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  • Attentats à Paris et à Bruxelles : « C'est l'ennemi qui nous désigne »

     

    Pour comprendre la guerre qui oppose l'Europe à l'islamisme, Mathieu Bock-Côté nous invite à redécouvrir Julien Freund. [Figarovox 1.04] A travers Freund, il nous invite ici à renouer avec les fondements du politique, à rejeter l'universalisme radical, à refuser ce que Maurras eût appelé les nuées, à opérer ce que Thibon nommait retour au réel. « Contre le progressisme qui s'imagine pouvoir dissoudre la pluralité humaine dans une forme d'universalisme juridique ou économique et le conflit politique dans le dialogue et l'ouverture à l'autre ». Sa conception du politique et de l'histoire, son anthropologie même, nous ramènent à Bainville et Maurras. A toute l'école d'Action française. Face à cet épuisement de l'identité européenne - dont le constat nous est familier grâce à Jean-François Mattei - Mathieu Bock-Côté nous conduit, comme jadis Pierre Boutang, à la redécouverte d'une pensée qui sauve. Une pensée des profondeurs qui ressurgit des lointains de notre Histoire. Nous sommes ici dans un paysage familier.  Lafautearousseau  

     

    Mathieu Bock-Coté.jpgPendant un bon moment, la figure de Julien Freund (1921-1993) a été oubliée. Il était même absent du Dictionnaire des intellectuels français paru en 1996 au Seuil, sous la direction de Jacques Julliard et Michel Winock, comme si sa contribution à la vie des idées et à la compréhension du monde était insignifiante. Son œuvre n'était pas rééditée depuis 1986. L'ancien résistant devenu philosophe qui refusait les mondanités parisiennes et la vision de la respectabilité idéologique qui les accompagne œuvrait plutôt en solitaire à une réflexion centrée sur la nature du politique, sur la signification profonde de cette sphère de l'activité humaine.

    Son souvenir a pourtant commencé à rejaillir ces dernières années. Après avoir réédité chez Dalloz en 2004 son maître ouvrage, L'essence du politique, Pierre-André Taguieff lui consacrait un petit ouvrage remarquablement informé, Julien Freund: au cœur du politique, à La Table Ronde en 2008. En 2010, certains des meilleurs universitaires français, parmi lesquels Gil Delannoi, Chantal Delsol et Philippe Raynaud, se rassemblaient dans un colloque consacré à son œuvre, dont les actes seront publiés en 2010 chez Berg international. Son œuvre scientifique y était explorée très largement.

    Mais ce sont les événements récents qui nous obligent à redécouvrir une philosophie politique particulièrement utile pour comprendre notre époque. L'intérêt académique que Freund pouvait susciter se transforme en intérêt existentiel, dans une époque marquée par le terrorisme islamiste et le sentiment de plus en plus intime qu'ont les pays occidentaux d'être entraînés dans la spirale régressive de la décadence et de l'impuissance historique. Freund, qui était clairement de sensibilité conservatrice, est un penseur du conflit et de son caractère insurmontable dans les affaires humaines.

    Freund ne croyait pas que l'humanité transcenderait un jour la guerre même si d'une époque à l'autre, elle se métamorphosait. Le conflit, selon lui, était constitutif de la pluralité humaine.

    Dans son plus récent ouvrage, Malaise dans la démocratie (Stock, 2016), et dès les premières pages, Jean-Pierre Le Goff nous rappelle ainsi, en se référant directement à Freund, que quoi qu'en pensent les pacifistes qui s'imaginent qu'on peut neutraliser l'inimitié par l'amour et la fraternité, si l'ennemi décide de nous faire la guerre, nous serons en guerre de facto. Selon la formule forte de Freund, « c'est l'ennemi qui vous désigne ». C'est aussi en se référant au concept d'ennemi chez Freund qu'Alain Finkielkraut se référait ouvertement à sa pensée dans le numéro de février de La Nef.

    En d'autres mots, Freund ne croyait pas que l'humanité transcenderait un jour la guerre même si d'une époque à l'autre, elle se métamorphosait. Le conflit, selon lui, était constitutif de la pluralité humaine. Et contre le progressisme qui s'imagine pouvoir dissoudre la pluralité humaine dans une forme d'universalisme juridique ou économique et le conflit politique dans le dialogue et l'ouverture à l'autre, Freund rappelait que la guerre était un fait politique insurmontable et que l'accepter ne voulait pas dire pour autant la désirer. C'était une philosophie politique tragique. Mais une philosophie politique sérieuse peut-elle ne pas l'être ?

    La scène commence à être connue et Alain Finkielkraut l'évoquait justement dans son entretien de La Nef. Freund l'a racontée dans un beau texte consacré à son directeur de thèse, Raymond Aron. Au moment de sa soutenance de thèse, Freund voit son ancien directeur, Jean Hyppolite, s'opposer à sa vision tragique du politique, en confessant son espoir de voir un jour l'humanité se réconcilier. Le politique, un jour, ne serait plus une affaire de vie et de mort. La guerre serait un moment de l'histoire humaine mais un jour, elle aurait un terme. L'humanité était appelée, tôt ou tard, à la réconciliation finale. Le sens de l'histoire en voudrait ainsi.

    Freund répondra qu'il n'en croyait rien et que si l'ennemi vous désigne, vous le serez malgré vos plus grandes déclarations d'amitié. Dans une ultime protestation, Hyppolite dira qu'il ne lui reste plus qu'à se réfugier dans son jardin. Freund aura pourtant le dernier mot : si l'ennemi le veut vraiment, il ira chercher Jean Hyppolite dans son jardin. Jean Hyppolite répondra terriblement : « dans ce cas, il ne me reste plus qu'à me suicider ». Il préférait s'anéantir par fidélité à ses principes plutôt que vivre dans le monde réel, qui exige justement qu'on compose avec lui, en acceptant qu'il ne se laissera jamais absorber par un fantasme irénique.

    Un pays incapable de nommer ses ennemis, et qui retourne contre lui la violence qu'on lui inflige, se condamne à une inévitable décadence.

    La chose est particulièrement éclairante devant l'islamisme qui vient aujourd'hui tuer les Occidentaux dans leurs jardins. Les élites occidentales, avec une obstination suicidaire, s'entêtent à ne pas nommer l'ennemi. Devant des attentats comme ceux de Bruxelles ou de Paris, elles préfèrent s'imaginer une lutte philosophique entre la démocratie et le terrorisme, entre la société ouverte et le fanatisme, entre la civilisation et la barbarie. On oublie pourtant que le terrorisme n'est qu'une arme et qu'on n'est jamais fanatique qu'à partir d'une religion ou idéologie particulière. Ce n'est pas le terrorisme générique qui frappe les villes européennes en leur cœur.

    On peut voir là l'étrange manie des Occidentaux de traduire toutes les réalités sociales et politiques dans une forme d'universalisme radical qui les rend incapables de penser la pluralité humaine et les conflits qu'elle peut engendrer. En se délivrant de l'universalisme radical qui culmine dans la logique des droits de l'homme, les Occidentaux auraient l'impression de commettre un scandale philosophique. La promesse la plus intime de la modernité n'est-elle pas celle de l'avènement du citoyen du monde ? Celui qui confessera douter de cette parousie droit-de-l'hommiste sera accusé de complaisance réactionnaire. Ce sera le cas de Freund.

    Un pays incapable de nommer ses ennemis, et qui retourne contre lui la violence qu'on lui inflige, se condamne à une inévitable décadence. C'est ce portrait que donnent les nations européennes lorsqu'elles s'imaginent toujours que l'islamisme trouve sa source dans l'islamophobie et l'exclusion sociale. On n'imagine pas les nations occidentales s'entêter durablement à refuser de particulariser l'ennemi et à ne pas entendre les raisons que donnent les islamistes lorsqu'ils mitraillent Paris ou se font exploser à Bruxelles. À moins qu'elles n'aient justement le réflexe de Jean Hyppolite et préfèrent se laisser mourir plutôt que renoncer à leurs fantasmes ?

    Dans La fin de la renaissance, un essai paru en 1980, Freund commentait avec dépit le mauvais sort de la civilisation européenne: « Il y a, malgré une énergie apparente, comme un affadissement de la volonté des populations de l'Europe. Cet amollissement se manifeste dans les domaines les plus divers, par exemple la facilité avec laquelle les Européens acceptent de se laisser culpabiliser, ou bien l'abandon à une jouissance immédiate et capricieuse, […] ou encore les justifications d'une violence terroriste, quand certains intellectuels ne l'approuvent pas directement. Les Européens seraient-ils même encore capables de mener une guerre » ?

    On peut voir dans cette dévitalisation le symptôme d'une perte d'identité, comme le suggérait Freund dans Politique et impolitique. «Quels que soient les groupements et la civilisation, quelles que soient les générations et les circonstances, la perte du sentiment d'identité collective est génératrice et amplificatrice de détresse et d'angoisse. Elle est annonciatrice d'une vie indigente et appauvrie et, à la longue, d'une dévitalisation, éventuellement, de la mort d'un peuple ou d'une civilisation. Mais il arrive heureusement que l'identité collective se réfugie aussi dans un sommeil plus ou moins long avec un réveil brutal si, durant ce temps, elle a été trop asservie ».

    Le retour à Freund est salutaire pour quiconque veut se délivrer de l'illusion progressiste de la paix perpétuelle et de l'humanité réconciliée. À travers sa méditation sur la violence et la guerre, sur la décadence et l'impuissance politique, sur la pluralité humaine et le rôle vital des identités historiques, Freund permet de jeter un nouveau regard sur l'époque et plus encore, sur les fondements du politique, ceux qu'on ne peut oublier sans se condamner à ne rien comprendre au monde dans lequel nous vivons. Si l'œuvre de Freund trouve aujourd'hui à renaître, c'est qu'elle nous pousse à renouer avec le réel. 

    FigaroVox

    Mathieu Bock-Côté                       

    Mathieu Bock-Côté est docteur en sociologie et chargé de cours aux HEC à Montréal. Ses travaux portent principalement sur le multiculturalisme, les mutations de la démocratie contemporaine et la question nationale québécoise. Il est l'auteur d'Exercices politiques (VLB éditeur, 2013), de Fin de cycle: aux origines du malaise politique québécois (Boréal, 2012) et de La dénationalisation tranquille: mémoire, identité et multiculturalisme dans le Québec post-référendaire (Boréal, 2007). Mathieu Bock-Côté est aussi chroniqueur au Journal de Montréal et à Radio-Canada.

  • Livres & Actualité • Foutriquet II en marche... funèbre

     

    Par Rémi Hugues 

    Nos lecteurs seront heureux de retrouver ici Rémi Hugues qui, dans le cadre de la sortie de son ouvrage Mai 68 contre lui-même, nous a proposé, chaque jour du mois de mai dernier, une série d'articles qui ont fait date, formant un substantiel dossier Spécial Mai 68, rédigé pour Lafautearousseau, toujours consultable sur le blog ... Le temps a passé. Il s'agit ici des tribulations d'Emmanuel Macron, à travers une intéressante recension du dernier opus de Jean-Michel Vernochet.  LFAR

     

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    « Notre » président est en chute libre. Lâché par l’opinion publique, dont on mesure l’humeur par des sondages, desquels sortent depuis quelques semaines des résultats catastrophiques pour l’exécutif, Macron voit chaque jour que Dieu fait les défections se succéder. À la rentrée l’écolo businessman Nicolas Hulot a quitté le gouvernement. Puis ce fut le tour, Christian Estrosi, le puissant maire de Nice, d’exprimer sa décision de cesser de soutenir Macron, passant de « constructif » à opposant. Et maintenant, Gérard Collomb, en première ligne durant l’affaire Benalla, de s’évader du navire, faisant fi de l’injonction élyséenne qui l’intimait de rester aux avant-postes de la « Macronie ». 

    La grande affaire de l’été, ce scandale monté en neige par les médias, a gravement endommagé la start-up gouvernementale de Monsieur Macron. Elle résulte certainement de la rivalité mimétique qu’entretiennent ce dernier et Matthieu Pigasse, qui en tant que co-propriétaire du journal – Le Monde – déclencha l’hallali estival, par l’intermédiaire de la plume d’Ariane Chemin. Cette affaire, qui a fait d’un vulgaire chargé de la sécurité de Jupiter Ier une star nationale, aussi célèbre que MʼBappé et consorts... un homme, qui, a-t-on appris récemment, aime sortir son pistolet, non quand il entend le mot « culture », mais lorsqu’il pose pour un selfie ! 

    Alexandre Benalla est un immigré qui s’est choisi un prénom français – le vrai serait Hacène. Avec son prénom yncrétique l’homme semble tout droit sorti du roman d’anticipation Le Meilleur des mondes d’Aldous Huxley.

    Il s’agit, à cet égard, de s’intéresser au milieu d’origine de ce Huxley, frère de l’ardent supporter du darwinisme, pour savoir qui sont les véritables commanditaires du « Grand Remplacement », un concept forgé par Renaud Camus, plutôt que de s’imaginer la tenue d’une réunion de chefs du village africain imitant la scène des protocoles des sages de Sion, où la délibération consisterait à trouver la meilleure solution pour faire disparaître les Européens, fautifs d’avoir colonisé le continent noir. 

    À leur place, disent les tenants de cette théorie du « Grand Remplacement », doit émerger un homme nouveau, fruit d’un métissage, qui serait relié à ses semblables non par un lien social au sens fort où l’entendait Augustin d’Hippone, mais par le fétichisme de la marchandise, c’est-à-dire l’attraction qu’exercent piscines à débordement, smartphones dernier cri et berlines luxuriantes. 

    Il suffit de se promener dans le centre-ville de Marseille (bientôt la Canebière, au nom peu hallal, sera-t-elle rebaptisée Cane-thé-à-la-menthe ?) ou dans les transports en commun franciliens pour s’apercevoir ce qu’il nous est promis, à nous, descendants des Hyperboréens. 

    Le « Grand Remplacement » est précisément le premier sujet traité par l’iconoclaste essayiste traditionaliste Jean-Michel Vernochet dans L’imposture (chez l’éditeur Kontre-Kulture), ouvrage dans lequel il s’efforce de déterminer la nature réelle du projet que Macron dessine pour la France. Selon cet ancien journaliste au Figaro Magazine et à Radio Courtoisie, Macron ambitionne tout bonnement de parachever sa destruction. 

    1901356836.jpgLa feuille de route de l’énarque ex-fondé de pouvoir de la banque Rothschild n’est pas seulement de renforcer la soumission du pays réel (la France) au pays légal (la République) mais l’anéantissement pur et simple de ce vieux pays qui jadis s’enorgueillissait d’être la fille aînée de l’Eglise. d’où son tropisme cosmopolite et même sa « négrophilie » un tantinet lubrique signalée par l’humoriste Patrice Éboué dans une vidéo diffusée sur Twitter. Mais essaye-t-il seulement de la dissimuler au public ? 

    La crise migratoire actuelle parachève cette entreprise de démolition. L’État français voit ainsi, note Vernochet, les instruments de sa souveraineté lui être ôtés, notamment les services publics. Or la puissance publique ne disparaît pas pour autant, elle passe juste sous pavillon européen, onusien ou américain. Ce serait une erreur de penser que la « décomposition de l’État souverain » décrite par l’auteur coïnciderait avec l’accroissement des libertés publiques. Celui-ci avance que Macron est l’intendant d’un ordre qui entend « régenter le moindre détail de nos vies » (p. 58). 

    Les deux hommes, bien que l’un soit progressiste et l’autre réactionnaire, s’accorderaient néanmoins sur une chose : l’importance du pouvoir médiatique. Cette puissance qui contribua de manière décisive à l’élection de Macron, souvenez-vous des affaires Pénélope Fillon et Étienne Chatillon, ce même Macron la dénonça au moment de l’affaire Benalla. Vernochet soutient que le Quatrième pouvoir, la presse, est devenu le Premier. Lors de l’élection présidentielle de 2017 elle a « fait d’un presque inconnu un chef d’Etat en brûlant toutes les étapes d’un ordinaire cursus honorum. » (p. 103) Le vrai titulaire du pouvoir n’est pas Macron, il n’est que le polichinelle de Rothschild & Cie, le fidéicommis, pour reprendre un vocable cher à notre auteur, des bancocrates qui règnent par le truchement des médias qu’ils contrôlent. 

    Et cette réalité existe depuis de nombreuses années : dans L’argent d’Émile Zola l’homme d’affaires Saccard achète un journal catholique en difficulté, « L’espérance », pour faire la promotion de sa Banque Universelle. Le romancier était naturaliste, la collusion entre la finance et les médias qu’il mit en lumière, n’était en rien le fruit de son imagination mais un fait réel qu’il avait découvert dans le cadre de ses recherches préalables à l’écriture de son livre. 

    Si le volume de Jean-Michel Vernochet manque d’un réel fil conducteur explicitement posé dans un exorde introductif – on pense d’après le titre que le livre est un portrait de Macron, puis le début se focalise sur le « Grand Remplacement » sans aucune mise en perspective entre les deux éléments –, ce qui lui donne un côté brouillon ; il est utile dans le sens où il présente des faits et des réflexions originales. 

    Il nous renseigne, en particulier, sur ces lois qui sont votées en toute discrétion, parce qu’elles revêtent une dimension totalitaire, ou carrément anti-nationale. Qui a entendu parler du décret n° 2017-1230 du 3 août 2017 relatif aux provocations, diffamations et injures non publiques présentant un caractère raciste ou discriminatoire, mentionnée page 52 ? Ou de la loi du 7 mars 2016 instituant un contrat d’intégration républicaine (C.I.R.), en lieu et place du contrat d’accueil et d’intégration (C.A.I.), évoqué page 94 ? 

    Il nous invite en outre à s’essayer toujours à penser au-delà de la doxa ; par exemple, l’obligation des 11 vaccins pour les écoliers n’est peut-être pas tant un complot contre l’intégrité physique de nos enfants fomenté par l’industrie pharmaceutique avec la complicité de la ministre stipendiée ès Santé Agnès Buzyn, qu’un moyen de prévenir les risques d’épidémies venues de l’étranger. Le choléra qui sévit actuellement en Algérie est là pour le souligner. Certaines écoles ont dû traiter cette très inquiétante problématique à la rentrée 2018.      

    Et Vernochet nous fait découvrir, enfin, en vertu de sa grande érudition, des pépites qu’il déterre du vaste terrain en friche de la connaissance universelle. L’idole de la sociologie française, Émile Durkheim, un misogyne ? Oui, il écrivit la chose suivante : « L’inégalité [entre les deux sexes] va également en s’accroissant avec la civilisation, en sorte qu’au point de vue de la masse du cerveau et, par suite, de l’intelligence, la femme tend à se différencier de plus en plus de l’homme. La différence qui existe par exemple entre la moyenne des crânes des Parisiens contemporains et celle des Parisiennes est presque double de celle observée entre les crânes masculins et féminins de l’ancienne Égypte. » (cité p. 14) N’y aurait-il pas lieu dès lors d’ôter le nom de ce descendant « d’une lignée de rabbins » des manuels de Sciences économiques et sociales (S.E.S.) ? Voilà un nouveau combat à mener, chères féministes ! 

    L’imposture prédit l’impopularité actuelle du chef de l’État, qui, paraît-il, est de plus en plus isolé. Si les Français n’ont pas attendu sa sortie pour réaliser que le président qu’ils ont choisi est un imposteur dont le profil est à mi-chemin entre Benjamin Braddock (Le Lauréat) et Jordan Belfort (Le loup de Wall Street), ceux qui voudront comprendre les ressorts de cette disgrâce spectaculaire auront à lire ce précieux nouvel opus de Jean-Michel Vernochet.  

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    L'imposture,
    de Jean-Michel Vernochet,
    107 p., éd. Kontre-Kulture, 2018, 13 €  

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    Affiche d’information de l’école primaire « National » (Marseille)

  • Aux origines de la violence contemporaine, par François Dubreil.

    Manifestation de "zadistes" à Toulouse en hommage à Rémi Fraisse, février 2015 © Fred Scheiber/SIPA Numéro de reportage: 00705776_000036

    Violence. Ce mot est partout. Radios, télévisions, nouveaux médias et réseaux sociaux ne parlent que « d’ensauvagement » et relatent jour après jour des faits divers sans cesse plus atroces dignes de cette France Orange Mécanique dont Laurent Obertone annonçait l’avènement il y a quinze ans déjà.

    Quand tout cela a-t-il commencé ? Et plus encore, pourquoi cela a-t-il commencé ?

    13.jpgObertone – encore lui – liait directement cette montée de violence à l’installation massive de populations immigrées issues de régions de la planète aux mœurs moins policées. Ce n’est pas totalement faux, mais pas vraiment pour les raisons qu’il mettait en avant. On ne peut en effet se contenter de croire en une sorte de propension intrinsèque à la violence chez ces nouveaux arrivants, liée à leur origine ethnique ou leur appartenance religieuse. En dehors même des stéréotypes racistes que véhicule cette thèse, les contre-exemples sont en effet trop nombreux pour qu’elle puisse être valablement retenue. A ceux qui en douteraient, et qui considèrent par exemple que « tous les musulmans sont violents » et que « tous les asiatiques sont pacifiques », je conseille vivement d’effectuer un voyage à Dubaï puis en Birmanie, à titre de comparaison : les faits parleront d’eux-mêmes. Mais il est certainement possible en revanche d’imaginer que des personnes ayant grandi et vécu dans des pays marqués par la brutalité civile ou militaire puissent être quelque peu imprégnées par cette culture du rapport de force, et qu’elles puissent ainsi parfois transporter avec elles une part de la violence dans laquelle elles ont toujours baigné.

    Immigration et violence

    Le phénomène migratoire pourrait donc expliquer, pour partie, l’augmentation des crimes et délits en France au cours des six dernières décennies. Mais il ne saurait néanmoins en être la cause principale ou déterminante, car la hausse du taux de criminalité en France a de fait largement précédé le développement de l’immigration extra-européenne, qui n’est devenue réellement massive et pérenne qu’après la mise en place de la politique de regroupement familial en 1976. Si nous nous fions aux chiffres transmis par la Direction Centrale de la Police Judiciaire, nous voyons en effet que tout au long des années 50, et même jusqu’au milieu des années 60, notre pays présentait un niveau de violence très faible, avec des taux de criminalité annuels de l’ordre de 10 à 15 pour mille. Puis une hausse brutale s’est développée entre 1966 et 1980, date depuis laquelle le taux n’est plus jamais descendu au-dessous de 50 pour mille, dépassant parfois même largement les 60 pour mille. Au moins une autre cause que l’immigration a donc dû jouer un rôle essentiel. J’en retiendrai deux.

    Ce n’est qu’à partir de l’effondrement brutal de l’emprise chrétienne sur les consciences, au décours des années 1960, que la violence a pu se rendre visible, avant même de pouvoir devenir omniprésente

    Regardons un peu en arrière, pour commencer, et voyons quel était l’extrême niveau de violence en France à la Libération, à l’issue de cinq années de conflit extérieur et de guerre civile larvée entre « résistants » et « collabos ». Souvenons-nous du comportement de nos grands-parents lors de l’Épuration sauvage, des femmes tondues et des exécutions sommaires dans nos villes et nos villages… Souvenons-nous même, avec un brin d’horreur, que quelques années plus tôt encore (jusqu’en 1939, pour être exact), même les exécutions capitales « officielles » avaient encore lieu en public, et que tout un chacun pouvait donc alors, en France, venir voir le plus légalement du monde un homme se faire trancher la tête. Souvenons-nous enfin du fait que nos aînés, en Indochine puis en Algérie, ont été les acteurs de guerres d’une violence extrême, et ce jusqu’au début des années 1960 ; violence qui déborda d’ailleurs le simple théâtre des opérations militaires puisqu’elle s’invita aussi largement en France métropolitaine, via le terrorisme de l’OAS ou lors de la répression de la manifestation des Algériens à Paris en 1961 par exemple.

    Rendez-nous la violence légale et la justice

    Et pourtant à cette même époque, le taux de criminalité, lui, restait extrêmement faible. A quoi donc alors rattacher ce décalage manifeste ? Peut-être pour une part à « l’équilibre dissuasif » qu’établissait encore dans ces années 1945-1965 la persistance de l’usage traditionnel, au sein de l’appareil militaire, policier et judiciaire, d’un très important degré de violence légale. La remise en cause de cette stratégie immémoriale, opposant à la brutalité criminelle le déploiement d’une violence étatique équivalente – voire supérieure – avait pourtant commencé dans l’immédiat avant-guerre, avec la suppression de la déportation aux bagnes (1938) et la fermeture des colonies pénitentiaires pour mineurs (1939). Mais le regain de brutalité général engendré par le second conflit mondial puis les guerres coloniales vint ensuite ralentir pour une vingtaine d’années cette évolution de fond. Il fallut donc attendre le tournant des années 1960-1970 pour que l’action de juristes comme Robert Badinter ou de philosophes comme Michel Foucault (notamment via son fameux Surveiller et Punir, paru en 1975) vienne définitivement délégitimer le droit que s’arrogeait encore l’État de violenter les corps. On vit alors successivement disparaitre la peine de mort (1981) et les Quartiers de Haute Sécurité (1982), tandis que peu à peu la sévérité – et même la simple application – des peines carcérales prononcées par la justice pénale allait en décroissant.

    On pourrait toutefois, à ce propos, discuter la valeur dissuasive effective que pouvait avoir cette violence « officielle », notamment dans le cas emblématique de la peine de mort. C’est précisément un des angles d’attaque qu’utilisèrent ses opposants, et c’est d’ailleurs une critique parfaitement fondée. Mais ce n’est pas précisément notre sujet. Ce qui nous intéresse, c’est la valeur coercitive que pouvait entretenir une telle brutalité. Ce que provoque inévitablement en retour la réduction de la contrainte physique des criminels, par le jeu des remises de peine, des libérations anticipées, et des mesures alternatives à l’emprisonnement, c’est bien en effet une certaine forme de libération de leur violence dans l’espace public. Nous le voyons assez clairement dans le problème de plus en plus préoccupant de la récidive, chez des individus que le système n’éloigne plus désormais radicalement de la société par la mort, la relégation ou l’enfermement. Le même phénomène de libération de violence, d’ailleurs, s’est développé d’une façon très significative durant la même période en matière de gestion de l’ordre public. Depuis mai 1968, suivant un revirement radical par rapport aux périodes antérieures, la doctrine officielle vise ainsi désormais à épargner avant tout les vies des manifestants, y compris au prix d’une mise en danger des forces de l’ordre et d’une augmentation conséquente des dégradations commises sur la voie publique. Les rares morts survenues depuis lors de manifestations, de Malik Oussekine à Rémi Fraisse, ont donc été considérées par les autorités elles-mêmes non plus comme le résultat accidentel et inévitable de heurts plus ou moins délibérément provoqués, mais comme des drames inacceptables, aboutissant quasi-systématiquement à la condamnation – au moins morale – des forces de l’ordre et à leur paralysie progressive. Pour caricaturer à dessein, il ne serait plus venu l’idée à personne, même dans les esprits les plus réactionnaires de la Préfecture de Police, de traiter les plus violentes des actions des gilets jaunes en 2018 comme l’avait été une soixantaine d’années plus tôt la manifestation – pourtant pacifique – des Pieds Noirs d’Alger sur la rue d’Isly… Et gageons en retour que le saccage de l’Arc de Triomphe aurait certainement été évité si les CRS avaient ouvert le feu à l’arme automatique sur le rond-point de l’Etoile… L’affaiblissement (relatif, car la violence non létale reste encore largement employée) de la brutalité policière a donc inévitablement laissé davantage de champ à l’exercice de la violence des casseurs de tous bords. Nous l’avons vu clairement en 2016 lorsqu’une voiture de policiers isolée en marge d’une manifestation parisienne put impunément être caillassée puis incendiée devant les caméras sans qu’aucun des fonctionnaires à bord ne fasse usage de son arme de service, l’un d’eux ayant même été depuis décoré précisément pour la grande retenue dont il avait fait preuve tandis qu’un des casseurs s’en prenait physiquement à lui. Les agresseurs identifiés se virent certes sanctionnés par la suite, mais leur agressivité avait néanmoins pu se déployer sur le moment sans aucune entrave…

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    Le 18 mai 2016, une voiture de police est incendiée par des manifestants quai de Valmy à Paris. SIPA. AP21899220_000001

    Déchristianisation et exposition permanente de la violence

    A ce point de mon argumentaire, avant d’être accusé de crypto-fascisme, je tiens à préciser les choses : mon propos n’est pas ici de déplorer un quelconque laxisme, de faire l’apologie de la violence d’État, de demander le retour de la guillotine sur la place publique et des parachutistes dans les rues. Je tiens seulement à mettre (ou remettre, plus exactement) la société face à sa responsabilité : si elle choisit (pour toutes sortes de raisons morales) de renoncer à l’usage de la violence légale, elle doit assumer en retour de se trouver confrontée à une plus grande intensité de violence illégale… Pour reprendre un vieil adage, il est vain de déplorer les effets dont on chérit les causes…

    Mais j’avais évoqué deux explications à l’accroissement de la violence dans notre pays. Et de fait, une autre voie d’opposition que la permanente concurrence de brutalité entre les autorités d’un côté, les criminels et les casseurs de l’autre, existait jusqu’à une période récente dans notre tradition culturelle. Elle était vieille de deux mille ans, et depuis ses origines elle avait perpétuellement combattu (avec plus ou moins de conviction selon les époques, c’est vrai) le principe même de la violence. Le christianisme, car c’est bien de lui qu’il s’agit, avait ainsi proposé une réponse en retour basée non plus sur une brutalité équivalente, mais sur son contraire absolu : l’Amour. C’est d’ailleurs cette longue tradition de miséricorde et de charité – au sens étymologique – qui triomphe aujourd’hui dans le discours du pape François, mais son écho n’est plus que marginal, tant la déchristianisation de nos sociétés est désormais avancée. Ce message a néanmoins très largement précédé le pontificat actuel (il est directement issu des textes évangéliques) et il a d’ailleurs été relativement dominant dans l’Église chaque fois que celle-ci n’a pas eu partie liée – directement ou pas – avec le pouvoir temporel. Il a ainsi longtemps imprégné la société occidentale d’une très forte condamnation morale de la violence qui aboutissait, jusqu’à l’époque contemporaine, à une censure de fait de ses représentations littéraires et audiovisuelles. Et ce n’est donc qu’à partir de l’effondrement brutal de l’emprise chrétienne sur les consciences, au décours des années 1960, que la violence a pu se rendre visible, avant même de pouvoir devenir omniprésente. Les descriptions des horreurs des combats de 14-18 sont ainsi bien moins crues dans les Orages d’Acier de Jünger (pourtant acteur des faits) que dans Au Revoir Là-Haut de Lemaitre. De même, la vision donnée du Débarquement sur la plage d’Omaha dans Le Jour le Plus Long de Zanuck est infiniment plus édulcorée que celle qu’offrit Spielberg avec Il Faut Sauver le Soldat Ryan, bien que la familiarité des spectateurs avec les scènes de guerre fût indiscutablement bien plus grande en 1962 qu’en 1998. Ce carcan moral fondé sur les valeurs chrétiennes – qui se traduisait par une censure de fait – était plus fort encore dans les publications et émissions destinées à la jeunesse, qui devaient impérativement présenter un univers tout en douceur et en politesse. Ceux qui comme moi ont grandi dans les années 1970 se souviennent ainsi du choc symbolique que représenta l’arrivée sur nos écrans de Goldorak, après le long règne de Nounours et du Manège Enchanté. Le succès fut énorme, car la violence, comme le fascisme, est fascinante… Mais les conséquences ne le furent pas moins: désormais, partout, dans la littérature comme au cinéma, à la télévision et bientôt sur internet, la brutalité ne serait plus censurée mais exhibée à tous sous des jours de plus en plus complaisants en une permanente surenchère, de l’Inspecteur Harry jusqu’à Kill Bill… Là encore, mon propos n’est pas de juger ni de déplorer : j’aime tout autant Clint Eastwood que Quentin Tarantino, et il ne viendrait plus à l’esprit de personne, désormais, de sacrifier le réalisme à la morale. Mais qu’une trace de cette exposition permanente puisse ensuite s’imprimer dans les esprits et dans les comportements – en particulier des plus jeunes – me semble une évidence…

    Au mitan des années 60, donc, un nouveau monde émergea, tournant le dos à la fois à l’autoritarisme brutal des pouvoirs anciens et à la morale religieuse traditionnelle. C’est en 1964-1966 que Guillaume Cuchet fait débuter notre sortie du christianisme, et c’est en 1968 que commença l’effondrement de l’ordre gaullo-républicain. Nous autres, désormais, vivons sur une société issue de ces deux bouleversements gigantesques. L’explosion de violence à laquelle nous sommes confrontés, quoi qu’on en dise, est le prix à payer pour cela…

  • Dans le monde à la chinoise qui se dessine, le port du masque deviendra-t-il aussi banal que le port de chaussures ?, pa

    Source : https://www.politiquemagazine.fr/

    Refuser de porter un masque est présenté comme un comportement irréfléchi et irresponsable. Et si cette opposition n'était pas plutôt la réaction nécessaire à un pouvoir qui s'affranchit de tout contrôle ?

    Aujourd’hui, tout est fait pour stigmatiser les opposants à l’obligation du masque, les dénigrer, passer sous silence leurs arguments valables pour ne retenir que les plus aisément critiquables, réduire leurs possibilités d’expression, notamment leur accès à la presse, à la télévision et à Internet, et les enfermer dans un ghetto censément constitué d’extrémistes de tous bords (de droite, surtout, soit l’horreur absolue), de « complotistes » délirants et paranoïaques, tous mauvais citoyens et individus dangereux, souvent irresponsables.

    Un dénigrement bien facile qui procède du terrorisme moral et intellectuel

    Si, sur certains points, les opposants au masque sont critiquables, ils n’en ont pas moins de très légitimes griefs, et des arguments sérieux à faire valoir. L’honnêteté la plus élémentaire consisterait à examiner les uns et les autres impartialement et, pour cela, à permettre aux anti-masques de s’exprimer dans les médias. Mais, cela, le terrorisme moral et intellectuel actuel le refuse. Nous vivons sous la chape de plomb du plus étouffant conformisme, du politiquement correct, de la bien-pensance, de l’intimidation permanente et, pour tout dire, de la peur.

    D’aucuns diront que nous prouvons ici, par ces propos, ce caractère « complotiste », psychopathologique, dont nous prétendons nous défendre.

    C’est faux. Du reste, il est bien facile de dénigrer et entraver continuellement un individu ou un groupe, et, ensuite, de le présenter comme paranoïaque lorsqu’il se plaint de ce traitement.

    L’absence de complot stricto sensu contre les citoyens et les opposants au masque obligatoire

    Cependant, reconnaissons-le, il n’existe pas de complot politique visant à masquer et « distancer » la population (française et mondiale) ; pas plus qu’il n’existe de complot délibérément ourdi contre les adversaires du port obligatoire du masque.

    Dans les débats sur les grands sujets de société, on ne peut jouer sur les mots sans risquer de provoquer la confusion et les plus graves malentendus, et de conforter les préjugés, les idées reçues et l’ignorance, au lieu d’éclairer les esprits.

    Un complot est un plan délibérément concerté entre plusieurs individus conscients et lucides, en vue de nuire à une personne, un groupe ou une institution, pour le discréditer, entraver sa capacité d’expression et/ou d’action, le priver de possibilités d’exercer une fonction d’autorité ou d’influence, et le marginaliser au sein de la société, jusqu’à le faire oublier ; et l’entreprise peut aller jusqu’à détruire la liberté, voire la vie, de celui (ou de ceux) qu’elle vise. En ce sens exact et rigoureux du terme, il n’existe pas de complot contre les Français, ni contre les opposants au port du masque. Ni en France, ni dans le monde, n’existe un plan concerté associant le chef de l’État (ni les chefs d’État), le gouvernement (ou les gouvernements), la haute fonction publique et la classe politique pour asservir la population (française ou mondiale) sous prétexte de lutte contre la pandémie coronovirale.

    Une oppression pourtant bien réelle, relevant de la psychose collective

    Cela suffit-il à nous rassurer contre un risque d’asservissement et de dictature morale ? Nullement. Car l’une des caractéristiques de nos sociétés modernes, en France et en Amérique du nord, est de susciter une pression psychologique, sociale et culturelle, secondairement politique, qui se transforme spontanément – par le jeu de l’intimidation, de la peur de se démarquer du groupe ou d’une prétendue norme, de l’inhibition, du sentiment d’infériorité face au pouvoir et aux élites – en une véritable oppression, du fait d’une soumission à un mode de pensée et de conduite auquel incline la communauté, et qui est érigée en commandement impérieux, en règle absolue et en dogme par nos dirigeants, nos journalistes de presse écrite, de radio et de télévision, nos sites Internet, et une kyrielle d’essayistes et autres intellectuels, dans leurs livres et leurs déclarations. Et tout cela sans que tous ces gens se concertent et arrêtent un plan commun d’action ou de propagande. Nous ne sommes donc pas, certes, en présence d’un complot, mais nous ne trouvons pas moins dans une situation on ne peut plus désagréable en laquelle les individus se trouvent contraints, brimés, oppressés et, en définitive asservis, par aliénation à une effervescence psychosociologique qui leur impose les superstitions, terreurs et idées reçues d’une communauté en proie à une véritable psychose collective, et qui a besoin de repères, et donc de tabous. À quoi s’ajoute l’action des pouvoirs publics qui relève elle aussi, au moins en partie, de cette psychose, et s’efforce de la contenir en apaisant la population par des décisions coercitives présentées comme des mesures de salut public. Entre le pouvoir, les médias, les « intellectuels » et la population, il n’y a pas solidarité de complot, mais plutôt, une continuité psychosociologique. Et si le pouvoir prend et impose des décisions, il ne décide pas de tout comme dans une dictature totalitaire de type fasciste ou communiste.

    L’oppression que nous subissons tous n’est certes pas le fait d’un tyran ou d’un parti unique identifié, mais elle n’en existe pas moins, elle est une réalité et non un fantasme (ou un canular), et d’autant plus redoutable qu’elle est impersonnelle. Et cela justifie pleinement les craintes de certains (beaucoup plus nombreux qu’on ne voudrait nous en persuader) à l’égard des mesures contraignantes prises par nos dirigeants pour juguler la présente pandémie.

    Que l’on cesse de chercher à nous embobiner

    Alors, pour commencer, mesdames et messieurs le Président de la République, le Premier Ministre, les ministres, les parlementaires, les médecins, journalistes et intellectuels médiatiques-rats de plateau (de télévision), cessez de nous raconter des craques et de nous embobiner avec vos propos visant à nous présenter la distanciation et le masque comme des mesures ne diminuant en rien nos libertés (ou notre liberté, tout simplement) et vos slogans loufoquement paradoxaux, mensongers et prétendument rassurants du genre « Masqués mais libres ». Cessez de sous-entendre que nous pouvons vivre heureux quoique masqués et « distancés », de nous répéter que le masque est notre salut, notre sauvegarde, et que son port relève du plus haut degré de civisme. Contentez-vous de nous dire que le port du masque et les mesures de distanciation, bien qu’on ne peut plus contraignants, sont actuellement imposés par les circonstances. Et cessez également cette lamentable et déshonorante politique des petits pas visant à instaurer graduellement le port du masque en tous lieux et en toutes circonstances dès que l’on met le nez hors de chez soi. Rien de plus indigne, sur ce point, que le chemin suivi depuis le début de la crise par nos dirigeants. Résumons-en les phases : 1. Le masque n’est indispensable que pour les soignants, et il est inutile pour le reste de la population. 2. Les non-soignants peuvent porter le masque s’ils le souhaitent, si cela les rassure. 3. Il est assez conseillé de porter le masque. 4. Le masque est obligatoire dans les véhicules de transports en commun, facultatif ailleurs. 5. Le masque est obligatoire dans tous les lieux clos. 6. Le masque est obligatoire dans tous les lieux clos, et peut être imposé dans certains quartiers de certaines villes par les maires et les préfets. 7. Le masque est obligatoire au travail. Et, va bientôt venir : 8. Le masque est obligatoire dès que l’on quitte son domicile.

    Il faut se battre pour obtenir l’assurance que ces mesures ne seront que temporaires.

    Cette dernière mesure sera intolérable. En dépit de toutes les théories lubiques et fantasmatiques ayant actuellement cours au sujet de la possible (?) transmission du virus par aérosol et autres « voies aériennes », il est prouvé qu’en extérieur le port du masque n’est d’aucune efficacité préventive. La seule mesure efficace au-delà des mesures déjà prises serait le reconfinement ; le port du masque partout et en tous lieux n’accroîtrait en rien l’évitement de la contamination. Là encore, qu’on ne nous raconte plus d’histoires.

    Le refus d’un monde de cauchemar et d’une civilisation de la distanciation et du masque

    Que nos dirigeants s’en tiennent donc aux mesures qu’ils ont prises et n’en rajoutent plus. Et qu’ils nous disent aussi clairement (ce qu’ils se gardent bien de faire) que ces mesures ne dureront qu’autant que l’épidémie ne sera pas jugulée ou que l’on n’aura pas découvert et mis en circulation un vaccin approprié. Car si l’on peut comprendre la nécessité de mesures contraignantes pour des raisons de santé publique et d’intérêt général en une situation déterminée et limitée dans le temps, il serait proprement inadmissible que ces mesures devinssent une règle définitive de conduite caractéristique de la société de l’avenir et que nous entrions dans une civilisation où le port d’un masque serait aussi naturel que le port de chaussures, où la circulation des personnes resterait grevée de gestes-barrières et autres pratiques de distanciation, où, à tout jamais, nous nous saluerions par de ridicules jeux de coudes, et où l’éternuement dans le creux du coude – jadis considéré comme sale et malsain – apparaîtrait comme un signe fort d’hygiène, de souci des autres, et de civisme. Il serait intolérable que le monde d’après 1920 fût un monde de cauchemar, un monde de martiens, de mutants masqués et mutuellement « distancés ». Il serait scandaleux qu’alors qu’existerait et serait mis à la disposition du public un vaccin contre le coronavirus, on prétende continuer à nous imposer le port du masque et les mesures de distanciation au motif que le covid-19 n’est pas le seul germe, et qu’il existe d’autres virus vecteurs de maladies.

    Exiger l’abandon du masque et de la distanciation dès qu’un vaccin sera mis en circulation

    C’est pourquoi nous devons nous féliciter de l’existence d’un mouvement croissant d’opposition au port obligatoire du masque, en dépit de la fausseté de certains de ses arguments (pas de tous) et du caractère par trop radical de ses prises de position.

    À notre humble avis, ce mouvement fait fausse route et se voue à l’insuccès auprès du public en soutenant l’inutilité totale du masque et de la distanciation en l’état actuel de la situation sanitaire en France (et dans le monde). Pour devenir crédible, il doit non pas critiquer les mesures actuellement en vigueur, mais se battre pour obtenir l’assurance qu’elles ne seront que temporaires et qu’elles cesseront d’être imposées à partir de la diffusion du vaccin contre le coronavirus au sein de la population.

    Jusqu’ici, notre société libérale, d’ailleurs cause de la propagation du mal actuel, reposait sur un capitalisme mondialiste dont le type achevé se trouvait aux États-Unis. Prenons garde qu’à l’avenir notre société capitaliste soit un peu moins américaine et un peu plus chinoise.

     

    Illustration : Masqués, distancés, alignés au carré dans un grand vide luxueux, le Président et ses ministres décident de masquer la France entière, de Dunkerque à Marseille, sauf les cyclistes et les joggeurs.

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  • Covid et jacobinisme, par Michel Onfray.

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    Nihilisme & post vérité

    Quoi de neuf depuis la publication de La Vengeance du pangolin, qui rassemblait en septembre dernier les textes que j’ai publiés depuis l’annonce de cette épidémie en Chine neuf mois plus tôt? Réponse: le triomphe généralisé de la post-vérité, autrement dit la domination de l’avis de tout le monde, c’est-à-dire celui de personne.

    Tout s’est trouvé dit et l’inverse, une chose et son contraire, une affirmation et sa négation, une fois blanc une fois noir, ici c’est une grippette là une épidémie majeure, une courbe montre que ça descend une autre que ça remonte, le masque inutile et incertain puis efficace et obligatoire, les enfants épargnés puis les enfants transmetteurs, jusqu’à le covid devenu la covid, comme un signe que la boussole s’affolait et n’indiquait plus rien de fiable…  Des professeurs agrégés, des médecins à la boutonnière rougie de légion d’honneur, des toubibs de plateaux, des médecins de campagne, des syndicalistes de la médecine, des infirmières vêtues comme des comédiennes de film de science-fiction montrées en héroïne du journal de vingt-heures, tout ce monde-là a donné son avis: rien de grave disent les uns, danse macabre disent les autres, ici des chiffres de trépassés gonflés, là des listes de défunts cachés, pour l’un des morts du COVID, pour l’autre des morts avec le COVID, le triomphe de Didier Raoult ou son échec. Des éditorialistes dont on ne nous dit jamais d’où ils viennent et pour qui ils roulent  nourrissent vingt-quatre heure sur vingt-quatre les moulins à paroles des chaînes d’informations continues. Les philosophes maastrichtiens, tout à leur célébration de la liberté libérale, celle du renard libre dans le poulailler plein de poules libres comme chacun sait, nous expliquent qu’il faut en finir avec cette société policière qui tyrannise tout le monde pour quelques vieux, quelques obèses, quelques cardiaques, quelques diabétiques, parfois même quelques vieux obèses cardiaques et diabétiques qui n’ont qu’à laisser leur place en crevant sans faire de bruit - il n’est pas étonnant que ces mêmes philosophes, BHL ou André Comte-Sponville par exemple, aient été moins regardants  sur cette même société policière quand elle tyrannisait les premiers gilets-jaunes . Tout ça est bien logique… 

    Ce que l’on sait donc de manière certaine c’est que plus rien n’est certain - même si ce constat de la fin de la vérité est vrai. Notre époque se manifeste par la fin de l’expertise. Comment l’expertise a-t-elle pu mourir? Depuis que tout le monde est devenu expert! Grâce à internet, chacun peut désormais s’autoriser de lui-même pour donner son avis. Depuis qu’on a confondu la légitime quête de l’égalité avec la religion sectaire de l’égalitarisme, chacun se dit qu’il a bien le droit de donner son avis sans avoir travaillé le sujet en vertu d’un double principe: «A chacun sa vérité» et «Pourquoi pas moi?».  Le blog d’un chercheur ayant passé sa vie sur la relation entre virus et génétique vaut le blog d’un crétin qui, la veille au soir, a appris ce qui distinguait l’ADN de l’ARN, avant de l’oublier le lendemain matin, non sans s’interdire pour autant de donner son avis de façon péremptoire sur ce sujet. L’éducation, la formation ou la connaissance étant désormais assurés par internet, un quart d’heure de navigation sur le net équivaut désormais à une dizaine d’années de recherches effectuées en vue d’un doctorat - équivaut, voire, parfois, vaut mieux, dépasse, surpasse…  

    Cette fausse liberté libertaire, qui s’avère la vraie liberté libérale d’internet, se double de la contrainte dans laquelle se trouvent les chaines d’information continue de constituer chaque jour des plateaux, des débats, des rencontres, et ce des heures les plus matinales aux heures les plus tardives. Le programmateur qui doit trouver des participants tous les jours se trouve obligé de ne pas inviter que du premier choix, il est contraint bien souvent à promouvoir de la marchandise intellectuelle avariée… Mais, là aussi, là encore, la parole autorisée de quelqu’un qui travaille se trouve à égalité avec les propos d’un bateleur qui brasse du vent. L’inculte beau parleur, sinon le bêta au physique d’acteur, mais il peut aussi y avoir des incultes beaux parleurs au physique de comédien, mettent à terre le savant bègue devant un demi-million de téléspectateurs. Qui pourra faire la part des choses et séparer le bon grain de l’ivraie? Plus personne…

    Plus personne ne le pouvant c’est désormais l’idéologie qui fait la loi et non plus la vérité. On se soucie moins du message que de l’émetteur du message: l’un dira c’est dans Le Monde, c’est donc bien vrai, l’autre, c’est dans Le Monde, voilà bien la preuve que c’est faux. Qu’on fasse de même avec tous les supports radio, papier, les quotidiens ou les hebdomadaires, les éditorialistes avec leurs aficionados respectifs : désormais, une information devient vraie ou fausse non pas parce qu’elle aura été validée selon des critères épistémologiquement éprouvés mais par l’émetteur du propos. 

    De sorte qu’en matière de vaccin, ça n’est plus Pasteur qui fait la loi mais l’information reçue un matin sur l’écran de son iPhone qui explique, en gros, que Louis Pasteur travaillait pour les laboratoires pharmaceutiques qui l’ont considérablement arrosé de son vivant! Il était stipendié par les labos et avait une double famille entretenue par cet argent gagné malhonnêtement! J’exagère à peine… Je reçois chaque jour un flot de sottises du même tonneau. La découverte des microbes, les expériences qui mettent à bas des siècles de croyance en la génération spontanée, les processus de mise au point de la vaccine, la différence entre le vaccin et le sérum, la guérison une fois, puis chaque fois, de la rage par l’injection du vaccin? Mensonges, mystifications, galéjades, fumisteries, tromperies… Des preuves? Le témoignage de ma voisine qui connait la cousine d’un frère de mon ami d’enfance qui dit que tout çà est faux car elle a lu sur internet que, etc… La découverte de Pasteur et le témoignage de la voisine sont désormais à égalité - quand le scientifique n’est pas contredit et jeté dans les poubelles de l’Histoire  au nom de ladite voisine! Voilà où nous conduisent d’une part la fin de l’éducation républicaine qui apprenait «Pasteur» à l’école et, d’autre part, son remplacement par le liquide faussement céphalorachidien mais vraiment toxique d’Internet…  

    Dans cette ère de nihilisme généralisé qu’est celui de la post-vérité, le complotisme fait rage! Comme cette notion est également utilisée en dépit du bon sens, nihilisme et post- vérité obligent, elle sert désormais à disqualifier la pensée de quiconque ne pense pas comme le politiquement correct le veut, ce qui veut dire qu’elle ne sert plus à rien, elle est vidée elle aussi de son sens véritable. Si le complotiste est celui qui pense que Macron est arrivé au pouvoir avec l’aide de gens ayant préparé la chose, alors que dire de tous ceux qui estiment que le COVID a été sciemment créé dans un laboratoire chinois avec le soutien des États-Unis afin d’obtenir une dépopulation qui permettra le fameux Reset économique, le tout avec la complicité des laboratoires pharmaceutiques qui fabriqueraient des médicaments pour soigner ceux dont les véritables complotistes nous disent qu’ils devaient mourir? Que leur dire en effet?  

    Ce qui se constate en matière de COVID est simple: le virus touche toute la planète et tous les pays s’en trouvent concernés - j’éviterai l’impacté des bobos! Aucun n’a choisi de ne rien faire, sauf dans les pays sans État qu’on disait jadis du tiers-monde. Tous confinent plus ou moins sévèrement et tous voient leurs économies s’effondrer et ne survivre qu’avec des prêts de l’État, donc avec l’argent du contribuable, dont les remboursements s’effectueront sur des décennies avec la génération suivante. Si une poignée d’illuminati avait voulu une pareille chose dans le bunker d’un gouvernement planétaire occulte, pareils olibrius seraient les descendants des Pieds-Nickelés! 

    Personne n’a créé le virus pour qu’il tue dans le projet d’un changement de paradigme civilisationnel au profit de quelques oligarques planétaires cachés. Voilà qui serait complotisme.

    Cela ne veut pas dire, en revanche, que le capital dont la nature est d’être plastique, n’en profite pas! 

    Que l’occasion soit belle pour les prétendus «progressistes» qui travaillent au gouvernement planétaire de détruire le petit commerce pour faire place nette aux grands groupes monopolistique qui imposeront ensuite leurs produits issus de l’industrie ; de précipiter la fin des librairies qui seront remplacées par les rayons livres des supermarchés dans lesquels ne seront présentés et vendus que les produits formatés par le marché et pour le marché, produits lucratifs que concocteront les éditeurs des grands groupes qui se raréfient en même temps qu’ils se gigantisent; de démanteler le monde de la culture pour en finir avec la liberté des créateurs, des artistes, des indépendants au profit des grosses machines qui auront pu survivre à l’effondrement de leur trésorerie, à savoir les institutions d’État qui disposeront du monopole de diffusion de la culture officielle; d’abolir l’école classique avec sa multiplicité et sa diversité de professeurs en chair et en os (le présentiel!) , actifs dans l’intimité de leur classe, au profit d’une poignée d’enseignants choisis (par qui?) dont les cours diffusés sur le net (le distanciel!) sont visibles par tous, inspecteurs et polices diverses, y compris celles du politiquement correct; de prescrire le traçage numérique nécessaire à l’instauration d’une société orwelienne; d’installer fissa la 5G qui permet de pister plus rapidement et plus sûrement dans ces conditions-là, sous le prétexte fallacieux de ne pas creuser la fracture numérique entre les enfants des villes et les enfants des champs  - depuis quand ce  gouvernement a-t-il le souci de ceux qui vivent en campagne?; d’accélérer la couverture Internet indispensable pour finir d’instaurer la société de contrôle qui s’avère la modalité la plus achevée du totalitarisme contemporain; d’imposer le télétravail qui instaure l’espionnage le plus parfait de l’activité salariale en faisant de l’ordinateur la pointeuse de chaque instant du labeur qui permet de mesurer en direct l’investissement personnel, la rentabilité et la productivité; de précipiter la marchandisation des corps  avec une loi votée entre fin juillet et début août qui permet l’infanticide d’un fœtus de neuf mois, moins l’heure qui précède sa naissance, sous prétexte qu’il ne correspond plus au projet parental (la fameuse Interruption médicale de grossesse, IMG) - que toutes ces occasions soient belles, donc, pour précipiter le vieux monde et accélérer son remplacement, voilà qui ne fait aucun doute…  Mais créer le COVID pour obtenir tout cela ce serait, avouons-le, du bricolage, or ceux qui aspirent au gouvernement planétaire et à l’instauration de l’État universel ne sont pas des perdreaux de l’année…  

    J’ajouterai à cette liste des méfaits infligés à notre république à la faveur du COVID l’effacement des dispositifs démocratiques. Le président de la République gouverne en effet d’une façon de plus en plus personnelle en s’affranchissant des règles de droit. Sous prétexte que nous serions en guerre  (on comprend désormais les raisons politiques de ce choix sémantique), Emmanuel Macron se comporte en chef de guerre et, conséquemment, il s’affranchit des dispositifs démocratiques et républicains de la nation. Il ne gouverne plus avec l’Assemblée nationale, avec le Sénat, avec les corps intermédiaires, avec les partis politiques, avec les présidents de région, avec les élus locaux, ni même avec la totalité de ses ministres, mais avec un Conseil scientifique choisi par lui et lui seul. C’est un genre de Comité central, un Bureau politique, un Soviet suprême, un Comité de salut public qui s’affranchit de toutes les règles pour débattre, peut-être, on ne sait, car son fonctionnement est opaque, mais pour permettre au chef de l’État d’être informé, puis de trancher seul, de décider seul et d’imposer à soixante millions de français ce qu’il aura cru bon de leur ordonner… Il ne s’agit pas ou plus de démocratie. Césarisme? Si l’on veut… D’autres mots conviennent aussi. On verra si le temps nous oblige à les utiliser.

    Michel Onfray

    Source : https://michelonfray.com/

  • Éric Zemmour : « C'est la France périphérique qui paie cher la réforme de la SNCF »

     

    TRAVAUX DIVERS - Largeur +.jpgBILLET - Les usagers habituels des trains ont payé un lourd tribut à la grève des cheminots. Et notamment ceux qui vivent loin des grandes villes, constate Éric Zemmour. [RTL 5.04]. Il montre que droite et gauche confondues se sont accordées pour mener une politique du rail qui favorise les classes dominantes bobos des grandes métropoles. Les élites friquées, privilégiées, bobos de droite et de gauche réconciliés par Macron qui y a trouvé son électorat. Minoritaire mais dominant.  LFAR 

     

     

    Résumé RTL par Éric Zemmour et Loïc Farge 

    Ce sont des images qui ont tourné en boucle sur nos écrans. De rares RER bondés pris d'assaut. Ou au contraire, dans la grande couronne, comme on dit, dans des territoires largement ruraux, des gares vides et des rails encombrés de passagers qui ne savent à quel saint se vouer.

    Autour de toutes les grandes villes françaises, et de la métropole parisienne en particulier, le même spectacle désolant. Pour tous ceux qui n'ont pas les moyens de vivre en centre-ville, la galère des transports n'est pas une expression toute faite, mais une cruelle réalité.
     

    Éric Zemmour

  • Famille de France • Le prince Jean s’apprête à recevoir aujourd'hui à Dreux le tour de France

     

    capturetdf-3318093.pngCe samedi 14 juillet, la ville de Dreux et le prince Jean de France, recevront la huitième étape du Tour de France.

    L’héritier de la famille royale de France et sa famille assisteront dans la matinée à la cérémonie officielle marquant le départ de cette huitième étape de « la petite Reine ». Quelques minutes après le départ, à 11 h 35, la course passera au pied de la Chapelle royale. Pour marquer cet événement exceptionnel pour la ville de Dreux, un feu d’artifice sera tiré de la Chapelle royale autour de 23 h.

    Le prince Jean de France, passionné de cyclisme, a participé très activement avec la mairie de Dreux au dossier de candidature de la ville de Dreux et avait reçu en octobre 2016 au domaine royal de Dreux, Monsieur Christian Prudhomme, directeur du Tour de France.

    Sur cette photo prise au domaine royal de Dreux en octobre 2016, le prince Jean de France est entouré du Directeur du Tour de France, Monsieur Christian Prudhomme et du champion cycliste Bernard Hinault.  

    Source : La Couronne

  • Sur la page FB de nos amis du Courrier Royal : La France des lys en images : Les armes de France sur la grosse cloche de

    La grosse cloche de Bordeaux est le beffroi de l'ancien hôtel de ville. C'est un des rares monuments civils que la ville conserve du Moyen Âge. Elle a été restaurée en juillet 2016.
    Elle a été édifiée au xve siècle sur les restes de l'ancienne Porte Saint-Éloy du XIIIe siècle, ouverte sur le rempart et sous laquelle passaient les pèlerins de Saint-Jacques en route pour Compostelle.

    Toutes les modifications successives effectuées entre le XVe et le XVIIe siècle transformèrent la physionomie primitive de cette porte devenue beffroi, le clocher du ban communal lui ayant été adjoint dès le xve siècle.
    Les magistrats de la ville sonnaient la cloche pour donner le signal des vendanges et alerter la population en cas de débuts d'incendies.
    Lorsque le roi voulait punir les bordelais pour leur insubordination, il faisait enlever la cloche : les habitants ne tardaient guère alors à rentrer dans le rang pour retrouver leur emblème. C'est ainsi qu'elle est enlevée aux Bordelais par le roi Henri II et brisée pour les punir de leur révolte de 1548 (la jacquerie des pitauds); la cloche revint en 1561 pour la plus grande joie des habitants.
  • L'aventure France en feuilleton : Aujourd'hui (123), Agrandissements de Henri II à Louis XV...

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    1. Pour Henri II : la ville de Calais et les "Trois Évêchés" : Metz, Toul et Verdun.

    2. Pour Henri IV (en plus de l'apport de ses possessions personnelles) : le Bugey, la Bresse et le Pays de Gex.
    À noter qu'en 1815, en guise de "punition" pour la folle équipée des "Cent jours", la France perdit, dans la région, six communes du Pays de Gex : la ville de Versoix, sur la rive nord du lac de Genève, et cinq autres communes entourant cette dernière : Preny-Chambésy, Collex-Bossy, Grand-Saconnex, Meyrin et Vernier.

    3. Pour Louis XIV : le Roussillon, la Franche-Comté, l'Alsace, l'Artois, la Flandre.

    À noter que, là aussi, le Traité de 1815 nous a enlevé les villes de la Sarrre, Landau, Bouillon et les forteresses de Charleroi et Philippeville.

    4. Pour Louis XV : la Lorraine et la Corse.

     

    Pour retrouver l'intégralité du feuilleton, cliquez sur le lien suivant : 

    L'aventure France racontée par les Cartes...

     

    lafautearousseau

  • Tout ce qui est Racines est bon : Chaque année, les 24 et 25 mai, les Gitans et la Nation Gardiane honorent Sarah et les

    Ces fêtes remontent au Moyen Age et leur cérémonial est toujours le même : la foule, cierges en main, chante et acclame les Saintes Maries (1) : 

     

     http://www.camargue.fr/pages/pelrina.html

     

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    On connaît les traditions orales de cette barque sans voile ni rames, chassée de Palestine après la mort du Christ, qui accosta le rivage camarguais. À son bord se trouvaient Marie Salomé, mère des apôtres Jean et Jacques le Majeur, Marie Jacobé - selon saint Jean la sœur de la Vierge , Marie-Madeleine, Lazare et sa sœur Marthe, ainsi que Maximin et Joseph d'Arimathie, qui transportait le Saint-Graal.

    Les traditions divergent sur la présence de Sara la Noire à bord. Était-elle leur servante ? Était-elle égyptienne ? Pour d'autres, Sara campait avec sa tribu en pleine forêt de pins parasols, à l'endroit où s'élève aujourd'hui Aigues-Mortes. Avertie miraculeusement elle courut vers la mer et, s'étant dévêtue, elle étendit sur les vagues sa robe qui la porta vers les saintes. Baptisée de leurs mains, elle les conduisit au temple païen où affluaient les pèlerins. 

    D'autres versions, encore, affirment que Sara (ci dessous) appartenait à une tribu celto-ligure indigène, et que Marie Salomé et Marie Jacobé, restées pour évangéliser la région, transformèrent l'autel païen en oratoire chrétien.

     

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    À leur mort, très vite un culte se répandit avant que la construction de l'église-forteresse au XIIème siècle ne le confirme. Au XIVème siècle, le pèlerinage est déjà très populaire, notamment lorsque la célébration des Saintes fut fixée, en 1343, au 25 mai pour la première et au 22 octobre pour la seconde.

    Il prendra une tout autre ampleur après 1448, quand les fouilles entreprises par le roi René sous l'autel de l'église permirent de découvrir les reliques des Saintes. Elles furent mises dans des châsses richement ornées et transportées dans la chapelle haute. C'est le roi René aussi qui fit creuser la crypte où les gitans étaient autorisés à vénérer Sara, leur patronne. Depuis cette époque, chaque 24 mai après-midi est consacré à la descente des reliques, lors d'une cérémonie chantée.

    Le 24 Mai, on mène en Procession à la mer, Sara, la Patronne des Gitans. Avant cette procession, à l'intérieur de l'Église, les Châsses contenant les reliques, ont été lentement descendues de la "Chapelle Haute", au moyen d'un treuil, au milieu des chants et des acclamations (ci dessous). La statue de Sara, portée par les Gitans, jusqu'à la mer, symbolise l'attente et l'accueil des Saintes Maries Jacobé et Marie Salomé.

     

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    Le cortège de ce jour, en l'honneur de Sara et des Gitans, est d'institution récente. En 1935, le Marquis de Baroncelli et quelques Gardians de Camargue, soucieux de donner aux Gitans dans le Pèlerinage une place qu'ils n'avaient pas (ils n'étaient encore à cette époque que quelques centaines, perdus dans la grande foule des pèlerins de Provence et du Languedoc), obtinrent d'organiser avec les Gitans de la région cette marche vers la mer en souvenir de l'arrivée de "leur Sainte".

    Le 25 Mai, après la messe solennelle du matin, la "barque", avec à bord les statues des deux Maries, est portée à la mer, accompagnée par la foule de pèlerins Gitans et non-Gitans, par les Gardians à cheval et les Arlésiennes en costume.

     

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    Les porteurs avancent en mer, pour bien symboliser l'arrivée des Saintes Maries Jacobé, Marie Salomé et de la Foi, par la mer. L'Evêque, à bord d'une barque traditionnelle de pêcheurs, bénit la mer, le pays, les pèlerins et les Gitans.

    La Procession revient alors vers l'Eglise, accompagnée des instruments de musique et du carillon des cloches. L'après-midi, dans la prière et la ferveur populaire, se déroule à l'Eglise la cérémonie de la remontée des Châsses à la " Chapelle Haute ".

     

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    Un emblème, énigmatique pour beaucoup, accompagne toutes ces cérémonies : la Croix Gardiane.

    L'origine de cette Croix Gardiane est assez récente : elle remonte à 1926. A la demande du Marquis de Baroncelli, qui cherchait un symbole pour représenter la Camargue, son ami le peintre Paul Hermann conçut et dessina ce qui allait devenir l'emblème de la Nation Gardiane... : la Croix Gardiane.

    Outre la croix chrétienne (symbolisant la foi), elle contient au centre un coeur (symbolisant l'amour et la charité), sur le bas une ancre marine (en honneur aux gens de la mer, symbolisant l'espérance) et trois tridents aux extrémités de la croix (en honneur aux gardians et à l'âme camarguaise).

     

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    La croix originelle (ci dessous) réalisée par Joseph Barbanson, forgeron aux Saintes Maries de la Mer, fut fabriquée dans son atelier. Et c'est lui qui suggéra à son créateur d'y rajouter les trois tridents, afin de symboliser encore mieux la Camargue.

    Cette croix fut inaugurée le 7 juillet 1926 sur un terre-plein à côté de la recette postale, face à l'actuel bâtiment du "Grand Large".

    Une dizaine d'années plus tard la croix a été transférée au Pont du Mort, à l'entrée du village côté Aigues-Mortes, où elle se trouve encore aujourd'hui...

     

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    (1) : Voir, dans la catégorie "Racines", le pèlerinage d'automne aux Saintes :
  • Dans le monde et dans notre Pays légal en folie : revue de presse de lafautearousseau...

    Le scandale de "l'affaire Jérémy", volontairement occultée depuis février... Bien d'accord avec Alexandre del Valle :

     

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    1. Toujours à propos de "l'affaire Jérémy" : certains journaleux (de gôche, évidemment) considèrent que les politiques agissent comme des vautours, en parlant simplement de l'affaire, en révélant simplement la vérité : "on" a volontairement tout caché pendant plus de deux mois, parce que les coupables sont... Évidemment, Goldnadel ne pouvait pas manquer d'épingler les journaleux qui ont osé faire "ça", trahissant la vocation et l'essence même du beau métier de journalistes : informer, donner à chacun les pièces et documents lui permettant de former son opinion et son jugement... :

    G-William Goldnadel
    "Ce matin - donc hier, ndlr - sur la radio de sevice public, on osait parler d’ "instrumentalisation" (Salamé) ou de "récupération" (Askolovitch). Vous pensez, un petit Juif handicapé poursuivi par une bande de racailles jusqu’à en mourir, en pleine campagne électorale, mieux vaut ne pas en parler"

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    1 BIS. Ignoble, la réaction (?) de Sopo face au lynchage de Jérémy, qui a abouti à sa mort : en somme, le dit Sopo regrette d'abord et avant tout "le racisme que ce drame nourrit" ! :

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    On a là un cas typique de l'esprit perverti de la gauche : Sopo agit, parle et pense exactement comme Christiane Taubira - même si le domaine est différent... - lorsqu'elle osait dire :

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    Mentir, déformer la réalité, tronquer l'histoire : faire ce que l'on veut mais, surtout, "ne pas désespérer Billancourt", comme le disait en son temps le sinistre Jean-Paul Sartre... 

     

    3. N'est-il pas anormal qu'une personne aussi inculte, aussi ignare que Carole Delga (à moins qu'elle ne soit une menteuse patentée ?) occupe un poste aussi important que celui de présidente de Région ? Un Système qui permet cela ne se condamne-t-il pas lui-même ? Écoutez ce qu'elle affirme sur Sud Radio : "l'extrême-droite est à l'origine des régimes fachistes et nazis". Une chose est de proférer une telle imbécilité, une autre est qu'elle soit vraie, car, en l'occurrence, c'est tout le contraire : fascisme et nazisme viennent de la gauche, Mussolini était sécrétaire du Parti socialiste et le premier nom du parti fondé par Hitler était "parti socialiste national". Ce n'est qu'après quelque temps qu'il inversera les deux termes, et appellera sa "chose" national socialiste, d'où vient l'appellation raccourcie de "nazi" (pour Nationalsozialistische Deutsche Arbeiterpartei). Dès 1919, Hitler souhaitera adhérer au Parti socialiste-allemand ("Deutschsozialistische Partei"). Il n'y a que deux solutions : ou bien Carole Delga ment, ou bien elle est d'une inculture himalayenne. Dans ce cas - qui est le plus probable - les pauvres Languedociens (aujourd'hui appelés "occitaniens", on ne sait trop pourquoi) ont une ignaresse (puisqu'il faut féminiser !!!!) à la tête de leur région ! Elle ne sait rien, mais elle veut absolument que cela se sache, elle va même jusqu'à passer à la radio pour que nul ne l'ignore ! Cela rappelle l'excellent sketch de Raymond Devos...

    (extrait vidéo 1'27)

    https://twitter.com/NMeizonnet/status/1511337900138536965?s=20&t=ucsA2wdn9_B3q7CeFi4APA

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    D'accord avec Nicolas Meizonnet (député RN du Gard, sur tweeter) :
    "Incroyable ! Regardez @CaroleDelga qui essaye de faire passer le meurtre de #JeremyCohen pour un crime d’extrême droite et qui refuse de parler de l’antisémitisme islamiste… À ce niveau, ce n’est plus du déni mais de la collaboration."

     

    4. Rien à voir, mais toujours sur Sud Radio, chez Bercoff, et à propos de Brigitte et Manu, qui font un peu n'importe quoi dasn leurs déclarations au fisc... C'est ce que dit Jean-Baptiste Rivoire, et c'est très clair : 

    "#EmmanuelMacron gagne 2,7 millions d'euros entre 2008 et 2012 chez Rothschild, et en 2014 il déclare 156 000€ de patrimoine pour la politique. C'est bizarre, il a claqué un smic par jour ?"

    (extrait vidéo 2'12)

    https://twitter.com/SudRadio/status/1511306260305567748?s=20&t=reziRalFKOkmaO75ZPnY7w

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    Alors, Manu, tu serais "le Mozart de la finance" et tu est infoutu de remplir correctement tes déclarations ? Ou alors tu te fous de nous (et, accessoirement de l'État) ?

     

    5. Après l'Allemagne, qui a choisi l'avion états-unien et non le Rafale, voici que les Polonais achètent 250 chars états-uniens, et pas des Leclerc. Et pour quatre milliards trois cent millions, tout de même ! C'est "ça" la solidarité européenne ? C'est "ça", l'Europe de la défense ? En attendant la réaction du "président tournant" de l'Europe, Macron, on peut déjà affirmer que ce "machin-là" (pour paraphraser de Gaulle) ne vaut rien, qu'il nous est hostile, qu'il est contraire à nos intérêts et qu'il faut le détruire pour construire, à la place, une autre Europe, solidaire avec chacun de ses membres et les privilégiant de leurs achats, et non une invraisemblable juxtaposition d' "états extérieurs" des États-Unis...

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    6. Excellente, la Une du Point :

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    Méfiez-vous de la moraline et des moralinisateurs, que l'on appelle en bon français des... Tartufes !

     

    7. Et l'on terminera cetet série d'aujourd'hui par un petit sourire :

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    À DEMAIN !

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  • Le grain de sel de Scipion : Discrimination culturelle

    J’ai l’impression que les journalistes français ont découvert la préférence nationale… mais en faveur de la langue anglaise !

     

    Je m’en suis aperçu récemment en regardant la télévision et en constatant que nos Roultabilles francisaient tous les noms de villes étrangères, à l’exception des noms anglais.

     

    Ainsi ne parlent-ils plus de la ville sud-africaine du Cap mais de Cape town alors qu’ils vous proposeront un reportage sur Lisbonne ou Rome et non sur Lisboa ou Roma.

     

    Les langues du sud seraient-elles plus méprisables ?

    Un peu racistes non journalistes, non ?…

  • Famille de France • Le prince Jean de France annonce qu’il recevra le Tour de France à Dreux

     

    Son Altesse Royale le prince Jean de France, vient d’annoncer sur sa page Facebook, que la 7ème étape du prochain Tour de France partira de Dreux.

    L’héritier de la Maison de France, qui avait reçu en octobre 2016 au domaine royal de Dreux, Monsieur Christian Prudhomme, directeur du Tour de France, a participé activement au dossier de candidature de la ville de Dreux.  Le prince, passionné de cyclisme, s’est donc dit très heureux d’avoir pu travailler avec la mairie de Dreux sur ce dossier, offrant ainsi à sa ville, la chance de recevoir ce grand rendez-vous populaire.  

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    La Couronne

  • Demain, ne manquez pas notre Éphéméride du jour...

    lfar flamme.jpgEn plus de tout le reste, elle vous parlera de Foujita, ce Japonais qui aimait tant Paris et la France qu'il n'en repartit plus, après avoir débarqué à Montparnasse, en 1913...

    Il fit à ce point siennes les traditions, les moeurs, l'Esprit de cette France avec laquelle il était en si parfaite symbiose qu'il en embrassa la religion traditionnelle, et se convertit au catholicisme en 1959, devenant Léonard Tsuguhanu Foujita, expliquant son choix du prénom par son admiration pour le père de la Joconde...

    Puis il demanda à être enterré dans la très belle église de Notre-Dame-de-la-Paix, à Reims, qu'il avait lui-même décorée, choisissant Reims, la ville des Rois, la ville des Sacres, pour reposer en paix...

    lafautearousseau

  • Jean-Claude Gaudin vient de nous quitter...

    Nous nous souviendrons toujours que, par une belle journée ensoleillée, il avait reçu le Prince Jean, actuel Comte de Paris mais alors seulement Duc de Vendôme, dans son Hôtel de Ville de Marseille, sur la façade duquel, dominant le Vieux Port et en face de Notre-Dame de la Garde, trône le buste de Louis XIV.

    Dans un Album consacré au Prince Jean, nous avions écrit alors, en légende d'une des photos illustrant cette visite :

    Marseille: sur le balcon d'honneur de la mairie de Puget, sous le buste de Louis XIV et face à la Bonne Mère, Jean-Claude GAUDIN remet au Prince la médaille de la ville.

    Il lui déclare : "Ce sont mes deux sources d'inspiration".

    Buste de Louis XIV au fronton de la Mairie de Marseille Photos | Adobe Stock