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Rechercher : Rémi Hugues. histoire & action française. Rétrospective : 2018 année Maurras

  • Les habits neufs du Président Juncker ... vus par Régis de Castelnau dans Causeur

     

    Nous sommes d'accord avec l'analyse qui suit. Nous entendrons par démocratique ce qui tient au sentiment profond des peuples et à la souveraineté des Etats. Et non pas ce qui tient de la démocratie idéologique à la française, au régime des partis, à la tyrannie de la doxa politico-médiatique, au Système ... LFAR

     

    J’ai appris qu’on surnommait « Juncker the drunker » le Président de la Commission Européenne. Surnom que sa jovialité active à base, d’embrassades, de claques affectueuses, et de mimiques intempestives semblent justifier. Il paraît que Tsipras avait prévenu François Hollande et Angela Merkel avant l’annonce du référendum. Mais pas Jean-Claude Juncker, « qui plongé dans un profond sommeil n’avait pas décroché ». En pleine montée de la tension dans la crise grecque, le président de la commission, probablement autour de 3 g, ronflait comme un sonneur. Finalement réveillé, il est arrivé tard pour exprimer chagrin et déception. Son vin gai est devenu triste. 

    Il est vrai que l’Union Européenne semble assez dévêtue, et le Président de la Commission avec. Jérôme Leroy a exprimé la surprise que l’on pouvait ressentir devant la violence des réactions du mainstream face à une démarche de simple bon sens démocratique. Celle d’un Premier ministre grec ayant reçu un mandat et souhaitant le faire revalider par son peuple. Et pour aussi sortir de l’ambiguïté et de la contradiction qui consiste, ce qui n’est pas nouveau concernant la Grèce, à vouloir le beurre et l’argent du beurre. Rester dans l’Europe et dans l’euro, et ne pas rembourser tout ou partie de la dette. 

    Mais les profiteurs s’inquiètent et jappent. Le retour de la politique et du fonctionnement démocratique par la fenêtre, ça provoque des courants d’air. Et ils ont peur de prendre froid. Cette brave Madame Lagarde, dont on apprend qu’elle a corrigé et raturé au stylo rouge les propositions grecques, ce qui en dit long sur son sens des convenances, n’a rien trouvé de mieux que de proférer cette énormité : « le référendum est illégal ». Pardon Madame? Contraire au droit européen? Ce dernier n’a rien à voir là-dedans, il s’agit d’une négociation entre un groupe informel (l’Eurogroupe) et le gouvernement d’un État pour tenter de trouver des solutions à une crise d’endettement. Cette négociation n’obéit à aucune règle juridique particulière que la Grèce aurait violée. Voulez-vous dire alors que le référendum serait illégal en droit interne grec ? Cette consultation ne concerne que les Grecs. De quoi vous mêlez-vous? Vous pouvez considérer qu’elle est inopportune, déloyale ou immorale, mais pourquoi proférer cette insanité ? 

    Parlons justement un peu de droit. Économistes,  financiers, politologues monopolisent le débat, ce qui est bien normal. Les juristes sont très discrets. C’est dommage, car en se référant au droit, on peut peut-être un peu approcher la réponse à la vraie question: « Quelle partie est-elle en train de se jouer ? » 

    La Grèce est en état « de cessation des paiements ». Son niveau d’endettement est tel qu’elle ne peut plus faire face. Lorsque quelqu’un se trouve dans cette situation, il est soumis à des procédures fondées sur des règles et des principes stricts. Dont l’objectif prioritaire est de le sauver. L’ensemble des dettes sont gelées jusqu’à la mise en place « d’un plan de redressement », permettant l’apurement d’une partie du passif et la poursuite de l’activité. Ce qui veut dire que les créanciers vont se manger des pertes. Et pour eux ce sera ça ou rien. Pour la période d’observation jusqu’à l’adoption du plan de redressement, les dirigeants sont flanqués de mandataires qui les surveillent et assument une partie de leurs responsabilités. 

    La notion de « période suspecte », permet de fixer la date de l’état de cessation de paiement. En remontant assez loin dans le temps. En conséquence, tout ce qui a été payé par la structure en difficulté pendant cette période doit lui être remboursé et « rapporté à la masse des créanciers ». Si ces règles étaient appliquées à la Grèce, cela pourrait créer quelques situations amusantes. Et en particulier jeter un éclairage sur la magouille Trichet/DSK de 2011. Alors que la Grèce était déjà manifestement insolvable, le FMI en violation de ses statuts lui a prêté  l’argent qui a servi à rembourser les banques françaises et allemandes lourdement exposées. Prêter de l’argent à une entreprise en difficulté porte un nom : « le soutien abusif ». En conséquence, la responsabilité des prêteurs est lourdement engagée. Usant d’un mauvais jeu de mots, on peut dire que DSK s’il n’a, bien sûr jamais été proxénète, est quand même « un souteneur… abusif ». Dont la responsabilité devrait être engagée. 

    Car, et c’est une autre des caractéristiques des procédures de faillite, on recherche les responsabilités. Celles des créanciers, celles des dirigeants dans la déconfiture. Banqueroute, faillite frauduleuse sont des délits dont la sanction permet d’appeler les auteurs en comblement du passif. En ce qui concerne la Grèce, non seulement il n’y a aucun moyen juridique de revenir sur le passé, mais il est quasiment interdit d’en parler. Qui a fait entrer la Grèce dans l’euro où elle n’avait rien à faire ? Qui a prêté, qui a dépensé ? No comment. 

    Ces principes juridiques et toutes ces procédures ne sont pas réservés aux seules entités privées. En France par exemple, les collectivités territoriales qui pourtant s’administrent librement en application de la Constitution ne peuvent pas fonctionner avec des budgets en déséquilibre. Si c’est le cas, le préfet, assisté par la Chambre Régionale des Comptes prend la main sur la compétence financière. Fixe les recettes (impôts et taxes) et engage les dépenses. Cette souveraineté limitée fonctionne jusqu’au retour à l’équilibre. Cela peut être ainsi parce que la France est un État unifié, ce que l’UE n’est en aucun cas. Ni de près ni de loin. Et c’est là que réside le nœud du problème. 

    J’avais dit dans ces colonnes ou se situait à mon sens la contradiction. Qui vient de se révéler brutalement dans toute sa nudité. Pas parce que le méchant Juncker et ses comparses eurocrates refusent le référendum. Mais parce que l’UE NE PEUT PAS l’accepter.  L’UE n’est pas un organisme démocratique. Elle n’est pas anti-démocratique, mais a-démocratique. Conçue comme telle par ses fondateurs et leurs continuateurs. Précisément, par méfiance vis-à-vis des peuples, pour faire échapper toute une série de questions à la délibération démocratique. La démocratie, c’est la moitié des voix plus une qui gouverne. Pour que la moitié moins une accepte, il faut qu’elle sache qu’elle pourra défaire ce que la majorité précédente a fait si elle même arrive au pouvoir. Dans l’UE, l’essentiel de ce qui devrait en relever est ossifié dans des traités à valeur constitutionnelle non modifiables. Circulez, il n’y a plus rien à débattre. 

    Sur le plan de la théorie constitutionnelle, c’est un drôle de monstre juridique quand même. Ni un État unifié, voire fédéral, ni une fédération ou un simple groupe d’États. Au-delà de la puissance de sa bureaucratie, l’Union n’est pas non plus une tyrannie, le prétendre au-delà de l’effet de tribune, ne serait pas très sérieux. On parle beaucoup du mandat démocratique dont disposerait Tsipras, beaucoup moins de celui, tout aussi démocratique dont dispose Merkel. Et on voit là, le retour du politique, où chacun défend fort normalement les intérêts de son pays. Sauf qu’il y a un rapport de force est que c’est l’Allemagne qui domine. Par sa puissance économique obtenue essentiellement par l’euro qui n’est qu’un Mark étendu. 

    Mais alors les rêveurs vont nous poser la question, comment faire pour que l’Europe puisse être démocratique. Et redevenir un idéal pour les peuples ? Malheureusement… 

    L’Europe des 28 constitue-t-elle l’espace pertinent de la délibération démocratique, une nation européenne avec un peuple européen ? Non. Une culture, une histoire, une civilisation, oui. Pas une nation. J’obéis aux normes que produit mon pays, parce que je n’ai pas le choix. Dans les rapports entre Etats, ce n’est pas la même chose. En dernière instance, les États-nations font ce qu’ils veulent, et les pouvoirs de Bruxelles n’existeront que tant que les nations qui composent l’Union le décideront. 

    Écoutons Charles de Gaulle que l’on interrogeait à propos du silence du traité de Rome sur la possibilité de sortie d’un pays : « C’est de la rigolade ! Vous avez déjà vu un grand pays s’engager à rester couillonné, sous prétexte qu’un traité n’a rien prévu pour le cas où il serait couillonné ? Non. Quand on est couillonné, on dit : “Je suis couillonné. Eh bien, voilà, je fous le camp ! ” Ce sont des histoires de juristes et de diplomates, tout ça. » (1). 

    On a qualifié de « moment gaullien » le choix par le Premier ministre grec du référendum. Que dire du choix conscient d’une éventuelle sortie de la zone euro et même de l’Union. On comprend que Juncker puisse se sentir trahi par Tsipras qui, jouant le rôle du petit garçon dans le conte d’Andersen, vient de lui dire qu’il était tout nu. 

     

    1. C’était de Gaulle d’Alain Peyrefitte – Tome II.

    * Photo : Virginia Mayo/AP/SIPA. AP21758038_000002.

    Régis de Castelnau - Causeur

     

  • Éphéméride du 23 décembre

    Arras, aujourd'hui 

     

     

    1482 : La Bourgogne et la Picardie deviennent françaises 

     

    Par le Traité d'Arras, Louis XI et Maximilien de Habsbourg se partagent l'État bourguignon, à la mort de Marie de Bourgogne.

    C'est la fin sans gloire de cette orgueilleuse Maison, qui a plus d'une fois semblé être sur le point de l'emporter face aux rois de France...

    Une autre entité que la nation française aurait pu, en effet, se créer autour des Grands Ducs d'Occident. Malheureusement pour eux, ceux-ci sont tombés (à tous les sens du terme !) sur... Louis XI !  

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    Ci-dessus, le document du Traité d'Arras 
     
     

    Et, dans notre album L'aventure France racontée par les cartes, voir la photo "Acquisitions de Louis XI"

    Voir aussi, sur les causes profondes de cette guerre entre la France de Louis XI et la Maison de Bourgogne, l'Éphéméride du 24 juin et l'Éphéméride du 3 octobre...

     

    20 décembre,louisiane,napoleon,louis xiv,cavelier de la salle,mississippi

     

    1588 : Assassinat du duc de Guise  

     

    Henri III (ci dessous) fait mettre un terme à l’ascension du duc de Guise en chargeant des membres de sa garde personnelle, "les quarante-cinq", de l’abattre.

    Depuis le début des États généraux de Blois, le catholique "Henri le balafré" ne cache pas ses ambitions de prétendant au trône. À la tête de la Sainte Ligue, en pleine guerre de religion, le duc de Guise a profité des difficultés du roi pour se faire nommer Lieutenant général. Il compte bien prendre la place d’héritier du trône puisque Henri III (ci dessous) n’a pas d’enfant.

     

    Henri_III.jpg

             

    De Jacques Bainville, Histoire de France, chapitre IX, Les guerres civiles et religieuses remettent la France au bord de la ruine :

     

    "...La royauté humiliée, obligée de subir les exigences de la "Sainte-Union"; l'anarchie partout; la République, que les protestants n'avaient pu faire, à moitié réalisée par les catholiques : en 1588 les États généraux de Blois, triomphe de la Ligue, donnèrent ce spectacle. Des députés ligueurs demandèrent que la France se gouvernât comme l'Angleterre et la Pologne. Par une démagogie facile, les impôts furent à peu près supprimés. Plus tard, la Ligue abolira même les loyers et les rentes.

    Le roi n'était plus le maître en France. La Ligue gouvernait à sa place, lui laissait à peine de quoi vivre dignement. Chassé de Paris, bafoué par les États généraux, il n'était pas plus en sûreté à Blois qu'au Louvre. On se battait jusque dans son antichambre. D'un moment à l'autre, le duc de Guise pouvait s'emparer de lui, le forcer à abdiquer, l'enfermer dans un cloître comme un obscur Mérovingien. Rien n'avait réussi à Henri III, ni l'habileté, ni les concessions, ni la tentative de coup de force dans sa capitale.

    Restait une suprême ressource : frapper à la tête, supprimer les Guise. Légalement ? Impossible d'y penser. Pour condamner les princes lorrains, le roi n'eût trouvé ni un Parlement ni un tribunal. Alors l'idée qui, à la Saint-Barthélemy, avait déjà été suggérée à Charles IX, s'imposa à l'esprit d'Henri III. Pour sauver la monarchie et l'État il n'y avait plus que l'assassinat politique. Henri III s'y résolut et Guise, averti, ne le crut même pas capable de cette audace, tant il se sentait puissant. Son fameux : "Il n'oserait" était l'expression de son dédain, le mot d'un homme sûr de lui.

    Il logeait au château même, entouré de ses gens, et le roi était presque relégué dans "son vieux cabinet". Il fallut, pour ce drame, autant d'assurance chez Guise que d'audace chez Henri III qui ne pouvait compter que sur les quelques gentilshommes gascons qui tuèrent le duc à coups de poignard et d'épée au moment où il entrait dans la chambre du conseil (23 décembre 1588). Son frère le cardinal fut tué le lendemain, les autres membres de la famille de Lorraine et les principaux ligueurs arrêtés..."

     

    Dans notre album Le dernier livre de Jacques Bainville..., voir la photo "L'assassinat du Duc de Guise" et les trois suivantes sur "Le dévouement de Henri III" 

     

    Assassinat_Duc_de_Guise.jpg
    "Mon Dieu qu'il est grand ! - aurait murmuré le roi devant le cadavre du duc - Il paraît même plus grand mort que vivant..."
     
     
     
    23 décembre,bourgogne,picardie,louis xi,traité d'arras,henri iii,guise,champollionBien sûr, par cet acte inattendu, et Paris étant aux mains des exaltés fanatiques de la Ligue, Henri III se fermait irrémédiablement les portes de sa capitale.
     
    Il lui faudra, sept mois plus tard, venir mettre le siège devant la ville, avec son lointain cousin, Henri de Bourbon, roi de Navarre sous le nom, lui aussi, de... Henri III (ci contre).
     
    Henri III - de France - y sera assassiné, les Valois - dont il était le dernier représentant - laissant alors la place aux Bourbons, en la personne de Henri III - de Navarre - devenu, ce jour-là, Henri IV, roi de France et de Navarre : (voir l'Éphéméride du 30 juillet...)
     
     
     
     
    20 décembre,louisiane,napoleon,louis xiv,cavelier de la salle,mississippi

             

     

    1675 : Mort du maréchal de Plessis-Praslin

     

    S'il fut un loyal serviteur de la Couronne, notamment durant les troubles de la Fronde, et si ses talents de militaire et de négociateur furent indéniables, c'est néanmoins pour une autre sorte de souvenir qu'il est, finalement, resté dans l'Histoire, fût-ce la petite; et ce sont les gourmets, et les gourmands, qui lui vouent une reconnaissance perpétuelle : c'est pour lui, en effet, que Clément Jaluzot, son chef cuisinier, inventa cette sucrerie raffinée, à laquelle on donna le nom du duc : la praline...

    Mazarin avait envoyé à Bordeaux le fidèle et habile Maréchal de Plessis-Praslin, réputé pour ses qualités de négociateur, car des troubles graves y avaient éclaté, à cause de la mauvaise administration de l'Intendant. Mais les Bordelais, en insurrection ouver23 décembre,bourgogne,picardie,louis xi,traité d'arras,henri iii,guise,champollionte contre le pouvoir royal, avaient, à son arrivée, fermé les portes de leur cité. Pour s’attirer les bonnes grâces des jurats de la ville, le 14 décembre 1649, le duc - toujours fin négociateur - les invita, tout simplement... à dîner !
    Au dessert, on passa une nouveauté : des sucreries que personne ne connaissait. Il s’agissait d’amandes simplement rissolées dans du sucre, selon l'idée du chef-cuisinier du duc, Clément Jaluzot.

    On les appela aussitôt pralines et le succès du "bonbon le plus simple qui soit" fut immense. On chantonna alors :

    "Quand le bonbon fut fait, il n’était point commun,
    Bosselé de tous sens et coloré de brun,
    D’un fumet délicat qui flattait les narines,
    On eût cru le produit d’une essence divine." 

    23 décembre,bourgogne,picardie,louis xi,traité d'arras,henri iii,guise,champollion

    Le duc César de Choiseul, comte du Plessis-Praslin, Maréchal de France

     

     

    20 décembre,louisiane,napoleon,louis xiv,cavelier de la salle,mississippi

     

     

     

    1787 : Mort de Louise de France, dernière fille de Louis XV

     

    Louise-Marie de France, dite Madame Louise ou Madame Dernière, était la plus jeune des enfants de Louis XV et de Marie Leszczynska, et le dixième enfant que la reine mit au monde. Le roi la surnommait affectueusement Chiffe : elle resta toujours une princesse à part, fuyant le monde, et attirée par la religion.

    En 1770, alors que la cour préparait le mariage du nouveau Dauphin, futur Louis XVI et de Marie Antoinette, Louise sollicita de son père l'autorisation de se faire carmélite. Elle prit l'habit le 10 octobre 1770 et prononça ses vœux le 12 septembre 1771 au carmel de Saint-Denis, le "plus pauvre carmel de France" d'après la rumeur, où la règle passait pour très rude. Comme nom de religieuse, elle choisit Thérèse de Saint-Augustin en hommage à sainte Thérèse d'Avila, mystique et réformatrice de l'ordre des carmélites.

    Elle fut élue prieure du Carmel. Ses derniers mots furent : "Au paradis ! Vite ! Au grand galop !" 

    23 décembre,bourgogne,picardie,louis xi,traité d'arras,henri iii,guise,champollion 

    Visite de Louis XV à Madame Louise de France au Carmel de Saint-Denis,
    Huile de Maxime Le Boucher

     

  • Krach et cygnes noirs en 2023, selon Deutsche Bank, Saxo Bank et Nouriel Roubini, par Marc Rousset

    Le clignotant le plus connu est celui de l’inversion de la courbe des taux d’intérêt aux États-Unis lorsque les taux à long terme deviennent moins élevés que les taux à court terme. Cette situation exceptionnelle et illogique se produit le plus souvent quelques mois avant une récession économique. C’est le cas actuellement aux États-Unis ; suite aux augmentations nombreuses du taux d’intérêt à court terme par la Fed, ce dernier est supérieur au rendement actuel des obligations à 10 ans du Trésor américain, soit 3,58 %.

    MARC ROUSSET.jpgEn Europe l’euro est au bord du précipice, suite à la divergence entre la politique monétaire de la Fed et celle de la Fed, ce qui contribue à la fuite des capitaux vers les États-Unis ; mais le phénomène le plus dramatique est l’effondrement de la balance commerciale européenne, en raison de l’augmentation en valeur des importations d’énergie et suite à l’effondrement des exportations industrielles, plus particulièrement allemandes. Ces dernières s’effondrent, suite à l’arrêt de très nombreuses usines qui ne sont plus compétitives, les prix de l’énergie s’envolant. La balance commerciale de la zone euro est passée brusquement en un an d’un excédent mensuel de 20 milliards d’euros à un déficit mensuel de 50 milliards d’euros ; le seul déficit commercial annuel français en 2022 devrait atteindre le chiffre monstrueux de 150 milliards d’euros !

    La France, voit la perspective de sa dette, selon la notation par Standard & Poor’s, passer de stable à négative, suite aux 600 milliards d’euros supplémentaires de dettes Covid, au ralentissement de l’économie, et à la dégradation des finances publiques qui correspond à des aides versées aux entreprises, aux ménages pour compenser l’inflation et la hausse dramatique des prix de l’énergie. La croissance de la France en 2023 serait de seulement 0,2 %. La dette publique représenterait 112 % du PIB en 2025.

    En Chine, en novembre, les importations et les exportations se sont effondrées respectivement de 10,6 % et 8,7 %, non seulement à cause de la politique sanitaire excessive contre le Covid, mais aussi suite à la baisse de la demande en produits chinois par les Occidentaux, en raison de la menace de récession.
    La Deutsche Bank qui fait partie du Système bien-pensant pour rassurer les foules a cependant annoncé une récession aux États-Unis pour 2023 et un krach boursier de 25 % en 2023, le S&P 500 passant de 4200, début 2022, à 3250 au troisième trimestre.

    La banque danoise Saxo Bank annonce, elle, 10 catastrophes financières potentielles pour 2023. L’époque où les taux d’intérêt bas alimentaient les rêves d’un monde idéal « à la Macron » fondé sur les énergies renouvelables, le libre-échange mondialiste et des banques centrales indépendantes, est révolue. En 2023, les économies du monde passeront en économie de guerre, les pays cherchant à regagner leur souveraineté et l’autosuffisance face à la mondialisation, avec des barrières douanières et protectionnistes plutôt que des gains à courte vue, mais destructeurs à terme de leur industrie. Saxo Bank prédit l’arrivée possible de dix cygnes noirs, ce qui dénote la perturbation des esprits. Nous n’en retiendrons que les sept plus importants :

    1) Une coalition de pays riches lancera un plan énergétique « projet Manhattan » de R&D de grande ampleur de plusieurs milliards dollars. Nous ne croyons pas à cette idée car le monde, au contraire, se régionalise, chacun défendant son pré-carré géographique.

    2) Le Président français Emmanuel Macron démissionnera car il se trouvera dans une impasse politique. Puisse Saxo Bank dire vrai, mais Macron, le contraire de De Gaulle, est trop manipulateur, intéressé, carriériste, imbu de lui-même, sans le moindre sens de l’honneur et de sa nullité technocratique pour quitter volontairement le pouvoir. Seuls des mouvements de foules en colère pourront amener Macron, cette catastrophe énarchique pour la France, le Mozart des déficits, le Mozart de la décadence française tous azimuts, le Mozart de la délocalisation énergétique de nos dernières industries et donc du chômage à venir. Macron et von der Leyen mènent une guerre stupide en Ukraine pour le compte de la seule Amérique !
    Comme le remarque Geoffroy Roux de Bézieux, Président du Medef, « le prix de l’électricité ne monte qu’en Europe », mais pas aux États-Unis et en Asie ! La fermeture des usines William Saurin, signe annonciateur gravissime très préoccupant, conduira de nombreuses autres usines à fermer en 2023 et amènera enfin dans la rue ces mêmes Français mal nourris ou privés d’emplois qui n’ont pas eu le courage de manifester à plus d’un million sur les Champs-Elysées, après l’attentat du Bataclan (alors que trois terroristes islamistes avaient assassiné 90 de leurs enfants et petit-enfants, blessé plusieurs centaines) ! Macron ou son successeur devra aller en 2023 à Canossa pour demander à Poutine de bien vouloir rouvrir de nouveau le robinet à gaz !

    3) L’or s’envolera à 3000 $ l’once après l’échec des banques centrales à maîtriser l’inflation. Nous croyons à l’envolée inéluctable de l’or dans les années qui viennent, étant entendu que l’or, actuellement à environ 1750 $ l’once, peut facilement doubler en 2023 si l’explosion a effectivement lieu.

    4) L’Union européenne se dotera de ses propres forces armées. Nécessaire, mais impossible tant que la Russie n’aura pas gagné la guerre en Ukraine pour provoquer l’écroulement de l’OTAN et la fin du protectorat impérialiste américain sur l’Europe, déjà longuement dénoncé par De Gaulle !

    5) L’OPEP et « Chindia » quitteront le FMI et négocieront de nouveaux avoirs de réserve. La dédollarisation et la fin de l’euro comme monnaie de réserve sont en cours et ce n’est plus qu’une question de temps. Les méthodes de gangsters des Occidentaux pour saisir les avoirs de la Banque centrale russe ont pour corollaire le rétablissement de l’or comme seul actif de réserve à terme. La Chine finira par créer un jour le Yuan convertible en or comme autre monnaie de réserve dans le monde.

    6) Le taux de change du yen passera à 200 yens (dévaluation) pour un dollar, afin de restructurer le système financier nippon en faillite, suite à sa dette publique démentielle. Une hypothèse parfaitement possible.

    7) Les paradis fiscaux seront démantelés et interdits, suite à la mise en place d’une économie de guerre. Il est possible que suite à l’écroulement des économies, les paradis fiscaux soient un jour interdits, de la même façon que le secret bancaire suisse a disparu pour les non-résidents.

    Mais le plus alarmant est la dernière prévision de krach financier, la mère de toutes les crises, par Nouriel Roubini, économiste de renom qui vient de publier dans « Project Syndacate» un article retentissant « L’inévitable krach financier ». Nouriel Roubini prédit un effondrement inévitable d’ici quelques mois avec un krach à la clé impossible à contrer par les banques centrales.

    Selon Roubini, « après des années de politiques budgétaires, monétaires et de crédit laxistes ainsi que des problèmes d’offre, les pressions de la stagflation pèsent désormais sur une montagne de dettes accumulées, publiques et privées », ce qui correspond à un endettement démentiel de la plupart des pays. Roubini écrit que « l’apparition de la mère de de toutes les crises est imminente, que les responsables politiques ne pourront pas faire grand-chose pour l’empêcher ».

    Roubini met en avant les chiffres de la dette qu’il qualifie de « stupéfiants, pour ne pas dire plus ». Il écrit qu’au niveau mondial la dette totale des secteurs public et privé, exprimée en pourcentage du PIB est passée de 200 % en 1999 à 350 % en 2021. Ce ratio est désormais de 420 % dans les économies avancées et de 330 % en Chine. Aux États-Unis, il est de aussi de 420 %, soit un ratio encore plus élevé que pendant la grande Dépression de 1929 et la Seconde Guerre mondiale.

    Ce surendettement démentiel a été provoqué par les taux bas. Il a permis de sauver et de maintenir à flot des « zombies insolvables » aussi bien « parmi les ménages, les entreprises, les banques, les établissement financiers, que les gouvernements et des pays entiers » tels que la France et l’Italie pendant la crise de 2008 et les deux années de Covid.
    Mais aujourd’hui, écrit encore Roubini, l’inflation, alimentée par les mêmes politiques budgétaires, monétaires et de crédits laxistes a mis fin à « l’aube des morts-vivants financiers ». Les banques centrales étant contraintes de relever les taux d’intérêt, « les zombies connaissent une forte augmentation des coûts du service de la dette ».

    La France va donc tout droit vers l’explosion économique et politique en 2023, suite à l’inacceptable, criminelle et honteuse invasion migratoire qui n’a que trop duré en prenant les Français pour des imbéciles, sans jamais les avoir consultés par référendum, mais aussi suite à l’effondrement de la production industrielle et à l’envolée tout aussi inacceptable des prix de l’énergie provoquée par la folie suicidaire de la politique des sanctions contre la Russie. Un déferlement patriotique salvateur en 2023 avec une révolution conservatrice à la clé pourrait bien nous débarrasser de Macron, de la bien-pensance ainsi que du progressisme décadent et sans fin qui nous conduit tout droit vers le précipice !

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  • Sur le blog de Michel Onfray : D'un front qui serait populaire.

    Une machine de guerre pour la Plèbe.

    Pour ce qu’on peut en dire, et qui reste sociologiquement et historiquement repérable, la France est coupée en deux et ces deux parties sont elles-mêmes fendues en deux: ce qui veut dire que quatre morceaux français surnagent dans un archipel de débris sociologiques constitués par les abstentionnistes, les votants pour le bien-être des poissons rouges, les radicaux en tout (pourvu qu’il s’agisse de radicalités) et les dévots du vote blanc ou nul.

    Les deux coupures majeures séparent droite et gauche qui, quoi qu’en disent d’aucuns, reste une ligne de fracture significative. L’histoire de la droite existe, celle de la gauche également, même si elles sont recouvertes sous une croûte idéologique qu’il conviendrait de faire sauter au marteau…

    Ça n’est ni le lieu, ni l’heure d’effectuer ce travail [1] mais il permettrait d’en finir avec les mythologies qui font dire à certains, de gauche bien sûr, que leur camp a toujours raison, donc la droite toujours tort, pendant que certains à droite estiment que la gauche a toujours tort parce qu’il s’agit de la gauche. Nous souhaitons en finir avec cette façon de croire que la vérité serait de droite ou de gauche: quand elle est de droite, elle est de droite, quand elle est de gauche, elle est de gauche. Mais de façon accidentelle, par hasard et sans nécessité.

    Revenons à un moment historique, sinon hystérique, intéressant, qui permettait à Sartre & Beauvoir de créer puis d’incarner ce logiciel hémiplégique d’une gauche qui fit écrire à Beauvoir dans La Pensée de droite, aujourd’hui: «La vérité est une: l’erreur multiple. Ce n’est pas un hasard si la droite professe le pluralisme». Nous disposons-là de toute la perversion intellectuelle mondaine et parisienne qui permet, sous une belle formule d’avril-mai 1954, fausse au demeurant, mais arrogante comme sait l’être la gauche assertorique[2], de justifier le refus du pluralisme, donc de légitimer la dictature d’une pensée unique sans en avoir l’air. La formule de Beauvoir était taillée sur mesure dans le marbre de l’Histoire pour Lénine, Staline, Mao, Castro, Kim-il Sung, Pol-Pot, certes, mais leur était-il venu à l’esprit qu’elle l’était tout autant pour Mussolini, Hitler, Franco et Pinochet? Je n’en suis pas bien sûr…

    Je préfère Albert Camus qui écrit le 30 juin 1952 à Jean-Paul Sartre, alors directeur des Temps modernes , une revue qui n’a pas accepté qu’on puisse, à gauche, dénoncer le totalitarisme soviétique, donc le goulag: «Si, enfin, la vérité me paraissait à droite, s’y serais» - Sartre estimait en effet que L’Homme révolté était un mauvais livre, un livre faux et condamnable, car il plaisait à la droite! Or cette formule dit une chose simple, évidente, banale, qui devrait être partagée par tous: peu importent la droite et la gauche quand il s’agit de vérité! Qu’un homme de gauche ne puisse accepter une vérité de droite témoigne qu’il est une personne fondamentalement malhonnête et de rien d’autre. Je dirais de même avec une personne de droite qui n’accepterait pas une vérité de gauche sous prétexte qu’elle viendrait de la gauche!

    Droite et gauche passent après la vérité qui, ensuite, sera ce qu’elle voudra: de droite ou de gauche… Et j’appelle vérité ce qu’il faut voir dans le réel.

    Essayons de nous entendre sur le découpage entre droite et gauche: sans entrer dans le détail qui justifierait l’histoire et l’évolution de chaque mouvement, on trouve à gauche et à droite les partis que chacun sait peu ou prou répartir sur une ligne. Nul ne disconviendra que, traditionnellement, on range à droite: Le Rassemblement national, Debout la France, Les Républicains et l’Union des indépendants pendant qu’on classe à gauche le Nouveau Parti anticapitaliste, Lutte ouvrière, La France insoumise, le Parti communiste français, le Parti socialiste et Europe-Ecologie-Les Verts.

    Ces deux blocs disposent de leurs extrêmes et de leur centre: mais, médiatiquement, le bord droit de la droite est présenté par les médias dominants comme d’extrême-droite, alors que le bord gauche de la gauche n’est pas présenté comme étant d’extrême-gauche. Ce bord de droite de la droite a beau ne pas célébrer Brasillach ou Drieu la Rochelle, Franco ou Pétain, Salazar ou Pinochet, ce qui les classerait illico dans le camp de l’extrême droite[3], il est tout de même mis au ban d’infamie et assimilé au nazisme, au vichysme, à l’antisémitisme, à la haine de la République et de la démocratie. Pendant ce temps, le bord gauche de la gauche peut faire des gorges chaudes avec Robespierre, Lénine, Staline, Trotski, Mao, Castro et continuer malgré tout à faire partie du camp des gens respectables! Or il n’y a aucune respectabilité, à mes yeux, à célébrer Robespierre ou Brasillach, Lénine ou Drieu la Rochelle, Staline et Franco, Pétain ou Trotski, Salazar ou Mao, Pinochet ou Castro, qui se valent sur l’échelle de l’indignité.

    Mais cette façon d’estimer qu’il existe un bon fascisme, un fascisme de gauche, réel celui-là, avec son racisme, son antisémitisme, sa misogynie, sa phallocratie, son bellicisme, son homophobie actives, pourvu que ce soit au nom de l’islam, et un mauvais fascisme, le fascisme de droite, la plupart du temps fantasmé car on cherche le nombre de morts causés par ce fascisme-là en France alors qu’on peut, hélas, donner la liste et le nom de ceux qui sont tombés en France sous les coups de ce fascisme islamo-gauchiste.

    Cette façon d’imposer massivement cette lecture de l’Histoire avec l’aide de la totalité des médias officiels, dont ceux du service public bien sûr, procède bien évidemment d’une idéologie: c’est celle qui, nonobstant d’apparentes différences entre droite et gauche, montre la liaison viscérale entre la droite libérale et la gauche libérale contre un candidat qui ne serait pas libéral – qu’il soit issu de La France insoumise ou du Rassemblement national important peu. Cette fascisation de la droite de la droite (qui se contente de défendre les idées du Georges Marchais et du Chirac des années soixante-dix sur l’immigration…) relève d’une stratégie électoraliste qui porte ses fruits depuis des années. La preuve : elle a permis au moins la réélection de Mitterrand le 8 mai 1988, la réélection de Chirac le 5 mai 2002, l’élection d’Emmanuel Macron le 14 mai 2017, autrement dit: plus d’une trentaine d’années d’une même idéologie à la tête de l’Etat français – celle de Maastricht.

    Cette stratégie des maastrichtiens s’avère électoralement payante et politiquement gagnante: depuis 1983, en constituant ce programme commun européiste, droite et gauche libérales se partagent le pouvoir en laissant croire que les querelles de personnes seraient idéologiques! Or il n’y que des querelles de style, jamais aucune qui relèverait de la doctrine: depuis mars 1983, selon le vœu de Mitterrand, et jusqu’à Macron, nous vivons sous un régime giscardien! C’est celui de l’argent, du libéralisme, du mépris de la France, du pays et de la nation, le tout doublé d’une célébration de ce qui dilue la France dans un ensemble économique, l’Europe maastrichtienne, dont le but est l’Etat universel avec un gouvernement planétaire qui, sur un principe saint-simonien, mettrait de prétendus techniciens au pouvoir - en fait les hommes liges du capital. Ce programme politique, Jacques Attali n’a pas caché qu’il était celui pour lequel il s’activait depuis des décennies dans Demain, qui gouvernera le monde? On comprend que, comme Mitterrand ou Macron, il ne tienne pas à ce que ce soient les peuples…

    Cette machine de guerre maastrichtienne [4]fonctionne à merveille : l’Etat maastrichtien, qui a prétention à l’impérialisme, peut, et lui seul, revendiquer un drapeau, un hymne, une monnaie, une constitution, des frontières, un droit, une devise, une banque, un parlement, une étrange commission aux pleins pouvoirs sans élus mais avec des personnages nommés dans des bureaux fermés, le tout sans craindre l’insulte de nationalisme: l’idéologie maastrichienne a fait passer cette idée que le nationalisme c’était la guerre sans que ces idéologues puissent imaginer une seule seconde que, s’ils ont raison, l’Etat maastrichien c’est aussi la guerre!

    Cette machine de guerre maastrichtienne est populicide. Il suffit de voir comment elle a travaillé pendant des années à évincer les peuples : idéologiquement, médiatiquement, avec un usage massif des médias d’Etat qui assimilent la défense de la nation au pire (vichysme, fascisme, nationalisme, antisémitisme, extrême droite-, mais également avec d’autres moyens, ceux de l’Etat profond) auquel nous consacrerons un dossier-sans se refuser aucune ignominie.

    La campagne en faveur du traité de Maastricht en 1992 n’a reculé devant aucune bassesse afin que le débat démocratique n’ait pas lieu et qu’il soit remplacé par un référendum en faveur de l’intelligence, du sens de l’Histoire, du Progrès, des diplômés qui savent contre les ploucs qui ignorent: c’étaient les enjeux du fameux «Oui à Maastricht». Pendant tout ce temps, ceux qui défendaient la souveraineté du pays passaient pour des abrutis, des dégénérés, des provinciaux (déjà!) des incultes, des sous-diplômés, des gens qui ne comprenaient rien au sens de l’Histoire ou au Progrès. Mitterrand utilisa son cancer pour peser dans un débat contre un Philippe Seguin qui défendait le camp du Non et qui, touché par ce qu’on lui avait fait entr’apercevoir de la mise en scène d’un président de la République assisté médicalement dans les coulisses, a retenu ses coups. Tout avait été fait pour que le vote se fasse ce soir-là, à la télévision: la production s’est moins adressée à l’intelligence du peuple qu’elle n’a sollicité la pitié pour un homme qui n’en eut jamais pour rien ni pour personne. Le Oui a petitement emporté les suffrages dans ces conditions-là. Ce fut un genre de Oui volé.

    Quand un autre vote, celui de 2005, eut lieu sur le Traité constitutionnel européen, le peuple a massivement refusé ce qu’il avait fini par comprendre: cette Europe qu’on lui avait vendue comme la panacée n’apportait pas l’amitié et la paix entre les peuples, le plein emploi et la prospérité généralisée, la construction d’une civilisation nouvelle et de grands travaux dont les pays auraient pu être fiers.

    En revanche, elle apportait bien plus sûrement l’insécurité sociale, l’immigration de masse, la montée de l’islam politique, le racisme et la xénophobie à cause du dumping social, l’effondrement des services publics – fermeture des commissariats, des gendarmeries, des hôpitaux, des casernes, des écoles, des postes, des lignes de chemin de fer… La gauche ne voyait plus que par les privatisations, l’argent roi et la religion de l’entreprise. Dans le journal créé par Sartre, Libération, Bernard Tapie était devenu le héros de la gauche mitterrandienne et du Parti socialiste tout entier.

    Le peuple a donc dit non à cette Europe qui détruisait les solidarités nationales mais n’en construirait aucune à la place et à sa dimension. Tout était égalisé par le bas, rien de ce qui faisait la grandeur d’une nation ne contribuait à celle de l’Europe. L’argent faisait la loi partout: l’Europe était devenue ce que Jean Monnet voulut qu’elle fut, et Mitterrand avec lui, à savoir: une machine à ingérer et digérer les peuples afin de produire d’immenses bénéfices. Cette Europe fabriquait de la paupérisation – des riches très riches et peu nombreux, des pauvres très pauvres et en quantité.

    Quand le peuple a dit non à ce Traité en 2005, que s’est-il passé? Le pot aux roses fut découvert: la machine de guerre maastrichtienne a été obligée de sortir à l’air libre et l’on a vu la droite libérale, celle de Chirac et de Sarkozy, et la gauche libérale, celle de Hollande, contraintes d’avouer leur complicité au grand jour. En effet, depuis des années, cette opposition entre droite libérale et gauche libérale était faite pour la galerie! Il s’agissait d’amuser les médias qui faisaient semblant d’organiser de faux débats électoraux: car, au bout du compte, tout ce petit monde médiatico-politique se débrouillait pour que le peuple vote bien en l’abrutissant massivement avec une idéologie d’État et quand, malgré tout, il ne se laissait pas subjuguer et circonscrire, on lui annonçait qu’on jetterait son vote à la poubelle. Une fois mis ce vote négatif aux ordures par le gouvernement, le Sénat et l’Assemblée nationale se sont empressé d’imposer au peuple ce qu’il avait refusé par référendum! Ceci se nomme tout simplement un coup d’État. Le traité de Lisbonne a donc été voté au Congrès en 2009 par ceux qui représentaient le peuple et qui ont de ce fait voté contre lui. La machine apparaissait à nu telle qu’elle était : c’était l’un des dispositifs du Front populicide.

    Mes amis et moi, avec Stéphane Simon en premier compagnon de cordée, souhaitons opposer un Front populaire à ce Front populicide. On trouve le mot populicide chez Gracchus Babeuf qui, selon Littré, caractérise ce qui «cause la mort, la ruine du peuple». On voit bien comment, de la propagande médiatique éhontée pour empêcher le débat et réduire la consultation à un choix entre le bien progressiste et le mal souverainiste, au refus de considérer le résultat d’un référendumen faisant revoter les pays qui auraient voté contre, en passant par une mobilisation de la classe politique pour qu’elle vote contre le peuple qu’elle est censé représenter, tout se trouve mis en branle par l’Etat maastrichtien, comme avec l’essai d’empêchement du Brexit, pour que la légitimité populaire soit contestée. Le Front populicide n’a pas manqué de jouer le capitalisme contre le peuple pendant plus d’un quart de siècle!

    Notre Front Populaire, bien sûr, est une référence à ce qui est connu comme tel dans l’Histoire. «1936» est un chrononyme, autrement dit une date qui exprime plus qu’elle-même. Car ce mook, bien sûr, n’est pas une revue d’Histoire consacrée au Front populaire. C’est une revue qui propose de construire une machine de guerre populiste (nous revendiquons le mot et la chose…) susceptible d’être opposée à la machine de guerre populicide.

    Le Front populaire est un moment social dans l’Histoire de France qui, pour faire avancer la cause du peuple, n’a pas eu besoin de guillotine de tribunal révolutionnaire, de lois sur les suspects ou de colonnes militaires génocidaires envoyées contre le peuple sous prétexte qu’il avait tort de refuser ce que ses assassins souhaitaient lui imposer prétendument pour son bien.

    Pour constituer un Front populaire contemporain, il faut regarder ce qu’Emmanuel Macron a obtenu avec son élection à la présidence de la République: il est parvenu à cristalliser toutes les forces du Front populicide sous son seul nom! Bravo l’artiste, mais la chose n’a pas fait longtemps illusion: tout le monde a très vite compris combien ce roi fragile et naïf, immature et narcissique, était nu et que son idéal politique était aussi vieux que Mitterrand 1983! Il faut espérer que la crise du coronavirus aura convaincu les derniers naïfs de l’étendue de l’imposture du phénomène Macron qui est le prête-nom de l’Etat maastrichtien dans lequel la France s’avère une quantité négligeable. Le pays de Louis XIV s’effondre de ne pouvoir produire des masques et les distribuer au peuple pour le protéger d’une épidémie!

    La solution politique ne passe ni par le retour des maastrichtiens de droite et de gauche, on s’en doute, ni par celui des olibrius qui se présentent comme des alternatives et qui, tels Jean-Luc Mélenchon, grand thuriféraire de l’Etat maastrichtien pendant les décennies où il fut sénateur socialiste, ou Marine Le Pen, qui a hérité de l’absence de colonne vertébrale de son père en matière d’options essentielles (libéralisme ou protectionnisme, européisme ou euroscepticisme, monnaie unique ou monnaie commune, quand ça n’est pas confusion avec l’écu…), montrent qu’il en va moins chez eux d’un souci de la France et des Français, autrement dit: du peuple, que de leurs petites carrières politiques.

    Notre proposition n’est pas de rouler pour les porteurs des solutions jacobines incarnées par les maastrichtiens ou par ceux qui s’y opposent avec le même schéma centralisateur, étatique et parisien – tous les candidats des dernières présidentielles étaient jacobins, tous[5]. Tout le monde se découvre aujourd’hui souverainiste: nous n’oublierons pas qui a insulté les souverainistes depuis un quart de siècles… Ils ne seront pas crédibles sous cette nouvelle panoplie.

    Notre Front populaire ne vise pas l’union de la France d’en-haut des politiciens antilibéraux contre les politiciens libéraux, mais la construction, faite par la France d’en-bas elle-même, d’une proposition populaire, girondine, proudhonienne, mutuelliste, fédéraliste, étatiste au sens expliqué par Proudhon dans sa Théorie de la propriété.

    La façon qu’a eue la France macronienne de montrer son incapacité à protéger le peuple français pendant la crise du coronavirus et, au contraire, son ardeur à l’exposer, voire à le sacrifier, mais également l’impéritie partagée par la classe politique officielle de droite et de gauche libérale ou antilibérale, inaudibl

  • Jean-François Chemain : “La laïcité est impuissante à lutter contre le séparatisme islamique à partir du moment où elle

    C’est l’assassinat de Samuel Paty qui a décidé Jean-François Chemain à reprendre la plume pour publier : Non, la France ce n’est pas seulement la République ! Le coup de gueule d’un enseignant. Un ouvrage qui nous renvoie à cette question : qui sommes-nous ? Quelle est la place de la République et de la France ? Réflexions et retour sur la construction de la France à travers son


    Non, la France ce n’est pas seulement la République ! le coup de gueule d’un enseignant est le titre de votre essai paru aux Éditions Artège. On a envie de dire que la thèse du livre est dans le titre. Pourquoi avoir voulu écrire cela et dans quel contexte ?

    Tout simplement parce qu’après l’assassinat sordide de mon collègue Samuel Paty, j’ai été frappé comme beaucoup de Français d’entendre le président Macron, lors de l’ rendu à Samuel Paty, dire que le rôle d’un enseignant est de faire des républicains. J’aurais préféré entendre, en faire des Français éventuellement même des hommes et des femmes bien dans leur peau et accomplis. Au lieu de cela, il a martelé que sa mission était de faire des républicains. J’ai donc voulu réfléchir pour quoi toujours parler de République plutôt que de parler de France.

     

    Pourquoi cet effacement de la nation au profit de celle du régime qui régit tout simplement nos vies ?

    La République est un régime politique synonyme de l’État. Ce phénomène de substituer l’État à la France est relativement ancien. L’historienne, Colette Beaune a montré que dès la fin du moyen-âge, les textes d’iconographie commencent à substituer le roi à la France. On commence à mourir pour le roi et non plus pour la doulce France. Ce phénomène ne date donc pas de la révolution. La République l’a simplement poussé à son terme. Aujourd’hui, elle a clairement tendance à se substituer à cette nation à laquelle elle devrait se contenter de se superposer. On devrait considérer que l’État est au-dessus de la France et au service de la France. En réalité, il a tendance à considérer qu’il se suffit à lui-même et à effacer cette notion de France. Michelet disait que la France est une personne. Je crois qu’aujourd’hui on a tendance à oublier cette personne.

     

    Cette affirmation nous plonge à la base : Qui sommes-nous ? Sommes-nous des Français, des républicains ? La République agit-elle dans l’intérêt de la France ou contre la France ?

    Force est de constater que la France est largement antérieure à la République. Le général de Gaulle lui-même disait qu’il faisait remonter l’ au baptême de Clovis. La France a au moins 15 siècles, dont 13 antérieurs à la Révolution française. Le peuple de France est resté d’une remarquable stabilité depuis le 10e siècle. À l’époque de la Révolution, la France avait à peu près atteint ses frontières actuelles. La Révolution a ajouté à la République, le perfectionnement de l’État absolutiste. Il faut bien comprendre que République n’est pas synonyme de démocratie, mais synonyme depuis Rome et depuis les écrits de Jean Bodin, penseur de l’absolutisme, d’un État fort qui n’a de comptes à rendre à personne et notamment pas à l’Église. A priori, la République est compatible avec tout système politique. D’ailleurs, lorsque Jean Bodin parlait de République, il parlait de la monarchie absolue. Il n’y a pas du tout de synonymes entre République et démocratie. Encore une fois, la République est synonyme d’État fort. Ce que la révolution a apporté à l’absolutisme, c’est d’abord la suppression de tout un tas d’institutions et de corps intermédiaires qui faisaient obstacle au bon fonctionnement de l’absolutisme et surtout de supprimer la personne royale. Le roi qui est faillible. Le règne de Louis XV a été assez catastrophique de ce point de vue-là, notamment de la vie dissolue qu’il a menée. Il a été favorable au renforcement du courant qu’on appelle le jansénisme politique qui a contribué à la désacralisation de la personne royale.

    La République a apporté une dépersonnalisation, une abstractisation de l’État qui ne repose donc plus sur une personne faillible et entravée par des corps intermédiaires, mais qui a les mains totalement libres et qui par définition est pur. Il ne s’incarne pas, mais devient une idée.

     

    D’où vient cette impuissance de la République à lutter contre l’ennemi de l’extérieur qu’est l’islamisme radical ?

    Je crois qu’il faut remonter assez loin et partir de son origine révolutionnaire. Selon moi, la République consiste à l’absorption de l’Église par l’État. D’une part de l’absorption de sa mission moralisatrice, éducatrice et de sa mission qui doit conduire le peuple à la vertu, mais également de son mode de fonctionnement clérical, reposant sur des clercs qui sont des intellectuels dotés d’un statut protecteur et d’un magistère intellectuel et moral. Ils sont finalement là pour guider le bon peuple sur le chemin de la vertu. Je pense que la République, encore aujourd’hui, s’est donnée comme mission de nous moraliser. De ce point de vue-là, elle est de plus en plus impitoyable. On la voit s’insérer dans tous les espaces grâce à des nouveaux moyens de . Elle s’insinue dans les moindres espaces de nos vies pour nous moraliser et nous faire la leçon de manière totalement impitoyable. Elle entreprend de lutter contre nos haines, nos phobies et notre peur de l’autre. Je pense qu’il est faux que la République est de plus en plus faible.

    Là où on dit qu’elle recule et qu’elle est impuissante, c’est sur des problèmes comme l’immigration et la délinquance. Si on le remarque, ces sujets contribuent à la moralisation des Français. Le Français est appelé pour sa propre sanctification à accueillir l’autre.

    Dire que la République ne défend pas bien nos frontières ne fait que conduire le Français à se remettre en question dans la douleur pour mieux accepter l’autre.

    Une lutte inefficace contre la délinquance amène peut-être les Français à constater qu’ils ont les moyens. Il y a une sorte de mansuétude à l’égard de ceux qui infligent en toute illégalité ce de aux Français. La leçon qu’en retire la République c’est bien souvent de faire la morale aux Français plutôt que de lutter contre les incivilités en question.

    Je ne crois pas que la République soit laxiste à l’égard des Français, mais au contraire, elle est selon moi de plus en plus impitoyable.

     

    La question derrière cette notion de séparatisme est la question de la laïcité. La République laïque est-elle armée contre l’islamisme ? La France s’ampute-t-elle de l’arme qui pourrait repousser cette menace ?

    La laïcité est impuissante à lutter contre le séparatisme islamiste à partir du moment où elle refuse de reconnaître ses racines profondément chrétiennes. La laïcité ne peut pas impliquer de totales neutralités religieuses de l’État dans la mesure où elle est issue de notre Histoire chrétienne et pluriséculaire qui est passée par un certain nombre d’étapes.

    La première étape étant le gallicanisme. Dès l’époque de Philippe le Bel, l’État français a prétendu avoir des prérogatives sur l’Église. Ensuite, il y a eu l’étape de l’absolutisme. A partir de François Ier et a fortiori Louis XIII et Louis XIV, l’État ne tient plus sa dimension sacrée de l’Église, mais il l’a tient directement de Dieu. Il peut se passer du jugement moral de l’Église.

    Et enfin, il y a une troisième étape issue des Lumières, ce qu’on appelle le despotisme éclairé qui est que l’État a le droit et le pouvoir de rationaliser la et de la fonctionnariser. C’est ce qui a été fait par la première étape de la révolution en 1790. La laïcité s’inscrit dans ce cadre-là.

    Il s’agit pour l’État, de s’approprier la mission de l’Église, que ce soit sa mission moralisatrice et éducatrice, mais également une posture cléricale tout en marginalisant l’Église catholique qui est sa concurrente. Tout cela n’empêche pas que le fond anthropologique de notre laïcité est chrétien et que l’ordre public de notre République laïque est d’essence chrétienne. Lorsqu’on vient expliquer à des musulmans qui ont une autre anthropologie et une autre conception des relations entre la religion et l’État, ils ont le sentiment que l’on se fiche d’eux. Je pense que la laïcité serait beaucoup plus opératoire si on avait l’intelligence et le courage de dire que la laïcité est d’essence chrétienne et même catholique. Que l’on soit croyant ou non, que l’on soit pratiquant ou non, lorsqu’on adhère aux valeurs républicaines, on adhère aux valeurs issues du christianisme. Je pense que lorsqu’on tient un discours de vérité, on tient un discours apaisant. En revanche, lorsqu’on tient un discours intellectuellement erroné et qu’on adopte une posture d’autorité pour essayer d’enfoncer le clou qui ne rentre pas parce qu’il est tordu, cela suscite une violence.

     

    Jean-François Chemain

    Professeur d'histoire en banlieue
  • Terrorisme & Société • Attentats évités ? Le pire est à venir

     

    Une réflexion de Dominique Jamet

    Face aux menaces grandissantes, aux coups reçus, aux carnages subis, à la certitude de leur renouvellement, à la perspective de longues années de crainte où l'insouciance ne sera plus de mise, un peuple se soumet ou se ressaisit. Qu'en sera-t-il du peuple français ? Son Histoire plaide pour le sursaut. Mais se répétera-t-elle ? Le peuple français sera-t-il seulement capable de résistance et de réaction en l'état actuel de décomposition structurelle et mentale de la société civile ? N'est-il pas, d'autre part, trahi par ses élites, stérilisé par son système politique ? La France pourra-t-elle s'en sortir sans transformations radicales, sociétales, politiques et institutionnelles ? Telle est la troisième série de réflexions à laquelle nous conduisent celles, au nombre de deux, que développe ici Dominique Jamet avec son habituelle lucidité.   LFAR 

     

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    « Fusillade sur la Grand-Place de Bruxelles : cinq policiers et trois passants innocents tués »… « Carnage à Munich : trente-cinq morts dans les attentats-suicides de la gare principale »… « La bombe du tueur fou de New York fait vingt-trois victimes sur Time Square »… « Ankara : le massacre de la Saint-Sylvestre »… « Djakarta : le terrible bilan de la prise d’otages »…

    Autant de gros titres, autant d’éditions spéciales du journal télévisé, autant de faits divers sanglants, autant de nouveaux drames, autant de nouveaux deuils auxquels, s’il faut en croire les informations diffusées par les autorités des différents pays concernés, nous avons échappé de plus ou moins près, à la veille du Nouvel An, grâce aux précautions policières ou aux arrestations préventive qui ont fait échouer les plans des fanatiques. Partie remise ?

    Les attentats déjoués, les attentats évités – de justesse ou non – ne laissent pas plus de souvenirs dans les esprits que de traces de sang sur les trottoirs de nos villes, et c’est fort bien ainsi. Mais les alertes de cette fin d’année 2015 incitent à deux types de réflexion.

    On a abondamment et peut-être même surabondamment daubé les insuffisances et les ratages des services de renseignement occidentaux, et notamment français ou belges lorsqu’il est apparu que la quasi-totalité des auteurs des pires attaques perpétrées ces dernières années, de Khaled Kelkal aux frères Kouachi en passant par Mohammed Merah, Coulibaly, Abaaoud, Mehdi Nemmouche, étaient dûment repérés, signalés, fichés comme radicalisés, dangereux. Ces critiques étaient compréhensibles et probablement inévitables, après coup. On n’a pas toujours pris en compte le cloisonnement et le manque de moyens des services concernés, le manque de volonté et de directives au sommet des États, et les deux difficultés majeures que constituent d’une part la disproportion entre les effectifs disponibles pour la surveillance des suspects et le nombre de ceux-ci, d’autre part l’incompatibilité entre les contraintes propres aux régimes démocratiques et la mise hors d’état de nuire des criminels potentiels avant qu’ils ne soient passés aux actes. Autant de raisons qui appellent et justifient le renforcement des moyens humains et matériels des forces de l’ordre et l’adoption de mesures d’exception liées à des circonstances exceptionnelles. La moindre impartialité nous commande de prendre également en compte, dans la mesure du possible, les succès discrètement enregistrés par la police et la neutralisation d’un certain nombre d’assassins en fait ou en devenir, la partie immergée de l’iceberg.

    Deuxième réflexion : en difficulté, voire en recul sur le terrain, Daech redouble de nocivité et cherche à compenser ses échecs militaires par des attentats aussi spectaculaires que possible. Le groupe État islamique a donné clairement mission à ses adeptes, peu visibles et parfois même fondus dans la masse de la population, de frapper aussi fort et aussi souvent qu’ils le peuvent. Les serpents et les fauves ne sont jamais aussi dangereux que lorsque, blessés, acculés, ils se sentent perdus. Ce qui pourrait passer pour une démonstration de force n’est parfois que le sursaut du désespoir. Ne nous faisons pas d’illusions pour autant. Nous sommes encore loin de l’hallali. Le pire est encore à venir et il en sera ainsi, pour reprendre la citation bien connue où Brecht visait une autre malfaisance, tant que sera fécond le ventre d’où a surgi la bête immonde.  •

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      Journaliste et écrivain - Boulevard Voltaire
  • Pour mieux comprendre l'article qui va suivre : lafautearousseau pour un budget des Armées à 4% du PIB...

    Afin de mieux "comprendre" l'article qui va suivre, lafautearousseau vous redonne ici quelques chiffres, concernant "l'effort de défense" français sur une durée de soixante ans, soit à partir de de Gaulle et des années 60; vous verrez très clairement que le budget de notre Défense est en déclin depuis ces soixante ans, la part de la richesse nationale consacrée a nos Armées par le Système - qui en a l'habitude - n'ayant cessé de cuter depuis les débuts de la Vème République...

    Dans le monde dangereux qui est le nôtre (et, du reste, le monde a toujours été dangereux...) la plupart des pays consacrent des sommes énormes à leur armement/réarmement (Chine, USA...); et nous resterions comme d'autres, et comme souvent par le passé, à cause du Système, en dehors de ce mouvement d'armement/réarmement ? 

    Ce serait, comme par le passé, un aveuglement suicidaire : et, là, on ne peut pas dire que l'Histoire ne nous ait pas prévenus : Caveant consules !

    lafautearousseau, dès sa création, a choisi de demander un budget militaire à 4% du PIB : 1% pour chacune des trois Armes, et 1% pour l'arme nucléaire.

    Car il ne faut jamais oublier que dépenser pour nos Armées, c'est nous enrichir; c'est faire un bon placement, intelligent et utile; c'est nous acheter à nous-mêmes, et faire travailler nos ingénieurs, donc entretenir et développer leurs compétences, eux qui nous donneront demain des outils encore plus magnifiques que ceux qu'ils nous ont donné hier...

  • Le pape François et l’immigration

     

    Par  Mathieu Bock-Côté

    TRAVAUX DIVERS - Largeur +.jpgDans cette tribune du Journal de Montréal [28.12] Mathieu Bock-Côté dit des propos du pape - mieux sans-doute et autrement - la même chose que nous. [Voir article précédent]. La charge du pape François en faveur de l'immigration, au soir de Noël, ne vise en fait que l'Europe. Peut-être surtout, comme on le dit, la catholique Pologne. Mais aussi la France, sans aucun doute. Gardons présent à l'esprit qu'en matière politique, en tout ce qui touche au Bien Commun de notre patrie, nous sommes - ou devrions être - seuls souverains.   LFAR  

     

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    Depuis quelques années, le pape François a multiplié les déclarations invitant l’Occident à s’ouvrir aux vagues migratoires.

    Entre les vrais réfugiés et les migrants économiques, il ne distingue pas vraiment : il ne veut voir qu’une misère humaine réclamant qu’on lui porte secours. Même s’il fait quelques nuances, il invite globalement les Européens à accueillir avec le sourire ceux qui entrent chez eux sans même frapper à la porte.

    Occident

    Il lui importe peu que les Européens se sentent submergés : ils doivent faire un effort supplémentaire de charité pour ne pas renier leur humanité. 

    C’est dans cet esprit qu’il a récemment comparé les migrants à Jésus et ses parents. On comprend le message : qui ferme la porte aux migrants la ferme au Christ. 

    On comprend que, pour le pape, un bon chrétien ne saurait jamais s’opposer à l’immigration massive qui transforme l’Europe démographiquement.

    Lorsqu’il est question du pape, les médias occidentaux pratiquent l’écoute sélective. Lorsqu’il parle de religion, ils s’en fichent. Mais lorsqu’il plaide pour la dissolution des frontières, ils lui donnent le titre de grand sage et nous invitent à suivre ses conseils.

    C’est qu’il radicalise le préjugé sans-frontiériste dominant chez nos élites économiques et médiatiques.

    En gros, l’Occident serait devenu riche en pillant la planète et il serait normal qu’aujourd’hui, il se fasse pardonner en accueillant sans rechigner les déshérités du monde entier. Cette vision de l’histoire est fausse et déformée, mais elle monopolise la conscience collective.

    Du haut de son magistère, le pape fait la morale sans trop s’intéresser aux conséquences pratiques de cette révolution migratoire. Il y a là une terrible irresponsabilité.

    Dans un livre essentiel paru début 2017, Église et immigration : le grand malaise, le journaliste français Laurent Dandrieu, lui-même catholique, décryptait la pensée du pape et, plus globalement, de l’Église, autour de cette question. Il observait une inquiétante indifférence de l’Église devant le droit des peuples à conserver leur identité.

    Au-delà des déclarations du pape François, on doit constater que l’immigration massive est probablement le grand enjeu de notre époque. Ce sont des masses humaines qui se mettent en mouvement.

    Le phénomène ne date pas d’hier : depuis le début des années 1980, on s’en inquiète, mais personne n’ose le maîtriser, et pour cela, il prend de l’ampleur.

    Responsabilité

    Et on aura beau sermonner les peuples occidentaux en leur expliquant que la diversité est une richesse, ils se sentent néanmoins bousculés, dépossédés. S’ils veulent bien accueillir un certain nombre de malheureux, ils ne peuvent accueillir pour autant toute la misère du monde.

    Les vagues migratoires des dernières années ont quelque chose de traumatisant. On entre illégalement et massivement en Europe. Les pays sont incapables de faire respecter leurs frontières. Leurs équilibres sociaux et culturels sont compromis. Les tensions identitaires augmentent.

    L’immigration est une question explosive. Et les irresponsables qui accusent de xénophobie ceux qui voudraient mieux la contrôler et faire respecter les frontières enveniment la situation.   

    Mathieu Bock-Côté

    Mathieu Bock-Côté est docteur en sociologie, chargé de cours aux HEC à Montréal et chroniqueur au Journal de Montréal et à Radio-Canada. Ses travaux portent principalement sur le multiculturalisme, les mutations de la démocratie contemporaine et la question nationale québécoise. Il est l'auteur d'Exercices politiques (VLB éditeur, 2013), de Fin de cycle: aux origines du malaise politique québécois (Boréal, 2012) de La dénationalisation tranquille (Boréal, 2007), de Le multiculturalisme comme religion politique (éd. du Cerf, 2016) et de Le Nouveau Régime (Boréal, 2017).

  • Réveil de l'Espagne !

     Par Javier Portella

    blue-wallpaper-continuing-background-wallpapers-bigest-images - Copie.jpgCe sont des circonstances et des raisons d'espérer en une réaction de sa patrie que Javier Portella expose ici alors que depuis si longtemps et encore récemment l'Espagne s'est continûment satisfaite des illusions européistes et de l'idéologie immigrationniste la plus naïve et la plus affirmée. Mais ce sont aussi des raisons d'espérer pour la nôtre et pour toute l'Europe pour qui une réaction espagnole à l'européisme bruxellois et à la vague d'immigration massive serait de la plus haute importance. Le vent tourne sur ces sujets en différents pays européens. L'Espagne finira-t-elle par les rejoindre ? Voilà qui importerait et qui ne nous est pas indifférent ! Javier Portella nous éclaire ici une fois de plus - comme lors de la crise catalane - sur les événements d'Espagne, de sa compétence, de sa connaissance des dossiers et du terrain. [Boulevard Voltaire, 4.12]  LFAR

     

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    Marine Le Pen a été la première à réagir. Lors des élections régionales en Andalousie, dimanche dernier, un seul sondage venait juste d’être publié que la dirigeante du RN envoyait déjà ses félicitations les plus chaleureuses à Santiago Abascal, le président de Vox, le jeune parti identitaire espagnol qui a remporté le succès le plus éclatant et inattendu, par son ampleur, de ces quarante dernières années.

    Tout le monde a, en Espagne, le sentiment d’avoir vécu une journée historique – que ce soit pour s’en réjouir ou pour en pleurer. Ce n’est pas tous les jours, en effet, qu’un parti – persécuté, vilipendé, insulté par l’ensemble de la bien-pensance – passe, tout d’un coup, de rien à 400.000 votants et de 0 à 12 députés. Lorsque Podemos, à partir de rien, lui aussi, mais comptant avec la bienveillance et l’accueil des médias du Système, est entré, il y a un peu plus de quatre ans, au Parlement européen, il n’a obtenu que cinq députés. Et cela a été jugé, à juste titre, comme un succès inouï.

    Le succès de Vox est d’autant plus extraordinaire que les moyens financiers dont il a disposé pour sa campagne ont été tout simplement dérisoires par rapport à ceux des partis du Système. Ceux-ci n’en croient pas leurs yeux, même si les deux partis libéraux de droite (Partido Popular et Ciudadanos) se réjouissent de la déroute des socialistes du PSOE et des communistes de Podemos, dont une partie des votants a penché, comme partout en Europe, pour la droite populiste.

    Après 40 ans de mainmise socialiste sur l’Andalousie, ce qui a engendré un régime clientéliste dont la corruption a atteint des dimensions ahurissantes, ce sera la droite libérale qui sera aux commandes de la région. Pour y accéder, il lui faudra les 12 voix de Vox, sauf si les socialistes, afin d’établir un cordon sanitaire autour d’un si méchant loup, préfèrent s’abstenir ou même voter pour un gouvernement présidé par Ciudadanos.

    Une telle possibilité permettrait que Vox ne se voie nullement compromis avec le nouveau gouvernement, ce qui pourrait avoir, pour lui, un avantage considérable. Une fois les socialistes délogés de Séville (et de Madrid, bientôt), ce sont, en effet, les autres partis du Système qui deviennent les adversaires à abattre dans ce qui apparaît comme le début de la résurgence – une véritable nouvelle Reconquista – de l’Espagne. Une Espagne qui, étant devenue le seul pays européen dépourvu d’une force populiste, identitaire et opposée au Grand Remplacement, semblait, jusqu’à il y a quelques mois, moribonde, voire morte, dans son élan national (le drapeau était presque interdit ; le mot patrie, imprononçable ; les attaques des sécessionnistes, privées de réponse…).

    Comment expliquer un si profond, un si soudain changement ?

    « L’imprévu dans l’Histoire » dont parlait Dominique Venner a certainement joué, encore une fois, tout son rôle. Mais ce rôle est toujours aidé par des facteurs objectifs. Le coup d’État perpétré l’année dernière par ceux qui tiennent les Espagnols pour « une race inférieure, avilie » (ce sont des mots écrits noir sur blanc par l’actuel président de la Generalitat catalane), le fait de voir la patrie au bord du gouffre et du déchirement : c’est là, sans doute, le fait majeur qui a contribué au réveil de l’Espagne qui a, pendant ces quarante dernières années, été plongée dans la léthargie. ■  

    Écrivain et journaliste espagnol

  • Aristote est bien léger, par Charles de Meyer.

    Le 25 mars 1821, la Grèce entamait la longue lutte qui la mènerait à se libérer du joug ottoman. Dix années de guerre allaient continuer cet engagement fondamental. L’empire de l’époque était imposant et les patriotes durent affronter des troupes venues d’Égypte, et d’autres limes de son extension.

    4.jpgJe concède ne m’enflammer que médiocrement pour Lord Byron et l’engagement romantique. J’ai trop croisé d’infirmités existentielles qui crurent que l’étranger les laveraient de leurs blessures… quand rien d’autre qu’eux-mêmes ne pouvait vouloir les panser. Mais quel moment de l’histoire continentale ! Quel élan pour nos origines que les martyrs de Chios et les volontaires du Péloponnèse ! D’ailleurs, le génocide arménien ne connut pas ses débuts dans les quartiers grecs de la Turquie par inadvertance.

    Dix années de guerre et deux cents années d’indépendance. Pour quel écho dans le monde contemporain ? Questionnée par un député ou l’autre, la nomenklatura bruxelloise fit savoir qu’elle ne s’associerait que sur invitation aux réjouissances. Seul dirigeant d’une nation phare de l’Europe de l’Ouest, Emmanuel Macron a plutôt dignement célébré l’évènement. À vrai dire, avec un peu plus de cran, le locataire de l’Elysée figurerait souvent un médiocre épigone de Byron. C’est cependant une autre question.

    Pourquoi un tel silence d’une entente continentale pourtant si désireuse d’inventer des moments d’unité ? À l’heure où le secrétaire d’État américain, le terrible Blinken, amorce ses visites internationales, le moment eût été plutôt choisi pour célébrer l’allié grec. Las, la Grèce est un ami encombrant.

    D’abord, elle ne plaît pas à l’Allemagne. S’il exista un jour une culture européenne, elle fut sa seule matrice. Ça ne plaît ni au nationalisme de Fichte, ni aux rodomontades des préfets de Merkel. La crise financière aidant, Berlin fit son choix. Il fallait massacrer la Grèce et accélérer la prospérité turque. Ce ne fut après tout que la répétition d’une stratégie éculée avant 1914 et après 1933.

    La Grèce abaissée, la Turquie fut toujours plus avide. On peut excuser l’Allemagne, qui ne connaît pas le précédent Aristide Briand. Alors la Turquie d’Erdogan multiplia les incursions, les ruptures de souveraineté, les provocations dans les Cyclades. Dernière équivoque en doute, l’île de Chypre vient de rejoindre les urgences d’Ankara. Pour beaucoup d’observateurs, le centenaire de la Turquie moderne pourrait donner prétexte à un référendum pour absorber une partie de l’île au sein de l’État turc. Si la faiblesse – et en réalité la discrète complicité – de l’UE perdure, on pourra même y voir une forme de soutien tacite.

    Chacun comprendra bien que Bruxelles n’en fasse pas beaucoup pour célébrer l’anniversaire de l’émancipation d’un de ses États membres. Aristote ne pèse pas grand-chose entre Erdogan et la BCE. Byron, quant à lui, est toujours aussi lointain. Les moines des Cyclades rejettent toujours les fiancées dévêtues. C’est mal, pour tant de nos contemporains.

    Il vaut mieux fermer les yeux sur nos compromissions internationales avec un pouvoir qui nous veut le plus grand mal. Après tout, Washington aime Ankara, l’Union européenne lui délègue ses risques migratoires, et le monde arabe se laisse séduire par son potentat.

    Dernièrement, Erdogan proposait aux Libanais qui se reconnaitraient une ascendance turque d’en obtenir la nationalité. Si nous lâchons un Grec, nous lâcherons bien un Levantin ?

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    Source : https://www.politiquemagazine.fr/

  • Dans le monde, et dans notre Pays légal en folie : la revue de presse de lafautearousseau...

    1. De Talleyrand (à Guizot, qui rapporte le mot, lors d'une discussion, vers 1830) :

    "Qui n'a pas vécu dans les années voisines de 1789 ne sait pas ce que c'est que le plaisir de vivre." 

    2. D'Éric Zemmour, en 2021 :

    1. Quand Zemmour s'opposait frontalement, devant lui, à Jacques Attali et à son "homélie". Le propos date d'une vingtaine d'années : il est toujours d'actualité :

    https://twitter.com/BurnOut_fr/status/1476293965645242373?s=20

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    2. Scène de guerre à Calais : 16 CRS blessés lors de l'évacuation d'un camp de clandestins ! Il faut évidemment expulser immédiatement ces agresseurs mais surtout lutter vraiment et sérieusement contre le trafic d'êtres humains généré par le "migrantisme" et par ceux qui, du simple "idiot utile" de base au Pape François, le favorisent, de fait. Et, bien sûr, dissoudre les associations qui soutiennent les négriers des temps modernes et se font par là-même leurs complices...

    https://www.leparisien.fr/faits-divers/calais-plusieurs-blesses-dans-des-affrontements-entre-migrants-et-policiers-30-12-2021-OYC5RRKSDRBVRNEU2TQ5ZAQC2I.php

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    3. Face au professeur Casalino, Quatremer a raison : on n'en plus, c'est fatigant d'entendre ces discours débiles, d'être pris pour des abrutis : "quand je suis chez moi je dois ouvrir les fenêtres pour aérer et quand je sors dehors je dois mettre un masque car c’est dangereux, vous nous prenez pour des abrutis ou quoi ?". Quatremer n'a qu'un tort, celui de faire un pléonasme avec son "sortir dehors", mais son coup de gueule et la gêne absolue dans laquelle il met son "adversaire" sont tellement réjouissants qu'on le lui pardonnera volontiers...

    (extrait vidéo 0'20)

    https://twitter.com/boutaour/status/1476618081703239680?s=20

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    4. Drôle de "Conseil" ! :

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    Mais une pétition circule contre cette validation et ce "passe", et ne cesse de recueillir de nouvelles signatures... :

    https://lecourrier-du-soir.com/mauvaise-nouvelle-pour-macron-une-petition-contre-le-pass-vaccinal-a-recueilli-plus-de-600-000-signatures/

     

    5. Juger Anne Hidalgo et sa politique ? Où a-t-on vu que les habitants d'une ville propre, belle, bien entretenue, où il fait bon vivre... la quittent ?

    saccageparis

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    Alors que l'Île de France en gagne...

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    On notera l'évolution forte de la population de la Seine Saint Denis, vous savez, cette "Californie sans la mer" !!!!!...

     

    6. Dans le silence le plus complet des médias, de l'islamo-gauchisme, du politiquement correct et de tout ce qui s'y rattache :

    • Au Nigeria, la veille de Noël, un prêtre a été abattu à la sortie de son église...

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    • En Birmanie, le soir de Noël, 30 chrétiens ont été brûlés vifs dans un village...

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    • En Chine, 4 chrétiens sont en prison pour avoir vendu des bibles...

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    Le christianisme continue d'être la religion la plus persécutée au monde...

     

    7. Un peu long, un peu "pavé" mais vraiment intéressant et, en tout cas, à lire : dans Tysol.fr, l'entretien avec Boštjan Marko Turk, portant sur la Crise de la civilisation européenne (Entretien réalisé par Nathaniel Garstecka) :

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    À DEMAIN !

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  • ”Les chemises blanches” : un nouveau groupe ami pour lafautearousseau

    lfar flamme.jpgVous avez été nombreux à nous dire votre intérêt pour le collectif Les chemises blanches, dont nous avons parlé hier : (Actes antichrétiens : les Chemises blanches se retroussent les manches, par Joseph Gallard (avec leur vidéo publiée sur YouTube)

    J'ai pris contact personnellement avec cette Association, qui m'a répondu "par retour du courriel" : je félicitais ce groupe pour ses actions et lui demandait s'il souhaitait - ou pas - que nous parlions de lui et de ses activités, que nous en fassions la promotion et le compte-rendu. La réponse, immédiate, fut positive et extrêmement amicale...

    A partir de lundi, donc, nous intégrerons cette belle Association, qui mène un combat magnifique, dans notre Page quotidienne "Soutenez ! Participez !...", nous annoncerons ses actions, nous en rendrons compte.

    Nous pouvons d'ores et déjà vous dire que Les chemises Blanches préparent des actions importantes pour septembre et octobre, et "un coup de main", m'a dit la personne qui m'a répondu, "ne serait pas de refus".

    J'appelle donc tous les amis de lafautearousseau, partout en France, à prêter leur concours - dans la mesure de leurs moyens, évidemment - à toutes les actions de cette très belle Association et du but très noble qu'elle s'est fixé.

    Je vous signale aussi que cette Association dispose d'une page facebook :

    https://www.facebook.com/Chemisesblanchesaction/

    que, naturellement, lafautearousseau "aime", et vous invite à "aimer" également.

    Elle dispose aussi d'un site : www.les-chemises-blanches.com et de groupes privés dans plusieurs régions : contactez-les !

    Enfin, vous pouvez faire un don sur la cagnotte :

    http://bit.ly/Chemises_Blanches

    lafautearousseau se réjouit de ce nouveau contact, noué avec de nouveaux amis, partout en France, pour des actions que nous espérons nombreuses, couronnées de succès et, surtout, porteuses d'espérance : celle de ceux qui ne renoncent pas, ne se résignent pas, mais préfèrent agir concrètement pour la défense et la promotion de notre Patrimoine et de nos Racines.

    Qui n'a pas lutté n'a pas vécu !

    François Davin,

    Blogmestre

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  • Communiqué de la NAR du 27 septembre 2021 : une capitulation sans conditions.

    La rupture par l’Australie de l’accord signé avec la France illustre une nouvelle fois la maxime gaullienne : « un pays n’a pas d’amis, mais seulement des alliés ». Les alliances se nouent ou se défont selon les intérêts nationaux. C’est cette règle que les Américains et les Australiens ont froidement appliquée. C’est cette même règle que MM. Macron et Le Drian ont voulu ignorer. La France paie le très lourd prix de leur légèreté.

    La France va aussi payer le prix de leur lâcheté. Au lieu de laver l’affront par une mobilisation nationale en vue de la relance d’une politique mondiale, celui qu’on appelait Jupiter s’est entendu avec Joe Biden sur un communiqué de reddition. Mais rien n’est perdu : les peuples se vengent toujours des humiliations qu’ils ont subies.
     
    Face à ce triple échec, stratégique, diplomatique et industriel, le Parlement aurait dû sanctionner par une motion de censure un gouvernement qui s’est tristement illustré par son incompétence et son esprit d’abandon et se prononcer pour une sortie immédiate et sans conditions du commandement militaire intégré de l’Otan. Ce que nos représentants, et notamment ceux des oppositions, n’ont hélas pas tenté.
     
    En conséquence, La Nouvelle Action royaliste  appelle tous les électeurs patriotes à sanctionner le pouvoir actuel dans les urnes. Pas une voix ne doit se porter sur les candidats macronistes, ni à la prochaine présidentielle, ni lors des élections législatives qui suivront !
     
    La NAR apporte également son soutien aux milliers d’ouvriers, de techniciens et d’ingénieurs de nos arsenaux, et plus largement de nos industries naval et de défense, qui viennent de perdre des millions d’heures de travail et qui sont fondés, eux aussi, à demander des comptes au pouvoir.
     
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  • La disparition de la famille programmée par le droit fiscal

     

    par Arnaud Le Gall

    La destruction fiscale de la famille traditionnelle est un objectif des idéologues qui nous gouvernent, à défaut de diriger notre pays, depuis des décennies. La politique fiscale des derniers quinquennats a été ouvertement anti-familiale. 

    Ces dernières évolutions apparaissent comme d’aimables plaisanteries en comparaison de ce qui pourrait attendre le contribuable responsable d’une famille nombreuse si les visées idéologiques de la gauche étaient poursuivies jusqu’à leur terme.

    Un  panorama des mesures fiscales anti-familiales significatif

    Sans prétendre à l’exhaustivité, on commencera par la plus visible et la plus sensible de ces mesures : la réduction du plafond du quotient familial. Le quotient familial a pour objectif de prendre en compte les capacités contributives du foyer fiscal, l’idée étant, qu’à revenu égal, un foyer qui comporte plus d’enfants qu’un autre dispose d’une moindre capacité contributive et qu’il est donc logique de réduire sa charge fiscale .

    Le quotient familial aboutit à accorder au foyer fiscal une réduction d’impôt pour chacune des personnes à charge composant le foyer. Plus le nombre d’enfants à charge est important et plus les revenus sont élevés, plus la réduction d’impôt est importante. Pour limiter cet effet, le quotient familial est plafonné depuis l’imposition des revenus de 1982 : la loi fixe chaque année un plafond à la réduction d’impôt accordée par chaque demi-part fiscale se rajoutant à une part pour un parent isolé ou à deux parts pour un couple marié.

    Le plafond de droit commun a connu une hausse significative entre l’imposition des revenus de 2001 et ceux de 2002 pour lesquels il est passé de 11060 FF , soit 1686 €, à 2051 €. Il a ensuite progressé lentement pour atteindre 2336 € pour les revenus des années 2010 et 2011. La gauche l’a brutalement réduit à 2000 € pour l’année 2012 puis à 1500 € pour 2013. Il atteint péniblement 1512 € pour 2016. Cette évolution s’inscrit dans une politique ciblant les familles nombreuses payant l’impôt sur le revenu, le nombre de foyers fiscaux concerné étant, selon les chiffres officiels, estimé à 1,3M dont 0,84 M se situant dans la tranche à 30% .

    Elle s’inscrit également dans une réforme de la politique des allocations familiales visant à réduire l’effet redistributif du système d’allocation. Les victimes sociologiques de cette mesure sont parfaitement ciblées : les familles nombreuses appartenant à la classe moyenne qui ne constituent pas, ordinairement, le fond de commerce électoral de la gauche.

    D’autres mesures plus discrètes et de moindre ampleur ont également accru la charge fiscale des familles nombreuses. C’est le cas de la limitation, depuis l’imposition des revenus de 2012, du barème applicable aux frais kilométriques qui ne dépasse désormais plus 7 chevaux fiscaux, étant précisé qu’une partie significative des voitures indispensables aux familles nombreuses a une puissance fiscale supérieure à ce seuil et que cette limitation réduit ainsi le montant de la déduction pour frais professionnels des foyers ayant opté pour l’évaluation réelle de ces frais .

    C’est également le cas, depuis l’imposition des revenus de 2013, de l’intégration, dans le revenus imposable des retraités, des majorations de pensions de retraite pour charges de famille . C’est la double peine pour les retraités ayant élevé des familles nombreuses : leur revenu disponible ayant été réduit lors de leur activité professionnelle, il est, à nouveau, amputé lors de leur retraite.

    Absence de mesure palliative

    On soulignera également l’absence de toute mesure palliative dans la réduction du nombre de demi-parts lors du départ des enfants. Le départ de l’aîné d’une famille de deux enfants ne fait perdre qu’une demi-part au foyer, contre deux demi-parts pour les foyers de trois enfants, le rang de chacun des enfants se trouvant décalé. Ainsi, jusqu’à ce qu’il ne reste que deux enfants, le départ de chacun des premiers enfants d’une famille nombreuse fait donc perdre une part complète au foyer fiscal.

    Mais tout ceci n’est qu’un avant-goût de ce qui attend les familles si la gauche lance sa dernière bataille contre la famille en imposant l’individualisation de l’impôt sur le revenu.

    Le prélèvement direct s’appuie sur la notion de foyer, c’est-à-dire le feu autour duquel la famille se rassemble. Or la famille constitue, depuis la disparition des corps intermédiaires, le dernier bastion de résistance à un Etat tout-puissant qui a pour objectif de créer une société d’individus atomisés incapables de lui résister et attendant de lui qu’il les prennent en charge de la conception jusqu’à l’incinération. Au plan fiscal, l’outil de suppression de la famille réside dans la suppression du foyer fiscal et l’individualisation de l’impôt sur le revenu : E. Macron veut permettre aux foyers d’opter pour une imposition séparée des conjoints , B. Hamon a prévu de l’imposer .

    Le prélèvement à la source a déjà pour objectif dissimulé de contraindre les contribuables à opter pour une imposition séparée. Ce mécanisme, ahurissant par sa complexité qui provient de l’extrême complexité de l’impôt lui-même, est incohérent en ce qu’il ne supprime pas entièrement l’année de décalage entre le paiement de l’impôt et la perception du revenu. Sa mise en place impliquait, au préalable, de simplifier les règles fiscales. Or, dans une tradition politique bien française, on s’est contenté de modifier le mode de recouvrement, sans toucher à l’impôt lui-même. Le système inventé par le gouvernement ne dispense donc pas des régularisations de fin d’année et de l’imputation des crédits et réductions d’impôt sur l’année suivante.

    Conséquences de la suppression du foyer fiscal

    L’instauration d’un taux de prélèvement proportionnel sur les revenus versés par les tiers (employeurs, caisse de retraite …) risque d’entraîner la disparition rapide du foyer fiscal, dès lors que le législateur a prévu que les conjoints pourront opter pour une imposition séparée, afin que le taux de prélèvement tienne compte du niveau de revenus de chacun de ses membres .

    Une telle mesure vise, en réalité et au regard de l’absence d’égalité salariale entre les hommes et les femmes, à inciter celles-ci à demander une imposition individuelle afin de ne pas supporter un taux de prélèvement identique à celui de leur mari. Au final, le foyer paiera le même montant global d’impôt sur le revenu mais chacun des deux aura le sentiment d’avoir contribué proportionnellement à ses moyens.

    L’individualisation de l’impôt et la suppression du foyer fiscal vont nécessairement s’accompagner d’un alourdissement de l’impôt. La suppression de l’imposition par foyer provoquera mécaniquement la suppression du mécanisme du quotient familial. La prise en charge de la capacité contributive devra alors s’appuyer sur un autre mécanisme. C’est là que les choses se gâtent pour les familles ainsi que le montre l’exemple qui suit.

    Un couple marié dans lequel seul le mari travaille, avec 4 enfants à charge (5 parts) et un revenu net de frais professionnels de 64 800 €, paye actuellement 2275 € d’IR brut. Dans le cadre de l’individualisation de l’impôt, celui-ci s’élèvera à 13 790 € , soit une augmentation de 11 515 €. La jurisprudence actuelle du Conseil constitutionnel exige de prendre en compte la capacité contributive du contribuable au regard de ses charges de famille : on peut donc supposer que le législateur maintiendra le niveau de la réduction résultant actuellement du quotient familial, soit 5864 €.

    Pour que l’individualisation de l’IR se fasse à imposition constante, c’est-à-dire pour que le montant de l’impôt demeure à son niveau actuel (2275 €), le contribuable devrait donc bénéficier d’une réduction d’impôt supplémentaire de 5651 € pour combler entièrement la différence entre les deux impôts (11515 – 5864 = 5651 €) . Dès lors que l’individualisation vise directement les familles, l’octroi d’une telle réduction supplémentaire est hautement improbable.

    Au vu des éléments actuellement disponibles, il est plus que certain que la suppression de l’imposition par foyer se traduira par une augmentation significative de l’impôt sur le revenu.   

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  • LETTRE OUVERTE : Vaccins contre la Covid-19, par le Doc­teur Amine UMLIL.

    La séré­ni­té en matière d’obligation vac­ci­nale et l’unanimité des soi­gnants semblent de plus en plus bous­cu­lées, en témoigne cette lettre ouverte d’un doc­teur en phar­ma­cie des hôpi­taux et spé­cia­liste du droit de la san­té. Ce docu­ment nous a été trans­mis par un ami universitaire.

    2.jpgMon­sieur le Pré­sident de la Répu­blique : je demande, j’exige la démis­sion immé­diate du ministre des Soli­da­ri­tés et de la san­té, Mon­sieur Oli­vier VÉRAN

    Mon­sieur le Pré­sident de la Répu­blique, Emma­nuel MACRON,

    Répu­blique Française,

    Copie adres­sée à :

    Mon­sieur le Pre­mier ministre, Jean CASTEX ;

    Mon­sieur le Ministre des soli­da­ri­tés et de la san­té, Oli­vier VÉRAN ;

    L’Assemblée natio­nale ;

    [au] Sénat ;

    La haute auto­ri­té de san­té (HAS) ;

    L’agence natio­nale de sécu­ri­té du médi­ca­ment (ANSM).

    « Patere legem quam fecis­ti » (res­pecte la règle que tu as faite).

    « Vac­ci­na­tion. COVID19. Si vous avez des cour­ba­tures après le vac­cin, pas d’inquiétude… c’est que vous avez trop péda­lé ! Pre­nez rdv dès main­te­nant (…) » (Oli­vier Véran, 9 juillet 2021, 21h08, sur le réseau social Tweeter).

    À nou­veau, Mon­sieur Oli­vier VÉRAN, Ministre des soli­da­ri­tés et de la san­té, vient donc de réci­di­ver. Sa com­mu­ni­ca­tion sur le rap­port bénéfice/risque des vac­cins contre la Covid-19, à des­ti­na­tion du public, heurte plu­sieurs dis­po­si­tions de la loi (au sens large) ; dont le Code de la san­té publique. Il est, pour le moins, insup­por­table de voir un Ministre de la san­té conti­nuer de tenir des affir­ma­tions inexactes auprès d’un public vulnérable.

    C’est donc avec urgence et gra­vi­té que j’ai l’honneur de sai­sir votre bien­veillance en vous adres­sant la pré­sente lettre ouverte en ma qua­li­té de phar­ma­cien des hôpi­taux, pra­ti­cien hos­pi­ta­lier et juriste (droit de la san­té) ; res­pon­sable de la phar­ma­co­vi­gi­lance, de la coor­di­na­tion des vigi­lances sani­taires et du CTIAP (centre ter­ri­to­rial d’information indé­pen­dante et d’avis phar­ma­ceu­tiques) au centre hos­pi­ta­lier de Cho­let dans lequel j’exerce depuis 2002.

    Et avant tout, cette nou­velle alerte vous est éga­le­ment trans­mise en ma qua­li­té de citoyen français.

    Depuis plu­sieurs mois, le CTIAP vous a pro­po­sé ses ana­lyses, docu­men­tées et véri­fiables sur pièces, concer­nant notam­ment les vac­cins contre la Covid-19. Ces preuves émanent des écri­tures des auto­ri­tés ad hoc elles-mêmes telles que l’agence euro­péenne du médi­ca­ment (EMA), l’agence natio­nale de sécu­ri­té du médi­ca­ment (ANSM), la haute auto­ri­té de san­té (HAS), le minis­tère des soli­da­ri­tés et de la san­té, le Conseil d’État, etc. Ces preuves sont dis­po­nibles sur le pré­sent site internet.

    Récem­ment, dans une revue juri­dique, un pro­fes­seur de droit public à l’Université de Per­pi­gnan est venu, lui aus­si, confir­mer le bien-fon­dé de ces ana­lyses pro­po­sées au public.

    Mais, depuis l’attribution des auto­ri­sa­tions de mise sur le mar­ché (AMM) « condi­tion­nelles », tem­po­raires et dont la durée n’excède pas un an, aux quatre vac­cins com­mer­cia­li­sés en France, Mon­sieur le ministre des soli­da­ri­tés et de la san­té a, publi­que­ment et à plu­sieurs reprises, tenu des affir­ma­tions, pour le moins, inexactes.

    Par exemple, récem­ment et selon des médias, Mon­sieur le ministre des soli­da­ri­tés et de la san­té aurait affir­mé ceci : « Par­mi les fake news qu’on entend, il y aurait celle qui consiste à dire que le vac­cin sera encore en cours d’expérimentationC’est abso­lu­ment faux, la phase 3 est ter­mi­née depuis des moisElle est vali­dée. Trois mil­liards d’injection ont été vali­dées sur la pla­nète Terre. Les choses se déroulent au mieux. Vous pou­vez y aller, il n’y aucune inquié­tude à avoir ».

    Avec cer­ti­tude, le Ministre des soli­da­ri­tés et de la san­té aurait donc affir­mé que ledit vac­cin n’est plus « en cours d’expérimentation » puisque, selon lui, la « phase 3 » des essais cli­niques (menés chez l’Homme) « est ter­mi­née depuis des mois ». Selon lui, cette phase 3 expé­ri­men­tale « est vali­dée ».

    Il aurait ajou­té qu’ « il n’y a aucune inquié­tude à avoir » et invi­te­rait les gens à « y aller ». Autre­ment dit, ce vac­cin ne pré­sente, selon le Ministre des soli­da­ri­tés et de la san­té, aucun risque d’effets indé­si­rables, notam­ment graves.

    Or, en réa­li­té, même le jour­nal Le Monde constate ceci : « Il est vrai que les essais de phase 3 sont tou­jours en cours… En affir­mant de manière caté­go­rique que la phase 3 des essais des vac­cins déployés en France est « ter­mi­née », Oli­vier Véran se méprend. Contac­té par Le Monde, le labo­ra­toire Pfi­zer assure bien que son « essai de phase 3 se pour­suit ».

    Le fabri­cant, lui-même, met donc en évi­dence les affir­ma­tions inexactes que le Ministre des soli­da­ri­tés et de la san­té aurait tenues.

    Ledit Pro­fes­seur de droit public, lui aus­si, relève que « la for­mule « essai cli­nique » uti­li­sée par l’Agence euro­péenne est sans équi­voque ». Il sou­tient : « Le fait qu’il s’agisse d’une vac­ci­na­tion en phase expé­ri­men­tale ne sau­rait donc faire de doute ». Il affirme qu’il s’agit d’« une expé­ri­men­ta­tion vac­ci­nale à grande échelle inédite dans l’histoire de la méde­cine ».

    Mais, Mon­sieur le ministre des soli­da­ri­tés et de la san­té aurait réci­di­vé en tenant de nou­velles affir­ma­tions inexactes et en usant d’un voca­bu­laire qui inter­roge. En s’adressant à des jeunes dont il aurait ten­té d’extirper le consen­te­ment, il semble per­sis­ter dans cette voie :

    « Il ne faut pas avoir peur de ça, je vous assure. Lisez les revues scien­ti­fiques, les choses comme ça. N’allez pas sur les blogs ou les trucs des rageux qui vous racontent n’importe quoi. Moi j’entends tout le temps le vac­cin : il est encore en déve­lop­pe­ment, il n’a pas fini sa phase expé­ri­men­tale. Par­don, c’est des… c’est vrai­ment n’importe quoiOn n’a jamais eu qua­si­ment autant de recul pour un vac­cin que celui-ci vu le nombre de vac­ci­na­tions qu’on a faites. »

    Inac­cep­table. Condam­nable. Fau­tif. Voire répréhensible.

    Ces nom­breuses « vac­ci­na­tions faites » pour­raient s’avérer être la consé­quence d’un consen­te­ment vicié des personnes.

    Si ces affir­ma­tions rela­tées par ces médias sont exactes, alors l’attitude du Ministre des soli­da­ri­tés et de la san­té ne peut que heur­ter plu­sieurs dis­po­si­tions de la loi (au sens large) qui encadrent notam­ment la com­mu­ni­ca­tion sur le rap­port bénéfice/risque d’un médi­ca­ment tel que le vaccin.

    Or, toute per­sonne a le droit à une infor­ma­tion claire, loyale et appro­priée. Cette infor­ma­tion condi­tionne la vali­di­té du consen­te­ment libre et éclai­ré. Ce consen­te­ment est une liber­té fon­da­men­tale. Heur­ter l’autonomie de la per­sonne revient à por­ter atteinte à la digni­té de la per­sonne humaine.

    Ne pas pou­voir accé­der à cette infor­ma­tion indé­pen­dante est la pre­mière des pau­vre­tés, des inéga­li­tés et des vulnérabilités.

    Les mala­dies ins­crites sur la liste des mala­dies à décla­ra­tion obli­ga­toire, elles, ne sont sou­mises à aucun « passe sani­taire ».

    Mais, ce « passe sani­taire » est impo­sé à la Covid-19 ; alors que cette mala­die, elle, n’est pas ins­crite sur ladite liste des mala­dies à décla­ra­tion obligatoire.

    Le droit a conduit à la sus­pen­sion de l’obligation de la vac­ci­na­tion (contre la grippe) ; alors que ce vac­cin béné­fi­cie, lui, d’une AMM standard.

    Mais, Mon­sieur le Ministre des soli­da­ri­tés et de la san­té menace de rendre la vac­ci­na­tion (contre la Covid-19) obli­ga­toire pour notam­ment les « soi­gnants » ; alors que ces vac­cins, eux, ne béné­fi­cient que d’une AMM « condi­tion­nelle », tem­po­raire (dont la durée n’excède pas un an) ; et dont le rap­port bénéfice/risque est peu connu.

    De nom­breuses per­sonnes, dont des « soi­gnants », ont fait le choix de ne pas se vac­ci­ner contre la Covid-19. Publi­que­ment, elles sont deve­nues, sous vos yeux, la cible de com­por­te­ments inqua­li­fiables, poten­tiel­le­ment fau­tifs et répréhensibles.

    Ces per­sonnes ont choi­si la pru­dence eu égard aux incer­ti­tudes et des ques­tions en sus­pens. Ces per­sonnes ont peur de voir venir notam­ment des hos­pi­ta­li­sa­tions, des séquelles, des mal­for­ma­tions congé­ni­tales. Elles semblent per­ce­voir la mort au bout de la seringue rem­plie de ce vac­cin (contre la Covid-19). C’est si dif­fi­cile à comprendre ?

    Le res­sen­ti d’un patient, de toute per­sonne, compte. La prise de déci­sion dépend du rap­port aux risques de cette per­sonne. Cette déci­sion est le fruit d’une expé­rience de vie ; peut-être d’un par­cours accidenté.

    Nous savons qu’il est dif­fi­cile d’établir la cer­ti­tude du lien de cau­sa­li­té entre les effets indé­si­rables et tel ou tel médi­ca­ment pré­su­mé à l’origine de ces dom­mages cor­po­rels. Mais, ne pas pou­voir éta­blir cette preuve de façon cer­taine ne signi­fie pas, néces­sai­re­ment et sys­té­ma­ti­que­ment, que ce lien de cau­sa­li­té n’existe pas. Le juge civil a d’ailleurs assou­pli sa posi­tion sur ce point depuis plu­sieurs années.

    Les déci­deurs ne devraient pas pro­fi­ter de cette incer­ti­tude qui jaillit du régime pro­ba­toire pour « inci­ter »« encou­ra­ger »« contraindre » les per­sonnes à se vac­ci­ner ; pour extir­per leur consen­te­ment par notam­ment le dol ou la violence.

    En géné­ral, qu’il s’agisse du béné­fice ou du risque, le doute semble tou­jours pro­fi­ter aux pro­duits phar­ma­ceu­tiques et à leurs fabri­cants. Et après, cer­tains semblent éton­nés lorsque, quelques années plus tard, des drames sont constatés.

    Mais là, nous sommes face à une situa­tion inédite dans l’histoire de la méde­cine, celle d’une expé­ri­men­ta­tion vac­ci­nale à grande échelle. Il serait vain et illu­soire de vou­loir occul­ter une telle évidence.

    Dans le cadre de la ges­tion de cette Covid-19, ce n’est pas la pre­mière fois que Mon­sieur le Ministre des soli­da­ri­tés et de la san­té tient des affir­ma­tions inexactes. Il y a lieu de rap­pe­ler, en effet et par exemple, une déci­sion qu’il aurait prise en se fon­dant sur un article publié dans une revue ; article qui a été ensuite reti­ré suite aux cri­tiques for­mu­lées par des per­sonnes qua­li­fiées et indépendantes.

    Mon­sieur le Ministre des soli­da­ri­tés et de la san­té est éga­le­ment Doc­teur en méde­cine. À ce titre, il a aus­si des devoirs à res­pec­ter ; comme tout méde­cin ou autre pro­fes­sion­nel de santé.

    L’attitude de Mon­sieur le ministre des soli­da­ri­tés et de la san­té est, pour le moins, incom­pré­hen­sible. Le CTIAP lui a sou­mis de nom­breux élé­ments utiles qui auraient pu l’aider dans ses déci­sions. Je lui ai adres­sé des alertes. Je lui ai pro­po­sé un face-à-face télé­vi­sé, en direct, afin d’offrir à nos conci­toyens un débat public, contra­dic­toire, utile et de qua­li­té. En vain.

    À ce jour, je n’ai reçu aucune réponse à mes propositions.

    Comme le disent sou­vent les juges, la contra­dic­tion des motifs équi­vaut à leur absence. Et l’ap­pré­cia­tion des faits relève tou­jours de la déci­sion sou­ve­raine des juges.

    Les mul­tiples contra­dic­tions de Mon­sieur le ministre des soli­da­ri­tés et de la san­té, ses nom­breuses affir­ma­tions inexactes seraient-elles la maté­ria­li­sa­tion d’une incom­pé­tence, ou l’expression d’une mau­vaise foi, ou le reflet d’un sen­ti­ment d’impunité nota