Au cinéma, la chronique de Guilhem de Tarlé : Les Misérables.
Au cinéma : Les Misérables, un film français, réalisé par Ladj Ly, avec Damien Bonnard (Stéphane alias Pento, qui intègre la BAC de Montfermeil), Alexis Manenti (Chris, le chef), Djebril Dier Zonga (Gwada, le coéquipier) et Issa Perica (Issa, un « jeune »).
J’ai longuement évoqué ces Misérables dans mon palmarès 2019 pour dire que je n’appartiendrai pas aux 2 millions d’entrées enregistrées pour un film placé alors par la presse « dans les quatre plus grands succès » de l’année. Je redoutais une caricature de l’œuvre de Victor Hugo à la sauce banlieue, black-blanc-beur…
J’avais tort… En fait, c’est l’histoire d’un lion…
et, en tout cas, c’est peut-être même parce que Macron en a été, paraît-il, « bouleversé », que nous vivons subissons ce que nous subissons aujourd’hui…
Une alerte sur mon smartphone m'informe de 40 nouveaux « clusters », foyers de contamination de la Covid 19... de qui se moque-t-on ?
Combien y a-t-il de ces autres « clusters », ces foyers de contamination de guerre civile ?
Combien y a-t-il de quartiers, de banlieues, de "zones de non droit", de "territoires perdus de la République " - comme ils disent - où se déroulent les scènes de guerre que Ladj ly filme à Montfermeil dans le 93 ?
Je parlais de "docu-fiction" à propos de la "Perfect candidate"... je crains qu'il ne faille signaler un véritable documentaire avec ces Misérables du "9-3".
Un film d'une violence rare dont on ressort la peur au ventre... un film qu'il faut voir quand les médias officiels veulent vous terroriser, vous empêcher de penser et vous soumettre, un genou à terre, devant un « c...ard de virus ».
Arrêtons cette mascarade, ne nous cachons pas derrière nos "loups" et regardons la réalité en face...
ça ne se passe pas à Alger, comme il y a 60 ans,
ni à Ryad, ni à Damas, ni à Tripoli, ni à Téhéran, ni à Beyrouth...
Mais à côté de chez nous... chez nous.
PS : vous pouvez retrouver ce « commentaire » et 500 autres sur mon blog Je ciné mate.
Pour mémoire : un tableau récapitulatif donnant, dans le désordre, un « top ten » des films vus au cinéma depuis le 1er janvier
Titre | Réalisateur | appréciation | genre | nationalité | Date de sortie |
Dark Waters | Todd Haynes | Je recommande | Biopic, drame | américain | Février 2020 |
Le cas Richard Jewell | Clint Eastwood | Je recommande | drame | américain | Février 2020 |
La fille au bracelet | Stéphane Demoustier | Je recommande | Drame, justice | Français | Février 2020 |
de Gaulle | Gabriel Le Bonin | Un bon film, mais hagiographie | Histoire | Français | Mars 2020 |
L’appel de la forêt | Chris Sanders | Un bon film | Aventure, animalier | Américain | Juin 2020 |
The Perfect Candidate | Haifaa Al Mansour | Un bon film | Docufiction | Saoudien |
Sur le blog ami du Courrier Royal : le château où est né Henri IV a besoin de vous.Le Château de Pau, consacré à la mémoire et au règne du roi Henri IV, (le roi est né en 1553 au château), doit restaurer ses façades. Aujourd’hui, ce Domaine National, faute de budgets, en appelle au mécénat populaire pour sauvegarder ce monument emblématique de l’Histoire de France et terminer enfin des restaurations initiées… en 1990. Dressé au cœur de la ville, face aux Pyrénées, sur un éperon rocheux surplombant le Gave, l’histoire du château de Pau et ses évolutions est intimement lié à celle de la cité. A l’origine site défensif de la ville, le château de Pau est érigé à partir du XIIe siècle. C’est pendant la guerre de Cent Ans que le prince pyrénéen Gaston Fébus en fait une forteresse médiévale de premier ordre en construisant l’emblématique donjon en briques. En 1512, le château devient siège officiel du royaume de Navarre et se voit alors arrangé dans le goût de la Renaissance par le couple royal Marguerite d’Angoulême et Henri d’Albret. Leur fille, Jeanne d’Albret, reine de Navarre, y donne naissance au futur roi de France Henri IV en 1553. Ce dernier aurait même été bercé ici dans une carapace de tortue, aujourd’hui présentée dans les collections du musée ! Sa sœur, Catherine de Bourbon, poursuivra l’embellissement du domaine, qui, par la suite, se détériorera jusqu’à la Révolution. L’aspect actuel de l’intérieur du château est lié aux grands travaux de restauration entrepris au XIXe siècle par Louis-Philippe, alors soucieux de légitimer sa figure politique en l’associant à celle d’Henri IV. Napoléon III marque lui aussi de son empreinte ce grand projet de restauration en le poursuivant sur les extérieurs du château. Plus récemment, des programmes de restauration ont été menés de 1990 à 2009 pour rénover les façades, la toiture, le pont, le pavement de la cour d’honneur. Cependant, depuis 2016, des chutes de pierres alarment quant à l’état des décors issus de la Renaissance. En effet, plusieurs éléments sculptés sur les façades menacent de s’effondrer. L'état des façades château de Pau
L'état des façades château de Pau
L'état des façades château de Pau
L'état des façades château de Pau
De 1990 à 2009, les façades extérieures, la toiture, le pont, le pavement de la cour d’honneur et les façades sur cour du château firent l’objet de plusieurs programmes de restauration. Toutefois, le décor Renaissance des lucarnes et des fenêtres de la cour d’honneur ne put être traité en totalité. Au cours de l’année 2016, des chutes de pierres alarmèrent le conservateur de l’édifice sur l’état préoccupant de ces décors. En 2017, une étude diagnostic confirma le mauvais état des éléments sculptés et le risque de nouvelles chutes de pierres. Réalisé en deux tranches, le programme de travaux permettra de sauver les façades Sud et Ouest, puis Nord (sur cour) et du passage Sud. Pour faire un don au projet, cliquez-ici: www.fondation-patrimoine.org/63561 Sources : https://le-courrier-royal.com/ Quel avenir pour le catholicisme ?, par Gérard Leclerc.© P Deliss / GODONG L’historien Guillaume Cuchet, qui s’est fait connaître pour un essai très éclairant sur la chute de la pratique religieuse en France dans la période qui coïncide avec le déroulement et les suites de Vatican II [1], vient de récidiver avec un autre livre qui interpelle forcément les chrétiens : Le catholicisme a-t-il encore de l’avenir en France ? (Le Seuil).
Nouvelle forme du progressisme Finis donc les lendemains qui chantent et les grands soirs qui ont fait rêver des générations de militants ! L’heure est à la déconstruction, et d’une façon générale au déni des héritages, tous suspects d’avoir provoqué discriminations et effets de puissance. On pourrait donc en déduire que le christianisme ne saurait échapper à cette logique du déclin et de la déconsidération, d’autant qu’à la chute des statistiques s’ajoute la révélation de nombre de scandales qui entachent jusqu’à la dignité du sacerdoce. Cela conduit certains à réinventer une autre forme de progressisme, assez différent de celui qui avait cours après-guerre et dans la période post-conciliaire. L’allure que prend en ce moment le synode de l’Église d’Allemagne laisse craindre une menace de schisme dont on peut se demander s’il aurait l’aval de Martin Luther. Mais nos réformateurs ne sauraient nous tromper sur la nature de leur projet. Là où l’abandon de la discipline et des exigences doctrinales a été mené à terme, ce n’est pas l’afflux de nouveaux fidèles qui s’est manifesté mais une désertion généralisée. Ce qui veut se substituer à l’Église institution risque d’aboutir à des petits cercles, promis rapidement à des ruptures internes. Ce qui oblige à reposer la question en d’autres termes. Ce n’est pas la première fois que l’Église se trouve face à un pareil défi. Il y a eu plusieurs rechristianisations de la France. Mais le regain est venu, comme aux XVIe et XVIIe siècles d’une réforme spirituelle radicale de l’Église dans sa tête et dans ses membres, ainsi que d’un renouveau mystique faisant briller de tous ses feux l’espérance du Salut qui ne proviendra que par la redécouverte intégrale de l’Apocalypse, c’est-à-dire de la Révélation trinitaire.
[1] Comment notre monde a cessé d’être chrétien, Points, 2020, 320 p., 8,80 €. Source : https://www.france-catholique.fr/ La terreur sur notre sol, par Gérard Leclerc.Collège Du Bois D’aulne - Conflans-sainte-Honorine. © Département des Yvelines / CC by-nd La décapitation de Samuel Paty nous renvoie à un système de terreur qui voudrait enserrer toute notre vie sociale, à commencer par l’école. Elle nous interroge aussi sur le dévoiement du religieux. Ce n’est pas Dieu qui inspire le crime, c’est son oubli qui justifie l’idolâtrie et le déni de toute humanité.
Il ne faut pas oublier qu’un certain nombre de personnes vivent sous protection constante, car leur vie est directement menacée par l’islamisme radical. Le Figaro magazine de cette semaine a fait sa une sur cinq femmes, d’origine musulmane et mobilisées contre l’extrémisme, qui font l’objet d’une telle protection. Zineb El-Rhazoui peut ainsi déclarer : « Je suis constamment entourée d’hommes en armes et cernée par la pulsion de mort. Ce que je vis est, finalement, une reconnaissance officielle de l’omniprésence de la terreur sur notre sol. » L’immense émotion produite par l’assassinat de Samuel Paty permettra-t-elle une prise générale de conscience et surtout la volonté de combattre le mal à la racine ? Il s’agit d’abord de bien identifier l’ennemi, car je ne suis pas sûr qu’il soit justement qualifié par son caractère religieux, notamment lorsqu’on explique que le grand problème des islamistes est de placer leur religion au-dessus des lois de la République. Une religion dévoyée mérite-t-elle seulement le qualificatif de religieux, qui renvoie à la relation avec Dieu ? N’est-ce pas plutôt parce que l’islamisme méconnaît Dieu qu’il viole toutes les lois humaines possibles et justifie l’insupportable meurtre d’un professeur d’histoire de chez nous ? Chronique diffusée sur Radio Notre-Dame le 19 octobre 2020. Source : https://www.france-catholique.fr/ BAC Nord : un film plébiscité par les Français, par Olivier Annichini.Après une semaine d’exploitation, BAC Nord est déjà l’un des films préférés des Français, caracolant dans les premières places du box-office. Un succès mérité pour ce western urbain percutant comme un direct à la face de ceux qui débinent la police.
Pour obtenir des résultats, que le ministère de l’Intérieur réclame aux policiers sans jamais leur en donner les moyens, les trois flics emploient en terre musulmane des méthodes pas très orthodoxes ; ils font leur la religion voulant que pour faire tomber des voyous, on ne joue pas les enfants de chœur. Mais lâchés par leur hiérarchie, ils finissent à la prison des Baumettes… Bref, un film à voir, que la presse bobo-bobards, qui n’a jamais mis les pieds dans une cité, estime à revoir : elle dénonce la caricature qui serait faite des racailles de banlieue qui interprètent la loi comme ils lisent le Coran – de droite à gauche. Au festival de Cannes, où le film a été présenté, un critique irlandais, confondant sans doute la Croisette avec la promenade des Anglais, s’est montré perfide comme l’Albion, en avançant que la mauvaise image donnée des caïds des cités ferait le jeu de l’extrême droite : « On est dans une année d’élection. Moi, j’ai vu ça avec l’œil d’un étranger et je me dis : peut-être que je vais voter Le Pen après ça. » Rigolo, quand on se rappelle que l’acteur Gilles Lellouche, qui incarne avec conviction l’un des trois flics de BAC Nord, avait, en 2017, lors de l’élection présidentielle, insulté Nicolas Dupont-Aignan lorsque ce dernier avait annoncé son ralliement à Marine Le Pen. Pour sa prestation à l’écran, Gilles mérite cependant des compliments à la louche. Pour revenir au film, il est efficace, car très documenté. De fait, le réalisateur, Cédric Jimenez, un Marseillais pur jus, s’appuie sur une histoire vraie. En 2012 éclatait le scandale des « pourris » de la BAC Nord de Marseille. La presse et le ministre de l’Intérieur, à l’époque le Catalan Manuel Valls, n’avaient pas eu de mots assez durs pour condamner les agissements de ces policiers, alors mis en examen, certains obtenant bac plus prison préventive. Le 22 avril dernier, après neuf ans d’instruction, le tribunal correctionnel de Marseille a relaxé 7 des 18 policiers poursuivis, condamnant les autres à des peines de prison avec sursis, allant de deux mois à un an, sans inscription au casier. Ils sont sortis du tribunal sous les applaudissements d’une centaine de collègues et du sénateur RN Stéphane Ravier. Une satisfaction de courte durée. Le parquet, placé sous l’autorité du garde des Sceaux Éric Dupond-Moretti, a estimé le verdict trop clément et fait appel : 12 policiers seront donc rejugés. Lors de cette seconde séance, il serait pertinent de projeter dans la salle d’audience BAC Nord. La Justice comprendrait enfin que, dans certains quartiers, on ne fait pas la police avec le Code de procédure pénale sous le bras.
L’abandon des chiffres romains par le Musée Carnavalet révèle le trouble dans la civilisation Le regard libre d'ElisabetPascal Légitimus. Image: capture d'écran YouTube Plusieurs grands musées ont choisi de renoncer aux chiffres romains. Elisabeth Lévy réagit à la polémique et se souvient d’un sketch visionnaire des Inconnus, il y a 30 ans… Souvenez-vous du sketch des Inconnus en 1989:
De moins en moins de gens savent lire les chiffres romains. Une responsable de Carnavalet affirme: « Nous ne sommes pas contre les chiffres romains… » Ouf! « … mais ils peuvent être un obstacle à la compréhension. » Sachant qu’une écrasante majorité des jeunes visiteurs ignore aussi ce qu’est une annonciation ou une descente au tombeau, on n’a qu’à carrément dégager les tableaux! Nous nous adaptons au déclin, au lieu de le combattre On me rétorquera qu’on est incapable d’écrire 3412 en chiffres romains. Peut-être. Mais pour l’essentiel, dans les musées, en ce qui concerne les siècles et les rois, il s’agit des nombres compris entre I et XXV. Et si dans un musée je n’identifie pas un nombre, je vais chercher et trouver. Cette histoire n’est pas qu’anecdotique. Elle est triplement allégorique. Elle illustre cruellement notre actuelle déconnexion avec la culture classique. Elle prouve ensuite la baisse générale du niveau, niée durant des années par des sociologues-effaçologues, et aujourd’hui démontrée par toutes les enquêtes (et le sens commun). Ainsi, selon le classement PISA la France est au 20e rang de l’OCDE en compréhension de l’écrit. À peine la moyenne ! Et enfin, cet épisode dit que nous nous adaptons au déclin, au lieu de le combattre. Si les visiteurs ne comprennent pas la langue, simplifions-là! Ne les traumatisons pas avec des auteurs difficiles! Ne stigmatisons pas les moins doués et les derniers arrivés! Dans la même veine, on se souvient que le passé simple avait été supprimé de certaines traductions du Club des Cinq. Le déclin est-il inexorable? Non. Tout le monde connaît la solution. Il faut refonder l’école autour des savoirs et des grandes œuvres, et rationner strictement les écrans. Une raison d’espérer: la décision de Carnavalet a suscité un tollé, et pas seulement en France. Les Français aiment leur langue et ses bizarreries. Les Italiens sont révoltés par cette désappropriation culturelle, cette coupure de nos racines gréco-latines. Une jeune Russe vivant à Paris m’a raconté que sa mère, à Moscou, lui avait parlé de l’affaire des chiffres romains. De Gaulle disait: « la France offre au monde une langue par excellence adaptée au caractère universel de la pensée ». Si nous Français oublions de la chérir, au-delà de nos frontières, heureusement beaucoup le font.
Pourquoi le comte de Paris, prétendant au trône de France, veut-il récupérer le château d'Amboise ?, par Romain Dézèque.Le comte de Paris (à droite), lors de la messe d'hommage à son père, Henri d'Orléans © Maxppp - MAXPPP Le comte de Paris a récemment assigné en justice la fondation créée par son grand-père, la fondation Saint-Louis, afin de récupérer la gestion du patrimoine royal, dont fait partie le château d'Amboise. Il estime que la fondation ne remplit plus sa mission. Explications.
Sauf que Jean de France estime que la fondation ne gère pas assez bien ce patrimoine. "Si la fondation ne respecte pas les objectifs qu'elle s'est elle-même fixée, alors les biens qui lui sont confiés peuvent être rendus" argue l'avocat du prétendant au trône de France, Jacques Trémolet de Villers. "L'objet social, autrement dit la mission de la fondation, c'est la mise en valeur du patrimoine capétien, la création d'un musée de l'histoire de France, ce sont des colloques, des conférences autour de l'histoire de France et de la tradition capétienne... et tout cela n'a pas été fait."
Une manoeuvre de représailles - Maître Rouhette, avocat de la fondation Saint-Louis
Des arguments contestés par la fondation Saint-Louis. "Il y a des investissements considérables, des manifestations culturelles régulièrement organisées", explique Thomas Rouhette, avocat de la fondation. "Rien que pour le château d'Amboise, sur ces dernières années, c'est un total de plus de 12 millions d'euros d'investis. Sur ces 12 millions, vous avez un montant de l'ordre de 10 millions qui a été financé sur les fonds propres de la fondation. Imaginer que la fondation, qui est sous la tutelle du ministère de la Culture et de l'Intérieur, ne fait pas son œuvre est quelque chose qui ne nous paraît pas sérieux. C'est une manœuvre de représailles." Des représailles qui seraient liées à un autre contentieux. Il y a quelques mois, le comte de Paris s'est vu imposer un loyer pour l'occupation du domaine royal de Dreux, qu'il occupait gratuitement avec sa famille. Un domaine de 120m², propriété de la fondation. Interpellés par cette situation, les ministères de la Culture et de l'Intérieur, ont fait remarquer qu'il était impossible d'occuper ces lieux sans verser de loyer. D'après maître Rouhette, la fondation a donc proposé un bail de 1.200 euros par mois, provoquant ainsi la colère du comte de Paris. Expliquant, chez nos confrères de l'Echo républicain, que les règles de vie imposées devenaient insupportables, il a donc préféré faire ses valises. Source : https://www.francebleu.fr/ Article relayé par : https://www.facebook.com/lecourrierroyal/ L'aventure France en feuilleton : Aujourd'hui (62), La Gaule sous Dagobert...De Jacques Bainville, Histoire de France, Chapitre II, L'essai mérovingien : En outre, pendant cette période troublée où la mort allait vite, il y avait eu des minorités à la faveur desquelles une nouvelle puissance avait grandi : le maire du palais, c'était en somme le premier ministre devenu vice-roi quand le souverain était mineur ou incapable. Avec les maires du palais paraissait une nouvelle force. L'un d'eux, Pépin de Landen, en Austrasie, devait donner naissance à une deuxième dynastie. Les Mérovingiens eurent encore deux règnes brillants et forts avec Clotaire II et Dagobert. Celui-là, grand lettré, grand bâtisseur, véritable artiste, est resté fameux, ainsi que son ministre saint Éloi. C'est peut-être, de tous les princes de sa race, celui qui a porté le plus loin l'imitation des empereurs de Rome. Les Francs s'étaient entièrement romanisés. Des années de guerre civile s'en suivirent, luttes entre des partis rivaux qui exploitaient la vieille concurrence entre Neustriens et Austrasiens, et qui, selon les besoins du jour, couronnaient ou détrônaient des rois enfants. Le grand conflit qui mit aux prises Ebroin, maire de Neustrie, et saint Léger, tout-puissant en Bourgogne, formerait une histoire fastidieuse de coups d'État et de révolutions politiques. Les contemporains assistèrent avec terreur à cette anarchie où la France sombrait, à peine apparue au jour. Cette famille, celle des ducs d'Héristal, qui devait être la souche de la dynastie carolingienne et qui se rattachait au maire du palais Pépin de Landen, mit près de cent ans à s'emparer de la couronne. Ce fut un beau travail de patience jusqu'au jour où les circonstances permirent la substitution...." Pour retrouver l'intégralité du feuilleton, cliquez sur le lien suivant : L'aventure France racontée par les Cartes... lafautearousseau Plaidoyer pour une Monarchie royale. Partie 1 : Quand la légalité de la République ne suffit plus, par Jean-Philippe Cha
Sans doute le principal choc social aura-t-il lieu à la rentrée de septembre prochain, quand plus de 700.000 jeunes arriveront sur le marché du travail et quand, dans le même temps, les entreprises et activités liées au tourisme, à la restauration et aux loisirs, feront leurs comptes qui pourraient, pour beaucoup, ne pas être bons.
L’actuelle République a montré, dans les premières heures de la crise sanitaire, ses faiblesses et révélé ses carences : manque d’anticipation, absence de politique claire et efficace, sans oublier les vastes étendues de son incompétence, voire de ses fautes. Mais la révélation la plus inquiétante a été celle du désarmement de l’État face aux enjeux du temps long : la République, en ses dernières présidences et en ses derniers gouvernements, a préféré le court-terme économique et l’immédiateté électorale au long terme politique et à la durée sans lesquels il n’y a rien de solide qui puisse être établi et tenir face aux tempêtes contemporaines. L’affaire des masques, entre autres, a montré l’incapacité de la République actuelle à se projeter au-delà d’un simple calendrier électoral dont la présidentielle serait l’horizon ultime et, parfois, vain.
La politique erratique du gouvernement face à la crise sanitaire ne doit néanmoins pas cacher le fait que, au milieu de l’épreuve, l’État a su, en quelques occasions, apparaître comme le protecteur que les Français, inquiets ou angoissés, attendaient : cela peut expliquer que, malgré ses fautes avérées, la République, à travers son premier ministre plutôt que par son président, a vu sa côte de popularité remonter, dans une sorte de réflexe de peur et de reconnaissance mêlées, comme cela a pu arriver en d’autres temps et au profit d’autres personnes ou institutions. Certains y ont vu une sorte de rappel de 1940 qui avait, au cœur de la douloureuse défaite, vu les Français se regrouper autour des figures d’une nouvelle légalité qui remplaçait celle qui avait fait défaut face à l’invasion (mais, malgré le désir et l’illusion, le résultat ne fut, en définitive, guère heureux). En fait, là, en 2020, c’est comme si la République avait synthétisé un président Albert Lebrun avec un maréchal Philippe Pétain dans le même mouvement d’ensemble ! Ce qui est certain, c’est que nous avons assisté à la confirmation de Créon, de cette légalité dont il n’est pas sûr qu’elle soit entièrement légitime au regard de l’intérêt commun quand elle peut l’être, néanmoins, électoralement parlant…
« La République de la peur » : c’est ainsi qu’elle peut apparaître aux yeux de nos contemporains et des opposants, souvent démunis car incapables d’accéder aux médias qui font l’Opinion publique, « gros animal bête que l’on mène » à défaut de le préserver vraiment. Mais cette République-là tient bon, non aux événements mais à ses oppositions qui ne sont pas toujours sensées ni politiquement assurées : car, pour s’opposer efficacement à cette République de Créon, encore faut-il la conscience d’Antigone et sortir de cette pensée qui emprisonne la légitimité dans la légalité dite démocratique. Non, la légalité issue des urnes, si elle peut apparaître comme l’expression majoritaire des citoyens à un moment donné, n’est pas forcément la légitimité susceptible de donner du sens et de l’autorité aux institutions du pays et des peuples d’icelui. Une masse d’électeurs ne fait pas, seule, la légitimité d’un État et elle la fonde encore moins quand la démocratie présidentielle paraît ne plus être que le spectacle de l’affrontement entre deux « absurdités » : le choix se limite alors à l’élimination du « pire » sans satisfaire complètement une large partie du corps électoral « éliminée » dès le soir du premier tour de la présidentielle… Le résultat final accroît la frustration d’un électorat qui se croit privé de sa capacité d’intervenir vraiment, dans son identité politique (qu’elle soit de droite, de gauche, écologiste ou nationaliste, sociale ou morale), dans le choix de la direction de l’État. Cette crise sanitaire est l’occasion de poser donc la question de l’État légitime, et d’envisager quelles pourraient être ses possibilités, autant face à une crise sanitaire ou économique que face à celle de la représentation civique, de ce que l’on nomme communément (et peut-être abusivement) « démocratie ». Tout d’abord, quelles institutions peuvent garantir l’inscription de la volonté politique dans la durée tout en assurant la possibilité de contestation de celle-ci et de remise en cause sans atteindre à la stratégie de long terme de l’État ? Pour assurer la continuité de l’État, le mieux semble bien de garantir celle de sa magistrature suprême et cela ne peut se faire, concrètement, que par la pratique du principe de succession dynastique : le Chef de l’État succède à celui d’une génération précédente, parce le fils succède au père. Au-delà du rajeunissement immédiat de la tête de l’État, qui n’est pas une mauvaise chose, ce système permet d’éviter le choc des ambitions partisanes pour sa conquête et, donc, la dépréciation de l’État lui-même. La présidentielle, en effet, semble soustraire les voix (qu’il faut considérer comme « énergies civiques » permettant la reconnaissance et l’action de l’élu) du candidat battu au second tour des voix du gagnant, ce qui limite les marges de manœuvre du président élu, souvent de manière négative ces dernières décennies (1). Ce qui aurait pu permettre un « bain de légitimité » au-dessus des partis, comme le souhaitaient les fondateurs de la Cinquième République et le comte de Paris (1908-1999), est, très vite, devenu une désacralisation de la magistrature suprême, sans doute dès les années 1970, parce que l’élection présidentielle, au lieu d’être la rencontre d’un homme avec le peuple civique, s’est muée en « horizon ultime des ambitieux », ceux-ci affaiblissant par leurs stratégies électoralistes et leurs luttes politiciennes la tête de l’exécutif qu’ils semblaient vouloir couper avant que de l’incarner à leur tour… Chaque présidentielle depuis les années 1970 a affaibli la présidence, en particulier face aux féodalités économiques et financières de plus en plus nécessaires à l’ascension d’un candidat vers le Mont-Blanc élyséen ! Et, une fois élu, le nouveau souverain de la Cinquième est condamné à préparer sa réélection. Cette République est ainsi devenue, contre l’idée du général de Gaulle, une « présidentielle permanente ».
La transmission du père au fils, plus simple et, en définitive, plus humainement naturelle, ramène les appétits politiques à l’échelon inférieur, celui du gouvernement, qui n’est pas moins important sur le plan de l’exercice de l’État mais, du coup, cela libère la magistrature suprême de certaines pressions partisanes et lui permet de jouer un rôle d’arbitre suprême de la politique sans « abîmer » inutilement la figure de l’État, préservée des querelles, du moins dans le principe. « La première place est déjà prise », et cette règle simple établie, cela permet d’envisager la politique gouvernementale de façon aussi plus libre et moins obsédée par la conquête de l’échelon supérieur. En somme, le Roi assume, comme l’évoquait le républicain Régis Debray dans un écrit ancien préfaçant un ouvrage de réflexion royaliste (1), le « spectacle de l’État » et libère ainsi et aussi le gouvernement de cette fonction nécessaire de représentation étatique. N’est-ce pas le meilleur moyen d’assurer une plus grande efficacité au gouvernement lui-même, et cela quelle que soit sa couleur politique ?
(à suivre)
Notes :
(1) : 52 ou 66 % forment une majorité électorale, mais cela peut être calculé différemment dans une République « clivante », et si on pense en termes « d’énergies civiques », c’est plutôt par la soustraction qu’il faut penser les choses, ce qui donne alors un résultat moins beaucoup moins net : 52 % des partisans du gagnant moins les 48 % des perdants, ce qui donne alors juste un résultat de 4 % de « plus », que nous pourrions qualifier de solde énergétique civique positif, évidemment plus important quand c’est 34 % qu’il faut retirer de 66 %, mais constatons que l’énergie « minoritaire » (au regard du résultat de second tour de l’élection présidentielle de 2017) s’est muée en multiples oppositions extrêmement dynamiques et paralysantes, du moins un temps, des initiatives et actions de l’État, considérées comme légales et d’ailleurs inscrites dans la loi, mais de moins en moins acceptées et considérées, à tort ou à raison, comme « illégitimes », et cela malgré le « sacre électoral » dont l’onction semble ne plus satisfaire nombre de membres du corps civique français…
(2) Le livre « Monarchie et politique étrangère » d’Yves La Marck, publié en 1985 par la Nouvelle Action Royaliste, était préfacé par Régis Debray qui avait été un temps conseiller du président François Mitterrand. REQUIEM POUR LOUIS XVI.Homélie prononcée par l'abbé Eric Iborra, le jeudi 21 janvier 2021, dans l'église Saint-Roch. L’histoire est tragique. L’année 2020 l’a rappelé à sa manière. Le temps révèle en effet le caractère dramatique de l’existence, bornée par la mort, et une mort parfois violente. L’histoire est tragique. Et ce ne sont pas ces lieux qui diraient le contraire. Avec l’église dont les marches furent éclaboussées du sang des insurgés de Vendémiaire, mitraillés par les canons de Bonaparte. Avec ces couvents dont les noms – Feuillants, Jacobins – évoquent le terrible engrenage d’une Révolution qui dévorait ses enfants. Avec, bien sûr, cette place toute proche dont les colonnades – perfection de l’art français – ont vu rouler il y a 228 ans la tête de ce roi dont la mémoire nous rassemble et pour qui nous prions, ou plutôt à qui nous nous confions. L’histoire est tragique. Elle l’est pour les gens simples, ceux qui n’ont rien demandé, sinon à mener une vie industrieuse et droite. Mais qui, un jour, ont été amenés à s’exposer, au nom de leur conscience. Comme ces 4 vicaires de S. Roch qui, refusant de souscrire à la constitution civile du clergé, périrent lors des massacres de septembre. Ou encore comme cet enseignant dont l’assassinat l’automne dernier – cette tête ensanglantée que nous avons pu voir sur les réseaux sociaux, le jour anniversaire du supplice de la reine d’ailleurs – laisse entrevoir toute l’horreur d’une décapitation pour ceux qui l’auraient oubliée. L’histoire est tragique. Elle l’est en particulier pour les rois. Peut-être parce que plus que d’autres ils se savent mortels. Un roi n’a rien d’un parvenu, d’un self-made man, qui aurait, avec la réussite, l’illusion de la toute-puissance et l’ambition de s’affranchir des limites de notre commune humanité. Bien au contraire. Même un Frédéric de Prusse, contemporain de Louis XVI, s’inscrit dans une continuité : il est Frédéric II, appartenant à une lignée qui n’a pas commencé avec lui et qui ne s’achèvera pas non plus avec lui. Le chiffre, le nombre ordinal qu’il porte accolé à son nom, ne cesse de le lui rappeler. Il n’est qu’un maillon dans une chaîne, même s’il peut y resplendir plus qu’un autre. Et cette inscription dans le temps, marquée par la mort de son père – le roi est mort, vive le roi – rappelle au roi l’inéluctabilité de sa propre mort. Par la mort il a succédé à son père, par sa mort il fera place à son successeur. Une dynastie met en lumière ce que nous avons toujours su et que nous tendons aujourd’hui à oublier, à l’heure où l’on révolutionne, après le grand corps social, sa cellule de base qu’est la famille, et avec elle les fondements mêmes de l’humain. La vie de l’homme a une borne – c’est la mort, tragédie pour chacun – et elle s’exerce dans un cadre – celui de la communauté humaine, familiale et politique, qui est une première réponse à cette même finitude. Nous recueillons de nos ancêtres la vie comme un héritage, héritage magnifié par tous ces sédiments déposés par les générations et qui constituent la culture, par extension l’âme d’un peuple ; et nous la transmettons à notre tour à nos descendants. Le roi, par son appartenance à une dynastie, est conscience pour le peuple de l’héritage reçu, entretenu, transmis. Son unicité – comme chef d’une famille placée à la tête de toutes les familles de son royaume – s’enracine précisément dans ce qu’il a d’universel et qui le transcende comme individu : la famille. Parce que le roi est avant tout relatif à sa famille et à cette famille de familles qu’il représente – les peuples de son royaume – il ne peut être – étymologiquement – absolu. L’existence même du roi est un démenti à l’anthropologie contemporaine, qui prétend faire de chacun, justement, cet absolu que le roi – par définition pourrait-on dire – ne saurait être. De même, par la contingence de sa personne – ces gènes-ci, ce sang-là, cette individualité concrète – il est aussi un démenti à cet idéalisme abstrait qui prétend conduire les sociétés modernes au nom des grandes vertus vides de visage. En ce sens le roi, paradoxalement, enseigne par sa simple existence humilité et réalisme. Notre peuple, jusqu’à un certain point, est déicide : en décapitant Louis, c’est Dieu que l’on visait. Il arrive aussi que le tragique de l’histoire vienne le saisir à bras le corps. Pensons à Baudouin IV de Jérusalem, rongé par la lèpre, cadavre vivant menant ses chevaliers au combat. Pensons à Louis IX, mourant sur la cendre les bras en croix au milieu des débris de son armée. Pensons encore à Charles d’Angleterre ou à Charles d’Autriche, rois déchus au destin tragique… Là encore, ce qui arrive au roi en tant qu’individu n’est pas sans signification pour le plus grand nombre : le roi devient le symbole en qui tous ceux qui souffrent peuvent se reconnaître et en un sens sublimer leur souffrance. Le roi apparaît alors comme une effigie, une effigie de l’humanité en sa condition abaissée. C’est davantage dans l’adversité, dans la mort même, que la figure du roi se révèle au mieux, mieux que dans les grandeurs d’établissement, toujours éphémères et superficielles. A l’origine – immémoriale – de la royauté, il y a cette idée : le roi est le médiateur du divin pour son peuple. Le roi, dans l’Antiquité, était prêtre. La fonction royale et la fonction sacerdotale coïncidaient. Le roi, comme Melchisédech, offre le sacrifice. Il viendra un temps où le sacrificateur et la victime ne feront plus qu’un dans l’unique et surabondant sacrifice de la nouvelle Alliance. Lieutenant de Dieu, le roi chrétien ne peut plus être qu’une figure de Celui qui sauve par la croix. En lui les deux fonctions doivent coïncider et leur coïncidence n’est jamais plus visible que dans l’imitation de la passion du Christ. L’histoire est tragique, et à certains égards les temps que nous vivons et ceux que nous nous apprêtons à vivre l’illustrent. L’histoire est tragique : elle verse le sang, sur une terre où roulent les sombres nuées de la mort. Mais c’est par le sang versé d’un autre Roi, humble et bienfaisant à l’infini, que s’est levée la formidable espérance d’une histoire transfigurée en éternité bienheureuse, quand les ténèbres le céderont pour toujours à la gloire lumineuse de la résurrection. La passion du roi, comme tant d’autres exemples méritoires charriés par l’histoire, nous renvoie à cet événement décisif. Qu’un éclat de sa splendeur vienne illuminer nos âmes et nos cœurs quand la flamme de nos espérances humaines vient à vaciller dans les épreuves… Source : https://www.politiquemagazine.fr/ Le numéro 1182 (27 janvier 2020) de Royaliste est paru...Sommaire Page 2 – Leçons australiennes. – Un semblant de démocratie participative. Page 3 – Affaire Matzneff : justice n’est pas faite. – L’Écho du net. Page 4 – Remettre le fret sur les rails. – La quinzaine sociale. Page 5 – Libye : le renard du désert. Pages 6 et 7 – Retraites : opposition et propositions. Page 8 – Reconnaissance faciale ? – Revue des revues. Page 9 – Hugo est-il le génie français ? Page 10 – Sándor Marai. – La Bruyère. – Le Carnet. Page 11 – Le mouvement royaliste. Page 12 – Éditorial : Propos sur la dictature. Nouvelle Action royaliste – 36-38, rue Sibuet - Bloc C - boite 13 - 75012 PARIS Royaliste : le numéro 1181 (13 janvier 2020) vient de paraître...Page 2 - Défense : trop peu ou trop tard ? – La prudence du général Lecointre. Page 3 – Fin de partie pour EDF ? – La presse au crible. Page 4 – Les Russes à l’épreuve du néo-libéralisme. – Voix étrangères. – Les faits marquants. Page 5 – Le Grand Liban. Page 6 et 7 – Pour la Grande Europe. Page 8 – Rory Stewart. – Revue des revues. Page 9 – Mystère Michéa. Page 10 – Résister à la Chine - Brèves royales. Page 11 – Actualités de la NAR. Page 12 – Éditorial : l’oligarchie à nu. Nouvelle Action royaliste – 36-38, rue Sibuet - Bloc C - boite 13 - 75012 PARIS
Acharnement fb contre lafautearousseau, suite..."Votre groupe est actuellement restreint", "Il vous est temporairement impossible d’effectuer cette action", "vous ne pouvez effectuer cette action pour l'instant", Votre compte est actuellement restreint"... Bref, quoi que nous fassions, pour l'instant, tout nous est impossible, sans que nous sachions combien de temps cela va durer, et alors même que, dans un précédent message, fb reconnaissait s'être trompé et admettait que notre publication (l'Éphéméride), "n'enfreignait pas les standards de la communauté" ! Nous ne "partageons" plus dans aucun groupe depuis trois jours, et sommes donc réduits à notre quotidien sur le Net (le Blog traditionnel) et à notre compte tweeter, bien contents encore que notre page fb et ses trois pages de secours ne soient pas supprimées, pour l'instant du moins... Dès que Sa Seigneurie l'algorithme, ou les censeurs, daigneront suspendre leur baillonement, nous reprendrons évidemment nos activités, comme avant... Il vous est temporairement impossible d’effectuer cette action. Un nouveau numéro de « Royaliste » (numéro 1225, daté du 3 janvier 2022) est paru...AU SOMMAIRE Page 1 – Cible : signatures Page 2 - Gauche : le bal des zombies. – Sur le mur de Jean Chouan. Page 3 – Hommage à Laurent Bouvet. – L’Echo du net. Page 4 – Le libéralisme selon Amazon. – La quinzaine sociale. Page 5 – Les nouvelles stars de l’extrême droite. Page 6 – Allemagne : changement dans la continuité et réciproquement. – Voix étrangères. – Les Faits majeurs. Pages 7 – Entre Nil et Mer rouge. Pages 8 et 9 – Synthèse : l’avenir de la Nouvelle Calédonie (II). Page 10 –La tyrannie du mérite.– Dans les revues. Page 11 – René Girard, perturbateur bienfaisant. Page 12 – Théologie et politique. Page 13 – Série Dopesick. – Cinéma : La main de Dieu. Page 14 – Élisabeth II, chef du Commonwealth. Page 15 – Le mouvement royaliste. Page 16 – Editorial : Élites vendues, élites à vendre. Pour acheter ce numéro Pour nous soutenir et “s'abonner” : Pour nous écrire : Que fait la France au Mali ?, par Olivier Perceval.« Encore une attaque contre les français au Mali : six blessés dans la zone dite des « trois frontières » (Mali, Niger, Burkina Faso), « un véhicule inconnu s’est dirigé à vive allure » vers l’arrière d’un convoi en opération avec des militaires maliens, selon le communiqué. « Un véhicule blindé de combat d’infanterie (VBCI) s’est alors interposé pour protéger les autres éléments de la force. Devant cette manœuvre, le conducteur (…) a fait déclencher sa charge explosive », a‑t-il été précisé. « Six militaires français ont été blessés mais leur pronostic vital n’est pas engagé (…) Ils ont été évacués par hélicoptère vers l’hôpital militaire de Gao. Trois d’entre eux feront l’objet d’un rapatriement vers la métropole samedi. »
Éric Zemmour qui n’est spécialiste ni de l’armée ni de la stratégie militaire, explique en citant Bugeaud qui aurait déclaré en parlant des troupes françaises : « Nous sommes des nomades qui poursuivent d’autres nomades » que cette sentence de simple bon sens montrant la capacité de notre armée de s’adapter aux combats du désert, aurait induit une incapacité à s’adapter aux confrontations « classiques » et donc à se mesurer aux hordes germaniques. Cette remarque serait en fait une démonstration de l’inutilité de la présence française hier comme aujourd’hui au Mali. Précisons que les généraux qui ont combattu à l’époque de Bugeaud et Bugeaud lui-même étaient convaincus (à tort ou à raison) du bien fondé de leur présence en Afrique. On peut toujours contester la politique coloniale de la troisième république se taillant un empire en Afrique, mais expliquer la défaite de soixante-dix, et les difficultés de l’armée française en 1914 comme en 1940, par l’usure ou la distraction des guerres coloniales est bien le témoignage d’une méconnaissance du fonctionnement des armées aussi bien aujourd’hui qu’aux périodes de l’histoire précitées. Dans ses mémoires, le Général Gouraud se plaint du manque d’effectif, car la rumeur de la guerre en Europe gronde en 1900 et l’armée de la métropole se mobilise aux dépens de l’armée coloniale dont on rapatrie les effectifs, c’est ainsi que les officiers ont développé des corps d’armée indigène (tirailleurs sénégalais…) avec lesquels ils ont conquis la moitié du continent. Quant aux défaites dans les guerres européennes elles sont davantage à mettre sur le compte des politiques antimilitaristes conduites par les dirigeants radicaux socialistes qui ont, non seulement essayé à plusieurs reprises d’épurer l’armée des cadres patriotes et catholiques et le plus souvent royalistes, et ont placés des chefs bureaucrates et arrivistes sur la base d’une connivence idéologique et non sur le critère déterminant de la compétence militaire tels Nivelle et même Joffre (les Français, des lions commandés par des ânes selon les Allemands) en 1914 – 1916, Gamelin en 1940, et même Bazaine en 1870. D’ailleurs à Paris, même sous Napoléon III on ne faisait pas entièrement confiance aux officiers coloniaux dont la grande compétence leur conférait un franc parler qui écorchait trop les oreilles délicates des fonctionnaires ministériels. L’armée coloniale couverte de gloire s’est toujours comportée héroïquement dans chacune des guerres, en témoignent les inscriptions sur leurs drapeaux, mais nos armées ont toujours souffert d’impréparation stratégique et matérielle. On notera que les chefs coloniaux tenus à l’écart en 1914 sont réapparus peu à peu dès 1916 pour assurer la victoire, comme notamment Galliéni sur la Marne (ou Franchet d’Esperey dans les Balkans). Quoique l’on puisse penser des guerres coloniales qui visaient surtout à contenir l’expansion britannique et assurer le contrôle de la Méditerranée, On ne peut imputer à cet effort colonial la responsabilité des échecs militaires sur le continent européen. Aujourd’hui, si l’armée française a dû intervenir au Mali , c’est d’abord pour éviter un carnage à Bamako et une déstabilisation dramatique de toute la région sahélienne, voire l’installation d’un califat devenant une base avancée du terrorisme islamique dont l’Europe ferait les frais. La difficulté relève, comme nous le rappelle Bernard Lugan, des conflits ethniques préexistants, entre tribus touareg, peules, arabes et populations africaines sédentaires. Chaque camps a épousé la cause islamiste, soit avec Al-Qaïda, soit avec l’Etat Islamique en concurrence de maîtrise du territoire, soit avec le gouvernement malien remplacé actuellement par une junte militaire soutenue par la France et soi-disant la communauté internationale qui laisse l’armée française agir avec les alliés locaux (Tchad, Niger Mali) qui refusent le Califat. Zemmour a raison en revanche de rappeler que l’instabilité du Sahel est une conséquence de l’agression de la Lybie et la chute de Kadhafi qui contrôlait toute ces régions. Outre les armes et les combattants que cette chute a fournis aux différents belligérants, cela a réveillé les tensions ethno-territoriales et sous couvert d’islamisme a permis à de véritables petites armées de se constituer sous la houlette des chefs ethniques traditionnels. Pourquoi la France ? Parce qu’en Europe c’est le seul pays qui possède une armée capable de faire « le job ». Que l’Afrique, selon l’état-major de l’OTAN est considérée un peu comme notre jardin (certes, c’est bien commode) et que nous avons des intérêts et une influence réelle dans ces pays (Cela n’empêche pas les services secrets des grandes puissances de nous mettre quelques peaux de bananes). Il n’est pas sûr en revanche que nos dirigeants politiques aient bien mesuré tous les enjeux de cette affaire, mais il est sûr en revanche que si nous n’y étions pas, nous allions à la catastrophe avec des conséquences jusque dans notre métro parisien. La proximité de la tenue d’une conférence du G5 Sahel en février, pousse aussi les djihadistes à attenter à la vie des soldats français, afin d’obtenir une réaction de l’arrière comme disait Bernanos, et influencer les décisions vers un retrait de nos troupes, lesquelles ont décapité ACMI et par une stratégie de coups de poing successifs désorganisé durablement les groupes terroristes. Outre les mines qui explosent sous les VBL (véhicules blindé légers), ou les attentats suicides, des rezzous à l’ancienne se produisent contre des villages faisant des centaines de victimes, des règlements de compte ethniques le plus souvent teintés de djihad. Dire que l’État français ferait mieux de s’occuper de régler les flux migratoires, plutôt que de guerroyer en Afrique, c’est mélanger le fromage et le dessert, les deux combats complémentaires doivent être au menu et si l’immigration et l’insécurité intérieure relèvent bien du ministère de l’intérieur, l’armée dépend de celui de la Défense. Il n’y a donc a priori aucun lien, si ce n’est une complémentarité, entre le combat contre le djihadisme en Afrique et la lutte contre l’immigration excessive en France. Certains, et là Eric Zemmour n’est pas concerné, parlent d’enlisement de l’armée française, parce que nous avons des morts, très peu en réalité à côté des résultats obtenus et des objectifs atteints. Il faut observer au contraire que nos soldats montrent un professionnalisme et même parfois un héroïsme qui mériterait d’être un peu plus salué dans les médias. Maintenant, le plus difficile sera de rétablir la présence et l’autorité de l’état malien sur l’ensemble du territoire, cela suppose un appareil militaire efficace et une administration compétente, ce qui n’est pas encore gagné… On verra en février ce qu’il adviendra de la présence française qui devrait être diminuée sensiblement. Gageons que l’avenir de la présence française au Mali ne soit pas trop lié aux options de politique intérieure du moment avec la perspective des élections présidentielles au dépend d’une lecture géostratégique… Source : https://www.actionfrancaise.net/ |