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Rechercher : Rémi Hugues. histoire & action française. Rétrospective : 2018 année Maurras

  • Et maintenant, la psychiatrisation des adversaires politiques ! Mélenchon pas d'accord ...

     

    Nouveau Microsoft Publisher Document.jpgOn sait que la présidente du Rassemblement National a été convoquée à une expertise psychiatrique à la suite de la diffusion d’images d’exactions de Daech sur son compte Twitter.

    Cette convocation de Marine Le Pen intervient dans le cadre de sa mise en examen pour la diffusion des dites photos de propagande terroriste. 

    « C’est proprement HALLUCINANT. Ce régime commence VRAIMENT à faire peur », a-t-elle déploré Marine Le Pen, dans un tweet où elle publie l’ordonnance du Tribunal de grande instance de Nanterre. « Je n’irai pas, bien entendu, me soumettre à cette expertise psychiatrique », a-t-elle lancé devant des journalistes, à l’Assemblée nationale. « J’attends de voir comment les magistrats comptent m’y contraindre. »  A quoi David Rachline, le maire RN de Fréjus, a ajouté : « La psychiatrisation des adversaires était une spécialité soviétique des régimes totalitaires. Désormais, nous y avons droit en France sous Macron... »

    Plus intéressante, dans cette affaire, est la position de Jean-Luc Mélenchon qui a déclaré hier sur Twitter être en « désaccord total avec la psychiatrisation de la décision politique. Madame Le Pen est politiquement responsable de ses actes politiques ». 

    Hamon-Premier-ministre-lui-president-Melenchon-refait-le-match.jpg« Désaccord total avec la psychiatrisation de la décision politique. Madame Le Pen est politiquement responsable de ses actes politiques. Tous les moyens ne sont ni bons ni acceptables pour la combattre. Ce n'est pas avec des méthodes pareilles qu'on fera reculer l'extrême droite. » — Jean-Luc Mélenchon (@JLMelenchon) 20 septembre 2018    

  • Solidarité Kosovo : d'une rencontre dans les Pays de la Loire à une provocation au lac de Gazivode...

    UN RENDEZ-VOUS A NE PAS MANQUER :

    Pays de la Loire :

    Ce samedi 8 août à 21h dans l'église de Quimiac après la messe du soir, Paul Antoine, sympathisant de la cause serbe, et Louis, volontaire de Solidarité Kosovo, donneront une conférence sur la situation au Kosovo-Métochie et présenteront le travail de l'association.

    Entrée gratuite, vente de brojanitsa à l'issue de la conférence.

    Nous vous y attendons !

     

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    lafautearousseau "aime" et vous invite à "aimer" la page facebook Solidarité Kosovo :

    https://www.facebook.com/solidarite.kosovo/

     

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    Un drapeau albanais flotte juste derrière le mur qui marque la frontière de l'enclave serbe d'Orahovac.

     

    Provocations quotidienne...

    Dimanche matin, un drapeau albanais a été découvert surplombant les eaux du lac Gazivode.

    Le lac de Gazivode est au coeur des tensions entre Pristina et Belgrade. Situé à la fois dans la partie nord du Kosovo et dans la Serbie centrale, majoritairement serbe, il est indispensable pour l'ensemble de la région. C'est par exemple son eau qui sert à refroidir les centrales thermiques d'Obilic, qui produisent 95% de l'électricité du Kosovo, et qui sans cette eau devraient s'arrêter de fonctionner.

    C'est au bord de ce lac que Hacim Thaci, président du Kosovo, était allé, en 2018, "boire un café" accompagné d'une centaine d'hommes de sa garde rapprochée, armés jusqu'aux dents. Cette provocation avait causée une grande panique chez les Serbes du Nord, qui pensaient à une opération de police de grande ampleur.

    Ce drapeau a été retiré en début d'après-midi.

  • Assassinat de la gendarme Mélanie Lemée : Et un premier scandale pour Castex, un !

    En hommage à Mélanie, Championne de France militaire de judo 2018

     
    L’image contient peut-être : 3 personnes, personnes souriantes, personnes debout et intérieur
    Sitôt le drame connu, le nouveau Premier ministre a tweeté ceci :
     
    "J'ai appris avec une grande tristesse le décès dans l'exercice de ses fonctions de la gendarme Mélanie Lemée. J'exprime mon sincère soutien à ses proches, ainsi qu'à l'ensemble des forces de sécurité intérieures, mobilisées jour et nuit pour notre sécurité."
    L’image contient peut-être : 2 personnes, personnes debout
    L’image contient peut-être : une personne ou plus et personnes debout
     
    Non, Monsieur le Premier ministre : Mélanie Lemée n'est pas décédé "dans l'exercice de ses fonctions" : elle a été assassiné délibérément par un délinquant multirécidiviste, bien connu par les services de police pour des faits de trafics de drogue et de délinquance routière, notamment une annulation de permis de conduire.
     
    Sur l’axe de la départementale 813, le contrôle dressé à hauteur de Port-Sainte-Marie avait pour but de le stopper. Afin d’éviter la herse disposée au sol, le trentenaire a donné un coup de volant, quitté la chaussé avant que sa voiture ne percute violemment la jeune gendarme...
     
     Pas de nom, pas de prénom : vous avez dit "bizarre" ?...
     
  • Sur TV Libertés, la peine de mort est-elle catholique ?


    Eglise universelle : La renaissance de l'Eglise orthodoxe en Russie

    Rédacteur en chef de orthodoxie.com, Christophe Levalois analyse l'évolution de l'Eglise orthodoxe russe pendant un siècle. Après le renouveau de la fin du XIXème siècle vint l'heure de la persécution, à partir de 1917, puis celle du renouveau à partir de la chute de l'URSS.

    Eglise en France : La peine de mort est-elle (encore) catholique ?

    Par un rescrit du 1 août 2018, le pape François a fait insérer dans le Catéchisme de l'Eglise Catholique au § 2267 la mention selon laquelle : à la lumière de l'Evangile "la peine de mort est une mesure inhumaine qui blesse la dignité personnelle". Monsieur l'abbé Girod démontre en quoi cette affirmation s'éloigne de l'enseignement traditionnel de l'Eglise, et s'étonne qu'il ait fallu 2 000 ans à l'Eglise pour découvrir, enfin, ce qui blesserait réellement la dignité personnelle.

    Eglise en Marche : Manuel de mathématiques, Cours Elémentaire

    Sœur Catherine de Sienne, dominicaine enseignante, présente un nouveau manuel de mathématiques pour le Cours Elémentaire. Agréablement illustré et s'appuyant sur des méthodes éprouvées, ce manuel vise à faire parvenir les élèves au premier degré d'abstraction qu'est le nombre et à acquérir les bases du calcul et des notions élémentaires de mathématiques.

  • Dans le monde, et dans notre Pays légal en folie...

    1. La France, Eldorado du soin gratuit dans le monde ! Les dindons de la farce sont ceux qui cotisent, c'est-à-dire les Français et les étrangers en situation régulière. Les sans papiers et les sans impôt se tiennent la main... Écoutez Guillaume Bigot, pendant ces 52 secondes... :

    https://twitter.com/Guillaume_Bigot/status/1369727502889934848?s=20

     

    2. Très bonne, la Une du Point... Mais le mal des maux, le mal de base, le mal à la source de tout, c'est... LE SYSTÈME !

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    3. Bénédiction de chênes qui serviront à reconstruire la charpente de la flèche de Notre-Dame...

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    http://latelierduboisvert.fr/2018/06/13/construire-en-bois-vert/

     

    4. Jean-Paul Brighelli : "Il faut demander à Darmanin la dissolution de l'UNEF et au SNES la condamnation des propos de certains de ses membres !" :

    bvoltaire.fr/jean-paul-brig

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    5. Instructif, cette simulation de vote à Sciences Po Grenoble !... Et on viendra nous dire que, non, sûrement pas, cette École n'est pas "à gôche"... :

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    6. Les Français ont raison d'être dubitatifs avec les grands projets "éscrolos". Voilà ce qu'il reste de la fabuleuse idée Autolib de Paris. Un cimetière de batteries au lithium en pleine campagne... 

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    7. Et pour finir cette série, 28 minutes avec TV Libertés, au cours desquelles (parmi d'autres sujets) Didier Raoult "met tout le monde KO"... 

     

    À DEMAIN !

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  • Famille de France • Témoignage : La princesse Philomena, Dauphine de France et la vie quotidienne

     

    Lundi 08 janvier 2018

    « Ce soir, j’ai fait ce que j’adore, j’ai poussé mon chariot de courses au supermarché. Au détour d’un rayon, j’ai vu Son Altesse Royale, la princesse Philomena, duchesse de Vendôme, qui faisait les siennes. Son regard n’ayant pas rencontré le mien, je ne me suis pas permis de l’importuner pour la saluer. Mais n’est-ce pas rassurant et encourageant de voir la Dauphine de France faire ses courses ? En tant que Drouais, j’ai l’immense privilège de la voir assez souvent. Mais instantanément j’ai pensé qu’il ne devait pas y avoir beaucoup de nos gouvernants qui connaissent le peuple, s’y mêle dans le plus grand anonymat, et connaissent le prix des produits de la vie quotidienne.

    Si un jour cette princesse était assise sur le trône français, quel avantage pour nous : elle connait le peuple, le fréquente, et en subit les mêmes contraintes. Elle fait la queue à la caisse « comme tout le monde »… Cela pourrait même paraître excessivement simple, et très éloigné de la dignité royale. Mais il suffit de voir la princesse, sa classe et sa dignité naturelles, pour comprendre que les personnes royales ne sont décidément pas « comme tout le monde ». C’est peut-être aussi simple que cela la supériorité monarchique. Pour que vive la France, Vive le Roi. »  

     

    Patrick Baudin-Valdovinos

    Source La Couronne

  • Au Cinéma :  Le sixième enfant, par Guilhem de Tarlé

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    Arts & Ciné : Le sixième enfant, un film français de Léopold Legrand, avec Benjamin Lavernhe et Sara Giraudeau (le couple d’avocats, Julien et Anna), Damien Bonnard et Judith Chemia (le ferrailleur Franck Meyer et son épouse Meriem Meyer),
    adapté du roman d’Alain Jaspard, Pleurer des rivières (2018).

    guilhem de tarlé.jpgLe sixième enfant… 

    Il m’arrive rarement d’être « sec » devant mon clavier et mon écran blanc tellement ce film évoque de questions sur la religion, le désir de maternité, l’infertilité, l’avortement, l’adoption prénatale, l’abandon d’enfants et in fine, même si ce n’est pas dit expressément, la PMA.


    Sur le crime du trafic d’êtres humains, je ne sais rien de ce qu’a écrit Alain Jaspard, mais le réalisateur, quant à lui, a su accoucher d’un long métrage (c’est son « premier ») magnifique et particulièrement moral qui mérite son Prix du Public, et Sara Giraudeau son prix d’interprétation féminine, au Festival du Film Francophone d’Angoulême..

    Bref, je recommande.

  • Humeur : Augustin Legrand ou la ”mal-charité” et les ”mal-généreux”..... (2/2)

                   Et elles se sont souvenues des paroles de Saint Paul: "La Charité ne se vante pas, ne s'enfle pas, ne cherche pas son propre intérêt...".

                   Et elles s'en sont remis à ces Organismes et Associations compétentes (1) qui, elles, sont constituées de vrais professionnels formés, présents sur le terrain vingt-quatre heures sur vingt quatre, trois cent soixante cinq jours par an, travaillant donc sur le long terme -et non sur une émotion éphémère. Mais qui, au contraire adoptent "de a à z" les personnes dont elles s'occupent (2).

                    Et elles donnent à ces associations la seule chose qu'elle n'ont pas, et sans laquelle elles ne peuvent rien: l'argent, au moyen par exemple de prelèvements automatiques réguliers sur leurs comptes. C'est évidemment plus discret que ce que fait l'Augustin. Ca passe pas à la télé. Mais c'est tellement plus efficace....

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              Là on a en effet un vrai et un bon moyen de se rendre utile, sans se mettre avant, sans faire sa pub devant les caméras, et au moins on n'a pas le mauvais goût donner des leçons aux autres. On agit dans la discrétion et l'efficacité, parce qu'on sait que, ce qu'on ne peut ou ne sait pas faire (on ne s'improvise pas "aide au genre humain...") on donne à ceux qui savent les moyens de le faire.....

              La France est pleine de gens généreux, il n'y a pas que le père Augustin, contrairement à ce qu'il semble penser. Il s'imagine quoi ? ce n'est pas en étalant la misère qu'on la fait disparaitre. En agissant comme il le fait, il va seulement brasser un air pas possible -comme à chaque fois...- avec aussi peu de résultats tangibles à l'arrivée. A notre très humble avis, l'Augustin a un besoin plus qu'urgent d'un électrochoc salvateur....

              Chesterton disait volontiers que le monde était plein d'anciennes vertus chrétiennes devenues folles: comme l'activisme d'Augustin Legrand illustre bien cette réflexion ! Un activisme qui n'est pas l'action, qui en est même la caricature et, parfois, le contraire. Et d'abord parce que Legrand refuse de voir les choses en face, de prendre du recul, et de remonter aux sources du mal qu'il prétend combattre.

               Pour faire court et pour résumer, on peut dire qu'une des choses qui a tout déséquilibré en France, aussi bien dans l'économique que dans le social, -en plus de la crise, évidemment...- c'est cette irruption massive en trente ans de plus de dix millions de personnes venues pour l'essentiel de l'Afrique. Aux problème de pauvreté des nationaux, sont donc venus se superposer, les étendant presque à l'infini, et en tout cas les rendant difficilement supportables, les problèmes de pauvreté de très nombreux nouveaux venus, aggravés par les problèmes que posent inévitablement le déracinement.

               C'est là que Legrand manque d'une vraie vision d'ampleur du problème. Dans la grande masse des pauvres et des mal-logés, pour ce qui est des nationaux, de toutes façons, et à la fin des fins, c'est forcément à l'Etat et aux autorités qu'incombent les actions visant à résorber, autant que faire se peut, la pauvreté (et en sachant qu'on n'y arrivera jamais pleinement, de toutes façons...). Pas à Augustin Legrand, que cela lui plaise ou non....

              Mais pour ceux qui sont arrivés depuis 1975, et à fortiori pour les clandestins/hors la loi, si Legrand s'imagine que ses gesticulations médiatiques changeront quelque chose aux dures réalités... Les faits sont têtus, et l'Augustin semble ne pas le savoir !

              Prenons un exemple : imaginons que l'on donne 1.000 euros à un immigré pauvre du Mali, des Comores, d'Algérie ou d'ailleurs. A Paris, vu la cherté de la vie, une fois payé un loyer exorbitant pour des conditions de logement parfois indignes, il n'a rien et il n'est rien; rien qu'un pauvre qui va chercher à sur-vivre. Par contre, si l'on donne les même 1000 euros au même, mais à Bamako, à Anjouan ou "au bled", il peut, dans l'année, espérer avoir commencé a monter son petit commerce, sa petite activité, voire sa petite entreprise avec les membres de sa famille, ses amis..... Plutôt que de leur faire croire qu'ils auront un toit ici (et après ? et tout le reste ?....), comme essaye de le faire Augustin Legrand, ne vaut-il pas mieux, comme le fait un Basile Boli avec son association "Entreprendre et réussir en Afrique" (dont nous allons parler bientôt...) organiser le retour chez eux de ces immigrés pauvres à qui on a menti, en leur faisant croire à un Eldorado imaginaire ici, qui n'existe pas; en leur faisant croire qu'ils trouveraient travail, logement et conditions de vie qu'ils ne trouveront pas.

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              Certes, de leur côté, ils ont accepté qu'on leur mente, et ils se sont volontiers laissé tromper.... Mais la raison de fond pour laquelle nous nous opposons à la pseudo politique et à la mal charité des mal généreux c'est pour leur inefficacité. Ce qu'ils font ne sert à rien. Non seulement ils ne font pas reculer la misère mais ils la renforcent. Et tout le monde y perd, et tout le monde est mécontent...

     

              Ils font penser à ces bretelles d'autoroutes et à ces infrastructures routières que l'on ne cesse de multiplier, soi disant pour fluidifier le trafic et résorber les embouteillages. Très vite ces équipements induisent et attirent un trafic supplémentaire qui, en réalité, augmente la circulation et donc....les embouteillages, qu'ils étaient censés combattre ou supprimer ! C'est la même chose pour les pauvres, les clandestins etc...: plus on en logera et plus il en viendra: or les deux milliards de malheureux ou très mal-heureux sur terre ne tiennent tout simplement pas en France, ils ne rentrent pas, c'est une loi de simple physique. Que veulent-ils donc faire tous, les Legrand et les autres ? Couler une dalle en béton de Dunkerque à Bonifacio et la diviser en clapiers géométriques de deux mètres carrés par personne, pour y "loger" (? !) l'Afrique, l'Asie, la terre entière ?.....

     

               Et si on arrêtait le délire ? Et si on avait le courage de donner un électro-choc salutaire aux doux-dingues ? Legrand ferait mieux de s'agiter un peu moins (beaucoup moins...) et de réfléchir un peu plus (beaucoup plus....). Il retrouverait peut-être quelques bonnes vieilles évidences du bon sens populaire le plus élémentaire. Du genre: ce n'est pas en déplaçant un problème qu'on le résoud; et: il vaut mieux traiter la misère sur place, plutôt que d'ajouter un problème (le déracinement et tous les inconvénients induits...) aux autres problèmes de ceux qui sont déjà dans le malheur....

     

     

    (1): On n'a que l'embarras du choix, du Secours Catholique à des oeuvres plus spécifiques comme les Orphelins Apprentis d'Auteuil, dont nous reparlerons.....

     

    (2): Car, bien sûr, pour la plupart les mal-logés souffrent aussi d'autres problèmes et n'ont pas seulement besoin d'un toit: chose absolument nécéssaire et indispensable, ce "toit", dans de nombreux cas, doit aller de pair avec un accompagnement personnalisé (recherche d'un emploi, santé, re-découverte de la vie sociale...), sans lequel le problème de ces personnes ne serait pas réglé. Et là, c'est une autre paire de manches ! Il est bien gentil, l'Augustin, mais le vrai problème, il est là; pas dans ses gesticulations à la télé ! Il se fait peut-être plaisir, il s'amuse, il se donne bonne conscience, mais bon, à part ça.....le schmilblick n'a pas beaucoup avançé !....

  • Le crépuscule d’un roi !, par Frédéric de Natal.

    Source : http://www.monarchiesetdynastiesdumonde.com/

    «Une décision que je prends avec un sentiment profond, mais avec une grande sérénité». La nouvelle est tombée aussi tranchante que le couperet de la guillotine et a fait immédiatement tous les titres de toute la presse locale et internationale.  La maison royale d’Espagne a annoncé, hier en fin d’après-midi, que le roi émérite Juan Carlos Ier avait pris la décision de quitter le royaume. 

    Monté sur le trône en 1975 avant de renoncer à la couronne quatre décennies plus tard, son fils et successeur, Felipe VI, a souligné dans un communiqué «l'importance historique de son règne».  Le parti Podemos a dénoncé « la fuite du roi qui tente d’échapper à la justice ». Un souverain qui aurait déjà quitté l’Espagne et sans épouse. La reine Sofia de Grèce devrait rester aux côtés de son fils . 

    2.jpgfrédéric de natal.jpg«Votre Majesté, Cher Felipe. Guidé à présent par la conviction de rendre le meilleur service aux Espagnols, à leurs institutions, et à toi en tant que Roi, je t'informe de ma décision réfléchie de m'exiler, en cette période, en dehors de l'Espagne». C’est en fin d’après-midi, hier, que la « Casa Real » a publié sur son site officiel, la copie de la lettre que Juan Carlos a adressé à son fils et successeur, le roi Felipe VI. Roi émérite depuis son abdication en 2014, celui qui a restauré la démocratie est au cœur d’une vaste affaire de corruption, quelques années après avoir fait les titres pour une chasse à l’éléphant controversée. Accusé d’avoir touché des millions d’euros de la part de l’Arabie Saoudite en échange de son appui dans de juteux contrats et de blanchiment d’argent, Juan-Carlos a été dénoncé par son ancienne maîtresse l'ex-princesse Corinna zu Sayn-Wittgenstein. Un scandale qui a écorné sérieusement l’image d’un souverain pourtant révéré jusqu’ici par ses compatriotes, lesquels qui ne voyaient en lui que le sauveur et le restaurateur de la démocratie après des décennies de régime franquiste (1936-1975). Face aux menaces de la Cour suprême qui avait même annoncé son intention d’ouvrir une enquête contre l’ancien monarque et la multiplication des détails de l’affaire, l'actuel roi Felipe VI avait annoncé qu’il renonçait à l’héritage issu de cette fortune cachée «afin de préserver l'exemplarité de la Couronne» et que son père ne recevrait plus sa liste annuelle. Pas assez suffisant pour les anti-monarchistes. Juan-Carlos attaqué par les indépendantistes catalans et le parti d’extrême-gauche Podemos, l’affaire a fini par menacer les fondations mêmes de la royauté et réveiller un esprit républicain encore perceptible dans la population espagnole qui n’en finit pas de panser les plaies de sa guerre civile.

    3.jpg«J’ai toujours voulu le meilleur pour l'Espagne et la couronne. Il y a un an, je t'avais exprimé ma volonté et mon désir d'abandonner les activités institutionnelles» écrit le roi Juan-Carlos à son fils. «Avec la même ardeur que pour servir l'Espagne lors de mon règne, et devant les conséquences publiques de certains évènements passés de ma vie privée, je souhaite t'exprimer ma disponibilité la plus absolue afin de contribuer à faciliter l'exercice de tes fonctions, avec la tranquillité et la sérénité que requièrent ta haute responsabilité. Mon héritage, et ma dignité en tant que personne, me le commandent» poursuit le roi émérite.

    4.jpg«Nous respectons la décision prise par le roi Juan Carlos I et réaffirmons la reconnaissance de son travail comme chef de l’État et sa contribution à la transition, à la promulgation de la Constitution et à la construction d’un État social, démocratique et juridique en Espagne ». A l’annonce de son exil, le Parti Populaire (PP), soutien indéfectible à la monarchie, a salué le geste d’apaisement décidé du souverain émérite. « De même, nous exprimons notre soutien au travail exemplaire de SM le Roi Felipe VI qui est au service de tous les Espagnols, et au rôle essentiel de la Couronne en tant que symbole de l'unité et de la continuité historique de la Nation espagnole. [Un système qui] continue d'être le pilier essentiel de notre pays et synonyme de progrès économique, social et culturel pour l'Espagne » a conclu Pablo Casado Blanco, leader du PP. Un avis pourtant loin d’être partagé par le député Pablo Iglesias qui fulmine publiquement. Le second vice-président de coalition de Gauche a fustigé sur twitter cette décision. « La fuite à l'étranger de Juan Carlos de Bourbon est une attitude indigne d'un ancien chef de l'Etat et laisse la monarchie dans une position très compromise. Par respect pour la citoyenneté et la démocratie espagnole, Juan Carlos I devrait répondre de ses actions en Espagne et devant son peuple» s’est plaint le leader du parti populiste Podemos. «Un gouvernement démocratique ne peut pas détourner le regard, encore moins justifier ou saluer les comportements qui portent atteinte à la dignité de notre institution» a t-il ajouté dans son tweet. «Des propos irrresponables de la part d'un gouvernement illégitime» a rétorqué le parti conservateur Vox qui a accusé Podemos et le Parti socialistes de continuer à attiser les braises de la division. «Ce gouvernement, à l'heure actuelle, constitue une menace sérieuse pour l'avenir de l'Espagne» affirme le parti du député Santiago Abascal.

    5.jpgAuteur de «Rupture de ban - L'Espagne face à la crise » (Perspectives libres, 2017) et de la traduction d' «Al-Andalus: l'invention d'un mythe - La réalité historique de l'Espagne des trois cultures» de Serafín Fanjul (L'Artilleur, 2017), Nicolas Klein estime « que son départ d’Espagne, qui ne signifie en rien qu’il se soustrait à la justice de son pays est une mesure à la fois radicale, nécessaire et difficile ». C’est à la fois pour le pays et pour Philippe VI qu’il a agi de la sorte. Cela ne suffira probablement pas à éteindre l’incendie. Il s’agit cependant d’une décision probablement inévitable et que je crois « positive » à moyen et long terme pour l’actuel monarque» explique Nicolas Klein qui collabore à la Revue « Conflit »

    Le fils de Don Juan de Bourbon aurait déjà quitté les dépendances du Palais de la Zarzuela qu’il occupait depuis son abdication, selon le journal « El Pais ». Couple uni depuis leur mariage en 1962, la presse croit savoir que le roi Juan Carlos, 82 ans, vivrait séparément de son épouse la reine Sofia de Grèce, 81 ans, depuis les révélations de sa relation avec son ancienne maîtresse. Il n’est pas certain encore que la souveraine, actuellement à Majorque, accompagne son époux en exil. Le lieu restant à fixer bien que les médias affirment depuis plusieurs jours que le couple royal a acquis une somptueuse villa en République dominicaine ou encore à Cascais, au Portugal. Toutefois, la presse confirme que, bien qu’elle entretient des relations exécrables avec sa bru, n’étant pas « touchée par le scandale, la reine Sofia devrait continuer à assurer ses fonctions officielles aux côtés de son fils ». Un roi qui a appris son métier de souverain, lors de la tentative de coup d’état du 13 février 1981 et qui avait consacré Juan Carlos dans sa stature de chef d’état.

    6.jpgAfin de faire taire les rumeurs en cours, l’avocat de Juan Carlos, Javier Sánchez-Junco, a publié une note à l’attention de la presse, précisant « que son client se tenait à la disposition de la du parquet pour toute procédure ou action jugée appropriée ». Le palais royal a également annoncé que le roi ne perdrait pas les titres qu’il possède et qu’au crépuscule de sa vie, Felipe VI « maintenait le titre honorifique de roi émérite acquis par décret royal, il y a 6 ans ». En guise de réponse au départ de son père, le roi a tenu «à souligner l'importance historique du règne de son père, en tant qu'héritage et œuvre politique et institutionnelle au service de l'Espagne et de la démocratie» a conclu le communiqué royal. La «Marcha Real» a définitivement cessé de jouer ses notes pour « le roi de la Transition ».

    Copyright@Frederic de Natal

  • Cet étonnant M. Musk, par Olivier Pichon.

    Le personnage est en effet un phénomène, eu égard à ce mélange de mégalomanie et de capacité visionnaire, mais ce qu’il met en œuvre est aussi un phénomène où se mêlent la modernité la plus radicale mais aussi certains traits du passé plutôt inattendus.

    5.jpgElon Musk est né le 28 juin 1971 à Pretoria. Il a été naturalisé Canadien en 1988 puis Américain en 2002. Il a indiqué lui-même qu’il était atteint du syndrome d’Asperger une forme d’autisme sans déficience intellectuelle, ni retard de langage. Ce syndrome est caractérisé par une difficulté à comprendre les règles que l’on s’impose en société, et un manque d’empathie pour les autres, une difficulté à les écouter et la personne se montre capable de se passionner pour un sujet de manière obsessionnelle, ce qui lui correspond assez bien. Ingénieur dans l’aéronautique, entrepreneur, fondateur de Tesla et milliardaire, sa fortune s’élève (pour le moment) à 180 milliards de dollars, beaucoup plus qu’un Donald Trump d’après le classement de Forbes, détrônant aussi le patron d’Amazon, Jeff Bezos, d’environ cinq milliards de dollars. Mais, cocorico, passant derrière Bernard Arnaud.

    L’industrie de M. Musk

    Plutôt atypique dans la galerie des grands fauves de la réussite économique et financière, son entreprise n’est pas comptée dans la liste des GAFAM. Fondateur de SpaceX (conquête spatiale), PDG de Tesla Motors (moteurs électriques), inventeur de l’Hyperloop (transports), le milliardaire sud-africain, à la différence des GAFAM, a fait sa fortune dans des activités industrielles. Industrielles mais non tout à fait traditionnelles : pour le développement de l’Hyperloop, train hyperrapide à lévitation magnétique, Elon Musk encourage l’aspect « open source » et collaboratif, et il n’a volontairement déposé aucun brevet. Le projet demeure expérimental et son coût serait de 11 millions d’euros au kilomètre, contre 15 à 30 millions d’euros pour le TGV en France. Beaucoup de pays s’intéressent au projet. En France, l’objectif est d’ouvrir une première ligne commerciale à 1 000 km/h autour de 2030.

    Tesla Motors est la firme de production de voitures électriques dont le siège social se situe à Palo Alto, en Californie, dans la Silicon Valley, au sud de San Francisco. Le nom de l’entreprise a été choisie en hommage à Nikola Tesla, inventeur et ingénieur américain d’origine serbe, né en Croatie alors autrichienne. La société d’Elon Musk est devenue cinquième entreprise la mieux valorisée de Wall Street avec la montée en flèche du cours de l’action Tesla, qui s’est envolé de 743 % sur l’ensemble de l’année 2020. La capitalisation boursière de Tesla, quoiqu’en baisse ces derniers temps, dépasse celle cumulée de General Motors, Ford Motors et Fiat Chrysler Automobiles, les trois constructeurs historiques de Detroit, qui produisent pourtant plus de véhicules que Tesla, de même que les constructeurs européens et japonais, à la capitalisation inférieure. C’est par quoi l’on mesure à la fois le côté de plus en plus irrationnel du marché boursier (si tant est qu’il ait jamais été rationnel) mais aussi sa transformation et son attraction par la modernité technologique. Tout ceci n’étant pas étranger à l’incursion de Musk dans la sphère monétaire.

    SpaceX : privatisation de la conquête spatiale

    En attendant, Musk continue de nous surprendre (et c’est peut-être ce qui plaît à la finance) avec SpaceX. La société est fondée en 2002 par Elon Musk, devenu multimillionnaire en revendant l’entreprise PayPal. L’objectif d’Elon Musk est de concevoir des lanceurs capables de diminuer fortement le coût de mise en orbite et ainsi de permettre l’essor du spatial civil.

    SpaceX a bénéficié néanmoins de trois milliards de dollars de contrats de la NASA. Dans une interview de 2011, Elon Musk déclarait vouloir envoyer des humains à la surface de Mars dans les 10-20 ans. En attendant, Thomas Pesquet et trois astronautes ont quitté la Terre vers la Station spatiale internationale (ISS) à bord de la capsule Crew Dragon, propriété de SpaceX. SpaceX est la première entreprise privée à envoyer des astronautes à bord de l’ISS. Se dirige-t-on vers une privatisation de l’espace ? En tout cas la privatisation de l’accès à l’espace. Qui eut cru en effet il y a dix ans que la prestigieuse NASA fût reléguée au second plan de la conquête spatiale ? C’est là un phénomène général, aujourd’hui les budgets des méga-entreprises mondialisées en viennent à dépasser ceux des états : Il était courant, en Occident, que l’on raconte avec un rien de mépris, que ces budgets dépassaient ceux des états du tiers-monde mais peu s’attendaient à ce qu’ils dépassent les capacités financières des états les plus riches. C’est le triomphe des Templiers, soit dit en passant, qui développèrent avec talent les outils de compensation financière avec leurs commanderies, quelque chose comme une ébauche de « mondialisation » financière dont triompha alors l’État national incarné par Philippe le Bel. Au surplus, il y a chez Musk un aspect Fouquet face à Louis XIV : il provoque l’état fédéral et le Deep State américain. Il n’était d’ailleurs pas totalement hostile à Trump, contrairement à la plupart des oligarques américains.

    Musk et la finance

    SpaceX va lancer en 2022 vers la Lune un satellite entièrement payé en dogecoin, une cryptomonnaie, a annoncé la société canadienne Geometric Energy Corporation, qui va diriger la mission lunaire. « Doge-1 » sera lancé à bord d’une fusée Falcon-9 de SpaceX. Le satellite aura pour objectif d’obtenir « des informations spatiales lunaires à l’aide de capteurs et de caméras embarquées ». Présenté depuis sa création comme une cryptomonnaie sans « aucun intérêt », le jeton numérique dogecoin a été créé en 2013 par l’ingénieur Billy Markus. Musk entend l’utiliser par SpaceX pour financer l’opération spatiale ! Outre son génie entrepreneurial, Elon Musk possède un don consommé de la communication (puissamment aidé par tous ceux qui sont hypnotisés par sa fortune), il dit les choses sans le dire et bluffe souvent. Il s’agit de la toute première mission lunaire financée dans ces conditions. Déjà dans les tuyaux depuis plusieurs semaines, elle intervient après un engouement savamment entretenu par le PDG de SpaceX.

    Musk avait déjà fait le pari du bitcoin, investissant avec sa société 1,5 milliard de dollars. Une annonce qui avait fait gonfler un temps le cours de cet actif de plus en plus comparé à l’or. Mais Elon Musk s’était aussi entiché du dogecoin. À l’époque, la devise ne pesait “que” 500 millions de dollars. Elle en pèse aujourd’hui plus de 70 milliards… À chaque tweet du PDG de SpaceX, le cours de la monnaie monte inexorablement, portée par une poignée de gros investisseurs. « Doge-1 » intervient enfin au lendemain du passage d’Elon Musk à l›émission de comédie satirique américaine Saturday Night Live au cours de laquelle il décrivait le dogecoin comme « un véhicule financier inarrêtable qui va conquérir le monde », et la lune…

    Musk et l’exubérance irrationnelle des marchés

    Mais Musk est aussi un personnage changeant et apparemment fantasque : le 13 mai le bitcoin 2021 a perdu 15 % en quelques heures tout cela parce que Musk a décidé (dans un tweet) que le bitcoin était trop nuisible à l’environnement à cause des batteries impressionnantes des “fermes” d’ordinateurs qui ajustent en permanence l’offre et la demande de la cryptomonnaie et consommant beaucoup d’électricité. L’essentiel de ces fermes est en Chine, où l’électricité vient du charbon, de telle sorte que les voitures électriques inventées pour lutter contre l’effet de serre sont payées avec une monnaie qui en augmente les effets, une des nombreuses contradictions de la mondialisation. Donc les voitures Tesla ne seront plus payées en bitcoin. Alors que Tesla avait acheté, fin 2020, 1,5 milliard de bitcoins, « la monnaie du peuple » disait alors Musk avec des accents trumpiens, puis avait annoncé (effet boursier garanti et intérêts bien compris) quelques semaines plus tard que la cryptomonnaie serait acceptée pour acheter ses véhicules. Depuis, entre Musk et la Chine, le marché des cryptomonnaies est totalement erratique.

    Quoi qu’il en soit, voilà deux actifs, Tesla et le bitcoin, qui ont profité de la crise sanitaire, les chèques du trésor américain ont servi à les acheter : +250 % sur un an pour Tesla, +400 % pour le bitcoin (jusqu’à ses actuels errements). Mais notre homme a de l’instinct : aurait-il senti que l’exubérance irrationnelle de la Bourse (le 9 mars il avait gagné 25 milliards en une journée !) trouve aujourd’hui ses limites ? Les variations du bitcoin, à la hausse comme à la baisse, montrent surtout à quel point les marchés financiers sont dopés artificiellement par les déversement des torrents de liquidités issues de l’« assouplissement monétaire », qui faussent la valeur des monnaies (cf. Politique magazine n°200), mais aussi que les valorisations boursières ne veulent plus rien dire : dès qu’un actif est promu par un acteur de premier plan, il peut très vite connaître une progression délirante. Nous sommes dans le capitalisme de la tulipe néerlandaise du XVIIe siècle !

    La (bonne) fortune d’Elon Musk

    Michael Burry est une légende vivante de la finance. Il avait profité de la crise des subprimes en l’anticipant et fit de très gros profits dans l’affaire Gamestop. Or le voici qui parie contre Tesla. Les sérieuses difficultés en Chine, les doutes sur les réelles capacités de l’Autopilot, la conduite automatique de ses véhicules, l’arrivée sur le marché des berlines électriques de Mercedes, des retards dans la production des Model S et Model X ou les positions erratiques autour du bitcoin, sont autant d’incertitudes qui secouent fortement la cote de Tesla.

    Or la fortune de Musk est essentiellement virtuelle. Elle n’est en effet quasiment composée que d’actions de ses deux sociétés Tesla et SpaceX. Fin 2019, Forbes estimait ainsi que ces actions représentaient 99 % de sa fortune. Il ne possède quasiment pas de cash. D’où ce message posté sur Twitter à l’annonce de son accession à la première fortune Américaine : « Comme c’est étrange », écrit-il. Musk est endetté auprès de Morgan Stanley, Goldman Sachs et Bank of America. Des prêts qui seraient garantis par sa participation dans Tesla selon Forbes.

    Endetté, locataire (il a vendu ses manoirs californiens), sans argent liquide ni salaire, Elon Musk est un milliardaire vraiment atypique qui assure ne pas vouloir s’encombrer de biens.

    Ferait-il mentir Monsieur de La Fontaine en étant à la fois savetier et financier (livre VIII, fable 2) ?

     

    Illustration : Friendly Big Brother, Elon Musk hante les rêves de tous les industriels comme de tous les politiques.

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    Source : https://www.politiquemagazine.fr/

  • Hommage aux quatre soldats tués en Afghanistan : l'homélie de Mgr Ravel, Evêque aux Armées...

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    http://www.dioceseauxarmees.catholique.fr/texte-de-mgr-ravel-archives/849-hommage-national-aux-invalides-pour-thierry-serrat-stephane-prudhom-pierre-olivier-lumineau-yoann-marcillan.html

    Monseigneur Luc Ravel, évêque aux armées françaises

    Introduction à la célébration

            Monsieur le président, mesdames et messieurs les ministres, autorités civiles, militaires et religieuses, familles de nos morts pourla Franceet vous tous ici, votre présence dans cette église des soldats élève très haut cet hommage national pour nos quatre morts. Soyez-en profondément remerciés.

            Sous ces voûtes, plus de cent fois déjà a retenti la sonnerie aux morts. Cent fois déjà le silence a conquis les corps et mille fois la prière a rempli les cœurs. Ici, chacun selon ses convictions mais tous d’un seul mouvement, nous nous recueillons et nous prions avec les familles, pour nos morts et pour les deux interprètes afghans qui les accompagnaient.

    Homélie

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    L’adjudant-chef Thierry Serrat, le maréchal des logis-chef Stéphane Prudhom, le maréchal des logis Pierre-Olivier Lumineau et le brigadier Yoann Marcillan...

     

           Au moment où une peine très vive se mélange à une admiration profonde pour ces hommes qui ont donné leur vie pour notre patrie, je voudrais m’adresser à celles qui restent. Mères, sœurs, compagnes, filles, amies de nos militaires.

            Il y a quelques mois, un aumônier m’envoyait des lettres de son grand père, écrites entre le 6 août 1914 et le 8 octobre 1914, jour où il meurt pour la France, laissant sa femme et une toute petite fille. J’y trouve ces mots où s’entend déjà le grondement des canons : « Je ferai tout ce qu’il faut pour être fort… Il faut être énergique et surmonter ses peines, comme tu le feras toi aussi, douce chérie, car ton devoir est aussi noble à remplir que le mien. » (Patriote et de bon cœur. Dominique Rézeau, lettre du 6 août 1914) Deux jours plus tard, il complète : « si je ne te reviens pas demain, je partirai faire mon devoir avec toi sur mon cœur, ne te quittant pas un instant dans ma mémoire. » (8 août 1914).

            Par ces mots, femmes de France, tout est dit de ce que pensent vos militaires chéris. S’ils appartiennent à la nation par leur état, s’ils savent s’arracher à votre tendresse pour une aventure incertaine, si leur attention se concentre sur les ordres, leur amour les porte vers vous. Si leur vie est àla France, leur cœur est à vous.

            Et personne n’oublie que certaines d’entre vous affrontent les mêmes risques.

            S’ils servent leur pays, c’est parce que vous êtes là et qu’ils vous aiment. Et c’est parce qu’ils vous aiment quela Franceest belle. Malheur à ceux dont les yeux aveugles ne savent plus lire les cœurs. Nous savons, nous, qu’il n’y a pas un centimètre de ces guerres monstrueuses qui ne soit habité par la tendresse des hommes. 

            L’armée ne vous les prend pas. Pas plus le hasard ou la folie délirante de ceux qui détournent le nom de Dieu. Ils donnent leur vie. Ils osent prendre un rude chemin, celui de l’action. Ils ne veulent pas assister impuissants à la débâcle de l’humanité. Le maréchal Lyautey écrivait : « il y a deux catégories d’êtres, ceux qui absorbent, les parasites, ceux qui rayonnent, l’élite. » (Lyautey, Maréchal de France, 1954, p. 24) Rayonner comporte toujours un risque : ici, il est mortel. Avec l’amour, le goût du risque habite le cœur du soldat.

            Peut être alors, dans un cœur de mère ou de femme, se glisse-t-il maintenant ce soupçon que je sentis quelque fois chez ma propre mère : pourquoi ce goût du risque ? Ne serait-il pas irresponsable ?

            En 1943, à Londres où elle est venue défendre sa patrie, Simone Weil écrivait contre les partisans de la honte : « Le risque est un besoin essentiel de l'âme. L'absence de risque suscite une espèce d'ennui qui paralyse autrement que la peur, mais presque autant… » (Simone Weil, Enracinement, Gallimard 1949, p.49) Et un philosophe ami rajoutait : « L’être qui court le moins de risques est ici-bas l’être le plus voisin du néant : qui ne risque rien n’est rien… La destinée de chaque homme est commandée par la réponse intérieure qu’il fait à cette question : de l’amour ou de la mort, lequel est une illusion? » (Gustave Thibon).

            Le risque appartient au soldat : il faut le lui laisser. Quitte à lui pardonner. 

            Dans l’un de nos hymnes militaires, « loin de chez nous, en Afrique », un soldat frappé d’une balle s’adresse à son meilleur camarade en des murmures dévorés par la mort et l’amour :

            « Si tu retournes au pays, A la maison de ma mère, Parle-lui, dis-lui ces mots très doux.

            Dis-lui qu’un soir, en Afrique, Je suis parti pour toujours. Dis-lui qu’elle me pardonne Car nous nous retrouverons un jour. »

            « Dis-lui qu’elle me pardonne. » Pour ceux qui sont partis, pour ceux qui sont blessés, avec ceux qui sont auprès de vous, au nom de tous ces hommes qui partiront loin de vous, je vous demande de vous souvenir, de comprendre et de pardonner. Souvent il le faut. C’est en vous que commence le pardon qui permet au soldat de ne pas succomber à la haine.

            « Car nous nous retrouverons un jour. » Quelle espérance dans un cœur d’homme ! Les croyants le savent : la foi et de la prière, mêlées, font une espérance. N’est-elle pas en définitif cet élan souterrain et puissant qui jaillit quand la mort est proche ? Nous avons vu aussi cette femme,Marie, au pied de la croix : droite tandis que meurt son Fils. Quelle force  et quelle espérance en elle ! D’où leur vient cette énergie ?

            Je reviens à l’une des dernières lettres de ce héros de la grande guerre : « au pied d’une meule de blé, je t’écris pour m’entretenir avec toi, pour avoir la force de supporter cette lourde croix comme tu dis. Mais nous la porterons ensemble bien vaillamment tous les deux, car au bout du chemin un bonheur nous est réservé. J’ai eu une vision dans un rêve, la veille que j’aille au feu… Dans un nuage lointain, je vis une croix lumineuse avec deux anges souriants derrière et un peu plus haut que la croix. J’en ai eu la vue deux secondes et depuis je me sens très fort car la confiance ne m’abandonne pas un instant. » (8 septembre 1914)

            Je vous souhaite à toutes, cette pure vision d’espérance absolue.

  • Fondamentalisme républicain, par François Marcilhac

     
    arton7720.jpgLes superstitieux sont dans la société ce que les poltrons sont dans une armée : ils ont et donnent des terreurs paniques », a écrit Voltaire dans son Dictionnaire philosophique. La panique n’est pas seulement mauvaise conseillère. Elle révèle aussi la nature profonde de ceux qui sont emportés par elle, ou font mine de l’être, et qui, de ce fait, la sèment.
     

    Quand c’est un chef, ou un sous-chef, qui tente de jeter ce mauvais vent, non pas dans les rangs de l’ennemi mais dans ses propres rangs, son indignité est proportionnelle à ses responsabilités — même et surtout s’il le fait par calcul, car ce calcul est méprisable.

    Manuel Valls aurait « peur ». Il aurait peur que la France ne se « fracasse » sur le Front National, quand elle se fracasse surtout sur la politique du gouvernement. Alors que les sondages virent de nouveau au rouge, ou plutôt au bleu marine — l’ « esprit du 11-janvier » semble bien oublié ! —, c’est, de la part du premier ministre, avant tout un terrible aveu d’échec, car, qu’il soit sincère ou qu’il surjoue son « angoisse », il avoue ainsi la défaite de l’actuel pays légal, gauche et droite parlementaires confondues, à répondre aux inquiétudes des Français. Mais c’est aussi un terrible aveu de cynisme : lui, qui, comme ministre de l’intérieur, avait réussi à s’attirer la sympathie des électeurs de l’UMP plus encore que des socialistes en campant un Clemenceau de sous-préfecture, voilà que, devenu premier ministre, et aspirant ouvertement à la fonction suprême, il révèle son incapacité à prendre de la hauteur et tente de détourner par l’invention d’une menace imaginaire — la résurrection de la Bête immonde — l’attention des Français de la triple augmentation du chômage, de l’insécurité et de l’immigration. On dira qu’il assume parfaitement son rôle de garde du corps présidentiel, dévolu traditionnellement, sous la Ve république, au premier ministre ? Peut-être. Mais l’essentiel n’est pas là. Son objectif est de susciter dans la société ce qu’il dit craindre pour elle, à savoir cet esprit de division, voire de guerre civile, consistant à opposer les Français les uns aux autres en allant jusqu’à dénier à certains d’entre eux la qualité de bons Français. Car ce serait un contresens de conclure, du fait qu’il n’arrive manifestement plus à maîtriser ses nerfs, qu’il dérape, lorsqu’il revendique la stigmatisation du Front national et s’emporte, devant les caméras, à l’Assemblée nationale de manière obsessionnelle contre Marion Maréchal-Le Pen ou disproportionnée contre le député UMP Darmanin critiquant la politique pénale de Mme Taubira. Cette agressivité verbale est bien celle d’un de ces « superstitieux » dont parle Voltaire, mais d’un superstitieux calculateur.

    Superstitieux de la république, Manuel Valls l’est à tout coup, avec tout ce qu’entraîne la superstition : sanctification de ce qu’on adore — la république —, déni de réalité, diabolisation et exclusion de l’adversaire, déformation et censure des idées — Zemmour fait partie des « soi-disant intellectuels » qui « ne méritent pas qu’on les lise » —, enfermement dans un discours incantatoire — « les valeurs de la république » — qui finit par tourner en rond et surtout par justifier le contraire de ce qu’il prétend défendre. Ainsi Manuel Valls n’a pas condamné les propos de Mme Taubira qui, dépitée d’être passée du statut d’icône ambulante à celui de simple « tract ambulant », qui plus est pour le FN, a agoni d’injures personnelles le député Darmanin et traité ses critiques de « déchets de la pensée humaine », ce qui en dit long sur l’instrumentalisation, par le garde des sceaux , des imbécillités racistes dont elle a pu faire l’objet : l’objectif est d’interdire a priori toute mise en cause de sa politique en usant des mêmes procédés abjects — la déshumanisation — dont elle dénonce l’usage à son encontre. Mais pourquoi Manuel Valls aurait-il repris son ministre de la justice, puisque l’exclusion, voire la déshumanisation, de celui qu’on désigne comme « l’adversaire principal », en l’occurrence « l’extrême droite », fait partie de l’idéologie de la gauche ?

    Car l’ « extrême droite » n’est pas seulement « l’adversaire principal » « de la gauche mais du pays » — c’est la rhétorique de l’ennemi intérieur contre lequel, à terme, tout sera permis. Si, en effet, « l’extrême droite ne mérite pas la France » ou si « le Front national n’aime pas la France », ses électeurs s’excluent d’eux-mêmes de la communauté nationale. Déjà, avant 1789, l’abbé Sieyès, dans Qu’est-ce que le Tiers-Etat ?, retranche de la communauté nationale les aristocrates et les membres du clergé, les désignant d’avance au massacre, et avec eux, de manière tout aussi effroyable et en bien plus grand nombre encore, ceux du peuple qui « ont trahi » le Tiers-Etat en se soulevant contre la révolution et se voient aussitôt traiter, en paroles et en actes, comme des bêtes sauvages. Oui, Manuel Valls, fondamentaliste républicain héritier fidèle des « grands ancêtres », cherche à exercer, à l’encontre de ces mauvais Français que ce bonhomme de François Hollande veut « arracher » à leurs mauvaises tentations, cette terreur, pour l’instant morale, en les « stigmatisant » — il a employé le mot —, c’est-à-dire en les désignant à la vindicte de leurs compatriotes. Il va jusqu’à singer Saint-Just désignant les traîtres de son camp : Michel Onfray a ainsi fait les frais de la dénonciation matignonesque. Ce qui a valu à notre imprudent imprécateur, de la part du philosophe hédoniste, d’être qualifié de « crétin » : n’est pas Saint-Just qui veut...

    Un superstitieux de la république, donc, mais un superstitieux calculateur. Car Valls cherche bien sûr dans l’immédiat à atténuer la déroute annoncée du parti socialiste aux départementales, puis aux régionales en décembre : désigner l’ennemi de la république pour resserrer les rangs ne peut pas faire de mal. Mais il prépare surtout les esprits des Français pour 2017, en cas, probable, de présence de Marine Le Pen au second tour de la présidentielle. Car il préjuge — sans trop croire certainement à une victoire de la présidente du FN —, que l’affaire sera autrement sérieuse qu’en 2002. Et qu’il faudra peut-être, entre les deux tours, employer des moyens plus vigoureux que des défilés de potaches conduits par leurs professeurs comme au plus beau temps des démocraties populaires ou des media prenant directement leurs ordres place Beauvau. Il compte rester jusqu’en 2017 à Matignon, même en cas de cuisante défaite électorale en mars et en décembre, en féal premier ministre prenant tous les coups à la place de son suzerain, et fait dire qu’il n’envisage de toute façon pas l’Elysée avant 2022. A moins qu’il ne faille se dévouer en 2017 face à l’éventualité, réelle ou supposée, de graves événements ? On y aura en tout cas préparé les esprits en ayant durant deux ans « stigmatisé », c’est-à-dire désigné aux bons Français, comme ennemis, ceux de leurs compatriotes « qui ne méritent pas la France ».  • 

    L’Action française 2000 (N°2905)

  • De la colère sociale à l’espérance royale par Jean-Philippe Chauvin

    396556_jean-philippe-chauvincorr.jpg« Nous ouvrons là un mois de décembre qui promet, si l’on en croit la rumeur publique, d’être fort mouvementé, un an tout juste après le début de la longue protestation des Gilets jaunes qu’il nous est arrivé d’accompagner et d’encourager. Ainsi, nous pourrions paraphraser la célèbre formule de Rochefort : « La France compte aujourd’hui 66 millions de sujets, sans compter les sujets de mécontentement… »

     

    « Désormais, c’est la question des retraites, de leurs formes comme de leur financement, qui agite la rue, mais aussi les salles des professeurs, les cantines d’entreprise et qui se discute, voire se dispute, au comptoir du café, ce « Parlement du peuple », selon le royaliste Balzac. L’un des éléments de débat se focalise sur l’âge légal de départ à la retraite, que les libéraux souhaitent, à tout prix, relever, le plus souvent à 67 ans, en attendant sans doute mieux (ou pire) encore : au-delà du Rhin, la Bundesbank allemande propose déjà 69 ans, mais ce sera bientôt au-delà de 70 ans si l’on suit leur argumentation « démographique ». Pourtant, l’espérance de vie, si elle augmente (mais elle semble atteindre un plafond difficilement transperçable), reste fort inégale selon les professions, et il semble qu’un ouvrier vive environ (et en moyenne) 13 ans de moins qu’un cadre supérieur. De plus, l’espérance de vie sans incapacité (ou en bonne santé), elle, n’atteint qu’un peu plus de 62 ans en France, ce qui n’est pas anodin quand on évoque la qualité de vie même de nos concitoyens. N’est-ce pas, pourtant, cette dernière mesure qu’il s’agirait de prendre en compte pour être juste, socialement juste ?

     

    retraite enfin.jpg« Mais comment financer les retraites par répartition sans aggraver les conditions de vie et de travail des Français ? Faire de grands calculs n’est pas suffisant ni satisfaisant car ils ont le défaut de négliger les êtres au profit des chiffres qui, eux, n’ont pas besoin de se nourrir, de se loger et de se vêtir. Commençons plutôt par la responsabilisation et l’action de chacun, en consommant en priorité français, c’est-à-dire en finançant indirectement (mais bien sûrement, fiscalement parlant) les caisses de l’Etat plutôt que celles de ces grandes firmes transnationales états-uniennes ou étrangères qui « oublient » de payer leurs impôts ou, surtout, se débrouillent pour ne rien lâcher de leurs immenses profits en se localisant dans des paradis fiscaux, parfois proches de la France et, même, membres de la même Union européenne que notre pays (n’est-ce pas le comble, au regard de ce que l’on nous dit - depuis plus de soixante ans - de ce que devait être « l’Europe », une sorte de super-Etat dans lequel les mêmes règles s’appliqueraient, de Brest à Chypre ?). Consommer français, c’est bien possible, et c’est plus civique que d’acheter des produits d’ailleurs sur une plateforme étrangère qui, en définitive, pratique une forme de fraude certes légale et baptisée de la formule trompeuse « optimisation fiscale », qui reste bien peu morale au regard de la nécessaire justice sociale que tous les acteurs économiques devraient avoir à cœur de promouvoir et de pratiquer ?

     

    « D’autre part, n’est-il pas possible de permettre à chacun des travailleurs français, à quelque branche qu’il appartienne ou à quelque niveau hiérarchique qu’il soit, de disposer d’une retraite honorable en favorisant la création de caisses de retraites autonomes par profession ou par branche d’activités ? D’ailleurs, cela existe déjà pour les avocats, les médecins, les infirmières, ou les orthophonistes, entre autres, et c’est justement le gouvernement, alléché par les fonds de ces caisses excédentaires quand le régime général est déficitaire, qui veut mettre la main sur eux : ce n’est rien d’autre qu’une spoliation ! En somme, la République de 2019 nous rejoue « 1791 » quand la Révolution, en mettant fin au système corporatif français, récupérait le patrimoine des corps de métiers dissous par le décret d’Allarde et la loi Le Chapelier…

     

    « Certains me trouveront peut-être sévère, mais pourquoi faire crédit à une République qui, incapable de réussir par elle-même, n’hésite pas à confisquer ce que d’autres, plus efficaces et moins démagogues, ou « moins mauvais » (économiquement parlant), ont patiemment épargné et fait fructifier, par leurs efforts et malgré la pression fiscale actuelle ? En tout cas, cette spoliation montre à l’envi que la République n’est pas la plus convaincante quand il s’agit de finances publiques, malgré la bonne volonté, qu’il ne faut pas méconnaître si l’on veut être entièrement juste, de quelques ministres ou grands commis de l’Etat moins politiciens que les autres et qui n’ont pas oublié que leur charge impose de grands devoirs… Un roi saurait mieux les employer, sans doute.

     

    « D’ailleurs, souvenons-nous, quand le baron Louis, sous la Restauration, disait simplement au souverain : « Faîtes-moi de bonne politique, je vous ferai de bonnes finances ». D’une certaine manière, tout est dit ! Et il rajoutait : « L’Etat doit être le plus honnête homme de France ». Or, la République ne répond à aucun des deux critères valorisés par le financier de la Restauration, l’efficacité et l’honnêteté de l’Etat…

     

    « Il n’est pas indifférent que les deux citations aient pu être prononcées sous la Monarchie et non sous la République, là encore malgré les personnes de qualité dont la République a pu s’enorgueillir et dont elle n’a su, visiblement, que faire… Si certaines voulaient servir et tentaient de le faire, c’est la République qui, elle, les a desservies !

     

    gabin president.jpg« Et s’il n’y avait que la question des retraites qui montrait l’incompétence ou la négligence de la République ! Or, en parcourant les colonnes des journaux et les zones industrielles de nos métropoles, nous pouvons aussi constater cette désindustrialisation qui nous appauvrit et nous livre aux firmes transnationales étrangères, dans cette mondialisation qui tourne de plus en plus au cauchemar pour le monde de nos producteurs locaux et des ouvriers de nos usines. Et, dans nos rues et nos campagnes, la précarité et la misère sociale que l’on pensait éteindre il y a quelques décennies grâce aux progrès techniques et aux possibilités apparemment infinies qu’ils offraient ou que l’on nous en promettait… Sans oublier cet « asséchement du monde rural » qui se marque par la fin des services publics et la fermeture programmée des écoles de campagne comme des gendarmeries, au nom d’une logique purement économique qui ne parle que de rentabilité ou de réduction des déficits quand il faudrait aussi et d’abord penser en termes d’équité territoriale et de justice sociale, en n’oubliant jamais ce qui constitue les sociétés humaines, c’est-à-dire les personnes dans leur diversité et leurs particularités.

     

    « Et pourtant ! Nous vivons dans le plus beau des pays, avec des atouts immenses en métropole comme en Outre-mer, avec un domaine maritime qui est, avec ses 11 millions de kilomètres carrés, le deuxième du monde ! La République semble bien tout gâcher…

     

    « Si nous sommes royalistes, ce n’est pas seulement par la colère de voir la République dilapider l’héritage, mais par la volonté de vivre et de faire vivre notre pays, pour aujourd’hui comme pour demain ; de faire vivre la justice sociale, concrète et active, y compris contre les égoïsmes économiques ! Mais notre colère serait vaine et dangereuse si elle ne s’accompagnait pas d’une véritable espérance, ou si elle n’était pas, au-delà de sa forme tempétueuse, une espérance : une espérance royale, mais une espérance, d’abord, en la France et pour celle-ci, et une espérance à faire advenir, envers et contre tout ! Car il ne s’agit pas, pour nous, de mourir royaliste, mais de vivre en Monarchie, en Monarchie française… »

  • Islam radical et barbarie terroriste, par Philippe Germain.

    Nous avons pré­ve­nu : La des­cente aux abimes de l’Islam moderne n’est pas une par­tie de plai­sir. Après notre mise a nu de la conquête cultu­relle de la France par l’Islam dit « apai­sé », il nous faut main­te­nant abor­der les aspects nau­séa­bonds de l’islamisme dit « radi­cal ». Balayons d’emblée l’embrouille de voca­bu­laire des­ti­née à exo­né­rer l’Islam car pour un maur­ras­sien, l’expression « Isla­misme radi­cal » est aus­si peu cré­dible que celle de « nazisme radi­cal ».

    philippe germain.jpgQue savons-nous de l’Islam radi­cal ?… Cette « ména­ge­rie de monstres », pour par­ler comme Ber­nard Hen­ri-Lévy.

    Un triste record d’abord ! Les musul­mans fran­çais, beurs et conver­tis, par­tis com­battre en Irak et en Syrie à par­tir de 2012, ont repré­sen­té la moi­tié des dji­ha­distes euro­péens. Leur nombre dépas­se­rait les 2.000 com­bat­tants, dont 35 % sont des femmes (la fameuse musul­mane bri­mée !) et 40 % des conver­tis (Mes­sei­gneurs les Evêques, secouez-vous !). Indis­cu­ta­ble­ment l’Etat Islamique/Daesh s’est réap­pro­prié en 2012, la stra­té­gie du Kho­mei­ny de 1984 vou­lant envoyer les beurs au Magh­reb, mais cette fois en les aspi­rant en Irak et en Syrie contre les rené­gats du par­ti BAAS laïque de Bachar el-Assad. Mal­heu­reu­se­ment pour nous, après la joie fugi­tive de voir ces dji­ha­distes quit­ter la France, voi­là main­te­nant qu’ils reviennent, aguer­ris au front et sus­cep­tibles d’aggraver le bilan des atten­tats. Car il nous faut bien arri­ver à la « bar­ba­rie ter­ro­riste » !

    Un second record ensuite, mais dans l’horreur. La France est le pays le plus tou­ché par les atten­tats isla­mistes com­mis en Europe et Amé­rique du Nord depuis la pro­cla­ma­tion du « cali­fat » de Daesh. Depuis  2012, ils ont cau­sé 267 morts, dont 83 % lors de deux atten­tats épou­van­tables : 131 en novembre 2015 à Paris et 86 en juillet 2016 à Nice. Les autres ont ciblé soit des mécréants juifs et chré­tiens, soit des poli­ciers et mili­taires repré­sen­tant l’Etat laïc, donc païen.

    Après l’identification des deux monstres de l’Islam radi­cal (le moud­jaï­dine et le kami­kaze), posons-nous la ques­tion du pour­quoi, de sa mon­tée en puis­sance. Nous iden­ti­fions trois causes :

    - Ce phé­no­mène peut s’expliquer par notre poli­tique d’intervention mili­taire, car en plus de notre enga­ge­ment en Afgha­nis­tan, la France fut second contri­bu­teur aux opé­ra­tions aériennes contre l’État isla­mique en Irak et en Syrie (2.500 morts). D’ailleurs, n’oublions pas nos sol­dats, tou­jours en pre­mière ligne au Sahel (jusqu’à 3.000 dji­ha­distes morts) !

    - Il s’explique aus­si par la répu­ta­tion de la France comme patrie des athées (à bas la calotte !). C’est ce qu’indiquent les moti­va­tions des tueurs du Bata­clan mal­gré leur dénon­cia­tion hal­lu­ci­née des « croi­sés ». Vous les ima­gi­nez vous, les par­le­men­taires se croi­sant pour déli­vrer Jéru­sa­lem de l’Infidèle ? Allons, allons… Ils sont justes bons à bran­dir la laï­ci­té comme défense face à ceux qui tuent pour vivre éter­nel­le­ment, alors qu’en plus elle excite l’Islam. Rap­pe­lons ce qu’écrivait en 2015, un jour­nal fébri­le­ment isla­mo­phile comme les Inro­ckup­tibles : « Ce que visait l’Etat isla­mique était bien cette jeu­nesse bobo  fran­çaise qui a élu domi­cile dans ces 10e et 11e arron­dis­se­ments. À la fois parce qu’elle sym­bo­lise un mode de vie insou­ciant jugé « répré­hen­sible », mais sur­tout aus­si parce qu’elle illustre mieux que tout autre milieu les espoirs (et les illu­sions) atta­chés aux idéaux répu­bli­cains fran­çais (lutte contre le racisme, les inéga­li­tés et les dis­cri­mi­na­tions, empa­thie envers la popu­la­tion immi­grée, tolé­rance envers l’islam comme « culture du monde » à Paris).» Bel éclair de luci­di­té, mal­heu­reu­se­ment fur­tif ! La laï­ci­té « répu­bli­caine » est bien un chif­fon rouge (inter­dic­tion du voile) mais aus­si un puis­sant vec­teur de mobi­li­sa­tion (les cari­ca­tures anti­re­li­gieuses, comme expres­sion de la liber­té d’expression) des musul­mans.

    - Il résulte enfin de la nou­velle stra­té­gie (Appel à la résis­tance isla­mique mon­diale, 1.600 pages tout de même !) éta­blie par Abou Mous­sab al-Sou­ri, rom­pant avec celle de Ben Laden et Al Qaï­da visant les Etats-Unis. Il faut cibler l’Europe pour y déclen­cher une guerre civile (comme cela a été réa­li­sé avec suc­cès en Irak !), résul­tant d’attentats menés par une popu­la­tion isla­mique en rup­ture cultu­relle. Le véri­table but est de sus­ci­ter des réac­tions isla­mo­phobes qui pous­se­raient les musul­mans de France à rejoindre les rangs dji­ha­distes (ce qui va mar­cher !).

    Voi­là donc briè­ve­ment pré­sen­tés, les types de monstres armés de l’Islam radi­cal. Une pré­sen­ta­tion qui fait suite à celle du plan d’islamisation cultu­relle par l’Islam modé­ré.

    Aïe, aïe, j’entends déjà les accu­sa­tions d’amalgame venir des pro­fon­deurs de ce que Pierre-André Taguieff fut le pre­mier à nom­mer l’islamo-gauchisme. Pour­tant voi­là une accu­sa­tion (amal­game, amal­game !) devant laquelle l’Action fran­çaise ne se défaus­se­ra pas. Nous le ver­rons…

    Ger­main Phi­lippe (à suivre)

    Pour lire les pré­cé­dentes rubriques de la série «  L’Islam enne­mi n° 1 bis », cli­quer sur les liens.

    1. France, mai­son de la guerre
    2. Mai­son de la trêve et ter­ri­toires per­dus de la Répu­blique
    3. Impact sur la France de la révo­lu­tion isla­miste de 1979
    4. Les beurs et la kalach­ni­kov
    5. Le plan d’islamisation cultu­relle de la France

    Source : https://www.actionfrancaise.net/

  • Macron : cette nouvelle République qui ne dit pas son nom ?, par Thierry de Cruzy.

    Souvenez-vous : à peine l’affaire des Gilets jaunes sentait-elle le souffre qu’Emmanuel Macron devait trouver la parade.

    Ce fut d’abord le grand débat national qui a surtout été l’occasion de parler pendant des heures devant un public composé d’élus locaux.

    Mais comme quelque chose clochait, Macron s’est rabattu sur une idée développée par des associations comme Terra Nova : l’assemblée citoyenne.

    La Convention citoyenne : le faux-nez de la technocratie

    Le 25 avril 2019, Macron annonce une « Convention citoyenne » de 150 membres pour lutter contre les changements climatiques. Problème : il n’y a que des biais. À commencer par la question posée. Elle présuppose en effet un réchauffement climatique causé par les émissions de gaz à effet de serre et la nécessité corrélative de les réduire : « comment réduire les émissions de gaz à effet de serre d’au moins 40 % d’ici 2030, dans un esprit de justice sociale ? » Pas question d’être « climato-sceptique » ! Quant à la composition de la Convention, on est aux antipodes de la représentation démocratique moderne : les membres de la Convention ont été tirés au sort, puis sélectionnés en tenant compte des différentes catégories auxquels ils appartiennent (sexe, profession ou géographie). La Convention fait représenter des groupes ou des catégories. Or, dans la démocratie moderne, le peuple, ce sont les individus. Un homme, une voix. Point barre. Il est piquant de constater que les chambres corporatives[1] ou le suffrage plural (l’attribution de voix en fonction du nombre de membres au sein d’une famille) n’ont guère eu de succès, leur vice étant peut-être d’oublier cette logique de fragmentation du corps social de la démocratie moderne[2]. Au passage, les catégories ne sont jamais vraiment neutres : elles sont toujours des créations de la part de celui qui les établit. À quelle catégorie appartient-on réellement ? Est-on urbain ou cadre ? Fonctionnaire ou habitant du péri-urbain ? En soi, « on appartient toujours à plusieurs catégories »[3]. En outre, les personnes sélectionnées recevaient de la part de l’Institut Harris Interactive la précision selon laquelle l’objectif de la Convention citoyenne est « d’aller plus loin et plus vite dans la lutte contre le réchauffement climatique ». Une telle précision est forcément orientée : ce sont les convaincus qui participeront à la Convention [4]… Quant au travail de la Convention, il est piloté par un comité de gouvernance, plaçant ses « citoyens » sous la dépendance d’experts qui sont à l’origine des propositions retenues par la Convention comme celui d’écocide. Par ailleurs, il n’y a guère eu de débat contradictoire au sein de la Convention. Or, sans possibilité de critiquer les experts en les confrontant entre eux, il devient difficile aux « citoyens » de se faire une opinion. Dans les élections classiques, les électeurs se forgent normalement une conviction en examinant les programmes des différents candidats. Pas au sein de la Convention, où le « citoyen » n’a guère eu le temps de s’organiser lui-même et de critiquer. Peut-on alors parler de débat ? Au final, on ne sera pas étonné du « conformisme idéologique »[5] des propositions peu clivantes qui traduisent ce phénomène des causes sans adversaires, typiques des débats officiels. Mais à peine la Convention a-t-elle « délibéré » que Macron embraye sur le référendum… reniant au passage la promesse faite : « Ce qui sortira de cette convention, je m’y engage, sera soumis sans filtre, soit au vote du parlement, soit à référendum soit à application réglementaire directe. »

    La VIe République de Macron : sans élus et sans peuple !

    Macron réinvente sans cesse les institutions qu’il aimerait voir émerger. Il n’aime pas les parlementaires et les élus. Il recourt donc à une assemblée de citoyens, mais le hic est que le peuple auquel il s’adresse est lui-même présélectionné, peu représentatif des Français, et verrouillé par la technocratie. À l’instar des populistes contemporains, Macron aurait pu procéder à l’appel au peuple. Or il s’appuie sur un peuple fantasmé, réduit à la portion congrue (encore moins que les 20 % de son corps électoral) et surtout encadré par la technocratie. On peine à suivre un Président qui s’appuie d’abord sur des pseudo-citoyens de la Convention, puis qui en appelle finalement aux citoyens réels du référendum… Mais en fait, ce zigzag institutionnel permanent démontre que chez Macron c’est le président seul et la technocratie qui règnent. Les députés sont dans la main du président : ils n’ont de choix qu’entre obéir ou partir. Certains l’ont fait, comprenant le rôle de figurant qu’ils incarnaient aux législatives de juin 2017. Il n’y a pas non plus de gouvernement ou de ministres : même le locataire de Matignon ne peut donner au sommet l’illusion d’un duo, ce qui pouvait encore être le cas entre Sarkozy et Fillon. Chez Macron, les ministres ne sont que des petits commis, des commissaires de sa « République en marche ». Le président, c’est l’exécutif, et réciproquement. Ainsi, c’est lui qui annonce aux étudiants qu’ils auront droit, par jour, à deux repas à un euro ou à un chèque-psy… À une autre époque, une telle annonce aurait relevé du secrétaire d’État aux universités ou du ministre des Affaires sociales. Macron fait encore pire que ses prédécesseurs : il se charge littéralement du détail.

    L’état d’urgence permanent

    Toute cette perspective transparaissait plus ou moins dès 2017. Ainsi, Macron avait déjà fait le choix en juin 2017 d’intégrer certaines dispositions relatives de l’état d’urgence dans le droit commun. Avec la crise du Covid, le régime d’exception devient cette fois-ci la règle dans l’exercice du pouvoir. En mars 2020, est institué un état d’urgence sanitaire qui a donné lieu aux différents confinements, intégraux ou nocturnes (les couvre-feux), que les Français ont subis. Les libertés les plus élémentaires ont été limitées sur le fondement d’un dispositif basé sur un risque sanitaire. Or on apprend que l’état d’urgence sanitaire sera appliqué jusqu’en juin 2021, voire jusqu’en décembre 2021 ! Au final, c’est bien le tiers de la durée du quinquennat de Macron qui risque d’être vécu sous l’empire d’un régime d’exception… Jamais sous la Ve République un président n’aura connu une telle situation. Même de Gaulle n’utilisa les pleins pouvoirs de l’article 16 de la Constitution que pendant 5 mois, du 23 avril 1961 au 29 septembre 1961, ce qui est peu pour un mandat présidentiel qui durait alors 7 ans. L’état d’urgence sanitaire, c’est donc la part belle à l’exécutif. Pardon : au président, qui, visiblement, s’y complaît. ?

     

    Illustration : Quintessence du peuple souverain selon La République en Marche : l’état d’urgence permanent exige de claquemurer tous les Français, qui n’ont plus d’existence politique qu’à travers des échantillons réduits dont a pu vérifier l’innocuité, en double aveugle.

     

    [1] . En 1958, lors de la discussion de ce qui deviendra la Constitution de la Ve République, la perspective d’une chambre socio-professionnelle est écartée par des personnalités comme Michel Debré. Si de Gaulle revint à la charge en 1969, en tentant de remplacer le Sénat par le Conseil économique et social, l’échec fut patent et aboutit au retrait du général de la vie politique française.

    [2] Même le projet de Constitution du maréchal Pétain de 1943, tout en instituant le vote familial (double suffrage pour les pères de famille ayant trois enfants et plus), envisageait l’élargissement de ce corps électoral d’individus en y intégrant les femmes. Le texte ne sera jamais dévoilé officiellement et soumis à discussion.

    [3] . Christophe Boutin et Frédéric Rouvillois, « Un trou noir démocratique ? », Fondation du Pont-Neuf, juillet 2020, p. 12. La question de savoir quelles sont ces catégories sociales et surtout quelles sont celles qui sont les plus prégnantes dans l’action des individus est un éternel débat chez les sociologues.

    [4] . Le résultat est que visiblement un seul « climato-sceptique » a été retenu.

    [5] .  Ibid., p. 20.

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    Source : https://www.politiquemagazine.fr/