Au cinéma : Burning days, par Guilhem de Tarlé
Sélection Un Certain Regard, Festival de Cannes 2022 : Burning days, un film turc (VOSTF) de Emin Alper, avec Selahattin Pasali (Emre, le Procureur)
L’affiche pointe la caméra sur ce qui devrait être l’intitulé de ce long métrage, au lieu de ce Burning days qui nous impose la langue anglaise !
J’aurais, pour ma part, préféré un Le Trou, ou Le Gouffre ou encore La Doline, qui aurait annoncé le contexte de pénurie d’eau et d’assèchement des nappes phréatiques dans lequel se situe cette dénonciation de la corruption.
L’action se déroule à Yaniklar, une ville fictive de Turquie, mais les deux questions ci-dessus sont universelles et d’une Actualité brûlante (« réchauffement climatique, pénurie d’eau, corruption au parlement européen et conflits d’intérêts »).
On regrettera le scénario inutilement complexifié ainsi que le vide du dénouement, l’un et l’autre en raison de l’objectif écolo-gauchiste (pardon pour le pléonasme) du réalisateur qui assimile « ces gouffres béants (aux) fosses dans lesquelles les populistes (ceux qui votent « mal » – ndlr) nous entraînent »
Il n’empêche que ce long-métrage se déroule à un rythme palpitant et constitue un excellent thriller.