes à partir du XVIe siècle, dois-je m’offusquer qu’on souille une statue de Colbert, auteur du Code noir ? Je ne suis guère favorable à la  : si le maire écologiste de Marseille débaptise l’école Bugeaud, cela me concerne-t-il ? Victor Schœlcher n’est pas mon ami : suis-je forcé de m’alarmer qu’on dégrade son monument ? Je n’ai jamais beaucoup apprécié de Gaulle : ai-je l’obligation de protester contre la peinture lancée sur son effigie ?

    Et si, demain, on déboulonnait la statue de Jules Ferry pour son discours du 28 juillet 1885 où il parlait des « races supérieures » et des « races inférieures » ; et si l’on débaptisait la station de métro Champs-Élysées-Clemenceau au motif de la réponse de Clemenceau, qui reprenait allègrement le concept de « races » ; et si l’on jetait hors du la dépouille de Victor Hugo pour son discours du 18 mars 1879 où il appelait la « race humaine blanche » à s’emparer de l’Afrique pour débarrasser la « race humaine noire » de la « barbarie » et de la « sauvagerie » : que devrais-je faire ?

    Plutôt que de partir en croisade pour ces personnages qui ne sont aucunement mes grands hommes, ne ferais-je pas mieux d’appliquer paisiblement le proverbe bantou : « Assieds-toi au bord du fleuve et attends, et tu verras passer le cadavre de ton ennemi » ?

     

    Alexandre Dumaine

    Journaliste, écrivain, observateur détaché de la vie politique
     
  • Passe sanitaire : une impasse démocratique et, en plus, une passoire sanitaire !, par Frédéric Sirgant.

    La stratégie d’ et du gouvernement était claire : faire du vaccin LE clivage destiné à arrimer à soi 80 % de Français souhaitant naturellement faire partie du camp du Bien (progrès, solidarité, raison, etc.).

    8.jpegMais très rapidement, passé le coup de massue de cette allocution surréaliste ayant poussé trois millions d’entre nous vers les « vaccinodromes », le véritable enjeu est apparu grâce à des voix aussi diverses que celle d’un François-Xavier Bellamy ou d’un Verlaine Djeni. Comme le disait le docteur Legrand, la « prise de conscience » des Français dont se glorifie Emmanuel Macron ne concerne pas l’utilité du vaccin, mais « l’obligation » d’avoir ce fameux « passe », ce laissez-passer, ce sésame de la liberté. On ne se rue pas vers le vaccin mais vers la liberté rabougrie qui nous est encore concédée.

    Toutes les questions démocratiques concernant ces nouvelles dispositions restreignant les libertés et revenant de facto à une obligation vaccinale, leur fondement, le manque de contre-poids démocratiques (Conseil d’État, ) ont été soulevés par les philosophes et les juristes qui osent encore pratiquer le doute et la nuance. Et il faut être sacrément macronien – ou orwellien – pour nous assener que le est un instrument de liberté.

    Mais il y a pire, et plus à la portée du Français lambda que je suis recherchant mon créneau sur Doctolib pour pouvoir bénéficier, non du vaccin, mais de la liberté étriquée du passe. C’est, précisément, l’utilité et l’efficacité sanitaire dudit passe. Car si nous avons bien écouté le raisonnement présidentiel, ce passe sera le garant de notre liberté et, bien sûr, de notre . Le passe est censé être le rempart contre le Covid et ses variants. Or, il apparaît déjà que ce n’est qu’une misérable ligne Maginot. Le virus ne s’arrête pas aux frontières, nous disait-on. Il ne va certainement pas s’arrêter à ces millions de pseudo-micro-frontières que le passe est censé instaurer. On ne voit pas pourquoi nous échapperions au destin d’, que l’on nous a montré comme le bon élève, et qui envisage un pour septembre.

    D’abord, il suffit de regarder les événements soigneusement soumis à l’obligation du passe et, donc, « sûrs ». Allez lire l’information rapportée par le journal belge Le Soir : « : plus de 1.000 participants à un festival contaminés par le coronavirus malgré un passe sanitaire. Sur les 20.000 participants au festival Verknipt, plus de 1.000 sont positifs au coronavirus. »

    Et puis – et ceci est lié à cela -, il y a plus grave dans les obligations imposées par Emmanuel Macron et dans sa du « tout passe ». Plus grave intellectuellement, moralement, démocratiquement et sanitairement, ce qui fait beaucoup. C’est, détonante dans de l’autorité et de la raison qu’il veut martialement incarner, l’absence d’obligation de test pour les vaccinés. Elle ne se défendrait que si le vaccin prémunissait à 100 % tout vacciné de contracter la maladie et de la transmettre. Or, tel n’est pas le cas. Concrètement, un vacciné bénéficie d’un passe qui lui permet d’accéder à des tas de rassemblements publics interdits aux non-vaccinés mais il peut, sans test, transmettre la maladie. On nous a dit que c’était six fois moins qu’un non-vacciné. Mais si mon vacciné contagieux bénéficie de six (dix ?) fois plus de contacts, de sorties, d’événements (car c’est pour cela qu’il s’est fait vacciner !), ça donne quoi, au final ? Souvenez-vous aussi, dans la même logique, du syndrome du vacciné, apparu en juin, qui voyait nos néo-vaccinés monodose s’asseoir allègrement sur les gestes barrières. Et devenir des néo-contaminés et contaminants.

    Cette inégalité d’obligation de test entre vaccinés et non-vaccinés est en ce moment criante pour les Français rentrant d’Espagne et du Portugal. Et irrationnelle d’un point de vue sanitaire. C’est cette inégalité sous laquelle Emmanuel Macron veut nous faire vivre. Le passe Macron est bien une impasse démocratique doublée d’une passoire sanitaire. Et je ne parle même pas de la pile de mensonges qui le fonde.

     

    Frédéric Sirgant

    Professeur d'Histoire

    Source : https://www.bvoltaire.fr/