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  • Les apôtres de la vérité radicale, par Radu Portocala.

    Toute chose qui s’énonce de nos jours est suspecte aux yeux des progressistes. À tout moment, chacun d’entre nous peut devenir, à leurs yeux, un colporteur de « fausses nouvelles », un « complotiste » – donc un individu nuisible qui, doutant de la vérité officielle, met en danger le bien-être de la société.

    2.jpgLes progressistes ont la passion de la vérité. Ils la créent, ils la défendent avec hargne, ils l’imposent même, s’étant donné, à cette fin, une multitude de moyens. La vérité est sacrée – et nul n’oserait prétendre le contraire –, mais, dans le cas des progressistes, uniquement leur vérité est digne de recevoir l’onction, car elle seule est infaillible, elle seule est vraie.

    Leurs postulats sont au-dessus du doute, et celui qui s’y risque est, sans tarder, relégué dans le camp de haute surveillance où doivent croupir les complotistes – ennemis de cet ordre hideux qu’est l’assentiment collectif, l’unanimité obligatoire. Celui qui se méfie, qui n’accepte pas aveuglément tout ce qu’il lui est demandé de croire, qui se pose et pose des questions est considéré comme un être nuisible, car il peut mettre en danger la construction de la société crédule conçue par les forces de progrès. Celui qui discute, qui ose contester, est un rebelle – et pour ces gens-là, il faut créer des centres de rééducation à la vérité.

    Un pouvoir seul habilité à dire le vrai

    Pourtant, l’histoire pullule de complots, elle en est même faite en grande partie. Des coups d’État, des assassinats, des révolutions, des guerres n’ont pu être organisés qu’à la suite de complots. Et, le plus souvent, les intentions étaient mauvaises. Accuser, donc, de complotisme ceux qui, de nos jours, se contentent de ne pas croire la parole officielle, sans fomenter quoi que ce soit, est non seulement risible – cela pourrait tenir de l’imbécillité si ce n’était une forme particulièrement perverse d’autoritarisme. C’est nous qui disons la vérité et il est obligatoire de l’accepter.

    Chevalier blanc de la vérité, Emmanuel Macron a levé, depuis la campagne électorale, le glaive contre les fausses nouvelles. Certes, il s’est bien gardé de donner les quelques précisions qui nous seraient précieuses : qui décide de la véracité d’une information ? quels sont les critères ? que nous faut-il accepter ou rejeter ? Sage précaution, en fait, puisque même lui ne pouvait prévoir les contorsions à venir et les vérités variables que celles-ci allaient imposer comme nécessaires. Une seule chose pouvait se deviner dans ses dires : le pouvoir qui s’installait et ses amis étaient seuls habilités à dire le vrai ; tous les autres, charlatans et dissidents, sont, par la force des choses, des propagateurs de mensonges. Il apparaît, pourtant, que ce ne sont pas les mensonges qu’il faut éliminer, mais les positions qui divergent, qui mettent à mal la vérité officielle. Ce qu’il faut obtenir, c’est une opinion publique uniforme et, surtout, soumise.

    Diverses structures ont été inventées, afin d’aider le peuple à se maintenir dans le réel édicté. Des êtres bienveillants, des « sachants », s’occupent de notre santé mentale, sociale et politique, nous disant, jour après jour, ce que nous pouvons croire et ce que nous devons repousser avec indignation. Nous disant, en somme, ce qu’il nous est autorisé de penser. Ils apposent le sceau de l’infamie sur les « contenus illicites » – mais par rapport à quelles lois ? –, sur les thèses « controversées » – mais par qui ? –, sur les propos des « conspirationnistes » – mais qui ne conspirent contre personne. Aveugles, incultes, stupides, nous devons être guidés sur le chemin du discernement. Quelle injure plus lamentable pouvait être faite à l’esprit public ?

    Infaillibles par définition, ces importants personnages se livrent avec acribie à la « vérification des faits » (fact checking, selon le terme consacré). Ils sont les éradicateurs du faux, les détrompeurs, ils dénoncent les complotistes de toutes sortes, ils constituent une sorte de secte de la vérité. Grâce à eux, celui qui dit ce qu’il ne faut pas dire est discrédité, réduit au silence. Tout le monde doit croire la même chose – c’est la mission qui leur est assignée –, et ils s’évertuent, pour arriver à cette haïssable fin, de prendre en otage l’opinion publique. À une époque où la vérité est devenue radicale comme tout le reste, il faut à ces bienfaiteurs de la pensée de veiller sans relâche. C’est le prélude de la censure et, pire, de son acceptation par la masse.

    L’empire de la vérité du moment

    La différence est minime avec le monde soviétique, où la vérité était édictée par le Parti – sans, pour autant, qu’elle fût constante : les intérêts politiques pouvaient, à tout moment, la faire changer. Les gens vivaient donc sous l’empire de la vérité du moment. Nul n’avait le droit de s’en abattre ni de la contester, sous peine de graves persécutions. Nul, non plus, ne pouvait demander pourquoi ce qui avait été vrai la veille cessait de l’être le lendemain. Ou pourquoi énoncer une chose tenue pour vraie une semaine plus tôt, mais tombée en désuétude depuis, faisait courir un risque insensé. Il fallait, sans arrêt, se tenir au courant des fluctuations de la vérité.

    Le propagandiste était l’équivalent de l’actuel vérificateur de vérité. Lui seul savait ce qu’il fallait croire à chaque moment. Celui qui contredisait ses propos ou, simplement, les nuançait, tombait dans la catégorie pénale des « lanceurs de fausses rumeurs », devenait un « rumoriste ». Des peines de prison étaient prévues pour ces imprudents.

    Nous n’en sommes pas encore là. Ou, plutôt, nous n’y sommes pas de la même manière. Pour l’instant charitables, les progressistes se contentent de fustiger les complotistes, de les exposer à l’opprobre général et de les censurer, quand leurs devanciers, plus expéditifs, envoyaient en prison les rumoristes, ancêtres involontaires de nos complotistes. Cela viendra peut-être.

    La force de la démocratie, néanmoins, est de mourir lentement. Avant d’être emportés à jamais par le vent, ses lambeaux flottent encore dans l’air, nous donnant l’impression que nous avons toujours à quoi nous accrocher. Ces tristes débris tiennent lieu d’étoiles dans le firmament sous lequel éclot le monde nouveau avec ses terribles promesses.

     

    Illustration : Les progressistes défendent avec hargne la vérité qu’ils crèent.

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    Source : https://www.politiquemagazine.fr/

  • L’antiracisme a réinventé le racisme !, par Christian Vanneste.

    La révolution est physiquement un tour de cadran. Les choses sont renversées, la tête en bas puis reviennent à leur place, mais elles n’ont plus la même tête. C’est ainsi que les Blancs avaient tendance à regarder les Noirs de haut, comme des sauvages ou des enfants, corvéables à merci, dressables à volonté. Même avec humour ou avec bienveillance, le racisme était latent et en fait inconscient de Tintin au Congo jusqu’à Banania. 

    christian vanneste.jpgPuis les éveilleurs de conscience sont venus dire aux chrétiens voués au repentir que ce n’était pas bien, qu’il fallait enfin pratiquer cette égalité qu’on proclamait sans la réaliser. L’humanisme portait l’unité du genre humain et réduisait les couleurs à de simples apparences. Les sciences, de la biologie à l’ethnologie montraient l’inanité d’une hiérarchie des races. Le racisme, chargé des relents de l’esclavage, des discriminations encore présentes ici et là, et de la récente abomination nazie, était rejeté avec horreur et devenait le péché originel, le père de tous les crimes, tandis que l’antiracisme devenait le dogme officiel.

    Son succès rayonnait au point que ses frontières s’estompaient : au départ, la race était clairement le groupe humain distinct physiquement et transmettant ses particularités par voie héréditaire. Son existence est indéniable même si ses contours deviennent plus flous au fur et à mesure du brassage des populations, mais il était entendu que la question ne portait pas sur l’existence des races mais sur leur inégalité. Puis, l’on a voulu interdire le mot, honni, sacrilège permanent pour l’idéologie humaniste. Puis on a voulu diluer la signification du racisme pour désigner désormais toute distinction, toute hiérarchie entre les “humains”. C’est ainsi que les différences culturelles, acquises, transmises ont peu à peu joui de la sanctuarisation propre aux races : on ne pouvait plus parler de l’inégalité des religions, ni de celle des nationalités. Or, il ne s’agit plus ici de tirer de l’apparence physique des conséquences psychologiques ou intellectuelles contestables, mais d’établir des différences entre des pensées et des comportements qui peuvent légitimement susciter des jugements de valeur. Le Christ, Bouddha ou Mahomet, ce n’est pas la même chose.  Quant à la discrimination juridique entre les citoyens et les étrangers, elle n’a strictement rien à voir avec le racisme. Elle est le fondement même de la Cité qui ne rassemble que ses citoyens et non ceux des autres cités. Sans cette distinction, la politique n’a plus aucun sens.

    Mais la révolution n’était pas encore accomplie. Elle termine sa course en rétablissant le racisme, en inversant toutefois ses données initiales. Cela a commencé avec la perversité de la discrimination positive : afin de compenser les inégalités dues au racisme passé ou latent, il fallait donner plus à ceux réputés victimes d’une inégalité. Il ne fallait plus se contenter d’une égalité juridique, formelle, mais rééquilibrer les inégalités supposées par des inégalités compensatrices. De même, il fallait limiter les libertés de penser, de s’exprimer ou d’agir en criminalisant toute pensée ou action incluant des inégalités. Haro sur la vieille dame blanche et chrétienne souhaitant la compagnie d’une semblable. La Halde ou le Défenseur du droit veillent ! A part dans le domaine confus de la sexualité, l'”autrisme”avait le vent en poupe. L’Autre était préférable, voire supérieur, le Même voué au déclassement. Les indigènes des colonies avaient toutes les qualités et ceux de la métropole, selon certains libérés en 1944 par ceux qu’ils exploitaient, n’avaient plus qu’à raser les murs.

    En douce, l’inversion s’était opérée. La race reprenait des couleurs avec un nouveau racisme, on n’ose pas dire repeint à neuf, appelé racialisme. La race n’était plus une entité biologique mais une donnée sociologique, un produit de la société et de la culture qui racisent. Désormais la race assumait sa fierté, stigmatisait sans vergogne la blancheur de l’autre devenue une faute originelle, inexpiable, condamnée à s’agenouiller, à renier son identité, ses gloires passées, à déboulonner les statues de ses grands hommes, à remplacer les noms de ceux-ci par ceux de “racisés” pour baptiser les rues. Il devenait interdit à un blanc de jouer le rôle d’un noir, offensant pour ce dernier qu’un acteur se noircisse le visage. De même il était bien venu qu’un personnage de l’histoire ou de la littérature, quel que soit son profil, soit interprété par un racisé. Des exigences nouvelles faisaient surface réclamant la présence de la “diversité” sur les chaînes audiovisuelles, dans la publicité, au mépris du simple mérite ou des statistiques. L’apartheid, la séparation raciale institutionnelle pointait son nez à l’Université avec des réunions entre soi, interdites aux Blancs, ou avec leur présence muette tolérée. Bref, le racisme était revenu, jusqu’à notre “président” toujours à l’affût d’une expression à la mode parlant du “privilège” blanc…. L’antiracisme avait conduit à exacerber une guerre des races d’autant plus pernicieuse qu’elle ne s’appuyait plus sur une science déficiente mais sur un délire idéologique venu d’Outre-Atlantique.

    Les révolutions sont des armes de destruction massives pour les civilisations. Il est grand temps que le bon sens, celui de Gaston Kelman ou de Malika Sorel-Sutter, nous délivre de celle que nous subissons.

    Source : https://www.christianvanneste.fr/

  • Dans notre Éphéméride de ce jour : les premiers collabos étouffent les premiers résistants...

    1946 : Loi de "Dévolution des Biens de Presse" : l'imprimerie ultra-moderne de "L'Action française" légalement volée par l'Humanité... 

    De Michel Mourre (Dictionnaire Encyclopédique d'Histoire, page 1369) :

    * DEVOLUTION DES BIENS DE PRESSE (loi de). Loi promulguée en France le 11 mai 1946 par le gouvernement provisoire présidé par Félix Gouin. Elle faisait suite à l'ordonnance du 30 septembre 1944, laquelle interdisait la reparution de tous les journaux et périodiques qui avaient continué à paraître quinze jours après l'armistice du 22 juin 1940 en zone Nord et après le 12 novembre 1942 en zone Sud. La loi du 11 mai 1946 confisquait les biens (notamment les imprimeries) de tous ces journaux, et ce, même si leurs responsables étaient acquittés du crime de collaboration par les tribunaux de l'épuration. Tous ces biens furent dévolus à la Société nationale des entreprises de presse (S.N.E.P.), qui, sous le contrôle financier de l'État devait en assurer la gestion en attendant leur attribution définitive aux nouveaux journaux issus de la Libération. 88 journaux et périodiques parisiens, 394 journaux et périodiques de province furent atteints par cette mesure."  

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    Ainsi s'acheva la grande aventure du quotidien "L'Action française", dont le premier numéro était paru le samedi 21 mars 1908, jour du printemps... Si la date du 11 mai 1946 peut être retenue comme celle de l'épilogue - "légal", mais évidemment illégitime... - de l'aventure, c'est plus de deux ans auparavant, le 24 août 1944, qu'était paru mais non diffusé le 13.000ème et dernier numéro... (1)

    C'était bien joué pour les révolutionnaires, essentiellement le Parti communiste français, revenus en force à partir de 44 et bien résolus à faire oublier qu'ils avaient été les premier "collabos", leur journal L'Humanité ayant été interdit de parution le 27 août 1939 par le gouvernement Daladier, après son approbation du pacte germano-soviétique ! (voir l'Éphéméride du 25 août), alors que c'est dans les rangs des royalistes, traditionnalistes et autres catholiques que se recrutèrent les premiers Résistants ! : en 1941, le premier d'entre eux fusillé par les nazis fut Honoré d'Estienne d'Orves, royaliste et catholique...

    Il y eut même, durant l'été 1940, des négociations menées par des dirigeants communistes avec les services allemands, ayant pour objectif la reparution officielle du journal. Ces négociations furent, il est vrai, condamnées par Maurice Thorez, depuis Moscou, où il s'était prudemment et confortablement installé pour "supporter" la guerre. Ainsi, on peut lire dans L'Humanité du 4 juillet 1940 :

     

    "Il est particulièrement réconfortant en ces temps de malheur de voir de nombreux travailleurs parisiens s’entretenir avec les soldats allemands, soit dans la rue, soit au bistro du coin. Bravo camarades, continuez même si cela ne plaît pas à certains bourgeois aussi stupides que malfaisants ! La fraternité des peuples ne sera pas toujours une espérance, elle deviendra une réalité vivante..."

     

    On lira aussi, avec intérêt, dans notre Éphéméride du 28 août, ce que L'Humanité osait écrire : une "célébration" de la paix avec Hitler, et une condamnation des Alliés, responsables de la guerre !...

    Moyennant quoi, par un prodigieux retournement de situation montrant leur extrême habileté manoeuvrière - et surtout grâce à cette "re-Terreur", comme dirait Léon Daudet, que fut l'Epuration - les premiers "collabos" brisèrent les reins de "L'Action française" qui, dès 1918, demandait le démembrement de l'Empire allemand et, dès 1930, dénonçait Hitler, se montrant ainsi la première force "résistante" face à l'Allemagne en général, et face au nazisme en particulier...  

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    (1) : L'Action française, quotidien, a paru sans interruption du 21 mars 1908 au 23 août 1944. Après l'armistice de Juin 1940, Maurras et son équipe, avaient refusé de rentrer à Paris et le journal s'était replié en "zone libre" à Lyon, où même en 1942, après l'invasion par les Allemands de la zone sud, la presse put continuer à paraître. Toutefois, le 20 août 1944, à la suite de la percée des Alliés en Normandie et du débarquement en Provence, les Allemands arrêtèrent le maréchal Pétain et le déportèrent en Allemagne.

    Georges Calzant rapporta à Lyon le récit de l'enlèvement du Maréchal et Maurras et Pujo décidèrent de le publier dans un numéro de l'Action française qui devait être daté du 24 août 1944. Toutefois, l'imprimerie où était fabriqué le journal était tombée dans les mains des résistants communistes et Yves Farge, qui devait prendre la place du préfet de région Boutemy, s'opposa à la sortie de ce dernier numéro.

    Peu de temps après les bureaux de l'Action française furent pillés et Maurras et Pujo entrèrent en clandestinité, jusqu'au 5 septembre, jour où ils furent emprisonnés et inculpés d' "intelligence avec l'ennemi : l'ignominie le disputait à l'aberration...

    Leur procès - parodie de procès, plutôt, ou "pseudo-procès", aussi inique dans son genre que celui de Louis XVI ou Marie-Antoinette, aura lieu du 25 au 27 janvier à Lyon, et aboutira, le 28 janvier, à la condamnation de Maurras, aussi scandaleuse qu'injuste et infondée (voir la note consacrée à ce pseudo-procès dans l'Éphéméride du 28 janvier 1945).

     

     

    Voir - publié sur Boulevard Voltaire - la mise au point éloquente de Laure Fouré, juriste et fonctionnaire au Ministère des finances et d'Eric Zemmour :

    Oui, l'Action française a toujours été anti nazi

  • Qui manque de courage : les militaires ou le pouvoir ?, par Philippe Bilger.

    On a toujours tort de se moquer.

    Gérald Darmanin, en tournant en dérision la nouvelle tribune des 2.000 militaires d’active et en ridiculisant leur « courage » puisque, réglementairement, leur anonymat était obligatoire, ne s’est pas grandi et surtout n’a pas fait preuve du sens politique qu’en général on lui reconnaît et dont il a su user pour sa propre carrière.

    4.jpgLa pétition est validée par un très grand nombre de signataires et renforce l’impact qu’avait déjà eu la première lettre ouverte des généraux.

    Mais je conçois qu’au regard de la réserve républicaine, et malgré l’anonymat (qui n’empêchera pas les identifications et les mises en cause), des politiques et des citoyens soient sincèrement choqués par cette protestation collective renouvelée infiniment plus claire, à la fois défendant l’honneur des généraux stigmatisés, dénonçant l’état de la et s’alarmant d’une possible guerre civile.

    Elle confirme aussi qu’un lien a été durablement rompu entre le Président et la militaire avec l’affront fait au général Pierre de Villiers.

    Les réactions du pouvoir sont demeurées dans le registre pauvre que depuis le début il cultive : manœuvre politique, extrême , manipulation, honte de l’anonymat derrière lequel ils se cachent et défi d’avoir à se lancer dans la politique active pour affirmer ce qu’ils pensent et veulent.

    Autrement dit, son obsession est de s’attacher aux conséquences de cette tribune, d’en pourfendre les rédacteurs, d’en décrier les signataires et de tenter d’en détourner les soutiens et les partisans. De la considérer comme une inadmissible transgression.

    Toutefois, les causes méritent d’être questionnées et de faire réfléchir le Président et le gouvernement sur l’ampleur et l’impact d’une telle initiative, comme si le peuple avait d’une certaine façon attendu les militaires pour qu’ils reprennent sa parole d’indignation, de déclin et d’angoisse ou l’expriment avec plus de vigueur et de légitimité, compte tenu de leur expérience de soldats du feu. Tout sauf des lâches. Ils n’ont fait que se battre pour la France !

    On a l’impression, à entendre Premier ministre ou ministres avec leurs éléments de langage, que ces militaires d’active ont eu la lubie, un matin, sans la moindre nécessité, de tenter l’audace d’une lettre ouverte, sous ce mandat comme ils auraient pu le faire sous d’autres, et qu’il s’agit d’un caprice que la discipline apaisera vite. Alors qu’il n’est ni neutre ni indifférent que ces quatre premières années d’Emmanuel Macron l’aient précisément inspirée et imposée.

    C’est ne rigoureusement rien comprendre à la gravité d’un climat, à la fracture de la France – avec, en effet, un horizon de guerre civile si on laisse aller -, aux violences quotidiennes, parfois criminelles, contre la , à l’immigration qui n’est pas maîtrisée, au droit d’asile dévoyé et au constat que notre quotidien n’est plus protégé ni gouverné au sens familier du terme.

    Avant Emmanuel Macron, on a commencé à s’en prendre aux . Sous ce mandat, il faut protéger les policiers qui sont censés nous protéger et, chaque jour, sont attirés dans des guet-apens. On est passé d’une France vivable à une France invivable, d’une du possible à celle de l’impuissance.

    Ce n’est pas la frénésie législative de l’instant qui me fera changer d’avis : elle n’est pas contradictoire avec une autorité de l’État défaillante mais lui correspond au contraire. Les pouvoirs sûrs d’eux ne s’agitent pas mais agissent.

    C’est refuser de prendre la juste mesure des déconstructions, des délitements, des repentances et de cette propension funeste à craindre l’ennemi mais à lui tendre son cou.

    Ce ne sont pas ces militaires d’active sortis de leur retenue qui ont inventé cette atmosphère ni fabriqué cette France de la désespérance et de la stupéfaction attristée ou furieuse. Ce qui se déroule sous nos yeux et qu’ils décrivent n’est pas de la fiction. Ce pays, à Avignon comme à Fréjus et en tant d’autres lieux, nuit et jour, est abandonné soit parce que la coupe de l’intolérable est trop pleine soit à cause d’une philosophie sociale et gouvernementale qui se fait une gloire de sa mollesse et de ses variations.

    Ces cités dans les mains d’une minorité de voyous qui trafiquent et terrorisent. Cette République coupée en mille morceaux, en communautés dont l’union est devenue un rêve impossible et qui sont au bord du « face-à-face ».

    Ces militaires, que leur condition rend plus sensibles et vigilants que d’autres, ont vu l’état de notre pays sombrer tellement aux antipodes de leurs valeurs institutionnelles – ordre, autorité, respect, discipline, protection et dignité -, si éloigné du culte de la France, de sa fierté et de son Histoire, qu’à l’évidence leur devoir leur imposait une pratique de rupture. La comparaison avec les résistants de 1940 est absurde et choquante, mais il n’en demeure pas moins que cette deuxième lettre ouverte peut s’honorer d’une lucidité rare et favoriser un vrai sursaut.

    Les militaires ne nous ont rien appris. Depuis quatre ans, nous sommes nombreux à juger médiocre le bilan d’Emmanuel Macron en matière régalienne. Parce que le Président n’a jamais su parler cette langue et qu’elle ne peut que lui déplaire puisqu’elle ne tolère pas le « en même temps ».

    Ce n’est pas par hasard que, de tous bords – à l’exception de LFI aveugle et de LREM naïve -, l’autorité de l’État est désirée, la fermeté revendiquée, les sanctions réclamées et qu’on veut des peines exécutées. Et une immigration au moins suspendue.

    Quand je vois ce même constat être quasiment général – Bruno Retailleau et Xavier Bertrand, bien sûr, mais tout récemment qui adopte une ligne dure et d’autres encore, on n’est même pas obligé de mentionner ! -, il est interdit de traiter avec condescendance cette tribune et, pire, de ne pas la prendre pour un très mauvais bulletin de santé de la France.

    Ou le pouvoir ne connaissait pas l’état profond et lamentable du pays et on le lui apprend. Ou il savait mais restait l’arme au pied. Dans les deux cas, c’est traumatisant pour les citoyens.

    À l’avenir, si on pouvait éviter de se poser la question du courage entre ceux qui en ont fait preuve sur les champs de bataille et ceux qui, dans la conduite des choses publiques, nous privent sans cesse de la concrétisation de cette vertu capitale, ce serait au moins décent.

     

    Philippe Bilger

    Magistrat honoraire et président de l'Institut de la parole
  • Le « Courrier royal » est de retour !, par Frédéric de Natal.

    Ancien organe de presse de la Maison royale de France, le Courrier royal a fait sa réapparition, presque un siècle après que le prince Henri d'Orléans ait décidé de cesser sa publication.  Modernité oblige, c’est sur internet et les réseaux sociaux que la voix du prétendant à la couronne de France officie désormais après avoir fait peau neuve sur un design qui fait l’unanimité chez les partisans du prince Jean d’Orléans.

    frédéric de natal.jpgAppelé à devenir l’organe de presse  officiel du comte de Paris, le Courrier royal entend se placer dans la ligne  droite de ce que fut avant lui le magazine « L ‘Alliance royale »  et qui informait mensuellement les royalistes des activités des membres de la famille d’Orléans, dernière branche capétienne à avoir occupé le trône entre 1830 et 1848.

    2.jpgAu centre d’une multitude de réseaux, le Courrier royal a fait sa réapparition sur le net. Epoque 2.0 oblige, oubliée la sensation du papier, c’est par un clic de souris que l’on va surfer sur un site dédié aux activités des membres de la Maison royale de France. Le nom n’est pas un inconnu des partisans de l’actuel comte de Paris puisqu'il a été l’organe de presse du prince Henri d’Orléans entre 1934 et 1940 alors que celui-ci est en exil, en Belgique. Dauphin de France, Henri a 26 ans lorsqu’il prend la décision de faire partager ses analyses politiques personnelles aux partisans du retour de la monarchie, loin de tout maurrassisme ambiant. Entre le vieux maître et son apprenti, un conflit générationnel et idéologique qui ne tardera pas à être rendu public lors des événements du 6 février 1934. 

    3.jpgSportif, élancé, Henri d’Orléans fait l’unanimité chez les journalistes qui se risquent à l’interviewer et qui soulignent ses ambitions. L’histoire va suivre les péripéties de ce Lys de France qui conçoit la «  monarchie avec une base ouvrière et paysanne » comme on peut le lire dans le numéro de juin 1937, une institution qui est la seule «  qui peut assurer à notre Patrie, la stabilité et la continuité politique auxquelles aspire a nation » explique le prince en préambule de son premier numéro fondateur. Grâce à ce journal, Henri d’Orléans va exposer et développer sa pensée diamétralement opposée à l’Action française qui se réclame de lui et qui entend instaurer une monarchie antiparlementaire, décentralisée et traditionnelle. Il devient un hebdomadaire en 1935 et se dote d’une structure militante telle que l’actuel Courrier royal le connait aujourd’hui, en lien direct avec le secrétariat du comte de Paris. Entre le mouvement nationaliste et l’équipe d’Henri d’Orléans, un certain malaise qui va contraindre le prétendant à faire une mise au point et qui provoque une rupture entre Maurras et l'héritier qui ne supporte plus les verves judicieuses de l’académicien ni son goût pour le « césarisme et l’autocratie ». Charles Maurras continuera pourtant d’être fidèle au prince toute sa vie. A la revue du Courrier royal, les plumes de talent se succèdent  des passionnés, des auteurs connus, des royalistes non conformistes. Aujourd’hui encore au sein de la nouvelle équipe qui entoure Jean d’Orléans et qui entend s’étoffer, on retrouve cette tendance libéralo-conservatrice, un tantinet sociale, qui entend se prémunir de tout partisannisme. Un crédo que l‘actuel comte de Paris revendique régulièrement au grand dam des deux mouvements royalistes principaux. 

    4.jpg« Le régime qui a divisé les français ne saurait les réconcilier » écrivait alors dans l'organe du prince,  Jean Loisy qui égratignait la IIIème république minée par les scandales et l’instabilité. Un air de « déjà-vu » en 2021 et qui donne au Courrier royal, une saveur toute particulière pour sa renaissance.C’est bien cet état d’esprit qui a amené les fondateurs du Courrier royal à promouvoir les activités de la famille royale et de se placer  également dans la ligne droite de ce que fut aussi le défunnt mensuel « l’Alliance royale », organe identique de l’Association des Amis de la Maison de France qui fut dirigée par Stéphane Bern dans les années 1980-1990. « La monarchie est un pouvoir incarné dans une famille, plus qu’un homme seul » et le Courrier royal d’Henri d’Orléans va s’employer à le rappeler en publiant des photos des différents membres de la maison d’Orléans dans la quasi-totalité de ses numéros. Des cartes postales sont mis en vente, des cellules se mettent en place dans les départements de France et va rapidement atteindre les 100 000 lecteurs. Son successeur compte déjà plus de 10 000 abonnés sur les réseaux sociaux qui se délectent des informations distillées à travers un design très moderne et stylisé. Un site qui a fait peau neuve et remisé au placard son prédécesseur « La Couronne » qui n’était plus du tout adapté. Tout est  combat de communication  chez les royalistes et face à lui, le « Courrier royal »  va devoir s’imposer à celui de « La Légitimité.fr », en version papier glacé qui défend les droits au trône de France de Louis-Alphonse de Bourbon, duc d’Anjou.

    Outil certain de propagande de la Maison royale de France, le « Courrier royal » est aujourd’hui la voix et le relais du comte de Paris dans la presse, avec pour seule et unique mission  de préparer les esprits d’aujourd’hui au retour  demain de la monarchie.

    Copyright@Frederic de Natal

    Date de dernière mise à jour : 16/05/2021

    Sources : https://www.monarchiesetdynastiesdumonde.com/

    https://www.facebook.com/Fdenataljournaliste

    Frederic de Natal

  • Les faits ne sont pas si têtus face à une idéologie entêtée !, par Christian Vanneste.

    “Les faits sont têtus” écrivait Lénine, et le Russe très peu marxiste Mikhaél Boulgakov ajoutait dans son merveilleux roman, “Le Maître et Marguerite” : ” les faits sont la chose la plus obstinée du monde”. Entre Lénine, mort en 1924, et Boulgakov, qui écrit son ouvrage sous Staline, le premier a pris le pouvoir en s’appuyant sur les faits, tandis que le second installait une dictature totalitaire qui instaurera une sorte de bulle où les faits étaient niés par l’idéologie, l’histoire révisée, les statistiques corrigées, la pensée contrôlée.

    christian vanneste.jpgC’est ce régime qui inspira “1984” d’Orwell. Les Français vivent aujourd’hui, eux-aussi dans une bulle idéologique. C’est bien sûr un système plus doux, sans goulag, mais où la langue de bois du pouvoir est enveloppée dans la pensée dominante de l’oligarchie qui règne dans l’organisation politique et administrative du pays et dans la désinformation idéologique qui prédomine dans les médias. Ainsi un certain nombre de faits sont présentés avec dédain, et inversés. Le fait brutal dont le Français fait l’expérience est traduit, analysé, décrypté, comme le disent sans vergogne certains journaux, pour devenir une illusion qui masquerait abusivement son contraire. Ainsi, l’insécurité par exemple ne serait qu’un sentiment subjectif qui voilerait la réalité d’un pays où la violence serait demeurée objectivement stable ou aurait même reculé depuis des décennies. C’est le discours de l’actuel ministre de la Justice, emblématique de la caste qui donne le “la” de la pensée unique en France. Habité par les théories développées dans les sciences molles qui ne sont souvent que de l’idéologie déguisée, celui-ci nie l’évidente réalité des liens entre la montée de l’insécurité, l’absence d’assimilation comportementale de nombreux immigrés, et la communautarisation géographique qui crée des îlots où les modèles de comportements et les règles de vie diffèrent du reste du pays. Pour mesurer la délinquance de manière objective et indépendante, avait été créé en 2004 un Observatoire National de la Délinquance et des Réponses Pénales. Il a été discrètement supprimé fin décembre 2020. Quand on ne veut pas révéler sa maladie au malade, il est mieux de casser le thermomètre.

    L’une des réalités que refuse l’aveuglement obsessionnel de nos élites est la démographie. La polarisation sur les droits de l’individu et leur extension continue fait oublier que l’homme est avant tout un animal social, dont les idées et les actes dépendront de l’influence du milieu au sein duquel il aura été éduqué, et du rapport de forces qu’il évaluera entre le groupe auquel il appartient et les autres. Une classe scolaire composée très majoritairement d’enfants d’immigrés issus de fratries nombreuses baignant dans une ambiance culturelle distincte de celle du pays d’accueil par sa religion, par ses moeurs résistera à l’enseignement et établira une sorte de censure à l’encontre de celui-ci. L’enseignant, par prudence, évitera certains sujets, la direction refusera tout problème, le ministère adaptera les programmes. Récemment, à Cergy, un “Algérien” a clamé son racisme à l’encontre des Noirs et rappelé l’existence de l’esclavagisme arabo-musulman. Ce dernier est un fait répandu d’Alger à Zanzibar et qui d’ailleurs ne visait pas que les Africains mais aussi les Européens chrétiens. Des personnages aussi prestigieux que Cervantès ou Saint-Vincent de Paul ont été esclaves des Barbaresques, et rachetés à prix d’or par les congrégations spécialisées dans ce type de sauvetage. La loi française se voile la face et veut ignorer ces faits au prétexte, selon son instigatrice, Mme Taubira, que cette vérité créerait un malaise chez les jeunes Arabes musulmans immigrés en France. Ainsi, on enseigne la repentance chez les jeunes Français pour un esclavage qui ne concernait qu’une poignée de leurs ancêtres à Nantes ou à Bordeaux et dans les colonies insulaires du XVIIIe siècle, en omettant de rappeler que lors de la seconde vague coloniale, sur le continent africain, c’est au contraire l’arrivée des Européens comme Savorgnan de Brazza qui mit fin à la servitude. La pression démographique et la trahison des élites convergent pour inverser la réalité des faits et imposer l’idéologie dominante. Or la démographie est la clef de tout.

    La France était l’une des toutes premières puissances du monde tant qu’elle dominait les autres nations européennes par le nombre de ses habitants. L’évolution des moeurs au XVIIIe siècle, la Révolution et son égalitarisme partageur, les guerres sanglantes menées de 1792 à 1815 ont ruiné cet avantage sans que les Français en prennent conscience. 1870, 1940, et, entre les deux, la victoire arrachée par une hécatombe en 1918, étaient pourtant des avertissements sévères. L’immigration vers le pays des “Droits de l’Homme” d’une foule d’étrangers enthousiastes devait compenser le vide à l’époque où l’école de la République instruisait sans complexe et où la plupart des immigrés venaient de pays catholiques. Ce n’est plus le cas, si cela l’a jamais été. Les immigrés ne sont plus catholiques, sont loin d’être enthousiastes, viennent pour des motifs économiques et sociaux, conservent souvent leur nationalité étrangère en plus de la carte d’identité française pourvoyeuse de droits. En cas de conflits, de quel côté se rangeraient-ils ? L’évolution démographique projette de manière inéluctable un changement de population, de moeurs, de pays, et notre “élite” décadente et suicidaire s’acharne à promouvoir l’individualisme hédoniste, qui tue la famille reproductrice et éducatrice au profit de la foule solitaire des enfants sauvés de l’avortement, virevoltant d’un couple à un autre, suivant leurs désirs du moment, laissant leur progéniture grandir sans repère. Cette manière de vivre n’a aucun avenir. Elle programme l’effacement de ceux qui s’y complaisent. Mais les faits ne sont pas si têtus, puisque en fonçant vers le ravin, les idéologues et les politiciens persistent à klaxonner leur refus du réel.

    Source : https://www.christianvanneste.fr/

  • Muscler le bras gauche du positionnement d’Éric Zemmour ?, par André PELLEN.

    Bien qu’elle ne soit pas officielle, l’idée d’une candidature de l’éditorialiste à la prochaine élection présidentielle se fait de plus en plus certaine. Pour notre lecteur, s’il veut espérer l’emporter, il doit garder la porte ouverte à gauche, notamment sur les questions économiques.

    2.jpegQue Loïk Le Floch-Prigent, réputé mentor en chef du candidat putatif, ne soit pas vraiment un économiste de droite ne semble pas suffire à rassurer Michel Onfray. Seul, pourrait probablement y parvenir le fait qu’un ou plusieurs économistes notoirement estampillés de gauche marquent à la culotte l’ex-patron de la SNCF et les autres conseillers de Zemmour. Le philosophe verrait sans doute d’un très bon œil qu’une telle task force compte par exemple dans ses rangs l’assidu contributeur à la revue Front Populaire venant de mettre la société en demeure de choisir entre la planète et la finance.

    La finance, voilà l’ennemi de la planète, prévient ce dernier ! Non pas en tant que telle, mais en tant que pernicieux instrument du dévoiement de l’usage du capital en l’obscène financiarisation de l’économie promettant, selon lui, la dévastation de l’environnement. Peut-être. Mais, avant de songer à éradiquer une aussi redoutable dépravation du capital, la France a l’impérieux devoir de commencer par en mobiliser massivement chez elle, pour affranchir son économie du protectorat des portefeuilles étrangers se partageant la valorisation du CAC 40 à hauteur de quelque 45 à 50 % ! Qu’on le veuille ou non, aucune production-consommation collective de richesses n’a d’autre source qu’une mise en jeu capitalistique privée, directement ou par procuration institutionnelle. Et faire croire que le capital dont dispose l’État a une origine non privée serait une imposture. En tout cas, peu importe la coloration entre le public et le privé qu’il plaît aux Français de donner au capital ci-dessus requis, seule importe la lucidité de reconnaître qu’il gît en grande partie dans les monceaux de liquidités en livrets A et autres assurances vie accaparant le carburant de l’économie nationale.

    Ainsi donc, les directeurs d’entreprises se verraient-ils confisquer des pans entiers de leurs prérogatives par les actionnaires, interchangeabilité et internationalisation aveugles d’un capital toujours plus anonyme auraient-elles les implications les plus désastreuses sur l’environnement, facilitées par l’irresponsabilité de quasi-banques affranchies de toute règlementation ? Bigre ! Autant prétendre que, partout abusé par les requins du profit à court terme, le bon peuple serait prêt à tous les sacrifices, comme celui de payer au juste prix l’élaboration endémique de tous les produits qu’il achète ou le traitement non préjudiciable à la planète des néfastes externalités environnementales de l’économie moderne : décharger, entre autres, les infortunés Bangladeshis et Indiens des basses besognes en traitement des déchets hautement toxiques ou en démantèlement-recyclage de navires marchands, téléphones et autres appareils électromécaniques, en développant les filières industrielles authentiquement propres, financées de bonne grâce par ce peuple irréprochable…

    Bref, la planète serait appelée à succomber aux coups de boutoirs de la finance, selon un lanceur d’alerte pour lequel le rendement du capital est probablement à l’économie ce que le CO2 est réputé être au climat, c’est-à-dire le mal absolu. À l’évidence, notre homme ne doute de rien, même pas de la spéciosité de sa thèse du fétichisme PIB, dont il assoit l’argumentaire sur une économie indigente, mono ou bi ressource. Et c’est bien là le drame de l’époque, quand, prohibant, par exemple, produits et méthodes de productions interdits par l’UE — entendez néonicotinoïdes et autre OGM —, l’économiste se prétend l’arbitre des élégances sociales, économiques, techniques et scientifiques.

    De fait, économisme et écologisme ont désormais en commun que, à droite comme à gauche, on y revendique la transcendance de la compétence : du Nobel Jean Tirole, prédisant un somptueux avenir aux éoliennes, à Philippe Chalmin, pour qui nos 30 glorieuses furent la seule expérience socialiste réussie de l’histoire, en passant par Patrick Artus, la référence en transitions du moment, on ne craint plus de prononcer la sentence définitive, en quelque domaine que ce soit ; ce dernier releva-t-il de thèses scientifiques établies les plus dures à maîtriser, sinon à comprendre, en tout cas les plus périlleuses à invoquer à tort et à travers, par l’élu profane qui prétend les traduire en politique ? De l’observation des brillantes analyses d’Éric Zemmour on déduit que sa mentalité tranche enfin avec le cynisme de mœurs politiciennes immuables depuis 47 ans et transpirant de tout ce qui vient d’être évoqué. L’éditorialiste écrivain a non seulement l’humilité de consulter les gens qui savent ou ont su, dans tous les domaines, sur tous les plans, dans tous les partis et toutes obédiences, mais il a celle de reconnaitre publiquement qu’il s’est trompé et surtout celle de proclamer sans complexe, le cas échéant, qu’il en tire les conclusions pratiques.

    Tout nous porte donc à croire qu’un tel homme est davantage sensible à la pédagogie d’un Christian Saint-Étienne ou d’un Jean-Marc Daniel qu’à la harangue hollywoodienne d’un Thomas Piketty. Aussi, plutôt qu’appeler les Français à s’abstenir l’an prochain, ce qui paraît la négation d’un devoir civique essentiel, Front Populaire n’ayant pas vraiment de programme homogène de prédilection, devrait à mon sens vendre la candidature d’Éric Zemmour comme celle de la moins mauvaise chance pour la France. Personnellement, je la considère non seulement comme la meilleure, mais comme la plus salutaire. Car, d’une part, Emmanuel Macron sera forcément opposé à un candidat de droite au second tour, et, d’autre part, du programme de Zemmour dont on peut être sûr qu’il sera en grande rupture, sinon révolutionnaire, aucun des deux finalistes ne pourra ne pas tenir compte, une fois élu, sur les sujets de fond qui enflamment aujourd’hui le pays.

    Il semble donc à peu près sûr que voter Zemmour, c’est voter pour l’instauration d’un droit de véto de l’expertise et de la compétence sur toute décision institutionnelle. Il est davantage certain encore que cette candidature réduit significativement la probabilité que le challenger de droite soit Marine Le Pen.

     

    Ingénieur
     
  • ”Le mouvement anti-passe sanitaire est peut-être notre dernier rempart face à l’autoritarisme”, par Mathieu Slama.

    "Voici les anti-passe sanitaires réduits à des antivax obscurantistes et complotistes..."
    © Georges Gonon-Guillermas / Hans Lucas / Hans Lucas via AFP 

    Mathieu Slama, essayiste, analyste politique et enseignant au Celsa [École des hautes études en sciences de l'information et de la communication], analyse les fondements du mouvement anti-passe sanitaire.

    6.jpgQue ce gouvernement est prévisible ! Depuis l’émergence d’un front de contestation du passe sanitaire, le voici qui reproduit, à l’identique, la stratégie employée contre les gilets jaunes. Cette stratégie est simple : il s’agit de diviser, de diaboliser et d’hystériser, le tout dans un mépris de classe à peine voilé. Par la grâce de cet exercice de manipulation typiquement macroniste, voici les anti-passe sanitaires réduits à des antivax obscurantistes et complotistes.

    Pire, selon les mots du porte-parole Gabriel Attal, les anti-passe appartiennent à une « frange capricieuse et défaitiste, très minoritaire, qui se satisferait bien de rester dans le chaos et l’inactivité ». On ne saurait être plus insultant et méprisant. Et comme ce fut le cas pour les gilets jaunes, le moindre dérapage violent, même ultra-minoritaire, est instrumentalisé et utilisé contre le mouvement dans son ensemble.

    Mouvement de plus en plus populaire

    Construire une figure de bouc émissaire pour disqualifier un mouvement de révolte et remobiliser son électorat en vue de l’élection présidentielle de 2022 : cette stratégie est vieille comme le monde. Mais elle est dangereuse, parce qu’elle agit comme l’huile sur le feu et parce qu’elle vient remplir les rangs de tous ceux qui, désormais, manifestent le samedi contre le « passe de la honte ».

    « Ces manifestations sont difficiles à saisir, tant elles sont disparates politiquement, sociologiquement et culturellement. »

    Ces manifestations sont difficiles à saisir, tant elles sont disparates politiquement, sociologiquement et culturellement. Il y a manifestement, dans cet « acte II » des gilets jaunes qui ne dit pas son nom, quelque chose qui va au-delà du mouvement qui a enflammé la France fin 2018. Il y a aussi un début de soutien populaire qui devrait inquiéter le gouvernement : d’après un récent sondage, 51 % des Français « comprennent les revendications » des manifestants anti-passe, et 40 % d’entre eux les « soutiennent ». Quant à leur ampleur, le ministère de l’Intérieur dénombrait environ 200 000 manifestants dans toute la France. Sachant qu’il faut vraisemblablement doubler ces chiffres et qu’on est en plein été, il faut s’attendre à ce que le mouvement prenne une autre dimension à la rentrée.

    La popularité grandissante du mouvement et les revendications que l’on peut entendre dans les cortèges montrent bien qu’on n’a pas affaire à un simple regroupement d’antivax complotistes. Il y a là quelque chose de bien plus profond et de bien plus fondamental. La question du vaccin est secondaire. Évidemment, les antivax sont de la partie, et certains manifestants expriment leurs inquiétudes vis-à-vis du vaccin et de ses effets secondaires, vis-à-vis de la technologie utilisée et de ses contre-indications. Quoi qu’on pense du bien-fondé de ces inquiétudes, ne faut-il pas, d’abord, essayer de les comprendre et d’y répondre non pas par le mépris ou la haine mais par la science et le dialogue ? Mais encore une fois, le véritable enjeu de ce mouvement n’est pas là.

    Inquiétudes et colères raisonnables

    Que disent tous ces manifestants, qui appartiennent aussi bien à la gauche qu’à la droite, à l’extrême droite, à l’extrême gauche, dans toutes les classes d’âge et opinions politiques ? Qu’il ne saurait y avoir, en France, de citoyens de seconde zone. Que le passe sanitaire, par la discrimination qu’il introduit dans le droit et les pratiques, est antinomique avec notre conception de la démocratie et de l’État de droit. Ils crient « liberté ! » et refusent que l’on subordonne celle-ci à des courbes et des taux d’incidence. Ils s’indignent que des salariés puissent être licenciés parce qu’ils ne sont pas allés se faire vacciner. Ils n’acceptent pas qu’un citoyen français puisse s’improviser agent de police et contrôler le passe d’un autre citoyen français.

    Ils manifestent contre l’idée que l’état d’exception puisse devenir notre condition normale de gouvernement, contre l’idée que la société de contrôle et de discipline soit désormais notre horizon politique inévitable et indépassable, contre l’idée que nos allées et venues puissent être surveillées à l’aide d’un QR Code ou d’une application. Ils expriment leur colère contre un homme, Emmanuel Macron, qui décide seul, depuis le début de la pandémie, de mesures liberticides et discriminatoires insensées, qui accuse les non-vaccinés d’égoïsme et d’irresponsabilité et qui refuse tout dialogue et tout compromis.

    « Comme si le confinement n’était pas en soi une mesure totalement anticonstitutionnelle et donc inacceptable dans un État de droit. »

    Quoi de plus raisonnable que ces inquiétudes et ces colères ? Les macronistes n’ont de cesse de renvoyer les anti-passe au camp de l’irrationalité, mais n’est-ce pas eux, au contraire, qui sont les plus irrationnels dans cette histoire ? « Passe sanitaire ou confinement », martèlent-ils en permanence, comme si le confinement était la réponse inévitable au rebond épidémique, comme si le confinement n’était pas en soi une mesure totalement anticonstitutionnelle et donc inacceptable dans un État de droit.

    « Le virus décide des libertés », récitent-ils en chœur, comme si le virus était un être pensant qui décidait de notre modèle politique et de nos libertés publiques, comme si le couvre-feu ou le confinement n’étaient pas des décisions qui relevaient exclusivement du pouvoir politique. Le passe sanitaire est le contraire de la rationalité politique. C’est une mesure gravissime qui ouvre la voie à une société dans laquelle n’importe qui, parce qu’il ne respecte pas certaines règles fixées arbitrairement, peut être déchu de sa citoyenneté. C’est ce monde-là que rejettent en force les anti-passe, et c’est pourquoi leur combat est juste et rationnel.

    « Le mouvement anti-passe est peut-être notre dernier rempart face à l’arbitraire et l’autoritarisme qui semblent, aujourd’hui, n’avoir aucune limite »

    Le gouvernement a sous-estimé la portée symbolique et la rupture que représente le passe sanitaire, pensant qu’il en irait du passe comme il en est allé du confinement. Si la majorité des Français restent convaincus des bienfaits de l’ordre sanitaire, les choses changent et nul ne sait comment elles évolueront à la rentrée. Déjà, l’on voit le gouvernement tenter d’adoucir son discours, ce qui est le signe que son inquiétude est grande.

    Voilà la leçon principale de toute cette affaire : lorsque les contre-pouvoirs traditionnels (opposition, Parlement, Conseil d’État, Conseil constitutionnel) ne jouent plus leur rôle, alors le dernier contre-pouvoir est la rue, ou plus exactement l’opinion publique et ses manifestations politiques. C’est pourquoi le mouvement anti-passe est si important : il est peut-être notre dernier rempart face à l’arbitraire et l’autoritarisme qui semblent, aujourd’hui, n’avoir aucune limite.

     

    Par Mathieu Slama

    Source : https://www.marianne.net/

  • Mémoire du futur.

    « Il a fal­lu trente ans pour res­tau­rer la plus vieille église de La Cha­pelle-Basse-Mer (XIe siècle), grâce à la volon­té du pro­prié­taire, de dona­teurs et de cen­taines de béné­voles qui ont don­né de leur temps. » 

    Retrou­vez l’ar­ticle de Ouest France à l’oc­ca­sion de la remise du prix dépar­te­men­tal des Vieilles Mai­sons Fran­çaises (VMF Loire – Atlan­tique), qui a eu lieu le 27 juillet der­nier à La Cha­pelle-Basse-Mer.

    « La pre­mière église construite à La Cha­pelle-Basse-Mer date du XIe siècle. Après bien des vicis­si­tudes, elle se dresse à nou­veau fiè­re­ment sur un coteau de la rive gauche de la Loire. Une petite cen­taine d’invités est venue fêter, mar­di, la fin de la res­tau­ra­tion de la cha­pelle Saint-Pierre-ès-Liens.

    Au fil des siècles, la petite cha­pelle a été agran­die. Elle fut église et prieu­ré. Elle a même don­né son nom à la com­mune. Mais, elle a subi les aléas de l’histoire du fait de sa situa­tion géo­gra­phique, « à la fron­tière avec la France, située à un kilo­mètre ». La période de la Révo­lu­tion fran­çaise fut l’une des plus ter­ribles. « Elle fut incen­diée et quatre-vingt-neuf per­sonnes périrent brû­lées à l’intérieur », a sou­li­gné Rey­nald Sécher, pro­prié­taire du site et his­to­rien local.

    Un prix pour la restauration

    « Après avoir été détruite, igno­rée, van­da­li­sée, elle était en ruine quand j’en suis deve­nu pro­prié­taire, en 1993 », explique Rey­nald Sécher. Il a créé Mémoire du futur, une asso­cia­tion pour la res­tau­rer et la trans­mettre. Il n’a reçu aucune sub­ven­tion, mais il a pu comp­ter sur un réseau de dona­teurs et une armée de béné­voles. « On a réus­si cette res­tau­ra­tion grâce à deux cents jeunes venus du monde entier par­ti­ci­per aux chan­tiers, chaque été, pen­dant près de trente ans », se féli­cite Rey­nald Sécher. Ils ont d’abord œuvré dans la cha­pelle, res­tau­rée en 1999, puis dans la sacris­tie, le cloître et la crypte avec des fonts bap­tis­maux. Un mémo­rial a aus­si été construit.

    En 2021, il res­tait à peau­fi­ner les sols et l’électricité, qui ont été ache­vés récem­ment. Et puis, il fal­lait mar­quer la fin du gros œuvre et pré­sen­ter l’ensemble de ce patri­moine res­tau­ré à tous ceux qui ont sou­te­nu l’aventure. L’occasion aus­si pour ​Vieilles mai­sons fran­çaises (VMF-44) de remettre un prix dépar­te­men­tal. Fran­çois Hélie de la Harie, son délé­gué dépar­te­men­tal, s’en est char­gé. Une recon­nais­sance pour Rey­nald Sécher et tous ceux qui ont tra­vaillé à la renais­sance de la cha­pelle Saint-Pierre-ès-Liens. »

    https://www.ouest-france.fr/…/divatte-sur-loire-la…

    Dépar­te­ment de Loire-Atlan­tique Région Pays de la Loire Pays de la Loire Tou­risme Tou­risme en Loire-Atlantique

    Source : https://www.actionfrancaise.net/

  • SOUTENEZ, PARTICIPEZ ! ACTIVITÉS DES ROYALISTES ET/OU DU PAYS RÉEL DANS TOUTE LA FRANCE...

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    Cette page est ouverte à tous, lafautearousseau se voulant "la maison commune" de tous les royalistes, de toute obédience (RN/CRAF, NAR, GAR, DEXTRA, indépendants/"électrons libres"...)

    Aux deux seules conditions que l'on soit dans la double fidélité à l'école de pensée de l'Action française et à notre Famille de France, à laquelle nous sommes particulièrement attachés...

    Mais elle est aussi ouverte à d'autres groupes, pas forcément royalistes, ou exclusivement royalistes, qui mènent des actions allant dans le sens de la défense du Bien commun : SOS Éducation, le Collectif Némesis / Jeunesse, si tu savais-Poussières d'étoiles / Baguette Musette / le Cercle d'Artagnan / Les Chemises blanches / Défendons notre Patrimoine...

     

    Envoyez-nous les annonces et/ou les visuels de réunions de rentrée, Cercles d'études et de formation, Cafés politique/actualité/histoire, manifestations diverses etc...

    • Conférences, Réunions, Cercles de formation, Manifestations diverses... dans la France entière...

     

     

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    Dimanche 12 Septembre à 17h, l'Action Française Mulhouse vous convie à sa Réunion de Rentrée.

    Clôturer cette année militante foisonnante, entamer la nouvelle sur les même bases : voici l'objet de notre réunion de rentrée qui se tiendra dimanche à 17h.
    Pour l'occasion l'universitaire Bertrand Pauvert donnera une conférence sur le thème : "Migration, immigration : que dit le droit ?".
    Infos en MP.
    PAF : 5 euros

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    Jeudi 16 Septembre, l'Action Française Bordeaux vous convie à son Cercle Léon de Montesquiou pour une conférence dont le thème sera le quadrilatère maurrassien animée par Jocelyn Limbert.

    Informations et inscriptions en message privé.

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    Jeudi 16 Septembre à 20h, l'Action Française Vannes vous convie pour une audio-conférence dont le thème sera l'équilibre entre libertés et sécurité en politique animée par Erwan Boreau sur Discord.

    Au coeur des préoccupations aujourd'hui, l'équilibre des libertés et de la sécurité sera abordé lors de notre Cercle d'études de rentrée : venez nombreux, invitez toutes les personnes qui pourraient être intéressées !
    Lien Discord en MP.

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    Vendredi 17 Septembre à 20h, la Fédération Royaliste d'Île de France vous convie à sa Réunion de Rentrée Militante.

    Soirée conviviale. Buffet dinatoire.

    Sympathisants, simples curieux ou futurs militants, cette rentrée est l'occasion de venir échanger avec les membres de la fédération et de découvrir les activités des sections pour l'année à venir !
    10 Rue Croix-des-Petits-Champs 75001 Paris
     
    PAF : 10€ - 5€ pour les étudiants et chômeurs
    À vendredi prochain !

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    Vendredi 17 Septembre l'Action Française Évry ainsi que toutes les autres sections d'Île-de-France feront leur rentrée militante !
    Occasion de créer un premier contact avec ceux qui militent pour la France au plus près de chez toi ! La présentation des objectifs de l'année sera suivie d'un buffet et d'une soirée conviviale.
    N'attends plus rejoins-nous !
     
     
     
    Vendredi 24 Septembre à 20h, l'Action Française Vannes vous convie à sa Réunion de Rentrée.
    Elle est déjà mobilisée depuis fin Août contre le Passe Sanitaire.
    Venez nombreux pour nous découvrir, invitez toutes les bonnes volontés autour de vous !
    Lieu et détails en MP
    "A l'Action Française, une seule place libre... la tienne" !

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    Samedi 25 Septembre à 18h, l'Action Française Bordeaux vous convie à sa Réunion de Rentrée.

    Au programme : bilan de l'année militante passée, projets, stands, conférence, banquet, sports, camaraderie,... !
    Nous vous attendons nombreux pour lancer comme il se doit cette nouvelle année de militantisme.
    Plus d'informations en message privé !

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    Samedi 02 Octobre à 18h30, l'Action Française Le Mans organise sa Réunion de Rentrée.
    Que tu sois militant, sympathisant ou simple curieux, contactes nous pour nous rencontrer et pour venir découvrir nos idées !
    Tu pourras venir prendre connaissance des projets militants prévus pour cette année 2021/2022 tout en passant un bon moment de convivialité !

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    https://www.facebook.com/events/435289054685183/?ref=newsfeed

     

     

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    • CERCLE DE FLORE PARIS

     

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    Site Officiel : https://www.actionfrancaise.net/recherche/cercle+de+flore

    Page FBhttps://www.facebook.com/cercle.de.flore/

     

     à 20h,

    10 rue Croix des Petits Champs, 75001 Paris, Metro 1 et 7 : Palais Royal - Musée du Louvre.

    PAF : 5€ (conférence) 10  (conférence + buffet)

     

     

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    • CERCLE DE FLORE LYON

     

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    Page FB : https://www.facebook.com/cercledeflorelyon/

     
     
     

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    Dimanche 12 Septembre à 17h, l'Action Française Mulhouse vous convie à sa Réunion de Rentrée.

    Clôturer cette année militante foisonnante, entamer la nouvelle sur les même bases : voici l'objet de notre réunion de rentrée qui se tiendra dimanche à 17h.
    Pour l'occasion l'universitaire Bertrand Pauvert donnera une conférence sur le thème : "Migration, immigration : que dit le droit ?".
    Infos en MP.
    PAF : 5 euros

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    Jeudi 16 Septembre, l'Action Française Bordeaux vous convie à son Cercle Léon de Montesquiou pour une conférence dont le thème sera le quadrilatère maurrassien animée par Jocelyn Limbert.

    Informations et inscriptions en message privé.

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    Jeudi 16 Septembre à 20h, l'Action Française Vannes vous convie pour une audio-conférence dont le thème sera l'équilibre entre libertés et sécurité en politique animée par Erwan Boreau sur Discord.

    Au coeur des préoccupations aujourd'hui, l'équilibre des libertés et de la sécurité sera abordé lors de notre Cercle d'études de rentrée : venez nombreux, invitez toutes les personnes qui pourraient être intéressées !
    Lien Discord en MP.

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    Vendredi 17 Septembre à 20h, la Fédération Royaliste d'Île de France vous convie à sa Réunion de Rentrée Militante.

    Soirée conviviale. Buffet dinatoire.

    Sympathisants, simples curieux ou futurs militants, cette rentrée est l'occasion de venir échanger avec les membres de la fédération et de découvrir les activités des sections pour l'année à venir !
    10 Rue Croix-des-Petits-Champs 75001 Paris
     
    PAF : 10€ - 5€ pour les étudiants et chômeurs
    À vendredi prochain !

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    Vendredi 17 Septembre l'Action Française Évry ainsi que toutes les autres sections d'Île-de-France feront leur rentrée militante !
    Occasion de créer un premier contact avec ceux qui militent pour la France au plus près de chez toi ! La présentation des objectifs de l'année sera suivie d'un buffet et d'une soirée conviviale.
    N'attends plus rejoins-nous !
     
     
     
    Vendredi 24 Septembre à 20h, l'Action Française Vannes vous convie à sa Réunion de Rentrée.
    Elle est déjà mobilisée depuis fin Août contre le Passe Sanitaire.
    Venez nombreux pour nous découvrir, invitez toutes les bonnes volontés autour de vous !
    Lieu et détails en MP
    "A l'Action Française, une seule place libre... la tienne" !

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    Samedi 25 Septembre à 18h, l'Action Française Bordeaux vous convie à sa Réunion de Rentrée.

    Au programme : bilan de l'année militante passée, projets, stands, conférence, banquet, sports, camaraderie,... !
    Nous vous attendons nombreux pour lancer comme il se doit cette nouvelle année de militantisme.
    Plus d'informations en message privé !

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    Samedi 02 Octobre à 18h30, l'Action Française Le Mans organise sa Réunion de Rentrée.
    Que tu sois militant, sympathisant ou simple curieux, contactes nous pour nous rencontrer et pour venir découvrir nos idées !
    Tu pourras venir prendre connaissance des projets militants prévus pour cette année 2021/2022 tout en passant un bon moment de convivialité !

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    https://www.facebook.com/events/435289054685183/?ref=newsfeed

     

     

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    • CERCLE DE FLORE PARIS

     

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    Site Officiel : https://www.actionfrancaise.net/recherche/cercle+de+flore

    Page FBhttps://www.facebook.com/cercle.de.flore/

     

     à 20h,

    10 rue Croix des Petits Champs, 75001 Paris, Metro 1 et 7 : Palais Royal - Musée du Louvre.

    PAF : 5€ (conférence) 10  (conférence + buffet)

     

     

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    • CERCLE DE FLORE LYON

     

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    Page FB : https://www.facebook.com/cercledeflorelyon/

     
     
     

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  • SOUTENEZ, PARTICIPEZ ! ACTIVITÉS DES ROYALISTES ET/OU DU PAYS RÉEL DANS TOUTE LA FRANCE...

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    Cette page est ouverte à tous, lafautearousseau se voulant "la maison commune" de tous les royalistes, de toute obédience (RN/CRAF, NAR, GAR, DEXTRA, indépendants/"électrons libres"...)

    Aux deux seules conditions que l'on soit dans la double fidélité à l'école de pensée de l'Action française et à notre Famille de France, à laquelle nous sommes particulièrement attachés...

    Mais elle est aussi ouverte à d'autres groupes, pas forcément royalistes, ou exclusivement royalistes, qui mènent des actions allant dans le sens de la défense du Bien commun : SOS Éducation, le Collectif Némesis / La Cocarde étudiante /Jeunesse, si tu savais-Poussières d'étoiles / Baguette Musette / le Cercle d'Artagnan / Les Chemises blanches / Défendons notre Patrimoine...

     

    Envoyez-nous les annonces et/ou les visuels de réunions de rentrée, Cercles d'études et de formation, Cafés politique/actualité/histoire, manifestations diverses etc...

    • Conférences, Réunions, Cercles de formation, Manifestations diverses... dans la France entière...

     

     

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    Jeudi 23 Septembre, l'Action Française Bordeaux vous convie à son Cercle Léon de Montesquiou pour une conférence dont le thème sera le compromis nationaliste animée par Xavier Etxegarai.

    Nous nous retrouverons jeudi pour échanger autour de la notion de compromis nationaliste.
    Inscriptions en message privé.

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    Jeudi 23 Septembre à 19h30, l'Action Française Île-de-France vous convie à sa Réunion de Rentrée des Jeunes pros de l'Action française.

    Vous êtes dans la vie active et vous voulez vous engager pour la cause royaliste ?
    Les jeunes professionnels de l'Action française Île-de-France vous donnent rendez-vous ce jeudi à Paris pour leur réunion de rentrée.
    Au programme : présentation de la section objectifs et enjeux de l'année militante à venir.
    10 Rue Croix-des-Petits et des-Champs 75001 Paris
    Plus d'infos en MP

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    Vendredi 24 Septembre à 18h45, l'Action Française Lyon vous convie à sa Permanence Intergénérationnelle.

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    Vendredi 24 Septembre, à 19h, l'Action Française Paris vous convie à son Cercle Charles Maurras pour une conférence dont le thème sera introduction à la politique animée par Antoine Charreau.

    10 rue Croix-des-Petits-Champs 75001 Paris

    Métro 1 et 7 : Palais Royal - Musée du Louvre

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    Vendredi 24 Septembre à 20h, l'Action Française Vannes vous convie à sa Réunion de Rentrée.
    Elle est déjà mobilisée depuis fin Août contre le Passe Sanitaire.
    Venez nombreux pour nous découvrir, invitez toutes les bonnes volontés autour de vous !
    Lieu et détails en MP
    "A l'Action Française, une seule place libre... la tienne" !

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    Ile de France : Cercle d'Aumale

     

     

    Samedi 25 Septembre à 18h, l'Action Française Bordeaux vous convie à sa Réunion de Rentrée.

    Au programme : bilan de l'année militante passée, projets, stands, conférence, banquet, sports, camaraderie,... !
    Nous vous attendons nombreux pour lancer comme il se doit cette nouvelle année de militantisme.
    Plus d'informations en message privé !

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    Demandez le programme de notre réunion de rentrée !
    Pour vous inscrire contactez-nous par message privé.

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    Samedi 25 Septembre à 19h, l'Action Française Metz/Nancy vous convie à sa Réunion de Rentrée pour les militants, sympathisants et curieux.

    Plus d'informations en message.

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    Samedi 02 Octobre à 10h, l'Action Française Clermont-Ferrand vous convie à sa Réunion de Rentrée Militante.
    À toi jeune Clermontois qui attend le bon moment pour t'engager politiquement.
    À toi jeune Clermontois qui est à la recherche d'une formation militante et intellectuelle de qualité. Rejoins-nous !
    Camaraderie, sport, conférences, un monde est à ta portée.
    Allier défense de la nation et épanouissement personnel !
    Plus d'informations en MP.

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    Samedi 02 Octobre à 18h30, l'Action Française Le Mans organise sa Réunion de Rentrée.
    Que tu sois militant, sympathisant ou simple curieux, contactes nous pour nous rencontrer et pour venir découvrir nos idées !
    Tu pourras venir prendre connaissance des projets militants prévus pour cette année 2021/2022 tout en passant un bon moment de convivialité !

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    Samedi 02 Octobre à 19h30, l'Action Française Strasbourg organise sa Réunion de Rentrée.

    Une nouvelle année militante s'annonce et c'est pour cela que nous vous donnons rendez-vous.

    Au programme:
    - Conférence par Jean-Luc Schaffhauser sur la souveraineté divine et la démocratie
    - Présentation des différentes activités de la section
    - Verre de l'amitié, dîner et camaraderie
  • Exigeons un référendum sur le “service public” audiovisuel !, par Christian Vanneste.

    “Le poisson pourrit toujours par la tête” se traduit en politique par la stratégie du marxiste italien Gramsci qui consiste à faire gagner la révolution en investissant ni le ministère de l’intérieur, ni le central téléphonique, mais le monde de la formation, de la culture de l’esprit. C’est dans notre pays, chose faite, à deux réserves près. 

    christian vanneste.jpgD’abord, il y a de la résistance, et le succès de Zemmour et de CNews qui s’éloigne de la meute des médias conformistes la révèle. Ensuite, l’ordre du jour n’est plus la prise de pouvoir par le parti communiste pour établir la dictature du prolétariat, devenus des fossiles, mais le triomphe du nihilisme,  la destruction des valeurs qui fondent notre pays. Parmi les nombreux signes de cette invasion sournoise qui peuple les organes de formation et d’information, l’un des plus scandaleux est le rôle paradoxal du service public de l’audiovisuel, financé par l’impôt, donc par tous les Français, et qui sombre pourtant dans deux travers incompatibles avec son financement et sa finalité : une orientation politique univoque, à gauche toute, et un manque de rigueur et de dignité qui devraient pourtant être sa marque propre.

    On peut donner deux exemples retentissants de ce parti-pris et de cet effondrement. Le premier est le sort réservé à Zemmour sur la télévision publique : l’émission de France 2, “On est en direct” a permis à Léa Salamé et à Laurent Ruquier de s’ériger en procureurs faisant le procès de leur “invité”. L’attitude de Ruquier est particulièrement choquante : il a “donné” la parole à Zemmour, selon son bon vouloir, comme s’il était maître et possesseur du service public, et décideur de son orientation politique. Prenant le relais, France 5 offrait comme par hasard à Apathie, Cohen, Lescure et Thomas Legrand le luxe d’exécuter Zemmour, en son absence cette fois. La majorité du microcosme “journalistique” dont la liberté de la presse devrait être la règle d’or, professe au contraire une discrimination idéologique liberticide en faveur de la gauche. Selon elle, le CSA fait bien de censurer (hypocritement) Zemmour, qui d’ailleurs ne devrait être admis sur aucune chaîne, même privée. Lorsqu’on l’y tolère, des manifestations se produisent, lorsqu’on le condamne pour “délit d’opinion”, on applaudit car cela justifie son éviction. On chercherait en vain le talent, les connaissances qui justifieraient la légitimité de ces commissaires politiques issus du copinage.

    Mais le comble est atteint sur Radio France. C’est Charline Vanhoenacker qui a marqué le point du record. Elle a affublé Zemmour des moustaches d’Adolphe Hitler et complété  le Z de l’affiche pour écrire “zob”. C’est drôle comme le tag d’un adolescent boutonneux, victime de son prof d’histoire gauchiste, c’est bête, c’est vulgaire, et c’est même antisémite puisque la cible est juive ! Autrement dit, ni par le manque de retenue, ni par le niveau intellectuel, ni enfin par la qualité professionnelle d’humoriste, cette dame ne devrait appartenir au service public qu’elle dévalue. Mais cette donzelle n’a pas commis une bourde exceptionnelle : c’est une récidiviste. C’est dans son émission de France Inter que l’on a pu écouter le triste Frédéric Fromet chanter de sa pauvre voix des textes immondes : “Elle a cramé la cathédrale”, lors de l’incendie de Notre-Dame ou encore “Jésus est pédé”. S’ils avaient le courage de s’attaquer à une autre religion, leur vie serait en danger, mais sur le “service public” la démolition de l’Eglise catholique est de droit, même quand elle se fait sans le moindre talent. Selon Le Monde, l’émission a provoqué le plus grand nombre de saisines du Conseil supérieur de l’audiovisuel (CSA) en 2020, tous médias confondus. De même, Guillaume Meurice justifie son engagement à l’extrême-gauche sur les ondes publiques parce que la société pencherait dangereusement à droite. On remercie ce monsieur d’utiliser nos impôts pour nous imposer sa pensée en redressant la nôtre.

    Tout cela n’est pas nouveau. En 2010, le service public avait mis fin à la participation de Stéphane Guillon et de Didier Porte. L’abjection d’une “plaisanterie” sur la mort de la mère de Dupont-Aignan, ou l’indécence de certains propos étaient tolérables puisque le personnel de France Inter a manifesté au nom de la liberté de ton, de l’impertinence, de la diversité… et que le tribunal des Prud’hommes a permis aux deux victimes de toucher une grosse somme. L’impertinence quand elle ne vaut que dans un sens univoque n’est que du conformisme, d’autant plus lâche qu’il colle au pouvoir médiatique, et le plus souvent au pouvoir tout court. Certains invoqueront le succès public de ces émissions. On se félicite que “Par Jupiter”, l’émission de Mme Vanhoenacker rivalise avec les Grosses Têtes ou avec Hanouna sur des chaînes privées, comme s’il était acceptable qu’avec son colossal financement public, l’audiovisuel d’Etat participe à la course à l’échalotte de la vulgarité et de l’abrutissement des Français.

    Entre 2006 et 2013, le budget de Radio France avait augmenté de 27,5% et ses effectifs de 18,8%, selon la Cour des Comptes. Il est temps que les Français se réapproprient ce qui leur appartient et décident de son avenir. Si la France était dotée du référendum d’initiative populaire, on pourrait poser la question de savoir s’il est nécessaire qu’ils financent par leurs impôts des organes qui ne correspondent pas aux exigences minimales d’un service public audiovisuel : impératif de qualité, devoir d’éducation du public, neutralité politique. On pourrait mettre fin à ce scandale !

    Source : https://www.christianvanneste.fr/

  • Rendez-nous Trump !, par Christian Vanneste.

    Notre microcosme médiatique et notre oligarchie politique attendaient Biden comme le Messie. Enfin, les Etats-Unis allaient redevenir le modèle de la démocratie exportable, le grand protecteur de l’Europe, le plus vieil allié de la France, celui qui, dans le fond, avait très tôt converti celle-ci à la République. L’Obamania avait déferlé durant huit ans sur notre pays. 

    christian vanneste.jpgMme Clinton, qui mobilisait tous les espoirs de nos plumitifs et de ceux qui peuplent les écrans, avait été victime d’un mode d’élection discutable, de la bêtise des “bas-de-plafond” aux nuques rougies par le soleil, et même de l’ingérence scandaleuse des Russes dans les affaires américaines. A la suite du premier président noir, devait venir la première Présidente. Et on avait manqué ce nouveau pas vers le progrès ! Après quatre ans de “populisme”, d’errance et d’exubérance trumpiennes, enfin le soleil allait à nouveau se lever sur l’Atlantique, côté américain bien sûr ! Biden vint, dans des circonstances marquées par le covid et un pourcentage de votes par correspondance inédit. Mais rien ne pouvait entacher cette victoire inscrite dans le mouvement de l’histoire, surtout pas les manifestations quasiment putschistes aux alentours du Capitole.

    Certes, le nouveau président n’avait pas l’air au mieux de sa forme, mais au moins était-il du bon côté, et se rangerait-il aux avis de “l’Etat profond”, sans vouloir en faire à sa tête, pour ce qui lui en reste, comme son fantasque et flamboyant prédécesseur. Auparavant, il fallait que les piliers du système contrent les incartades et les embardées de l’occupant de la Maison Blanche : le Washington Post nous a appris que le Chef d’Etat-major Mark Milley avait ainsi téléphoné à son homologue chinois, Li Zuocheng, pour lui affirmer qu’il n’y aurait pas d’opérations militaires visant la Chine et lui aurait même promis de le prévenir de toute attaque surprise. Il avait tenu à justifier ces curieux contacts avec un haut responsable militaire d’un pays totalitaire dirigé par le parti communiste, et grand rival, sinon ennemi déclaré des Etats-Unis, en plaidant la faiblesse démocratique : ” La démocratie peut parfois être brouillonne”. S’entretenir sans ordre avec une puissance étrangère en dénigrant le système politique qu’on est censé défendre, c’est quand même plus proche de la trahison que les prétendus contacts russes de Trump jamais établis.

    En quelques mois, Biden a montré ce dont il était capable, et il a aussi révélé aux Français naïfs et mal informés, que les démocrates américains n’étaient ni plus fiables, ni plus amicaux à leur égard que les républicains. On peut même penser le contraire. En quelques jours, Afghanistan d’abord, Australie ensuite, nos grands et vieux amis, que nos présidents successifs, après Chirac, regardent avec les yeux de Chimène, ont, avec une brutalité qui confine à la balourdise, montré que la France était à leurs yeux quantité négligeable. C’est ce que pensent les présidents démocrates depuis Roosevelt et un certain mois de juin 1940, un peu moins les républicains avec des Eisenhower ou des Nixon. Ils ont commencé par quitter l’Afghanistan en catastrophe en plaçant leurs alliés devant le fait accompli et la nécessité de replier les nationaux et éventuellement les auxiliaires afghans. Ce départ sans fanfare était sans doute inévitable et avait été prévu par l’administration Trump qui avait négocié de manière unilatérale avec les Talibans, mais le chaos précipité dans lequel il s’est déroulé a offert de la présidence Biden l’image d’un amateurisme irresponsable, indigne d’une grande puissance. En prime, une page de publicité a été offerte à l’islamisme triomphant. Dans notre pays, où se déroule le procès des attentats du 13/11/2015, on ne peut que réprouver une débandade qui pouvait être évitée et constitue une incitation au terrorisme. Mais il ne s’agit pas d’un accident. Depuis le début, Washington privilégie sa stratégie au détriment de nos intérêts nationaux : le 11/09/2001 a servi de prétexte à l’invasion de l’Irak à laquelle la France a refusé de collaborer. Cette action sans rapport avec le terrorisme s’inscrivait dans la politique des néoconservateurs, qui consistait à sauvegarder la primauté mondiale des Américains, en exportant par l’ingérence politique et l’intervention militaire le modèle “démocratique et libéral”, si possible dans des pays dont les richesses sont exploitables. Cette orientation affichée dans l’entourage de Bush junior par d’anciens jeunes trotkistes devenus républicains comme Paul Wolfowitz était présente sous les mandats démocrates. C’était, dans le fond la position de Brzezinski “visant à instaurer une communauté mondiale d’intérêts partagés”. Il justifiait dans ce but que “l’Amérique fût en droit de bénéficier d’un niveau de sécurité supérieur à celui de tous les autres pays”.

    C’est la raison pour laquelle, les Etats-Unis ont avant tout visé à réduire leurs rivaux. Les terroristes ne l’étaient pas, les Russes si, et par exemple, l’acharnement à soutenir, sous Obama, les islamistes, et donc les terroristes ( ceux d’Al-nosra, au moins) , contre l’allié syrien de Moscou appartenait à cette stratégie dans laquelle la France s’est engouffrée servilement. La priorité donnée à l’affaiblissement de la Russie n’est dans l’intérêt ni de l’Europe dont la Russie est le complément indispensable, ni de la France. L’Allemagne en menant à bien, malgré les pressions américaines,  la réalisation du second gazoduc destiné au gaz russe, a choisi son intérêt qui n’était pas celui des Etats-Unis. En revanche, les Français déjà endoloris par la capture d’Alstom ou l’amende infligée à la BNP, se sont fait piquer la vente de 12 sous-marins à l’Australie. Le pachyderme fonce désormais contre la Chine. Peu importe le mouton sympathique et dévoué qui croyait être chez lui dans le Pacifique. Comme la gentille bête tondue était fâchée, on lui a promis que la prochaine fois, on la préviendrait… Ce que faisait Trump, d’ailleurs en clamant : “l’Amérique, d’abord”.

    Source : https://www.christianvanneste.fr/

  • Macron ou le désastre d’une politique étrangère, par Christian Vanneste.

    Qui se souvient encore de Jupiter recevant fastueusement les présidents américain et russe, l’un aux Invalides, l’autre à Versailles, ces hauts lieux de la monarchie qu’il prétendait ainsi restaurer comme monarque républicain concentrant tous les pouvoirs ? On pressentait que le jeune Chef d’Etat “brillant” allait faire un malheur sur la scène internationale.

    christian vanneste.jpgLa cour et le choeur médiatiques chantaient  des dithyrambes en son honneur. Les rangs des adorateurs se sont depuis éclaircis mais il en reste suffisamment dans les mains de ses amis milliardaires pour maintenir cet homme désastreux à 24 % de votes dans les sondages actuels. Il est vrai que le Jupiter tonnant qui osait s’en prendre au Général de Villiers ne connaît que les campagnes politiciennes, et qu’il fait aujourd’hui campagne pour sa réélection en trahissant  l’esprit même de la Ve République. Celui-ci impliquait à la tête de l’Etat un homme au-dessus du commun, doté d’un pouvoir qui lui assurerait une place prééminente dans les relations internationales en raison de ce pouvoir et malgré la taille réduite de la France après la perte de son Empire. Macron n’est pas l’homme providentiel élu par le peuple en dehors du jeu des partis. Il est un accident de l’histoire élu par défaut grâce à un complot de cabinet, et la France paie maintenant le prix de ce choix calamiteux.

    Au hasard de ses discours de campagne, il privilégie l’effet immédiat obtenu auprès de son public plutôt que l’intérêt supérieur de notre pays dans le monde. Sans doute pour séduire les double-nationaux franco-algériens, avait-il cru bon de multiplier les repentances à propos de la guerre d’Algérie. Il avait confié à un homme connu pour son penchant en faveur des indépendantistes la mission d’établir le bilan de notre présence dans ce “pays” qui n’avait ni nom, ni existence, avant sa conquête par la France. Sûr de ne pouvoir compter sur le soutien ni de ceux qui regrettent l’Algérie française, ni de tous les patriotes qui voient en lui un ennemi déclaré, il avait fait le choix d’abîmer l’image de la France pour gagner des voix chez ceux qui la détestent. Mais comme parmi cette jeunesse en qui il place ses espoirs, il y a aussi les enfants des harkis, il a donc dit tout le mal qu’il pensait du gouvernement d’Alger “construit sur une rente mémorielle”, devant notamment 18 petits-enfants de harkis. Le “en même temps”, où certains voyaient paraître enfin le génie du centrisme, révélait son secret : dire tout et son contraire en fonction des publics auxquels on s’adresse. Peu importe ce que M. Macron pense du passé, c’est l’intérêt présent de notre pays qui est en jeu. Le pouvoir algérien est ombrageux : convocation de l’Ambassadeur de France, puis rappel de l’ambassadeur d’Algérie à Paris, et enfin interdiction de survol du territoire algérien par les avions français alors que celui-ci est nécessaire pour nos opérations militaires au Sahel. Le Jupiter foudroyant du haut de la puissance française n’est décidément qu’un matamore bavard dont chaque discours risque de ne foudroyer que les intérêts de son propre pays.

    Les coups d’Etat ont été nombreux dans les anciennes colonies africaines françaises. Certains pensaient même, non sans quelque raison, que la France n’y était pas toujours étrangère. Or c’est dans l’épicentre du terrorisme sahélien, le Mali, que M. Macron a jugé utile de fustiger le gouvernement issu du dernier d’entre eux, dénué selon lui de la moindre légitimité. Là aussi, des paroles inconsidérées, acceptables chez une personne privée, mais maladroites chez un homme d’Etat qui doit en peser les risques, sont venues pourrir les rapports de la France avec un pays dans lequel plus de cinquante Français sont morts. Entre le retrait partiel des troupes françaises et le mot excessif d'”abandon” employé par le Premier ministre malien, la mort d’un nouveau militaire français avait de quoi susciter la colère, mais celle-ci exprimée à l’encontre du gouvernement, soutenu, semble-t-il par une large partie de l’opinion, était malvenue dans la bouche du président français, car elle conduit à une impasse. L’homme fort de Bamako se souvient que le Mali a déjà eu une relation privilégiée avec Moscou et la Russie met désormais un pied au Mali comme elle l’a fait en République Centre-Africaine. Que nos opérations militaires et la mort de nos soldats conduisent à une mainmise russe n’est guère la preuve d’une politique cohérente et efficace. Les clés de la sécurité dans le Sahel sont l’Algérie et la Libye. Avant de gâcher nos relations avec la première, nous avions déjà laissé place au tandem russo-turc dans la seconde. Là-encore, à quoi servait-il de s’en prendre à la mort cérébrale de l’Otan face à Erdogan si c’était pour le laisser agir à sa guise en méditerranée ? Alors Macron a dressé un village Potemkine à Montpellier, un sommet Afrique-France plein de jeunes espoirs, mais sans chefs d’Etat ou de gouvernement, bref une plaine de jeux à défaut d’un sommet qu’il a rendu impossible. Le sommet s’est déroulé à Sotchi, il y a deux ans, lorsque Vladimir Poutine a accueilli plus de quarante dirigeants africains.

    Le ministre iranien des Affaires étrangères Hossein Amir-Abdollahian est arrivé à Beyrouth en provenance de Moscou. Il est venu annoncer la construction de deux centrales électriques et la permanence du ravitaillement du pays du Cèdre par Téhéran. La France avait un rôle majeur dans ce pays. Après les déclarations péremptoires de M. Macron au lendemain de la terrible explosion qui a ravagé le port de Beyrouth, il ne s’est rien passé, sauf que désormais c’est l’Iran et non l’Arabie saoudite qui aide financièrement le pays.

    Trump dînait avec Macron à la Tour Eiffel. Son successeur Biden a fait tomber “notre” président de haut jusque dans les profondeurs en lui piquant un énorme contrat de sous-marins pour l’Australie. Quant à Poutine, il attend sans doute le président suivant pour traiter à nouveau sérieusement avec la France.

    Source : https://www.christianvanneste.fr/