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Rechercher : Rémi Hugues. histoire & action française. Rétrospective : 2018 année Maurras

  • Brexit : la seule panique est dans les médias

     

    Une analyse pertinente de Patrice de Plunkett   [25.06]

     

    hqdefault.jpgComment peuvent-ils dire que la campagne du "out" s'est faite sous le signe de la peur ? C'est celle du "in" qui a voulu terroriser le votant ! (sans succès, le peuple anglais n'étant pas facile à terroriser). Et la campagne de peur continue : cette fois à la télévision française.

    Il fallait voir le spectacle toute la journée d'hier. Nos commentateurs étaient courroucés. Certains en perdaient le souffle. Les présentatrices prenaient de petits airs sarcastiques. Des experts jetaient en l'air rageusement la liste de "tous les problèmes à résoudre maintenant", comme si la vie politique ne consistait pas à résoudre des problèmes. Sur iTélé et BFM, le défilé des breaking news (comme disent nos newsrooms) annonçait en boucle la "panique" et le "tremblement de terre" boursiers... alors que les chiffres ne montraient rien de tel, surtout pas à Londres où la Bourse ne perdait que 3 points. La crise de nerfs annoncée ne se produisait que dans les équipes rédactionnelles.

    Pourquoi cette attitude ? Parce que jusqu'ici l'irréversibilité de "l'Europe" formait l'univers mental des médias. Ils étaient habitués depuis plusieurs dizaines d'années à distribuer l'éloge et le blâme : comme dit Hubert Védrine, l'UE était le bien, critiquer l'UE était le mal. Etre "européen" faisait partie d'un ensemble normatif : "je suis féministe [*] et européenne", tranchait Marie Darrieussecq il y a vingt ans. (Pour n'être pas "européen", il fallait être un déviant, suspect de vouloir nous ramener au temps des guerres : toujours déclenchées par "le nationalisme", évidemment jamais par les intérêts économiques transnationaux). L'européisme était plus qu'une opinion : c'était un bain amniotique. Soudain le bain amniotique disparaît. "L'Europe" n'est plus irréversible. Nos journalistes se retrouvent dans l'air froid des réalités. Ils prennent mal. Leur organisme se révolte. 

    D'où les choses stupéfiantes que l'on entendait hier, non de la part des invités politiques (circonspects) mais de celle des journalistes. Certains n'hésitaient pas à prôner une "attitude ferme" à l'encontre de l'Angleterre : ils parlaient de "sanctions dures", de "procédure accélérée". On sentait chez eux une forte envie de casser la vaisselle et de déchirer les rideaux en poussant des cris, symptôme de l'état mental des leaders d'opinion. Centre nerveux de la postdémocratie, nos médias ne supportent pas la réalité ; ils n'existent que pour la conjurer, l'exorciser, la rejeter au loin. L'individu postmoderne s'accomplit dans le déni de réalité : être "européen" [**], pour lui, fait partie du même ensemble qu'être transhumaniste ou agro-industriel OGM ; c'est refouler la réalité que l'on refoule aussi sur le plan anthropologique et environnemental.

    Voilà pourquoi l'acte des Anglais paraît indécent et inadmissible à nos commentateurs. Ils se sentent mis en cause au tréfonds de leur être : les écoles de journalisme ne les avaient pas éduqués dans ces idées-là. 

    P.S. Bien entendu, le Brexit en soi reste un fait ambigu

    _______________

    [*] "féministe" au sens bobo, bien sûr : tournant le dos à toute anthropologie.

    [**] au sens bobo.  

    Patrice de Plunkett : le blog

  • Au cinéma, la chronique de Guilhem de Tarlé : 1917

    image001.jpg

     

     

     

    A l’affiche : 1917, un film de Sam Mendes, avec Dean-Charles Chapman et George MacKay (les Première Classe Blake et Schofield).

    3107438373.2.jpg1917, les peuples et les soldats sont las de la guerre avec, dans tous les pays, des grèves qui se multiplient à l’arrière, tandis que des soldats se mutinent.
    C’est l’année des révolutions de février et d’octobre en Russie avec l’arrivée des Bolchevicks et de Lénine au pouvoir.

    C’est aussi, à l’inverse, l’entrée en guerre des États-Unis.

    En France , c’est d’abord l’échec de l’offensive du Chemin des Dames qui fauche 140.000 hommes dont 30.000 du côté français, avec en solde des refus d’obéissance dans l’armée. Le général Nivelle est relevé de son commandement et remplacé par le général Pétain qui améliorera la condition des combattants, et entamera le rétablissement de l’armée française pour la préparer aux combats à venir : « J’attends les chars et les Américains ».
    C’est aussi l’arrivée du « Tigre » au Gouvernement, Georges Clémenceau, qui, en proclamant «Je fais la guerre », réprima à l’intérieur les manifestations défaitistes, et torpilla à l’extérieur une proposition de paix séparée de l’Autriche-Hongrie.
    Enfin, c’est aussi en 1917 que fut abattu « en plein ciel » le capitaine Georges Guynemer, pilote de guerre, dont la devise est devenue celle de l’École de l’Air : « Faire face ».

    Tout ça pour dire qu’il y a de magnifiques long-métrages à réaliser sur 1917, et qu’il est des films de guerre bien meilleurs que cette fiction anglaise au titre présomptueux, faite d’invraisemblances, dont le seul intérêt véritable est de nous enterrer dans les tranchées.
    Mon épouse, qui a bien aimé le film, me trouve très sévère.

    PS : vous pouvez retrouver ce « commentaire » et plus de 400 autres sur mon blog Je ciné mate.
    Pour mémoire  

     

    Titre

    Violent/scabreux

    Date

    Il aurait été très dommage de ne pas le voir

    Hors normes

    non

    10/11/2019

    Une bonne soirée

    Sol

    Non

    12/01/2020

    Un très bon film

    Noura rêve

    oui

    17/01/2020

    Un bon film

    1917

    oui

    24/01/2020

    (Très) intéressant

    Un monde plus grand

    non

    28/11/2019

    A revoir en VF

    La Famille

    non

    08/10/2019

    j’aurais pu et dû ne pas le voir

    Lillian

    non

    14/01/2020

    Je m’y suis ennuyé

    Un Vrai bonhomme

    non

    23/01/2020

    Je n’ai pas aimé du tout

    Chanson douce

    oui

    10/12/2019

    S’il faut retenir un film depuis le 1er janvier

    Une vie cachée

    oui

    05/01/2020

  • Question/objection 4 : « Avec la constitution de la Cinquième République, et comme le dit M. Mélenchon, la France est dé

    2737274333.31.jpgC’est un argument que l’on entend effectivement souvent dans les rangs de la gauche radicale et chez les nostalgiques de la Troisième et, plus encore, de la Quatrième République, mais aussi chez certains conservateurs et quelques gaullistes.

    Sans doute y a-t-il dans ce propos un aspect à la fois polémique et simplificateur qui tient aux discours politiques qui se prétendent « antisystème », mais, au regard de notre définition d’une Monarchie « à la française » qui transmet la magistrature suprême d’une génération à la suivante lors de la mort du monarque par la simple formule « le roi est mort, vive le roi », la Cinquième République reste bien, qu’on le regrette ou non, une République qui se déchire dans un féroce combat des chefs à chaque élection présidentielle…

    jean philippe chauvin.jpgIl est vrai, néanmoins, que depuis ses origines, et au-delà des polémiques évoquées plus haut, la constitution de la Cinquième a souvent été comparée à une « monarchie républicaine » ou décrite comme telle, et Maurice Duverger en avait fait le titre d’un livre célèbre jadis étudié dans toutes les facultés de Droit : en somme, une République qui se donnerait un roi tous les sept ans, puis tous les cinq ans, le suffrage jouant le rôle de l’ancienne acclamation populaire et de sacre de Reims. Mais, et surtout depuis que le mandat présidentiel a été réduit à cinq ans, la République présente le spectacle, parfois indécent au regard des difficultés des populations ou des enjeux contemporains, d’une sorte de « présidentielle permanente », dont M. Macron nous donne le spectacle quotidien et qui se fait évidemment plus vive les neuf mois précédant le scrutin.

    Or, dans une Monarchie héréditaire et successible, la magistrature suprême de l’Etat échappe au jeu électoral et, donc, suscite moins de convoitises et moins de querelles d’egos, tout en assurant la continuité de l’Etat (en particulier de sa représentation et de sa parole, garantie par la présence du souverain) en cas de crise ministérielle ou parlementaire, ce que l’on a vu chez nos voisins espagnols et belges ces dernières années malgré le peu de pouvoirs concrets des monarchies locales…

    Ce qui distingue aussi la Cinquième République de la Monarchie « pleine et entière » qui nous paraît souhaitable, c’est la structure même de l’Etat et de la prise de décision dans le pays : la Monarchie, symbole d’unité par elle-même, n’a pas besoin de la « centralisation centraliste » qui, depuis la Révolution, enferme les énergies du pays dans une cage de fer dont les clés sont à Paris, entre l’Elysée et le Palais-Bourbon, mais aussi de plus en plus à Bruxelles, dans les palais de verres et d’acier de « l’Europe ». Le roi, trait d’union entre les régions et les communautés, est le maître de la diplomatie (ce que la Cinquième République a repris de l’ancienne Monarchie, et non l’inverse) et il incarne (et exerce) les pouvoirs régaliens (qui, d’ailleurs, veulent dire « royaux », à l’origine) : il peut ainsi redonner aux régions, aux communes et aux quartiers, une grande part des pouvoirs qui, aujourd’hui, sont aux mains des parlementaires ou des ministres de Paris et de Bruxelles.

    Ainsi, la Monarchie n’est pas ce que la Cinquième République a pu, légalement et constitutionnellement, être, c’est-à-dire une monocratie incarnée, plus ou moins bien, par le locataire de l’Elysée, du général de Gaulle à Emmanuel Macron…

  • Au cinéma, la chronique de Guilhem de Tarlé : L'art du mensonge

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    A l’affiche : L’art du mensonge, un film américain de Bill Condon, avec Helen Mirren (Betty), Ian McKellen (Roy), Russell Tovey (Stephen, petit-fils de Betty) et Jim Carter (Vincent, gestionnaire de patrimoine).

    L’art du mensonge… Je me réjouissais d’un film sur la vérité de la classe politique, mais ce n’était pas le sujet… seulement un titre emphatique pour une fiction - dont le seul mérite est d’être très bien interprétée par les deux acteurs principaux - sur des changements d’identité en référence avec l’Allemagne nazie…

    Et s’il était là l’art du mensonge, de tout ramener ad Hitlerum… comme si la dictature bolchevique n’avait pas existé, comme si la moitié de l’Europe n’avait pas été occupée pendant un demi-siècle par l’URSS, comme si on ne déplorait pas les cent millions de morts du communisme.

    Moi qui ai acquis ma conscience politique au tout début des années 60, je situe l’art du mensonge dans le « Vive l’Algérie française » du général de Gaulle… et depuis, constatons qu’il n’a fait que croître et embellir…

    L’art du mensonge, chez les histrions de Cahuzac à Delevoye ;

    L’art du mensonge dans la novlangue qui substitue des mots à d’autres pour cacher la réalité, et j’évoquerais emblématiquement « l’interruption » pour « l’avortement » ;

    L’art du mensonge quand on qualifie l’œuvre colonisatrice de « crime contre l’humanité » ;

    L’art du mensonge quand on veut faire croire aux enfants qu’au lieu d’un père et d’une mère ils peuvent avoir deux papas ou deux mamans ;

    L’art du mensonge quand on nie le « Grand Remplacement » en refusant de regarder le changement de la population des villes ;

    L’art du mensonge qui prétend que les éoliennes peuvent remplacer l’énergie nucléaire ;

    L’art du mensonge… et il suffit de constater que les grands médias (papier, radio et télé) ne citent jamais leurs confrères « mal-pensants », comme si il n’y en avait pas .

     

    Oui, « je hais les mensonges qui (nous) ont fait tant de mal »… et ça continue.

     

    PS : vous pouvez retrouver ce « commentaire » et plus de 400 autres sur mon blog Je ciné mate.
    Pour mémoire  

     

    Titre

    Violent/scabreux

    Date

    Il aurait été très dommage de ne pas le voir

    Hors normes

    non

    10/11/2019

    Une bonne soirée

    It Must Be Heaven

    Non

    06/12/2019

    Un très bon film

    Midway

    non

    11/11/2019

    Un bon film

    Une vie cachée

    oui

    05/01/2020

    (Très) intéressant

    Un monde plus grand

    non

    28/11/2019

    A revoir en VF

    La Famille

    non

    08/10/2019

    J’aurais pu et dû ne pas le voir

    L’art du mensonge

    non

    07/01/2020

    Je m’y suis ennuyé

    Le meilleur reste à venir

    non

    29/10/2019

    Je n’ai pas aimé du tout

    Chanson douce

    oui

    10/12/2019

    Le film à retenir depuis le 1er janvier

     
  • Europe et dénatalité

    Les conjoints des chefs d'Etat au sommet de l'OTAN, le 25 mai 2017 

    Publié le 11 juillet 2017 - Actualisé le 9 avril 2019 

    Par Péroncel-Hugoz

    Informé par des statisticiens chrétiens des Etats-Unis, notre chroniqueur s’est penché sur le phénomène de « dénatalité » constaté récemment parmi le haut personnel politique en Europe occidentale.

    peroncel-hugoz 2.jpgL’élection cette année à la présidence française d’Emmanuel Macron (39 ans, né en 1977), le plus jeune chef d’Etat français depuis Napoléon Bonaparte (Premier consul à 30 ans, en 1799) a suscité l’attention de chercheurs catholiques nord-américains, dont le journaliste Phil Lawler, connus pour investiguer dans les affaires intimes de leurs contemporains. Ils en ont déduit, par exemple, que si le président Macron reste marié à son épouse actuelle, Brigitte Trogneux (née en 1953, 64 ans, mère de trois enfants par son mariage précédent avec un certain M. Auzière qu’on donne pour « financier »), il n'aura pas de postérité. 

    Sur cette lancée, la curiosité démographique de nos chrétiens anglo-saxons les a conduits à dresser la liste des grands dirigeants d’Europe occidentale, mariés ou « en couple » - mais sans le moindre enfant. Cette liste est longue ; en voici « les stars » : la chancelière allemande, la Première ministre britannique ainsi que les chefs de gouvernement hollandais, suédois, écossais, italien, etc. Le Grand-Duché de  Luxembourg bat, si l’on ose dire, tous les records avec le tout-puissant président en exercice de la Commission européenne, marié sans postérité, et son compatriote le Premier ministre du minuscule Etat luxembourgeois, époux…d’un autre homme. Cette union officielle entre personnes de même sexe est légale depuis 2015 dans cette monarchie catholique créée en 1867 sur une base historique plus ancienne. 

    Lors du sommet du Pacte atlantique, ce printemps, à Bruxelles, les téléspectateurs du monde entier ont pu voir, avec stupéfaction pour pas mal d’entre eux, la photo des « premières dames » dont les époux participaient à ce sommet. A côté de la reine des Belges et de la « compagne » du Premier ministre belge, on notait la présence de Mme Trump en grand décolleté, de Mme Macron en robe courte, de Mme Erdogan, empaquetée en bleu, et enfin celle du « mari » du chef du gouvernement luxembourgeois… 

    Ce que ces chrétiens américains, férus de statistiques matrimoniales européennes, n’ont pas relevé, c’est le contraste abyssal entre la dénatalité en Europe occidentale, symbolisée par cette photo qu’on n’ose plus guère appeler de « famille » et le grand nombre d’enfants animant la plupart des cours européennes (Danemark, Norvège, Suède, Angleterre, Hollande, Belgique, Luxembourg, Liechtenstein, Monaco, Espagne) mais aussi la plupart des familles royales seulement prétendantes (Portugal, Italie, Grèce, Bulgarie, Allemagne, France, etc.). 

    Un constat s’impose : les couples politiques ne voient guère plus loin que leur propre vie ou carrière tandis que les couples princiers, ayant l’habitude héréditaire de la continuité nationale, essaient, eux, de se projeter dans l’avenir.

    Rendez-vous dans 50 ou 100 ans !

    Lire : Philippe d’Edimbourg - Une vie au service de Sa Majesté, par Philippe Delorme, Tallandier, Paris, 2017. 300 p. avec cahier de 24 photos
    Péroncel-Hugoz
    Repris du journal en ligne marocain le360 du 7.07.2017
  • Non, Thierry Lentz, l'ancêtre de la laïcité n'est pas... Napoléon !

    téléchargement.jpgThierry Lentz est un homme de grande culture et, assurément, une personne fort estimable. Disciple de Jean Tulard, il dirige, depuis une vingtaine d'années, la Fondation Napoléon.

    "Chacun son truc", comme on dit dans le "langage jeunes" : pour Thierry Lentz, c'est la doxa officielle sur Napoléon, pour nous c'est Bainville, et son immortel raccourci : "Trois invasions, deux pour l'oncle, une pour le neveu : voilà une famille qui a coûté cher à la France..."

    Mais ce n'est pas une polémique sur Napoléon que nous voulons lancer ici : nous voulons simplement, en toute estime et courtoisie, reprendre Thierry Lentz sur un de ses propos dans La Provence, le jour du 15 Août : "...l'ancêtre de la laïcité c'est le Code civil de 1804".

    Ce n'est pas faire injure à quelqu'un que nous estimons - nous l'avons dit - que de lui dire, tout simplement, que, sur ce point précis, il se trompe. L'ancêtre de la laïcité, et même son inventeur, c'est Jésus-Christ, et son "Rendez à César ce qui est à César, et à Dieu ce qui est à Dieu"

    Certes, Napoléon, au sortir de l'anarchie indescriptible ("horrible", écrivit l'ambassadeur vénitien) induite par la Révolution, a du arrêter celle-ci ("j'ai arrêté la révolution, elle aurait tout dévoré" dira-t-il, un jour, ce qui est vrai); certes, il a redonné, en urgence et dans l'urgence, comme le militaire cassant qu'il était, une colonne vertébrale à la Société française après le cataclysme abolitionniste de la Révolution, avec le Code civil, auquel, du reste, plusieurs juristes royalistes, dont Portalis, ont collaboré; et certes, du coup, c'est lui qui dans le chaos où la France était plongée, a bien re-dit les principes fondamentaux d'ordre et d'Etat.

    Mais ce que Napoléon appelait la "non-confessionnalité de l'Etat" n'est pas l'acte fondateur, l'acte de naissance de la laïcité. Un Philippe le Bel connaissait et pratiquait déjà, plus de cinq siècles avant Napoléon, la saine laïcité tirée des Evangiles : la distinction - non la séparation - des deux pouvoirs. 

    C'est sur cette nuance, ou cette finesse, que se trompe Thierry Lentz : distinguer, et non séparer, les deux pouvoirs (spirituel et temporel), voilà la vraie, la saine, la juste laïcité. Et non pas les couper l'un de l'autre, les mettre ou les renvoyer dos-à-dos, comme s'il s'agissait de deux entités indépendantes.

    Distinguées, non séparées : c'est assurément une vision plus fine des choses, moins "à la hache", moins brutale : mais c'est celle qui est juste...

  • Urgence politique, par Jean-Baptiste d'Albaret

    2301381958_3.jpgIl y a urgence. Urgence à réformer. En cette période estivale qui s'ouvre, tous les indicateurs sont au rouge. Au plan économique, rien dans les mesures prises par le gouvernement n'a permis à la croissance de réapparaître. Des entreprises ferment tous les jours. La barre des 5 millions de chômeurs a été franchie au mois de mai et l'Insee ne prévoit pas de baisse du chômage pour l'année zor4. Au plan politique, les querelles intestines et les scandales qui éclaboussent l'opposition achèvent de déconsidérer la classe politique. La récente mise en examen de Nicolas Sarkozy pour « corruption active » est le dernier épisode en date du jeu de dupes qui se joue autour de l'Élysée. Le chef de l'État est totalement discrédité et sa majorité ressemble à une cour de fin de règne où tous les couteaux sont tirés. La vie politique française, sur fond de dérives économiques et de scandales politiciens, donne ainsi l'impression d'un délabrement rarement atteint. 

    t 

    À gauche, les deux cinglants revers électoraux des municipales et des européennes n'ont fait qu'ajouter l'indécision à l'improvisation. Passées les peu coûteuses - mais politiquement suicidaires - réformes sociétales, on bricole un redécoupage administratif sans prendre la peine de consulter les principaux citoyens concernés. Et tandis que la majorité parlementaire se déchire sur le sujet, ce qui était plus que prévisible, on apprend que les ABCD de l'éducation seraient finalement abandonnés... tout en comprenant par ailleurs qu'ils seront, en fait, généralisés sous une autre appellation à la rentrée 2014 ! Pendant ce temps, à droite, les rebondissements de l'affaire Bygmalion n’ont pas fini de produire leurs effets. Au point que l’avenir même de I'UMP est incertain. Juppé, Fillon, Sarkozy se disputent la propriété d'un cadavre qui ressemble de plus en plus à un squelette, décharné de tout projet d'avenir. 

    t  

    Dans ce paysage politique dévasté, seul le FN tire son épingle du jeu. Il est même devenu l'unique parti d'opposition à un gouvernement moribond. Mais que veut-il ? Sauver le régime ? Au vrai, c'est tout un système vermoulu qui s'effondre comme un château de cartes. La Ve République, qui n'est plus représentée que par des dirigeants à la légitimité contestée, est atteinte dans son existence même. Tout est à reconstruire. L'État, la justice, la diplomatie, l'éducation et même, à l'heure où les Français semblent surtout dégoûtés de leur classe politique, l'esprit public. Amis lecteurs, c'est ce que vous lirez dans les pages de ce magazine qui a osé inscrire au fronton de sa « une » le mot « Politique ». Ce numéro d’été propose des réflexions qui, pour ne pas être en forme de futur programme, entrent dans le vif du sujet. Car tous les scénarios deviennent envisageables. À commencer par l'émergence d'une formation politique d'alternance capable d'assumer le pouvoir au pied levé. 

    « La politique consiste à rendre possible ce qui est nécessaire », disait le cardinal de Richelieu. Dans ce contexte de pourrissement avancé de la sphère publique, une restauration du politique est possible et donc nécessaire : c'est à une réforme en profondeur que la France est appelée.

     

    Jean-Baptiste d'Albaret, rédacteur en chef de Politique magazine

     

  • Éric Zemmour: «Fin de partie pour les “gilets jaunes”, vaincus par l’extrême gauche et les voyous de banlieue».

    Manifestation de «gilets jaunes» le 12 septembre 2020 à Paris. Frederic DIDES/SIPA

    La mobilisation n’est plus au rendez-vous, l’enthousiasme non plus ; l’approbation tacite de tout le pays encore moins.

    Pour les «gilets jaunes», l’automne 2020 ressemble à une fin de partie. Au fameux match de trop des boxeurs vieillissants. La mobilisation n’est plus au rendez-vous, l’enthousiasme non plus ; l’approbation tacite de tout le pays encore moins.

    9.jpgRevenons à l’origine: le mouvement des «gilets jaunes» fut d’abord une révolte fiscale. On l’a oublié, mais c’est une augmentation de la taxe sur les produits pétroliers qui suscite les premières réactions outragées. Cela rapproche les «gilets jaunes» des poujadistes des années 1950 ou des «émotions» d’Ancien Régime contre les fermiers généraux. On pourrait dire que c’est un mouvement de droite, en tout cas pas un mouvement de gauche. D’ailleurs, la gauche regarde d’abord avec méfiance les «gilets jaunes» quand elle ne les insulte pas. Alors qu’ils n’ont pas encore ouvert la bouche, La France insoumise les traite de beaufs, racistes, misogynes, antisémites mêmes.

    Les travaux de Christophe Guilluy nous permettent de tout comprendre. C’est sa fameuse «France périphérique»qui se rebelle, celle des ouvriers et employés de souche française ou d’immigration européenne, que la hausse des loyers dans les métropoles et l’immigration arabo-musulmane dans les banlieues ont reléguée au loin. D’ailleurs, les manifs des « gilets jaunes » chaque samedi à Paris et dans les grandes villes de province sonnaient comme une réappropriation symbolique de ces lieux d’où ils avaient été chassés.

    Mais voilà, Guilluy ne pouvait pas prévoir qu’à côté des « gilets jaunes » s’affaireraient les black blocs, antifas d’extrême gauche et petits voyous de banlieues. Les premiers casseraient et les seconds pilleraient, le tout avec un curieux attentisme de la police. Après le saccage de l’Arc de triomphe par les voyous de banlieue, la police se réorganise et frappe… sur les « gilets jaunes ». Surtout, Guilluy ne pouvait pas prévoir le génie manipulateur de l’extrême gauche, qui est entrée comme dans du beurre parmi les « gilets jaunes ». Ceux-ci se sont avérés sans leaders, sans ligne politique, sans structure idéologique. Encadrés par les militants de La France insoumise, les « gilets jaunes » n’ont plus parlé d’impôts et n’ont pas osé évoquer l’immigration. Ils ont réclamé une nouvelle Constitution et un «RIC ». Rééduqués comme à Pékin au temps de la Révolution culturelle, ils se sont mis à parler tels des militants CGT. Certains ont accepté la « convergence des luttes » avec les Traoré. Tout est rentré dans l’ordre de la gauche. Les médias bien-pensants, qui les insultaient et les méprisaient, se sont mis à les aduler et à les vénérer, tandis que, par un effet de vases communicants, leurs effectifs se vidaient.

    Emmanuel Macron, qui avait eu très peur, en ce jour où un hélicoptère tournait autour de l’Élysée pour l’exfiltrer, pouvait respirer. Ce n’était pas son « grand débat » qui avait vaincu les « gilets jaunes », mais les black blocs et les antifas, les racailles de banlieue et l’extrême gauche. Les braves gens.

    Source : https://www.lefigaro.fr/vox/

  • Sur Sacr TV, chroniques de la Monarchie populaire - La Monarchie et la bureaucratie - 3.


    Ecoutons la citation de Pierre de Vaissière dans « Gentilshommes campagnards de l’Ancienne France » : « L’exemple des bons vieux pères et prud’hommes romains, comme Cincinnatus, Attilius Collatinus, Scipion l’Africain et autre personnage de tel calibre qui, de leur charrue appelés aux armes, des armes s’en retournoient à la charrue ». A la veille de la Révolution, la Féodalité ne subsistait plus que par quelques droits. Ces droits étaient considérés comme vexatoires par la paysannerie, dont la réussite sociale était incontestable. Dans la plupart des cas, ces droits n’étaient pas ou peu perçus. Le Duc de Cossé-Brissac disait à ses régisseurs : « Vous ferez beaucoup de bruits, mais vous ne ferez de contrainte que dans les cas urgents et indispensables » Pierre Gaxotte cite dans son livre « La Révolution Française », de nombreux cas de non paiements durant une trentaine d’années…

    Nos ancêtres n’avaient pas la tristesse d’aujourd’hui, tout était occasion à rire et à chanter, écoutons Stevens : « On dansait au Carnaval, aux fêtes publiques ; on dansait à la fauchaison, aux semailles, aux vendanges. En Novembre on se groupait pour « émoiser », et on dansait encore ; dames de châteaux, demoiselles, messieurs, paysans, paysannes domestiques, tous dansaient ensemble sans distinction de rang ou de naissance. Quand on ne pouvait plus danser, on chantait ; et il en était ainsi du Nord au Midi, de l’Est à l’Ouest. Heureux peuple ». Comme le dit Frantz Funck Brentano dans son magnifique livre « L’Ancien Régime », véritable bible du pays jadis, on dansait aux villanelles, aux chansons, bourrées berrichonnes et auvergnates, sauteuses du Nivernais, gavottes du Dauphiné, branles de Bourgogne, farandoles de Provence, gaillardes , laitières, sabotières, rigodons…On le voit un peu dans le film « Chouan » ou paysans et nobles s’amusent ensemble dans l’Ouest profond…Qui n’avait pas connu l’Ancien Régime, n’avait pas connu la douceur de vivre (Talleyrand). Les archives révèlent des banquets de mariage durant une semaine et le fait n’est pas rare…

    Cette conception de vie, où l’on voit un Louis XV pensionner un inventeur d’explosifs terrifiants pour qu’il ne divulgue pas son arme de mort au risque de rendre la guerre inhumaine, nous surprend par son humanisme : « Un joaillier grenoblois du nom de Dupré, inventa un feu grégeois qui eut un certain succès en 1759. Le Maréchal de Belle-Isle eut, après quelques expériences de bons résultats. Louis XV, par sentiment d’humanité, trouva que : « le génie de l’homme était trop inventif pour la destruction ».Le susnommé Dupré reçut une pension de 2000 livres et le cordon de saint-michel, après destruction complète de l’invention… »

    Rappelons aussi ce que Louis XV enseignait à son Fils de Dauphin de France, lors de la bataille de Fontenoy en 1745 :

    « Voyez ce qu’il en coûte à un bon cœur de remporter des victoires. Le sang de nos ennemis est toujours le sang des hommes, la vraie gloire est de l’épargner ».

  • Projet de loi bioéthique - Communiqué de Mgr Le Gall.

    Source : http://toulouse.catholique.fr/

    « Respecter tout homme et tout l’homme ». C’est une formule que le pape Jean-Paul II aimait reprendre depuis sa première Lettre encyclique Le Rédempteur de l’homme. Toute personne humaine est infiniment respectable, en effet, depuis sa conception jusqu’à sa fin naturelle. Notre société vit un paradoxe insoutenable : elle est capable de s’émouvoir et de se mobiliser quand il lui semble que les droits de l’homme sont menacés, d’une part, mais, d’autre part, elle n’agit ni ne réagit pour défendre en bien des occasions les petits, les faibles et les laissés pour compte.

    C’est l’honneur de la société française de mettre son droit au service des plus démunis. Or, qui est plus à la merci, parfois, trop souvent, des inconséquences humaines qu’un enfant porté dans le sein de sa mère, qu’un enfant handicapé, ou qu’un vieillard à qui on dérobe sa mort ? Je sais que tout cela est très délicat, mais la science sans conscience est dangereuse. Qu’en est-il de l’enfant ? que signifie le droit à l’enfant ? que devient la filiation, si nécessaire à la croissance de tout être humain ?


    Les lois de bioéthique vont passer au chaud de l’été dans l’indifférence générale, alors qu’elles posent des questions de fond, sur lesquelles l’Église a su attirer l’attention, dans le respect, depuis plus de deux ans. Il en va de notre humanité, de la Création, de notre relation au Créateur. La pandémie du coronavirus nous a fait prendre la mesure de notre finitude, au moment où nous percevions l’urgence de l’écologie, qui n’est pas le monopole de partis. Voici 5 ans, le pape François a proposé une réflexion profonde et documentée sur « la sauvegarde de la Maison commune », notre Terre : il a demandé que toute cette année, nous nous investissions en Église pour cela, ce que nous faisons dans notre diocèse de Toulouse.


    Notre Conférence épiscopale de France depuis un an déjà, dans une sorte de démarche synodale, prend des engagements pour une écologie humaine intégrale, précisément en vue de respecter tout homme, tout l’homme, tous les hommes, quelle que soit leur sexe, leur âge, leur race ou leur condition. Nous devons dire que les lois de bioéthique, telles qu’elles nous sont proposées, contreviennent au respect de la condition humaine pour aujourd’hui et pour demain. Nous nous engageons pour une écologie humaine intégrale qui veut se mettre au service à la fois de la genèse des êtres humains, de leur croissance, de la prévention de tous les abus dont ils peuvent être les victimes, de leur accompagnement à toutes les étapes de leur vie, non seulement au plan individuel, mais au plan de nos communautés, de nos sociétés : en effet, nous avons mieux compris, au cœur du drame de la pandémie, combien tout est lié. Pour reprendre nos mots d’Église, cela veut dire servir la communion, la communauté, les communautés, dans le respect, pour que la paix et l’amour l’emportent toujours sur la haine, le rejet et la guerre.


    C’est pourquoi, je demande que nous prêtions attention, dans nos paroisses et dans nos communautés diverses, à ce qui suit et qui est important. Il en va de notre humanité, celle que Jésus a pleinement assumée pour assurer sa croissance, sa guérison, sa liberté.

    + fr. Robert Le Gall
    Archevêque de Toulouse
    Le 16 juillet 2020
    Notre Dame du Mont Carmel

  • Sur le site officiel du Prince Jean, Comte de Paris.

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    Où est passé l’art de la conversation, de la disputation élégante dont la France avait le secret?
     
    Les grandes causes de notre temps (santé, planète, travail, égalité) souvent soutenues pour des motifs louables, ne sont plus défendues que de façon passionnelle... La raison, qui devrait nous distinguer des autres espèces, semble nous quitter.

    Tout nous est alors imposé par le haut, et lorsqu'il y a concertation elle est convenue, ou pire, écoutée mais non entendue. Le dialogue courtois est devenu rare. Il laisse la place à des échanges violents et à la loi du plus fort.

    Pris entre les affirmations péremptoires et infantilisantes de certains de nos responsables, et les avis d’experts autoproclamés, nombre de Français sont déboussolés et tendent à ne plus croire personne d'autre qu’eux-mêmes. D’un autre côté, il est difficile d’avoir les bonnes informations, les médias se contentant bien trop souvent de prendre des positions convenues en fonction d’objectifs politiques ou commerciaux. C’est partout le règne du “moi je” et du relativisme, qui biaise le vrai dialogue social.
     
    La politique, de son côté, n’offre plus d’espoir ou de destin autre que la gestion d’un déclin qui semble inévitable. Les grands partis eux-mêmes ne se distinguent plus, les libéraux étant devenus libertaires et les libertaires libéraux.
     
    Les Français ne trouvent aucun écho à leurs revendications les plus simples : vivre sereinement leurs traditions, élever librement leurs enfants, vivre dignement de leur travail... Et depuis quelque temps, enterrer leurs morts, visiter leurs personnes âgées, ou encore défendre leur commerce local face aux géants mondialisés.
     
    Cela ne présage rien de bon pour les années à venir, d'autant plus que les espaces de liberté se réduisent de plus en plus.
     
    Et nos responsables dans tout ça ? Ils suivent le mouvement en accentuant les fractures existantes. Le sentiment d'injustice et d’impuissance grandit.
     
    Il faut absolument inverser cette tendance, nous reprendre en main et retrouver le sens de notre destin. Qu'un nouveau vent de vraie liberté souffle sur notre pays, cette liberté qui nous fait voir, choisir et réaliser le bien, un bien qui fait grandir chacun d'entre nous et la société française toute entière !
     
    Bon premier dimanche de l'Avent à tous.
     
    Jean, comte de Paris
    Province du Languedoc, le 29 novembre 2020
     
  • Une otage libérée ne devrait pas dire ça… Sophie Pétronin l'a dit tout de go : elle veut revenir au Mali !, par Gabriell

    Je sais, c’est l’honneur de la France. Et son talon d’Achille, aussi. La France ne laisse pas tomber ses , et va les chercher… quoi qu’il en coûte. En mai 2019, au Burkina Faso, sans même évoquer les transactions financières probables, il en a coûté la vie de deux militaires. Cette fois, pour , ce sont plus de 100 djihadistes qui ont, à titre de contrepartie, été libérés… officiellement par le Mali.

    3.jpegEt là encore, indirectement, le prix à payer se compte en soldats français : combien étaient tombés pour les arrêter, combien tomberont encore, dans cet infernal jeu de l’oie diplomatique où le militaire, pion que l’on déplace, est renvoyé si vite à la case départ, pour les empêcher de nuire à nouveau ? Forcément, pour les terroristes, le Français est un otage « premium », une cible privilégiée et recherchée car très rentable, quand l’Anglais ne vaut pas un clou. Le Royaume-Uni refusant de céder au chantage et de passer à la caisse, les ravisseurs fichent aux sujets de Sa Majesté une paix… royale.

    Je sais, c’est facile à dire. Car pour désamorcer ce délétère cercle vicieux et prendre exemple outre-Manche, il faudrait faire le choix de sacrifier des otages. Jusqu’à ce que les terroristes comprennent qu’enlever des Français est devenu inutile. Combien faudra-t-il en abandonner froidement avant que la rumeur ne se propage et que la réputation française s’inverse ? Quel gouvernant aurait le cœur de tenir, renvoyant dans leurs pénates les familles éplorées sans autre forme de procès ?

    Je sais, si l’un de mes proches était concerné, je remercierais le Ciel de nous avoir fait naître – lui et moi – Français.

    Oui, je sais tout cela. Mais je sais aussi que si la France fait son devoir, l’otage aussi doit faire le sien. Avec décence et reconnaissance.

    A-t-on le droit de dire tout de go, comme le rapporte l’AFP, avant même que l’avion vers la France n’ait décollé, que l’on retournera dès que possible dans ce pays, instable s’il en est, rongé par l’islamisme et la guerre civile, où tant de soldats français ont péri et dont on a été exfiltrée, saine et sauve, mais en échange d’autres vies, celles des victimes à venir des terroristes libérés ?

    Son âge et son prénom devraient rendre Mme Pétronin doublement sage. Il est vrai que, comme son homonyme de pierre ottomane, étant désormais musulmane – Stockholm est loin, mais le syndrome s’accommode de toutes les latitudes -, elle entend qu’on l’appelle à présent Mariam. C’est son droit. Et le nôtre de lui demander de passer les vingt prochaines années auprès de ce fils aimant qui s’est tant battu pour elle, cantonnant ses louables velléités de charité au périmètre suisso-français.

     

    Gabrielle Cluzel

    Ecrivain, journaliste
     
  • De Gaulle, la foi et l’Église, par Gérard Leclerc.

    Mémorial Charles de Gaulle.

    Colombey-les-Deux-Églises.

    © Juergen Kappenberg / CC by-sa

    À l’occasion du cinquantième anniversaire de la mort du général de Gaulle, parmi les sujets à évoquer, on peut parler de ses relations avec la foi et l’Église catholique. Très attaché à l’une et à l’autre, il en tirait une certaine idée de la civilisation accordée à la personnalité de la France.

    gerard leclerc.jpgEn cette année marquée par le cinquantième anniversaire de la mort du général de Gaulle, mais aussi le cent-trentième anniversaire de sa naissance et le quatre-vingtième anniversaire de l’appel du 18 juin, les évocations ne manquent pas. Je me suis intéressé, pour ma part, aux relations du général avec la foi et avec l’Église catholique, car au-delà même de ses convictions profondes, il y avait une certaine vision des relations du spirituel et du temporel. Il était, en même temps, soucieux d’indépendance totale de l’État par rapport à l’autorité religieuse, mais très attentif à leurs bonnes relations. Le langage qu’il emploie à l’égard des souverains pontifes est d’une déférence extrême. En conclusion d’une lettre adressée à Pie XII, le 29 mai 1944 depuis Alger, il écrit : « Daigne Votre Sainteté bénir nos projets et la foi du peuple français, dont je dépose le témoignage à ses pieds. » [1] On imagine mal Emmanuel Macron et ses prédécesseurs utiliser un pareil langage. Sans doute appartient-il à une autre époque, mais il est surtout caractéristique d’une conception de la civilisation et de la civilisation française.

    Dans cette même lettre, de Gaulle parle des « intérêts spirituels du peuple français » qui doivent retrouver leur primauté que met en péril l’oppression de l’ennemi. Il invoque Dieu sans crainte, dans l’espoir de la victoire. Il insiste sur « le respect que nous portons aux souvenirs les plus chers de notre foi chrétienne, ainsi qu’au patrimoine religieux, intellectuel et moral qu’il représente ». Bien sûr, il ne s’exprimerait pas en ces termes, s’ils ne correspondaient pas à sa foi personnelle liée à la pratique des sacrements. Sur celle-ci, son fils, l’amiral Philippe de Gaulle, a apporté de précieuses indications dans ses mémoires écrites en collaboration avec Michel Tauriac [2]. Chrétien assez traditionnel, il acceptait le concile tout en préférant la messe en latin. Homme de son temps sans doute, mais son exemple pourrait bien nous inspirer, notamment dans les questions cruciales de civilisation aujourd’hui.

    Chronique diffusée sur Radio Notre-Dame le 10 novembre 2020.

    Sources : https://www.france-catholique.fr/

    https://radionotredame.net/

  • Voilées et fières de l’être, par Iris Bridier.

    On aura tout vu, tout lu, tout entendu. L’imagination des minorités est sans fin pour mettre en avant leurs revendications. Dernière en date, le port du voile comme signe d’émancipation et de la de la femme avec ces photos de musulmanes s’affichant sur les réseaux sociaux, le #PasToucheAmonHijab écrit dans le creux de la main. 

    Un touche pas à mon pote revisité à la sauce Insta, un peu plus glam sur ces clichés que la main jaune ou arc-en-ciel du SOS Racisme des années 80. Alors, comme à l’accoutumée dans le « wokisme », le phénomène démarre aux États-Unis avant d’être imité en France. Quelques minorités s’agitent sur les réseaux sociaux, et c’est bien là leur force, le mouvement relayé prend de l’ampleur jusqu’à renvoyer l’illusion qu’il est un courant majoritaire.

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    S’inspirant donc du #HandsOffMyHijab lancé quelques jours auparavant par des personnalités américaines – la députée américaine Ilhan Omar, la championne d’escrime Ibtihaj Muhammad, la mannequin Rawdah Mohamed, les journalistes Amani et Noor Tagouri, révèle Le Parisien -, des musulmanes en France tentent de faire entendre leurs voix. Celles-ci réagissent au récent vote du Sénat sur l’interdiction du port du voile dans les piscines publiques, lors de sorties scolaires ou pour les mineures.

    « Parce que tu ne peux pas accepter qu’il existe d’autres visions d’émancipation, de liberté et d’indépendance que la tienne », affirme l’une. « J’ai porté le voile à 17 ans, par choix, par convictions religieuses, avec honneur et dignité. Cela fait maintenant quatre ans de combat, des refus de travail, des regards insistants et des restrictions qui s’ajoutent sans cesse. Nous ne sommes pas sujettes à vivre comme les autres femmes ? », s’interroge l’autre, oubliant que la France n’est pas encore un pays musulman et que le voile n’est pas un tissu comme les autres. C’est « un bout de charia », estime Jean Messiha, sur CNews, ajoutant : « Le voile n’appartient pas à l’ française, personne ne rêve de voir une France couverte de femmes voilées. »

    Las, certains catholiques pensent naïvement bien faire en apportant leur soutien.

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    Même confusion dans l’esprit de Frédéric Durand, directeur de la revue L’Inspiration , comparant le voilement d’une fillette à l’aube de l’enfant de chœur. Fort heureusement pour nous, certaines féministes (même de gauche !) s’offusquent contre ce combat multiculturaliste. Dans le le magazine Elle, Caroline De Haas se dit choquée « par celles qui affirment que porter le voile est un libre choix. Penser la liberté individuelle sans penser la globalité d’un système d’oppression (économique, culturel, religieux ou politique), c’est aberrant ! Affirmer que c’est seulement une question de liberté, cela permet de tout justifier. »

    Jusqu’à oublier celles frappées, violées ou jetées en prison si elles refusent de le porter. Celles-là ne s’afficheront pas sur Twitter ou Insta.

     

    Iris Bridier

    Journaliste
    Auteur
     
  • Dans le monde, et dans notre Pays légal en folie...

    1. Il faut suspendre sans délai le maire LR d'Étampes, Franck Marlin, qui a organisé une "marche blanche" pour la mort accidentelle de 2 frères délinquants (Samir et Nordine) qui, après avoir percuté un camion, tentaient de fuir et refusaient de se soumettre à un contrôle de gendarmerie.

    lafautearousseau appuie totalement le syndicat France Police qui demande "la suspension puis la révocation du maire et de ses adjoints" en raison de leur soutien à "des criminels notoires".

    https://www.leparisien.fr/essonne-91/polemique-a-etampes-apres-la-marche-blanche-pour-les-freres-morts-sur-la-n20-19-01-2021-8420024.php

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    1 BIS : parce que "bis repetita placent", lafauteraousseau apporte son soutien inconditionnel et absolu aux policiers qui sont écœurés de cette marche blanche acceptée par le maire d'Etampes. Cette marche était inacceptable. C'est une insulte aux Français debout, partisans de l'ordre, soucieux de sécurité et respectueux des lois.

    Tous avec le Syndicat France Police policiers en colère 

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    "Quel message veut-on envoyer aux citoyens et aux policiers en organisant une marche blanche prise en charge par la mairie pour les auteurs d’un refus d’obtempérer ?", demande avec raison (sur CNEWS) Christophe Rouget, secrétaire général du SCSI...

     

    3. C'est "la montagne" qu'un gouvernement d'incapables et de faillis assassinent, eux qui ont tout raté depuis le début. "La montagne" mais aussi la Culture, la Restauration/Hôtellerie, le Sport, les Étudiants... bref : la France ! Alors qu'on s'entasse dans les métros et transports en communs bondés, ou dans des grandes surfaces également archi-pleines, et qu'aucun argument scientifique sérieux ne vient justifier une telle décision, le gouvernement assassine tranquillement tout un secteur de la vie française....

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    3 BIS : Pareil pour les théâtres/cinémas..., bars/hôtels/restaurants..., facs etc... : on avait bien vu, il y a maintenant quelque temps, qu'au Puy du Fou un spectacle grandiose et magnifique (comme on sait les y organiser, là-bas) avait réuni 9.000 en même temps, au cours de la même soirée, en les séparant seulement en trois fois 3.000 personnes. Toutes les précautions avaient été prises : contaminations ? Zéro ! Alors ! Ce gouvernements de faillis préfèrent assassiner les forces vives de la France, empêcher de travailler les Français qui veulent travailler, alors que, dans le même temps, il fait entrer chaque année sur le territoire national quasiment 500.000 étrangers qui, eux, ne viennent pas forcément pour... travailler !

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    5. À Nîmes, un parent d'élève (?) menace un enseignant : "Ce qu'on a fait à Samuel Paty, c'est rien par rapport à ce que je vais vous faire !"... :

    https://www.valeursactuelles.com/societe/ce-quon-fait-samuel-paty-cest-rien-cote-de-ce-que-je-vais-vous-faire-nimes-un-parent-deleve-menace-des-enseignants-127630

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    6. C'était il y a quinze ans : Ilan Halimi... Le renforcement considérable de l'armée d'invasion islamiste, pourvoyeuse de l'antisémitisme d'aujourd'hui, c'est maintenant, sous nos yeux. Réagir, avant qu'il ne soit trop tard...

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    7. Insécurité/violence(s) galopante à Paris (merci Anne Hidalgo !) : 

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