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Rechercher : Rémi Hugues. histoire & action française. Rétrospective : 2018 année Maurras

  • Dexia ou la faillite d’un système, par François Reloujac

    (Voici l'analyse économique de François Reloujac, parue dans le n° 101 de Politique magazine, de novembre 2011)

     

    Depuis que les lois Defferre ont promu une apparente décentralisation, en fait anarchique et complexe, l’État s’est désengagé de certaines de ses prérogatives et en a transféré la charge financière sur les collectivités locales. Il n’a pas pour autant organisé sérieusement l’articulation des compétences et des responsabilités entre toutes les entités qui s’entremêlent désormais. 

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     10 octobre 2011 : Pierre Mariani (à gauche), président du Comité de direction de Dexia SA et Jean-Luc Dehaene, président du conseil d'administration

            Depuis cette première réforme, les élus des collectivités locales ont aussi été gagnés par l’idéologie de la concurrence qui les a conduits à dépenser sans compter. Cela a été d’autant plus facilité que la distribution des crédits a été « libérée ». Au cours des dix dernières années, les dépenses des collectivités locales ont ainsi pu augmenter de plus de 60 % alors que les impôts locaux n’ont augmenté que de 45 %.

            Jusqu’à la réforme Defferre, seules des institutions désignées par l’Etat pouvaient accorder des crédits aux collectivités locales, à des taux eux-mêmes fixés par l’Etat. Avec ces lois de décentralisation, les collectivités locales ont désormais pu emprunter sans difficulté auprès de n’importe quel établissement de crédit, là aussi, concurrence oblige. Et les taux ont augmenté. 

            L’établissement semi-public qui était alors le principal soutien des collectivités locales s’appelait tout naturellement la Caisse d’aide à l’équipement des collectivités locales, la CAECL. En 1987, cette CAECL fut « privatisée » et devint le Crédit Local de France ; en 1991, le capital de la nouvelle banque fut introduit en Bourse. Quand on parle de privatisation et même d’introduction en Bourse, il ne faut pas se laisser complètement abuser : cela signifie que l’entreprise concernée est désormais soumise au droit privé – et non plus au droit public – et que son capital peut être librement négocié et même être le support d’un jeu spéculatif. 

    Mais les administrateurs comme les principaux dirigeants de l’entreprise demeurent pratiquement tous des hauts fonctionnaires, dont on sait que depuis plusieurs décennies ils se mêlent de plus en plus du jeu politique. Quand il fut premier ministre, Edouard Balladur a verrouillé ce système avec ce qu’il a appelé le « noyau dur ». Ce mécanisme fut présenté comme devant protéger les fleurons de l’industrie française contre les appétits financiers étrangers. En fait, il a surtout permis de réserver les postes d’administrateurs à un petit cercle très restreint où les énarques se taillent la part du lion.

     

    Les mathématiques, unique critère de jugement

            En ce qui concerne le Crédit Local de France, rebaptisé Dexia au moment de la fusion de cet établissement français avec son homologue belge, les administrateurs ont pour l’essentiel été choisis parmi des élus locaux. Quoique officiellement privée, Dexia était donc une banque dirigée par des élus et des hauts fonctionnaires ; elle était principalement au service des collectivités locales. La Caisse des Dépôts et Consignations y avait toujours conservé un rôle important. Mais elle était aussi en concurrence sur ce marché des collectivités locales, notamment avec le Crédit Agricole et les Caisses d’épargne. Pour gagner des parts de marché, Dexia, tout comme Natixis, fit appel aux « arrangeurs » financiers qui conseillent aussi les ministères. Elle acquit ensuite une société américaine spécialisée dans le « rehaussement » de crédit pour les émetteurs d’obligations municipales d’outre-Atlantique, la FSA.

            A ses débuts, Dexia avait accordé à peu près normalement des crédits aux collectivités locales ; à des taux fixes, sans surprise. Mais les besoins des collectivités, tels que perçus par les candidats aux élections locales, ont continué à augmenter de façon considérable au rythme des promesses électorales alors que ces mêmes promesses ne permettaient pas d’augmenter les impôts locaux. Il a fallu chercher tous les moyens de faire baisser la charge des intérêts des prêts ainsi contractés. C’était l’intérêt premier des élus locaux. Dans un monde où les mathématiques sont devenues l’unique critère de jugement, où les statistiques tiennent lieu de lois prédictives et où l’économie politique a laissé la place à l’économétrie, on a imaginé des crédits à taux variable. Pour que ces taux soient les plus faibles possible, on a imaginé des montages sophistiqués qui ne pouvaient répondre aux attentes que dans la mesure où les paris faits sur l’évolution future seraient vérifiés par la suite. Parmi ces paris, il y avait celui d’une croissance économique soutenue risquant d’entraîner rapidement les taux à la hausse. De même, la politique suivie par Jean-Claude Trichet à la tête de la Banque centrale européenne devait conduire à un euro fort. On indexa donc les crédits contractés par les entreprises sur le franc suisse puisque celui-ci ne pouvait que baisser et l’on organisa des formules de calcul qui permettaient de gagner en cas de hausse des taux ! Hélas, la crise grecque est passée par là, révélant à quel point les dettes publiques étaient devenues insupportables ; les taux ont continué à baisser tandis que le Franc suisse a vu sa valeur en euros s’envoler. La catastrophe fut d’autant plus grande qu’à l’instar des fameux prêts « subprimes » dont on a tant parlé, certains crédits bénéficiaient de taux ou d’amortissements réduits les premières années (environ 1,5 % pendant 3 à 5 ans, alors que sur le marché les taux normaux correspondants tournaient autour de 5 %).

     

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    Dexia n’est plus

            Au moment de leur souscription aucun élu en place ne pensait qu’un retournement aussi brutal de conjoncture se produirait pendant leur mandat. Le risque existait bien mais les hauts fonctionnaires, surtout ceux qui ont pris l’habitude de commencer leur carrière à Bercy avant de la poursuivre dans des « banques privées » puis de revenir – fortune faite – dans un quelconque prestigieux corps d’État afin d’y bénéficier d’une retraite plus avantageuse, avaient garanti que les « modèles » informatiques qui servaient de support aux formules élaborés pour ces crédits ne présentaient aucun risque… Si un problème devait survenir cela ne pourrait se produire que du temps de leur successeur (leur adversaire politique ?).

            Hélas, ces hauts fonctionnaires ne maitrisaient pas plus les modèles mathématiques utilisés que les élus locaux ; plus grave, il ne maîtrisait pas non plus la conjoncture économique. Dès que celle-ci s’est retournée, ils se sont tous retrouvés incapables de réagir. 

            Dexia n’est plus. Sa branche belge a été nationalisée, sa branche luxembourgeoise est passée sous le contrôle d’un fonds qatari et sa branche française n’a été sauvée que par la garantie de l’État (du contribuable). Pour achever de liquider cette situation, ne reste plus qu’à laisser certaines collectivités locales faire faillite. Il faut bien que la France conserve son « triple A », sinon la charge des intérêts sur les emprunts d’État en cours va encore s’envoler et le contribuable sera à nouveau sollicité. 

            Gageons que cela sera après les élections. ■

  • Théâtre • Paris : Avant-scène théâtral

     

    par Bruno Stéphane-Chambon

    Des spectacles rares, parfois confidentiels, peuvent devenir des succès de par leur qualité, et l’engouement qu’ils suscitent. Tout d’abord les représentations sont fréquentées par un « Happy Few» puis, pour le plaisir d’un public de plus en plus nombreux renaissent sur les lieux de leur création ou partent en tournée à la rencontre de nouveaux spectateurs.

    C’est ainsi que nous vous informons que Michael Lonsdale revient au Poche-Montparnasse toujours dans : Péguy/Lonsdale entre ciel et terre. Ce montage poétique, mis en scène par Pierre Fesquet, permet au grand acteur qu’est Michael Lonsdale, dans une recherche toute en intériorité, de nous livrer les extraits de l’œuvre ou de lettres écrites par le grand poète orléanais, juste avant son départ pour le front. Une poésie de la terre qui rejoint la poésie mystique, merveilleusement accompagnée à l’accordéon par Thierry Bretonnet qui sait tirer de cet instrument des sonorités rares et bouleversantes.

    Théâtre de Poche Montparnasse
    75, boulevard du Montparnasse Paris 6ème
    Tél : 01 45 44 50 21
    www.theatredepoche-montparnasse.com
    Tous les lundis à 19h du 2 novembre au 25 janvier 2016 !
    Places : 24 €

    Dans ce même théâtre, débute une nouvelle saison avec entre autres :

    Robert Le Diable
    Hommage à Robert Desnos, conçu par et interprété par Marion Bierry, avec Vincent Heden, Sandrine Molaro et Alexandre Bierry.
    Jusqu’au 18 janvier, les lundis à 20h30
    Places : 24 €

    Le Monte Plat d’Harold Pinter, Prix Nobel de littérature, mise en scène de Christophe Gand Avec Jacques Boudet et Maxime Lombard
    A partir du 10 novembre au 10 janvier, du mardi au samedi à 19h, le dimanche à 17h30
    Deux tueurs à gages, attendent l’arrivée de leur prochaine victime.
    Place : 16 €

    Madame Bovary de Gustave Flaubert, Adaptation Paul Emond
    Mise en scène Sandrine MOLARO & Gilles-Vincent KAPPS
    Avec Gilles-Vincent Kapps, Félix Kysyl ou Paul Granier, Sandrine Molaro et David Talbot
    À partir du 12 novembre, du mardi au samedi à 19h, le dimanche 17h30
    L’épopée d’Emma Bovary interprétée et chantée par quatre comédiens.
    Place : 35 €

    L’autre de Florian Zeller
    Mise en scène de Thibault Ameline, avec Jeoffrey Bourdenet, Benjamin Jungers et Carolina Jurczak
    A partir du 1er décembre, du mardi au samedi à 21h, le dimanche à 15h
    Oscar Wilde disait: « Etre un couple, c’est ne faire qu’un. Oui, mais lequel ? »
    Et si c’était l’autre ?


    DAMIEN LUCE

    DamienLuce

     

    Pianiste, compositeur, romancier, dramaturge, comédien, Damien Luce est un personnage protéiforme de grand talent. Au-delà de ses interprétations pianistiques de compositeurs méconnus, il joue aussi Schumann, Mozart ou Chopin. En tant que comédien, il a abordé les plus grands auteurs, Racine, Claudel, Marivaux, Anouilh, Jules Romains, Edward Albee…

    Son activité théâtrale est dense, on se souvient de sa version clownesque de Cyrano de Bergerac, mais il a aussi monté un spectacle raffiné et de goût consacré à Claude Debussy. Cette dernière pièce nous plonge dans l’intimité du compositeur avec un monologue inspiré par la correspondance de Debussy, entrecoupé de musique pour piano. Cette pièce a donné lieu au troisième livre de Damien Luce La Fille de Debussy, qui nous entraîne dans l’univers romantique d’une jeune fille pas comme les autres, qui fut la joie d’un compositeur de génie. (Editions Héloïse d’Ormesson).

    En compagnie de son frère Renan, il décide de monter un duo musical et en confie la mise en scène à Isabelle Nanty. Evocation et voyage dans le temps à la rencontre des voix des grands noms de la chanson française et des mélodies des comédies musicales américaines

    Mais voyage aussi car ce spectacle part en tournée sous le titre de Bobines.

    Avec leur chariot de Thespis, ils parcourront la Suisse, le Belgique dans les provinces du Brabant et de l’Hainaut, mais aussi les beaux départements des Alpes Maritimes, du Gard, de la Drôme, de la Loire, du Tarn et Garonne, de l’Orne, du Finistère, de la Meuse et de la Moselle, de l’Aisne, avec un passage dans le Nord, dans la Cité de la dentelle, Caudry.

    L’Ile de France est à l’honneur avec Sarcelles, Montgeron, Marly-le-Roi et Versailles.

    L’arrivée du grand Tour se déroulera au Café de la Danse à Paris.

    Tous les lieux et dates sont consultables sur le site de l’artiste : www.damienluce.com

     

    Lou Volt dans les doigts dans la prise

     

    LouVolt

     

    Les auteurs des sketchs : Xavier Thibault (Grand orchestre du Splendid) et Eric Toulis (Les Escrocs). Mise en scène d’Yves Carlevaris et Costumes de Françoise Sauvillé.

    Dans un tout autre genre, mais non le moindre, ce spectacle de cabaret, proche des récitals des chansonniers d’hier et d’aujourd’hui, contient tous les ingrédients de ce type de soirée bien parisienne et impertinente. Seule en scène, Lou Volt, qui s’est déjà produite en solo plus de trois cent fois à l’Olympia et au Casino de Paris, s’amuse à créer une émission en duplex depuis Las Vegas, qui lui permet d’être accompagné en virtuel par l’orchestre du Splendid à laquelle elle appartient depuis de nombreuses années en tant que chanteuse. Ce groupe français, créé en 1977 par Xavier Thibault, fils de l’acteur Jean-Marc Thibault, se veut être le successeur de Ray Ventura et ses collégiens. Il est connu pour avoir repris les succès de Duke Ellington, parodier avec humour de grands noms de la chanson française tels que Charles Trenet ou Joe Dassin ou encore reprendre les classiques des années 40 comme Qu’est-ce qu’on attend pour être heureux ?

    On se souvient aussi de leurs créations endiablées dont la fameuse Salsa du Démon. Avec une trentaine de musiciens dont moult saxophonistes et trompettistes le groupe est toujours sur la route notamment avec la tournée « Âge tendre et tête de bois ».

    Lou Volt, durant ce récital, nous offre de nombreux sketchs et chansons satiriques, loufoques, coquines et parfois salées. Yves Carlevaris, metteur en scène chevronné, à la formation classique mais aussi, très impliqué dans le Music Hall et les spectacles de chansonniers, il fut aussi Directeur du Théâtre de Dix Heures, impose à l’actrice, un rythme soutenu, ponctué de ruptures drolatiques. L’actrice, dotée d’un réel talent et d’un métier qu’elle maîtrise à perfection, joue sans discontinuer dans un feu d’artifice électrique. Si les textes, paraissent un peu osés et sont émaillés d’expressions parfois graveleuses, il ne faut pas s’en offusquer, car ce répertoire, se révèle en filigrane, fortement moraliste et à contrecourant. Tout y passe : le ridicule de la famille recomposée, l’omniprésence de l’ex, la ringardise du porno et l’inanité des personnages politiques, avec en final une diatribe redoutable sur la télévision et l’information, sources d’abrutissement et de cécité face à la vie réelle. Un spectacle jubilatoire, insolent mais plein d’humour et d’énergie.

    Théâtre L’Archipel
    17 Boulevard de Strasbourg – Paris 10ème
    Tel : 01 73 54 79 79
    billetterie@larchipel.net
    Le jeudi, vendredi et samedi à 19h30 en Salle Bleue
    Places : 12 €/ 17 € / 22 €
    Jusqu’au 2 janvier 2016 

  • Envahisseurs : l'immense campagne de bourrage de crâne des médias

     

    Par Academos

     

    cover_je_pense.jpgEt c'est reparti comme en janvier : les manipulateurs recommencent leur impressionnante campagne de manipulation ! Consolation de taille : elle avait réussi pour l'essentiel - mais pas totalement quand même... - en janvier, elle ne marche pas cette fois-ci : 56% des Français sont devenus assez lucides entre temps pour ne plus se "faire avoir". On peut espérer qu'au troisième coup, ce genre de campagne d'intoxication à contre-courant ne marchera plus du tout.

    Il faudrait des lignes et des pages pour clamer sa répulsion face à l'immense hypocrisie de cette moraline dégoulinante qui masque le coup porté à l'Europe et à la France : elle ferait sourire, cette alliance du fric et de la révolution; de Mélenchon / Besancenot et consorts avec les intérêts de la fortune anonyme et vagabonde; cette sainte alliance du grand capital allemand (qui se "paye" des esclaves à bas prix) et des révolutionnaires qui veulent diluer l'Europe et la France dans n'importe quoi pourvu que ce ne soit plus un continent blanc, à l'héritage gréco-latin et aux racines judéo-chrétiennes : oui, elle ferait sourire si elle n'était le cheval de Troie...

    Alors, plutôt que d'assommer les lecteurs de Lafautearousseau  de lignes et de lignes, il m'est venu l'idée de, simplement, comparer, et sans commenter, les ahurissantes déclarations actuelles (Apathie et les Français « coeurs de pierre » par exemple...) avec ce qui s'est passé en 1962 quand un million de  nos compatriotes, qui, eux, étaient vraiment des réfugiés, contraints de quitter leur terre natale, sont arrivés en métropole. Eux ne criaient pas "Allah akbar" (sur les quais de la gare de Budapest, comme on l'a vu et entendu à la télé : ça promet pour quand ils seront douillettement installés en Europe !...), mais il faut se souvenir de la façon dont la gauche de l'époque les a reçus : en l'occurrence, Gaston Defferre, jamais sanctionné pour ses propos abjects, au contraire devenu par la suite ministre de l'Intérieur !

    La seule lecture du court document que j'ai trouvé dans les éphémérides de lafautearousseau dispense d'autres commentaires que ceux qui précèdent.

    Sauf celui-ci, malgré tout : Apathie, pourquoi tu tousses ? 

     

    Ephéméride du 23 mai
     
    1962 : Le paquebot de la Transat, "Ville de Marseille", débarque les premiers réfugiés d'Algérie à Marseille 

     

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    Pour la quatrième génération de Français d'Algérie, cette année 1962 c'est le cataclysme : depuis 1830, la France a fait d'un immense espace vide et désolé le pays le plus prospère, le mieux équipé, et celui qui a les perspectives d'avenir les plus brillantes de toute l'Afrique; elle lui a même donné son nom, Algérie, en l'administrant, en l'organisant, en le traitant exactement comme tous les autres territoires de France métropolitaine ou d'Outre-mer.

    Et, d'un coup, le Système va donner les clés de ce pays prospère, à l'avenir prometteur, à une bande terroriste, le FLN, qui n'aura rien de plus pressé que d'aligner ce malheureux pays sur les visions idéologiques dépassés d'une URSS qui se croit encore, à l'époque, avant-garde consciente des prolétaires du monde entier alors qu'elle n'a même plus trente ans à vivre !

    Le résultat calamiteux de cette nouvelle domination sera la ruine pure et simple du fruit d'un travail acharné d'un siècle et demi; l'installation, partout, de l'arbitraire, de la nonchalance et de la corruption; de l'analphabétisme et de la pauvreté de masse : un gigantesque et cataclysmique bond en arrière...

    Et, pour les Français d'Algérie, brutalement, un choix très simple : "la valise ou le cercueil !". Quelques uns choisiront de s'établir dans l'Espagne de Franco, surtout dans la région d'Alicante, ce qui peut s'expliquer à la fois par des motifs idéologiques et par le fait que, historiquement, une ville comme Oran, par exemple, a été plus longtemps espagnole que française. Mais l'immense majorité des réfugiés (et non des rapatriés, terme impropre) referont leur vie - aux prix de mille difficultés et d'amères déconvenues - en métropole, où ils débarqueront sur la côte, de Port-Vendres à Nice mais essentiellement à Marseille, un certain nombre arrivant en avion.

    Et c'est précisément à Marseille qu'un personnage va s'illustrer - si l'on peut dire ! - d'une façon qui ne l'honore certes pas, ni lui ni ses compagnons d'idéologie qui, jamais, ne condamneront ses propos : le député-maire de Marseille de l'époque, Gaston Deferre, fit preuve d'une sécheresse de coeur, d'une dureté et d'une inhumanité proprement stupéfiante dans un pays réputé civilisé. Et, le pire, c'est qu'il ne formula jamais le moindre regret, ne renia jamais ses propos et, a fortiori, ne fit jamais rien pour tenter de réparer un tant soit peu... Il fut même récompensé, si l'on ose dire, puisqu'il devint, plus tard, Ministre de l'Intérieur !

    Qu'on en juge...

    Dans un entretien accordé au Figaro, le 26 juillet 1962, il répond aux questions de Camille Gilles (ses mêmes propos seront tenus ailleurs, dans d'autres journaux - notamment Paris-Presse, repris par le quotidien marseillais de droite Le Méridional - et devant d'autres journalistes) :

    * (à propos de la scolarité des enfants des Pieds-Noirs) : "Il n'est pas question de les inscrire à l'école car il n'y a déjà pas assez de place pour les petits marseillais..."

    * (question) : Voyez-vous une solution au problème des rapatriés de Marseille ?

       (réponse)  : Oui ! Qu'ils quittent Marseille en vitesse ! Ils fuient ? Tant pis ! En tout cas je ne les recevrai pas ici. D'ailleurs nous n'avons pas de place, rien n'est prêt. Qu'ils aillent se faire pendre où ils voudront. En aucun cas et à aucun prix je ne veux des pieds-noirs à Marseille..."

    Le moins que l'on puisse dire est que ce représentant éminent du Parti socialiste et de la Gauche française, si volontiers moralisatrice et moralisante, si prompte à donner des leçons de droits de l'homme à la terre entière, avait une bien curieuse conception du troisième terme de la devise du Système : "Fraternité" ! 

     

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    A bord du Ville de Marseille, ce 23 mai 1962, "1068 passagers et 53 enfants de moins de 3 ans", détaille le journal socialiste local Le Provençal. Sur les 700.000 Pieds-noirs qui gagnèrent la métropole cette année-là, 450.000 débarquèrent à Marseille.

  • Emmanuel Macron, « en marche » vers l’Elysée ?

     

    par Olivier Pichon

    De Pompidou, il a le passé professionnel dans la banque ; de Lecanuet, le sourire enjôleur ; de Giscard, le profil du social démocrate venu de la gauche… même si ce dernier était issu de la droite. Pour l’heure, créature de Hollande, c’est le ministre de l’Économie qui semble tirer « les Macron du feu » pour le plus grand dépit de Manuel Valls.

    D’aucuns se délectent de la nouveauté de son initiative. Pourtant, rien n’est plus inexact comme nous allons le voir.

    Macron social libéral ?

    Quel est le sens de « social-libéral » ? On veut signifier, par-là, que l’homme veut abandonner les vieilles lunes du socialisme : appropriation collective des moyens de production, rôle massif de l’État et l’arsenal bien connu des socialistes de droite et de gauche. Ces oripeaux, la gauche française a toujours eu du mal à s’en défaire, car la France est le pays de l’idéologie des… idéologies et le dernier pays communiste d’Europe.

    Son dérivé, le terme longtemps employé de « social-démocratie », fut une insulte pendant des années. J’ai souvenir qu’à l’université, dans les années 70, se faire traiter de « social-démocrate » était infamant, attestant le caractère « communiste » de l’université. A dire vrai, et c’est là qu’il n’y a pas nouveauté, ce concept est le fait des Allemands à la fin du XIX siècle. S’étant aperçu que le capitalisme permettait la redistribution, les socialistes allemands ne voulurent pas tuer la poule aux œufs d’or, d’autant que, pendant ce temps-là, Bismarck, le dirigeant le plus conservateur de l’Europe de la fin du XIXe siècle, inventait « l’État providence » en se basant sur les théories de l’économiste Adolphe Wagner.

    Il fallait financer retraite, chômage et couverture maladie… financements qui vinrent beaucoup plus tard en France. C’est la troisième Internationale qui donna quelque poids au socialisme « réel » (entendez désormais communisme). Fondée à Moscou, en 1919, elle refusait tout compromis avec le capitalisme. En France, malgré le congrès de Tours, en 1920, (séparation entre socialistes et communiste), la gauche aura beaucoup de mal à ne pas être communiste…

    Au lendemain de la Seconde Guerre mondiale, les Allemands, encore eux, poussent à fond la logique de la « Soziale Marktwirtschaft » (économie sociale de marché) tandis que la gauche française, jusqu’au programme commun, restera profondément anti social-démocrate et dotée d’un parti communiste puissant.

    Macron fait son congrès de Tours

    Au fond, Macron nous fait son congrès de Tours. Rien de neuf sous le soleil ! La bonne nouvelle et, à dire vrai, la seule nouveauté, tient dans la mort du socialisme rêvé par les socialistes français. Certes, il reste l’extrême gauche. Mais la perspective d’une « gauche unie », dont Mitterrand se servit comme d’un marchepied, paraît impossible. On voit mal Macron jouer les Florentins. Le ministre de l’Économie enterre donc le socialisme et l’union de la gauche, ce qui fait beaucoup pour un seul homme. Certains lui feront payer ses actes.

    Tous sociaux libéraux !

    En réalité, toute la classe politique est plus ou moins social-libérale. Depuis des décennies, Keynes aidant, les politiques ont su saigner la bête capitaliste suffisamment pour qu’elle continue de vivre et de prospérer. La symbiose est totale depuis longtemps et les capitalistes, de leur côté, ont su se servir au mieux du pouvoir politique pour leur intérêt. Le système redistributif qui en découle est, d’ailleurs, aujourd’hui le problème et non plus tout à fait la solution : même le fameux modèle allemand souffre. La réponse est désormais de faire maigrir non le capitalisme – encore que – mais bien l’État, compte tenu de son endettement et de son poids excessif dans l’économie.

    La vraie question : le modèle français face à la mondialisation

    Le problème, pour Macron, est d’affronter un pays profondément conservateur et pas dans le meilleur sens du terme. Le tout dans un contexte complexifié par la grande mondialisation – qu’illustre, par exemple, le Tafta – et par la petite mondialisation, en Europe, dont il est partisan. La tâche sera rude et la rhétorique du « ni droite, ni gauche », qu’on retrouve aussi au FN, s’explique ainsi. Face aux 35 heures, au statut de la fonction publique, au rôle de l’État dans l’économie, il aura contre lui une partie de la gauche mais aussi une partie de la droite et de l’extrême droite. La véritable question est donc la suivante : peut-on être mondialiste et toujours français ?

    Une tactique pas une stratégie

    Pour l’heure, la logique Macron permettra de maintenir une partie du PS dans les sphères du pouvoir sans le socialisme, mais avec les prébendes qui vont avec. Tactique, encore, lorsqu’il s’agit de doubler un Valls sur le même créneau modernisateur, mais en version autoritaire.

    En attendant le joker du président le plus démonétisé de la Ve république , s’il parvenait à lui succéder, sera-t-il condamné à nous refaire, sous couvert de social-libéralisme et de gouverner au centre, le coup de Giscard ? Celui-ci, au final, augmenta les prélèvements obligatoires et fit, en fait de « libéralisme avancé », avancer le socialisme. Tout changer pour que rien ne change ! 

  • Livres & Voyage • Tanger au microscope

    Philippe Guiguet à Tanger © Copyright : DR

     

    Par Péroncel-Hugoz

    Non sans quelque présomption, notre confrère croyait avoir tout lu, tout vu sur Tanger, et puis il est tombé sur un satané petit livre traitant de la métropole du Détroit …

     

    441212410.5.jpgOui, j’ai connu Tanger au temps douloureux où elle n’était pas aimée de son roi, à l’époque Hassan II (en revanche, la ville fut prisée par Lalla Abla, mère du défunt monarque) ; quand Tahar Ben Jelloun publiait ses premiers vers, préfacés par Abraham Serfaty et me recommandait à son frère, bon habilleur tangérois ; lorsque je louais une maison, sur les remparts d’Asilah, à un oncle de Si Mohamed Ben Aïssa, futur ministre en vue et qui était alors en train de faire de cette ancienne place-forte portugaise l’un des pôles culturels de Chérifie. 

    Je connus donc les derniers feux de la société cosmopolite tangéroise, de David Herbert à Paul Bowles via Marguerite McBey ; j’étais alors correspondant du «Monde» en Alger et je venais oublier un peu, de temps en temps, en Tingitanie, les rigueurs de la dictature Boumediene ; je pris le pli, en ces années-là, et je l’ai conservé, de lire ou voir à peu près tout ce qui concernait Tanger, des fondateurs phéniciens aux conquérants arabes ; d’Ibn Batouta à Lotfi Akalaÿ; de John Hopkins à Rachid Taferssiti; sans oublier bien sûr ce mini-chef-d’oeuvre littéraire qu’est l’inquiétante nouvelle «Hécate et ses chiens» de Paul Morand lequel, à Tanger, et ça ne s’invente pas, habita la rue Shakespeare ; je crois également en 50 ans, avoir visionné une moitié des 100 films inspirés en 100 ans par l’ancienne Tingis. 

    Connaissant mon tropisme culturel tangérois, un camarade salétin, lecteur curieux, me rapporta du Nord marocain, ce printemps 2016, un mince volume d’environ 100 pages avec une couverture assez fade et maladroite portant un nom inconnu de moi : Philippe Guiguet-Bologne, nanti, en page de garde, d’une photo sous-exposée illisible … Sans omettre un éditeur local, basé à Tanger, que plusieurs librairies casablancaises ignorèrent jusqu’à prétendre à l’impossibilité de commander ce pauvre petit bouquin … ( là, j’en profite pour donner un bon coup de dent, bien mérité croyez-moi, à ces «libraires», de Casa ou Rabat, qui affichent sans vergogne le plus complet mépris pour les éditeurs francophones du cru, et, quand ils détiennent leurs publications, les placent généralement dans un coin peu visible de leur magasin … Vous avez dit «masochisme» ? «Autodénigrement» ? Mais si vous prononcez les noms de quelques éditeurs parisiens, voire à la rigueur romands ou wallons, alors là, en avant l’empressement de ces messieurs pour passer aussitôt commande …) 

    Raison de plus, face à cet ostracisme suicidaire pour lire ce brave petit livre. Je le fis, avec l’exemplaire prêté par le Salétin, donc, et je l’avoue, je fus d’emblée irrité par l’utilisation de termes propres au darija, et parfois au darija du Nord — et tout ça sans index ! Merci pour le lecteur non arabophone! Néanmoins, ma curiosité étant forte, je persévérai, et — d’où cette chronique — je fus vite séduit malgré une ponctuation trop souvent àpeupréiste (où sont passés les traits d’union, un des marqueurs de la langue française ? Louis Philippe ce sont deux prénoms masculins ; Louis-Philippe c’est un roi des Français qui missionna Delacroix dans l’Empire chérifien ; belle fille c’est une jolie fille ; belle-fille, c’est une bru, et ainsi de suite … ) 

    Donc, ce M. Guiguet, qui anima le Centre culturel français à Tripoli de Libye, sous la dictature kadhafiste, poste où il a dû en voir un peu de toutes les couleurs, ce M.Guiguet a une plume légère, souple, sans racolage ni clichés trop souvent dégainés dès qu’on parle de Tanger (non, je ne citerai personne …). Et puis, cet auteur en sait un rayon sur la Cité sans doute la plus ancienne du Maroc, et il nous le dit en douceur, sans pose, sans pédanterie, sans nous ennuyer jamais. Il sait toujours ajouter une nouveauté, une trouvaille, un fait oublié ou occulté sur des «classiques» de la Médina, comme l’ex-Légation états-unienne, tel ensemble palatial de la Casbah, telle parfumerie ou pâtisserie, ou bien un cinéma Art déco qui remarche ou une galerie d’art nouvelle. Après tous ces cadeaux au lecteur, soyez indulgent pour cette inexactitude historique mineure page 46 : la mission royale française Mornay-Delacroix, en 1832, ne fut pas envoyée auprès de l’empereur alaouite Moulay-Hassan 1er mais à l’un de ses prédécesseurs, Moulay-Abderrahmane… 

    Ce léger hiatus historique, ni les autres points faibles cités au début de cette chronique, ne nuisent pas à l’ensemble de l’ouvrage où on se distrait, où on apprend beaucoup, du mausolée du «Fils du Caneton» (Ibn Batouta) à Bab Teatro via la maison des chérifs d’Ouezzane ou celle du couturier Saint Laurent. C’est vrai qu’en filigrane du texte on aperçoit à plusieurs reprises un peu de cette internationale «gentry gay» (si vous me permettez cette expression franglaise) qui a ses habitudes à Tanger depuis au moins 150 ans (comme à Mykonos en Grèce, Hammamet en Tunisie ou Biskra jadis en Algérie) ; la plus belle illustration de cette « gentry » est sans doute le journaliste-espion britannique, Walter Harris, au début du XXe siècle. Mais Guiguet-Bologne déroule cette particularité avec une décence (hiya), une pudeur (aoura), toute marocaine à l’ancienne et qui me paraît être une des vertus cachées de ce «Socco». Les quelques ombres homoïdes dont Guiguet a parsemé son itinéraire tangérois sont d’autant plus acceptables, à mon sens, que cet auteur nous a en revanche épargné les rituels couplets morbides, chaque fois qu’il est question du Tanger années 1945-1965, sur les intellos indigènes ou allogènes (notamment nord-américains), méchamment ravagés par divers alcools tord-boyaux, kif et autre maâjoun*, type la lamentable Jane Bowles, et hantant ruelles et bouges de la vigie du détroit de Gibraltar. 

    Un volume à lire, donc, en insistant auprès des libraires pour qu’ils se procurent ce Tanger passé au microscope d’une érudition vivante ! 

     

    * Sorte de « confiture » de feuilles de hachich pilées, mélangées à du miel, du sésame et autres ingrédients. 

    Petite Bibliothèque tangerine : « Socco, une promenade dans la vieille ville de Tanger », par Philippe Guiguet-Bologne, Ed. Slaiki Akhawayne, 1 rue de Youssoufia n°38, Tanger ; « Tanger entre Orient et Occident » par Philip Abensour, Ed. A. Sutton, BP 90 600 / 37542 Saint-Cyr-sur-Loire, France, photos anciennes légendées ; « Tange r» par Daniel Rondeau, Livre de Poche, Paris ; « Carnets de Tanger 1962-1979 », par John Hopkins, La Table ronde, Paris ; « Tanger, cité de rêve », livre-album par Rachid Taferssiti et Rachid Ouettassi, avec la collaboration de P. Champion, M.Choukri, D. Rondeau, M.Métalsi et Péroncel-Hugoz, Co-Ed. Paris-Méditerranée et la Croisée des Chemins, Casablanca ; « Tanger, le roi infidèle » et « Asilah, Tahar Ben Jelloun sous parasol » in « Villes du Sud », Balland, Paris puis Payot, Genève, par Peroncel-Hugoz. 

    Peroncel-Hugoz

    Repris du journal en ligne marocain le 360 du 13.05.2016

  • Goldnadel : « Cachez cette croix que je ne saurais voir ! »

    Le Conseil d'Etat a imposé le retrait de la croix d'une statue de Jean-Paul II installée depuis 2006 sur la place de la petite commune de Ploërmel,dans le Morbihan.  

     

    Par  

    CHRONIQUE - Gilles-William Goldnadel revient sur la polémique déclenchée par la décision de démonter la croix d'une statue de Jean-Paul II en Bretagne. Il y voit une aberration juridique et l'expression d'une laïcité à géométrie variable. Et négatrice de nos racines. Cette chronique [Figarovox,30.10] dit un grand nombre de simples vérités !  LFAR

     

    XVMf7715e60-bd8b-11e7-b423-cdc4e7cfb664.jpgA l'heure du hashtag mobilisateur et des indignations électroniques , on permettra à quelqu'un qui ne marche au pas cadencé des modes hystériques et des pauses avantageuses de choisir ses causes. 

    Non, je ne me suis pas rendu à la convocation féministe des #Metoo pour protester contre le harcèlement des femmes.

    Je ne m'y suis pas rendu, car, personnellement, je me méfie de ces cortèges de bons sentiments exhibés publiquement et qui ne coûtent pas très cher, ils sont pleins d'imposteurs.

    Je ne m'y suis pas rendu car je n'aime pas vivre, à Paris, à l'heure de Charlottesville ou de Los Angeles. En août, on détruit les statues des généraux sudistes, en septembre, on veut culbuter Colbert et dégommer Dugommier.

    En octobre, on découvre les turpitudes hollywoodiennes de ce monsieur Weinstein et huit jours francs plus tard voilà que des charcutières électriques veulent tailler dans chaque porc français qui s'ignore une bonne tranche de lard.

    Je ne m'y suis pas rendu, car comme à leur habitude, j'ai vu les gaucho-féministes et leurs masculins supplétifs empressés vouloir sans complexe prendre le train en marche. On peut effectivement tout reprocher à l'extrême gauche sauf d'être complexée, c'est d'ailleurs dans ce manque de pudeur, qu'elle puise sa vigueur.

    Elle s'est toujours trompée, ce qui ne l'empêche pas de vouloir constamment chapitrer. Car, en manière de violences faite aux femmes ou de comportements inappropriés avérés, la gauche, si elle avait une once de décence, devrait se faire modeste.

    Je rappelais dans ma chronique de la semaine passée comment le camp du bien hollywoodien, celui des libéraux généreux, des jet-setter sans frontières prêts à ouvrir certainement leurs piscines et leurs jacuzzis à tous les migrants de la terre, ceux qui ont abominé d'injures et de reproches le président honni de tous les beaufs blancs réunis avait fermé les yeux pendant des années sur les turpitudes d'un des leurs.

    Mais la gauche radicale française devrait également se faire radicalement petite.

    Je revois encore Monsieur Baupin Denis parader superbement avec ses verts amis, maquillés et les lèvres rougies, en soutien courageux envers le sexe faible et les autres minorités sexuelles martyrisées. Ce sont ces mêmes amis écolos-gauchistes qui se sont tus pendant des années alors qu'ils connaissaient l'hyperactivité de leur camarade aujourd'hui déchu mais qui ne saurait les avoir outrageusement déçus. Peut-être, dans le courant tumultueux des nouveautés politiques, n'avons-nous pas suffisamment apprécié le progrès effectué, dans la déconfiture électorale de ce parti si souvent convaincu d'impostures.

    Surtout, je ne m'y suis pas rendu, parce que je n'y étais pas le bienvenu.

    Il faut lire l'interview qu'a donnée à LCI, Carole Galand, organisatrice des manifestations sous la bannière « MeToo »:

    «Il n'y aurait pas de problèmes si l'homme n'existait pas… Il n'est pas facile pour certaines femmes victimes d'agression de manifester aux côtés des hommes. C'est pourquoi dans le parcours de la manifestation, certaines zones sont réservées à ces femmes…». C'est la dernière mode ségrégationniste. Dominés de tous les pays, réunissez-vous en excluant les dominants !

    Les indigènes de la république, l'UNEF (voir cet article du Monde, pour une fois salvateur) apprécient les camps racisés interdits aux blancs. Voilà que les féministes de la république veulent confiner les femmes dans des espaces franco de porcs. Je ne suis donc pas de ceux qui s'imposent.

    En revanche, si un défilé n'excluant a priori personne était organisé dans la foulée du hashtag MontreTaCroix, j'y protesterais volontiers avec mes pieds contre la dernière décision du Conseil d'État ordonnant l'amputation du symbole de la chrétienté sur une œuvre d'art consacrée à Jean-Paul II et édifiée sur une place de Ploërmel. Bref un calvaire administratif en plein pays catholique et breton.

    Au plan juridique, la décision apparaît suprêmement insensée. Il ne s'agit pas de l'édification d'un emblème religieux dans l'espace de la république, il s'agit d'une partie de l'ornement emblématique d'un tout artistique.

    Mais laissons là le droit. Je sais bien quel est l'esprit qui souffle depuis longtemps sur la haute institution. Je sais ce qui se trame dans l'inconscient du juge administratif. La religion des natifs ne bénéficie pas des mêmes prévenantes attentions que celle des nouveaux arrivants, du voile jusqu'au burkini. Celle des « chrétiens zombies », de la religion des blancs qui se meurt, pour reprendre la hideuse expression d'Emmanuel Todd pour les taxer pour le même prix d'Islamophobie.

    Maudits chrétiens racistes parce qu'occidentaux dominants. Cachons leurs emblèmes. Comme cette marque de yaourt grec qui vient d'effacer la croix orthodoxe sur son étiquette pour n'offenser personne. Comme la régie publicitaire de la RATP qui interdisait toute publicité caritative pour les chrétiens d'Orient martyrisés pour n'offusquer personne. Comme cette loi mémorielle Taubira qui interdit le souvenir de la traite arabique des chrétiens pour ne désespérer personne dans les banlieues.

    La mairie de Paris peut bien organiser la nuit du ramadan aux frais du contribuable, sans attenter à la laïcité et les prières de rue se poursuivre sans emprise sur l'espace public. Sous l'empire de la laïcité française à géométrie variable et de la pudibonderie américaine schizophrène, on applaudit donc le plug anal, on célèbre le vagin royal et on construit des édicules zoophiles où l'on sodomise les chiens sans égard pour le regard enfantin.

    Dans mes « Réflexions sur la question blanche », je confessais qu'en ma petite enfance normande mais judaïque je craignais de dormir dans un lit surmonté d'une croix catholique. L'église en ces temps-là était encore dominante et parfois impérieuse.

    Adulte, je ne puis souffrir que l'on interdise aux enfants malmenés de sa fille aînée de montrer leur croix où ils veulent sur leur terre de France.

    Dans un domaine extrêmement voisin, mon lecteur apprendra, puisqu'on ne lui a pas dit, que la semaine dernière, le médaillé d'or Israélien Tal Flicker a vu les symboles de l'État juif - hymne national et drapeau frappé de l'étoile de David - interdits de cité par les autorités d'Abou-Dhabi, pays organisateur du tournoi de judo du Grand Chelem.

    L'athlète victorieux a alors entonné lui-même l'hymne de son pays.

    Bel exemple à méditer si l'on veut continuer d'exister sans renier sa croix ou son étoile.  

    Gilles-William Goldnadel est avocat et écrivain.  

  • Français avant d’être musulmans, par Natacha Polony.

    "Respecter les musulmans, c’est considérer qu’ils sont des Français comme les autres et qu’ils ne doivent pas être réduits à leur religion. Ce que permet la discrétion propre à une République qui met à distance les signes extérieurs d’appartenance", argumente Natacha Polony, directrice de la rédaction de "Marianne".

    Une « guerre contre les musulmans ». Voilà ce qu’aurait lancé la France, selon ces grands démocrates que sont les dirigeants turcs, saoudiens ou qataris ; selon, également, les dirigeants de ces associations bienveillantes qui, depuis des années, prospèrent sur le sentiment d’abandon des populations françaises issues de l’immigration ; selon, enfin, Edwy Plenel et quelques autres, pour qui la figure abstraite du « musulman » (vu de si loin, on a du mal à distinguer entre les individus) sert à se constituer à peu de frais la stature d’un Zola. Une « guerre contre les musulmans », quand il s’agit de combattre ceux qui décapitent un professeur ou justifient qu’on le fasse. Qui pratique l’amalgame ?

    On aura compris que se joue au Proche-Orient une lutte d’influence sur l’« umma », la communauté des croyants. Mais en France ? Comment justifier que certains jouent sur ce registre pour créer une fracture qui serait, non plus entre les citoyens, toutes origines confondues, et les terroristes ou leurs soutiens, mais entre les musulmans et les non-musulmans ? C’est exactement ce à quoi aboutit la rhétorique d’un Edwy Plenel, ou celle, strictement parallèle, de Valeurs actuelles qui mêle à souhait la dénonciation de l’islamisme et la thématique du « choc des civilisations ». Soyons clairs : la stratégie des Frères musulmans, telle que nous l’avions décryptée il y a déjà un an, consiste, depuis leur création dans les années 1930, à « réislamiser » les musulmans en exerçant une pression pour les inciter à adopter une pratique littérale et rigoriste de l’islam afin d’imposer un ordre théologico-politique dans lequel la religion affirme son emprise sur la société. Depuis trente ou quarante ans, les populations musulmanes d’Europe sont une cible privilégiée pour cette propagande.

    Un pas de plus vers la guerre civile

    Face à cette offensive soutenue financièrement par nos sympathiques alliés et clients du golfe Persique, deux écueils mortels : laisser faire au nom d’un racisme compassionnel qui consiste à croire que tout musulman vivrait sa foi comme Brahim Chnina, ce père de famille adepte de l’« agit-prop » contre l’école de la République, et peindre la laïcité en une sorte de religion qui oppresserait les seuls musulmans, ou voir en ces mêmes musulmans une communauté uniforme impossible à intégrer et brandir contre la laïcité le spectre d’une France blanche et chrétienne (dans laquelle, d’ailleurs, on ne montrerait plus de caricatures parce qu’on ne plaisante pas avec le sacré). Bref, dans les deux cas, un pas de plus vers la guerre civile.

     

    Bien sûr, on entend l’angoisse sincère de nombre de Français musulmans : ils ont l’impression d’être sans arrêt montrés du doigt, sommés de s’expliquer, scrutés par des études d’opinion. Mais ils sont surtout les proies désignées d’une propagande destinée à liquider le seul modèle politique dans lequel un individu peut véritablement, s’il le souhaite, s’émanciper de sa communauté d’origine et vivre sa vie, mais aussi sa foi, comme il l’entend. Et c’est justement pour cela qu’est totalement criminel l’abandon par nos élites, soit par idéologie, soit par facilité, de toute défense de la laïcité à la française. Quand des Français de confession musulmane se plaignent, en une sorte de renversement aberrant, de ne pouvoir exercer « librement » leur religion en France, il y a dans cette posture victimaire la rencontre entre le travail de sape des intégristes et la culture du narcissisme propre aux sociétés consuméristes. L’intégrisme religieux consiste justement à laisser croire qu’il n’est de religion que visible dans l’espace public et que le ritualisme est la mesure de la foi. Mais cet intégrisme est magistralement servi par l’obsession identitaire de sociétés occidentales qui cultivent l’exposition de soi.

    La maladie du ressentiment

    La philosophe Cynthia Fleury vient de publier une réflexion sur cette maladie à la fois individuelle et collective qu’est le ressentiment. Une forme de narcissisme blessé dans lequel l’impression de n’avoir pas été traité équitablement devient obsessionnelle, jusqu’à dévorer l’ensemble du moi. On sait combien les personnalités paranoïaques se croient autorisées à toute forme de violence au motif qu’elles se vivent perpétuellement comme attaquées. Le ressentiment est donc une maladie dangereuse pour une société. Et soigner ce narcissisme blessé est un acte politique essentiel. Deux pistes parallèles à suivre pour cela. D’abord, rétablir l’État dans son rôle, pour que la question sociale, dans des quartiers gangrenés par les trafics et constituant des poches de pauvreté au fur et à mesure qu’on y entasse les nouveaux arrivants sur le sol français, ne se transforme plus en question identitaire et religieuse. Ensuite, ne plus rien concéder à la logique communautariste, mais marteler systématiquement que la laïcité implique la discrétion. Vivre librement sa foi, ce n’est pas la porter en étendard. Un message qui s’adresse non seulement aux croyants, quels qu’ils soient, mais à toute une jeunesse imprégnée de communautarisme anglo-saxon.

    Respecter les musulmans, c’est considérer qu’ils sont des Français comme les autres et qu’ils ne doivent pas être réduits à leur religion. Ce que permet la discrétion propre à une République qui met à distance les signes extérieurs d’appartenance.

    Source : https://www.marianne.net/

  • Macron : le spectacle continue !, par Christian Vanneste.

    Dès 2017, le diagnostic était évident : Macron était avant tout un comédien, un homme du spectacle, non un chef d'Etat. Il a enfin trouvé son rôle en concentrant toute l'attention des Français sur le covid et le vaccin dans un seul but : sa réélection. A partir de cette idée simple et soutenu par de nombreux médias au service de la même caste que lui, il multiplie les apparences et les costumes.

    christian vanneste.jpgToutes les illusions sur la restauration de la verticalité de la présidence s'effondrent pour laisser place à une certitude : un homme seul occupe le pouvoir mais sans avoir la dimension que celui-ci exige.

    Après son recul impressionnant dans les sondages, Emmanuel Macron a intensifié son omniprésence médiatique. Le spectacle continue avec une tendance à importer le modèle américain d’Obama. Ainsi, la réception à l’Elysée, avec mise en valeur de la “1ère Dame française”, de plusieurs “stars” internationales comme Bono ou Rihanna, qui soignent leur image par un engagement humanitaire, ressemble à la mise en scène des années précédentes à la Maison Blanche. Plus sérieux que la “peopelisation” du couple présidentiel, sont les décisions politiques. L’une d’elles est habile. C’est la nationalisation temporaire de STX. D’abord, elle vient logiquement du gouvernement, et, cerise sur le gâteau, d’un ministre “de droite” qui n’est plus à une couleuvre à avaler ou à une veste à retourner près. Le voilà donc sur les pas de Montebourg, et du patriotisme économique pour sauver nos industries stratégiques. Or, Macron lui-même, quand il conseillait Hollande à l’Elysée ou succédait à Montebourg à Bercy, était aux antipodes de cette attitude. Il ne fallait pas effaroucher les investisseurs étrangers, mais vendre les aéroports aux Chinois pour qu’ils achètent des Airbus, et accepter l’abandon d’Acatel, de Lafarge ou d’Alstom-énergie à des groupes étrangers. Le voici maintenant qui joue les bons offices, après le mauvais coup fait à des Italiens scandalisés par la politique unilatérale à leur encontre. Etre à la fois le chantre de l’Europe fédérale et fermer la porte à des Européens quand on l’ouvre à des Asiatiques n’est pas très cohérent, d’autant moins que l’Etat désargenté n’aura guère les moyens de poursuivre cette stratégie. Celle-ci est-elle industrielle ou de pure communication afin de redonner une touche de patriotisme à un tableau altéré par une attitude méprisante avec l’armée ? Cela montre que Macron est pragmatique, mais on peut penser que ce pragmatisme vise davantage la conquête et la conservation du pouvoir que le bien commun du pays. La diversité des motifs, de la rentabilité financière pour Alstom à la conservation du savoir-faire national pour STX, laisse penser à un opportunisme lié à des calculs dont le principal élément s’appelle Macron, et non la France. La malheureuse confusion de Marine Le Pen entre les dossiers SFR et Alstom, et leur mauvaise connaissance, ne lui avaient pas permis de démasquer le personnage, un homme de théâtre avant tout, capable de mentir avec beaucoup d’assurance.

    C’est avec ce rare talent de falsificateur que le Président de la République a présidé récemment une cérémonie de décrets de naturalisation. Là encore, le choix du lieu n’était pas dû au hasard. C’était à Orléans, une ville de droite où il avait déjà commencé sa campagne de séduction des patriotes naïfs en étant présent lors des Fêtes Johanniques et en vantant une étonnante Jeanne, femme de justice et de progrès, humaniste et européenne avant l’heure… C’est un grand art de dire n’importe quoi, tout et son contraire, avec aisance. Il faut le reconnaître… et amplifier notre méfiance. Le discours sur les migrants était donc ferme dans la forme, et trompeur dans son contenu. Les annonces sont péremptoires. Oui à l’asile des combattants de la liberté, non aux migrants économiques. Le Président ne veut plus voir un migrant dans la rue ni dans les bois. Les délais d’examen du droit d’asile seront ramenés à six mois au-delà desquels les déboutés seront reconduits à la frontière ou dans leur pays. Grâce à la réconciliation des frères ennemis libyens qui poursuivent la guerre civile depuis la chute de Kadhafi, à laquelle notre pays n’était pas étranger, des centres de contrôle sur place des demandeurs d’asile seront implantés afin d’éviter les risques de traversée maritime aux mains des passeurs. Il n’y a rien dans ce discours qui ne puisse être retourné comme un gant, à commencer par son contexte. Le Loiret n’est pas la Seine-Saint-Denis. La naturalisation massive d’étrangers, et l’application du droit du sol,  masquent chaque année le nombre réel des immigrés en France et ce phénomène que Renaud Camus appelle le Grand Remplacement. L’accession juridique à la nationalité française cache la réalité de l’immigration. Par ailleurs, les migrants clandestins ne sont évidemment pas comptabilisés. Les chiffres doivent donc être corrigés ainsi que le démontrent des sociologues comme Michèle Tribalat ou Jean-Paul Gourévitch. La distance culturelle est un obstacle dont le droit et l’antiracisme idéologique, qui contribue à l’aveuglement, ne veulent pas entendre parler alors qu’il est primordial. Mon séjour actuel entre Nice et Menton me confirme l’acuité du problème. La population de Nice a changé. Les gares qui jalonnent le parcours voient attendre puis monter subrepticement des voyageurs inquiets des regards et portant sac-à-dos. La réalité se moque des discours. Il lui faut des actes. Les seuls promis par M. Macron consistent à accueillir les migrants et à les loger, ce qui accentuera l’appel d’air, à accélérer les procédures en six mois, délai peu réaliste durant lequel ils pourront s’évaporer sur le territoire puisque la réquisition de logements semble préférée  à la constitution de centres. Quant à la réconciliation entre Tripoli et Benghazi, elle se fera sans doute par la force quand on sait les forces qui soutiennent les deux adversaires.

    Le Président a bien sûr rencontré une famille syrienne. Là encore, il s’agit d’un trompe-l’oeil. La plupart des migrants ne viennent pas de Syrie et ne sont pas des combattants de la liberté. Ceux qui se réfugiaient à Londres en 1940, pour la plupart, n’y restaient pas, et retournaient en France pour résister comme Honoré d’Estienne d’Orves ou pour combattre en Afrique comme Leclerc. Les Afghans, les Erytréens ne sont pas des combattants. Ils fuient la guerre et la misère avec l’espoir d’accéder à une vie meilleure. Le demandeur d’asile et le migrant économique peuvent-ils être si facilement distingués ? La France peut-elle compromettre son identité, sa réalité, sa paix intérieure et sa sécurité en prolongeant cette politique suicidaire ? Certainement pas, et les discours n’y changeront rien !

    Source : https://www.christianvanneste.fr/

  • Une tribune qui fleure bon la détestation de la France, par Didier Desrimais.

    De gauche à droite, le / la philosophe Paul B. Preciado, l'écrivaine Virginie Despentes et la candidate écolo Sandrine Rousseau Photos: Hannah Assouline / Wikipedia Commons / © JOEL SAGET / AFP

    «Pas d’autre choix que d’offrir l’asile sans conditions»?

    Dans ses colonnes, Le Parisien met à l’honneur Despentes, Duflot, Rousseau et tout un ensemble de néoféministes “engagées” à la moraline dégoulinante. Pour cette bande de comédiennes, la France n’aurait « pas d’autre choix que d’offrir l’asile sans conditions » aux Afghanes.

    2.jpegElles s’appellent Virginie Despentes, Agnès Jaoui, Sandrine Rousseau, Cécile Duflot, Giulia Foïs ou Paul B. Preciado. Elles, et cinquante autres, ont signé une tribune pour que la France accueille inconditionnellement toutes les Afghanes « et leurs proches » qui en feront la demande. Elles dénoncent « des hommes, à commencer par notre président, qui trouveront toujours mille raisons de ne rien faire et de ne pas être le pays des droits des femmes, eux qui ont toujours trouvé des excuses pour ne pas être celui des droits de l’homme. » Étrange phrase, tant pour le fond que pour la forme. Mais on comprend quand même où elles veulent en venir.

    Le dénigrement permanent

    En plus de se faire reluire la bonne conscience, ces cacographes se livrent en réalité à un énième exercice de dénigrement de la France, de sa culture, de ses habitants. Les Français s’inquiètent d’un « nouveau flux migratoire » ? Ce sont des ânes, des sans-cœur. Elles, elles ont un cœur gros comme ça. Mais peu de connaissances. Ignorantes, elles accusent la France de rejeter les demandes d’asile des Afghans « depuis des années. » Correction : l’Afghanistan est « depuis des années » le premier pays d’origine des demandes d’asile en France. La France est le pays européen qui accepte le plus d’Afghans sur son territoire. En 2020 notre pays a protégé 80% des Afghans qui en faisaient la demande (statut de réfugié ou protection subsidiaire) contre… 19% en Allemagne. Depuis la prise de Kaboul par les talibans, les quelques OQTF (Obligations de quitter le territoire français) qui demeuraient (et qui de toute manière n’auraient été suivies d’aucun effet) ont été suspendues. Mais la France a toujours tout faux : en même temps qu’elles redoutent le sort réservé à leurs « sœurs afghanes » en Afghanistan, ces pleureuses médiatiques craignent qu’elles meurent « ici, finalement, dans un bidonville. »

    Le dégoût sélectif

    Il n’est pas question ici de remettre en cause le droit d’asile mais de souligner la malhonnêteté de certaines protestataires agréées qui n’ont de cesse de vouloir faire passer notre pays pour ce qu’il n’est pas. Je pense en particulier à Mme Virginie Despentes. Toujours à la pointe des crasseries les plus obscènes, celle-ci écrivait, après l’assassinat des membres de Charlie-Hebdo, avoir aimé les frères Kouachi, « ceux qui venaient de s’acheter une Kalachnikov au marché noir et avaient décidé, à leur façon, la seule qui leur soit accessible, de mourir debout plutôt que vivre à genoux. » « J’ai aimé, lâchait encore cette graphomane ordurière, leur façon de dire – vous ne voulez pas de moi, vous ne voulez pas me voir, vous pensez que je vais vivre ma vie accroupi dans un ghetto en supportant votre hostilité sans venir gêner votre semaine de shopping soldes ou votre partie de golf – je vais faire irruption dans vos putains de réalités que je hais parce que non seulement elles m’excluent mais en plus elles me mettent en taule et condamnent tous les miens au déshonneur d’une précarité de plomb. » Que retient-on de ce texte émétique ? Que les seuls, uniques et sempiternels coupables sont la France et les Français. Raison pour laquelle Mme Despentes n’a jamais soutenu Mila mais se tient régulièrement aux côtés d’Assa Traoré quand il s’agit de dénoncer le supposé racisme systémique des Français. Mme Despentes a aussi écrit une lettre à ses « amis blancs qui ne voient pas où est le problème » après avoir participé à la manifestation en soutien à la famille Traoré mais n’a écrit ou signé aucun papier à la mémoire de Timothy Bonnet, ce jeune homme tué par un demandeur d’asile afghan à Villeurbanne, ou de Théo tué par un Sénégalais ou de Samuel Paty décapité par un Tchétchène. Le tort de ces hommes est d’avoir été français tandis que leurs assassins ne le sont pas. Sans doute Mme Despentes, qui a le dégoût sélectif, nous aurait-elle vomi quelque texte bien senti si cela avait été l’inverse.

    Un “exercice de sororité sans pareil”, selon le Parisien

    « Mobilisons-nous pour l’accueil en urgence absolue des femmes afghanes, de leurs proches et des personnes des minorités de genre et d’orientation sexuelle. […] pour l’assouplissement immédiat des conditions nécessaires au regroupement familial », écrivent ces dames patronnesses qui réclament l’impossible, sachant que la prudente ONU prévoit au bas mot le départ de 500 000 Afghans de leur pays. Gonflées de bons sentiments usés jusqu’à la corde, ces donneuses de leçons de morale parlent de « sororité internationale.» « Ce que nous voulons, nous le voulons pour toutes », écrivent-elles encore. Très bien. Alors où sont, mesdames, vos tribunes à propos de vos sœurs nationales, tuées, harcelées, maltraitées, sous protection policière : Sarah Halimi, Mila, Mireille Knoll, Zineb El Rhazoui, les jeunes musulmanes françaises mariées de force, voilées de force, les Françaises insultées qui ne peuvent plus s’habiller comme elles le désirent dans certains quartiers ? Où sont, pour reprendre les mots de la journaliste du Parisien, vos « cris de rage » ? Où est votre « exercice de sororité sans pareil » ?

    Leçons dégoulinantes

    Derrière les larmes de crocodile et les leçons d’humanité dégoulinantes se cachent des aigreurs anciennes, des ressentiments obscurs, que nourrit un discours anti-occidental et anti-français qui progresse dans certains cercles universitaires, artistiques ou associatifs. Ces dames ne s’engagent pas pour les femmes afghanes « et leurs proches », mais pour montrer leurs bons sentiments à tous les passants et détériorer l’image de la France. Elles prétendent que l’obscurantisme des talibans « fait le jeu d’un autre obscurantisme, celui de l’extrême-droite. » Mmes Despentes, Duflot, Rousseau, etc. ayant une vision très large de l’extrême-droite, j’imagine qu’elles comptent maintenant dans ses rangs ce candidat à la prochaine élection présidentielle qui évoque la « poussée migratoire qui a accéléré », parle de « la délinquance et de la radicalisation islamiste qui s’en nourrissent », et propose un moratoire de trois à cinq ans sur l’immigration, j’ai nommé le fasciste… Michel Barnier !

    Rengainez, mesdames, vos plumes et vos mouchoirs. Vos mots compatissants sentent trop la haine de la France pour que nous y croyions. Vos larmes, acides et fausses, exhalent un gaz malveillant que nous reniflons depuis trop longtemps et qui masque mal votre dégoût de ce pays. Ou, pour certaines d’entre vous, votre indécrottable bêtise ou, qui sait, votre pitoyable candeur. Dans tous les cas, faites-nous le don de votre silence. Vos tribunes de bonne sœurs attardées ou retorses commencent à nous les briser menu.

     

    Amateur de livres et de musique. Auteur de Lettre sur les chauves (éditions Ovadia, juin 2021) et de Les Gobeurs (éditions Ovadia, juin 2021).
     
  • Macron n’aura fait que gesticuler et vider les caisses !, par Marc Rousset.

    En France, le Président Macron vit de l’argent facile emprunté parce qu’il n’a jamais eu le courage de diminuer véritablement les dépenses publiques, nonobstant l’usine à gaz jamais réalisée de la réforme technocratique des retraites, après l’usine à gaz du prélèvement à la source en lieu et place d’un simple prélèvement mensuel pour les impôts. 

    marc rousset.jpgLa seule véritable petite réforme économique du quinquennat, c’est l’assurance chômage. Macron ne savait pas ou n’a pas eu la volonté d’engager les réformes difficiles pour diminuer les dépenses publiques, dès le début de son mandat.

    Actuellement, Macron et son gouvernement, au lieu de faire la guerre à l’insécurité dans nos banlieues et à l’invasion migratoire qui menace l’identité de la France, continuent à mener la guerre facile contre le Covid avec l’argent public emprunté, à coups de déclarations sans fin, de seringues et de passes sanitaires, et à nous faire miroiter une reprise économique conjoncturelle qui ne signifie absolument rien, tout comme les Byzantins se querellaient sur le des anges avant de tomber sous les coups des cimeterres turcs.

    La réalité économique de la France, c’est une dette publique avec les engagements hors bilan de 7.000 milliards d’euros, soit une dette de 100.000 euros par Français. Les exportent davantage que la France avec une balance commerciale excédentaire de 65 milliards d’euros, alors que la France est en déficit de 82 milliards d’euros. La part de marché mondial de la France dans les biens industriels est passée de 6,3 % à 3 %, soit moins que les Pays-Bas ! L’industrieuse, plus maligne et sérieuse Allemagne est en excédent de 182 milliards d’euros ; même l’ a une balance commerciale excédentaire de 64 milliards d’euros.

    En quarante ans, le PIB industriel de la France est passé de 23 % à 10,5 % du PIB, tandis que le nombre d’emplois industriels est passé de 6 millions à 2,7 millions, avec une perte de 2 millions ces vingt dernières années. L’industrie française est laminée suite à la non-compétitivité française avec des charges sociales et fiscales trop lourdes, face aux autres pays de l’ et à la délocalisation dans les pays de l’Europe de l’Est, en Chine et dans les pays émergents.

    Le gouvernement laisse filer les dépenses avant les élections, renonce définitivement à la réforme des retraites, annonce de nouvelles dépenses pour la contraception des femmes de moins de 25 ans et pour les jeunes (2 milliards d’euros), un nouveau plan de 30 milliards d’investissements avec de l’argent encore emprunté. Le pire déficit public en Europe pour 2021 sera le déficit français, supérieur à 9,11 % du PIB. Mais quand et qui va pouvoir payer la facture ? La dette publique qui vient s’alourdir de 424 milliards d’euros avec le « quoi qu’il en coûte » est déjà de l’ordre de 120 % du PIB. Alors, la relance du Président Macron avec de l’argent emprunté, des billets imprimés et des produits importés ? Une illusion pour se faire élire par ceux qui croient avoir remporté une bataille décisive pour l’avenir français face à la grippe parfois mortelle du Covid !

    Le bilan de la BCE est gonflé comme jamais, suite à la création monétaire du « QE » (8.035 milliards d’euros au lieu de 1.200, en août 2007) ; le taux d’intérêt européen, qui était de 3,25 % en 2007, est passé aujourd’hui à -0,5 %. Les banques centrales n’ont fait que créer de l’argent ex nihilo en inondant le monde de liquidités, mais comment sortir de ce guêpier sans créer un krach et l’effondrement du système lorsqu’il faudra augmenter les taux d’intérêt ou réduire les liquidités (« tapering ») ? Avec un taux à 6 %, les intérêts à payer représenteraient environ les deux tiers du budget de l’État français !

    Macron n’a fait que poursuivre la politique facile et démagogique de la fuite en avant de ses prédécesseurs, aidé par la BCE, en empruntant à tour de bras, sans s’attaquer aux dépenses publiques, en pratiquant seulement quelques réformes sociétales décadentes pour plaire à la galerie « bien-pensante » et en laissant rentrer 2.500.000 immigrés, ce que nous n’aurions pas connu avec Fillon. S’il est réélu, la seule chose de certaine, c’est que pendant son mandat, nous aurons probablement au moins 2.500.000 immigrés de plus, que la France connaîtra enfin la faillite méritée depuis longtemps lorsque les taux d’intérêt augmenteront et que le Système explosera en même temps que la zone euro !

     

    NDLA : pour les chiffres de l’immigration, cf. les chiffres du ministère de l’Intérieur pour l’année 2019. 275.000 titres de séjour + 130.000 demandes d’asile, auxquels il faut ajouter 40.000 MNA et environ 60.000 clandestins (voir rapport du Sénat), soit un total annuel de 500.000. D’où 2.500.000 sur un quinquennat.

     

    Marc Rousset

    Économiste
    Ancien haut dirigeant d'entreprise
  • Dans le monde, et dans notre Pays légal en folie : la revue de presse de lafautearousseau...

    Certains (et même des médecins ! mais, qu'ont-ils fait du Serment d'Hippocrate !...) osent proférer cette monstruosité : l'on ne devrait plus soigner les malades du Covid qui ne se seraient pas fait vacciner, parce qu'ils encombrent les "réas" et mettraient en danger la vie des autres (?). En plus d'être une ignominie, cette proposition est, bien pire que cela, une débilité, tout simplement...

    Parlant de l'assassinat par Napoléon du duc d'Enghien, Talleyrand eut ce mot "C'est pire qu'un crime : c'est une faute !...". On est exactement dans ce même type de jugement avec la proposition (?) insensée de ces malheureux, dont l'esprit est manifestement en mauvais état : leur monstrueuse affirmation est pire qu'odieuse, elle est idiote !

    Car, si l'on pousse ce type de "raisonnement" (?) a ses extrêmes limites, où fixe-t-on, où arrête-t-on le curseur des gens que l'on doit, ou pas soigner ? Et cela au simple motif qu'ils mettraient la vie des autres en danger ou encombreraient les "réas" ? Il serait trop facile, et surtout beaucoup, mais vraiment beaucoup trop long de dresser la liste des personnes qu'il faudrait, alors, arrêter de soigner, puisqu' "ils ont choisi" et que, d'une façon - certes très différente de ce qui se passe avec le Covid mais bien réelle pourtant... - ils ont aussi mis la vie d'autres personnes en danger : les accidentés de la route (parce qu'il ont roulé trop vite, pris le volant après avoir bu ou consommé des produits stupéfiants...); les fumeurs, dont beaucoup finissent par avoir un cancer et qui imposent au voisinage, en cadeau (!), le "tabagisme passif"; les sportifs, qui sont allés trop loin en mer, ou en montagne, ou sur leur moto, ou ont fait du hors piste au ski ou pratiquent des "sports de l'extrême" et qui, du coup...

    Oui, Talleyrand a raison : il y a des actes (lui parlait de l'assassinat du duc d'Enghien) et des propos (ceux qui disent aujourd'hui qu'on ne devrait plus soigner les non-vaccinés) dont il vaudrait beaucoup mieux s'abstenir...

    1. D'accord avec le docteur Gérald Kierzek, qui répond à l'affirmation fausse d'Europe 1, qui équivaut à un mensonge :

    Dr Gérld KIERZEK
    "Non @Europe1 les interventions ne sont pas déprogrammées pour raison d’afflux massif de patients covid mais pour raison de pénurie massive de personnels liée à l’incurie managériale des 15 dernières années. Quant aux 64 enfants hospitalisés…"
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    2. Oui, il faut repartir à la re-conquête de ... la France ! Déjà, en 2010, 77,5 % de la population française vivait en zone urbaine, soit 47,9 millions d'habitants, selon une étude de l'Insee publiée le 25 août de cette année. Les villes occupent désormais 21,8 % du territoire. Certes, on le voit quasiment tous les jours à la télé, dans les JT de TF1, France 2, M6... beaucoup de personnes quittent les villes pour vivre à la campagne ou dans des villes petites ou moyennes : mais le mouvement doit être encouragé par l'État, il doit devenir une "grande cause nationale" et, de ce point de vue, la proposition de Zemmour est pertinente :

    "Il faut renverser la vapeur et basculer les fonds de la politique de la ville vers des fonds de développement des régions rurales, des centres villes et des petites villes moyennes" 

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    À Grignan, la lavande de Provence et la Marquise de Sévigné...

    Oui, il faut quitter le modèle "tours et barres de banlieue" ou villes surpeuplées, et re-répartir harmonieusement la population française sur l'ensemble du territoire : montagnes, vallées, zones humides, campagnes... follement désertées pour entasser les gens dans des clapiers, où la vie n'est plus "douce"... 

     

    3. Dans ValeursUne majorité de Français estime que "la France est avant tout un peuple de race blanche et de religion chrétienne". Selon un sondage réalisé par l’Ifop et publié mardi 4 janvier, la question de l’identité de la France est importante aux yeux des citoyens...

    https://www.valeursactuelles.com/societe/une-majorite-de-francais-estime-que-la-france-est-avant-tout-un-peuple-de-race-blanche-et-de-religion-chretienne/

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    4. Gabrielle Cluzel a raison : que Macron aille emmerder ceux qui pourrissent la vie des Français au quotidien, la racaille du 9.3 (cette "Californie sans la mer") et de toutes ces zones de "non-droit", doux euphémisme pour désigner les parcelles de France conquises par l'armée d'invasion... : 

    https://twitter.com/Je_Puig/status/1478500367843446785?s=20

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    5. Michel Onfray (dans Front populaire) : "Ce mandat d’Emmanuel Macron se termine comme il a commencé : dans la merde…" : Onfray n'y va pas de main morte, comme le résument parfaitement les dernières lignes de son si juste brûlot :

    "...Cet emmerdeur, on peut désormais le dire, est une brute épaisse, un butor cynique. Il n’y a plus aucun doute : avec ce drapeau tricolore mis au rancart et ce projet d’emmerder ceux qui lui résistent, Macron est bel et bien en campagne. On connaît son programme ; voici ses méthodes..."

    Un texte excellent, à lire ici :

    https://frontpopulaire.fr/o/Content/co739959/macron-l-emmerdeur

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    6. Évidemment d'accord avec Stanislas Rigault :

    Stanislas Rigault
     
    "Pour emmerder les racailles il n’y a personne. Pour emmerder les islamistes, il n’y a personne. Pour emmerder les directives, parfois folles de l’UE, il n’y a personne. En revanche pour emmerder les Français #Macron est un champion."

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    7. Enfin, et il fallait s'y attendre, l'ignoble et scandaleux propos présidentiel a suscité un tombereau de réactions. Impossible, bien sûr, de les présenter toutes, mais en voici quelques unes... :

    • Philippe de Villiers
    "Emmanuel Macron a avoué textuellement que "son but était d’emmerder des Français". C'est hallucinant. Il a perdu pied. Il n’est plus dans la fonction. Il est dans la névrose et la recherche du bouc émissaire. Il devient chef de traque. Cet homme a vraiment besoin de repos."
     
    • Ivan Rioufol 
    "Sous la Terreur (1793),la Loi des Suspects exigeait du bon citoyen son "certificat de civisme". Le #PasseVaccinal que veut imposer #Macron s'inscrit dans cette logique discriminatoire. Pour lui, un #nonvaccine "n'est plus un citoyen". Un pyromane est à l'Elysée."
  • Tout patriote responsable ne peut qu’être favorable à la réforme des retraites ! par Marc Rousset

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    Dans mon ouvrage « Comment sauver la France/Pour une Europe des nations avec la Russie » je défends et démontre l’idée jamais lue, jamais vue, jamais entendue, comme quoi la France, depuis 40 ans, gaspille chaque année, au minimum, le chiffre énorme de 200 miliards d’euros de dépenses publiques.

    La France doit prioritairement redresser ses finances publiques en intervenant prioritairement sur les trois premiers postes de dépenses suivants :
    1) l’immigration (coût annuel de 84 milliards d’euros, selon Polémia);
    2) la sur-administration inefficace en France avec le trop grand nombre ahurissant de 5,6 millions de fonctionnaires (2 millions de fonctionnaires en trop selon Agnès Verdier-Molinié, soit un coût de 84 milliards de plus par rapport à la moyenne de l’OCDE et 97 milliards de plus par rapport à l’Allemagne (3 millions seulement de fonctionnaires en Allemagne pour un pays de 83 millions d’habitants);
    3) Les retraites, avec le retour de la retraite à 65 ans, supprimée stupidement et démagogiquement par Mitterrand en 1981, avec la fin des régimes spéciaux et des subventions pour la retraite des fonctionnaires, soit un gain d’environ 50 milliards d’euros

    MARC ROUSSET.jpgViennent ensuite s’ajouter dans la démonstration de « Comment sauver la France », plus d’une dizaine de postes d’autres dépenses publiques énumérées, explicitées et commentées : fraude sociale (44 milliards d’euros), subventions aux associations (42 miliards d’euros), aides aux médias bien-pensants (5,6 milliards d’euros), subventions aux syndicats (4 milliards d’euros), pseudo réchauffement climatique par l’homme (10 milliard d’euros)….Je défends l’idée pragmatique et réaliste d’un chef d’entreprise que sur les 400 milliards de dépenses publiques excessives, il serait possible avec une volonté de fer d’en réduire seulement la moitié, ce qui aboutirait donc effectivement à une économie pour la France de 200 milliards d’euros tous les ans, seule raison pour laquelle notre cher pays connaît actuellement un endettement monstrueux de 3000 miliards d’euros et va tout droit à l’ inéluctable et irréversible faillite !

    Il ne faut bien évidemment pas compter sur le peu courageux technocrate Macron qui n’a rien d’un De Gaulle, Pinay ou Rueff, pour s’attaquer au travail herculéen des 400 milliards d’euros de dépenses publiques excessives, mais si, par simple opportunisme vis-à-vis vis de l’UE, de la BCE et des investisseurs étrangers qui financent en grande partie la dette publique française, il est obligé d’intervenir sur le seul dossier du régime français des retraites, c’est le devoir de tout patriote responsable de ne pas s’y opposer, nonobstant la démagogie du RN et de Marine Le Pen ainsi que de Mélenchon et de LFI Ces deux partis ne comprennent rien à l’économie, si ce n’est pour la démolir, tout en répétant inlassablement du matin jusqu’au soir « pouvoir d’achat » comme des perroquets irresponsables.

    Le régime des retraites est structurellement en déficit d’environ 50 milliards d’euros par alors que le rapport du Conseil d’Orientation des retraites (Cor) prétend qu’il était en excédent de 900 millions en 2021 et qu’il sera en excédent de 3 milliards d’euros pour 2022, tout reconnaissant qu’il sera ensuite durablement déficitaire dès 2023 pendant 20 ans ! Dans les chiffres cités de « Comment sauver la France », il avait été ajouté aux déficits des régimes retraites CNAV et AGIRC-ARRCO, les subventions annuelles de l’Etat pour équilibrer les régimes spéciaux des entreprises publiques ainsi que les subventions de l’Etat pour les retraites des fonctionnaires.

    Ces chiffres viennent d’être confortés par l’Institut économique Molinari : « les chiffres présentés par le Cor oublient une partie des déficits et que l’état des finances est pire qu’annoncé ». Le Cor dans ses chiffres pour 2021 et 2022 a tout simplement oublié 33 milliards d’euros car le taux des cotisations de l’Etat pour la retraite des fonctionnaires représente 85% du traitement brut, contre 28% dans le privé ! Le régime des retraites des fonctionnaires est donc provisoirement en équilibre grâce à des subventions de l’Etat ! Et à ces 33 milliards, si l’on en croit les chiffres du Medef, « il faut rajouter aussi 17 milliards d’euros de subventions directes de l’Etat pour financer les retraites des fonctionnaires et des régimes spéciaux » ! Autant dire, en résumé, qu’on est déjà dans la « mouise » et dans le déficit jusqu’aux oreilles pour les retraites, et ce d’une façon aggravée pendant les 20 années qui viennent !

    La France hédoniste et décadente doit donc collectivement travailler davantage et ne pas écouter les sornettes démagogiques irresponsables du RN et de l’incapable Marine le Pen : « Il n’y a absolument aucune urgence à s’attaquer aux retraites, au moment où les Français sont confrontés à des difficultés majeures de pouvoir d’achat ». Marine le Pen promet également une « opposition totale » à la nécessaire réforme. C’est ainsi que le RN a déjà récolté les fruits de sa démagogie et du travail de fond d’Eric Zemmour pour obtenir 89 députés, contre 0 pour Reconquête qui a le courage de toujours parler un langage de vérité.
    Impossible pour une fois de donner tort au ministre du travail Olivier Dussopt, même s’il fait partie de la clique à Macron, lorsqu’il déclare : « Donc je crois qu’un jour, il faudra prendre des décisions qui soient courageuses et collectives. Il faudra certainement travailler plus longtemps, je crois que c’est du bon sens et que ça, tout le monde le comprend ». Autre déclaration de sa part : « Il n’y a pas 36 solutions. Soit on augmente les impôts, les taxes, ce que personne ne souhaite, soit on laisse filer la dette, mais ce n’est plus possible, soit on travaille plus ».

    Selon le programme de stabilité envoyé à la Commission européenne, les dépenses publiques françaises sont censées augmenter de 0,6 % entre 2022 et 2027. Or les dépenses de retraite qui représentent un quart des dépenses publiques et 13, 8 % du PIB en 2021, progresseront sans réforme, au rythme de 1,8 % par an.

    Eric Zemmour doit donc, comme LR, prendre publiquement position en faveur de la réforme des retraites. Il faut en finir avec les adeptes du « toujours plus » qui nous ruinent et font « crever » la France devenue aujourd’hui le 28° pays au monde pour le revenu par habitant, produisant seulement 34 % de ce qu’elle consomme, exportant infiniment moins en valeur absolue que les Pays Bas, avec un niveau de vie par Français qui est très exactement la moitié d’un citoyen suisse responsable et travailleur ! Les démagogues pour des raisons électorales comme LFI et RN font de la France un pays d’assistés !

    A l’heure où, ô surprise, même le communiste Fabien Roussel s’élève trop tardivement contre la « gauche des allocs » et le « droit à la paresse » , tout patriote responsable ne peut qu’être malheureusement favorable à la réforme des retraites, à l’allongement de la durée des cotisations, nécessaire et beaucoup plus acceptable avec l’augmentation de la durée de vie

  • Dans le monde et dans notre Pays légal en folie : revue de presse et d'actualité de lafautearousseau...

     

    La barbarie absolue du terrorisme islamiste est l'ennemie du monde entier; de l'Europe (de l'Atlantique à l'Oural, comme on vient de le voir à Moscou...); de la France où elle a déjà frappé à de multiples reprises ((Paris, Nice, partout sur le territoire national, de la capitale à la moindre bourgade) et où - on le sait - elle ne souhaite qu'une chose : recommencer ses carnages...

    Dans l'ombre, nos services de sécurité accomplissent, depuis des années, un travail remarquable, jamais assez souligné et remercié; elles continuent à se préparer - on ne le fera jamais assez... - afin de mettre hors d'état de nuire les malfaisants criminels de cette engeance terroriste islamiste :

    (Source : OpexNews et BFM/TV)

    Alors que le début des #JO2024 approche, le #RAID a réalisé jeudi 21 mars un exercice de simulation d'attentat (avec deux scénarios) sur un bateau-mouche, sur la Seine, à Paris...

    https://www.bfmtv.com/police-justice/jo-de-paris-2024-les-images-du-raid-en-plein-exercice-de-simulation-d-attentat-sur-un-bateau-mouche_AV-202403220072.html

    Un agent du RAID lors d'un exercice de simulation d'attentat sur un bateau mouche à Paris, quatre mois avant le début des JO, le 21 mars 2024
    Un agent du RAID lors d'un exercice de simulation d'attentat sur un bateau mouche à Paris, quatre mois avant le début des JO, le 21 mars 2024

     

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    rtoiut...Dans Le Figaro Politique : Malika Sorel rejoint Jordan Bardella :

    "...Je trouve magnifique que deux enfants issus de l'immigration s'engagent main dans la main pour rendre à la France l'amour qu'elle leur a donné... Je souhaite participer à la recomposition française..."

    Malika Sorel et Jordan Bardella au siège du RN, à Paris.
     

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    1. Le fiasco - qui tourne au ridicule, pour lui - de l'opération "coup de com" de Macron à Marseille (en plus, baptisée "XXL" ! XXL, comme son échec...). Évidemment d'accord avec Guillaume Bigot :

    "Opération XXL avec, à l’arrivée, un résultat XXS et une communication catastrophique !..."

    (extrait vidéo 1'46)

    https://x.com/Guillaume_Bigot/status/1771623193511416294?s=20

    19h30 Médias – Opération « Place nette XXL » à Marseille : un nouveau coup  de com' pour Emmanuel Macron ? - Quotidien | TMC

     

    2. Philippe de Villiers revient sur le succès fou du Puy du Fou...

    "Cette récompense est une fierté paternelle, vendéenne, française, artistique. Le #PuyduFou est né d'un acte de gratitude envers mes parents pour mon enfance heureuse. Il a connu une course vertigineuse en atteignant le toit du monde, en 47 ans. Le @PuyduFou est devenu un des hauts lieux de la mémoire vivante du dépôt millénaire..."

    (extrait vidéo 2'46)

    https://x.com/PhdeVilliers/status/1771606606733574602?s=20

    L'émission complète (43'31) :

     

    3. Quand le but des soi-disant "élites" auto-proclamées, d'en haut, est de pervertir le peuple, en lui transmettant - fût-ce- de force - ses vices et perversions... C'est dans Valeurs : "Prestation libidineuse », « coït simulé » : à Villars-lès-Blamont, un spectacle pour enfants suscite l’indignation..."

    https://www.valeursactuelles.com/regions/bourgogne-franche-comte/doubs/no_agglomeration/societe/prestation-libidineuse-coit-simule-a-villars-les-blamont-un-spectacle-pour-enfants-suscite-lindignation

     

    4. Oui, notre Système est bien un Système "de folie" et "en folie", comme nous l'écrivons chaque jour, puisque c'est le titre de notre Revue de Presse et d'Actualité : une preuve supplémentaire en est apportée par SOS EDUCATION :

    "Quand des collégiens doivent remplir ce formulaire concernant une "Étude sociologique sur les jeunes et le numérique", on voit bien toute l'importance de savoir s'ils sont non-binaires ou 'autre'..."

    N'y aurait-il donc pas plus urgent à faire, pour les jeunes, au moment où tout le monde constate l'effondrement cataclysmique du "niveau" ( "niveau" ? Mais, pour beaucoup, pour tant et tant de jeunes, peut-on même, encore, parler de "niveau" ?...)

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    5. Dans Causeur, d'Élisabeth Lévy et Jonathan Siksou : Entrisme islamique, wokisme, genre: les témoignages affolants des "parents vigilants". Parents vigilants: des milliers de cris d’alarme...

    https://www.causeur.fr/parents-vigilants-education-nationale-des-milliers-de-cris-dalarme-255736

     

    6. LesinfirmieresEncolere ont de l'humour ! :

    "Le chiffre du jour : 23. C'est le nombre d'hommages nationaux présidés à titre posthume par le #banquier depuis 2017. Il pourra se reconvertir dans la pompe... funèbre en 2027."

     

    7. De SOS CALVAIRES :

    Dans Le Pèlerin : SOS Calvaires, l'Association qui a le vent en poupe...

    https://www.lepelerin.com/patrimoine/patrimoine-religieux/sos-calvaires-lassociation-qui-a-le-vent-en-poupe-9183

     

     

    À DEMAIN !

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  • Dans notre Éphéméride de ce jour (1/2) : La honte de cette Gauche qui s'est fermée aux Pieds-Noirs pour s'ouvrir, par la

    1962 : Le paquebot de la Transat, "Ville de Marseille", débarque les premiers réfugiés d'Algérie à Marseille...
     

    23 mai,jeanne d'arc,sampiero corso,helene boucher,dumont d'urville,venus de milo,astrolabe,georges claude,louis le nain,louvre,charles vii,rockefeller

    Dans notre Album L'Aventure France racontée par les cartes, voir les trois photos "Conquête de l'Algérie (I)", "Conquête de l'Algérie (II)" et "Conquête de l'Algérie (III)"...

     

    Pour la quatrième génération de Français d'Algérie, cette année 1962 c'est le cataclysme : depuis 1830, la France a fait d'un immense espace vide et désolé le pays le plus prospère, le mieux équipé, et celui qui a les perspectives d'avenir les plus brillantes de toute l'Afrique; elle lui a même donné son nom, Algérie, en l'administrant, en l'organisant, en le traitant exactement comme tous les autres territoires de France métropolitaine ou d'Outre-mer.

    Et, d'un coup, le Système va donner les clés de ce pays prospère, à l'avenir prometteur, à une bande terroriste, le FLN, qui n'aura rien de plus pressé que d'aligner ce malheureux pays sur les visions idéologiques dépassés d'une URSS qui se croit encore, à l'époque, avant-garde consciente des prolétaires du monde entier alors qu'elle n'a même plus trente ans à vivre !

    Le résultat calamiteux de cette nouvelle domination sera la ruine pure et simple du fruit d'un travail acharné d'un siècle et demi; l'installation, partout, de l'arbitraire, de la nonchalance et de la corruption; de l'analphabétisme et de la pauvreté de masse : un gigantesque et cataclysmique bond en arrière...

    23 mai,jeanne d'arc,sampiero corso,helene boucher,dumont d'urville,venus de milo,astrolabe,georges claude,louis le nain,louvre,charles vii,rockefellerEt, pour les Français d'Algérie, brutalement, un choix très simple : "la valise ou le cercueil !". Quelques uns choisiront de s'établir dans l'Espagne de Franco, surtout dans la région d'Alicante, ce qui peut s'expliquer à la fois par des motifs idéologiques et par le fait que, historiquement, une ville comme Oran, par exemple, a été plus longtemps espagnole que française. Mais l'immense majorité des réfugiés (et non des rapatriés, terme impropre...) referont leur vie - aux prix de mille difficultés et d'amères déconvenues - en Métropole, où ils débarqueront sur la côte, de Port-Vendres à Nice mais essentiellement à Marseille, un certain nombre arrivant en avion...

    Et c'est précisément à Marseille qu'un personnage va s'illustrer - si l'on peut dire !... - d'une façon qui ne l'honore certes pas, ni lui ni ses compagnons d'idéologie qui, jamais, ne condamneront ses propos : le député-maire de Marseille de l'époque, Gaston Deferre, fit preuve d'une sécheresse de coeur, d'une dureté et d'une inhumanité proprement stupéfiante dans un pays réputé civilisé. Et, le pire, c'est qu'il ne formula jamais le moindre regret, ne renia jamais ses propos et, à fortiori, ne fit jamais rien pour tenter de réparer un tant soit peu... Il fut même récompensé, si l'on ose dire, puisqu'il devint, plus tard, Ministre de l'Intérieur !....

    Qu'on en juge...

    Dans un entretien accordé au Figaro, le 26 juillet 1962, il répond aux questions de Camille Gilles (ses mêmes propos seront tenus ailleurs, dans d'autres journaux - notamment Paris-Presse, repris par le quotidien marseillais de droite Le Méridional - et devant d'autres journalistes) :

    * (à propos de la scolarité des enfants des Pieds-Noirs) : "Il n'est pas question de les inscrire à l'école car il n'y a déjà pas assez de place pour les petits marseillais..."

    * (question) : Voyez-vous une solution au problème des rapatriés de Marseille ?

       (réponse)  : Oui ! Qu'ils quittent Marseille en vitesse ! Ils fuient ? Tant pis ! En tout cas je ne les recevrai pas ici. D'ailleurs nous n'avons pas de place, rien n'est prêt. Qu'ils aillent se faire pendre où ils voudront. En aucun cas et à aucun prix je ne veux des pieds-noirs à Marseille..."

    Le moins que l'on puisse dire est que ce représentant éminent du Parti socialiste et de la Gauche française, si volontiers moralisatrice et moralisante, si prompte à donner des leçons de "droits de l'homme" à la terre entière, avait une bien curieuse conception du troisième terme de la devise du Système : "Fraternité" !...

    Et, c'est à noter, son parti versera très vite, après s'être si radicalement fermé à nos compatriotes, dans le pire des immigrationnismes, migrantisme, sans-paipérisme, sans-frontiérisme : tous "noms" largement employés pour dissimuler la réalité : l'invasion de la France...!

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    À bord du Ville de Marseille, ce 23 mai 1962, "1.068 passagers et 53 enfants de moins de 3 ans", détaille le journal socialiste local Le Provençal. Sur les 700.000 Pieds-Noirs qui gagnèrent la Métropole cette année-là, 450.000 débarquèrent à Marseille...

  • Chine rouge, le tome II, de Xavier Walter : Un pays jeune et vieux à la fois....

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    Éditions François-Xavier de Guibert, tome II, 25 euros
     
    (4ème de couverture) : « J’aime la Chine ... son évolution me passionne, mais ce m’est avant tout une joie de retrouver le peuple chinois, son dynamisme, son appétit de vivre qui semble si souvent amour authentique de la vie… Je ne suis pas Chinois, les jugements que je porte sur ce monde renversé pour tout Européen non exercé sont le fruit d’un regard tiers, non d’un partisan. Je vois la Chine se rappeler qu’elle est chinoise, je ne soutiens en rien qu’elle est un modèle universel … je pense seulement que ce retour à elle-même est la grande chance qu’elle se donne de faire face à son avenir. Les Chinois, loyaux et équitable ? Oui si l’étranger est capable d’imposer le respect… Sagesse et bonté ? Selon la morale de l’interlocuteur. Et je partage du tout au tout cette appréciation d’un des Français de notre temps qui ont le mieux connu la Chine, Jacques Guillermaz : “Ce qui m’a si longtemps attaché à la Chine c’est la singularité de son histoire, l’humanisme fondamental de sa civilisation… Le passé de la Chine m’émerveille et m’enchante… La vieille Chine inventive et stationnaire s’est mise en route, elle n’en est qu’à l’aube de son histoire.” » Après Chine rouge le grand tournant des années 80, voici le deuxième volet d’une chronique nous menant à l’aube du XXIe siècle chinois. Un « vagabondage » merveilleusement écrit dans l’âme, l’histoire et les arcanes de la Chine d’aujourd’hui.
    Rappel : tome 1, Édifier un socialisme à la chinoise, 480 pages, 28 euros :
     
    "La Chine s'est éveillée" écrivait en 1996 Alain Peyrefitte.
    Le réveil date de décembre 1978, quand - Mao mort et les gauchistes liquidés - Deng Xiaoping fait faire à son pays un "tête à queue" idéologique. De la Chine des décennies qui suivent - objet de ce livre -, le premier ministre Wen Jiabao dit qu' "elle a trouvé la voie d'un développement compatible avec les caractéristiques de sa tradition". "Les hommes se ressemblent en creux", disait Marcel Mauss.
    Ainsi, les traditions nées de besoins identiques ont fait de l'homo sapiens sapiens un Chinois, un Latin, un Indien, un Juif, répondant chacun aux exigences de la vie par des réflexes, des tactiques spécifiques. Xavier Walter voit la Chine se rappeler qu'elle est chinoise. Ce retour aux coutumes, phénomène chinois récurrent, est, pense-t-il, la grande chance qu'elle se donne de faire face à un avenir que sa masse rendra toujours incertain.
    Cette Chine "de tradition" a son mentor, il suffit de lire le Quotidien du Peuple : "Si l'étude de Confucius cesse d'être confinée aux bibliothèques, elle offrira à la Chine un regain de force spirituelle" Confucius prêche à chacun une quête responsable, altruiste du milieu juste cosmique et social, sans lui on ne peut ni comprendre la Chine ni mener les Chinois. Les révoltés du Quatre-Mai (1919) le récusèrent; il aurait "figé la société"; Mao l'accusa de "féodalisme"... et le XXe siècle chinois fut une horreur. Aujourd'hui, le Maître est de retour. Et, avec lui, l'Empire "rouge" de "la réussite" ?

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