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Rechercher : Rémi Hugues. histoire & action française. Rétrospective : 2018 année Maurras

  • Communiqués RN-CRAF, GAR, NAR, DEXTRA, COLLECTIF NEMESIS... (sections de la France entière)

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    Vous y trouvez dès à présent les différents communiqués que les sections de la RN/CRAF, NAR, GAR, DEXTRA, NEMESIS, indépendants/"électrons libres" publient sur tous sujets : pour commencer, Lyon (contre le CETA), Le Mans (les mensonges de l'UNEF), Nantes (pas assez de bio dans les cantines scolaires), Ile de France (suicides des agriculteurs) ... et à suivre, au fur et à mesure...

     

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    https://www.librairie-de-flore.fr/produit/lot-le-bien-commun-11-numeros/?fbclid=IwAR2uoxIvLer7E2Bo-OBSEE7MouXSCR4T9UHC2nSkmvgBXWrwxqs7Qtwn4P8

     

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    SOUTENIR FINANCIEREMENT

    https://t.co/198S5bUgGs

     

    https://www.actionfrancaise.net/agir/faire-un-don/

     

    LIENS DES ARTICLES

    https://france3-regions.francetvinfo.fr/occitanie/haute-garonne/toulouse/toulouse-militants-extreme-droite-controles-qu-ils-manifestaient-toit-latecoere-1756909.html

     

    https://www.infos-toulouse.fr/2019/12/02/latecoere-action-francaise-vente/?fbclid=IwAR1CV7Q5NLMiG7yRdzEclmd_l5kz59GTbAvGIPK3_-TdhBfYuYnCIr43hVI

     

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    https://www.ouest-france.fr/bretagne/rennes-35000/rennes-degradations-dans-deux-eglises-rennaises-6624118?fbclid=IwAR18ZkCyvf7K3h5iNHU7J3-BN_sSo-_7dkxeNvXAsnJ1oTSISvbsM0U9k2k

     

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  • Unité nationale et libertés, par Gérard Leclerc.

    © Fred de Noyelle / Godong

    À l’heure du danger, est-ce le strict alignement sur la puissance publique qui s’impose ? À moins que la résistance soit aussi un devoir impérieux avec la conscience non amoindrie de son libre arbitre ? Une parole responsable est toujours possible.

    gerard leclerc.jpgLe terme d’unité nationale est-il le plus approprié aujourd’hui, alors qu’il faut faire face à un défi qui devrait concentrer tout le pays dans une lutte commune ? Les esprits demeurent divisés à ce sujet, et j’entends, ici et là, de véritables philippiques à l’encontre du président de la République et de son gouvernement. C’est à tel point que certains vont jusqu’à déposer plainte contre les ministres en exercice. Ce qui pose d’ailleurs un sérieux problème en soi, sur le terrain légal. Dans Le Monde, le professeur Jérome Beaud, spécialiste en droit public, est d’avis que la censure du pouvoir n’est pas d’ordre judiciaire et relève du contrôle parlementaire. En dépit du fonctionnement défectueux du Parlement, ce travail de contrôle est effectif. Ne devrait-il pas amener, par la pertinence de ses critiques, à des corrections nécessaires de l’action gouvernementale ?

    Par ailleurs au-delà du parlement, la parole demeure libre, même si l’on s’interroge sur certaines caractéristiques du confinement. Le professeur Joshua Mitchell, de Washington, va assez loin dans ce sens, lorsqu’il déclare au Figaro : « Ce qui est remarquable est la rapidité avec laquelle nous avons volontairement abandonné toute nos libertés, afin d’empêcher la mort d’entrer dans les maisons. » C’est une autre dimension de la crise actuelle qui n’est pas à sous-estimer, mais qui intervient dans une conjoncture complexe. Comment maintenir notre libre-arbitre et nos libertés concrètes, lorsque l’on est sommé de se plier rigoureusement aux instructions de la puissance publique ?

    Quelques politiques ont insisté sur une exigence d’unité sans manquer à la nécessaire lucidité. Si le pays se déchirait, il y aurait lieu de redouter une moindre résistance à la pandémie. Mais la discussion argumentée peut aussi faire évoluer le gouvernement. Ainsi, le président de la République a fini par admettre la possibilité de venir visiter les parents dans les maisons de retraite. Des parents qui souffrent de leur solitude inhumaine. Certains, d’ailleurs, en meurent de détresse. Il fallait vraiment rompre cette barrière insupportable, dans des conditions précises. Ne pourrait-on pas aussi abandonner cet affreux acronyme d’Ehpad, pour revenir à la « maison de retraite » que l’on souhaite la plus accueillante possible ?

    Chronique diffusée sur Radio Notre-Dame le 22 avril 2020.

  • Sur le site officiel du Comte de Paris : Confinement – Journal de Bord – Semaine 8.

    J’ai suivi de près les annonces du gouvernement ces deux dernières semaines.


    J’ai d’abord noté un clair manque de stratégie générale. J’ai le sentiment qu’aucune anticipation n’est de mise et que le gouvernement navigue à vue. Alors que la réflexion sur les conséquences doit être le propre de l’action politique, l’impact sur le tissu économique et social n’est pensé qu’en aval de la prise de la décision. De nombreux commerces et petites entreprises le paieront malheureusement au prix le plus fort, et le gouvernement, après avoir promis que personne ne perdrait d’argent, est effaré par le nombre de personnes forcées de se mettre en chômage partiel… J’ai ensuite eu le sentiment qu’une certaine philosophie « utilitariste » guidait plusieurs décisions, comme la mise à l’écart des personnes âgées, dont on a découvert tardivement la situation tragique en EPHAD, ou le fait de renvoyer les enfants à l’école, au risque d’une seconde vague, pour remettre les “utiles” au travail.

    Au-delà même de la nature hasardeuse des décisions successives, la manière dont elles sont annoncées relève plus de la communication que de l’information. Les bonnes pratiques, mises en oeuvre tôt dans d’autres pays, ont considérablement tardé à être préconisées de manière ferme et définitive. Comment ne pas comprendre que de nombreux Français se sentent manipulés quand le gouvernement conseille le port général du masque un mois après que son porte-parole ait affirmé qu’il était inutile ! Et chaque décision, à peine proclamée est aussitôt nuancée au point qu’on ne la comprend plus.


    Comme nous avons pu le constater lors de la crise des Gilets Jaunes, la France est un pays déjà profondément fracturé. Les émeutes en banlieue de ces derniers jours, dont les premières victimes en sont ses habitants mêmes, sont également un énième révélateur de la fragilité de l’autorité de l’État sur une partie du territoire. Au même moment, dans des lieux respectueux de la loi et écartés des principaux foyers de contamination, on a pu relever ce qui s’apparente à des atteintes à nos libertés fondamentales, à travers certains contrôles policiers vétilleux…


    Dans Marianne cette semaine, j’ai proposé un certain nombre de directions que pourraient prendre nos politiques publiques (Pour refonder la France après la crise, l’exécutif doit mettre en œuvre un nouveau Plan). Notre pays doit changer ses priorités, dont on ne voit pas bien s’il s’agit de protéger les Français ou le gouvernement. Il doit aussi changer de paradigme. Il est temps que nos gouvernants prennent conscience de ce qui est leur responsabilité : le service de la France et des Français.

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    PS : Je profite de cette occasion pour remercier les nombreuses personnes qui se sont enquises de la santé de la famille royale. Nous allons tous bien, et j’espère qu’il en va de même pour vous.

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    Comte de Paris, Site Officiel

  • La logique du politique, par Gérard Leclerc.

    Discours d’Édouard Philippe

    Après le discours du Premier ministre, une certitude. C’est l’exécutif qui portera tout le poids des décisions pour mener le pays au bout de la crise. Sa démarche sera forcément pragmatique. Et si l’opposition a de graves objections à lui faire, une éventuelle crise politique ne pourra éclater qu’après.

    gerard leclerc.jpgLe discours du Premier ministre devant l’Assemblée nationale, réduite à la portion congrue, a marqué, quelle que soit l’appréciation que l’on porte sur le fond, un grand moment de notre vie politique et institutionnelle. Les circonstances exceptionnelles donnaient toute leur gravité et leur tension à la parole d’Édouard Philippe, en rendant comme évidente ce qu’est la logique de la politique. En effet, si le régime parlementaire, avec sa légitimité démocratique, semble donner la priorité au consentement, il n’empêche que ce consentement n’a d’existence et de vigueur que s’il répond à une autorité constituée, en situation de proposer et aussi de décider. Sans doute la critique doit-elle être totalement libre, et il convient de se féliciter lorsqu’une opposition pugnace est en capacité de mettre en évidence les carences, les faiblesses et les oublis de l’exécutif. Mais cet exécutif ne saurait être mis en échec, sous peine d’une aggravation considérable de la crise.

    Jean-Luc Mélenchon, dans sa réponse à Édouard Philippe, a semblé mettre en doute la légitimité du président de la République, en insistant sur les erreurs d’Emmanuel Macron. Mais si l’opposant a évoqué la possibilité d’une crise politique qui couronnerait toutes les autres déjà advenues, sanitaire, économique, sociale, celle-ci, en toute hypothèse, ne pourrait intervenir qu’au terme de la pandémie, sinon ce serait le chaos. Donc l’autorité appartient bien à ses détenteurs actuels, qui vont devoir mener jusqu’à son terme l’action nécessaire pour permettre au pays de survivre au-delà de cette terrible épreuve.

    Quant aux mesures annoncées par le Premier ministre, elles se signalent par leur prudence, parfois même par leur hésitation, notamment en ce qui concerne le retour à l’école. Mais cela correspond aussi aux incertitudes des scientifiques eux-mêmes et au manque de moyens cruel pour accompagner le déconfinement. C’est le pragmatisme qui commandera la suite des décisions à prendre. Nous aurons à les apprécier au fur et à mesure, ne serait-ce qu’en ce qui concerne l’ouverture de nos églises. Des églises qui n’auront pas seulement à envisager le retour aux cérémonies communautaires. Il faudra aussi prendre garde à l’avertissement de Natalia Trouiller : « Nos paroisses sont-elles prêtes à l’afflux de la misère qui va déferler ? »

    Chronique diffusée sur Radio Notre-Dame le 29 avril 2020.

  • Une Église prophétique ?, par Gérard Leclerc.

    L’Église qui marque son respect pour les

    aspects sanitaires de la crise actuelle agit-elle

    par conformisme ou par fidélité à sa mission ?

    © Fred de Noyelle / Godong

    Charles Péguy, qui avait une haute idée des lecteurs de sa revue Les Cahiers de la Quinzaine, estimait qu’il était honorable pour elle de mécontenter une partie d’entre eux. Comment, pour mon humble part, n’admettrais-je pas la critique, même si elle est rude. Elle peut contribuer à faire réfléchir. Et pourquoi pas, à remettre en cause des opinions peut-être hâtives et mal fondées. Ainsi, j’ai été interpellé hier, à propos de mon éditorial du matin : « Pas grand-chose dans votre édito… Dommage que vous ne parliez pas de l’Église dont la crise révèle une chose : elle est incapable d’avoir une parole originale qui bouscule, juste bonne à surfer sur les discours dominants du moment, écolo-gauchiste puis hygiéno-sanitaire aujourd’hui ! »

    gerard leclerc.jpgEt pour appuyer l’interpellation, un petit copain a ajouté : « Pas en grande forme ce matin, tout va bien Gérard ? »

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    Oui, merci, ça ne va pas trop mal ! Mais j’aimerais que nous creusions un peu les reproches qui me sont faits, ou plutôt qui sont faits à l’Église. Vous désirez de sa part des propos qui bousculent ? Allez-y, mais épargnez-moi des propos polémiques qui ne servent qu’à agresser, pour le plaisir d’agresser. Dites quelle parole originale, voire prophétique vous attendez d’elle. J’espère qu’elle sera inspirée de l’Évangile et des paroles mêmes du Christ. Si je me réfère à un des passages les plus solennels de sa prédication, j’en retiens qu’au jugement c’est notre attitude à l’égard du prochain, c’est le soin que nous pratiquons à son égard, lorsqu’il est dans le dénuement, qui nous permet d’accéder à la justice divine.

    « Car j’ai eu faim et vous m’avez donné à manger, j’ai eu soif et vous m’avez donné à boire, j’étais un étranger et vous m’avez accueilli, nu et vous m’avez vêtu, malade et vous m’avez visité, prisonnier et vous êtes venu me voir » (Mt 25, 35-36). Désolé, mais ce que vous appelez hygiéno-sanitaire me semble ressortir de la pure inspiration évangélique, même si on peut discuter des modes d’actions. Une parole prophétique qui ferait l’impasse sur le souci de celui qui est malade et en danger sanitaire, me paraît appartenir à un registre gnostique qui n’a rien à voir avec l’Évangile.

    Chronique diffusée sur Radio Notre-Dame le 26 mai 2020.

  • En bonne voie d'achèvement : la réorganisation de lafautearousseau...

    lfar flamme.jpgBonjour à tous !

    Je vous en avais déjà parlé un peu : voici que, enfin, les délais étant patiemment supportés depuis mai/juin, les choses entrent dans la dernière ligne droite pour la refonte et la restructuration complète de l'organisation interne de notre cher lafautearousseau...

    Samedi et hier, nous avons reçu deux "papiers" importants :

    1. Samedi, celui de l'I.N.P.I. (l'Institut National de la Propriété Industrielle) concernant le titre "lafautearousseau" et sa protection...

    2. Hier après-midi, celui de la Préfecture des Bouches-du-Rhône concernant la création de l'Association "lafautearousseau"... et la parution prochaine au Journal Officiel.

    Je vous annonce donc cette double nouvelle, avec un très grand plaisir :

    - d'abord, "lafautearousseau" est maintenant une marque déposée, donc protégée, et aucune personne privée, aucun Blog, aucune entité... ne peut utiliser ce nom, dorénavant, sans mon accord. Il va sans dire que je le refuse dès à présent à quiconque et que, là, je pourrai faire jouer la loi, le cas échéant, à la différence de mes Ephémérides, non protégées par la loi et dont je ne suis "que" le propriétaire moral et intellectuel; je ne peux empêcher leur publication, que je réprouve, sur un Blog qui en ferait, sans mon autorisation et sans vergogne, un usage contraire à ma volonté...

    - ensuite, l'association qui va gérer le quotidien et ses finances est maintenant déclarée en Préfecture.

    Voici les liens des documents de la Préfecture et du Journal officiel pour l'Association LAFAUTEAROUSSEAU :

    1. PREFECTURE :

    https://www.journal-officiel.gouv.fr/association/index.php?ACTION=Rechercher&HI_PAGE=1&HI_COMPTEUR=0&original_method=get&WHAT=&JTH_ID=&JAN_BD_CP=&JRE_ID=&JAN_LIEU_DECL=&JTY_ID=&JTY_WALDEC=W133032914&JTY_SIREN=&JPA_D_D=&JPA_D_F=&rechercher.x=44&rechercher.y=13&fbclid=IwAR0LFEZMwjrcfgk_1PUjY5fZVHIegRbptIzJlZelbkRKGcvVPTaM0J9LseY

    2. JOURNAL OFFICIEL (témoin de publication) :

    https://www.journal-officiel.gouv.fr/publications/assoc/pdf/2019/0039/JOAFE_PDF_Unitaire_20190039_00138.pdf

    Dès que ceci sera paru au Journal officiel, - formalité indispensable pour La Poste - nous ouvrirons le Compte Courant Postal - déjà en cours d'ouverture - et dont l'intitulé sera, là aussi, et tout simplement, "lafautearousseau".

    Ainsi, dans très peu de temps, vous pourrez reprendre votre excellente habitude de nous aider financièrement afin de pérenniser notre quotidien et, surtout, le faire progresser : il vous suffira de libeller vos chèques à "lafautearousseau", et notre nouveau Trésorier ("Bayard" étant un "pseudo collectif") le versera sur le CCP "lafautearousseau".

    Un nouveau Paypal sera immédiatement mis en place, dirigeant automatiquement vos dons vers ce CCP lafautearousseau...

    Nous sommes dans la dernière ligne droite, nous touchons au but. Je vous remercie de votre fidélité, et vous tiendrai évidemment informés de la fin finale de notre ré-organisation

    François Davin, fondateur et Blogmestre de lafautearousseau, et toute son équipe

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  • CASTANER ; LE SYNDROME DU « RIEN »

     

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    A-t-on remarqué comment les journalistes des plateaux de radio-télévision sont en permanence intéressés, curieux, soucieux, emplis d'empathie et même de sollicitude, pour Christophe Castaner ? Sa carrière, son avenir ? Sa « fragilisation » ? Son destin politique si cruellement remis en jeu d'un samedi sur l'autre ?

    Pauvre Castaner ! Victime malmenée ! Fusible éjectable à tout instant de la place Beauvau en fonction des prestations urbaines des derniers Gilets jaunes - Gilets jaunes résiduels  d'ultragauche, ceux-là - et des Black Blocs réunis. La famille !  

    Quelle est, du point de vue de l'intérêt national, l'importance réelle des fluctuations aléatoires du destin politique personnel de Christophe Castaner ? Que vaut le dit destin à cette aune, la seule qui tienne ? 

    661_magic-article-actu_9ba_4ce_059fa4fca6bd60a9e93a93aa9e_gilets-jaunes-le-ras-le-bol-des-forces-de-l-ordre_9ba4ce059fa4fca6bd60a9e93a93aa9e.jpgL'intéressé présente tous les signes d'un narcissisme impénitent. Mais que pèse-il pour la France ? Nous serions tentés de dire : à peu près rien. Hilaire de Crémiers a brossé de Christophe Castaner un portrait réaliste et plutôt terrible dans un numéro récent de Politique magazine. Castaner, l'homme qui se flatte et se congratule tous les samedis que Dieu fait, de mobiliser de 60 à 85 000 policiers, gendarmes et militaires, au bord de l'épuisement physique et moral, sans autre succès que d'avoir plus ou moins contenu les manifestants et les casseurs-terroristes infiltrés parmi eux, dans une capitale en proie à la guérilla urbaine, chaque semaine. De la belle ouvrage !  

    Jusqu'à quand, d'ailleurs, continuera-t-on de la sorte ? Ira-t-on à ce train jusqu'en 2022 ? Jusqu'au terme du quinquennat ? La réflexion et plus encore l’action de Christophe Castaner semblent bien incapables d'aller jusqu'à envisager qu'une telle question puisse seulement être posée. Celle-là même que justement le dernier des Français se pose.

    3d2fb6a60aebd688a292f6d19579e.jpgMobiliser, mettre en ordre de bataille son dispositif de maintien de l'ordre, l'annoncer sur les antennes, puis en rendre compte, content de soi : les fonctions de ministre de l'Intérieur façon Castaner semblent avoir été ainsi redéfinies. C'est à dire réduites à presque rien. Un Secrétaire d’Etat, par exemple Laurent Nuñez, y suffirait. Il y suffit d'ailleurs. Nuñez travaille. Castaner paraît. Il parle aux écrans. 

    Christophe Castaner à vrai dire pèse pour rien dans le continuum de la vie du pays. Il est le centre de pas grand-chose. Et à terme assez court, il n'est le centre de rien du tout. 

    Il est pourtant au cœur d'une sorte de bienveillance attentive du microcosme médiatique. Caste dont la vue est courte et le sentiment vulgaire. Attirance des semblables ?

    Que faut-il en conclure ? Tout simplement que ces gens-là, perclus jusqu'au bout des ongles d'esprit politicien, ne sont capables d'intérêt et de souci que pour ce qui est de peu d'importance. Ce qui est essentiel les indiffère. 

    Le mépris populaire instinctif qui les atteint n'a rien qui doive étonner.   lafautearousseau

  • A propos du CETA, Macron et Hulot en opposition frontale...

    Au(x) début(s) - c'était hier, et cela paraît si loin !... - Nicolas Hulot était présenté comme le symbole du Macronisme triomphant; il était "une prise" de choix, et montrait qu'on allait voir ce que l'on a allait voir sur le climat, sur les promesses présidentielles, sur un avenir meilleur, bref, sur tout... On a surtout vu partir le sieur Hulot au bout d'assez peu de temps (et d'une façon fort cavalière, fort peu protocolaire) : comme Gérard Collomb (dans un autre domaine et pour d'autres raisons) on se contentera de dire que Hulot a eu du flair, qu'il a senti le vent tourner et qu'il est parti juste à temps. Ce que c'est que d'avoir le nez creux !

    Aujourd'hui, la belle photo des début s'est déchirée : comme dans un couple qui se sépare, ce n'est pas pour les enfants, le chien ou les petites cuillères que se disputent les deux ex meilleurs amis du monde qui allaient tout changer etc... etc...

    Non, c'est pour le CETA que, par déclarations interposées, l'opposition est rude et frontale. Hulot demande aux députés "d'avoir le courage de ne pas le voter", alors que Macron clame haut et fort que le CETA c'est ce qu'il nous faut.

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    Comment est-il possible que, en aussi peu de temps, un président et son ancien ministre en soient passé de l'accord soi-disant parfait à l'antagonisme le plus parfait ? Il est ahurissant que, en si peu de temps, un président contredise son ex ministre de naguère (ou l'inverse) et cela nous amène à la question essentielle : la personnalité de Macron.

    Chateaubriand parlait de son "imperfection en politique" pour expliquer l'échec désastreux de Napoléon. La formule peut s'appliquer tout autant à Macron. De Bayrou (parti quelques semaines après sa nomination) à Collomb et Hulot, en passant par l'épisode tragi-comique de de Rugy mais aussi par Castaner - dont l'incompétence notoire n'est un secret pour personne et qui aurait du être "démissionné" depuis trente-cinq semaines... - il est clair que Macron ne sait pas s'entourer, ne sait pas choisir ses Ministres. 

    Pire : quand, d'aventure, il en a reçu un bon, comme Le Drian - qui a été plus qu'excellent aux Armées - il le change de poste, et le met aux Affaires étrangères, où il est aussi plat qu'il fut brillant à la Défense !...

    Des anti-royalistes primaires croient critiquer Louis XIV en disant que, en réalité, la grandeur du règne ne vient pas de l'action du Roi mais du travail de ses ministres : cette prétendue critique est absurde, car, ces ministres, qui les a choisis ? Louis XIV, évidemment...

    Avec Macron, c'est tout l'inverse : cette cascade de départs/démissions, d'affaires, de désaccords suivant un unanimisme de façade, révèle une personnalité qui, à l'inverse du Grand roi, ne sait pas s'entourer, ne sait pas discerner les talents, et s'entoure donc mal.

    Avec les conséquences que l'on voit, depuis la fin d'un "état de grâce" dont l'affaire Beanalla aura sonné la fin, comme les péripéties d'un mauvais feuilleton, dont, au bout du compte, c'est la France qui fait les frais...

  • Famille de France • Prince Jean : Recommandation de lecture à l'approche de Noël ... et un beau symbole !

    Chênes de la forêt du Nouvion  

     

    TRAVAUX DIVERS - Largeur +.jpg« L’homme qui plantait des arbres »

    Il y a quelques semaines, le magazine « Le Point » sortait un dossier « Les surprenants bienfaits des arbres : vertus médicales de la sylvothérapie, intelligence des forêts, action décisive sur l’environnement ; les scientifiques font chaque jour de formidables découvertes sur ces amis qui nous veulent du bien ».
     
    Dans le même registre, Peter Wohllenben publiait récemment un livre « La vie secrète des arbres : ce qu’ils ressentent, comment ils communiquent, un monde inconnu s’ouvre à nous ». 
     
    À Boulogne Billancourt, était organisé le 12 décembre dernier « Le Sommet Une Planète » (en français dans le texte). Il réunissait pays, organisations, industries, financiers. Le président de la République, à l’initiative de ce sommet, s’exprimait à propos du réchauffement et du changement climatique : « on est en train de perdre une bataille, on ne va pas assez vite et c’est ça le drame ». Outre que ce sommet avait lieu autour de Paris, une ville avec une pollution au plus haut depuis 10 ans (un taux causé par une mauvaise météo et une utilisation trop importante des voitures) et qu’il a causé des embouteillages records (en plus de la grève du RER) avec près de 550 kilomètres de bouchons, la déclaration du président de la République m’a semblé décalée, car par principe le climat est changeant et notre planète à déjà connu des réchauffements.
     
    Cela dit, il est important de nous discipliner autant que possible dans nos actes pour respecter la création (pour moi qui suis chrétien) tout en mettant en place des règles de vie communes. Cela commence par un certain bon sens, censé être « la chose du monde la mieux partagée » (Descartes). On est loin de l’idéologie qui anime souvent ces sommets planétaires. La forêt fait justement partie de ce bon sens, restant une des sources principales d’enrichissement de l’atmosphère en oxygène, condition indispensable à toute vie sur la terre, et d’absorption de gaz carbonique.
     
    Je ne peux donc que vous recommander de lire ce petit livre de Jean Giono L’homme qui plantait des arbres. Ce peut être un joli cadeau de Noël ; il existe une belle édition chez Gallimard et il n’est pas très épais. En plus d’être un grand auteur de la nature humaine, Jean Giono vous fera aimer les arbres.    

     

    Jean de France, duc de Vendôme
    Domaine Royal de Dreux le 15 décembre 2017

    Le site officiel du Prince Jean de France

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    Un Guisard, chêne 5 fois centenaire de la forêt du Nouvion

  • Société • Sous un pont coule Hidalgo

     
    Par Serge Federbusch
     
    « Il faut faire gaffe quand on touche au cœur vibrant d’une ville » est-il noté a juste titre dans cette excellente tribune [Boulevard Voltaire, 18.11]. Et à fortiori quand on touche au coeur battant d'une société, d'une nation, comme les nôtres, agressées de multiples façons par un Système qui les détruit. C'est ce que Lafautearousseau dénonce et combat depuis 10 ans. Il nous plaît de lire sujet par sujet le même souci sous des plumes autres que les nôtres.  LFAR 
     

    3af848790b790352caeda6d328964904.pngComme à chaque fois qu’elle parle d’elle-même et de ses actions, Anne Hidalgo est dithyrambique. Sujet du jour : trois futures passerelles sur la Seine, censées abriter des commerces et même quelques logements ou bureau.

    Cette grande innovation architecturale n’est que la reprise d’une tradition urbaine d’Ancien Régime qui survit à l’étranger, notamment en Italie avec le Rialto à Venise ou le Ponte Vecchio à Florence.

    À ce sujet, j’émets une hypothèse historique : les travaux engagés sous Louis XVI, qui ont abouti à remanier le centre de Paris et faire disparaître les maisons d’habitation qui occupaient les ponts centraux, ont mis sur le pavé des centaines et peut-être des milliers de gens qui ont formé comme le terreau, le ferment des émeutes du début de la période révolutionnaire.

    Il faut faire gaffe quand on touche au cœur vibrant d’une ville.

    Quoi qu’il en soit, on est manifestement en présence d’une offensive de com’, d’une de ces initiatives de « fort-en-gueulisme » propres à Hidalgo dans le sillage de Delanoë. 

    Déclarer sans rire que ces minces colifichets urbains (désignés comme des passerelles et même pas de ponts) sont « une révolution architecturale pour la capitale… le projet sera porté par le C40, l’organisme international, présidé par la maire, des villes mondes qui tentent de lutter contre le réchauffement climatique, notamment. Des annonces dans tous les pays sont également programmées » est du plus haut comique. 

    En quoi trois passerelles vont-elles lutter contre le réchauffement climatique ? Autant démontrer que la course du rat parisien dans le square Saint-Jacques provoque un tsunami à Tokyo, pour reprendre la célèbre formule relative au vol d’un papillon en l’actualisant.

    Ces gadgets ne feront pas oublier aux Parisiens et à tous ceux qui visitent la ville l’état de délabrement des rues et l’augmentation de la pollution due aux aménagements incessants de la voirie qui coûtent une fortune.

    Enfin, Hidalgo ne prend pas beaucoup de risque : ces projets ne verront certainement pas le jour avant 2020.

    D’ici là, le mouvement citoyen qui se dessine pour la chasser de la mairie aura, espérons-le, porté ses fruits.  

    Homme politique
    Élu conseiller du 10ème arrondissement de Paris en 2008
  • Les casques blancs syriens exfiltrés par Israël

     

    Par Antoine de Lacoste

     

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    L’opération a été discrètement et rondement menée.

    Environ 400 casques blancs syriens repliés contre la frontière israélienne ont été exfiltrés avec leurs familles par l’armée israélienne le 22 juillet dernier puis transférés vers la Jordanie.

    Fait rare : l’armée israélienne a confirmé l’opération qui avait été annoncée par la Jordanie. Benjamin Netanyahu a gravement indiqué que « ces personnes ont sauvé des vies et la leur est maintenant en danger, c’est pourquoi j’ai accepté de les emmener via Israël vers un pays tiers. »

    Les casques blancs sont apparus après le début de la guerre, exerçant des opérations de sauvetage dans les zones occupées par les islamistes. Chacun a pu les voir déblayant des décombres, emportant des blessés ou des corps après des bombardements russes ou syriens. Couvert de leurs casques blancs, ils ont suscité l’admiration des occidentaux. Les Etats-Unis, le Canada, la Grande-Bretagne (32 millions de livres a reconnu Boris Johnson) ou l’Allemagne les ont financés ; le doute subsiste quant à la France.

    1028320568.pngPoint d’orgue de leur aura médiatique : plusieurs d’entre eux sont reçus à l’Assemblée nationale le 13 février dernier (au fait comment sont-ils venus ?).

    Pourtant de nombreuses voix s’élèvent : ces secouristes sont-ils si neutres que cela ? Les vidéos les montrant en action viennent toujours d’eux. Certaines sont particulièrement troublantes, prises à côté de corps de soldats syriens exécutés.

    L’accusation la plus grave est venue de Sergueï Lavrov, Ministre russe des Affaires étrangères. Il a affirmé, à plusieurs reprises, que les casques blancs étaient des militants islamistes passés experts en désinformation et en montages divers et variés. On peut d’ailleurs penser que ce sont eux qui ont mis en scène la fameuse attaque chimique de l’armée syrienne à Douma le 7 avril dernier juste avant que le dernier groupe islamiste se rende (à ce sujet, où sont les preuves promises par Macron et Trump ?). L’armée russe, première présente sur les lieux l’a en tout cas affirmée.

    Lors de la reprise d’Alep-Est par l’armée syrienne, l’unique source d’information des médias occidentaux venaient des casques blancs qui multipliaient les communiqués alarmants sur les exécutions sommaires de l’armée syrienne, que personne n’a pu ensuite vérifier.

    Mais aujourd’hui, l’étau se resserre. L’armée syrienne a reconquis la quasi-totalité de la province de Déraa et progresse dans celle de Qouneitra, située le long du Plateau du Golan. Et compte tenu du rôle tenu par les casques blancs au cours de cette guerre, il n’est pas certain que ses militants les plus actifs aient pu être compris dans un « accord de réconciliation ».

    Israël et la Jordanie ont confirmé que c’est à la demande des Etats-Unis, du Canada, de la Grande-Bretagne et de l’Allemagne que cette opération de sauvetage des casques blancs a  été organisée ; ils seront ensuite accueillis dans un de ces pays.

    Pour services rendus.   

    Retrouvez l'ensemble des chroniques syriennes d'Antoine de Lacoste dans notre catégorie Actualité Monde.

  • La répression kurde s’abat sur les chrétiens dans le Nord de la Syrie

    Les chrétiens sous le joug kurde 

    Par Antoine de Lacoste 

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    Grâce au soutien américain, les Kurdes occupent environ un tiers du territoire syrien, au Nord et à l’Est, au-delà de l’Euphrate. Aidés d’environ deux mille militaires américains, ils sont censés combattre l’Etat islamique, qui n’existe pourtant plus dans le Nord de la Syrie.

    Certes, les Kurdes vivent là depuis plusieurs siècles, mais jusqu’à la guerre c’était Damas qui administrait l’ensemble de la Syrie. Kurdes, chrétiens et musulmans vivaient d’ailleurs en bonne intelligence dans la région, même lorsque les Kurdes étaient majoritaires. Il est vrai que l’armée et la police syriennes étaient vigilantes.

    L’alliance kurdo-américaine, née des combats de Kobané contre Daech, a inversé le rapport de forces. L’armée américaine n’a que faire des chrétiens, soupçonnés en outre d’être des soutiens du régime. Les Kurdes et la lutte contre Daech sont au contraire un paravent commode à l’occupation américaine en Syrie afin de surveiller l’Iran et de rassurer Israël. Les promesses de Trump sur le retrait américain s’éloignent.

    Nantis de ce soutien puissant, les Kurdes n’ont pas tardé à reprendre leurs mauvaises habitudes de domination, de répression et de mépris des chrétiens.

    RS-v2-20101022_002-e1536074947636.jpgUn récent entretien de l’évêque syro-catholique d’Hassaké au journal libanais l’Orient-Le Jour, permet de se faire une idée précise des souffrances chrétiennes sous le joug kurde. Mgr Benham Hindo (photo) le dit sans ambages : « Les Kurdes veulent nous voler notre terre, notre langue et notre culture, en somme nous faire partir. »

    Les Kurdes se sont d’abord attaqués aux écoles. Ils ont pris le contrôle d’une centaine d’écoles gouvernementales pour y imposer leurs programmes. Les écoles chrétiennes sont maintenant dans le viseur et les fonctionnaires locaux ne peuvent plus y mettre leurs enfants sous peine d’amende.

    Plusieurs tentatives de fermetures d’écoles par la force ont ensuite été effectuées. Les vigoureuses réactions des chefs religieux des communautés chrétiennes ont fait reculer les Kurdes mais ce n’est que partie remise.

    Les intimidations politiques se multiplient : un intellectuel assyrien a été passé à tabac, d’autres détenus plusieurs heures, voire plusieurs jours.

    Le Parti syriaque, actif dans la région, s’est hélas allié aux Kurdes, provoquant la colère d’une grande majorité de chrétiens qui les considèrent comme des traîtres. Ces divisions entre chrétiens ne sont pas nouvelles, mais on pouvait espérer que face au totalitarisme kurde, elles seraient mises en sourdine.

    L’action de Mgr Hindo est précieuse dans ce contexte et il maintient avec force son désir de poursuivre le dialogue avec le Parti syriaque. Et sa tâche est particulièrement risquée : son évêché est, en permanence, encerclé par des snipers kurdes.

    Il reste persuadé que tout cela relève d’un vieux rêve kurde : chasser les chrétiens de la région.

    Rien d’étonnant au fond de la part d’un peuple qui fut le supplétif zélé des Turcs lors du génocide arménien.  ■ 

    Retrouvez l'ensemble des chroniques syriennes d'Antoine de Lacoste dans notre catégorie Actualité Monde.

  • Que nous importe ce qu'est Kamel Salhi, le tueur de Trappes ? Son origine est étrangère, il est venu porter la mort chez

    Trappes, hier jeudi

     

    soleil.jpgLes attentats - que leurs auteurs soient conscients et déterminés, ou malades et déséquilibrés - frappent aujourd'hui toute l'Europe.

    Ceux qui les commettent proviennent toujours des mêmes régions du globe, professent une même religion, ressortent d'une ou plusieurs autres civilisations étrangères ou hostiles à la nôtre. Qu'ils soient, si l'on peut dire, sains de corps et d'esprit au service de la guerre qu'ils nous font, ou qu'ils souffrent de diverses pathologies, le résultat est le même. Peu nous chaut. Ils portent la violence et la mort sur un continent qui en a accueilli un nombre insensé. Voilà le fait.

    Après Londres, Barcelone, Cornellà, Périgueux, c'est à Trappes, que le terrorisme a frappé hier. L'auteur se nomme Kamel Salhi. Comme le Soudanais qui a sévi l'autre jour à Londres s'appelait Salih Kater. Sainte transparence des prénoms et des patronymes ! Nous saurons demain, après-demain ou à peine un peu plus tard où un tel acte se renouvellera.

    Un remarquable article d'Yves Michaud - auteur que nous ne connaîssons pas -  publié le 15 août dans Causeur a pour titre : « Attaques au couteau : la vérité de l’intention, c’est l’acte ».

    Il précise en préambule : « Déséquilibrés, terroristes, djihadistes ? Les querelles sémantiques n’y changent rien : de plus en plus d’agressions, notamment au couteau, frappent les populations occidentales. Peu importe le motif invoqué par leurs auteurs, il faut qualifier les faits en s’interrogeant sur le modus operandi des coupables. »

    couteau-attaque-islamogauchisme-1.jpgEt Yves Michaud ajoute ces réflexions qui auraient pu être les nôtres - mais n'ont pas été celles de Gérard Colomb et des médias :  

    « Comme philosophe empiriste se réclamant de la philosophie analytique, j’ai en effet depuis toujours la plus grande défiance envers les explications par les intentions subjectives. Ce qui compte, ce ne sont pas les intentions mais les actes. Hegel, pourtant pas très philosophe analytique, disait que « la vérité de l’intention, c’est l’acte ».

    « Or dès qu’il y a une attaque au couteau (et il y en a beaucoup – la dernière en date à Périgueux!)  non seulement les belles âmes islamo-gauchistes mais aussi les bonnes consciences des médias s’empressent d’invoquer l’absence d’intention terroriste avérée ou la pathologie mentale ou l’alcoolisme des agresseurs pour se rassurer : non ce n’est pas une action terroriste mais juste l’acte d’un déséquilibré. Et donc, circulez il n’y a rien à voir. »

    Que dire de plus juste et de plus sérieux après Trappes ?   

    Lire l'article d'Yves Michaud dans Causeur  ICI

  • Une icône catholique ?, par Gérard Leclerc.

    Amy Coney Barrett

    © Rachel Malehorn / CC by

    Il est un terme qu’affectionnent certains médias, plutôt de sensibilité de gauche ou progressiste, c’est celui d’icône. Ce terme qui appartient au vocabulaire religieux s’est trouvé transposé sur le terrain politico-idéologique. Une icône, aujourd’hui, c’est une personnalité incontestable, un modèle, une référence qu’il serait malvenu de contester. Le plus souvent, il est attribué à une figure féministe, qui a joué un rôle dans l’évolution de la condition de la femme.

    gerard leclerc.jpgAinsi, le maire socialiste de Rouen envisage-t-il de remplacer la statue de l’empereur Napoléon Ier par une œuvre d’art dédiée à Gisèle Halimi, définie « comme figure de la lutte pour le droit des femmes ». Le type de l’icône actuelle. De même, Ruth Bader Ginsburg, la doyenne de la Cour suprême des États-Unis qui vient de mourir, a été immédiatement célébrée comme une icône en raison de son action en faveur des causes progressistes. Et une vaste campagne d’opinion s’est déclenchée pour magnifier sa mémoire en signifiant qu’il serait intolérable que son héritage fût désavoué.

    Donald Trump, en nommant immédiatement à la place de l’icône une femme catholique réputée conservatrice, s’est attiré un tir nourri de protestations. Il est vrai qu’il y a des enjeux politiques à une telle nomination et que le camp démocrate redoute d’avoir en face une Cour suprême d’une orientation contraire. La tentation est grande de s’en prendre à la personnalité de la nouvelle promue Amy Coney Barrett, pour la déconsidérer. C’est pourtant difficile, car il s’agit d’une juriste particulièrement brillante, à la carrière remarquable pour ses 48 ans. Elle est, par ailleurs, mère de famille avec sept enfants dont un handicapé et deux adoptés d’origine haïtienne.

    Pour lui trouver une faille, on est allé chercher du côté de son appartenance à un mouvement charismatique, qui serait de tendance paternaliste. Ce qui est assez drôle car il est pour le moins paradoxal d’accuser Mme Coney Barrett de ne pas assumer la cause des femmes. N’est-elle pas, aussi, à sa façon, une icône ? Une icône catholique, il est vrai, ce qui n’est pas très correct.

    Chronique diffusée sur Radio Notre-Dame le 28 septembre 2020.

    Source : https://www.france-catholique.fr/

  • La folie punitive de notre République, par Philippe Bilger.

    On peut toujours compter sur la députée pour proposer des textes dangereux pour la liberté d’expression ou, quand on a échappé au péril de son maladroit activisme, pour amplifier un vice français que l’on pourrait nommer comme étant de la folie punitive.

    5.jpgCette dernière gangrène tellement notre vie politique et parlementaire qu’il ne serait pas excessif de qualifier notre République de reine de la législation et, en même temps, de modèle de l’inexécution.

    Par exemple, quand Laetitia Avia a élaboré un amendement pour doubler les peines maximales pour l’emprisonnement et les amendes au cas d’injures racistes, d’incitations à la haine, d’apologies ou de négations de crimes contre l’humanité, elle est assurée d’avoir un assentiment quasiment mécanique d’une partie de son camp.

    Pourtant ? cette folie punitive est aberrante à plus d’un titre et on sait qu’en général, on m’a rarement imputé le grief d’être un laxiste.

    Mais l’essentiel n’est pas de doubler les peines, dans une sorte de fuite en avant cherchant à donner l’illusion d’une action, mais de faire appliquer celles largement suffisantes qui régissent la matière infiniment délicate de la pensée, des écrits ou des paroles dévoyés. On ne touche pas, sur un mode précipité et compulsif, à ce domaine qui doit être abordé avec prudence et sérénité. Ce n’est pas la bienséance de la morale qui doit le gouverner mais l’utilité opératoire des dispositions.

    Cette folie punitive non seulement est inutile et dangereuse mais elle a pour conséquence perverse de donner bonne conscience au législateur qui s’abandonne à une éthique stérile et de transmettre le fardeau à des juges qui déjà, la plupart du temps, n’usent pas dans sa plénitude de la répression qu’ils peuvent édicter.

    Cette perversion conduit à une véritable escroquerie intellectuelle et sociale puisqu’elle va jeter, dans l’espace démocratique, comme un espoir ce qui en réalité ne pourra être qu’une désillusion.

    Ce qu’on doit exiger de la représentation nationale n’est pas de se vautrer dans le prurit d’un extrémisme qui, pour être teinté d’un humanisme abstrait, n’en est pas moins préjudiciable à la cause qu’il prétend servir. Mais, dans le respect de l’indépendance de la Justice et du caractère singulier de cette délinquance – elle est de l’immatériel sans lien avec la matérialité et l’importance de la délinquance ordinaire et dévastatrice du quotidien -, de s’en tenir à cette cohérence : avant d’inventer une législation ou de compléter inutilement celle qui existe, se demander si l’univers judiciaire qui serait chargé de sa mise en œuvre en a besoin.

    À cette interrogation, la réponse sera à tout coup négative.

    Mais la folie punitive n’est pas faite pour être efficace. Mais pour satisfaire aisément et confortablement l’ego de ceux qui en abusent.

    La folie punitive contre la rigueur nécessaire.

     

    Philippe Bilger

    Magistrat honoraire et président de l'Institut de la parole