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  • Prochain « Secrets d’Histoire » sur « Louis-Philippe et Marie-Amélie, notre dernier couple royal »

     

    C'est le blog La Couronne qui nous l'apprend en ces termes :

    Monsieur Stéphane Bern vient d’annoncer que le prochain numéro de son émission « Secrets d’Histoire », diffusé sur France 2, le mardi 30 octobre à 21h, sera consacré à « Louis-Philippe et Marie-Amélie, notre dernier couple royal ». 

    photo-blog3.pngEn janvier dernier, Son Altesse royal le Duc de Vendôme avait  reçu au Domaine Royal de la chapelle de Dreux, Stéphane Bern et son équipe pour le tournage de plusieurs séquences de cette émission avec notamment une interview du Prince Jean qui connaît parfaitement l’histoire du Domaine Royal puisqu’il y réside à l’année avec sa famille.

    Après le tournage avec le Dauphin de France à Dreux, Stéphane Bern avait poursuivi son périple au château d’Eu afin de narrer aux téléspectateurs la vie et les tribulations du Roi Louis-Philippe et de la Reine Marie-Amélie. Le dernier couple royal français appréciait vraiment cette demeure de campagne normande où régnait une vie familiale harmonieuse au milieu des collections de tableaux de la Grande Mademoiselle. 

    Une belle émission historique avec en bonus la présence du Dauphin de France… Bref une belle émission à ne rater sous aucun prétexte.    

  • Sur TV Libertés, parents si on parlait de sexualité ? - Le Zoom - Marie-Jo Gacek.


    Marie-Jo Gacek est conseillère conjugale et familiale. Diplômée en psychologie et certifiée en sexologie clinique de l'université de Genève, elle est également conférencière et formatrice. Elle publie "Parents si on parlait de sexualité - Construire son éthique sexuelle".

    Il est parfois difficile en tant que parents d’aborder le thème de la sexualité avec ses enfants. Pourtant dans notre société connectée et hyperérotisée où le sexe et la pornographie sont omniprésents, il apparaît indispensable que les parents réalisent une éducation à la vie affective, relationnelle et sexuelle (EARS) qui correspond à leurs valeurs. Pour ce faire, il convient dans un premier temps de construire sa propre éthique sexuelle, c’est-à-dire de réfléchir à ce qu’est la sexualité humaine et à la manière dont on pense et choisit de vivre la relation charnelle. Les différents thèmes abordés dans cet ouvrage de façon théorique, mais aussi pratique grâce à des ateliers de réflexion offriront de nombreuses pistes aux parents pour élaborer cette éthique.

  • Sur TV Libertés, Macron est arrivé à la tête de l’Etat par effraction !, par Paul-Marie Coûteaux.

    Il y a quelques semaines naissait la revue "Front populaire". A la rentrée, une seconde revue politique fera son apparition :"Le Nouveau Conservateur". A la tête de cette initiative, Paul-Marie Coûteaux et Jean-Frédéric Poisson. Ensemble, ils veulent créer un magazine de réflexion capable de réconcilier la droite avec elle-même. Paul-Marie Couteaux présente le ton et les premiers invités de la revue. Il évoque les points de divergence avec la démarche de Michel Onfray et affirme qu’il ne croit plus à l’union des souverainistes de droite et de gauche. Arguments et débat sur TVLibertés.

  • Aux Mercredis de la NAR : #36 Jérôme Sainte-Marie sur le thème “Macron, le bloc bourgeois et les Gilets jaunes”.

    Mercredi 9 janvier, aux “Mercredis de la NAR” nous recevions Jérôme Sainte-Marie sur le thème “Macron, le bloc bourgeois et les Gilets jaunes”.
    Diplômé de l’Institut d’Études politiques de Paris, politologue, spécialiste des études d’opinion, Jérôme SAINTE-MARIE préside la société d’études et de conseil Polling Vox. Il a notamment publié « Le nouvel ordre démocratique » aux éditions du Moment en 2015.
    Au lendemain de l’élection présidentielle de 2017, Jérôme Sainte-Marie avait expliqué que le clivage droite-gauche s’estompait au profit d’un affrontement entre « libéralisme élitaire » et « souverainisme populaire » dont les Français avait de plus en plus nettement conscience et qui pourrait conduire à de très fortes tensions si un programme ultralibéral était appliqué.
    Comment analyser aujourd’hui “Macron et le bloc bourgeois face à la révolte des Gilets jaunes ?”

  • Projet de loi bioéthique : la « vive préoccupation » des évêques de France, par Jean-Marie Dumont.

    Source : https://www.famillechretienne.fr/

    Partout en France, les évêques de France lancent l’alerte alors que le gouvernement entend faire adopter en quelques jours par l’Assemblée d’ici fin juillet le projet de loi de bioéthique.

    Rarement les évêques de France auront été aussi unis pour dire « non ! » De la Bretagne à l’Alsace, de Lille à Toulouse, de Grenoble à Brest, les responsables de l’Église catholique en France expriment haut et fort leur opposition au projet de loi de bioéthique que le gouvernement entend faire adopter en deuxième lecture par l’Assemblée nationale en plein cœur de l’été et ce avec des restrictions drastiques apportées à la liberté de parole (25 heures de temps programmé).

    « Projet injuste, inégalitaire et dangereux », « loi injuste et violente », « monstruosité » du projet d’autoriser les chimères homme-animal, « conséquences mortifères », « principes mensongers »… les prélats ne mâchent pas leurs mots pour dénoncer le mal et alerter les Français. Venant des autorités de l’Église de France toujours soucieuses du dialogue, c’est le signe que l’heure est vraiment très grave. « Au nom de ma responsabilité confiée par le Christ, au nom de ma conscience d’homme, je ne pouvais pas me taire devant tel un projet de société », déclare ainsi Mgr Thierry Brac de la Perrière, évêque de Nevers, dans un texte à la tonalité particulièrement dramatique.

    Des questions majeures « camouflées » fin juillet

    Le premier point qui scandalise les évêques concerne le calendrier d’examen de la loi. Inscrit de manière impromptue à l’ordre du jour d’une session extraordinaire qui s’est ouverte le 1er juillet, celui-ci est prévu du 27 au 31 juillet. Ces dates sont probablement les moins aptes de toute l’année à permettre une discussion approfondie, sur des enjeux graves qui concernent toute la société. « Les débats nécessaires en seront forcément amoindris voire tus », regrette Mgr Dominique Blanchet, évêque de Belfort-Montbeliard, dans un long communiqué exprimant les raisons de sa « vive préoccupation au sujet des conséquences » de ce projet. « Comment se fait-il que des questions aussi fondamentales puissent être ainsi traitées en plein cœur de l’été, de manière camouflée, au milieu d’une crise sanitaire, économique et sociale sans précédent ? », demande pour sa part Mgr Sylvain Bataille, évêque de Saint-Étienne, dans une Lettre ouverte aux parlementaires de la Loire. « Est-ce vraiment la nécessité du moment ? » « En plein cœur de l’été, alors que la page de la crise sanitaire est loin d’être tournée, déplore Mgr Francis Bestion, évêque de Tulle, et que se prépare une crise économique et sociale d’une ampleur, semble-t-il, inédite, voilà qu’une ligne rouge est sur le point d’être franchie. » « On peut être étonné et même trouver indécent cette précipitation au moment où les Françaises et les Français ont bien d’autres sujets de préoccupation », fait aussi remarquer l’évêque de Grenoble et Vienne, Mgr Guy de Kérimel. « Pourquoi vouloir lui donner la priorité et le faire passer en catimini en profitant du contexte sanitaire et des vacances d’été pour éviter toute forme de débat ? » La Conférence des évêques de France (CEF) a elle-même dénoncé lundi « la volonté d’adoption en urgence d’une loi injuste et inégalitaire ».

    Une loi « folle et violente »

    La deuxième série de critiques formulées par les évêques concerne le fond du projet de loi. « Sous couvert de prétendues avancées sociétales, il porte en germe de grandes violences, faites aux plus faibles d’entre nous et aux générations à venir », note Mgr Thierry Brac de La Perrière, évêque de Nevers dans un communiqué intitulé « une loi folle et violente » qui décrypte avec une grande précision l’esprit du texte. Il y dénonce non seulement le projet de faire « naître délibérément des enfants sans père », mais aussi le mépris de l’enfant à naître, la sacralisation du « projet parental qui donne droit de vie et de mort sur l’enfant » (notamment en lien avec la « recherche sur l’embryon », à laquelle ils peuvent être « donnés », avant d’être supprimés) ou l’invocation de l’égalité sans lien avec la réalité. « Les mots prennent la place de la réalité. La réalité peut être changée par le choix des mots », dénonce-t-il. « Ce texte porte gravement atteinte à l’inviolabilité de la vie humaine », déclare pour sa part Mgr Jean Legrez, archevêque d’Albi, selon lequel il « bafoue à la fois l’égalité, la fraternité et la dignité humaine : par les projets d’extension du tri des embryons, par le bouleversement des relations généalogiques, par l’intention de fabriquer des embryons chimères homme-animal… » « Nous devons dire que les lois de bioéthique, telles qu’elles nous sont proposées, contreviennent au respect de la condition humaine », affirme tout simplement Mgr Robert Le Gall, archevêque de Toulouse. « Faut-il que la conscience de nos contemporains soit à ce point anesthésiée pour ne plus savoir prendre la mesure de la gravité de telles transgressions destructrices de la dignité de la personne humaine, à commencer par la plus vulnérable ? », demande Mgr Marc Aillet, évêque de Bayonne, évoquant un projet « considérablement aggravé » lors de son passage en commission spéciale Bioéthique du 29 juin au 3 juillet dernier. Au détour d’une phrase, cet évêque laisse d’ailleurs entendre que les ajouts très contestés apportés par cette commission (notamment l’élargissement du tri des embryons lors du diagnostic pré-implantatoire et l’autorisation de la « FIV-ROPA ») pourraient constituer une tactique visant à faire passer plus facilement la « PMA sans père » lors du vote en plénière fin juillet, donnant à celle-ci une allure plus « modérée » et « acceptable » que les « excès » introduits en Commission.

    « Une autre bioéthique que celle de l’actuel projet »

    Si un nombre important d’évêques réagissent ainsi de manière forte et personnelle, la grande majorité des diocèses français diffuse par ailleurs les éléments de communication officiels de la Conférence des évêques de France : le communiqué dénonçant un projet « injuste, inégalitaire et dangereux », la vidéo de la conférence de presse du 20 juillet de Mgr Pierre d’Ornellas expliquant les positions de l’Église sur les lois de bioéthique, et une tribune de cinq évêques membres du groupe de travail « Bioéthique » de la Conférence des évêques de France demandant à « élaborer une autre bioéthique que celle de l’actuel projet de loi. » La Conférence épiscopale elle-même, qui fait actuellement de la bioéthique la une de son site internet, a ouvert une page « Loi bioéthique : les évêques de France se mobilisent », qui relaie leurs prises de position sur ce sujet. Autant d’éléments destinés à exprimer une protestation publique contre ce projet et à provoquer un « réveil des consciences » au sein de la société

  • Obligation vaccinale : dans le monde postmoderne, la liberté est-elle encore un bien essentiel ?, par Marie d'Armagnac.

    Il y a quelques jours, le sénateur italien Davide Faraone, proche de Matteo Renzi, lançait une bombe sur Facebook. Évoquant l’impossibilité d’imposer par force la vaccination contre le Covid-19, il préconisait pour les récalcitrants rien moins que la mort sociale :

    3.jpgplus de possibilité de prendre le train, l’avion, le bateau, ni d’aller au bar ou au restaurant, au théâtre ou au musée, au stade ou dans les centres commerciaux sans le passeport sanitaire délivré lors de la vaccination. Et plus de possibilité, non plus, d’aller à l’école ou de se faire soigner dans les hôpitaux.

    Proposition farfelue, me direz-vous, les Italiens sont toujours un peu extravagants…

    Eh bien, non, cette appétence pour des pratiques d’exclusion totalitaire est fort répandue en France. Yannick Jadot, Gérard Larcher, François Bayrou, Daniel Cohn-Bendit, Christophe Barbier : tous militent pour l’obligation vaccinale. Le progressisme et la défense hystérique des droits – en l’occurrence ce mystérieux droit à la santé – ne font pas bon ménage avec l’exercice des libertés : celles-ci ne sont définitivement plus classées dans la catégorie des biens essentiels.

    En France, le gouvernent reste prudent pour le moment, tant il perçoit que l’exaspération des Français a supplanté, et de loin, « l’acceptabilité » des mesures gouvernementales en matière de gestion du Covid-19. Cependant, juge la Haute Autorité de santé, s’il est « inopportun » de rendre la vaccination obligatoire en début de campagne, la HAS l’envisage tout de même, notamment « lorsque les outils de persuasion n’ont pas permis d’atteindre une couverture vaccinale suffisante pour protéger la population », soit 75 % minimum de la population.

    Mardi soir, lors de son discours, a affirmé que la vaccination ne serait pas rendue obligatoire. Le sondage Odoxa du 9 novembre dernier révélait que 60 % des Français étaient opposés au caractère obligatoire du quand celui d’Ipsos affirmait que 55 % des Français étaient prêts à se faire vacciner. « Ma crainte est que les Français ne se fassent pas assez vacciner », disait, d’ailleurs, récemment, .

    Les raisons d’une telle défiance ? Un manque évident de recul sur la maladie, et encore plus sur le vaccin (il faut une dizaine d’années pour évaluer l’efficacité d’un vaccin, et surtout ses éventuels effets secondaires). Mais aussi, et c’est capital, une méfiance gigantesque des Français vis-à-vis des autorités sanitaires et des laboratoires, et une perte de crédibilité très forte de la parole publique gouvernementale en la matière, tant la gestion de l’épidémie a pu révéler de mensonges et d’impréparation.

    À l’étranger, si, pour le Royaume-Uni de Boris Johnson, la vaccination anti-Covid ne sera pas obligatoire, la nouvelle loi sanitaire de la région autonome de Galice, en Espagne prévoit une amende minimum de 3.000 euros pour ceux qui refuseraient de se faire vacciner.

    On peut, néanmoins, se demander si la question de l’obligation, ou pas, de se vacciner n’est pas déjà dépassée. En effet, Alan Joyer, le PDG de la compagnie aérienne australienne Qantas, vient de déclarer qu’il mettrait en place, pour tous ses vols internationaux, l’obligation pour tous les voyageurs d’être vaccinés.

    Dans le même temps se mettent en place des standards internationaux pour la création d’un passeport sanitaire numérique, avec l’application Common Pass, qui évalue les tests obligatoires selon la destination des passagers, télécharge sur leur téléphone les résultats transmis par un laboratoire agréé et génère un code QR scannable. Or, selon le docteur Brad Perkins, responsable du projet, « à mesure que les vaccins vont devenir largement disponibles, de nombreux pays vont exiger des voyageurs qu’ils présentent une preuve de vaccination à leur arrivée ».

    Et l’on passera, sans coup férir, de l’obligation de test à l’obligation de vaccination pour pouvoir se rendre à l’étranger.

    Aura-t-on, dans le futur, réellement la liberté de ne pas se faire vacciner contre le Covid-19 ?

     

    Marie d'Armagnac

    Journaliste
    Journaliste et auteur
  • Pour la Hongrie et la Pologne, la souveraineté nationale n’a pas de prix, par Marie d'Armagnac.

    Ainsi donc, les gouvernements de et de ont opposé, lundi, leur veto à l’adoption du budget 2021-2028 de l’Union européenne de 1.100 milliards d’euros et à celle du plan de relance extraordinaire post-Covid-19 de 750 milliards d’euros qui y est adossé. Ce vote requérant l’unanimité, ces deux pays ont bloqué le budget et mis l’Union européenne en attente.

    9.jpgDès le lendemain, lors de la réunion virtuelle des ministres des Affaires européennes des pays membres de l’Union européenne, les deux pays ont essuyé un tir de barrage de protestations des autres pays de l’Union européenne, faisant monter la pression sur les récalcitrants. Ainsi, l’Espagne : « Quiconque bloque le processus de ratification devra assumer une responsabilité gigantesque devant les autres États membres et tous les citoyens européens », et ainsi de suite, tandis que ce veto hongrois et polonais faisait les gros titres de la grande presse.

    Que s’est-il donc passé, entre juillet 2020 où, après quatre jours d’âpres négociations au Parlement européen, un accord, « historique » selon , avait été trouvé, entérinant le « paquet » budgétaire à soumettre au vote cet automne, et le blocage du 16 novembre ?

    Revenons-en aux faits qui, comme chacun sait, sont têtus.

    En juillet, on avait observé plusieurs groupes d’intérêts divergents : les pays du Nord, dits frugaux, à tendance plutôt sociale-démocrate, c’est-à-dire avec une contribution restreinte au budget de l’Union européenne, se montraient intraitables sur le fait de conditionner l’accès aux aides du fameux plan de relance au respect de « l’État de droit » (indépendance de la presse et de la justice, notamment). Clairement, Hongrie et Pologne étaient visées, en tant que démocraties dites illibérales, et qualifiées comme telles par les autres pays européens. Mais le duo Macron-Merkel avait plaidé avec succès pour que l’urgence économique l’emporte, faisant, de fait, une concession à Viktor Orbán : cette conditionnalité était exprimée en termes suffisamment flous, sans cadre juridique strict quant à des mesures de rétorsion éventuelles, pour qu’Orbán s’exclame, le 21 juillet dernier : « Toutes les tentatives de lier l’État de droit au budget ont été stoppées. »

    Était-ce une stratégie franco-allemande pour calmer le jeu, arracher les votes qui demandent l’unanimité, quitte à prévoir un ultérieur « coup de pied de l’âne » envers les deux pays visés et, au passage, rassurer les démocraties du Nord, alliées historiques de l’Allemagne ?

    Toujours est-il que, le 30 septembre, la Commission européenne publiait un rapport sur l’État de droit dans les démocraties de l’Union européenne, épinglant notamment les pratiques de la Hongrie en matière d’indépendance de la Justice et de pluralité des médias. Pour avoir parcouru ce rapport, je me suis plusieurs fois demandé s’il s’agissait de la Hongrie… ou de la France. Que l’on songe, par exemple, à l’action du parquet national financier ou à la couverture médiatique de la campagne présidentielle d’Emmanuel Macron, mais ceci est un autre sujet…

    Et le 4 novembre dernier, un accord conclu entre le Parlement européen et le Conseil européen sur la conditionnalité de l’État de droit pour l’accès aux ressources du plan de relance, accord qui ne demandait pas l’unanimité du vote pour être adopté, stipule que « la nouvelle loi ne s’applique pas seulement lorsque les fonds de l’Union européenne sont directement utilisés de manière abusive, comme dans les cas de corruption ou de fraude. Elle s’appliquera également aux aspects systémiques liés aux valeurs fondamentales de l’Union européenne que tous les États membres doivent respecter, telles que la liberté, la démocratie, l’égalité et le respect des droits de l’homme, y compris les droits des minorités. » C’est donc une porte grande ouverte à l’ingérence de l’Union européenne sur les lois nationales, qui sont du ressort du régalien, ou sur les lois dites sociétales. Et ce, alors que la Pologne vient, notamment, d’adopter une loi restreignant l’accès à l’avortement.

    C’est donc très logiquement que la Pologne et la Hongrie ont dénoncé ce « coup de pied de l’âne » et opposé leur veto à ce paquet budgétaire. Selon Le Figaro, Viktor Orbán avait, auparavant, prévenu qu’« il ne peut donner son accord au compromis sur la conditionnalité car cela ne correspond pas au paquet conclu en juillet ».

    Quelques jours plus tard, après le vote de lundi, il s’expliquait : « Nous n’avons pas créé l’Union européenne pour avoir une deuxième Union soviétique » et, le 18 novembre, « il n’y aurait plus d’obstacles à lier les États membres à des mécanismes communs de soutien à l’immigration » car « l’Europe pourra utiliser des moyens financiers pour faire chanter les pays qui s’opposent à l’immigration ».

    Avec un certain panache, Michal Wojcik, le vice-ministre de la Justice polonais, affirmait, quant à lui, à propos de ce veto : « C’est un moment-clé de notre histoire : combien vaut la souveraineté, un milliard, plusieurs douzaines de milliards, plusieurs centaines de milliards d’euros ? Pour nous, cela n’a pas de prix. »

     

    Marie d'Armagnac

    Journaliste et auteur
  • La faiblesse de l’État, meilleure alliée du lobby pro-migrants, par Marie d'Armagnac.

    Le 23 novembre dernier, l’évacuation des 500 Afghans de la place de la République, à Paris, avait fait couler beaucoup d’encre. Au terme d’une tragi-comédie médiatique, et après le désaveu de la par le président de la République et le ministre de l’Intérieur, ces immigrés clandestins soutenus et instrumentalisés par de nombreuses associations comme Utopia56 ou Médecins du monde, mais aussi par des élus d’extrême gauche, ont obtenu ce qu’ils voulaient :

    10.jpgun logement, promis par , ministre de la Citoyenneté, et Emmanuelle Wargon, ministre du Logement. La farce tragique, bien rodée, s’est déroulée sans accroc : les associations de soutien aux migrants ont obtenu gain de cause et les pouvoirs publics ont cédé face à un groupe de pression minoritaire mais très actif, qui compte de puissants appuis dans les médias.

    Qu’est-ce que cela nous dit du mode de fonctionnement de l’État, et de ce gouvernement en particulier ?

    Cette séquence est révélatrice de la faiblesse et de la fébrilité de l’État face à toute force contestatrice, dès lors qu’elle est violente. Elle est également emblématique du prisme idéologique imposé par des lobbys pro-migrants, relayé par les médias, qui fausse complètement la réalité de l’immigration en France. En clair, ils ont peu à peu imposé une grille de lecture des faits qui n’a que peu à voir avec la réalité… et même dicté l’agenda politique du gouvernement en matière d’immigration.

    Prenons, par exemple, le cas des mineurs isolés, évalués à 40.000 en France, pour un coût de prise en charge de deux milliards d’euros. En janvier 2019, le gouvernement prend la décision de créer un fichier biométrique d’appui à l’évaluation de la minorité des étrangers, dont la gestion serait alors assurée par les préfectures, donc le ministère de l’Intérieur, en amont de l’entretien de demande d’aide sociale à l’enfance (ASE) auprès de l’administration départementale. L’objectif est de rationaliser, un peu, cet accès à l’ASE gérée par les départements : ce sont, en effet, les structures locales qui, jusqu’alors, évaluaient la minorité des étrangers demandant l’ASE, minorité évaluée le plus souvent par un simple entretien. Clairement, il s’agissait de combattre la fraude, mais aussi la gestion politique de ce volet de la politique migratoire. En effet, selon un rapport public de 2018 cité par Le Monde, le taux de reconnaissance de la minorité varie de 9 à 100 % d’un territoire à l’autre… Ce fichier visait donc à empêcher un clandestin de se présenter dans plusieurs départements jusqu’à ce que l’évaluation lui soit favorable, car s’il n’est pas déclaré mineur, il peut alors faire l’objet d’une mesure d’éloignement du territoire.

    Branle-bas de combat des associations : une vingtaine d’entre elles, dont l’UNICEF, Médecins sans frontières, le Secours catholique, la CIMADE, le Syndicat de la magistrature, auxquelles se joint le Défenseur des droits Jacques Toubon, saisissent le Conseil d’État pour faire annuler ce décret de création du fichier biométrique, tandis qu’elles portent également ce texte devant le Conseil constitutionnel. Ce dernier validera finalement la création de ce fichier biométrique.

    Que croyez-vous qu’il arriva ? Quinze départements, dont la Seine-Saint-Denis, ont déclaré alors qu’ils ne mettraient pas en œuvre ce nouveau système.

    Un des très nombreux exemples du lobbying pro-migrant exercé par les associations, qui parvient, dans les faits, à détourner ou annihiler les timides tentatives de l’exécutif de réprimer l’immigration clandestine. Mais aussi l’exemple d’un État pléthorique et mal organisé qui gouverne selon les humeurs d’une petite partie de l’opinion publique, cède devant les groupes de pression et renonce ainsi, chaque jour un peu plus, à l’exercice de son pouvoir régalien.

    Il y a quelques jours, un « mineur isolé » a été arrêté à Nîmes, après plusieurs agressions et cambriolages sur des personnes âgées. Affirmant aux policiers être âgé de 15 ans, sous la foi de faux papiers d’identité, il avait été relâché. Ce n’est que l’obstination d’un juge pour enfants du tribunal de Nîmes qui a permis de découvrir que le délinquant, multirécidiviste, était âgé de 22 ans. Comment ? Grâce à un examen osseux qui n’avait jamais été réalisé auparavant.

     

    Marie d'Armagnac

    Journaliste
    Journaliste et auteur
  • Sur TV Libertés, enfants et écrans, le grand danger ! - Le Zoom - Marie-Alix Le Roy.

    Pas de smartphone avant 15 ans, c’est la décision radicale que Marie-Alix Le Roy a prise pour protéger ses enfants. Exposition à la pornographie, décrochage scolaire, désociabilisation, violences... elle dresse un tableau sans appel des écrans dans son manuel “Protégeons nos enfants des écrans !”. Des conseils pratiques et éprouvés issus de l’expérience concrète de parents qui, comme elle, ont fait ce choix. Un livre à mettre entre les mains de tous les parents qui veulent dire non aux écrans, pour le bien de leurs enfants.

  • Sur la page FB de l'Action Royaliste Rennaise : hommage à la reine Marie-Antoinette.

    Le 16 octobre 1793, la reine Marie-Antoinette est guillotinée par la République qui, après le roi Louis XVI, veut arracher toutes les racines de la royauté...
    L'historienne Evelyne Lever a consacré un ouvrage à la reine et quelques entretiens à son sujet ces dernières années. Voici un extrait d'un entretien publié dans Le Figaro en octobre 2018 sur le procès de la reine :

    "La Terreur est à l'ordre du jour. Il faut purger la France à l'intérieur des complots qui se trament. La loi des suspects est votée le 17 septembre 93 et on décide que Marie-Antoinette, qui est la mère de tous les vices, sera traduite devant le Tribunal révolutionnaire. La reine devient un bouc émissaire. On l'accuse d'avoir dilapidé les richesses de la France, d'avoir été la mauvaise conseillère de son mari et d'avoir trahi la France en se mettant en relation permanente avec les ennemis de la France, en particulier avec la famille d'Autriche. Cela reprend tous les pamphlets. C'est un procès politique qui est réglé en deux jours. Tout est déjà décidé. Elle est perdue d'avance. Mais elle pense qu'elle sera déportée en Autriche parce qu'elle se rend compte qu'il n'y a pas de preuves. Et se défend très habilement. Elle dit que de toute façon elle n'avait pas voix au chapitre, qu'elle était l'épouse de Louis XVI et qu'elle avait toujours suivi son mari.
    Mais ce qui est abominable, c'est l'accusation ignoble d'inceste avec son fils -on fait témoigner contre elle son enfant de 8 ans. On lui prête vraiment les vices poussés à l'extrême. On a beau attaquer la reine, on a voulu outrager la femme. Mais elle a une majesté fantastique: son avocat écrira, que lorsqu'elle est repassée devant le peuple, elle a relevé la tête. Elle meurt en reine. Jusqu'au bout elle a conscience d'être ce qu'elle est, même dans la charrette qui la conduit à la guillotine. Marie-Antoinette monte sur les marches de l'échafaud et entre dans la légende. Elle devient pour les royalistes une martyre et pour ceux qui ne sont pas royalistes, pour beaucoup de gens, une héroïne."
    Qu'elle repose désormais en paix !
     
  • Sur Boulevard Voltaire, des militantes de Nemesis déposent une gerbe de fleur devant Marie de Médicis.

    Ce samedi 7 janvier 2021, des militantes de l'association Nemesis (féminisme identitaire) ont rendu hommage à Marie de Medicis dans le Jardin du Luxembourg dans le cadre de la journée internationale du droit des femmes.

  • Délations, explosion de haine entre Français : la psychose du Covid aggrave les fractures, par Marie d'Armagnac.

    Il y a quelques mois, Renaud Girard et Jean-Loup Bonnamy publiaient Quand la psychose fait dérailler le monde, un essai roboratif dont nous avions rendu compte dans ces colonnes. Ils expliquaient qu’une mise en perspective de la réalité de l’épidémie et un traitement rationnel de celle-ci comme problème de santé publique avaient été écartés par la volonté de masquer les carences de notre système de santé : 

    1.jpgà partir de là, c’est la qui domine, et la psychose, abondamment relayée par les , a fait dérailler le . Dénonçant cette de la psychose, ils expliquaient fort justement que, basculant dans l’irrationnel dont la sacralisation du principe de précaution n’est qu’un variant, le politique avait viré à l’arbitraire et à l’absurde. Une sorte de fuite en avant qui avait fait de ce virus « un terroriste, c’est-à-dire un agent dont l’impact psychologique et sociétal dépasse de loin son impact physique ».

    Quelques mois plus tard, nous y voilà : l’incohérence et l’absurdité érigées en système ont fragilisé la santé mentale de nombreux Français, qui ont succombé à la panique. Chez beaucoup de nos concitoyens, le discours illogique tenu par les autorités, martelé jusqu’à plus soif, couplé à une privation de libertés qui met en surchauffe l’équilibre mental de chacun, a réveillé de bas instincts.

    Aujourd’hui, chaque Français a peur de son voisin, les grands-parents de leurs petits-enfants, les professeurs de leurs élèves, les commerçants de leurs clients : ce qu’il aurait à tout prix fallu éviter dans un pays déjà malade et fracturé.

    Et de la défiance généralisée à la haine, il n’y a malheureusement qu’un pas que d’aucuns ont vite franchi : la délation s’est répandue comme une traînée de poudre.

    Ici, c’est un verre de rosé dégusté sur une plage qui suscite, sous les yeux d’une famille avec de jeunes enfants, l’intervention d’une dizaine d’hommes en armes venus verbaliser sévèrement les récalcitrants. Ils étaient coupables de ne pas savoir que Jean Castex avait interdit la consommation d’alcool sur la voie publique, inaugurant un triste et nouveau concept : le puritanisme progressiste. Ce genre d’exemple – et il y en de nombreux – accentue la fracture avec des forces de l’ordre dont la mission est de protéger et que l’ont voit, absurdement, punir. Le motif sanitaire d’une telle mesure est tellement fumeux qu’on ne peut l’expliquer.

    Là, c’est un prêtre et son vicaire qui sont en garde à vue parce que, tout à leur ministère de prêtre, lors d’une cérémonie où il y eut dix baptêmes, ils n’ont pas pleinement exercé leur pouvoir de police en allant voir, un à un, les fidèles qui ne portaient par leurs masques. On a vu, là encore, surgir la haine entre frères : le délateur était le frère d’un catéchumène – on imagine les réunions de famille – et certains catholiques n’ont rien trouvé de mieux que de désigner à la vindicte populaire ceux de leurs frères qui étaient mis en cause.

    Voyez comme ils s’aiment…

    Ailleurs, encore, c’est la chasse aux restaurants clandestins, le nouveau sport national des forces de police : leur ministre de tutelle assimilant sans doute bien plus les malheureux Français contrevenants à des terroristes d’une nouveau genre, fauteurs de trouble sanitaire, que ceux qui, chaque jour et depuis des années, installent le islamiste au cœur de notre pays.

    L’inflation réglementaire qui a tenu de lieu de gestion de crise, avec les mesures sanitaires obligatoires dont certaines sont franchement douteuses, voire dadaïstes – le port du en bord de mer en plein vent, par exemple, est un non-sens médical –, ont créé dans l’esprit des gens un nouveau conformisme d’habitudes rétrécies dont il sera difficile de se défaire. Et comme l’écrit excellemment le journaliste italien Andrea Venanzoni dans la revue Atlantico, « le conformisme est rassurant, chaud, confortable, sanctifiant même parce qu’il élève des esprits médiocres sur l’autel de la conscience sociale, assignant une quelconque fonction d’utilité à des individus qui, sans cela, resteraient piégés dans des existences d’une rare grisaille ».

    La question qui se pose maintenant est de savoir comment, après un tel traumatisme de la société, les Français sauront s’unir pour reconstruire le pays.

     

    Marie d'Armagnac

    Journaliste
    Journaliste et auteur
  • Coronavirus : si l’on ne fait rien, l’été sera chaud et… brésilien ?, par Marie Delarue.

    À l’aube des temps, voilà une grosse année, il y eut le virus chinois. Il mourut à la fin de l’été avant de renaître, tel le phénix, sous un nouveau plumage. La collection automne-hiver était arrivée : c’est la mode anglaise qui envahit le marché. Nouveau printemps, nouvelle tendance : après une poussée venue d’Afrique du Sud, c’est le Brésil qui est en passe de remporter la mise.

    5.jpgLe pangolin écarté, il a bien fallu se rendre à l’évidence : les visons de Mayenne lâchés dans la nature étaient porteurs ; et puis l’alien qui nous ronge est revenu par bateau, nous dit-on, depuis le Sénégal. Il s’était invité chez le singe vert pour mitonner sa petite cuisine (je sais bien que les grands médias font passer le Pr Raoult pour un charlot mal coiffé, mais allez voir les vidéos de l’IHU de Marseille, elles sont sur ces sujets fort intéressantes). Notre monde globalisé étant une grande lessiveuse, les dernières données nous prédisent maintenant un été brésilien : un nouveau mutant sévit sur les plages de Copacabana, infiniment plus contagieux que son petit cousin anglais, qui l’était déjà bien davantage que son ancêtre chinois.

    Les données officielles, agréées celles-là par Santé publique France, et diffusées en ce début de semaine dans les médias, sont en effet alarmantes : la souche P1 ou « 20J/501Y.V3 » serait de 40 à 120 % plus transmissible que celle prédominante jusqu’au début de l’année, soit bien plus que le variant britannique (entre 36 et 75 %). Pire que cela : elle échapperait « potentiellement » à l’immunité, qu’elle soit acquise naturellement suite à une infection par d’autres souche du Covid-19 ou grâce au . Sans parler, nous dit-on, « des 92 autres variants identifiés au Brésil ».

    Face à ce monstre qui nous vient du pays du carnaval, de la samba et des fessiers rebondis, que fait la … je veux dire l’État ? À vrai dire, pas grand-chose et cela inquiète fort le corps médical. Il faudrait fermer les frontière, c’est-à-dire, dans ce cas, interdire les vols en provenance du Brésil. Impossible, disent les autorités : maintenir des lignes « est imposé par le droit », a affirmé, lundi, sur LCI, le ministre des Jean-Baptiste Djebbari.

    Et puis, il paraît qu’on a drastiquement réduit les arrivées : seulement 1.000 voyageurs débarqueraient, actuellement, chaque semaine en provenance du Brésil, contre 50.000 quand le monde tournait rond. Peut-être, mais le monde n’étant plus que ce merveilleux village global vanté par la publicité, on peut faire un tour de piste avant de se poser chez nous. Car si le même gouvernement vante ses mesures en vigueur depuis le 31 janvier, à savoir « la présentation d’un motif impérieux » pour tout déplacement depuis un pays non européen, il y a à cela des exceptions très exceptionnelles. Ne sont, en effet, nullement concernés les voyageurs en provenance de l‘Australie, la Corée du Sud, Israël, le Japon, la , le Royaume-Uni et Singapour.

    De plus, comme le rappelle Le Parisien, « quatorze raisons sont listées sur le formulaire téléchargeable sur le site du ministère de l’Intérieur, comme le fait d’avoir sa résidence en France ou de travailler dans le secteur du transport ». Ce document doit toutefois s’accompagner d’un test PCR négatif réalisé « moins de 72 heures avant le départ » et d’une « attestation sur l’honneur certifiant que l’on n’est ni symptomatique ni cas contact ».

    Tout le monde le sait, non seulement les contrôles à l’arrivée sont quasi inexistants, mais les gens trichent, particulièrement les Français qui, lorsque l’envie de voyager les démange, invoquent des motifs bidon et des attestations « sur l’honneur » qui ne le sont pas moins. Comme le dit le biologiste Claude-Alexandre Gustave, « on peut trouver des faux certificats de tests négatifs sur Internet, et les attestations sur l’honneur valent ce qu’elles valent ».

    Alors ? Alors l’été sera chaud et il se pourrait qu’on importe du Brésil autre chose que des maillots sexy…

     

    Marie Delarue

    Ecrivain, musicienne, plasticienne
    Marie Delarue
     
  • Supprimer le grec et le latin : l’idéologie woke, un poison qui rend fou, par Marie d'Armagnac.

    Ce pourrait être un conte de fées moderne. Dan-el-Padilla Peralta est un pur produit de la méritocratie américaine, un symbole parfait du rêve américain. Jugez-en : originaire de la dominicaine, il arrive à quatre ans aux États-Unis. Sans-abri, sa mère l’élève tant bien que mal, luttant chaque jour contre l’extrême

    4.jpgRemarqué par le photographe Jeff Cowen, celui-ci prend le jeune immigré sous son aile et lui fait obtenir une bourse pour l’une des plus prestigieuses écoles privées américaines, située en plein Manhattan.

    Doué, le jeune Padilla s’initie aux humanités (français, latin, grec), s’appropriant avec bonheur le substrat fondateur de la civilisation occidentale. Passé par Princeton, qui lui a accordé une bourse sur ses fonds propres puisque, sans situation régulière, il ne pouvait prétendre aux aides fédérales, il est soutenu et promu, médiatiquement et financièrement, par une grande partie de l’intelligentsia de gauche américaine. Stanford, Columbia, Oxford l’ont accueilli dans leurs murs, il devient l’un des plus éminents classicistes d’Amérique. Son parcours de jeune immigrant dominicain sans-abri arrivé aux postes les plus influents de l’Ivy League intéresse Hollywwod, tandis qu’un livre retraçant son odyssée paraît en 2015.

    Seulement voilà. D’un conte de fées moderne, d’une success story à l’américaine dont les ressorts tiennent autant aux mérites et à l’intelligence qu’à une succession de rencontres providentielles, on est passé à un mauvais film d’horreur culturelle.

    Il y a quelques semaines, le New York Times consacrait un article élogieux à l’universitaire, mais ce n’étaient pas sa maîtrise de la langue latine ni sa profonde culture grecque qui y étaient célébrées. Bien au contraire ! Lors d’un débat sur l’avenir de la culture classique – entendez l’apprentissage des langues et cultures anciennes -, Padilla a développé de façon tranchante et sans appel le fond de sa pensée : il pense en effet, au mépris de l’Histoire, de l’historiographie et de la philosophie, que c’est dans les textes classiques que se trouvent toutes les justifications « de l’, la science raciale, le colonialisme, le nazisme et autres fascismes du XXe siècle. Les lettres classiques étaient une discipline autour de laquelle l’ occidentale moderne s’est développée, et Padilla pense qu’elle a semé le racisme dans l’ensemble de l’enseignement supérieur » (New York Times).

    Le petit prince des humanités classiques est tombé bassement, stupidement, dans l’idéologie racialiste américaine. De quoi s’agit-il ? « En étudiant les dommages causés par les personnes qui revendiquent la tradition classique, affirme Padilla, on ne peut que conclure que les classiques ont contribué à l’invention de la “blancheur” et à sa domination continue. »
    L’universitaire, parvenu au faîte de sa carrière académique, pris au piège d’un discours essentiellement révolutionnaire, veut réinventer la tabula rasa : s’il faut détruire la supposée supériorité de la civilisation « blanche » occidentale, alors, dit-il, supprimons le grec et le latin.

    À lire cette histoire, on se demande s’il n’a pas, lui aussi, été pris d’une crise de délire qui aurait aboli son jugement. Plus sérieusement, encore une preuve par l’exemple que wokisme, racialisme et décolonialisme sont des idéologies qui rendent fous.

    On déplorera le fait que renier ainsi tous ces trésors classiques qui ont fait de lui un homme accompli n’est pas très glorieux. Ou que, rendu ivre d’orgueil par son incroyable parcours, Padilla, comme les héros grecs, est tombé dans l’hybris.

    Mais on pourra surtout, avec Sylvain Tesson, rappeler que la figure fondatrice d’Ulysse, « c’est toi, lecteur, c’est moi, c’est nous : notre frère. On avance dans l’Odyssée comme devant le miroir de sa propre âme. Là réside le génie : avoir tracé en quelques chants le contour de l’homme. […] Homère est le musicien. Nous vivons dans l’écho de sa symphonie. »

     

    Marie d'Armagnac

    Journaliste
    Journaliste et auteur