Au Cinéma : Mascarade, par Guilhem de Tarlé
A l’affiche : Mascarade, un film de Nicolas Bedos, avec François Cluzet et Emmanuelle Devos (Simon et son épouse Carole), Isabelle Adjani (l’actrice Martha), Pierre Niney (Adrien) et Marine Vacth (l’escorte-girl, Margot).
Mascarade.... Non, il ne s'agit pas de la "guerre" que notre gouverneur a prétendu mener contre le coronavi russe (déjà) (et chinois), ni d'un documentaire de Sibeth Ndiaye sur l'inutilité, la difficulté puis l'obligation de mettre des masques.... mais on est bien dans un milieu pourri de fric, d'escroquerie, de corruption et de conflits d'intérêts, dans des villas somptueuses de la Côte d'Azur. On pense à Sans filtre de Ruben Östlund, tandis que la dispute au restaurant nous renvoie à L’Innocent de Louis Garrel
Le scénario est compliqué de ce trop long métrage (2h20) dont l'action commence particulièrement tardivement après une présentation des protagonistes que l'on m'a qualifiée de "brouillonne". En fait le "personnage" principal "n'a pas de nom, pas de visage", comme disait l'autre, c'est la Manipulation, et celle-ci apparaît sous toutes ses formes, du début à la fin, jusqu'à singer Benjamin Griveaux. Tout ceci donne un film, pas tout public, avec un début presque ennuyeux et quelques bonnes scènes, même captivantes (manipulatrices ?), en deuxième partie.
Contrairement à d’habitude, il y avait beaucoup de monde dans la salle, mais j’observe le manque d’originalité de Nicolas Bedos dont les principaux atouts semblent être son nom et ses castings, notamment ici avec Cluzet, et j’ai un faible pour Emmanuelle Devos.