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Rechercher : Rémi Hugues. histoire & action française. Rétrospective : 2018 année Maurras

  • À la télé : Bac Nord, par Guilhem de Tarlé (et ce n'est pas du cinéma !)

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    France 2, le 3 septembre : BAC Nord, un film français de Cédric Jimenez, avec Gille Lellouche, à partir de faits réels.

    BAC Nord… Nous n’avions pas pu voir de film en salle lorsqu’il est sorti il y a deux ans, en plein couvre-feu et sous (l’im)pass sanitaire auquel nous avions refusé de nous soumettre.

    Sans doute, le petit écran enlève au film de son intensité et nous avons regretté, surtout en première partie, des dialogues difficiles à entendre.

    Inutile, évidemment, d’insister sur l’actualité brûlante de ce long-métrage, et j’avoue, même si je ne me fais aucune illusion, avoir été impressionné par la scène de guerre civile que Cédric Jimenez a eu le « courage » de nous montrer.

    Certes il faut admettre un certain encadrement dans les méthodes de la police, mais la scène de la BAC empêchée d’entrer dans un quartier justifie suffisamment son mode d’action ultérieur.

    A ceux-là qui refusent la liberté « aux ennemis de la liberté », nous ne devons avoir aucun complexe pour répliquer « pas d’état de droit dans les zones de non droit ».

    Ce film doit nous inciter à affirmer publiquement notre solidarité avec la Police et notre soutien aux policiers injustement privés de liberté quand ils ne font que leur métier pour remplir la mission que leur assigne la France (bien avant la République).

    Contre le refus d’obtempérer, affirmons le droit et le devoir des policiers de tirer sur le véhicule pour l’obliger à s’arrêter.

    Messieurs les Policiers, Merci !

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  • Au Cinéma : Mascarade, par Guilhem de Tarlé

    1A.jpgA l’affiche : Mascarade, un film de Nicolas Bedos, avec François Cluzet et Emmanuelle Devos (Simon et son épouse Carole), Isabelle Adjani (l’actrice Martha), Pierre Niney (Adrien) et Marine Vacth (l’escorte-girl, Margot).

    Mascarade.... Non, il ne s'agit pas de la "guerre" que notre gouverneur a prétenduguilhem de tarlé.jpg mener contre le coronavi russe (déjà) (et  chinois), ni d'un documentaire de Sibeth Ndiaye sur l'inutilité, la difficulté puis l'obligation de mettre des masques.... mais on est bien dans un milieu pourri de fric, d'escroquerie, de corruption et de conflits d'intérêts, dans des villas somptueuses de la Côte d'Azur. On pense à Sans filtre de Ruben Östlund, tandis que la dispute au restaurant nous renvoie à L’Innocent de Louis Garrel


    Le scénario est compliqué de ce trop long métrage (2h20) dont l'action commence particulièrement tardivement après une présentation des protagonistes que l'on m'a qualifiée de "brouillonne". En fait le "personnage" principal "n'a pas de nom, pas de visage", comme disait l'autre, c'est la Manipulation, et celle-ci apparaît sous toutes ses formes, du début à la fin, jusqu'à singer Benjamin Griveaux. Tout ceci donne un film, pas tout public, avec un début presque ennuyeux et quelques bonnes scènes, même captivantes (manipulatrices ?), en deuxième partie.

     

    Contrairement à d’habitude, il y avait beaucoup de monde dans la salle, mais j’observe le manque d’originalité de Nicolas Bedos dont les principaux atouts semblent être son nom et ses castings, notamment ici avec Cluzet, et j’ai un faible pour Emmanuelle Devos.

  • Au cinéma : Burning days, par Guilhem de Tarlé

    Burning Days - film 2022 - AlloCiné

    Sélection Un Certain Regard, Festival de Cannes 2022  : Burning days,  un film turc (VOSTF) de  Emin Alper,  avec Selahattin Pasali (Emre, le Procureur)

    L’affiche pointe la caméra sur ce qui devrait être l’intitulé de ce long métrage, au lieu de ce Burning days  qui nous impose la langue anglaise !

    J’aurais, pour ma part, préféré un Le Trou, ou Le Gouffre ou encore La Doline, qui aurait annoncé le contexte de pénurie d’eau et d’assèchement des nappes phréatiques dans lequel se situe cette dénonciation de la corruption.

    L’action se déroule à Yaniklar, une ville fictive de Turquie, mais les deux questions ci-dessus sont universelles et d’une Actualité brûlante (« réchauffement climatique, pénurie d’eau, corruption au parlement européen et conflits d’intérêts »).

    On regrettera le scénario inutilement complexifié ainsi que le vide du dénouement, l’un et l’autre en raison de l’objectif écolo-gauchiste (pardon pour le pléonasme) du réalisateur qui assimile « ces gouffres béants (aux) fosses dans lesquelles les populistes (ceux qui votent « mal » – ndlr) nous entraînent »

    Il n’empêche que ce long-métrage se déroule à un rythme palpitant et constitue un excellent thriller.

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  • Au Cinéma : Novembre, par Guilhem de Tarlé

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    A l’affiche : Novembre, un film français de Cédric Jimenez, avec Jean Dujardin, Anaïs Demoustier, Sandrine Kiberlain, Jérémie Renier et Lyna Khoudry.

    guilhem de tarlé.jpgNovembre … Nous n’avons malheureusement pas vu Bac Nord, du même réalisateur, sorti il y a exactement deux ans en plein confinement.
    Novembre est, après Revoir Paris,  le deuxième long métrage sur les attaques islamiques de Daech du 13 novembre 2015 (130 morts).

    C’est un docu fiction sur l’enquête menée par la Sous-direction antiterroriste (Sdat) durant les cinq jours qui ont suivi, jusqu’à la mort de l’un des meneurs, dont je me refuse à citer le nom, lors de l’assaut donné par les forces de police à Saint Denis le 18 novembre .
    Le plus souvent je reproche aux réalisateurs de mettre en scène l’acteur principal et de monter leur scénario autour de lui… A tout le moins, la qualité de nombre de films est essentiellement due à la prestation des têtes d’affiche. Il n’en est rien pour Novembre où Sandrine Kiberlain, et même Jean Dujardin disparaissent dans l’action. Ce sont eux, ce pourrait être d’autres, des inconnus… Ce qui permet d’ailleurs à Anaïs Demoustier de tirer son épingle du jeu, que l’on voit toujours dans des seconds rôles.
    On est véritablement immergé dans une opération de guerre qui met à l’honneur nos forces de l’ordre. Oui, je me réjouis que « la Police tue » les ennemis de la France et des Français.

    J’allais oublier de faire une mention spéciale pour la très jolie Lyna Khoudry.

  • La ville d'Amatrice porte plainte contre Charlie Hebdo après sa « Une » répugnante

     

    1219142391.jpgNous l'avons écrit ici même après l' « action » des frères Kouachi :

    Les médias, la pensée unique, ont forgé, imposé le slogan « Nous sommes tous Charlie » et posé la « liberté d’expression » comme un absolu. Nous regrettons de dire que nous ne sommes pas de cet avis. Aucune liberté ne doit se considérer comme un absolu. Y compris la liberté d’expression, notamment celle de la presse qui ne devrait pas pouvoir manquer de s’imposer la règle, l’éthique, la déontologie qui donne à toute liberté sa définition et sa justification. C’est ce que Charlie Hebdo ne reconnaît pas, ne s’impose pas.

    On ne se moque pas, selon nous, comme l'a fait Charlie Hebdo  de façon pitoyable, de la souffrance des victimes d'un tremblement de terre, de celle de leurs proches, de leur pays.

    Une fois de plus, Charlie Hebdo est allé trop loin, dans l'ignominie.

    Hier, il a reçu des balles, pour prix de son comportement; aujourd'hui, c'est une plainte en bonne et due forme, approuvée par un pays presque tout entier.

    Et - mais est-il nécessaire de le dire ? - par nous aussi ... 

     

    A lire aussi dans Lafautearousseau

    Nous ne sommes pas tous Charlie, nous sommes tous la France

  • Au Cinéma : Le grand chemin, par Guilhem de Tarlé

    Le grand chemin - la critique du film - CinéDweller

    Art et Essai :  Le Grand chemin, un film français de 1987 (reprise en août prochain), de Jean-Loup Hubert, avec son fils Antoine Hubert (Louis). Anémone (Marcelle) et Richard Bohringer (Pelo).

    Décidément je dois être un bien horrible personnage pour ne pas partager l’émotion de mon épouse, de la salle et des critiques, devant ces souvenirs d’enfance du réalisateur. « Tout ce qui est conté, nous dit-il, est vrai (…) à l’exception des scènes en haut de l’église». L’action se passe en 1960 dans la France de notre enfance qui fait couler des larmes nostalgiques aux yeux des spectateurs, mais ce long-métrage m’a paru superficiel et sans intensité.

    Cette réalisation date de 1987, et l’on ne peut donc pas évoquer un effet de mode, mais déjà j’avais été déçu par L’Île rouge dans lequel (sur laquelle) le réalisateur, Robin Campillo, raconte sa prime jeunesse, en 1972, à Madagascar.
    Plus curieux, ce scénario d’un enfant confié à un couple « qu’un lourd secret sépare », en pleine campagne, se retrouve pratiquement à l’identique dans la production irlandaise d’avril dernier, The quiet girl, adaptée d’une nouvelle de 2011, Les trois lumières (Claire Keegan).

    Finalement, à force de sortir de 10 à 20 films par semaine, qui disparaissent de l’affiche aussi vite qu’ils y apparaissent, l’imagination ou l’innovation n’arrivent sans doute pas à suivre et le « copié-collé » semble avoir de beaux jours devant lui.

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  • Au cinéma : LaRoy, par Guilhem de Tarlé

    LaRoy - Film 2023 - AlloCiné

     

    Grand Prix au Festival du Cinéma Américain de Deauville 2023 : LaRoy, un film américain (VOSTF) de Shane Atkinson, avec John  Magaro (Ray) et Steve Zahn (Skip, le détective privé).

    LaRoy… c’est une petite ville du Texas où se déroule l’action. Je n’en dirai pas davantage car le scénario est trop compliqué pour moi.
    En revanche, le cirque et les clowns à la Skip ont toute ma sympathie.  J’avais lu et entendu qu’il s’agissait d’un « thriller façon Coen »… ce que mon inculture cinématographique ne me permettait pas d’identifier… je n’avais pas apprécié The Big Lebowski (1998) et n’ai aucun souvenir d’Inside Llewyn Davis (2013) ou d’Ave Cesar (2016)… seul Arizona Junior avait trouvé grâce à mes yeux…
    Mon épouse, quant à elle, est davantage cinéphile que moi qui, n’ayant rien lu et rien entendu, m’a très vite soufflé le nom de Coen.

    Bref un film déjanté, qui devrait plaire à mon fils.

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  • L'Afrique subsaharienne francophone continue à tirer l'économie africaine (partie 2), par Ilyes Zouari.

    Pré­sident du CERMF (Centre d’é­tude et de réflexion sur le Monde francophone)

    www.cermf.org

    info@cermf.org

    Une acti­vi­té glo­bale en forte baisse en Afrique de l’Est francophone

    La crois­sance glo­bale de cette par­tie du conti­nent a connu une baisse par­ti­cu­liè­re­ment forte, pas­sant d’en­vi­ron 4 % par an (3,8 % en 2019) à ‑7,6 % en 2020.

    1.jpgCe ralen­tis­se­ment bru­tal de l’ac­ti­vi­té s’ex­plique par l’im­por­tance du sec­teur tou­ris­tique dans la moi­tié des six pays de la région, et en par­ti­cu­lier à Mau­rice et aux Sey­chelles dont le PIB a chu­té, res­pec­ti­ve­ment, de 12,9 % et de 15,9 %, suite à l’ef­fon­dre­ment du tou­risme inter­na­tio­nal. Pour sa part, Mada­gas­car, plus grand pays de la région, a enre­gis­tré une baisse assez impor­tante de 4,2 % de son PIB (après une crois­sance posi­tive de 4,8 % un an plus tôt). 

    De leur côté, les pays non dépen­dants du tou­risme ont été ceux ayant réa­li­sé les moins mau­vaises per­for­mances. Dji­bou­ti a ain­si connu une crois­sance néga­tive de ‑1,0 % en 2020, et qui pour­rait rebon­dir à 7,1 % en 2021 pour retrou­ver son niveau des années pré­cé­dentes. En effet, le pays avait réa­li­sé une pro­gres­sion annuelle moyenne de 7,1 % éga­le­ment sur la période de six années allant de 2014 à 2019, et ce, en tirant pro­fit de sa situa­tion géo­gra­phique stra­té­gique qui lui per­met de deve­nir pro­gres­si­ve­ment une plaque tour­nante du com­merce inter­na­tio­nal, grâce notam­ment à des inves­tis­se­ments mas­sifs en pro­ve­nance de Chine. Pour­tant, seule une dizaine d’en­tre­prises fran­çaises sont implan­tées dans ce pays, avec lequel la com­pa­gnie aérienne Air France n’as­sure qu’un seul et unique vol heb­do­ma­daire direct avec Paris. Contraste sai­sis­sant avec les sept vols directs assu­rés par Tur­kish Air­lines en direc­tion d’Is­tan­bul, ou encore avec les trois liai­sons assu­rées par le groupe Emi­rates vers Dubaï.

    Cette faible pré­sence éco­no­mique de la France à Dji­bou­ti, tout comme en RDC, pre­mier pays fran­co­phone du monde et pour lequel l’hexa­gone n’est que le 11e four­nis­seur et le 24e client (ne pesant que pour moins de 2 % du com­merce exté­rieur annuel du pays, contre envi­ron 30 % pour la Chine, impor­ta­tions et expor­ta­tions confon­dues), en dit long sur la mécon­nais­sance dont souffrent nombre d’ac­teurs éco­no­miques tri­co­lores au sujet du monde fran­co­phone, et ce, … au plus grand béné­fice d’autres puissances.

    Enfin, le Burun­di et les Comores ont res­pec­ti­ve­ment enre­gis­tré des taux de crois­sance de 0,3 % et de ‑1,4 %. La varia­tion légè­re­ment posi­tive affi­chée par le Burun­di s’ex­pli­quant prin­ci­pa­le­ment par le très faible niveau de déve­lop­pe­ment du pays, qui se classe par­mi les cinq pays les plus pauvres du conti­nent (avec notam­ment le Mala­wi et le Sou­dan du Sud, qui font éga­le­ment par­tie de la mino­ri­té de pays ayant réa­li­sé une crois­sance posi­tive en 2020). 

    Un endet­te­ment glo­ba­le­ment maî­tri­sé en Afrique sub­sa­ha­rienne francophone

    La dette publique a glo­ba­le­ment été maî­tri­sée en Afrique sub­sa­ha­rienne fran­co­phone, qui demeure, et de plus en plus, la par­tie la moins endet­tée du conti­nent. En 2020, et au niveau de l’en­semble de l’A­frique sub­sa­ha­rienne, 10 des 28 pays ayant obser­vé une hausse supé­rieure à cinq points de pour­cen­tage du poids de la dette par rap­port au PIB sont fran­co­phones (soit moins de la moi­tié des pays fran­co­phones, même en y incluant les Sey­chelles), et 5 des 14 pays ayant connu une hausse supé­rieure à dix points sont fran­co­phones (Sey­chelles inclus). 

    Par­mi les 10 pays les plus endet­tés d’A­frique sub­sa­ha­rienne (et éga­le­ment du conti­nent) au terme de l’an­née 2020, trois sont fran­co­phones, dont les Sey­chelles et Mau­rice. Le Congo-Braz­za­ville, pays fran­co­phone le plus endet­té, n’ar­rive qu’à la sep­tième place au niveau sub­sa­ha­rien comme au niveau conti­nen­tal. Le Congo fai­sant par­tie des cinq pays fran­co­phones sub­sa­ha­riens ayant connu la hausse la plus impor­tante de leur niveau d’en­det­te­ment en 2020, avec deux autres pays pétro­liers d’A­frique cen­trale (le Gabon et la Gui­née équa­to­riale), les Sey­chelles (extrê­me­ment dépen­dants du tou­risme) et la Gui­née (très dépen­dante des indus­tries minières).

    Si trois des pays de la zone Cemac ont connu une impor­tante aug­men­ta­tion de leur endet­te­ment, les autres pays de cette même zone moné­taire, comme le Came­roun, sont à l’in­verse par­ve­nus à en assu­rer la sta­bi­li­té, à l’ins­tar de la qua­si-tota­li­té des pays fran­co­phones de la zone UEMOA, qui a été, là aus­si, la zone la plus stable du conti­nent. En effet, et selon les esti­ma­tions du FMI, l’UE­MOA est l’en­semble ayant connu la plus faible hausse de son endet­te­ment au cours de l’an­née 2020, avec une aug­men­ta­tion glo­bale de seule­ment 3,4 points (pas­sant de 45,0 % à 48,4 %). Dans cet espace, seul un des sept pays fran­co­phones membres a vu son niveau d’en­det­te­ment croître de plus de cinq points de pour­cen­tage, à savoir le Niger (+ 6,3 points, soit une hausse modé­ré­ment forte). Pour sa part, le Séné­gal est le pays ayant connu la varia­tion la plus légère (+1,3 point). 

    Pour l’en­semble de l’A­frique de l’Ouest, aucun des cinq pays le plus endet­tés n’est fran­co­phone (le Togo n’ar­ri­vant qu’à la sixième posi­tion), et aucun des quatre pays ayant connu une hausse supé­rieure à dix points de leur niveau d’en­det­te­ment en 2020 ne fait par­tie de la zone UEMOA (le Gha­na, la Gui­née, la Gui­née-Bis­sau et le Cap-Vert). Par­mi ces quatre pays, le Gha­na a connu une hausse assez bru­tale de sa dette publique, dont le niveau est pas­sé de 62,8 % à 76,7 % du PIB, soit près du double de celui de la Côte d’I­voire voi­sine (41,7 %, contre 37,9 % en 2019). Le Gha­na a donc désor­mais un endet­te­ment à peu près aus­si impor­tant que celui de l’A­frique du Sud, dont la dette publique a éga­le­ment connu une très forte hausse, pas­sant de 62,2 % à 78,8 % et rap­pro­chant ain­si le pays de la liste des dix pays les plus endet­tés du conti­nent (14e). Par­mi ces dix pays, six font par­tie de ceux ayant connu la plus forte aug­men­ta­tion de leur dette publique en 2020, alors même qu’ils fai­saient déjà par­tie des dix pays le plus endet­tés un an plus tôt (le Sou­dan, le Cap-Vert, le Mozam­bique, l’An­go­la, la Zam­bie et le Congo). Arri­vant une nou­velle fois en tête du clas­se­ment des pays les plus endet­tés, le Sou­dan conti­nue à tra­ver­ser une grave crise éco­no­mique et finan­cière. Une situa­tion qui n’est pas sans consé­quences, et qui est pro­ba­ble­ment, entre autres, à l’o­ri­gine de deux déci­sions majeures ayant mar­qué la poli­tique étran­gère du pays au cours de l’an­née 2020, et pas­sées rela­ti­ve­ment inaper­çues, à savoir la conclu­sion d’un accord avec la Rus­sie pour l’ins­tal­la­tion pro­chaine d’une base mili­taire, et l’é­ta­blis­se­ment de rela­tions diplo­ma­tiques avec Israël en vue d’un rap­pro­che­ment avec les États-Unis. Deux déci­sions fai­sant du Sou­dan le pre­mier pays afri­cain à abri­ter une base mili­taire russe, ain­si que le pre­mier pays ara­bo-afri­cain non fron­ta­lier à nouer des rela­tions diplo­ma­tiques avec l’É­tat hébreu.

    Glo­ba­le­ment, l’A­frique sub­sa­ha­rienne fran­co­phone demeure donc la par­tie la moins endet­tée du conti­nent, tout en creu­sant l’é­cart un an après le déclen­che­ment de la pan­dé­mie. Début 2021, le taux d’en­det­te­ment glo­bal de cet ensemble com­po­sé de 22 pays s’é­ta­blit à 47,7 % du PIB, en hausse de 4,1 points sur un an (57,3 % pour l’en­semble de l’A­frique fran­co­phone, Magh­reb inclus). Un niveau lar­ge­ment infé­rieur à celui de la majo­ri­té des pays déve­lop­pés. Pour le reste de l’A­frique sub­sa­ha­rienne, le taux se situe à 64,3 %, en hausse de 8,3 points (69,1 % pour l’en­semble de l’A­frique non fran­co­phone). Un an plus tôt, l’é­cart entre l’A­frique sub­sa­ha­rienne fran­co­phone et le reste de l’A­frique sub­sa­ha­rienne était déjà de 12,4 points (et de 11,1 points entre l’en­semble de l’A­frique fran­co­phone et le reste du continent).

    Un rebond atten­du dans un contexte inter­na­tio­nal et afri­cain plus favo­rable 

    Même s’il convient de faire tou­jours preuve de pru­dence au sujet des pré­vi­sions éta­blies en cours d’an­née pour les pays en déve­lop­pe­ment, en de sur­croît dans la période actuelle, mar­quée par une pan­dé­mie non encore maî­tri­sée, l’A­frique sub­sa­ha­rienne fran­co­phone devrait une nou­velle fois être la par­tie la plus dyna­mique du conti­nent en 2021, tout en en demeu­rant la par­tie la moins endettée.

    Le contexte inter­na­tio­nal devrait être favo­rable à un redé­mar­rage pro­gres­sif de l’ac­ti­vi­té, avec une situa­tion sani­taire qui semble s’a­mé­lio­rer petit à petit, et avec des cours des hydro­car­bures qui devraient se main­te­nir, en dépit d’une récente hausse, à un niveau rai­son­nable pour les pays impor­ta­teurs de pétrole et de gaz (notam­ment à cause de la pro­gres­sion constante de la part des éner­gies renou­ve­lables, et des efforts en matière de réduc­tion des gaz à effet de serre), et sou­te­nir ain­si la crois­sance de la plu­part des pays fran­co­phones, assez pauvres en richesses natu­relles. Pour leur part, les pays de la zone CFA (soit 13 des 22 pays fran­co­phones sub­sa­ha­riens et la Gui­née-Bis­sau, et aux­quels l’on peut aus­si ajou­ter les Comores, dont la mon­naie est éga­le­ment arri­mée à l’eu­ro), devraient conti­nuer à béné­fi­cier, dans leurs efforts de diver­si­fi­ca­tion, d’un euro assez bon mar­ché, compte tenu de la crise éco­no­mique que connaissent les pays euro­péens par­ta­geant cette mon­naie unique, et notam­ment l’Al­le­magne dont l’é­co­no­mie était déjà en dif­fi­cul­té en 2019 (avec une crois­sance de seule­ment 0,6 %, contre 1,5 % pour la France). 

    Pre­mière puis­sance expor­ta­trice d’Eu­rope, l’Al­le­magne, qui a his­to­ri­que­ment tou­jours été en faveur d’un euro fort, au risque de péna­li­ser les pays de la zone CFA dont la mon­naie y est arri­mée (et de nuire ain­si, dou­ble­ment, aux inté­rêts de la France), n’a aujourd’­hui d’autre choix que de main­te­nir l’eu­ro à un niveau rai­son­nable. Et ce, d’une part à cause de la crise éco­no­mique inter­na­tio­nale et de la baisse de la crois­sance chi­noise, et d’autre part, parce qu’elle devrait être éga­le­ment péna­li­sée par l’ac­cord com­mer­cial signé en 2019 entre les États-Unis et la Chine, et selon lequel celle-ci s’en­ga­geait à impor­ter pour 200 mil­liards de dol­lars de pro­duits et ser­vices amé­ri­cains sup­plé­men­taires au cours des deux années sui­vantes (au détri­ment donc, pro­ba­ble­ment, d’un cer­tain nombre de pro­duits et de ser­vices alle­mands). Un accord qui demeure en vigueur, même si sa mise en appli­ca­tion a pâti de la pan­dé­mie, et qu’une rené­go­cia­tion par­tielle pour­rait pro­chai­ne­ment avoir lieu.

    Par ailleurs, et paral­lè­le­ment à l’a­mé­lio­ra­tion du contexte inter­na­tio­nal, le contexte afri­cain devrait lui aus­si connaître une évo­lu­tion favo­rable à la crois­sance éco­no­mique, avec la mise en place pro­gres­sive de la Zone de libre-échange conti­nen­tale afri­caine (ZLECA), enta­mée le 1er jan­vier 2021. Du moins d’un point de vue théo­rique, puisque qu’il convient de rap­pe­ler que la hausse des échanges entre pays ne dépend pas seule­ment de l’a­bais­se­ment ou de l’é­li­mi­na­tion des bar­rières doua­nières entre ces mêmes pays, mais éga­le­ment et sur­tout de la capa­ci­té de ces der­niers à pro­duire des biens et ser­vices, à tra­vers la mise en place préa­lable d’un envi­ron­ne­ment natio­nal favo­rable à l’in­ves­tis­se­ment (cadres juri­dique, régle­men­taire et fis­cal, infra­struc­tures et for­ma­tion, devant per­mettre à la fois de pro­duire des biens et ser­vices et d’en assu­rer la com­pé­ti­ti­vi­té). L’é­vo­lu­tion mar­gi­nale des échanges au sein des ensembles régio­naux ayant déjà abais­sé ou sup­pri­mé les taxes doua­nières est là pour le démontrer.

    Il en va d’ailleurs de même pour ce qui est de la ques­tion d’une mon­naie unique, à l’ins­tar de l’E­co que les pays d’A­frique de l’Ouest, membres de la CEDEAO, semblent sou­hai­ter mettre en place. Ain­si, force est de consta­ter que les pays de la zone UEMOA, qui béné­fi­cient déjà, et depuis long­temps, d’une vaste zone de libre-échange dou­blée d’une mon­naie unique, n’ont vu leurs échanges que fai­ble­ment aug­men­ter à l’in­té­rieur de cet espace, et demeu­rer à des niveaux glo­ba­le­ment assez bas. Autre exemple inté­res­sant, la part de la zone euro dans le com­merce exté­rieur de la France a bais­sé depuis la mise en place de cette mon­naie unique, suite à une aug­men­ta­tion plus impor­tante des échanges entre la France et le reste du monde qu’a­vec les pays de la zone euro. Ce qui per­met, d’ailleurs, de consta­ter que les flux com­mer­ciaux entre la France et les autres pays de la zone moné­taire étaient déjà très impor­tants avant l’a­dop­tion d’une mon­naie unique… 

    Une pru­dence qui s’im­pose avant l’a­dop­tion d’une éven­tuelle mon­naie ouest-africaine

    Si la réduc­tion signi­fi­ca­tive des bar­rières doua­nières et la mise en place d’une qua­si-zone de libre-échange à l’é­chelle conti­nen­tale demeurent un élé­ment favo­rable, à terme, au déve­lop­pe­ment des pays du conti­nent, ceux-ci doivent donc tou­te­fois et paral­lè­le­ment pour­suivre leurs réformes éco­no­miques afin de tirer plei­ne­ment pro­fit de l’ou­ver­ture des dif­fé­rents mar­chés afri­cains. Des réformes qui ont d’ailleurs déjà été nom­breuses dans la majo­ri­té des pays fran­co­phones, et en par­ti­cu­lier dans ceux d’A­frique de l’Ouest membres de la zone UEMOA. Mais ces der­niers, et afin de conser­ver les béné­fices de leurs efforts, devront faire preuve à l’a­ve­nir de la plus grande pru­dence avant d’adhé­rer à une éven­tuelle mon­naie unique cou­vrant l’en­semble de l’A­frique de l’Ouest, et ne pas agir avec précipitation. 

    En atten­dant, les pays de zone UEMOA doivent déjà pro­chai­ne­ment sor­tir du franc CFA pour le rem­pla­cer par une nou­velle mon­naie plus indé­pen­dante de la France, qui en res­te­rait la garante. Une impor­tante réforme qui com­prend, entre autres, la fin de l’o­bli­ga­tion his­to­rique et sou­vent cri­ti­quée de cen­tra­li­ser en France 50 % des réserves en devises des pays de la zone (ce qui n’é­tait pour­tant qu’une ques­tion tech­nique, n’en déplaise à cer­tains qui le recon­naissent indi­rec­te­ment aujourd’­hui en mini­mi­sant l’im­por­tance de la réforme, et dont l’a­ban­don, déjà rati­fié par la France, ne modi­fie­ra pas les capa­ci­tés finan­cières des pays de l’es­pace UEMOA, mais per­met­tra par contre à la France de ne plus avoir à ver­ser des inté­rêts à des taux sou­vent supé­rieurs à ceux dont elle peut béné­fi­cier sur les mar­chés internationaux).

    Une fois cette réforme effec­tuée, et même si la créa­tion ulté­rieure d’une mon­naie unique ouest-afri­caine pren­dra encore de nom­breuses années, prin­ci­pa­le­ment du fait de l’im­pré­pa­ra­tion des pays non membres de l’UE­MOA (pays anglo­phones, Cap-Vert et Gui­née) qui sont loin de rem­plir les cri­tères de conver­gence, faute d’être habi­tués, à l’in­verse de leurs voi­sins fran­co­phones, aux prin­cipes de dis­ci­pline bud­gé­taire et moné­taire qu’im­pose l’a­dop­tion d’une mon­naie unique (ce qui explique le report per­ma­nent de la créa­tion d’un Eco ouest-afri­cain depuis déjà quelques décen

  • Ne rien lâcher, par Louis-Joseph Delanglade

    Que l’intervention militaire française en Centrafrique ne soit pas une promenade de santé ne doit pas étonner. Paris semble en effet avoir sous-estimé la complexité de la situation – absence totale d’Etat, antagonismes ethno-religieux, flambée islamo-terroriste, craintes et/ou convoitises de certains pays frontaliers – et, partant, les difficultés auxquelles allaient se heurter son corps expéditionnaire, lequel semble pour l‘instant embourbé dans des opérations de police limitées à la capitale Bangui.

     

    Voici pourtant que deux événements viennent de survenir qui pourraient (le conditionnel reste de mise) permettre une avancée dans la résolution du problème. Sur le plan politique, la démission de M. Djotodja et sur le plan militaire la possible, voire probable, implication de l’« Europe ». 

     

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    Le limogeage par un panel de dirigeants africains (ceux de la CEEAC, regroupant notamment Gabon, Cameroun, Congo et, surtout, Tchad – tous proches de la France) cornaqués par M. Deby a provoqué de bien compréhensibles scènes de liesse et de désordre. Ce limogeage voulu (à raison) de longue date par la France prouve et que celle-ci reste déterminante et que la réalpolitique reste de mise. Mais rien ne dit à ce jour que ce pari politique sera gagnant.

     

    Quant au « bataillon européen » d’un millier d’hommes (?), même si les choses peuvent aller très vite (réunions des 20 et 28 janvier), rien n’est encore fait car tout passe par une décision à l’unanimité, ce qui, au vu de certaines critiques intra-européennes, n’est pas forcément acquis. La bonne question est en tout cas de se demander à quoi il servira. On parle déjà de force de police à Bangui, soulageant ainsi des troupes françaises certainement plus capables de nettoyer le reste du pays, toujours contrôlé par les miliciens de l’islamiste Séléka.

     

    Pour les « humanistes », la finalité de Sangaris ne saurait être autre que l’établissement d’un Etat de droit, fraternel et démocratique – lequel n’a jamais existé, là comme ailleurs, que dans leurs rêves. Pour les « politiques », il s’agit, de façon plus pragmatique, de permettre à ce pays d’accéder à une certaine stabilité, bénéfique autant pour lui que pour nous. Ceux-ci privilégient les objectifs militaires et politiques. Ceux-là, comme M. Guetta (France Inter, jeudi 9), souhaitent une mise sous tutelle de l’Onu, en s’appuyant sur le fâcheux précédent du Kosovo…

     

    Un univers sépare ces deux démarches. La seule réalité qui compte étant celle du terrain, le seul mot d’ordre doit être, pour la France, de ne rien lâcher. Tout recul, toute dérobade, par rapport à nos objectifs, serait certainement catastrophique et sonnerait le glas de notre - toujours d’actualité – « politique africaine », avec les conséquences que cela aurait pour nos intérêts dans la région.

  • Pourquoi De Gaulle n'a jamais commémoré le 6 juin

    Dans son C'était De Gaulle, Alain Peyreffite l'a clairement expliqué, rapportant les propos du général De Gaulle que nous retranscrivons ci-dessous. Par delà la commémoration du 6 juin, on ne manquera pas de les rapprocher du contexte actuel.

     

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    "Le débarquement du 6 juin, ç'a été l'affaire des Anglo-Saxons, d'où la France a été exclue. Ils étaient bien décidés à s'installer en France comme en territoire ennemi ! Comme ils venaient de le faire en Italie et comme ils s'apprêtaient à le faire en Allemagne. Ils avaient préparé leur AMGOT qui devait gouverner souverainement la France à mesure de l'avance de leurs armées. Ils avaient imprimé leur fausse monnaie qui aurait eu cours forcé. Ils se seraient conduits en pays conquis.

    C'est exactement ce qui se serait passé si je n'avais pas imposé, oui imposé, mes commissaires de la République, mes préfets, mes sous-préfets, mes comités de libération ! Et vous voudriez que j'aille commémorer leur débarquement alors qu'il était le prélude à une seconde occupation du pays ? Non, non, ne comptez pas sur moi ! Je veux bien que les choses se passent gracieusement mais ma place n'est pas là !

    Et puis, cela contribuerait à faire croire que, si nous avons été libérés, nous ne le devons qu'aux Américains. Ca reviendrait à tenir la Résistance pour nulle et non avenue. Notre défaitisme naturel n'a que trop tendance à adopter ces vues. Il ne faut pas y céder.

    En revanche, ma place sera au mont Faron, le 15 août, puisque les troupes françaises ont été prépondérantes dans le débarquement en Provence, que notre 1ère Armée y a été associée dès le premier jour, que sa remontée fulgurante par la vallée du Rhône a obligé les Allemands à évacuer tout le Midi et tout le Massif central sous la pression de la Résistance. Et je commémorerai la libération de Paris, puis celle de Strasbourg, puisque ce sont des prouesses françaises, puisque les Français de l'intérieur et de l'extérieur s'y sont unis, autour de leur drapeau, de leur hymne, de leur patrie. Mais m'associer à la commémoration d'un jour où l'on demandait aux Français de s'abandonner à d'autres qu'eux-mêmes, non !

    Les Français sont déjà trop portés à croire qu'ils peuvent dormir tranquilles, qu'ils n'ont qu'à s'en remettre à d'autres du soin de défendre leur indépendance ! Il ne faut pas les encourager dans cette confiance naïve qu'ils paient ensuite par des ruines et des massacres ! Il faut les encourager à compter sur eux-mêmes ! Allons, Peyrefitte ! Il faut avoir plus de mémoire que ça ! Il faut commémorer la France et non les Anglo-Saxons ! Je n'ai aucune raison de célébrer ça avec éclat. Dites-le à vos journalistes." 

    Alain Peyrefitte, C'était de Gaulle, mémoires, 1994-2000

     

  • La république n'est pas la France, par Bernard Poyet

    Trois couleurs

     

    Il est bon que Philippe Lallement rappelle les circonstances dans lesquelles, après 1870, alors que tout semblait tendre au rétablissement de la Monarchie, ce fut, en fin de compte, la République qui fut établie. Chaque élection voit toute la classe politique et tous les gogos et les nantis et les profiteurs… trembler à l’idée que la République est en danger, n’est-ce pas autant d’occasion de rappeler à tout ce vilain monde que la République n’est pas la France ? De quel droit nous oblige-t-on à encenser cette République à qui nous devons, depuis deux siècles, la plupart de nos malheurs ? Les deux millions de morts des guerres civiles et militaires de la Révolution et du Premier l’Empire… les quinze cents mille morts ou grands mutilés de 14/18… et la défaite, l’invasion, les deux millions de prisonniers et les peurs et la faim de notre enfance ? 

    Cette République à qui nous devons les horreurs de l’Épuration, aux heures sombres où les républicains, responsables de la Défaite, revenus dans les fourgons de l’Étranger, ont repris le pouvoir ? … Quatrième, cinquième république, toutes plus nocives les unes que les autres… C’est Dien-Bien-Phu et le malheur de l’Indochine française, ce sont les accords d’Évian et les Pieds-noirs sacrifiés, les Harkis trahis et massacrés et quarante ans de malheurs, déjà, et ce n’est pas fini, pour cette Algérie, jadis française et heureuse… Ne parlons pas de la décadence des moeurs, de la crétinisation des esprits, de l’avilissement des “élites” politiques, littéraires et artistiques, de la déchéance du système éducatif, de l’omnipotence des pouvoirs financiers, du mercantilisme, de la chienlit généralisée… 

    Oui, il est temps, il est grand temps que les Français fassent les comptes ; il est temps, et n’est-il pas déjà trop tard pour les Français de revendiquer le droit de n’être pas républicains ? Et pourquoi un Français, un bon Français, ne serait-il pas partisan d’un autre régime politique ? Pourquoi n’aurait-il pas le droit de vouloir substituer à ce régime, qui a donné tant de preuves de son incapacité, un autre régime ? Est-ce si monstrueux que de vouloir autre chose ? Un roi ? Un empereur ? Que sais-je ? Pas si monstrueux que cela, sinon comment osons-nous fréquenter la plupart de nos partenaires européens, pour ne parler que de ceux-ci : Angleterre, Espagne, Hollande, Suède, Norvège, Belgique, Luxembourg… ? En voilà des affreux qui n’ont pas honte de vivre dans des pays qui ne sont pas en république ! Et pourquoi la France est-elle en république ? et comment y est-elle entrée, en république ? Était-ce inéluctable ? Autre chose n’était-il pas possible ? 

    On nous rebat les oreilles de cette nouvelle obligation que nous devons, paraît-il, assumer : le devoir de mémoire. Eh bien, parlons-en ! La mémoire de la France n’est pas exclusivement républicaine, loin de là. La République est survenue comme par accident dans le déroulement de notre destinée politique. Nous sommes entrés en république par inadvertance ; pourquoi ne pas en sortir, un jour ou l’autre, par réflexion et détermination motivée ?

    Source : la-couronne, Le 03.07.2014

  • C'est aussi tout cela (tous ceux-là...) ”la France” : dans les Ephémérides cette semaine...

    Voici ce que vous trouverez cette semaine dans les Ephémérides (et, en permanence : Du passé faisons table rase.pdf )  :

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     Dimanche : 1702 : Mort de Jean Bart. 1946 : Création de l'Insee. 2005 : Premier vol de l'Airbus A 330.

     Lundi : Évocation : Quand Louis XIV a fait de Versailles un triple poème : humaniste, politique et chrétien.

    • Mardi 68 : Aux origines de Saint Tropez, et de sa Bravade... 1429 : Jeanne d'Arc brise le siège d'Orléans. 1545 : Reconstruction de Vitry-en-Perthois. 1624 : Richelieu devient ministre. 1792 : Destruction du Couvent des Récollets, à Marseille. 1899 : Camille Jenatzy, au volant de La Jamais contente, premier homme à dépasser les 100 km/h. Béatification de Pierre-Adrien Toulorge.

    • Mercredi : 1524 : Mort de Bayard. 1803 : Bonaparte vend la Louisiane aux Etats-Unis. 1863 : Camerone. 1876 : La statue de la basilique Notre-Dame d'Afrique d'Alger est couronnée "Reine d'Afrique".

    • Jeudi : 1402 : Début de l'expédition de Jean de Béthencourt. 1449 : Institution par les Orfèvres parisiens de l’offrande du May à Notre-Dame de Paris. 1569 : Charles IX lance la coutume du muguet du premier mai. 1635 : Pose de la première pierre de la chapelle de la Sorbonne. 1633 : Naissance de Vauban. 1802 : Fondation de l'Ecole militaire de Saint Cyr. 1822 : Inauguration du Pont de pierre de Bordeaux. 1909 : Délimitation de l'aire de production du Cognac

     Vendredi : 1519 : Mort de Léonard de Vinci. 1598 : Paix de Vervins. 1688 : Paix d'Aix-la-Chapelle (Lille devient française). 1684 : La Fontaine entre à l'Académie française. 1841 : La Ville de Paris offre une épée, pour son baptême, au fils du Duc d'Orléans, Philippe VII. 1857 : Mort d'Alfred de Musset. 1888 : Naissance de Maxime Real del Sarte.

     Samedi : 1324 : Première remise du Prix des Jeux Floraux de Toulouse. 1803 : La cession de la Louisiane aux Etats-Unis devient définitive. 1822 : Début des travaux du Canal Saint-Martin. 1902 : Naissance d'Alfred Kastler. 1908 : Inauguration de la statue de Notre-Dame du Liban, à Harissa. 1925 : Décès de Clément Ader, père de l'aviation. 2002 : Lancement du satellite SPOT 5. 

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  • Dans votre quotidien, cette semaine...

    le point -le-genie-francais2.jpg= Avec raison, Le Point a décidé, dans la Une  de son numéro 2135, du 14 Août, de nous rappeller "Pourquoi il ne faut jamais désespérer de la France", et a choisi de mettre en avant "Le Génie français". 

    Voilà qui va nous ramener à "Lire Jacques Bainville", et notamment - tombant à pic, en marge et en parallèle de l'article du Point - une note de son Journal, dans laquelle il loue "l'esprit d'entreprise et d'audace" français... 

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    10 BONNES RAISONS.jpg= Sur notre Page Facebook Lafautearousseau Royaliste, Ludivine a "partagé un lien" pour nous dire que, la monarchie, elle n'en voulait pas, et entre autres raisons, parce que c'était beaucoup trop cher.

    Nous lui répondons qu'elle peut bien vouloir ou pas une monarchie (nous préférons le terme Royauté...) mais qu'elle se trompe complètement : c'est la République idéologique française qui est - et de très loin !... - beaucoup plus chère que ne le serait la Royauté. Nous nous basons pour l'affirmer sur l'excellent petit ouvrage de Renaud Dozoul et Laurent-Louis d'Aumale (photo), ainsi que sur des chiffres que nous a envoyés - justement en réponse au message de Ludivine - un ami lecteur de Belgique...

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    embryon.jpg= "Un beau jour que celui de l'Assomption pour parler de la protection de la Vie..." nous a écrit Champsaur, en accompagnement de l'envoi de son article (qu'il appelle modestement "papier"...)  sur la loi votée autorisant la recherche sur l’embryon humain. D'accord avec lui, nous ne l'avons pas scindé (il fait 1.100 mots), en raison de son rythme...  

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    hopital_nord_1.jpg=Enfin, malheureusement, on aura notre Chronique de la France qui souffre car, comme tous les mois, toutes les semaines, tous les jours, on a eu ces derniers jours - de Brétigny à Jérémie - notre lot de violences commises par des gens qui sont chez nous alors qu'ils ne devraient pas y être. En vertu de décisons légales, certes - encore qu'il faudra bien y regarder de plus près, un jour, pour débusquer tous les vices de forme ayant accompagné l'attribution de la nationalité française à de nombreuses personnes, et, donc, annuler cette attribution...  En attendant, comme Caton l'Ancien et son Delenda est Cartago, nous devons dire et redire à tout propos, à temps et à contretemps, le Delenda est immigratio qui s'impose... 

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    = Et, bien sûr, on réagira "en temps réel" à l'actualité immédiate, et on parlera de tout ce dont on ne sait pas encore que l'actualité nous amènera à évoquer... Et toutes les notes précédentes seront accompagnées de notes plus courtes, plus ramassées, permettant de réagir et de donner notre sentiment face à tel propos, tel fait, tel article qui feront la "une" de la semaine à venir...

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    = On aura aussi, comme d'habitude le samedi, notre note en deux parties :

    1. D'abord, une revue des Blogs, de Facebook, des magazines  et d'ailleurs;

  • Quand les éoliennes défileront, par Louis-Joseph Delanglade

    EOLIENNES copie.jpgIl fallait voir la mine de Mme Duflot assistant, dans la tribune officielle, au défilé du 14 juillet. Sans doute devait-elle calculer le nombre d’éoliennes dont on pourrait infester le pays avec les milliards du budget de la Défense nationale. Ou simplement en supprimant – comme le réclamait Mme Joly - cette ridicule manifestation franchouillarde dont se gaussent, dans de lyriques envolées moralisatrices, ses amis écolos-bobos. On peut, par ailleurs, ne voir, dans cette « tradition républicaine » qu’une occasion pour le bon peuple de voir et complimenter une armée française servant de faire-valoir à un régime à bout de souffle. Derrière les apparences, perdure pourtant un fait historique : les armes de la France constituent une force toujours vive, fondée sur des principes qui échappent à toute récupération idéologique. Pas de France sans gens d’armes.

     

    D’un côté, le spectacle impeccable des différentes troupes. De l’autre, le spectacle minable des politiciens. M. Debré, en bon cheval de retour du chiraquisme, qui fait invalider les comptes de campagne de M. Sarkozy. L’U.M.P. qui n’en finit pas de se déconsidérer avec les premières escarmouches entre MM. Fillon et Sarkozy. Le Parti socialiste qui pense faire oublier les turpitudes de ses propres élus (Mme Andrieux, MM. Guérini, Dalongeville, Cahuzac, etc.) en accablant la droite - M. Désir affirmant ainsi, sans aucune vergogne, que désormais la justice travaille en toute indépendance, ce que paraît démentir le fameux « mur des cons ».

     

    S’il est en effet plausible de penser que l’accumulation des « affaires » mettant en cause certaines personnalités liées au précédent quinquennat est due à l’acharnement partisan d’une gauche revenue « aux affaires » - une sorte de spoils system idéologique à la française -, on ne nous fera cependant pas croire que les personnes ainsi incriminées (inutile de répéter des noms connus de tous) sont de simples victimes expiatoires qui n’ont forcément rien à se reprocher.

     

    Déjà, en leur temps, un Alexis de Tocqueville ou un Max Weber ont pu établir un lien entre corruption et vie politique des démocraties, essentiellement à cause de l’émergence d’une caste politicienne parasitaire. Certains ont alors voulu croire qu’il ne s’agissait que d’une maladie infantile du nouveau régime. Or, en février 2011, M. Lascoumes, directeur de recherches au C.N.R.S., posant la question de savoir pourquoi démocratie et corruption font si bon ménage, a pu publier un ouvrage intitulé « Une démocratie corruptible. Arrangements, favoritisme et conflits d’intérêt » : tout n’est-il pas dit dans ce titre ?

     

    Peut-être, parce qu’il génère des « élites » alternativement corrompues et moralisatrices, ce régime finira-t-il par faire crever ce vieux pays. Peut-être pas. Défions-nous donc des idéologues à la Duflot, autant, si ce n’est plus d’ailleurs, que des corrompus : il faut surveiller les éoliennes…

  • Décès de l'Abbé Georges Lapouge

    christianisme.jpgL'abbé Georges Lapouge, chef de l'un des premiers réseaux de renseignements sous l'Occupation en France, est décédé mercredi à l'âge de 99 ans, a annoncé samedi à l'AFP l'Amicale des anciens des services spéciaux de la défense nationale (AASSDN). Il était le "dernier chef de réseau de renseignement des services spéciaux français pendant la seconde guerre mondiale", a indiqué Henri Debrun, président de l'AASSDN.

    Après la défaite du printemps 1940 face aux Allemands, les services de renseignements (SR) de l'armée française fonctionnèrent durant toute l'Occupation, recueillant des informations vitales sur l'ordre de bataille allemand.

    Arrêté et évadé deux fois

    Georges Lapouge vit ses études de séminariste interrompues par la guerre et entra dans la clandestinité. Chef de mission avec le grade de capitaine, il créa en 1941, en liaison avec le SR Guerre, un réseau de renseignement de plus de 500 agents couvrant la Bretagne (ouest), le nord de la France, la Belgique et le sud des Pays-Bas, fournissant "un nombre considérable de renseignements de premier ordre", selon Henri Debrun.

    Arrêté le 31 décembre 1941 à la frontière belge, il réussit à s'évader. De nouveau arrêté fin février 1942 à Paris par la Gestapo, il s'évada une nouvelle fois, rejoignant Alger via l'Espagne. Parachuté début janvier 1944 en Haute-Loire, George Lapouge réorganisa des réseaux, notamment "Manipule", réseau de la France libre et ses 600 agents, implantés dans la zone nord de la France et le long de la frontière belge.

    Croix de guerre

    Mis à la disposition en 1944 de l'Office of strategic services (OSS, services de renseignements américains) par la Direction générale des études et recherches (DGER, services secrets de la France Libre), il recueillit de nombreux renseignements sur les forces allemandes dans le sud de la France avant l'opération "Anvil dragoon" (débarquement de Provence, sud-est, d'août 1944).

    Après guerre, ordonné prêtre, Georges Lapouge fut notamment avocat-procureur auprès du tribunal de la Rote, l'un des trois tribunaux de l'Église catholique romaine qui statue notamment sur les nullités de mariage.

    L'abbé Lapouge était officier de la Légion d'honneur, titulaire de la Croix de guerre 1939-1945 et de la médaille de la Résistance française. Il était officier de l'Ordre de Léopold II, titulaire de la Croix de guerre belge et avait été cité à l'ordre de l'armée américaine par le général Patch, commandant la 7e armée américaine lors du débarquement de Provence.