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Rechercher : Rémi Hugues. histoire & action française. Rétrospective : 2018 année Maurras

  • Tous les Français ne sont pas militaires, mais…, par Jean-Pierre Pélaez.

    Tous les Français voient bien le délitement de leur pays. Sauf le gouvernement !

    Faillite économique, surendettement abyssal, immigration incontrôlée, envahissante, qui atteint des proportions ahurissantes, attentats islamistes qui n’en finissent pas, perte de notre et de tous nos repères de civilisation, éducation nationale en ruine conduisant à un bac pochette surprise donné à 95% des élèves, , pauvreté, système de santé en perdition, “cancel culture” made in , écriture inclusive, qui ne voit pas aujourd’hui, à part les aveugles du gouvernement et de sa petite caste, la déliquescence de notre pays ?

    12.jpegÀ tel point que même la grande muette se met à parler et à mettre en garde contre une guerre civile qui se fait chaque jour plus probable.

    Mais, sourd à tous les avertissements, en plus d’être aveugle, le gouvernement En marche refuse de voir l’évidence, son seul argument, sa seule réponse, accuser l’extrême droite. Je l’écrivais récemment ici même : si elle n’existait pas, il l’inventerait. Enfermé dans un déni de réalité où la mauvaise foi le dispute à l’arrogance, il ne veut voir qu’une tentative de l’extrême droite pour s’emparer du pouvoir. L’extrême droite invente ce qui crève les yeux à tout le monde, mais que le gouvernement ne voit pas, comme il n’a pas encore vu que Marine n’est pas d’extrême droite ! Peut-être la marine, qui sait ?

    Et l’on voit Jean Castex, au milieu de la débâcle, s’agiter dans tous les sens derrière ses grosses lunettes de myope, et crier au loup RN comme un faux berger des Pyrénées qui a cru voir un ours derrière un tronc d’arbre, et Florence Parly la menace qui annonce des sanctions, et ,  comme Tartarin le lion, parti dans les Hauts de France chasser l’extrême droite. Et sans doute reviendra-t-il avec la peau d’un vieux costume de collabo oublié dans un grenier. Un jour, on va les voir tous organiser un carnaval de Nice où des figurants habillés de noir et le visage recouvert d’une cagoule vont marcher sur l’Assemblée Nationale…

    Et pendant ce temps, la pauvre France continue sa dégringolade, les policiers se font tirer dessus,  les commissariats reçoivent des tirs de mortier, les font de grand feux d’artifice, et l’on cherche en vain quelque chose qui marche, on ne peut plus dire que les usines ferment puisqu’elles sont déjà toutes fermées, on ne peut plus dire qu’on a arrêté de produire quoi que ce soit puisque tout se fait en Chine, on ne peut plus dire qu’on décide quelque chose, puisque tout se décide à Bruxelles et que la France est un petit pion dans une Europe allemande, et de toute façon, on ne peut plus rien dire qui soit la vérité et ce gouvernement ressemble à une sorte de théâtre guignol où jean Castex gesticule, dressant le menton, son bâton à la main, proclamant son inébranlable fermeté. Emmanuel Macron reconstruit l’Histoire et les nous rebattent les oreilles avec l’ sous Napoléon, le , et la colonisation. En voilà un programme !

    Le disque rayé de l’extrême droite tourne sur l’antique phonographe des années 30, le feuilleton des LR est en vente dans tous les kiosques, avec sa question shakespearienne  : être ou ne pas être allié avec la REM pour les régionales ?  Heureusement qu’il y a Xavier Bertrand, lui aussi parti chasser l’extrême droite, et qui attend son tour pour reprendre le théâtre guignol en faillite et en refaire un autre, avec de nouvelles marionnettes, le temps de faire trois petits tours et puis s’en vont…

     

    Jean-Pierre Pélaez

    Auteur dramatique
  • Erdoğan envoie ses mercenaires syriens contre l’Arménie, par Antoine de Lacoste.

    Dans la nuit du 26 au 27 septembre, l’armée azerbaïdjanaise a relancé les hostilités contre l’enclave autonome arménienne du Haut-Karabakh, située sur le territoire de l’Azerbaïdjan.
    C’est une vieille histoire. Dès 1918, l’assemblée arménienne du Haut-Karabakh (appelé alors le Nagorno-Karabakh) proclamait son autonomie.

    antoine de lacoste.jpgAprès des années de péripéties auxquelles furent mêlés les Turcs et les Britanniques, les Soviétiques mirent tout le monde d’accord, non sans avoir envahi les deux pays en conflit : le Nagorno-Karabakh serait azéri, mais avec un statut d’autonomie, compte tenu d’une population presque exclusivement arménienne.

    Le problème restait entier. Les Azéris n’étaient guère satisfaits de devoir tolérer une enclave autonome chez eux et les Arméniens ne voulaient pas dépendre de l’Azerbaïdjan.

    Le conflit reprit donc tout naturellement avec la chute de l’Union soviétique. De grandes manifestations se déroulèrent à Erevan, capitale de l’, et Stepanakert, capitale du Haut-Karabakh, pour exiger le rattachement de ce dernier à l’. À partir de 1991 et de l’indépendance des deux pays, plus rien ne les retenait sur la voie de la guerre. Elle dura jusqu’en 1994, fit près de 30.000 morts et se solda par une nette victoire de l’armée arménienne. Le Haut-Karabakh conserva son autonomie sous bonne garde militaire arménienne.

    On peut noter que de nombreux volontaires ou mercenaires étrangers vinrent renforcer les deux camps : Russes et Ossètes pour l’Arménie (plus une notable aide logistique de la Grèce), Turcs, Tchétchènes et Afghans côté azéri. De vieilles connaissances, comme l’on voit. Car au-delà des différences ethniques (les Azéris sont turkmènes), il y a deux religions fort différentes : chrétiens contre musulmans chiites.

    Depuis une semaine, les combats font donc rage et les deux camps rivalisent de bilans invérifiables. Il semble, toutefois, que les morts commencent à être nombreux des deux côtés. Les Azéris affirment avoir conquis plusieurs villages du Haut-Karabakh, mais ces gains semblent marginaux et l’offensive paraît piétiner. L’armée de Bakou (capitale de l’Azerbaïdjan) a, innovation par rapport au précédent conflit, attaqué directement la frontière arménienne dans le nord. Elle est contenue, mais cela oblige l’Arménie à y laisser des forces substantielles qui manquent au Haut-Karabakh. C’était, bien sûr, le but de cette agression.

    En tout état de cause, les Arméniens souffrent militairement bien d’avantage que lors de la guerre de 1991-1994. La responsabilité en revient à la Turquie.

    Décidément très actif ces temps-ci, notre ambitieux sultan a fourni du matériel performant aux Azéris, notamment des drones qui ont déjà fait la preuve de leur efficacité, en Syrie, contre l’armée syrienne, et en Libye, contre les forces du maréchal Haftar. Israël, principal vendeur d’armes à l’Azerbaïdjan, pourrait se voir supplanter.

    Mais au-delà des armes, il y a les hommes. La présence d’islamistes syriens ne fait aucun doute aux côtés de l’armée de Bakou. Plusieurs centaines ont été envoyés depuis la Syrie : le Président Macron, décidément très en verve contre Erdoğan en ce moment, parle de 300 mercenaires dans sa déclaration du 2 octobre, tandis que l’Arménie en dénombre plusieurs milliers (4.000, voire plus). L’Observatoire syrien des droits de l’homme (le grand désinformateur de la guerre en Syrie) parle, lui, de 850 islamistes turkmènes prélevés du front d’Idleb, dont 28 auraient déjà trouvé la mort : l’armée arménienne sera plus coriace que les troupes d’Haftar.

    Poutine a également dénoncé cette présence et nul doute que c’est lui qui détient les clés de la résolution de ce conflit, dont l’issue est totalement incertaine.

     

    Antoine de Lacoste

  • Covid, salafisme et terrorisme : vers une France du désespoir, par Henri Feng.

    Le mois d’octobre 2020 aura été l’un des plus sombres de ces dernières années : quatre assassinats tuant, coup sur coup, un enseignant et des paroissiens, puis les multiples mesures sanitaires affectant l’économie du pays, du « couvre-feu » au reconfinement. Des symboles forts. Ainsi, le Français doit s’enfermer chez lui et attendre que les orages passent, tant épidémiques qu’islamiques.

    0000.jpegCar, du virus respiratoire au virus djihadiste, les protections auraient dû être identiques : des frontières (nationales et locales). Or, rien de tout cela puisqu’on entre ici comme dans un moulin, sans contrôle ni fiche de police.

    Seules les portes extérieures de l’espace Schengen viennent d’être fermées. Si peu de précautions dans la civilisation du « principe de précaution » : chez nous, quasiment pas de gel hydroalcoolique de janvier à mars, pas de masques en quantité avant mai. Bref, dans la (start-up) nation du « laisser faire », on ne sait plus rien faire, là où l’on célèbre l’économie virtuelle au détriment de l’économie réelle. Une honte ! Digne des pays les plus pauvres de la planète. Un exemple probant : à ce jour, les Philippines ne recensent que 7.000 décès à cause du Covid-19, un peuple du tiers-monde dont la démographie dépasse largement la nôtre, avec près de 107 millions d’habitants (!). Une honte qui va au-delà de la fracture qui s’est creusée entre les sociétés asiatiques et les sociétés occidentales. Autrement dit, le darwinisme a dissous les consciences, l’adaptation devenant finalement l’autre nom de la résignation, si ce n’est de la soumission.

    En France, le taux de positivité aux tests s’envole (plus de 20 %), avec un bilan humain faisant état de plus de 36.000 morts. En réalité, aucune mesure coercitive n’a endigué la pandémie, et ce, en dépit du panurgisme des élites mondialisées dans l’art de scléroser les corps et les esprits. Car, des salles de concert aux bars, rien n’aura échappé à l’œil suspect de l’ordre sanitaire. Voilà pourquoi beaucoup pensent vivre ce que Camus avait décrit dans La Peste. Soit, mais pensent-ils dire, à leur tour, « I can’t breathe » (« Je ne peux plus respirer ») ? De fait, l’hibernation sera toujours efficace, surtout contre la vie ! Et, paradoxalement, le confinement s’impose comme le libéralisme : moins il est efficace, plus il s’intensifie.

    Ne faisons, donc, plus rien comme les « hommes herbivores » (soushokukei danshi) générés par la société japonaise. Ou, satisfaire son estomac comme le torturer, tels sont les signes d’une décadence avancée. Clairement, nous voici dans la France du renoncement. « Dépourvu de sens métaphysique, l’homme ordinaire n’a pas conscience d’une entrée progressive dans la mort, bien qu’il n’échappe pas plus que les autres à un destin inexorable », avait écrit Cioran. Ô qu’il est beau, le progressisme ! Une terre d’églises saccagées, de cathédrales incendiées et d’« infidèles » humiliés ! Un vaisseau fantôme qui passe par pertes et profits notre inconscient athénien, spartiate, franc, breton et scandinave. Tragiquement, la France des écrans contre celle des glaives et des écus, celle de la force et de la ruse… Alors, à quand la France de l’espérance ? Sinon, les Gaulois de moins en moins « réfractaires » risquent de succomber au charme d’un hybride, à la fois roi et joker ; le rire étant logiquement une autre manière de pleurer.

    Henri Feng

    Docteur en histoire de la philosophie
     
  • LE PRIX NOËL DE L’AMOUR, par Guy Adain.

    Dans peu de temps nous célèbrerons Noël, quelques jours après, nous fêterons l’An Neuf 2021.Mais ne faut-il pas affirmer et réaffirmer que Noël célèbre la naissance de Jésus, et que le calendrier mondial se réfère à cet événement pour vivre en son temps !

    Deux mille vingt et une année que le Christ règne sur le Monde. Notre Terre entière vit à l’heure Chrétienne. Les Fidèles de notre Foi estimés à 2,4 milliards d’âmes en font la première Religion du Monde. Le rappel était nécessaire non ?

    La civilisation occidentale est Chrétienne, et pour l’heure, c’est elle qui prime et mène le Monde. L’on peut à juste titre estimer que le Monde est Chrétien !

     

    Le Diable et ses Séides en ragent !

    Dès le début de l’Histoire, ils ont tout essayé, sans succès, de tuer l’Enfant Jésus. (Massacre des Innocents). Puis la Crucifixion, mais la Mort ne pouvait pas triompher…

    Et aujourd’hui, critiquée, vilipendée, ostracisée, martyrisée, vouée aux Gémonies, l’on s’acharne à faire disparaître notre Religion ; en oubliant que c’est la Religion de la Résurrection !

    En France nous avons beaucoup fait pour l’éradiquer, en laïcisant le Pays, en transformant la France en République sans Foi, en décapitant Louis XVI et Marie Antoinette, notre Roi et notre Reine de France, piliers de la Foi, en séparant l’Église de l’État…

    Mais rien n’y fait, la Foi des Français reste vivace, et Noël reste la plus grande fête de Famille des Français. Les restrictions annoncées pour cause de pandémie nous désolent mais ne nous empêcheront pas de fêter Noël ! Pas de « ¡No pasarán! » pour le Père Noël !

     

    On nous attaque, on nous terrorise, on nous massacre :

    • Et alors ? Nous avons déjà tout connu !

    Les Romains, quand ils ne nous crucifiaient pas, nous donnaient à manger aux lions ! Et nos propres Républicains nous décapitaient déjà hardiment ; ou nous offraient un bain dans «  La Baignoire Nationale » (noyades de Nantes)…

    Chrétiens, Gens de France, n’ayez pas peur, quand nos adversaires n’ont plus que la vindicte aux lèvres et le couteau à la main, c’est qu’ils ne savent plus quoi dire ou faire !

    Nous sommes Enfants de Dieu, ils ne peuvent rien contre nous. Peut-être demain vont-ils encore se déchaîner ?

    Ils veulent tuer le Père Noël les ignares !

    Ils croyaient avoir tué Charlie ; les Charlots !

    Ils ne savent pas que le Père Noël n’existe pas (leurs parents ne leur ont pas dit ?)

    Hé oui, c’est dur d’être Français, c’est dur d’être Chrétien, il faut se forcer un peu pour nous comprendre et y arriver, mais quel bonheur d’y parvenir !

    Décernons donc le « Prix Noël de l’Amour » à un Père Noël qui n’existe pas (tous les grands enfants vous le diront), ils mettent d’ailleurs leurs souliers au pied du sapin et exultent de joie au petit matin de les voir remplis de cadeaux…

    Preuve du passage de celui qui n’existe pas ! Et qui mérite donc pour cette performance son « Prix Noël de l’Amour » ! Hé oui, c’est à n’y rien comprendre.

     

    Préparons-nous pour un Joyeux Noël !

     

    Dieu veuille que cette peste de virus passe au loin et laisse la magie de Noël nous combler. Que le temps de la Paix et de l’Amour s’installe dans nos coeurs et notre France.

     

    Dieu nous garde !

     

    Guy Adain

    06/11/2020

  • Et la démocratie, dans tout ça ?, par Christian Vanneste.

    L’année 2020 aura plongé la planète entière dans une confusion inouïe. On pourrait y voir la principale séquelle de la pandémie qui continue de sévir en Europe, notamment. Certains ne manqueraient pas d’y déceler l’effet délétère du “virus chinois”. Sans verser dans l’hypothèse du complot, force est cependant de constater les trois évolutions politiques majeures qui marquent notre époque, et qui sont à la fois accélérées par le covid et masquées par l’obsession médiatique qu’il a suscitée.

    christian vanneste.jpgSon rival qu’a constitué l’élection américaine permet d’ailleurs de confirmer le diagnostic : l’Occident et le modèle qu’il offrait au monde s’effondrent, la démocratie, loin d’être la fin de l’histoire éveille maintenant des doutes sur son avenir, le combat décisif entre le conservatisme et le progressisme est en train de se jouer.

    Les Etats-Unis ont donc élu leur Président. On peut voir dans cette élection le dernier sursaut de la démocratie. Les Américains n’ont jamais autant voté, mais jamais le déroulement de la campagne et du scrutin n’auront à ce point souligné la fragilité sinon le délabrement du système. Vue de France, une élection qui permet à un candidat de l’emporter avec moins de voix que son adversaire est déjà surprenante, mais une fois admise la légitimité du principe fédéral prééminent aussi pour le Sénat, le scénario mis en oeuvre outre-Atlantique est désastreux. Le Président élu a fait l’objet durant tout son mandat d’un rejet du système et de l’oligarchie qui le dirige, allant du travail de sape continu des démocrates à la désinformation haineuse et méprisante de la majorité des grands médias. Si son style n’a guère rehaussé la Présidence de l’Etat le plus puissant au monde, sa politique avait jusqu’à 2019, plutôt connu des succès. L’explosion du mouvement racialiste après la mort de George Floyd a révélé les tendances au déséquilibre de la société et de la mentalité américaine, que le parti démocrate a utilisées sans scrupule : dénigrement de la police, repentance exacerbée et exhibée, exploitation des identités minoritaires au risque de désagréger la nation. Cette arme avait le défaut de réveiller l’électorat de Trump par patriotisme et fierté nationale. C’est alors que la divine surprise du covid survint pour les démocrates : la frousse individualiste a terrassé le courage collectif, l’isolement sanitaire et la porosité du vote par correspondance ont sans doute triomphé de la “transparence” de l’isoloir. Qui croira encore dans le modèle démocratique américain une fois de plus déconsidéré entre grand spectacle et petits décomptes ? L’Amérique qui avait commencé le millénaire en puissance unique va descendre les marches du podium. La croissance démographique, économique et militaire des pays dominés par l’Occident durant les deux derniers siècles va inverser le rapport de forces. A l’intérieur même des vieilles démocraties, l’importance de l’immigration et l’affaiblissement du sentiment national chez les jeunes générations vont accentuer les tensions, voire provoquer des risques de dislocation. Le progressisme qui règne dans les prétendues élites accompagnera le processus.

    Ainsi la démocratie ne sera plus l’horizon ultime. Qu’est-ce en effet qu’une démocratie qui rejette le peuple, le démos qui la légitime au profit d’une masse d’individus, d’une collection de communautés ? Qu’est-ce qu’une démocratie qui limite les libertés, soit pour imposer comme des dogmes les préjugés minoritaires, religieux, sexuels, raciaux même lorsqu’ils sont contraires au bon sens et aux valeurs qui en sont le socle ? Qu’est-ce qu’une démocratie quand la peur prend le pouvoir et transforme les citoyens en moutons affolés ? Ce que l’inquiétude écologique avait manqué, la panique sanitaire le réalise : interdictions multipliées, vie sociale et contestations réduites, élections tronquées ou truquées, pensée unique légitimée par la menace. Qu’est-ce qu’une démocratie lorsque le démos qui la fonde n’est plus maître chez lui ? Soumis là-bas à l’Etat profond, ici à la technostructure européenne, il se voit contester son identité, son droit à l’identité, même. Seule une nation animée par une culture commune peut exprimer une volonté générale et donc être une démocratie. Plus on s’éloigne de la réalité nationale, plus on renforce la dictature molle de la technocratie. Plus on caresse l’illusion de trouver en celle-ci la compétence salutaire, plus on précipite les peuples dans la confusion et le désarroi. Les dernières crises l’ont montré. Celle qui vient sera pire.

    Source : https://www.christianvanneste.fr/

  • Après le drame de Nice, par Gérard Leclerc.

    Basilique Notre-Dame de l’Assomption, Nice.

    © Romain Sartorio / CC by-sa

    Le drame effroyable qui s’est produit à la basilique Notre-Dame de l’Assomption à Nice suscite en nous des sentiments d’effroi et de colère. De compassion aussi. Comment ne pas garder en soi ces trois chrétiens assassinés dans ce sanctuaire cher aux Niçois. Cette vieille dame en prière, ce sacristain si disponible, cette mère de famille qui meurt en disant son amour des siens. Ils seront gravés dans notre mémoire.

    gerard leclerc.jpgLeur mort s’inscrit en nous avec une acuité qui nous oblige à réfléchir le plus profondément possible à ce mal qui s’est attaqué à nous, à la substance de notre nation, depuis plusieurs années. Et ce n’est pas parce que nous portons en nous ce désir de fraternité universelle exprimé par le pape dans sa récente encyclique que nous avons à éluder la question massive qui nous est posée. Oui, l’islamisme constitue un danger redoutable non seulement à l’échelle de notre pays mais à celle du monde. Oui, nous avons à nous en protéger. Et nous-mêmes chrétiens, avons le devoir de nous armer contre sa menace.

    Trois chrétiens assassinés à Nice, c’est une abomination que l’on se doit de dénoncer. L’évêque du lieu les porte sur sa conscience, non comme coupable mais comme pasteur responsable de ses fidèles. Et il se doit de dénoncer les coupables, exiger des pouvoirs publics que non seulement les églises soient protégées, mais que le mal lui-même soit éradiqué après qu’il ait été identifié. Chacun agit, évidemment, selon son ordre. Celui des évêques n’est pas celui des politiques. Mais les évêques ont un point de vue particulier sur la pathologie qui est à l’origine du terrorisme. Ils sont à même de donner leur expertise sur son caractère religieux. Certes, il existe une retenue du côté de notre Église, dont beaucoup de responsables craignent que la vindicte n’atteigne les musulmans à travers une remise en cause de l’islam. Mais ce n’est pas rendre service aux intéressés, dont beaucoup sont désireux d’échapper au fondamentalisme, que de faire silence sur ce qui est au cœur de la menace actuelle. Dans son dialogue fameux avec le philosophe Jürgen Habermas, le cardinal Ratzinger n’avait pas hésité à affirmer : « Il y a des pathologies extrêmement dangereuses dans les religions. Elles rendent nécessaires de considérer la lumière divine de la raison comme une sorte d’organe de contrôle permanent de purification et de régulation [1]. »

    Les chrétiens n’ont pas échappé à certaines périodes de l’histoire à ces pathologies, notamment lors des guerres de religion au XVIe siècle. Les massacres de la Saint-Barthélémy constituent la manifestation de cette pathologie, qui ne n’explique pas seulement pour des raisons psychologiques. C’est parce que la relation de la conscience au Dieu vivant et vrai s’est trouvé déréglée que l’abomination du meurtre au nom de Dieu a été rendue possible. Le frère Adrien Candiard a opéré à ce sujet une élucidation théologique qui devrait être utile à tous : « Le problème, avec Dieu, c’est qu’on ne peut pas le maîtriser ni l’utiliser ; s’il est le vrai Dieu, le Dieu vivant, on ne peut s’en saisir pour en faire un instrument de pouvoir [2]. »

    L’élucidation propre à un théologien catholique peut être profitable à tous dans le cadre d’un dialogue interreligieux, et c’est d’autant plus nécessaire qu’en cette matière ce qu’on appelle la laïcité n’est d’aucun secours. Tout simplement, parce que, par principe, celle-ci est hors-jeu par rapport à tout message proprement religieux. Elle n’intervient que pour réguler pratiquement les relations des familles religieuses avec l’État.

    Il n’en reste pas moins que l’islamisme, avec ses inclinations terroristes, est du ressort de la puissance publique, qui doit déterminer tous les facteurs propres à nous garantir de ses menaces. La loi qui doit parer au séparatisme a pour vocation de s’attaquer aux ravages des quartiers perdus de la République mais on ne peut éluder non plus les problèmes posés par une émigration incontrôlée, même s’ils ne peuvent être maîtrisés en dehors d’une négociation internationale.

    Quoi qu’il en soit, le drame de Nice se doit d’être envisagé sans faux-fuyants, aussi bien à l’échelle de l’État que de notre propre Église.

     

    [1Jürgen Habermas, Joseph Ratzinger, Raison et religion. La dialectique de la sécularisation, Salvator.

    [2Adrien Candiard, Du fanatisme. Quand la religion est malade, Éditions du Cerf.

    Source : https://www.france-catholique.fr/

  • Le Système est l'héritier du Terrorisme révolutionnaire, négationniste/révisionniste et matrice des Totalitarismes moder

    Aujourd'hui (17) : Combien de morts en Vendée ? Et ailleurs ?...

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    (documents tirés de notre Album : Totalitarisme ou Résistance ? Vendée, "Guerre de géants...")

    Voici quelques exemples de ce que fut ce "chaos explosif" des révolutionnaires de 1789/1793, si fanatiques qu'ils ont eux-mêmes baptisé leur méthode de gouvernement (?) "la Terreur"; de ses aspects monstrueusement inhumains, d'une atroce barbarie, qui préfiguraient les épouvantables horreurs du marxisme-léninisme et du nazisme...

    Et voilà pourquoi, chaque année, nous signalons cette date du 21 janvier à nos compatriotes comme celle du début de notre décadence, comme l'origine de tous nos maux, comme la matrice et le ventre - hélas fécond - d'où sont sortis les abominations qui ensanglantent le monde depuis lors...

    Voici quelques aspects de ce que fut la Terreur révolutionnaire en Vendée, et ce qu'en ont dit quelques uns de ceux qui ont oeuvré à sa mise en œuvre "systématique", au sens premier du terme...

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    Aujourd'hui (17) : Combien de morts en Vendée ? Et ailleurs...

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    Combien de morts ?...

    Il faut d'abord savoir de quoi l'on parle : si l'on parle "seulement" de la Vendée ou de toute la France, martyrisée elle aussi par la Révolution. Dans les deux cas, il est impossible d'avoir des éléments absolument certifiés car "la Révolution" a toujours nié le Génocide vendéen, ajoutant ainsi à son premier crime le second crime de "mémoricide". Elle a aussi toujours refusé de tenir compte des horreurs et atrocités commises à Lyon et ailleurs, partout en France, même si des rapports précis ont été régulièrement envoyés à la Convention, permettant malgré tout d'avancer des chiffres, mais forcément incomplets et sous-évalués...

    On peut donc "s'intéresser" à la seule Vendée, ou au seul "Grand Ouest" ou alors étendre le nombre de victimes à l'ensemble de la France, à Lyon, Marseille/Toulon et dans tous les lieux où des soulèvements armés ont eu lieu contre la Convention sanguinaire : les deux tiers des Départements nouvellement créés ont connu des insurrections armées (royalistes ou fédéralistes) contre la Convention...

    On peut inclure également ceux qui ont quitté définitivement le pays, par peur pour leur vie ou, tout simplement, dégoût : le plus connu d'entre eux reste Dupont de Nemours, qui est parti aux jeunes États-Unis d'Amérique - aidés par Louis XVI dans la conquête de leur indépendance... - où il fonda l'entreprise textile qui est aujourd'hui "numéro un mondiale".  Certes, ils ne sont pas des millions, mais, lors de la persécution des protestants, après la Révocation de l'Édit de Nantes, on estime à environ 200.000 le nombre d'exilés volontaires, partis en Prusse, en Russie, en Angleterre ou dans les autres pays nordiques...

    En réalité, "la Révolution" et la République idéologique qui en est issue n'a jamais tenu ni, surtout, cherché à tenir un compte le plus exact possible des pertes humaines qu'elle a engendrées...

    Si l'on tient compte que la France de Louis XVI - qui était "la Chine de l'Europe" - possédait environ trente millions d'habitants, répartis sur une petite trentaine de Provinces (très inégales, par leur taille, richesse et population) on en est donc réduit à laisser les historiens et les personnalités sérieuses nous livrer le fruit de leurs recherches et de leurs estimations/recoupements...

    On ne saura ainsi jamais, comme on le sait pour les guerres par exemple, le nombre total exact, ou, au moins, très approchant, du nombre de morts causés par cette épisode, le plus dramatique de notre Histoire de France...

    Pour ce qui est de la Vendée et du Génocide vendéen, l'estimation est de 400.000 morts (selon René Sédillot); et de plus de 600.000 (selon Hoche et Pierre Chaunu), dont :

    - soldats :
    Républicains : 18.000,
    Royalistes : 80.000;

    -civils:
    Exécutés : 210.000,
    Morts de froid et de faim : 300.000, dont plus de 100.000 enfants.

    On comprend pourquoi le jeune général Bonaparte, puis le même, devenu l'empereur Napoléon, n'a jamais voulu, à aucun moment, ni venir en Vendée ni avoir le moindre rapport - quel qu'il fût - avec cette Province : il ne "devinait" que trop bien ce qui s'y était passé et prit le plus grand soin de ne jamais y accoler son nom...

     

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    C'est "çà", la Révolution !

    C'est "ça" qui fut voulu et ordonné par Robespierre et sa bande de psycopathes de la Convention; et fidèlement exécuté sur le terrain par "les Bleus", qui ont perpétré là le premier Génocide des Temps modernes, doublé d'un mémoricide puisque, deux siècles et demi après, celui-ci n'est toujours pas reconnu

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    Le visage de Robespierre reconstitué par Philippe Froesch, présenté à Barcelone en décembre 2013, par un spécialiste de la reconstruction faciale, qui dit avoir utilisé les techniques du FBI et du cinéma, et un médecin légiste, qui en a profité pour donner la liste des maladies dont souffrait le révolutionnaire... 
  • Bac : place à la « discriminocratie » positive, par Pierre Mylestin.

    Par rapport à « L’École des fans », le gros avantage du , c’est qu’au bac, on peut participer deux fois ; dans les deux cas, à la fin, tout – ou presque – gagne quand même. Plus de 90 % de réussite, pour ce cru 2021.  Une fois de plus, les surdoués passent le bac, et après les variants Covid, sur les plateaux, les experts prédisent une pandémie de variants génies : des Albert, des Léonard, des Louis à la pelle, et une curie de Marie.

    7.jpegPourtant, les de philo redoutaient que l’épreuve épistémologique ne soit pas du meilleur cru – intuition tristement confirmée par les faits. Cette année (Covid oblige), l’obtention du précieux sésame philosophal dépendait de la meilleure note obtenue entre l’épreuve officielle et celle du contrôle continu. Mais holà ! pas à n’importe quel prix, on ne badine pas avec la crédibilité de l’école républicaine ; la condition ferme et inconditionnelle était que le futur lauréat ait rendu sa copie. La circulaire ministérielle ne précisait pourtant pas si c’était de la main droite ou de la main gauche. Mais une chose est certaine : les ambidextres étaient, sur le coup, le jour de l’épreuve, plutôt sereins. Pour paraphraser un Alfred célèbre, « Qu’importe le baratin, pourvu qu’on ait le papier » : recette de tartiflette, de tajine vegan, les derniers alexandrins de Youssoupha, la liste des courses, qu’importe la recette, pourvu qu’on ait la marmite ; Alfred, encore.

    Du coup, vu l’enjeu, beaucoup de copies ont été rédigées assez rapidement et de nombreux témoignages faisaient état du départ précipité de nombre de candidats bien avant la fin de l’épreuve. Que les élèves eussent été assez peu motivés par une épreuve qui n’en était pas une, on peut aisément le comprendre. Selon les profs, les copies étaient « de qualité très médiocre avec un niveau syntaxique et orthographique très bas », « des dissertations qui n’en étaient pas, des copies très courtes, du bavardage non philosophique, un manque de profondeur, une culture académique inexistante ». Pis : les moyennes étaient plus basses qu’à l’accoutumée. Historique! Le progrès en marche, le bac, enfin niveau bac à sable : probablement la première fois dans son , qu’une épreuve littéraire se mue en épreuve de physique quantique : là, on a vraisemblablement atteint le zéro absolu ; Celsius, Fahrenheit et Kelvin s’arrachent les cheveux et, sans transition, c’est le degré Blanquer zéro qui devient la norme, sur le fond et la forme. Après le jouir, le bac sans entraves se pérennise ; encore et toujours ce maudit mois de mai 68. Après l’enfant roi, l’enfant con ?

    Les « commissions d’harmonisation »d es notes n’ont d’ailleurs guère été faciles. De la copie rédigée en morse à une autre en basque et, qui sait, peut-être même dans quelque quartier interdit, l’une ou l’autre copie écrite de droite à gauche, allez savoir. Tout y passe et, vaille que vaille, tout doit passer. Au-delà du désastre ponctuel de l’épreuve s’en profile un autre à plus long terme, bien plus tragique. La bulle du nivellement abyssal de l’école de la République égalitaire qui va nous exploser à la figure, qui n’arrête pas de dégringoler dans les classements internationaux, PISA et autres, et qui participe fièrement à la fabrique du crétin républicain par « baccalauricide » interposé.

    Tout un pan d’une génération qui ignore les bienfaits de l’effort, le plaisir du savoir ; sus à la méritocratie stigmatisante, le progrès diversitaire fait place à la discriminocratie positive : chances égales et émancipation sociale pour tous, obligé, pas le choix. Richard Millet, dans ses Arguments d’un désespoir contemporain, parle de « la de l’amour de la langue ». On y rajouterait la crise intergénérationnelle de l’amour de l’effort et des connaissances : peut-on transmettre ce que l’école de la République n’a pas tôt inculqué ?

    Et cette école ,enfin, ne reflète-t-elle pas, somme toute, l’image de ce régime narcissique où la vacance intellectuelle de cellezéceux censés nous gouverner traduit à elle seule l’abîme dans lequel se morfond notre pays, où tout a été galvaudé, en ce y compris, et peut-être surtout, la fonction suprême de l’État.

     

    Pierre Mylestin

    Médecin

    Source : https://www.bvoltaire.fr/

  • L'ère des soulèvements, de Michel Maffesoli, par Yves Floucat.

    J'ai déjà eu l'occasion de signaler ici l'importance majeure de deux ouvrages récemment parus. Celui de Patrick Buisson, "La fin d'un monde. Une histoire de la révolution petite-bourgeoise" (Albin Michel), est un véritable monument (dont il n'est pourtant qu'un premier volume).

    Malgré quelques réserves que l'on doit faire, à mon avis, sur son analyse du dernier Concile qu'il confond par trop avec le Concile parallèle (mais hélas!, selon Jacques Maritain comme selon le P. de Lubac, c'est jusqu'à l'apostasie que ce concile des media nous a conduits), Patrick Buisson est d'une grande lucidité sur l'évolution du monde contemporain et on aurait tort de se priver de sa profonde analyse sur les ravages du sécularisme et "la trahison des clercs".
    Le livre d'Henri Quantin, ""L'Église des pédophiles. Raisons et déraisons d'un procès sans fin" (Cerf) est le meilleur ouvrage que j'ai lu sur la douloureuse et complexe question de la pédocriminalité, parce qu'il reprend tout par le haut. Il montre comment les violences sexuelles commises par le personnel de l'Église qu'il dénonce avec force au nom d'une justice que ne saurait effacer la miséricorde, ont donné lieu à un véritable procès contre l'Église victime de déductions hâtives alors que, si l'Épouse du Christ est sans péché, elle n'est pas sans pécheur. Bernanos et Maritain sont convoqués pour souligner où se situe le coeur du christianisme : la personne de l'Église immaculée livrée par Dieu à un personnel indigne, parce que le Verbe incarné, prenant le risque de faire entrer l'éternité dans le temps, s'est offert sur la Croix aux hommes pécheurs.
    Je voudrais vous recommander aujourd'hui de lire de toute urgence le livre de Michel Maffesoli "L'Ère des soulèvements. Émeutes et confinements. Les derniers soubresauts de la modernité" (Cerf). L'auteur dénonce d'une manière implacable et juste ce qu'il appelle le "totalitarisme doux" qui est en train de s'installer dans nos sociétés dites démocratiques et qui soulève la révolte légitime (révolte qui, à ses yeux, ne fait que commencer) de tous ceux qui n'entendent pas se plier à l'instrumentalisation d'une crise sanitaire pour que triomphe la peur et la "servitude volontaire" (La Boétie) qui en est la tragique conséquence.
    Voici la présentation de ce livre qui constitue la quatrième de couverture :
    "Trente ans après son mythique Temps des tribus, le grand sociologue de l'imaginaire lance une nouvelle annonce prophétique. Reprenant un à un les récents séismes qui ont ébranlé nos représentations, il montre comment l'avènement d'un totalitarisme doux marque, par réaction, l'Ère des révoltes. Un essai indispensable pour comprendre ce que sera notre monde demain.
    Dès les années 1980, Michel Maffesoli se fait l'observateur averti et implacable des temps postmodernes. Il annonce un effondrement social porteur d'un paradoxal retour des tribus, ce que prouveront les décennies suivantes. Il pronostique également que, profitant de la fin des idéologies, les élites au pouvoir entendent instaurer un ordre nouveau qu'il qualifie de totalitarisme doux. Ce que démontre l'actualité récente.
    De l'éruption des gilets jaunes devenus un phénomène international à la contestation globale de la gestion de la pandémie, des grèves émeutières pour contrecarrer le libéralisme mondialisé à la vague d'émotion planétaire suscitée par l'incendie de Notre-Dame, le sociologue du quotidien et de l'imaginaire traque, de son oeil inégalé, le changement de paradigme que nous vivons.
    Le règne de la rationalité, de la technicité et de l'individualité agonise convulsivement sous nos yeux. Pour le meilleur et pour le pire, l'ère des révoltes a commencé et ne cessera pas avant longtemps.
    Cet essai flamboyant dit pourquoi et comment le peuple a raison de se rebeller. "
     
  • Dans le monde, et dans notre Pays légal en folie : la revue de presse de lafautearousseau...

    1. Dans FIGAROVOX/TRIBUNE, Philippe de Villiers dénonce "les pitreries d'État" de Macron, avec les sieurs McFly et Carlito : le concours d'anecdotes qui s'est tenu à l'Élysée finit de saper la verticalité du pouvoir et de déconstruire l'État.

    "L'enfant du Touquet n'est pas l'homme de la situation. Il joue et casse son jouet, il est dans le happy management. Il n'a su que déconstruire : l'histoire, l'État, la société, la civilisation... Malheur au royaume dont le prince est un enfant."

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    2. Délinquance des mineurs isolés : le sénateur Henri Leroy dénonce une "hémorragie". L'ancien gendarme se dit préoccupé par l'insécurité et les coûts engendrés par les mineurs isolés. Une mission d'information au Sénat a été lancée sur le sujet... :

    https://www.lefigaro.fr/faits-divers/delinquance-des-mineurs-isoles-le-senateur-henri-leroy-denonce-une-hemorragie-20210525

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    3. Les riverains du Parc Éole manifestent contre 'le crack partout" qu'impose la funeste équipe municipale de Dame Hidalgo :

    https://twitter.com/GilbertCollard/status/1397620762836717575?s=20 

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    À propos, une simple question : pourquoi garder encore cet horrible nom de "Staline"  ? 120 millions de morts du communisme, ce n'est pas assez ?

     

    4. Sur RMC/Les Grandes Gueules, le coup de gueule, justement, de Gilles-William Goldnadel. Une fois de plus, bravo à lui ! :

    "@RoxaMaracineanu honore les chansons de @youssouphamusik alors qu'il pratique le #racisme anti-blanc et rêve d'ensemencer "cette chienne de @MLP_officiel" : elle justifie une chanson qui appelle au viol d'une femme !"

    (extrait vidéo 2'30)

    https://twitter.com/GG_RMC/status/1397815454589149184?s=20

     

    5. La Seine-Saint-Denis (pardon ! Le 9.3, "comme ils disent", chanterait Aznavour...) serait donc, aux dires de Macron, une chance pour la France ? Une Californie sans la mer ? "Plus c'est gros, plus ça passe", disait l'autre. Mais là, quand même, c'est vraiment, mais alors vraiment beaucoup trop gros; et, du coup, eh bien... ça ne passe pas ! Zemmour, une fois de plus, a évidemment raison : 

    "Macron nous dit que la Seine-Saint-Denis, c'est la Californie sans la mer (...) Je n'ai pas vu de Google inventé en Seine-Saint-Denis (...) c'est le département le plus criminogène de France"

    https://twitter.com/tvlofficiel/status/1397802304770818052?s=20

     

    6. Pendant que Macron s’amuse avec les youtubeurs, les agriculteurs crèvent :

    https://www.francebleu.fr/infos/agriculture-peche/un-paysan-de-l-indre-crible-de-dettes-appelle-a-l-aide-pour-sauver-ses-136-vaches-de-l-abattoir-1621617686

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    7.                                          SaccageParis 

    Paris bobo, Par'Hidalgo, Paris pas beau !

    Deux fontaines monumentales Art déco des années 30 (de 20 tonnes) purement et simplement : les fontaines disparues de la Chapelle ! Ce n'est plus du saccage, c'est du vandalisme ! Et c'est une infraction pénale grave !

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    À DEMAIN !

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  • Dans le monde, et dans notre Pays légal en folie...

    1. César 2021 : la cérémonie la plus calamiteuse de l'histoire ? Comment ce petit monde se débrouille-t-il pour se rendre aussi antipathique ? Même le très raisonnable Jean-Christophe Buisson tweete : "Bon, je sais, ce n'est pas très professionnel, mais là, ça dépasse l'entendement, je décroche des #Cesar2021 qui vire à l'AG. Adieu les cons."

    Marina Foïs en robe à paillettes rappela qu’elle avait eu seize nominations et zéro récompense.
    Marina Foïs en robe à paillettes. Elle fut "simplement" nulle...

    1 BIS. Et ntre tribunes politiques tous azimuts et blagues douteuses, la 46e édition de la prestigieuse cérémonie a oublié l’essentiel, de parler de cinéma."

    (Extrait) : 

    La pire ? Il n’est pas impossible qu’on ait assisté à la soirée la plus calamiteuse depuis la création des César. Le record était pourtant difficile à battre, surtout après le fiasco de l’année dernière. Il aurait fallu marcher sur des œufs. Ça n’était pas le genre de la maison. Il y eut une allusion à George Floyd. C’était inattendu. On entendit les mots bite, couilles, caca, merde, putain. C’était rafraîchissant.

    Deux intermittents venaient de l’Odéon occupé pour lire leur texte qu’ils ânonnaient. Quelqu’un, venu pour décerner le meilleur documentaire, parla de la loi de sécurité globale. Une dame se mit toute nue : elle portait des tampons hygiéniques en guise de boucle d’oreille. Il s’agissait par là de protester contre le régime de l’assurance-chômage.

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    ...là où Corinne Masiero, qui s'est peut-être crue fine, "poussa le bouchon" encore plus loin : elle ajouta la mocheté à la nullité. Il fallait le fare : elle l'a fait !

    D'ordinaire, on dit "Chapeau l'artiste !" Là, on se contentera d'un "pas chapeau la pas artiste !"... Même plus minable : simplement désolant

     

    1 TER. Gilles-William Goldnadel, Nadine Morano, Gabrielle Cluzel, Gilbert Collard... n'ont pas tardé à recadrer ces minableries de gens sous-minables :

    • GWGoldnadel :
    "Sans surprise, ce matin à 9 h , la radio active de sevice public sélectionne avec empathie et diffuse l’hommage à l’homme à la fourchette et évoque «  une soirée consensuelle » : Trilogie de la sottise radiophonique fonctionnarisée : conformisme suivisme, gauchisme."
     
    • Nadine Morano
     
    "Ne les laissons plus salir la France ! Quand la cérémonie des César tourne à la décadence culturelle où on glorifie une famille de délinquants honteux !"
     
    • Gabrielle Cluzel
     

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    4. Pour clôturer ce triste sujet, Henry-Jean Servat - que nous ne connaissons pas - résume bien, sur tweeter ce que l'on peut penser de cette "cérémonie" (?), et nous sommes en parfait accord avec lui... :

    Henry-Jean Servat
    #Cesar2021
     
    "Sans classe. Sans chic. Sans élégance. Sans humour. Sans tendresse. Sans passion. Sans retenue. Sans envie. Sans panache. Sans partage. Sans courage. Sans conscience. Sans fierté. Sans décence. Sans honneur. Sans rien. Sans nous. Sans moi."

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    5. Intéressantissime à écouter, ce si sympathique Docteur Fouché. Il ne le sait pas, à nous de le lui révéler (si nous savons y arriver), mais, il est si proche de nous ! Il est déjà dans "l'après" : mais nous aussi !

    (courte vidéo de 2'19; passionnant...)

    https://twitter.com/mayalab10/status/1370424014032756736?s=20

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    On pense au commentaire qui courait au moment de la chute de l'Empire du Mal de l'URSS : "la tête ne peut plus, la base ne veut plus..."

     

  • Les talibans, le « wokisme » et Idriss Sihamedi, par Sabrina Medjebeur.

    Idriss Sihamedi, le président de feu BarakaCity, association humanitaire d’obédience salafiste, dont le premier souvenir obscurantiste était d’indiquer de refuser de serrer la main aux femmes, affichant corrélativement son refus de condamner l’État islamique lors d’une interview accordée à Ali Baddou dans son émission « Le Supplément », a remis au goût du jour son attachement immuable à l’idéologie des talibans, devenus maîtres de l’ depuis quelques jours.

    Le président afghan a, en effet, déserté sa fonction présidentielle vers les Émirats arabes unis, le dimanche 15 août au soir. Consécutivement à cette inclinaison politique, les rebelles islamistes n’ont pas hésité à diffuser au monde entier, et avec fierté, leur conquête mortifère assiégeant le palais présidentiel.

    Le monde occidental regarde depuis lors, la larme à l’œil et le cœur serré, des dizaines d’années de guerre et d’impuissance politique. Les messages de soutien de tous bords et du monde entier affluent, particulièrement en direction des femmes qui étaient parvenues à conquérir jusque-là davantage de liberté civique. Indéfectiblement, la conquête des talibans est unanimement réprouvée. Ou presque…

    Idriss Sihamedi, ex-président de BarakaCity, n’a en effet pas caché sa félicité exprimée dans son tweet du 15 août 2021 : « Qu’Allah descende sur le peuple afghan les plus belles richesses, les plus beaux hôpitaux, plus belles écoles et le plus bel avenir que le pays n’a jamais pu rêver. » (sic)

     

    Ce tweet ubuesque se réjouit donc de ce que l’Histoire retiendra : les talibans qui s’apprêtent à mettre en place leur agenda fondamentaliste avec, pour axiomes, le placement sous tutelle des femmes, le meurtre en place publique des homosexuels, la lapidation des femmes adultères ou encore l’interdiction de l’éducation aux filles de plus de douze ans.
    Idriss Sihamedi avalise donc la condamnation des femmes à vivre à perpétuité sous la férule des hommes les plus violents et rétrogrades, de pair avec cette idéologie : soubassement théorique du passage à l’acte terroriste.

    Pourtant, lorsque son association, jugée incompatible avec les principes de la République, avait été dissoute, le 28 octobre 2020, des militants de gauche l’avaient ardemment soutenu en pointant, selon l’usage rhétorique habituel, « l’ du gouvernement ». Tous les paradigmes et concepts du « wokisme » étaient scandés sur les réseaux sociaux : discrimination raciale, norme hétéro-patriarcale, hétéro-nationalisme, privilège blanc, racisme systémique et islamophobie d’État.

    Ces adeptes de la « » ont ainsi rendu manifestes les accointances entre des lubies idéologiques importées des campus radicaux américains et le projet identitaire et politique des islamistes qui menacent notre identité collective.

    La gauche , Les Insoumis qui ne le sont que par leur nom, les idiots utiles, n’ont donc pas hésité à pactiser avec l’obscurantisme le plus vil.

    Et ce petit monde de peu de dignité, qui apporte son soutien aux communautaristes et aux ennemis de la France en manifestant, par exemple, à leurs côtés lors de la marche honteuse du 10 novembre 2019 contre l’islamophobie, a trouvé excessive et discriminante la dissolution de BarakaCity et du CCIF (Comité contre l’islamophobie en France), laboratoires islamistes qui, eux, n’ont jamais retenu leurs manœuvres attentatoires contre l’identité de la France et les valeurs de la République.

    Voilà une preuve, si besoin était, parmi des milliers d’autres en France, que les relais des talibans ont toujours été parmi nous et continuent de frelater de façon réticulaire notre identité, nos valeurs, notre mode de vie.

    Ce qui importe est l’enracinement, le choix et l’acte de faire de la France son pays. Notre liberté n’est pas l’expression de la reproduction de traits grégaires et archaïques.
    Désastreusement, ces agents d’aliénation culturelle, prestidigitateurs devant nos consciences endormies, se muent également en agents de dissensions civilisationnelles…

     

    9.jpgSabrina Medjebeur

    Ecrivaine et cheffe d’entreprise
     
     
     
     
     
  • Dans le monde, et dans notre Pays légal en folie : la revue de presse de lafautearousseau...

    Rapport de l’Inspection générale des affaires sociales (IGAS) :

    Fin 2020, 383.000 étrangers en situation irrégulière bénéficiaient de l’AME; le bénéficiaire type est un homme entre 30 et 34 ans, originaire du continent africain, vivant seul en Ile-de-France...

    Et, pendant ce temps, le nombre de Français qui ne se soignent plus, ou moins, ou repoussent au maximum leurs soins ne cesse d'augmenter !

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    1. Défrancisation du Pays et "affaire des prénoms" : Zemmour répond à Macron, qui l'a attaqué là-dessus :

    2. Sur France Inter, Paulin Ismard déclare, entre autres choses : "Les historiens ont montré que la démographie africaine aurait été très différente sans l'esclavage. Des régions entières ont été décimées par l'esclavage." Fort bien. Mais le commentaire de Goldnadel remet les choses en place :

     
    G-William Goldnadel
    "Un véritable exploit a été réalisé ce matin sur la radio active de sevice public : Un récit complet sur l’histoire de l’esclavagisme dans le temps et l’espace sans évoquer une fois, l’arabo-islamique : le plus long , le plus nombreux et le plus cruel."

    (extrait vidéo 0'45)

    https://twitter.com/GWGoldnadel/status/1443835355577397285?s=20

    L'explication est en bonne partie ici :

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    3. Marion Maréchal informe :

    Marion Maréchal
     Nous venons de signer un partenariat international entre l’@issep_lyon et le @CollegiumI ! Nous avons une vision commune, former de nouvelles générations de dirigeants qui servent et défendent l'héritage européen et la liberté des nations. #Pologne"

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    4. À Paris, jadis "Ville lumière", Pantin et Aubervilliers en sont réduites à  se barricader face aux dizaines de toxicomanes situés à deux pas des habitations ! (source Le Figaro Société) :

    ...Nouveau décor, nouvelle adresse et même chaos, avec, en prime, l’insupportable impression partagée par toute une population d’être méprisée. «On est pris pour des Français de seconde zone et on nous considère comme la poubelle du pays», lâche Inès qui, mercredi soir, rentre à vélo de Paris jusqu’à Pantin, en Seine-Saint-Denis. Lieu de passage obligé pour cette jeune femme de 22 ans: la porte de la Villette, ce grand carrefour qui ne ressemble à rien et qui dessert d’un côté le 19e arrondissement de la capitale et, de l’autre, Pantin mais aussi Aubervilliers, deux communes voisines du 93. Et c’est là, tout au nord de Paris, au milieu de cette place asphyxiée par le trafic automobile, qu’un nouveau campement de consommateurs de crack a été installé.

    Sur décision du ministre de l’Intérieur, ces derniers ont été délogés, il y a tout juste une semaine, du 18e arrondissement, près des jardins d’Éole, où ils rendaient la vie impossible à ses habitants..."

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    Bien sûr, Anne Hidalgo et Gérald Darmanin sont responsables et coupables, eux qui partagent l'idéologie migrantiste  et favorisent son développement sans fin. Mais, plus que tout et plus que tous, avant eux, le vrai responsable de ce cataclysme migratoire est le Système, héritier de la Révolution, qui veut "du passé faire table rase" et, pour cela, dissoudre et détruire, le peuple Français et ses Traditions. Dût-il pour atteindre ce but le diluer sous les flots continus d'une immigration insensée dans son importance numérique, depuis les années 75...

     

    5. Le procès de Salah Abdeslam, dit "bourses-molles", dit "morte-couille" continue. Et, pour lui, c'est une tribune idéale, d'où il lâche ses insanités...

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    6. Ça risque fort de barder chez les Verts (surtout entre Jadot et Sandrine Rousseau) avec des déclarations pareilles :

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    Aznavour chantait "Je m'voyais déjà / En haut de l'affiche..." Avec des déclarations pareilles, et la guerre civile inter-Verts qu'elle laisse agurer, Jadot pourra sans aucun doute fredonner, très bientôt, en parlant de l'Élysée, "Je m'voyais déjà / En gravir les marches..."

     

    7. Dans Valeurs : Le gagnant de "la meilleure baguette de Paris", devenu "fournisseur de l'Élysée", accusé de partager des "messages haineux" anti-France !... :

    https://www.valeursactuelles.com/societe/le-gagnant-de-la-meilleure-baguette-de-paris-accuse-de-partager-des-messages-haineux-anti-france/

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    À DEMAIN !

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  • Livraisons de S300 russes à Damas ou la subtile diplomatie de Poutine

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    Par Antoine de Lacoste

     

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    La Russie a annoncé il y a quelques jours la livraison de missiles sol-air S300 à l’armée syrienne.

    Au premier abord cette nouvelle est logique : face à la dernière agression américano-franco-anglaise contre la Syrie, le Kremlin décide de renforcer la défense aérienne de son allié afin de décourager toute nouvelle tentation belliqueuse.

    La défense anti-aérienne de la Syrie n’est certes pas catastrophique comme l’a prouvé la destruction en vol de plus de 70 des missiles américains lancés vers Damas et Homs. De plus, chacun a encore en mémoire la destruction d’un F16 israélien en février dernier à la suite d’un énième raid en Syrie de l’aviation de l’Etat hébreu. C’était la première fois depuis trente ans qu’Israël perdait un avion.

    Depuis, celle-ci ne s’y est d’ailleurs plus risquée et la dernière attaque contre une base syrienne s’est faite depuis le Liban, l’aviation israélienne se gardant bien de s’aventurer à nouveau dans le ciel syrien. On notera à ce propos que ces violations répétées de l’espace aérien de ses voisins par Israël n’émeuvent pas beaucoup les pays occidentaux : il semble aujourd’hui acquis qu’Israël se situe au-dessus du droit international…

    La livraison de ces S300 est en fait une vieille histoire. Voilà plusieurs années que Damas les espère et qu’Israël les redoute. C’est d’ailleurs à la demande de l’Etat hébreu que Poutine a accepté à plusieurs reprises d’en différer la livraison. La diplomatie de Poutine est très différente de celle du monde occidental qui ferait bien parfois de s’en inspirer : pas de leçons de morale et les dirigeants ne sont pas classés en bons et en méchants ; il y a des alliés que l’on ne lâche pas, mais on parle avec tout le monde, même à ceux qui attaquent son allié. Nous sommes loin des postures idéologiques des Américains et des Européens.

    Mais aujourd’hui la donne a changé et cette annonce est une réponse envoyée à la coalition. Que les Occidentaux continuent à prendre pour argent comptant toute provocation d’attaque chimique en Syrie doit engendrer une parade. Il serait d’ailleurs intéressant de savoir qui finance ces fameux casques blancs, toujours présents dans les grands moments de manipulation et parfaitement relayés par les medias occidentaux.

    Cela étant, ce n’est pas Poutine lui-même qui annoncé cette livraison, ce qui signifie qu’un différé est encore envisageable.

    Un autre élément important est à noter : les bases russes de Tartous et Hmeimim sont dotées de missiles S400, extrêmement performants. Il n’a jamais été question que les bases syriennes en soient dotées : les Israéliens en feraient un casus belli et donc les Américains aussi. Avec les S300, nous sommes à la lisière.

    Poutine sait jouer aux échecs mais ne veut mettre personne mat, hormis les islamistes bien sûr.

    C’est grâce à cette subtile diplomatie qu’il est aujourd’hui le seul chef d’Etat qui peut parler avec tous les acteurs du dossier syrien. 

    Retrouvez l'ensemble des chroniques syriennes d'Antoine de Lacoste dans notre catégorie Actualité Monde.

  • Serpent de mer ?

     

    par Louis-Joseph Delanglade

     

    103879671.jpgAlgérie, Maroc et Tunisie n’ont cessé depuis leurs indépendances de constituer un des grands sujets d’intérêt, voire de préoccupation ou d’inquiétude, de notre politique étrangère. D’ailleurs, à la suite de M. Giscard d’Estaing, pas un seul des présidents successifs n’a manqué de se rendre au Maghreb, dans tel ou tel des trois pays, parfois les trois, toujours pour des annonces de lendemains communs qui chantent. Une sorte de serpent de mer. Ce qui est nouveau avec M. Macron, si l’on en croit la tonalité de ses deux discours de Tunis (l’un aux députés tunisiens, l’autre aux Français de Tunis), c’est que le conditionnel serait plus satisfaisant : les lendemains pourraient chanter… 

    Si ses prédécesseurs ont tous souligné le côté souhaitable et même nécessaire de la coopération entre les rives nord et sud de la Méditerranée, M. Macron a le mérite d’avoir compris que, sauf à se contenter de mots,  cette coopération doit être structurée. Il a même envisagé la possibilité, dès cette année, d’une réunion euro-maghrébine à Paris, pour avancer dans ce sens. Mais il ressort aussi de ses propos, plus ou moins mais suffisamment pour se révéler dommageable, qu’il associe toujours l’Europe, sous sa forme bruxelloise, à la France et qu’il donne, même en y mettant les formes, des leçons aux uns et aux autres. 

    Pour réussir, une telle ambition politique doit d’abord être circonscrite. Sans remonter très loin dans le passé, il semblait en 2008, à en croire le très optimiste M. Sarkozy, que son Union pour la Méditerranée, forte de ses quarante-trois membres (vingt-huit Etats de l’U.E. et quinze d’Afrique du Nord, du Proche-Orient et d’Europe du Sud-Est) allait être le remède à tous les maux de la région. Dix ans après, c’est au mieux une usine à gaz. Projet trop ambitieux sans doute et surtout sans bases solides. En revanche, les données conjuguées de l’Histoire et de la géographie physique et humaine (ce dernier point est capital) incitent à envisager, avec les trois pays sus-cités, une forme d’union de la Méditerranée occidentale, à laquelle pourraient, devraient même, être conviés nos voisins européens d’Italie et d’Espagne. Diluer un tel projet en y associant d’autres pays d’Afrique ou d’Europe le viderait de son sens. 

    Pour réussir, il conviendrait aussi de se garder de tout néo-colonialisme idéologique. Or les discours tunisiens de M. Macron font la part trop belle à l’étalon de la bonne conduite démocratique. Sans doute peut-il paraître habile, à Tunis, de flatter le seul pays arabe qui ressemble un peu aux démocraties européennes. En revanche, la monarchie alaouite n’a aucune leçon à recevoir de M. Macron, pas plus d’ailleurs que le pouvoir algérien. Distribuer (ou pas) des bons points démocratiques à d’éventuels partenaires serait ridicule et contre-productif : comment ne pas comprendre en effet qu’au vu de la montée du salafisme toute logique démocratique et droit-de-lhommiste est dangereuse et, de toute façon, vouée à l’échec ? C’est, au contraire, en privilégiant relations et accords entre les Etats qu’on luttera efficacement contre l’islamisme, contre l’immigration sauvage et pour un développement harmonieux et apaisé de la zone. 

    Un peu plus de réalisme et de pragmatisme, un peu moins d’européisme et de démocratisme : cette condition nécessaire, mais pas forcément suffisante, s’impose à l’ambition méditerranéenne de M. Macron.