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Sur Sacr TV, chroniques de la Monarchie populaire - La Monarchie et la bureaucratie - 3.


Ecoutons la citation de Pierre de Vaissière dans « Gentilshommes campagnards de l’Ancienne France » : « L’exemple des bons vieux pères et prud’hommes romains, comme Cincinnatus, Attilius Collatinus, Scipion l’Africain et autre personnage de tel calibre qui, de leur charrue appelés aux armes, des armes s’en retournoient à la charrue ». A la veille de la Révolution, la Féodalité ne subsistait plus que par quelques droits. Ces droits étaient considérés comme vexatoires par la paysannerie, dont la réussite sociale était incontestable. Dans la plupart des cas, ces droits n’étaient pas ou peu perçus. Le Duc de Cossé-Brissac disait à ses régisseurs : « Vous ferez beaucoup de bruits, mais vous ne ferez de contrainte que dans les cas urgents et indispensables » Pierre Gaxotte cite dans son livre « La Révolution Française », de nombreux cas de non paiements durant une trentaine d’années…

Nos ancêtres n’avaient pas la tristesse d’aujourd’hui, tout était occasion à rire et à chanter, écoutons Stevens : « On dansait au Carnaval, aux fêtes publiques ; on dansait à la fauchaison, aux semailles, aux vendanges. En Novembre on se groupait pour « émoiser », et on dansait encore ; dames de châteaux, demoiselles, messieurs, paysans, paysannes domestiques, tous dansaient ensemble sans distinction de rang ou de naissance. Quand on ne pouvait plus danser, on chantait ; et il en était ainsi du Nord au Midi, de l’Est à l’Ouest. Heureux peuple ». Comme le dit Frantz Funck Brentano dans son magnifique livre « L’Ancien Régime », véritable bible du pays jadis, on dansait aux villanelles, aux chansons, bourrées berrichonnes et auvergnates, sauteuses du Nivernais, gavottes du Dauphiné, branles de Bourgogne, farandoles de Provence, gaillardes , laitières, sabotières, rigodons…On le voit un peu dans le film « Chouan » ou paysans et nobles s’amusent ensemble dans l’Ouest profond…Qui n’avait pas connu l’Ancien Régime, n’avait pas connu la douceur de vivre (Talleyrand). Les archives révèlent des banquets de mariage durant une semaine et le fait n’est pas rare…

Cette conception de vie, où l’on voit un Louis XV pensionner un inventeur d’explosifs terrifiants pour qu’il ne divulgue pas son arme de mort au risque de rendre la guerre inhumaine, nous surprend par son humanisme : « Un joaillier grenoblois du nom de Dupré, inventa un feu grégeois qui eut un certain succès en 1759. Le Maréchal de Belle-Isle eut, après quelques expériences de bons résultats. Louis XV, par sentiment d’humanité, trouva que : « le génie de l’homme était trop inventif pour la destruction ».Le susnommé Dupré reçut une pension de 2000 livres et le cordon de saint-michel, après destruction complète de l’invention… »

Rappelons aussi ce que Louis XV enseignait à son Fils de Dauphin de France, lors de la bataille de Fontenoy en 1745 :

« Voyez ce qu’il en coûte à un bon cœur de remporter des victoires. Le sang de nos ennemis est toujours le sang des hommes, la vraie gloire est de l’épargner ».

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