Pourquoi le comte de Paris, prétendant au trône de France, veut-il récupérer le château d'Amboise ?, par Romain Dézèque.
Le comte de Paris (à droite), lors de la messe d'hommage à son père, Henri d'Orléans © Maxppp - MAXPPP
Le comte de Paris a récemment assigné en justice la fondation créée par son grand-père, la fondation Saint-Louis, afin de récupérer la gestion du patrimoine royal, dont fait partie le château d'Amboise. Il estime que la fondation ne remplit plus sa mission. Explications.
C'est le début d'un long feuilleton judiciaire et médiatique. Il y a quelques semaines, le comte de Paris, Jean de France, a assigné en justice la fondation Saint-Louis. Une fondation reconnue d'utilité publique en 1974, créée par son grand-père, le prince Henri d'Orléans, pour assurer la pérennité et la valorisation des biens de la famille royale, dont le château d'Amboise fait partie.
Sauf que Jean de France estime que la fondation ne gère pas assez bien ce patrimoine. "Si la fondation ne respecte pas les objectifs qu'elle s'est elle-même fixée, alors les biens qui lui sont confiés peuvent être rendus" argue l'avocat du prétendant au trône de France, Jacques Trémolet de Villers. "L'objet social, autrement dit la mission de la fondation, c'est la mise en valeur du patrimoine capétien, la création d'un musée de l'histoire de France, ce sont des colloques, des conférences autour de l'histoire de France et de la tradition capétienne... et tout cela n'a pas été fait."
Une manoeuvre de représailles - Maître Rouhette, avocat de la fondation Saint-Louis
Des arguments contestés par la fondation Saint-Louis. "Il y a des investissements considérables, des manifestations culturelles régulièrement organisées", explique Thomas Rouhette, avocat de la fondation. "Rien que pour le château d'Amboise, sur ces dernières années, c'est un total de plus de 12 millions d'euros d'investis. Sur ces 12 millions, vous avez un montant de l'ordre de 10 millions qui a été financé sur les fonds propres de la fondation. Imaginer que la fondation, qui est sous la tutelle du ministère de la Culture et de l'Intérieur, ne fait pas son œuvre est quelque chose qui ne nous paraît pas sérieux. C'est une manœuvre de représailles."
Des représailles qui seraient liées à un autre contentieux. Il y a quelques mois, le comte de Paris s'est vu imposer un loyer pour l'occupation du domaine royal de Dreux, qu'il occupait gratuitement avec sa famille. Un domaine de 120m², propriété de la fondation. Interpellés par cette situation, les ministères de la Culture et de l'Intérieur, ont fait remarquer qu'il était impossible d'occuper ces lieux sans verser de loyer. D'après maître Rouhette, la fondation a donc proposé un bail de 1.200 euros par mois, provoquant ainsi la colère du comte de Paris. Expliquant, chez nos confrères de l'Echo républicain, que les règles de vie imposées devenaient insupportables, il a donc préféré faire ses valises.
Source : https://www.francebleu.fr/
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