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Rechercher : qu'est ce que le système ?

  • L’or, un truc aberrant ? par Marc Rousset

    Patrick Artus vient de déclarer, sur Ecorama, qu’il « déteste l’or ! » « Ce truc est aberrant ; ça ne verse pas de revenus ; c’est le même syndrome que le bitcoin. » Il aurait pu ajouter, mais il s’en est bien gardé : l’or rapporte moins de commissions aux banques que les actions et les obligations.

    631794428.jpgPatrick Artus est un brillant polytechnicien qui a été professeur d’économie de 1996 à 2011 à l’École polytechnique, administrateur de Total, ancien administrateur de l’INSEE, professeur à Paris I Panthéon-Sorbonne, membre du Conseil d’analyse économique. Sa formation d’économiste est très solide et sa valeur intellectuelle en économie internationale et politique monétaire est indiscutable. Mais il est, aujourd’hui, membre du comité exécutif, directeur de la recherche et des études chez Natixis. Le seul reproche qu’on puisse lui faire, c’est d’avoir vendu son âme au Système pour rassurer les citoyens, compte tenu de son aura intellectuelle, y trouvant en contrepartie une rémunération élevée.

    Le 22 mars 2007, Patrick Artus rédige la note Natixis « Flash Marchés » n° 110, où il explique pourquoi il n’y a pas lieu de craindre une crise financière prochaine. Le préambule de cette note s’est révélé complètement erroné : « Les marchés financiers croient n’importe quoi. Les corrections successives des marchés d’actions en février-mars 2007 sont liées à une série de craintes des marchés. Il peut y avoir une récession aux États-Unis. La crise du crédit immobilier “subprime” aux États-Unis va déclencher une crise bancaire et financière. Or toutes ces affirmations sont fausses. La crédulité et l’absence de sang-froid des marchés financiers sont donc remarquables. » Il concluait sa note de onze pages en prétendant, contre toute évidence, que « l’économie américaine [était] largement capable de résister à la crise du “subprime mortgage” ».

    Patrick Artus en remet une couche, le 24 mai 2007, dans le magazine Challenges, en prévoyant que « le CAC 40 atteindra 7.000 points au premier semestre 2008 ». Il prétendait, toujours dans Challenges, le 2 avril 2008, que la « crise est finie » et, dans sa note « Flash Marchés » Natixis du 7 mai 2008, que « le pire de la crise financière qui débute à l’été 2007 est derrière nous, [que] la confiance revient », alors que les nombreuses faillites et sauvetages bancaires de Lehman Brothers, Merrill Lynch, AIG, etc., commencaient en septembre 2008.

    Le 11 septembre 2015, Patrick Artus, commentant la crise migratoire, signait une chronique dans Challenges intitulée « Pourquoi la crise migratoire est une chance pour l’Europe ? » Le journaliste Laurent Mauduit, dans son ouvrage Les imposteurs de l'économie. Les économistes vedettes sous influence, n’hésite pas à écrire, p. 82 : « Patrick Artus, bien que brillant, est trop incrusté dans ce système pour en dénoncer tous les vices et toutes les turpitudes. Sans même parler de ses rémunérations principales, celles que lui sert sa banque d’attache. »

    Patrick Artus nous ressort l’argument éculé du célèbre Warren Buffett, l’oracle américain d’Omaha à la tête du fonds d’investissement Berkshire Hathaway, prétendant que l’or ne rapporte rien. Pourtant, l’or est une assurance tous risques en cas d’inflation, de refonte du système monétaire international ou d’écroulement du Système en raison de l’hyper-endettement ! Pourquoi, sinon, les banques centrales et les particuliers fortunés se rueraient-ils actuellement sur l’or partout dans le monde ? L’or, ultime valeur refuge, est déjà au plus haut depuis sept ans à environ 1.550 dollars l’once, face à la création monétaire trop laxiste et aux taux négatifs des banques centrales. Greg Jensen, le numéro 2 de Bridgewater, le plus grand fonds d’investissement au monde, voit l’or, suite aux incertitudes politiques et en cas d’inflation, se diriger vers les 2.000 dollars l’once, et la Fed ramener en 2020 ses taux à zéro en cas de récession.

    L’or ne ment pas et se moque des mensonges médiatiques ainsi que de la folie, de l’irresponsabilité, de l’hypocrisie humaines. Patrick Artus peut détester l’or dans les médias, tout en goûtant au « Veau d’Or » chez Natixis.

  • Le combat militant de nos amis du GAR : Justice sociale, Monarchie royale”.

    Un graffiti royaliste aperçu il y a quelques jours en plein Paris (GAR = Groupe d'Action Royaliste). En quatre mots, voici résumé notre combat militant : Justice sociale, Monarchie royale". Si l'on veut la justice sociale, ce n'est pas la République et ses féodalités financières et économiques que l'on doit soutenir mais une Monarchie royale qui, arbitre actif de la scène politique française, peut permettre d'assurer une véritable prise en compte des intérêts de tous, et non seulement des entreprises ou des actionnaires.

    Nos publications sur la toile, nos vidéos, nos bulletins montrent, l'un après l'autre, la nécessité d'une Monarchie royale qui, sans être un régime "pur et parfait", reste le meilleur moyen politique de garantir l'équilibre social et d'impulser une organisation corporative susceptible, par exemple, de permettre une meilleure organisation du système des retraites par la création de nouvelles caisses autonomes de retraite pour les professions qui n'en ont pas encore et par le soutien et la promotion de celles qui existent déjà, dans le respect des particularités de chaque métier.

  • C Politique : F. Lenglet développe tranquillement des analyses économico-politiques « incorrectes » mais novatrices

     

    blue-wallpaper-continuing-background-wallpapers-bigest-images - Copie.jpgCette heure et quart de débats doit être écoutée. Non pas pour ce qu'y disent les différents intervenants qui ne font que ressasser en toute matière des formules convenues archiconnues mais pour ce qu'y déclare François Lenglet de réfléchi, d'original et de juste. 

    Sur chacun des sujets - le Brexit, l'Europe, le libre-échange, la crise économique en vue à court terme, l'évolution des systèmes politico-économiques du monde, etc. - Lenglet développe des analyses libérées de l'idéologie qui ouvrent sur des perspectives économiquement et politiquement incorrectes. Notamment lorsqu'il constate tranquillement la fin du cycle libéral des 50 dernières années et l'ouverture d'un nouveau cycle protectionniste, qui voit le retour des nations, des peuples et des États, des pouvoirs autoritaires et du politique en général. Inutile d'en dire davantage. Bonne écoute !  LFAR 

     

     1h16'

  • Aujourd'hui commence le Festival interceltique de Lorient : à partir de 15h15 sur FR3...

    Ce 49ème Festival met à l'honneur, cette année... : la GALICE !

    https://www.festival-interceltique.bzh/actualites/

     

    Avec les Fêtes de Bayonne, de la semaine dernière, ce magnifique Festival constitue le début de notre Album Ces Fêtes qui "font", qui "sont" la France : tout simplement parce que les Basques constituent le premier peuplement connu de notre cher et vieux pays; et, aux Basques sont venus se superposer les Celtes : au moment où le Système, aux ordres d'une mondialisation qui veut effacer toutes frontières, toute Histoire et toutes Traditions, afin "d'organiser" la Terre entière en vue seulement du profit de "la fortune anonyme et vagabonde", il est bon de s'en souvenir...

    Comme le disait Maurras : "Ce pays-ci n'est pas un terrain vague. Nous ne sommes pas des bohémiens nés par hasard au bord d'un chemin. Notre sol est approprié depuis vingt siècles par les races dont le sang coule dans nos veines. La génération qui se sacrifiera pour le préserver des barbares et de la barbarie aura vécu une bonne vie..."

  • Le Festival Interceltique de Lorient s'est achevé hier : revivez un peu de la ”Nuit interceltique 2019”...

     

    Ce 49ème Festival a mis à l'honneur, cette année... : la GALICE !

    https://www.festival-interceltique.bzh/actualites/

     

    Avec les Fêtes de Bayonne, de la semaine dernière, ce magnifique Festival constitue le début de notre Album Ces Fêtes qui "font", qui "sont" la France : tout simplement parce que les Basques constituent le premier peuplement connu de notre cher et vieux pays; et, aux Basques sont venus se superposer les Celtes : au moment où le Système, aux ordres d'une mondialisation qui veut effacer toutes frontières, toute Histoire et toutes Traditions, afin "d'organiser" la Terre entière en vue seulement du profit de "la fortune anonyme et vagabonde", il est bon de s'en souvenir...

    Comme le disait Maurras : "Ce pays-ci n'est pas un terrain vague. Nous ne sommes pas des bohémiens nés par hasard au bord d'un chemin. Notre sol est approprié depuis vingt siècles par les races dont le sang coule dans nos veines. La génération qui se sacrifiera pour le préserver des barbares et de la barbarie aura vécu une bonne vie..."

  • 10h30, Messe pour Jean-Pierre Mocky à Saint Sulpice : l'Eglise a raison, mais, pour lui, quelle dérision !

    Ainsi donc, le bouffeur de curé, l'anar, sectaire jusqu'à la haine pure et simple, le moqueur le plus dur et le plus cruel, le plus cynique, finira, comme la plupart (mais pas tous, c'est vrai)... par passer par "la case Eglise" ! Quelle dérision !

    Comment ne pas penser en l'occurrence au bon mot de Louis XVIII : quand on rendit le Panthéon au culte, certains voulurent en expulser les restes de Voltaire : 

    "Laissez ! - dit Louis XVIII - Il sera bien assez puni d'entendre la messe chaque matin..."

    La "vengeance" de l'Eglise n'est pas bien cruelle, envers quelqu'un qui l'a si souvent, si méchamment, si injustement vilipendée. Encore dit-on ici "vilipendée" pour rester poli... Et elle fait bien d'accueillir Jean-Pierre, comme tout ceux qui le souhaitent, ou dont la famille et/ou les proches le souhaitent...

    Mais, sur la personne et sa vie/son oeuvre, nous maintenons ce que nous en avons dit le jour même de l'annonce de son décès :

    Jean-Pierre Mocky ? Un hyper-archi conformiste, bien confortablement installé dans le Système...

  • Ce soir, sur France 3, le Grand spectacle du Festival interceltique

    Ce 49ème Festival a mis à l'honneur, cette année... : la GALICE !

    https://www.festival-interceltique.bzh/actualites/

     

    Avec les Fêtes de Bayonne, de la semaine dernière, ce magnifique Festival constitue le début de notre Album Ces Fêtes qui "font", qui "sont" la France : tout simplement parce que les Basques constituent le premier peuplement connu de notre cher et vieux pays; et, aux Basques sont venus se superposer les Celtes : au moment où le Système, aux ordres d'une mondialisation qui veut effacer toutes frontières, toute Histoire et toutes Traditions, afin "d'organiser" la Terre entière en vue seulement du profit de "la fortune anonyme et vagabonde", il est bon de s'en souvenir...

    Comme le disait Maurras : "Ce pays-ci n'est pas un terrain vague. Nous ne sommes pas des bohémiens nés par hasard au bord d'un chemin. Notre sol est approprié depuis vingt siècles par les races dont le sang coule dans nos veines. La génération qui se sacrifiera pour le préserver des barbares et de la barbarie aura vécu une bonne vie..."

  • Lois sur la bioéthique : la position du Comte de Paris

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    Les lois de bioéthique actuellement débattues au Parlement sont extrêmement inquiétantes pour notre société. « Un monde gagné pour la technique est perdu pour la liberté » écrivait Georges Bernanos. Il est encore temps d’empêcher le Marché de se saisir de nos désirs pour nous entraîner dans un monde inhumain.

    Notre système de santé doit continuer à servir l’humanité, et non l’asservir, à être l’instrument d’une vraie justice sociale et non celui de l’assouvissement de tous nos désirs. En libéralisant sans limite l’usage de la PMA, nous organisons un marché de l’enfant à plusieurs vitesses ; qui garantira les droits de chacun et d’abord ceux de l’enfant ?

    J’appelle notre pays à prendre le vrai recul nécessaire à des décisions si déterminantes pour notre futur commun.

    Jean, Comte de Paris
    Domaine Royal de Dreux, le 6 octobre 2019

    Annotation 2019-10-06 142700.jpg

  • A partir de demain, sur lafautearousseau : à la découverte de l'homme Maurras...

    lafautearousseau se propose de vous faire découvrir Un patriote, nommé Maurras. Maurras est en effet inconnu du grand public, parce que volontairement caché par la conspiration du silence, entretenue par le Système pour lequel Maurras n'est pas "dangereux", mais "le seul dangereux", car il en a dénoncé les bases idéologiques et parce qu'il l'a remis en cause dans ses fondements révolutionnaires.

    C'est donc à une sorte de feuilleton, à la découverte de l'homme Maurras, que nous allons vous entraîner, d'ici les prochaines élections municipales.

    Celles-ci, nous l'avons dit, seront peut-être décisives pour l'avenir de la Maison du Chemin de Paradis, fermé aux Français aujourd'hui par le dernier Mur de Berlin d'Europe : celui, invisible, du sectarisme haineux de la Mairie communiste, qui préfère laisser fermée (en attendant qu'elle s'écroule ?) une belle demeure qui pourrait être intégrée au réseau des Maisons des Illustres, et devenir un centre national et international de recherches et débats intellectuels de haut niveau sur Maurras, sa vie, son oeuvre; un lieu culturel vivant et rayonnant...

  • La scandaleuse affiche de la FCPE : ”Et alors ?” Alors, NON !

    Si cette femme veut  vivre "à l'islamique", qu'elle aille vivre dans un pays islamique...

    En France, on est dans un vieux pays de tradition gréco-romaine, chrétienne et européenne, où les femmes n'ont jamais eu ce code vestimentaire.

    Le Système nous impose un changement de peuple, dont nous ne voulons pas, par une immigration massive délibérément voulue pour "casser" notre Société traditionnelle : il trouve des collabos chez les révolutionnaires pour qui l'immigré remplace l'ancien ouvrier, parti au Rassemblement national; chez les faiseurs de fric, qui veulent une main d'oeuvre bon marché; et chez des "idiots utiles" (le mot est de Lénine) comme cette FCPE et son affiche qui nous répugne : honte à elle !

    Nous, comme pour le burkini ou tout autre signe visible de prosélytisme musulman, nous refusons de mettre le doigt dans l'engrenage de l'islamisation progressive et continue de l'espace public, prélude au basculement dans une nouvelle société régie par des lois, moeurs et règlements dont nous ne voulons pas...

  • C'est à savoir, et à faire savoir : la carte bancaire offerte aux demandeurs d’asile coûte 42 millions d’euros par mois

    "On" vient de réformer la carte bancaire des demandeurs d’asile gérée par l’Office français de l’immigration et de l’intégration (OFII). Le grand public a donc pu apprendre quelques éléments concernant la générosité du Système avec les immigrés qui, évidemment, affluent, au son du "tam-tam de Jonathan"...

    Chaque mois l’Allocation pour demandeurs d’asile (ADA) est allouée à chaque immigré demandeur d’asile pendant la procédure de traitement de sa demande.

    Cette Allocation pour demandeurs d’asile peut aller d’environ 7 euros par jour, soit quelque 210 euros par mois pour un célibataire, à beaucoup plus pour un couple avec enfants.

    Actuellement, 151.000 personnes bénéficieraient de l’Allocation pour demandeurs d’asile, pour un coût mensuel d’environ 42 millions d’euros, recevant pour cela une carte bancaire.

    Ils apprécieront certainement d'apprendre cela - qui s'ajoute au milliard de l'AME... - les Français aux petites retraites ("retraites minables" conviendrait mieux...), les précaires, intermittents, CDD "permanents", smicards et autres pour qui - comme le disait Coluche - ce sont surtout les fins de mois qui sont difficiles, à partir du 2/3 !...

  • Elles n'existaient pas ”avant” : depuis les scélérats décrets Chirac de 76, les 750 ”ZUS”...

    Voici les 751 ZUS, joliment (?) appelées Zones urbaines sensibles, comme on dit "incivilité" pour des coups ou une tentative de viol, comme on dit "emprunter" au lieu de voler un deux roues, comme on dit "jeune(s)" pour ne pas donner un prénom africain/maghrébin etc... etc...

    Il s’agit des quartiers sensibles de France où règnent la délinquance, les revendeurs de drogue, les armes et les islamistes, bref les "zones de non-droit" (joli, là aussi, non ?), répertoriées ville par ville, département par département...

    Et, depuis des décennies, l'Etat et le Système ont gaspillé des milliards dans des plans bidons, allant de la simple (re)peinture des cages d'escalier à des stages dits de formation mais qui n'apportent aucune formation ni aucun emploi...

    Ce sont ces milliards qui manquent aux Pompiers, à la Santé (Urgentistes, infirmier(e)s...), aux Policiers, à tout le monde, à toute la France...

  • Les Français ont raison d'aimer la France et l'art de vivre à la Française (si vous voyez ce qu'on veut dire...)

    levi strauss.jpgAujourd'hui - et c'est bien normal - notre Ephéméride du jour note évidemment la mort du grand Claude Lévi Strauss.

    Voici la courte note que nous avons rédigée à l'occasion de son décès : "Si c'est Lévi-Strauss qui le dit..." suivie d'un court extrait d'une de ses conférences à l'UNESCO :

    "Il n'est nullement coupable de placer une manière de vivre ou de penser au dessus de toutes les autres et d'éprouver peu d'attirance envers tels ou tels dont le genre de vie, respectable en lui-même, s'éloigne par trop de celui auquel on est traditionnellement attaché. (...) Cette incommunicabilité relative n'autorise pas à opprimer ou à détruire les valeurs qu'on rejette ou leurs représentants, mais, maintenue dans ces limites, elle n'a rien de révoltant. Elle peut même représenter le prix à payer pour que les systèmes de valeurs de chaque famille spirituelle ou de chaque communauté se conservent et trouvent dans leur propre fonds les ressources nécessaires à leur renouvellement." 

    Claude Lévy-Strauss

    Conférence à l'UNESCO, Race et culture

  • SPES CONTRA SPEM

     

    PAR HILAIRE DE CRÉMIERS

    Analyse de l'actualité à cheval sur deux années et présentation du dernier Politique magazine vont ici de pair. Les lecteurs de Lafautearousseau seront intéressés par ce double aspect de cet éditorial.  LFAR 

     

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    Nous voici à là fin de l'année 2017 qui a vu beaucoup de changements en France, et au début de l'année 2018 qui est grosse d'incertitudes. Amis lecteurs, vous aimez votre journal Politique magazine : il traite des questions d'actualités comme aucun autre journal. Dans ce numéro, comme dans les précédents, une vaste étendue d'informations mais aussi d'explications est abordée : l'Europe, la Défense, la décentralisation et l'organisation territoriale, les risques monétaires, les dangers économiques, l'actualité culturelle. Tous ceux qui sont habitués à lire nos chroniques et nos articles, savent qu'il y a là une ligne éditoriale pour ainsi dire unique dans la presse française : les actualités y sont analysées en profondeur dans le cadre d'une réflexion historique et, à sa manière, philosophique qui n'hésite pas à rappeler quelques vérités fondamentales dont les constructeurs d'abstractions et les politiciens en mal de domination prétendent se soustraire.


    Politique magazine n'a pas cédé aux charmes macroniens. L'homme a été assez habile pour se présenter à un de ces moments décisifs qui reviennent de manière récurrente dans l'histoire de notre pays et où les Français, lassés des luttes partisanes stériles, s'en remettent à un pouvoir venu « d'ailleurs » qui leur offre d'autres horizons que les perpétuelles et insanes querelles idéologiques et politiciennes. Macron a profité de la situation.

    Cependant, il n'est pas venu réellement « d'ailleurs ». Loin d'être au-dessus du système, il en sort fort concrètement et il essaye d'en combiner les forces. Laissant, par exemple, un Blanquer mener sa juste réaction dans l'Éducation nationale dont il sait par son propre milieu familial à quel point les familles françaises y sont attachées, gardant un Hulot fébrile à ses côtés pour rassurer les écologistes, donnant à un Philippe adroit ses coudées franches pour gérer le quotidien de la France, menant par des ministres qui sont tout sauf socialistes, des réformes partielles autant que les circonstances le permettent, il se réserve le rôle de « patron ». Lui voit où il faut aller. Il se met en position et en scène, comme son dernier entretien à l'Élysée l'a suffisamment montré.


    Mais ce qu'il voit, ce n'est pas la France, ce n'est plus la France en tant que telle ; c'est un rêve, son rêve, tel qu'il l'a forgé à l'écoute de ses professeurs, de ses inspirateurs et de ses instigateurs : la construction d'une Europe fédérale totalement intégrée qui aurait, de plus, dans son esprit, l'avantage de résoudre le problème français, car la France est pour lui un problème. Il n'en a pris la direction que pour la conduire vers l'Europe du seul salut. Il croit en sa mission : cette certitude ressort de tous ses discours. Son action n'est dictée que par cette conception qui est une sorte de foi laïque. Il n'envisage de règlement des difficultés que dans cette configuration. Il le dit à toutes occasions, en toutes circonstances, comme ce numéro de Politique magazine le montre encore. En cela il est le parfait élève de toute la génération précédente dont il prend la suite. Sauf que lui, il croit : il y croit et il se croit. Il se sert de sa foi comme d'un tremplin.

    Il ne refaçonne le système que pour réussir dans son entreprise. Comprenons bien : il ne renie nullement le système ; il le transforme pour en améliorer l'efficacité à son service et pour son plan ; il joue des partis, bien sûr, en installant le sien qui doit absorber les autres ou les annihiler. Son intention est de renouveler au niveau européen ce qu'il considère comme son succès français. Demain Macron, chef charismatique d'abord, puis président d'une nouvelle Europe : oui, tel est le rêve !


    Les Français sont floués. Une fois encore. Par une sorte de faux sauveur. Alors, que faire ? dira-t-on. Eh bien, expliquer et expliquer encore le pourquoi et le comment de cet invraisemblable et, cependant, perpétuel marché de dupes. Politique magazine s'attelle à cette tâche : aller au fond du problème politique.
    Concluons : s'il faut désespérer, désespérons donc du système... Oui, parfaitement : ce désespoir-là est salutaire. Car si la France est susceptible d'espérance - et elle l'est -, elle doit l'attendre « d'ailleurs ». D'un véritable « ailleurs ». Comment ne pas y penser en ces jours de Noël et de Nouvel An ?   ■ 

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  • Biographie • Emmanuel Berl, un esprit libre et un prophète

     

    Par Rémi Soulié

     

    3080109761.jpgEst-ce la raison de son amitié pour Drieu la Rochelle ? Il y avait du feu follet en Emmanuel Berl, essayiste, romancier, historien, journaliste « insaisissable » que Patrick Lienhardt et Olivier Philipponnat ont néanmoins réussi à saisir comme il doit l'être, sur le vif.

    Issu de la haute bourgeoisie juive, apparenté à Proust - qui lui lança ses pantoufles à la figure -, ce voltairien sceptique qui abhorrait l'esprit de système a traversé les grands mouvements littéraires et politiques de son siècle sans jamais s'y arrêter.

    « Quiétiste, libertin. Bourgeois, antibourgeois. Maurrassien, européiste. Pacifiste, patriote. Anti antifasciste, sioniste. Révolutionnaire, attentiste. Agnostique, théiste », il se passionne pour Mme Guyon et fréquente les bordels, dirige l'hebdomadaire Marianne de 1932 à 1936, écrit en 1940 des discours de Pétain, aime Laval et Malraux, Maurice Chevalier et Patrick Modiano. Anticonformiste, toujours en alerte, l'auteur de Mort de la pensée bourgeoise et de Sylvia annonce même en 1972 « l'unification de la planète par les ondes, les réseaux électroniques ». Un esprit libre et un prophète.  

    EMMANUEL BERL. CAVALIER SEUL, Olivier Phipponnat et Patrick Lienhardt, La librairie Vuibert, 498 p., 27 €.

    Figaro magazine, 22.09